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Essentiel prépas HS n°5 décembre 2018

HEADway Advisory édite chaque mois l'Essentiel Prépas, le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales.

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DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N° 5<br />

ÉCONOMIQUES<br />

& COMMERCIALES<br />

REPÈRES<br />

Concours 2019 : tout ce qu’il faut savoir sur la BCE et Ecricome<br />

RETROSPECTIVE <strong>2018</strong><br />

Une année dans<br />

l’enseignement<br />

supérieur. Tout ce<br />

qu’il faut retenir de<br />

l’actualité <strong>2018</strong> dans<br />

les classes <strong>prépas</strong><br />

et les écoles de<br />

management.<br />

DOSSIER<br />

Qu’attendent<br />

les étudiants<br />

du continuum ?<br />

DIRECTEUR DE L’ANNÉE<br />

Frank Bournois « En 2019, l’année<br />

de notre bicentenaire, nous allons<br />

réinventer notre modèle »<br />

BSB<br />

UNE EXPÉRIENCE<br />

INTERNATIONALE<br />

177 PARTENAIRES ACADEMIQUES DANS 53 PAYS<br />

JUSQU’A 30 MOIS D’EXPERIENCE A L’INTERNATIONAL<br />

DOUBLES DIPLÔMES PRESTIGIEUX<br />

JE SUIS<br />

LA GÉNÉRATION<br />

D’UN MONDE QUI<br />

SE RÉ-INVENTE<br />

LEAD FOR CHANGE<br />

bsb-education.com


ÉDITO<br />

Vive les<br />

<strong>prépas</strong> !<br />

Sommaire<br />

DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N° 5<br />

DIRECTEUR DE L’ANNÉE 4 à 7<br />

Frank Bournois : « En 2019,<br />

l’année de notre bicentenaire,<br />

nous allons réinventer notre<br />

modèle »<br />

« Nous revendiquons<br />

notre intérêt pour les<br />

CPGE qui représentent 70 %<br />

de nos effectifs en première<br />

année »<br />

Delphine Manceau<br />

Neoma BS<br />

Les directeurs d’écoles de management<br />

sont unanimes : la classe préparatoire<br />

est la colonne vertébrale de leurs<br />

écoles.<br />

À tel point que les écoles du<br />

« haut du panier »<br />

s’empressent chaque année d’en<br />

recruter de plus en plus. Tout en créant de nouveaux<br />

diplômes - bachelors, BBA, PhD, etc. - et en<br />

s’ouvrant à d’autres types de diplômés - français et<br />

de plus en plus internationaux - par la voie des<br />

admissions sur titre. Car le nombre de préparationnaires<br />

ne parvient tout simplement pas à suivre la vitesse de<br />

développement des écoles de management. Entre 1980 et 2017 si le nombre<br />

d’élèves dans l’ensemble des classes préparatoires a plus que<br />

doublé (passant de 41 000 à 86 000 élèves et de 10 500<br />

« Le projet développé<br />

au cours des années 90 par<br />

Audencia était de mettre les<br />

classes préparatoires au cœur de<br />

notre stratégie et je reste fidèle à<br />

cette vision. »<br />

Christophe Germain<br />

Audencia BS<br />

à 20 000 en EC), les effectifs des écoles de<br />

management ont été multipliés dans le même temps<br />

par plus de… dix (ils sont passés de 15 800 à<br />

174 500 étudiants). Les écoles sont donc en<br />

capacité de recruter beaucoup plus largement<br />

