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Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones)

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé. La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix. Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

Les problèmes économiques et financiers (Œconomicae et pecuniariae quaestiones) est le premier document du Vatican à être aussi précis et aussi technique en la matière. Par l’engagement qu’il marque en termes de comportements et de pratiques concrètes sur des sujets sociaux parmi les plus brûlants de notre époque, ce texte exigeant vaut la peine d’être débattu et diffusé.
La présente édition commentée vise à en faciliter la diffusion et l’appropriation, que ce soit seul ou en équipe de réflexion, grâce aux commentaires explicatifs de l’équipe des jésuites du Centre d’Études et de Recherches en Action Sociale (CERAS), du Service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Commission Justice et Paix.
Après le texte, une vingtaine de fiches pédagogiques reprennent les grands thèmes du document. Elles sont divisées en trois parties: I. Comprendre l’économie et les finances ; II. La pensée sociale de l’Église, l’économie et les finances ; III. Questions éthiques et financière.

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Présentation générale<br />

fiscalité, <strong>et</strong>c.) en même temps que s’opèrent une conversion <strong>et</strong> une prise de responsabilité<br />

de tous les acteurs, y compris celles <strong>et</strong> ceux qui, apparemment, semblent<br />

n’avoir pas de prise sur ces systèmes mais sont pourtant impliqués comme<br />

consommateurs (33).<br />

<strong>Les</strong> trois grands principes de la pensée sociale de l’Église sont le socle de la<br />

réflexion éthique <strong>et</strong> pratique proposée par OPQ : la promotion de la dignité de la<br />

personne humaine (3, 6, 8, 9, 13, 18, 19, 34), le bien commun intégral (2, 4, 6, 8, 9<br />

12, 13, 17, 18, 19, 21, 23, 25, 26, 32, 34), l’option préférentielle pour les pauvres<br />

(10). Ils se déploient au travers d’autres principes traditionnels : solidarité (4, 11,<br />

12, 20, 34), subsidiarité (12, 34), destination universelle des biens (10, 20). Si ces<br />

principes sont bien des déclinaisons particulières de l’annonce du Royaume <strong>et</strong> de<br />

la dimension sociale de l’évangélisation, l’Église a aussi à cœur de les présenter<br />

comme possibles « points de convergence éthiques, expressions d’une sagesse<br />

morale commune » au-delà des différences culturelles <strong>et</strong> religieuses car ancrés sur<br />

un ordre objectif assurant l’inviolabilité de la dignité de la personne humaine (4).<br />

Enfin, OPQ s’inscrit résolument dans une démarche de dialogue <strong>et</strong> de discernement<br />

(7, 18). « L’évangélisation implique un chemin de dialogue » (avec les États,<br />

la société, les cultures, les autres religions), rappelait François dans Evangelii<br />

gaudium (238), <strong>et</strong> dans Ecclesiam suam (1964) son prédécesseur Paul VI avait<br />

souligné « l’origine transcendante du dialogue » qui « se trouve dans l’intention<br />

même de Dieu » (72). Le chemin du dialogue n’est pas qu’une démarche stratégique<br />

mais se trouve bien au cœur de la foi chrétienne en un Dieu Trinité,<br />

relations d’amour <strong>et</strong> en dialogue permanent avec l’humanité. Si l’Église ne<br />

prétend pas avoir les solutions définitives sur les questions <strong>économiques</strong> <strong>et</strong> financières<br />

abordées dans ce document, elle s’engage résolument dans le dialogue en<br />

ne se contentant pas d’un rappel général de grands principes éthiques mais en<br />

entrant plus avant dans le discernement avec des analyses, des évaluations, <strong>et</strong> des<br />

propositions sur toute une série de questions concrètes.<br />

Réformer le système financier <strong>et</strong> économique<br />

Même s’il se défend de soutenir une école économique plutôt qu’une autre (7)<br />

<strong>et</strong> affirme qu’il n’y a pas de rec<strong>et</strong>tes <strong>économiques</strong> valables partout, le texte<br />

proposé est à rapprocher, au niveau théorique, de l’économie régulée, plus<br />

spécifiquement dans le cadre de l’ordo-libéralisme ou de l’économie sociale de<br />

12. C<strong>et</strong>te école est née vers 1932 en Allemagne (sous l’influence de Walter Eucken) <strong>et</strong> s’y est développée<br />

à partir de 1950. L’économie sociale de marché est aussi un cadre de référence pour l’Union<br />

européenne <strong>et</strong> pour les institutions chrétiennes, en particulier la COMECE.<br />

14

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