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Essentiel Prepas - décembre 2018

HEADway Advisory édite chaque mois l'Essentiel Prépas, le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales.

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D O S S I E R<br />

© Rennes SB<br />

→→<br />

Le Brexit… et alors ?<br />

« Quoi qu’il arrive dans le<br />

cadre du Brexit, nous serons<br />

toujours présents à Londres.<br />

Il y aura toujours besoin de<br />

ponts vers le Royaume-Uni<br />

et l’école en est un exemple.<br />

Ce pays est et restera un<br />

pays européen », commente<br />

Frank Bournois, le directeur<br />

de ESCP Europe. Et l’école<br />

y est reconnue, puisqu’elle<br />

a été désignée « Highly<br />

Commended Business<br />

School » aux Times Higher<br />

Education Awards en 2017.<br />

→→<br />

Kedge et son institut<br />

franco-chinois<br />

Les instituts franco-chinois<br />

de coopération universitaire<br />

proposent des formations<br />

d’excellence accréditées par<br />

l’État français et le ministère<br />

chinois de l’Éducation, dans<br />

les domaines de l’ingénierie<br />

comme des sciences<br />

humaines et sociales. Ils sont<br />

pilotés par des établissements<br />

français. L’Institut francochinois<br />

de l’université<br />

Renmin de Chine est ainsi<br />

piloté par Kedge (aux côtés<br />

des universités Montpellier 3<br />

et Paris Sorbonne).<br />

>>> suite de la page 17<br />

La première pierre de la construction d’une dimension internationale<br />

passe par la conclusion d’accords internationaux.<br />

Neoma BS organise ainsi des échanges académiques avec 300<br />

universités partenaires dans le monde. « Le modèle de Neoma<br />

repose sur l’immersion culturelle des étudiants dans les meilleures<br />

universités de chaque pays. Nos étudiants vivent ainsi<br />

une véritable immersion avec, autour d’eux, peu d’étudiants<br />

français chez chaque partenaire », assure sa directrice, Delphine<br />

Manceau. Même démarche du côté de Grenoble EM comme l’explique<br />

son directeur général, Loïck Roche : « Nos programmes<br />

sont implantés au sein d’établissements partenaires à Londres,<br />

Berlin… Nous voulons nous implanter au sein d’écosystèmes<br />

qui nous ressemblent, là où il y a de l’innovation, de la technologie,<br />

cela veut dire, par exemple en Corée du sud, à Taiwan ou<br />

encore au Japon. Les entreprises et les anciens nous attendent.<br />

À nous de savoir être prêts ».<br />

Quant à Skema BS, à laquelle on a souvent reproché d’envoyer<br />

beaucoup d’étudiants français en même temps au même<br />

endroit, elle est passée à un stade supérieur explique Patrice<br />

Houdayer, son directeur des programmes, de l’international et<br />

de la vie étudiante : « Nos campus sont devenus de véritables<br />

hubs régionaux interconnectés au sein desquels nos étudiants<br />

ont une réponse unique à toutes leurs demandes d’expatriation.<br />

Si vous veniez un jour écouter les élèves qui viennent passer les<br />

oraux vous entendriez qu’ils ne parlent que de ça : la garantie de<br />

mobilité que nous leur offrons. Qui à part nous peut envoyer 800<br />

étudiants en mobilité aux Etats-Unis chaque année ? Et pour y<br />

vivre sur le campus de la North Carolina University au milieu et<br />

dans les mêmes conditions qu’un étudiant américain ».<br />

: Des campus à l’étranger<br />

Le mouvement est général : les écoles de management françaises<br />

s’implantent partout dans le monde. Tout récemment<br />

Emlyon à Casablanca, depuis plus longtemps l’Essec à Singapour,<br />

l’EM Normandie à Oxford, Kedge à Suzhou, où Skema BS<br />

possède également un campus de même qu’aux États-Unis<br />

(Raleigh) et depuis la rentrée 2015 au Brésil (Belo Horizonte),<br />

etc. En 2016, Audencia décidait ainsi de s’implanter en Chine :<br />

à Shenzhen, une ville nouvelle aux portes de Hong Kong, au cœur<br />

de ce qui est aujourd’hui la métropole dont le développement est<br />

le plus dynamique dans le monde. « L’Université de Shenzhen<br />

avait entrepris des négociations avec différentes business schools<br />

dans le monde et nous nous sommes montrés les plus réactifs »,<br />

explique Christophe Germain, qui dirigeait la SABS (Shenzhen<br />

Audencia business school) avant de prendre la direction d’Audencia<br />

BS : « Nous n’avons absolument pas pour objectif d’y accueillir<br />

tous nos étudiants mais d’y développer certains programmes<br />

liés aux spécificités de la ville, par exemple en finance, en<br />

Avec 40% de ses étudiants et 90% de ses professeurs qui sont étrangers,<br />

Rennes SB est la plus internationale des business schools sur le sol français.<br />

