Essais & Simulations n°129

ESSAIS ET MODÉLISATION
ENTRETIEN
Faire de la Cofrend une tête de pont au niveau mondial
Après avoir démarré sa carrière dans la sidérurgie, François Champigny – président de la Cofrend – est entré chez EDF il y a
maintenant trente-quatre ans dans le domaine des essais non destructifs pour le suivi des CND effectués dans les cuves des
réacteurs. Il évolue ensuite vers des métiers d’ingénierie, mais toujours en lien avec la maintenance du parc en exploitation.
En 2003, François Champigny se rapproche de la fabrication et devient par la suite chef du département Études du Centre
d’expertise et d’inspection des domaines de la réalisation et de l’exploitation ; parmi ses axes de travail figure la surveillance des
END effectués sur les sites de production ou en usine pour la fabrication d’équipements.
François Champigny
Vous avez récemment pris la présidence de la Cofrend.
Quels sont les grands chantiers à ce jour ?
Suite à la période mouvementée de 2016, nous avons
constaté que notre référentiel et notre système d’organisation
n’étaient pas parfaits. Nous avons donc révisé
nos statuts et le règlement afin de mieux appréhender le
fonctionnement même de l’association. Autre priorité de
la Cofrend, déjà enclenchée depuis plusieurs années : la
réconciliation avec le secteur aéronautique, dont le point
d’orgue aura d’ailleurs lieu au Bourget lors du salon SIAE
avec la signature d’une convention portant sur la certification
et démontrant ainsi le caractère unique et indivisible
de la confédération.
Quelles étaient les raisons des dissensions entre l’aéronautique
et la Cofrend ?
La filière répond à des normes bien spécifiques : contrairement
aux autres secteurs d’activité – soumis à la norme
ISO 9712 :2012 (qualification et certification du personnel
END), laquelle reconnaît la Cofrend comme une tierce
partie et comme organisme certificateur –, l’aéronautique
répond au référentiel EN4179 (Comité sectoriel aérospatial
de certification – Cosac – de la Cofrend) ; en d’autres
termes, la certification est donnée par l’employeur et non
par un organisme. Cela avait mené à des dissensions qui
n’existent plus aujourd’hui. D’ailleurs, outre la nomination
de Philippe Gaignard* en tant que vice-président, le
conseil d’administration de la Cofrend comporte désormais
trois personnes issues de l’aéronautique.
Vous parliez d’ouverture à l’international de la Cofrend…
Comment la mettre en œuvre ?
La Cofrend a une double vocation : la certification des
acteurs des END et la diffusion du savoir. Cette activité de
vecteur et de propagation de la connaissance, de matière
et de méthodes est soutenue à l’image des dernières Journées
Cofrend d’une part et de l’activité déployée par les
groupes de travail techniques d’autre part. Notre modèle
de certification est reconnu et performant. Il permet à
l’industrie française, tant sur en France qu’à l’étranger,
de montrer que notre modèle est robuste à commencer
par l’Inde mais aussi au Maroc et en Malaisie. Nous devons
renforcer notre présence à l’international afin de rattra-
per notre retard vis-à-vis de nos concurrents allemands ou encore
britanniques. À l’occasion des Journées de la Cofrend, à Strasbourg,
nous signerons avec l’Inde un Memorandum of Understanding. Nous
travaillons également avec la Comend (équivalent de la Cofrend au
Maroc) afin d’exporter notre modèle et faire de la Cofrend une tête de
pont au niveau mondial afin que les industriels puissent s’appuyer sur
notre renommée pour explorer de nouveaux marchés.
Propos recueillis par Olivier Guillon
* Vous trouverez également plus d’informations sur le positionnement
de la Cofrend dans l’aéronautique avec l’interview de Philippe Gaignard
(Airbus Group), vice-président de la Cofrend et représentant du Gifas,
en page 32
Solutions scientifiques
Donnez-vous les moyens de la précision
Optoélectronique
Compteurs de photons Scilicium / InGaAs
Silicon photomultipliers (SiPM)
Photodiodes PIN et Avalanche
LED UV, diodes lasers, lampes flash
Traitement du signal
Amplificateurs à détection synchrone
Préamplificateurs bas-bruit
Modulateurs de lumière Chopper
Ponts RLC, diélectrimètres
Nucléaire
Spectromètres
Détecteurs HPGe / SI
Electroniques d’acquisition (NIM, MCA...)
Logiciels de traitement (Maestro...)
La flexibilité et l’expertise
au service de l’innovation
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ESSAIS & SIMULATIONS • N°129 • Mai-Juin 2017 I21