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ANDREÏ MAKINE

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Sans Frontières, janvier 2017<br />

L'histoire de Lorient commence véritablement par la<br />

création des chantiers navals du Faouëdic : deux<br />

frégates et un navire de 1000 tonneaux, le Soleil<br />

d'Orient, sortent bientôt des nouveaux chantiers,<br />

lesquels attirent des paysans et des ouvriers des<br />

quatre coins du royaume. Le Soleil d'Orient, plus<br />

connu sous le nom de L’Orient, An Oriant en breton,<br />

deviendra l'éponyme de la ville naissante. Epices,<br />

thé, étoffes, soieries, laques et porcelaines des<br />

« Indes » transitent par Lorient et font la fortune de la<br />

Compagnie des Indes et des armateurs, qui<br />

s'adonnent par ailleurs au trafic du bois d'ébène et<br />

plus tard des contrebandiers. L'organisation d'un<br />

corps de « cipayes de l'Inde » (du nom persan sipahi,<br />

qui veut dire « homme de guerre » et traduit en<br />

français « Spahis ») remonte au milieu du<br />

XVIII e siècle. Cette réussite avait montré qu'il était<br />

possible de créer des corps similaires avec les autres<br />

indigènes des colonies. Un premier essai fut tenté en<br />

Guyane, mais il ne donna pas de résultats<br />

encourageants. Une deuxième tentative eu lieu au<br />

Sénégal, où l'on forma, sous le Second Empire, une<br />

compagnie de soldats noirs (1853).<br />

Cette compagnie devint un corps d'infanterie indigène<br />

sous la dénomination de « tirailleurs sénégalais », à<br />

quatre compagnies avec un encadrement blanc.<br />

L’uniforme était composé d’une chéchia, une pèlerine<br />

à capuchon, modèle des zouaves, un gilet et un<br />

boléro en drap bleu bordé de jaune, des pantalons<br />

dits « turcs » en cotonnade ou drap bleu.<br />

Progressivement, l'effectif fut augmenté jusqu'à<br />

former un régiment (1884). Il y eut également des<br />

tirailleurs gabonais (1887), haoussas (1891)<br />

annamites, ces derniers formant un régiment,<br />

tonkinois (1884), des Volontaires de La Réunion<br />

(1883-1885), des tirailleurs sakalaves qui furent<br />

employés pendant la campagne de Madagascar de<br />

1885, voire même des tirailleurs comoriens, de Diégo<br />

-Suarez. Il est à noter que les Tirailleurs tonkinois<br />

(277) firent partie de la dernière unité française en<br />

guerre du premier conflit mondial : le Bataillon<br />

Colonial de Sibérie qui cessa officiellement les<br />

combats le 14 février 1920 ! Ce bataillon sera dissous<br />

le 4 mars de la même année à Tientsin (Chine).<br />

En 1947 l'indépendance de l'Inde est proclamée. A<br />

partir de là, la question des Etablissements est<br />

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