dans les classes préparatoires qu’elles ne le font<br />

aujourd'hui pour peu que leurs ministères de tutelle<br />

consentent à ouvrir plus de places.<br />

C’est clair : face aux critiques trop<br />

nombreuses, face au défaitisme de<br />

certains sur un modèle qui serait dépassé, les<br />

classes préparatoires restent l’atout principal des écoles de<br />

management françaises. La réforme du bac leur offre une<br />

splendide occasion d’évoluer pour encore mieux répondre<br />

aux attentes des lycéens. n<br />

« C’est la vocation de<br />

nos écoles de recruter des élèves<br />

issus de classes préparatoires<br />

et, à ce jour, la majorité de nos<br />

diplômés sont issus de ce<br />

parcours d’excellence. »<br />

François Roudier<br />

ESC Clermont<br />

« Les CPGE sont<br />

la voie d’excellence<br />

qui alimente le programme<br />

Grande école de ESCP Europe<br />

en France. »<br />

Frank Bournois<br />

ESCP Europe<br />

Olivier Rollot<br />

Rédacteur en chef<br />

RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> 8 à 13<br />

• De nouveaux programmes Grandes écoles<br />

• De nouveaux campus<br />

• De nouvelles têtes<br />

• De nouvelles communications<br />

• Toujours plus internationales !<br />

• Une année de palmarès<br />

DOSSIER 14 à 16<br />

Qu’attendent les étudiants<br />

du continuum ?<br />

PUBLI-INFORMATION 17-18<br />

ESCP Europe :<br />

l’avenir a 200 ans<br />

DOSSIER 19 à 21<br />

Les enseignements<br />

du Sigem <strong>2018</strong><br />

REPÈRES 23 à 25<br />

Concours 2019 : ce qu’il faut retenir<br />

"L’<strong>Essentiel</strong> du Sup - Prépas" est une publication<br />

du groupe | SAS au capital de 30 000 €,<br />

RCS 532989902 00046 Paris CPPAP 0920W9375 |<br />

33 rue d’Amsterdam | 75008 Paris |<br />

Directeur de la publication : Sébastien Vivier-Lirimont |<br />

Rédacteur en chef : Olivier Rollot |<br />

o.rollot@headway-advisory.com |<br />

Responsable commerciale : Fanny Bole du Chomont |<br />

f.boleduchomont@headway-advisory.com - 01 71 18 22 62 |<br />

Ont collaboré à ce numéro : Jean Ouillon et Aurore Jean-Marie |<br />

Photo de couverture : ESCP Europe<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 2 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


PARIS | NANTES | BEIJING | SHENZHEN<br />

PROGRAMME<br />

GRANDE ÉCOLE<br />

6 e 4 e<br />

CLASSEMENT<br />

SIGEM<br />

INSERTION<br />

PROFESSIONNELLE<br />

DEPUIS 17 ANNÉES<br />

CONSÉCUTIVES<br />

« Parce que l’audace s’affirme avec le savoir, nous développons vos expériences,<br />

Parce que le talent s’exprime grâce à la culture, nous multiplions les influences,<br />

Parce que leadership et responsabilité doivent se faire écho, nous visons plus haut.<br />

Notre vocation ? Vous permettre de développer la vôtre ! »<br />

Nicolas ARNAUD<br />

Directeur Audencia Grande École<br />

audencia.com<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 3 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