innovation ou en entrepreneuriat ». Le tout dans le cadre d’un<br />

joint-venture où l’université amène ses locaux - et une partie du<br />

financement jusqu’au moment où les comptes s’équilibreront - et<br />

Audencia son expertise comme le rappelle Christophe Germain :<br />

« Je m’assure que la qualité est la même qu’à Nantes dans le<br />

cadre de programmes délivrés exclusivement en anglais ».<br />

Dans le même esprit, il y a maintenant vingt ans que Toulouse<br />

BS s’est installée à Barcelone pour former les professionnels<br />

dont la chambre de commerce et d’industrie française à Barcelone<br />

avait besoin et que le système universitaire barcelonais ne<br />

produisait pas. Également présente à Bangalore, en Inde, avec<br />

son MBA Aerospace, TBS a plus récemment ouvert une antenne<br />

à Londres. Et est présente à Casablanca depuis dix ans. « De là<br />

nous visons toute l’Afrique subsaharienne où nous sommes en<br />

train de recruter tout un réseau d’agents. Nous venons également<br />

d’y lancer deux nouveaux mastères spécialisés et un bachelor qui<br />

reçoit déjà 50 étudiants. Les étudiants marocains sont très bien<br />

formés et le marché porteur mais c’est également un vrai choix<br />

pour nous que de donner un coup de main à un pays qui porte<br />

haut des valeurs de tolérance et de progrès », confie son directeur,<br />

François Bonvalet.<br />

: Travailler avec des partenaires<br />

locaux<br />

S’implanter à l’étranger c’est, dans la plupart des cas, s’appuyer<br />

sur des partenaires locaux. « Comme pour nos autres implantations<br />

dans le monde nous travaillons avec un partenaire local.<br />

Ici il s’agit de KMR, le leader de l’enseignement supérieur privé<br />

marocain », détaille ainsi le directeur général du groupe emlyon<br />

BS, Bernard Belletante, qui a inauguré ses nouveaux bâtiments<br />

en octobre <strong>2018</strong> à Casablanca. En tout ce sont 90 millions de<br />

dirhams (environ neuf millions d’euros) qui y ont été investis<br />

pour construire un campus de 5 000 m 2 . Trois ans après s’être<br />

installée dans la capitale économique du royaume, l’école s’affirme<br />

toujours plus « globale » après ses campus de Shanghai et<br />

Bhubaneswar en Inde et en attendant peut-être une autre ouverture<br />

en Afrique.<br />

Toujours au Maroc, Grenoble EM s’appuie également sur un<br />

partenaire local : l’Esca Casablanca, une business school qui<br />

est aujourd’hui accréditée par l’AACSB (Association to Advance<br />

Collegiate Schools of Business). « Nous sommes partenaires<br />

de l’Esca Casablanca depuis 1990. À l’époque, nous étions les<br />

premiers. Avec l’Esca nous disposons d’un hub à destination des<br />

étudiants Africains. L’Afrique est un vrai défi et une vraie chance.<br />

Des difficultés demeurent à commencer par le modèle soutenable<br />

et pérenne qui devra être mis en place », remarque Loïck<br />

Roche.<br />

: Le PGE dans un autre<br />

environnement<br />

Ces implantations attirent les étudiants qui veulent suivre leur<br />

programme Grande école dans un autre environnement. Depuis<br />

<strong>2018</strong> les étudiants de Skema peuvent ainsi suivre un semestre<br />

sur chacun de ses six campus dès la fin de leur premier<br />

semestre, le temps en fait d’obtenir un visa d’études pour aller<br />

aux Etats-Unis ou au Brésil. C’est ce que l’école a appelé le « 6<br />

x 6 ». « C’est un système qui s’équilibre bien sans que nous<br />

ayons besoin de répartir les étudiants en fonction de leur niveau.<br />

De plus nous tenons à ce que, dans chaque pays, une grande<br />

partie de nos professeurs soient locaux. Ils ne viennent pas<br />

dans le même avion que leurs étudiants ! Avec ses six campus<br />

en Europe, ESCP Europe est quelque part l’incarnation de l’université<br />

européenne que désire voir créer Emmanuel Macron.<br />

« Il n’y a qu’à ESCP Europe que tous les étudiants ne peuvent<br />

être diplômés qu’à condition d’avoir réalisé un parcours euro-<br />

>>> suite page 19<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 18 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | N°22

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