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Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones)

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé. La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix. Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé.
La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix.
Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

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Présentation générale<br />

c<strong>et</strong>te culture de la spéculation, qui trouve même son support culturel légitimant<br />

dans les enseignements des business schools (10, 23). OPQ invite à sortir de c<strong>et</strong>te<br />

logique pour revenir au service de l’économie réelle <strong>et</strong> à son développement.<br />

Ces stratégies tentent souvent d’échapper à la fiscalité, ce qui pénalise les États<br />

<strong>et</strong> leurs capacités à rembourser leurs d<strong>et</strong>tes publiques. Ces d<strong>et</strong>tes sont aggravées<br />

quand les emprunteurs se sont fait couvrir par les États <strong>et</strong> ne remboursent pas<br />

(32). <strong>Les</strong> États doivent alors payer. La spéculation a donc des impacts sur les investissements<br />

pour le développement <strong>et</strong> freine l’amélioration de la vie des habitants<br />

des pays incapables de payer leurs d<strong>et</strong>tes.<br />

Questions<br />

On peut s’interroger sur la posture corrective <strong>et</strong> réformatrice adoptée par OPQ.<br />

Elle ne rem<strong>et</strong> pas en cause les fondements du système. Sans changer ces fondements<br />

(les lois du marché), ne risque-t-on pas d’être toujours dans du palliatif qui<br />

sera toujours en r<strong>et</strong>ard par rapport aux eff<strong>et</strong>s subis par les plus faibles ? N’y a-t-il<br />

pas le risque d’un besoin permanent d’assistanat qui ne pourra pas être honoré<br />

pour tous <strong>et</strong> qui par conséquent renforcera les inégalités ? <strong>Les</strong> inégalités que<br />

dénonce le texte (5, 15) peuvent-elles être vraiment réduites de manière durable<br />

sans changements structurels ? De telles critiques sont à entendre, mais le document<br />

se veut réaliste <strong>et</strong> n’entre pas dans c<strong>et</strong>te analyse du système. L’approche se<br />

veut plus éthique <strong>et</strong> anthropologique, quelque peu pragmatique, pour ne pas<br />

entrer dans des débats idéologiques ; l’Église entend par là rester dans sa sphère<br />

de compétence : l’humanité dans son unité <strong>et</strong> l’humain dans son universalité.<br />

Des critiques peuvent aussi porter sur une faible prise en compte de l’écologie<br />

intégrale qui est au centre de l’encyclique Laudato si’. La crise écologique qui<br />

menace la planète demande une reconsidération globale de la vie sociale <strong>et</strong><br />

économique <strong>et</strong> pas simplement des « ajustements ». La faible importance (une<br />

mention sur les dégradations de l’environnement en 13) donnée à c<strong>et</strong>te réflexion<br />

sur la transition écologique <strong>et</strong> son financement fait craindre qu’une intervention<br />

sur la seule finance ne soit qu’une manière de reculer de quelques années une<br />

grande crise systémique. Finances <strong>et</strong> écologie, à l’intersection desquelles se situe<br />

la question des styles de vie <strong>et</strong> de production, ne peuvent plus être considérées<br />

l’une sans l’autre. <strong>Les</strong> fréquentes références à la nécessité d’une approche inté -<br />

grale (1, 2, 10) prennent cependant implicitement en compte l’approche environnementale.<br />

OPQ nous livre ainsi une analyse détaillée d’un système qui a besoin d’une<br />

réorganisation pour sa propre survie <strong>et</strong> pour arriver à financer les besoins d’un<br />

développement intégral pour tous les habitants de la planète. Certains points<br />

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