DIRECTEUR DE L’ANNÉE<br />

« En 2019,<br />

l’année de notre<br />

bicentenaire, nous<br />

allons réinventer<br />

notre modèle »<br />

© ESCP Europe<br />

Avec son école ESCP Europe, Frank Bournois<br />

aura marqué l’année <strong>2018</strong> de son empreinte.<br />

En passant au statut d’EESC (établissement<br />

d’enseignement supérieur consulaire) pour<br />

acquérir son autonomie, en accédant à une<br />

dimension de plus en plus digitale ou encore<br />

en créant un MOOC consacré au continuum<br />

avec l’APHEC et Skema. Autant de sujets<br />

qu’il évoque avec nous tout en faisant<br />

un large tour d’horizon de l’actualité de<br />

l’enseignement supérieur et de son école.<br />

Olivier Rollot : Quel regard portez-vous sur les dix dernières<br />

années qu’ont vécues les écoles de management depuis les<br />

premières lois Pécresse réformant l’enseignement supérieur<br />

en 2008 ?<br />

Frank Bournois : Je constate d’abord un accroissement considérable<br />

de l’impact des écoles de management à travers l’accroissement<br />

de leur taille. Ensuite une concurrence accrue entre<br />

ces écoles dans un contexte de concentration du secteur. Dans le<br />

cadre du Sigem 80 % des élèves de classes préparatoires choisissent<br />

aujourd'hui des écoles du top 10 quand ils étaient 50 %<br />

il y a seulement dix ans. Des opérateurs de taille de plus en plus<br />

importante apparaissent et savent converger avec les universités :<br />

Skema dans Hesam et l’université de Nice, l’Essec dans Paris<br />

Seine, ESCP Europe avec une prochaine Alliance avec Paris I, etc.<br />

En 2002-2003 la création du grade de master a marqué les<br />

prémices de ces rapprochements. Aujourd'hui parvenir à créer un<br />

grade de bachelor / licence donnerait plus de visibilité aux familles<br />

et un diplôme reconnu par l’État aux étudiants internationaux. Le<br />

MESRI a raison de demander que soient définis des critères pour<br />

opérer un tri dans la prolifération des bachelors. Ainsi, on peut<br />

imaginer que des écoles classées par The Financial Times et<br />

doublement accréditées au niveau international (EQUIS, AACSB) –<br />

soit une douzaine des meilleures écoles – se voient accorder tout<br />

de suite le grade.<br />

J’aimerais que les fondations voient leurs activités décoller comme<br />

le font les écoles les plus puissantes, puisque nous avons un<br />

système fiscal incitatif. et que Je regrette que l’Executive Education<br />

des écoles ne se soit pas encore assez développée.<br />

O. R : En compagnie de l’APHEC (Association des professeurs<br />

des classes préparatoires économiques et commerciales)<br />

et de Skema, ESCP Europe vient de créer le MOOC De<br />

la Prépa aux Grandes Ecoles de Commerce : le bon parcours<br />

pour moi ? Pourquoi porter cette attention particulière<br />

aux classes préparatoires ?<br />

F. B : Les CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) sont<br />

la voie d’excellence qui alimente le programme Grande école de<br />

ESCP Europe en France. Ce MOOC répond au constat que la transition<br />

entre les classes préparatoires et les Grande écoles n’est pas<br />

>>> suite page 5<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 4 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


suite de la page 4<br />

aussi simple qu’on pourrait le penser. Nous devons expliquer ce<br />

parcours dans lequel beaucoup se lancent avant tout parce qu’il est<br />

sélectif sans connaître très bien sa finalité. Avec Alice Guilhon, la<br />

directrice de Skema, mais aussi une grande variété d’intervenants<br />

– professeurs de <strong>prépas</strong>, autres directeurs, DRH - nous avons donc<br />

entrepris de tout expliquer dans ce MOOC : le rythme de la prépa,<br />

ce qu’on y apprend, le passage dans la Grande école, etc. Nous<br />

traitons également la question du bachelor pour des étudiants<br />

internationaux ou français. Bref des informations très larges destinées<br />

aux jeunes et à leurs familles dans un outil moderne.<br />

O. R : Les classes préparatoires correspondent toujours aux<br />

attentes des lycéens ?<br />

F. B : Il y aura toujours un flux important de jeunes brillants qui<br />

auront envie de passer par une filière exigeante. Les <strong>prépas</strong> sont<br />

