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Vivre à21Bientôt deux ans de fonctionnementpour le Crématorium des Alpes du SudLa crémation, un phénomènede société en expansionEncore taboue en France il y a une trentained’années (moins de 1 %), la crémationreprésente aujourd’hui de l’ordre de 35 %des funérailles. Accepté par l’ÉgliseCatholique depuis 1963, ce mode desépulture offre la possibilité de déciderassez largement de la destination finale descendres et donc du lieu où reposera ledéfunt. L’évolution de la crémations’explique par le fait que beaucoup d’entrenous se retrouvent loin de leur terred’origine. Les aînés, pour leur part,rechignent de plus en plus à imposer à leurdescendance l’entretien régulier d’unetombe. Pour autant, le crématorium ne selimite plus à une réponse technique. C’estun endroit qui accueille des familles venuesse recueillir autour de leurs disparus. Denos jours, les personnes qui se rendentdans un crématorium s’attendent à un lieuoù elles se sentent bien et qui soit propiceaux retrouvailles après le recueillement. Untel équipement permet de ritualiser laséparation, au travers de cérémonies (plusde 80 % des crémations à Gap) ditesciviles, mais également religieuses, quelque soit le culte.Une réponse adaptéeaux attentes d’un bassin depopulation de 150 000 habitantsLe Crématorium des Alpes du Sud procèdede cette démarche. Établi en bordure estdu cimetière St-Roch, dans une zonecalme et arborée, l’édifice, esthétique etfonctionnel, invite à l’apaisement. Lacontigüité du Service Municipal desAffaires Funéraires au sein d’un mêmebâtiment et la proximité de deux chambresfunéraires privées offrent aux usagers, dansun même périmètre restreint, unensemble d’activités funéraires. Au termed’un an et demi d’activité, cetéquipement, édifié par la Ville de Gap,avec le concours du Conseil Général (àhauteur de 30 % des 1 475 596,55 € HTde dépenses d’investissement), s’inscritpleinement dans le paysage haut-alpinet affiche une belle sérénité.Depuis son entrée en service,début février 2011, le Crématorium,qui traite 40 % des décès survenusà Gap, soit plus que les moyennesnationale et régionale, enregistreun fort taux de satisfaction desfamilles (95 %).L’établissement dépassera le seuil des500 crémations en fin d’année, au termed’une progression annuelle de l’ordre de 7%. Ce succès est le résultat d’unefructueuse collaboration entre la Ville deGap et son délégataire pour 12 ans, laSociété du Crématorium de Gap. Cetteentreprise dédiée, émanation de laSociété des Crématoriums de France quiexploite plus d’une quinzained’établissements en France et àl’étranger, s’acquitte tous les ans, auprèsde la Ville, d’une redevance de plus de35 000 €. Du lundi au samedi matin, deuxpersonnes au savoir-faire accompli – leresponsable d’établissement et sonassistante funéraire – président avecl’appui de leur maison mère aux destinéesdu Crématorium. Le prix des prestationsest pour sa part concurrentiel vis-à-visdes crématoriums voisins de Manosqueet de Gières, tous deux distants d’unecentaine de kilomètres. Ces différentsfacteurs contribuent à l’attractivité del’établissement. Ainsi, en 2011, laprovenance des corps s’établissait à 76,3% pour les Hautes-Alpes, à 17,4 % pourles Alpes de Haute-Provence et à 6,3 %en ce qui concerne les autres origines.Solide sur ses bases, le Crématorium desAlpes du Sud va devoir se préparer à unemutation technologique à l’échéance de 5ans, pour s’adapter aux nouvelles normesrèglementaires sur les rejets atmosphériques.Une adaptation que permettra le bâtiment,grâce à sa conception anticipatrice.Monique Para,élue chargée del'administrationgénérale, de lapopulation et desaffairesfunérairesLa crémation est unmode de traitementde la mort dont laplace est de plus enplus présente dans notre société. Depuis débutfévrier 2011, le Crématorium des Alpes du Sudest en service à Gap. Au terme de bientôt deuxans de fonctionnement, la pertinence de cet équipementest avérée, au vu du nombre de crémationspratiquées. Je me réjouis par ailleurs del’excellent niveau de satisfaction des familles endeuil ayant eu recours aux services de cet établissement.Ce constat positif me conforte dansla conviction du rôle primordial que doit tenir notreCollectivité dans la prise en compte et l’accompagnementde cette évolution rituelle, depuisla crémation jusqu’à la gestion des cendres.À compter du 1 er janvier 2013, les communes deplus de 2 000 habitants devront disposer de sitescinéraires dans leurs cimetièresÀ l’écoute des attentes de l’ensemble des Gapençaiset de la population haut-alpine, la municipalitéde Gap a su anticiper depuis longtempscette obligation. Dès 1989, un site cinéraireéquipé d’un espace de dispersion et de cases decolumbarium a été créé au cimetière St-Roch.Il a été, depuis, modernisé et agrandi. D’autrescolumbariums équipent aujourd’hui les cimetièresde la Chapelle et de Romette, ce dernierdisposant également d’un jardin du souvenir.L’utilisation de ces espaces cinéraires s’est naturellementdéveloppée avec l’ouverture ducrématorium. Dans ses projets d’aménagementdes cimetières, notre Ville restera attentiveaux demandes plus nombreuses de nosconcitoyens.Ces nouveaux types de sépulture, étudiés pourrépondre aux besoins des familles endeuillées,contribuent aussi à maîtriser l’expansionde nos cimetières. Il s’agit là d’une démarche dela municipalité, conciliant l’accompagnement despersonnes en deuil et la bonne gestion des espacesdédiés à nos défunts.M a g a z i n e d e l a V i l l e d e G a p • H i v e r 2 0 1 2 • N ° 1 6