PC Gamer - Janvier_Février 2016

Chaque pièce contient un énorme réservoir de couverts
et de planques. Gare à ceux qui rush sans prudence…
Si un Défenseur détecte un drone ennemi,
il peut l’abattre en un seul coup.
Les Défenseurs peuvent poser des barbelés
qui freineront les mouvements ennemis.
polyvalents, on doit reconnaître
à Rainbow Six Siege un panel
suffisamment large de caractérisations
pour que tout le monde y trouve
son compte. Non seulement chaque
personnage est un gameplay en soi,
mais il peut se combiner de différentes
façons aux spécialités des coéquipiers.
c’eSt l’éQUiPe QUi joUe collectif et commUniQUe
conStamment QUi a Une chance de l’emPoRteR,
et tRèS RaRement l’inveRSe.
C’est d’ailleurs là que se joue un point
critique de Rainbow Six Siege : même
si le jeu semble très facile à prendre en
main, qu’il bénéficie d’un fun immédiat
et instinctif, il ne s’adresse pas aux
loups solitaires. Les résultats ne
trompent pas : c’est l’équipe qui joue
collectif et communique constamment
qui a une chance de l’emporter, et
très rarement l’inverse. Pour peu
que cette alchimie prenne entre
partenaires, le jeu devient un morceau
de bravoure. L’attention apportée
au moindre son de pas ou de coups
de feu, qui peuvent d’ailleurs servir
d’armes psychologiques, installe
une tension permanente, redoublée
par la mortalité punitive et quasi
immédiate, qui nous met dans
un état de siège permanent.
Les travaux continuent ?
Pour l’instant limité à vingt
personnages et une dizaine de cartes,
le jeu devrait – du moins c’est ce
qu’Ubisoft a promis – être alimenté
de contenu gratuit au fil de l’année.
En l’état, Siege se suffit déjà
à lui-même, grâce à son gameplay
tactique à la carte et la multitude
d’approches que chaque décor cache.
Beaucoup plus problématique reste
le netcode du titre, du moins à son
lancement. Les glitchs sont très
nombreux, et l’on dénombre pas
mal de latences qui viennent gâcher
certains échanges (des tirs qui
touchent en retard, des morts injustes).
Quant au matchmaking, il est en
roue libre, certaines parties se
déroulant dans un déséquilibre total.
Pour un jeu qui se veut calibré pour
la compétition, et notamment de haut
niveau, ce genre de défaut fait tâche.
Il pourrait même coûter cher au titre
si Ubisoft ne réagit pas suffisamment
vite pour réajuster le tir, et lui
garantir une longévité suffisante.
C’est donc le temps, et les efforts
déployés entretemps, qui nous diront
si Rainbow Six Siege a su faire
de son potentiel un grand hit
du multijoueur moderne. ■
Yann François
Une des missions se déroule à bord de
l’Air Force One. Immense, l’avion possède un
nombre impressionnant d’issues à emprunter.
Pour exfiltrer l’otage, le groupe doit
avancer de concert, en surveillant la
moindre issue pour intercepter l’ennemi.
genRe : FPS MULTI / JoueuRS : 1-10 (EN LIGNE) / PRix : 60 € / Langue : FRANçAIS / ÉditeuR : UBISOFT / dÉveLoPPeuR : UBISOFT MONTRéAL
NOTRE AVIS pc gamer
Même s’il offre une action intense et une prise en main
immédiate, Rainbow Six Siege reste une expérience multi
ciblée, voire punitive pour ceux qui refusent le jeu en
teamplay. Si des soucis d’équilibrage sont à déplorer, on peut
reconnaître à Ubisoft Montreal le talent d’avoir revisité un
genre, pour livrer un jeu original et solide dans ses idées.
leS PointS FoRtS
+ Aussi simple qu’original
+ L’usage des décors destructibles
+ 20 persos = 20 façons de jouer
+ Level design bien pensé
+ Tension sonore permanente
leS PointS FaibLeS
- Matchmaking instable
- Pas très beau
- Quelques persos peu avantageux
- Modèle éco un poil abusif
- Loup solitaire s’abstenir
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