très loin d’être en voie d’extinction ! Mais il faut aussi entendre<br />

des jeunes qui sortent du secondaire et se disent que la prépa est<br />

éprouvante. Qu’on peut se retrouver à la fin dans une toute petite<br />

école. Qui ont une image déformée d’un rythme insoutenable. Sans<br />

parler de ceux qui manquent, ou pensent manquer, de résistance,<br />

de résilience. Ceux qu’aux Etats-Unis on évoque un peu négativement<br />

comme la génération « snowflake » (flocon de neige) parce<br />

qu’ils ne supporteraient pas la contradiction, la remise en cause,<br />

etc.. L’auteur Claire Fox les décrit dans un petit livre intitulé « I Find<br />

That Offensive ». C’est aussi à eux qu’il faut expliquer que la prépa<br />

n’est pas une citadelle imprenable. En tout cas qu’elle l’est nettement<br />

moins que la médecine ou le droit.<br />

O. R : À la suite de la réforme du bac les classes préparatoires<br />

économiques et commerciales ECE (économiques) et<br />

ECS (scientifiques) pourraient être amenées à se réformer,<br />

voire à fusionner. Qu’est-ce qui vous paraît souhaitable ?<br />

F. B : Il faut conserver des voies d’accès différentes à nos écoles et<br />

permettre à la diversité de s’exprimer. Pour se préparer au monde<br />

de demain, où la maîtrise des Big Data, la compréhension de l’Intelligence<br />

artificielle, sans parler de ce que nous ne connaissons<br />

pas encore, seront un socle indispensable, il faut maintenir un<br />

flux d’étudiants très bien formés et solides en maths. Les jeunes<br />

Français sont aussi recherchés dans le monde entier parce qu’ils<br />

ont cette force assez unique. Nous aurons ainsi de plus en plus<br />

besoin de former des doubles profils de managers-ingénieurs,<br />

ou des étudiants capables de valider une licence en maths après<br />

leur prépa. Ce que l’on veut tous éviter, ce sont les élèves moyens<br />

partout ! Comme le montre la recherche sur les leaders qui réussissent,<br />

il vaut mieux être fort dans certains sujets tout en étant<br />

formés à garder en tête la big picture que moyen partout.<br />

O. R : Vous faites partie des établissements qui se sont le<br />

plus mobilisés sur la notion de continuum entre les classes<br />

préparatoires et les Grandes écoles. L’enseignement que<br />

vous délivrez à vos étudiants va-t-il évoluer dans les années<br />

à venir ?<br />

F. B : Nous allons même effectuer un hackathon avec nos élèves<br />

pour y réfléchir. Ce sont des utilisateurs avertis des dispositifs<br />

pédagogiques. Notamment parce qu’ils étudient dans d’autres pays<br />

ou sont issus d’autres pays. En y associant des élèves qui y sont<br />

déjà acculturés, nous allons leur faire tester de nouveaux dispositifs<br />

pédagogiques en profitant par exemple de notre week-end d’intégration.<br />

Nous voulons ainsi associer le meilleur des deux mondes.<br />

En 2019, l’année de notre bicentenaire, nous allons réinventer<br />

notre modèle.<br />

Nous travaillons à cette refondation dans une démarche de startup<br />

attentive aux besoins du monde extérieur. Avec la volonté de<br />

maintenir les compétences à jour pour permettre à nos étudiants<br />

de bien s’insérer dans le monde économique. Les business schools<br />

ont traversé la mondialisation dans les années 90, le digital dans<br />

les années 2000 et aujourd'hui un monde qui nous impose de<br />

DIRECTEUR DE L’ANNÉE<br />

mettre en œuvre un développement durable, responsable et néanmoins<br />

performant.<br />

En 2015 nous avons introduit l’enseignement du coding.<br />

Aujourd'hui nos étudiants savent créer des applications. Nous<br />

travaillons aussi à mieux leur faire comprendre les institutions européennes.<br />

