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Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones)

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé. La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix. Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé.
La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix.
Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

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Présentation générale<br />

monde contemporain où la finance est centrale, tous les décideurs sont liés <strong>et</strong><br />

doivent s’interroger sur c<strong>et</strong>te liaison qu’opèrent les institutions <strong>et</strong> les mécanismes<br />

<strong>financiers</strong>, <strong>et</strong> sur leurs capacités à faire advenir le bien commun.<br />

Pourquoi un tel document ?<br />

Le développement d’une « doctrine » chrétienne en matière d’économie <strong>et</strong> de<br />

finances reflète le souci de l’Église face à la place de plus en plus considérable que<br />

prennent, dans la vie de chacun, les enjeux <strong>financiers</strong> tant au niveau collectif<br />

(national, européen <strong>et</strong> mondial) que personnel <strong>et</strong> familial. Ils touchent chacun en<br />

tant que consommateur (9, 23 <strong>et</strong> 33) mais aussi épargnant (33), investisseur,<br />

salarié <strong>et</strong> citoyen payant des impôts (32). Tous les citoyens – des pays dits développés<br />

<strong>et</strong>, même si ce n’est pas de la même manière, des autres pays – sont tout<br />

autant des acteurs par leurs transactions que des bénéficiaires par les crédits qu’ils<br />

peuvent solliciter <strong>et</strong> les placements qu’ils peuvent réaliser. <strong>Les</strong> grandes entreprises<br />

<strong>et</strong> les institutions financières au niveau international 8 sont cependant les acteurs<br />

les plus importants car ils interviennent de manière massive <strong>et</strong> sur l’ensemble de<br />

la planète ; elles sont capables d’influencer l’économie de toute la planète <strong>et</strong> d’utiliser<br />

de nombreux stratagèmes pour échapper aux contrôles des États (activités<br />

offshore en 31) <strong>et</strong> à la fiscalité.<br />

C<strong>et</strong>te expansion de la sphère financière est souvent évoquée dans le texte car<br />

c’est une des caractéristiques de la modernité. Il y a comme une financiarisation<br />

de l’économie, expression utilisée tant pour décrire la logique qui préside aux<br />

choix <strong>économiques</strong> que pour expliquer les mécanismes qui caractérisent le fonctionnement<br />

des activités. C<strong>et</strong>te financiarisation se manifeste par le développement<br />

des acteurs du secteur <strong>et</strong> l’apparition de nouvelles activités (banques, assurances,<br />

fonds de pension, agences de notation, prestataires de services pour<br />

l’investissement, intermédiaires de crédit, conseils en placement…), par les produits<br />

<strong>financiers</strong> de plus en plus complexes <strong>et</strong> nombreux dont le texte fait une liste<br />

plus ou moins complète (produits dérivés, structurés, CDS, LIBOR…) <strong>et</strong> par des<br />

méthodes nouvelles <strong>et</strong> variées de réaliser des opérations financières (offshore [30],<br />

shadow banking [20]…). C’est dans c<strong>et</strong> environnement multiforme que le texte de<br />

Rome entend apporter sa contribution tant sur le plan des principes éthiques que<br />

sur celui des pratiques financières plus adéquates à l’enseignement de l’Église.<br />

8. Fin 2017, les plus grandes banques en volumes d’actifs étaient les 4 banques chinoises, puis Mitsubishi<br />

UFJ Financial Group, JP Morgan Chase and Co, HSBC Holdings PLC, BNP Paribas, Bank of<br />

America <strong>et</strong> Crédit Agricole Group. À c<strong>et</strong>te liste, il faut ajouter celle des banques d’affaire : les plus<br />

grandes sont JP Morgan Chase, Goldman Sachs, City group <strong>et</strong> Merrill Lynch.<br />

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