FIA18-BD

EN PREMIÈRE LIGNE DANS LE SECOURS AUX VICTIMES
Engagée comme pompière volontaire à seize ans “pour faire
comme son voisin”, Aude Guillot n’a plus jamais quitté la
caserne. En près de vingt-trois ans d’engagement, elle a vu
évoluer ce milieu très masculin : “Quand j’ai débuté j’étais
la seule femme. C’était une première, l’uniforme n’était pas
adapté. J’ai donc eu droit à des rangers : il n’y avait pas de bottes
en 36 !”, s’amuse-t-elle. En France, 193 700 femmes et hommes
ont choisi de s’engager au quotidien au service des autres, en
parallèle de leur métier ou de leurs études.
Au fil de son parcours, Aude Guillot découvre les différentes
facettes de son engagement : “j’adore le secourisme. Je me
suis découverte une vocation : aider les gens”. Accompagner et
réconforter sont les autres bases de son engagement. Elle se
souvient d’une petite fille qu’elle avait prise en charge pour une
crise d’asthme. “Une semaine et demi après, elle s’est cassée la
clavicule. Elle pleurait et réclamait ‘la femme pompier’. Quand
elle m’a vu arriver, elle a eu tout de suite moins mal”. À côté de sa
mission de pompière, Aude Guillot est assistante de gestion. Un
métier plus sédentaire qui lui permet de rester disponible pour
se porter au secours des autres. Elle confie aimer la montée
d’adrénaline qui accompagne les appels pour une intervention
sur le terrain. “C’est une belle vocation. Beaucoup de femmes
pensent qu’elles ne pourraient jamais être pompières. C’est faux :
elles ont assez de force physique pour assurer cette activité et
souvent davantage de force psychologique”.
“JE ME SUIS DÉCOUVERT UNE
VOCATION : AIDER LES GENS.
”
Entrée comme pompière au grade de seconde classe, Aude Guillot
a gravi les échelons jusqu’au grade d’adjudante. Son ambition ?
Devenir un jour cheffe de centre. Elle avoue que son engagement
est très prenant mais épanouissant. “Mes filles me disaient : ‘tu
n’es pas une maman comme les autres. Elles, elles font des gâteaux
le mercredi après-midi et toi, tu fais des massages cardiaques’”.
Sa cadette ne serait pas contre marcher un jour dans les pas de
sa mère. Peut-être chez les Guillot est-on en train d’inaugurer une
lignée de sapeuses pompières de mère en fille… n
#18 I MARS-AVRIL 2017 I tous les métiers sont mixtes I 41
FORMATION
Pour les pompiers volontaires
— Sans formation préalable, sur dossier
de candidature : sapeur-pompier
volontaire non-officier
— À partir de bac + 2 pour les officiers
Pour les pompiers professionnels
— Après le brevet des collèges : concours
de sapeur-pompier non-officier
— À bac + 2 et + 3 : concours d’officiers
de sapeur-pompier professionnel
Sapeurs-pompiers militaires
Sans formation et jusqu’à bac + 5 par un
recrutement via un centre d’information et
de recrutement des forces armées (CIRFA).
Plus d’informations sur www.pompiers.fr