Pas parce que notre ambition principale serait de former<br />

des hauts dirigeants européens – même si nous avons pas mal<br />

d’Alumni qui travaillent à la Commission européenne à Bruxelles<br />

– mais parce que les dimensions politiques, institutionnelles, juridiques<br />

sont nécessaires pour former de futurs leaders. L’Europe est<br />

une zone économique pertinente et nous sommes les seuls à en<br />

être un acteur authentique !<br />

O. R : Ce sont des dimensions que plébiscitent vos<br />

étudiants ?<br />

F. B : Nos étudiants sont très attentifs au sens que nous donnons<br />

à leur cursus. Au monde solidaire. A comment travailler dans la<br />

durabilité sans nécessairement penser au profil pour soi mais<br />

avant tout pour sa communauté. Pour autant il ne faut pas opposer<br />

business profitable et « non profit ». On peut conjuguer profits et<br />

bien commun, comme le rappelait Muhammad Yunus venu récemment<br />

s’adresser aux étudiants de l’école. C’est dans cet esprit que<br />

nous avons créé une chaire consacrée à l’économie circulaire avec<br />

Deloitte.<br />

O. R : ESCP Europe a créé il y a trois ans un BSc in Management<br />

en 3 ans après le bac. Pourquoi avoir choisi ce format<br />

quand vos concurrents, Essec, Edhec, emlyon, ont préféré<br />

un cursus en quatre ans ?<br />

F. B : Nous avons choisi d’être dans le cadre du processus de<br />

Bologne et de faire étudier nos étudiants sur trois pays pendant les<br />

trois ans de leur cursus. L’enseignement des sciences humaines et<br />

sociales y est aussi important que celui des méthodes quantitatives<br />

ou la découverte de l’entreprise avec vingt semaines de stages<br />

dès la première année. Les entreprises réagissent très favorablement<br />

en employant directement nos diplômés pour gérer de petites<br />

business units tandis que les diplômés de Master s’orientent vers<br />

des métiers plus centrés sur la stratégie, le top management. Les<br />

employeurs ont besoin des deux profils.<br />

O. R : Allez-vous recruter vos étudiants dans ce bachelor<br />

sur Parcoursup ?<br />

F. B : Nous y serons en 2020 mais uniquement pour nos étudiants<br />

français qui se définissent par rapport à leur diplôme, nous a expliqué<br />

justement le ministère de l'Enseignement supérieur, de la<br />

Recherche et de l’Innovation. Un étudiant, quelle que soit sa nationalité,<br />

est français s’il a fini ses études secondaires en France ou<br />

dans un lycée français à l’étranger avec un baccalauréat.<br />

O. R : Vous participerez à une banque d’épreuves<br />

commune ?<br />

F. B : Beaucoup d’écoles voudraient créer une banque d’épreuves<br />

avec nous. Mais si ESCP Europe, qui est une école européenne,<br />

doit le faire ce sera essentiellement avec d’autres institutions internationales.<br />

Ce n’est pas parce que nous entrerons dans Parcoursup<br />

que nous serons moins internationaux ! Notre Bachelor ne compte<br />

que 28 % de Français.<br />

O. R : L’actualité des écoles de management est marquée<br />

par l’évolution de leur modèle économique. Le statut d’EESC<br />

(établissement d’enseignement supérieur consulaire), que<br />

vous avez adopté début 2019, peut-il évoluer ?<br />

F. B : Il est sain qu’une école conserve un actionnariat majoritaire<br />

disposant d’une minorité de blocage. Mais ces parts pourraient<br />

passer de 51 à 33 %. Il pourrait aussi y avoir la possibilité de verser<br />

des dividendes mais ceci doit être encadré. L’important est que le<br />

>>> suite page 6<br />

→→<br />

Des campus<br />

à rénover<br />

À l’aube de son<br />

bicentenaire en<br />

2019, le projet<br />

d’ESCP Europe<br />

passe notamment<br />

par la rénovation<br />

de son campus<br />

de République.<br />

Un processus qui<br />

passera sans doute<br />

par un emprunt à<br />

« taux raisonnable »<br />

selon son président,<br />

Philippe Houzé<br />

également président<br />

des Galeries<br />

Lafayette), sachant<br />

que Berlin et Londres<br />

méritent également<br />

des travaux alors qu’il<br />

faudrait investir dans<br />

de nouveaux locaux<br />

à Madrid comme à<br />

Turin. À Luxembourg<br />

enfin un campus<br />

associé spécialisé dans<br />

l’Executive Education<br />

est en cours de<br />

lancement.<br />

→ → Une stratégie<br />

fondée sur la<br />

croissance<br />

Alors que les 13 000<br />

business schools que<br />

compte la planète<br />

sont en pleine<br />

concentration, la<br />

stratégie de ESCP<br />

Europe fondée sur<br />

la croissance et la<br />

marque. En phase<br />

d’accélération du<br />

développement de<br />

ses programmes,<br />

ESCP Europe est<br />

par exemple passée<br />

de 3500 à 5000 élèves<br />

depuis 2014 et se<br />

dirige vers les 6 500 à<br />

l’horizon 2022. Pour<br />

autant le programme<br />

Grande école ne va<br />

pas considérablement<br />

augmenter ses<br />

effectifs, restant<br />

autour des 400<br />

recrutés en première<br />

année – avec une<br />

hausse de 25 recrutés<br />

en 2019 qui l’amène<br />

à 395 - alors que les<br />

autres programmes,<br />

et notamment le<br />

bachelor et les MSc,<br />

seront en hausse.<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 5 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


