Bol d'Or Mirabaud 2015

FOILER:
LA QUÊTE DU GRAAL CONTINUE
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TEXTE PIERRE MEYER
Excepté Holy Smoke (vainqueur du Bol d’Or 1983), un
trimaran équipé de foils qu’il fallait installer à l’arrêt avec
l’aide d’un plongeur (!),aucun bateau volant récent n’est
parvenu jusqu’ici à s’imposer lors de la régate lémanique.
Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais que ce soit sur
une coque ou deux, les foilers n’ont pas réussi à résoudre
l’équation d’une course complexe où des airs changeants, en
force comme en direction, et la présence de nombreux concurrents
entravent la performance pure.
En 2014, toutefois, les conditions semblaient parfaites grâce à une
bise soutenue. Las ! Le catamaran Hydros.ch, pourtant détenteur du
record de la distance hors régate, termine à la 9 e place, alors que le
GC32 Marwin échoue à la 12 e place. Aux huit premières places, on
retrouve… huit D35, le catamaran classique, mais éprouvé, lancé
en 2004, qui a engrangé 10 victoires sur les 11 dernières éditions.
Ni Spindrift racing, ni Alinghi – tous deux en D35 – n’aligneront cette
année des foilers. Pour Pierre-Yves Jorand d’Alinghi, «le D35 reste
le bateau le plus adapté au lac, où le vent moyen est de 7 nœuds.
Le bateau reste, d’autre part, très performant bien qu’il en soit à sa
12 e saison. De plus, nous aimons régater en série monotype où la
concurrence est acérée. Le vol, évidemment, nous intéresse aussi
vivement, mais ce sera un autre support – le GC32 – et en mer.»
UN PROJET PLANANT
Les bateaux volants continuent, toutefois, à titiller
les navigateurs lacustres les plus entreprenants.
Parmi eux, le designer Christian Favre et le régatier
et constructeur naval Jean Psarofaghis. Leur
nouveau bijou se nomme le Favre&Psaros 28. Le
verra-t-on cette année au Bol d’Or Mirabaud ?
Au printemps, rien n’était acquis. La seule chose
certaine est que ce nouveau catamaran à foils
volera cette année sur les eaux lémaniques. Il
s’agira d’un bateau inspiré du Ventilo M2 (28
pieds) dont le cahier des charges est aussi simple
que complexe à réaliser: être aussi rapide en
archimédien, c’est-à-dire coques dans l’eau, qu’un
M2 classique tout en étant capable de voler dès
8-10 nœuds de vent.
Mais quelle mouche a piqué nos deux compères ?
«Les régates se gagnent quand tu ne voles pas»,
souligne, avec un saisissant sens du raccourci,
Jean Psarofaghis. Il convient donc d’être très
rapide, y compris lorsque le vent est faible et que
le bateau a ses coques dans l’eau. L’expérience
– et Jean Psarofaghis n’en manque pas – l’a
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BOL D’OR MIRABAUD 2015