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tests<br />
Call of, c’est aussi une franche camaraderie, et<br />
quelques blagues bien (trop) grasses avant d’aller<br />
décapiter des boîtes de conserve au headshot.<br />
Call of Duty : BlaCk ops III<br />
L’épisode de La sécurité<br />
Pas évident de renouveler suffisamment la série Call of sur cette nouvelle rotation annuelle signée Treyarch,<br />
sans pour autant désarçonner ceux qui s’étaient retrouvés dans les propositions d’Advanced Warfare.<br />
Mais il faut reconnaître qu’en multi tout du moins, les nombreux efforts déployés portent leurs fruits.<br />
D’ordinaire, il est délicat<br />
de garder suffisamment<br />
d’attention pour<br />
comprendre le scénario<br />
d’un Call of Duty de bout en bout de la<br />
campagne solo, soit par désintérêt pour<br />
les palabres stériles, soit du fait d’une<br />
narration qui, à force de manipuler<br />
le temps et les idées, finit par brouiller<br />
toutes ses pistes. Sans surprise,<br />
le futuriste Black Ops III n’échappe<br />
pas à la règle, et il ne fait aucun effort<br />
pour laisser çà et là quelques ficelles<br />
auxquelles se rattacher, excepté<br />
Que serait un FPS sans son lot de caisses en tout<br />
genre derrière lesquelles trouver refuge le temps<br />
de recharger, ou de se prendre une grenade, hein ?<br />
– comme toujours – la mise en scène<br />
de personnages largement stéréotypés.<br />
Et vous savez quoi ? Cela nous est<br />
franchement égal ! Car comme toujours,<br />
passé les quelques scènes de bravoure<br />
pétaradantes qui permettent de<br />
se familiariser avec les nouvelles<br />
« subtilités » de gameplay et de<br />
rentabiliser la force de calcul d’une carte<br />
graphique payée un bras, tout cela finit<br />
invariablement par tourner à une<br />
relecture moderne du tir au pigeon,<br />
la faute – comme toujours, bis – à une<br />
intelligence artificielle aux abonnés<br />
absents. Alors si, quand même, il faut<br />
reconnaître quelques qualités à cette<br />
campagne solo : le fait qu’elle se joue<br />
en coopération (c’est toujours plus sympa<br />
de s’ennuyer à plusieurs !), les efforts<br />
faits par Treyarch pour exploiter des<br />
zones plus ouvertes qu’à l’habitude<br />
(cela enrichit l’approche tactique,<br />
et met en valeur une certaine verticalité<br />
des zones de shoot que l’on retrouve<br />
en multi) et bien sûr le déblocage<br />
de la campagne Zombies au finish, qui<br />
permet de revivre tout ça dans un joyeux<br />
désordre bien fun comme il faut.<br />
Un multi de spécialistes<br />
Mais le gros du morceau, c’est le<br />
multijoueur. Et pour le coup, on sent que<br />
Treyarch était investi de la mission de faire<br />
oublier les petites déceptions des<br />
précédents opus. Black Ops III s’impose<br />
donc sans mal comme le Call of le plus<br />
complet possible, regorgeant de modes<br />
de jeu, d’options de personnalisation<br />
(notamment des armes, avec un outil sans<br />
limite ou presque) et de petits trucs tirés<br />
des principaux titres e-Sport (les ladders<br />
périodiques) pour fédérer un maximum<br />
de joueurs, en donnant à chacun<br />
le petit gâteau qu’il est venu chercher.<br />
Globalement, les parties sont plaisantes à<br />
vivre, grâce notamment à des cartes très<br />
réussies dans leur ensemble, équilibrées,<br />
et donnant à chacun l’occasion de mettre<br />
à l’épreuve sa spécialité, qu’il s’agisse<br />
du combat en corps-à-corps ou du snipe<br />
au vol à 100 mètres. Car la principale<br />
nouveauté de Black Ops III, c’est l’arrivée<br />
des neuf Spécialistes, qui permettent<br />
de donner du sens à la composition<br />
de son équipe, et ce autant en fonction<br />
de la composition adverse que du mode<br />
de jeu choisi et des éventuels objectifs<br />
de carte à remplir. Au gré de mises à jour<br />
et d’équilibrages, Treyarch va ainsi pouvoir<br />
sans cesse renouveler la « meta » de<br />
son jeu, qui y gagne pas mal de cervelle<br />
66 • <strong>PC</strong> <strong>Gamer</strong> • <strong>Janvier</strong>-février <strong>2016</strong>