DIRECTEUR DE L’ANNÉE<br />

→ → Demain des<br />

actionnaires<br />

extérieurs ?<br />

Devenu EESC<br />

depuis le 1 er janvier<br />

<strong>2018</strong>, ESCP Europe<br />

s’interroge sur<br />

l’entrée d’actionnaires<br />

extérieurs aux côtés<br />

de la CCI Paris Ile<br />

de France. D’autant<br />

que la loi Mandon,<br />

qui a permis de créer<br />

le statut d’EESC,<br />

pourrait évoluer pour<br />

laisser plus de places<br />

aux actionnaires<br />

extérieurs même<br />

si les chambres de<br />

commerce devraient<br />

rester les actionnaires<br />

principaux. « Je freine<br />

plutôt l’accueil de<br />

nouveaux actionnaires<br />

car l’école n’est pas<br />

au niveau où elle<br />

pourrait être et je<br />

préfère qu’elle remonte<br />

avant de regarder<br />

des propositions<br />

extérieures », confie<br />

Philippe Houzé, pour<br />

lequel la « l’actionnaire<br />

éventuel doit partage<br />

nos valeurs : nous<br />

ne sommes pas un<br />

business neutre, nous<br />

aidons les jeunes à<br />

devenir les meilleurs<br />

managers ».<br />

>>> suite de la page 5<br />

statut nous donne le soutien accru de la Chambre de commerce et<br />

d’industrie Paris Ile de France et nous permette de progresser dans<br />

nos investissements. Entre 2014 et 2020 nous aurons ainsi doublé<br />

nos effectifs en passant de 3500 à 7000 étudiants. En parallèle<br />

les dotations que nous recevons de la CCI sont en décroissance et<br />

atteindront le niveau 0 en 2020.<br />

Aujourd'hui nous tendons vers l’équilibre budgétaire alors que nos<br />

besoins d’investissement sont énormes, que ce soit dans le digital,<br />

dans les « student services » pour les carrières ou l’orientation,<br />

l’immobilier ou encore les ressources humaines. C’est dans ce<br />

contexte la question de l’ouverture du capital se pose aux EESC.<br />

O. R : La dimension internationale est cruciale pour les<br />

écoles de management. On a le sentiment que la Chine<br />

pourrait peu à peu se refermer et envoyer moins d’étudiants<br />

à l’étranger. Comment les business schools françaises<br />

peuvent-elles évoluer dans ce nouveau cadre ?<br />

F. B : L’essentiel de nos étudiants vient d’Europe et 20 % du reste<br />

du monde dont la moitié d’Asie soit près de 500 étudiants chinois<br />

chaque année. ESCP Europe recrute des étudiants chinois de très<br />

grande qualité sans s’être implantée en Chine. Nous préférons<br />

conclure des accords avec les meilleures universités chinoises –<br />

celles du « C9 », l’équivalent de la Ivy League américaine - comme<br />

Tsinghua à Pékin ou Jiao Tong à Shanghai ou CEIBS, également à<br />

Shanghai, avec laquelle nous sommes en partenariat étroit.<br />

O. R : Demain ces grandes business schools chinoises pourraient-elles<br />

s’implanter en Europe ?<br />

F. B : Il y a beaucoup de barrières à l’entrée. Dont la principale<br />

est la nécessité de posséder un corps professoral de qualité pour<br />

répondre aux exigences de la Commission d'évaluation des formations<br />

et diplômes de gestion (CEFDG).<br />

O. R : Que pensez-vous de l’augmentation des frais d’inscription<br />

des étudiants étrangers hors communautaires en<br />

France que veut instituer le gouvernement ?<br />

F. B : Il est logique que les non Européens contribuent plus dans<br />

la mesure où leur gouvernement ne contribue pas au financement<br />

de l’enseignement supérieur. Bien sûr cela peut apparaître dissuasif<br />

mais nous restons loin des niveaux de prix des Etats-Unis et de<br />

beaucoup d’autres pays.<br />

O. R : L’augmentation des droits de scolarité des Grandes<br />

écoles de management a été forte ces dix dernières années.<br />

Jusqu’où peut-on aller ?<br />

F. B : Je suis très sensible au fait que les frais soient devenus<br />

très élevés et je regrette que notre CCI ne puisse plus nous aider<br />

au même niveau qu’auparavant. Pour les classes moyennes le<br />

montant des frais de scolarité de nos écoles représente des chiffres<br />

astronomiques et des arbitrages familiaux difficiles et nous avons<br />

tous en tête que leur progression ne doit pas être la première<br />

variable à activer. Avec notre Fondation nous insistons beaucoup<br />

sur le volet des bourses pour que jamais un étudiant ne renonce à<br />

venir à ESCP Europe faute de moyens.<br />

Nous sommes d’ailleurs préoccupés par la réforme en cours de<br />

l’apprentissage. L’apprentissage est une modalité qui favorise la<br />

réussite d’étudiants méritants sans surcharge pour les familles.<br />

En réduire le financement, c’est risquer un surcroît d’inégalités<br />

sociales. J’en arrive à penser qu’il faudrait parvenir à ce que les<br />

familles scolarisant un enfant dans l’enseignement supérieur bénéficient<br />

d’un avantage fiscal correspondant à une partie de leurs<br />

frais déductible de leur revenu imposable. Sinon, nous risquons de<br />

perdre de très bons étudiants.<br />

O. R : Où en est la constitution d’un nouveau regroupement<br />

d’universités et de Grandes écoles qui que vous bâtissez<br />

avec Paris 1 ?<br />

F. B : Avec également l’Ined et la FMSH le regroupement Sorbonne<br />

Alliances va officiellement voir le jour début 2019. Nous avons<br />

déjà organisé ensemble un événement « Refonder la recherche en<br />

sciences humaines et sociales » le10 <strong>décembre</strong>.<br />

Nous n’avons pas d’obligation à participer à un regroupement.<br />

Il s’agit pour nous d’expérimenter des projets concrets pour les<br />

étudiants et les enseignants-chercheurs sans créer pour cela une<br />

lourde infrastructure. Nous avons beaucoup de champs disciplinaires<br />

où nous pouvons travailler avec l’Ined – les démographies<br />

d’entreprise par exemple – ou Paris 1 dans la gestion, le droit, les<br />

mathématiques, l’économie,.... Bout à bout nous avons la capacité<br />

de créer l’un des plus grands centres de gestion français. Certains<br />

de nos étudiants valident déjà des licences en maths à Paris 1<br />

avant leur entrée en double programme dans une école d’ingénieur.<br />

O. R : Vous avez été nommé le 29 novembre président du<br />

jury du concours national d'agrégation de l’enseignement<br />

supérieur pour le recrutement de professeurs des universités<br />

en sciences de gestion. C’est la première fois qu’un directeur<br />

d’école de management prend la tête d’un jury<br />

d’agrégation de gestion. Comment l’interprétez-vous ?<br />

F. B : D’abord je suis très honoré par cette nomination car elle est<br />

porteuse d'une lourde responsabilité : le recrutement des talents de<br />

l'enseignement supérieur de demain.<br />

En tant que professeur des universités à Paris 2, je suis actuellement<br />

en détachement administratif à la direction générale de ESCP<br />

Europe. Je crois profondément au rayonnement nécessaire d'un<br />

enseignement supérieur européen. Tout comme l'enseignement<br />

supérieur européen doit dépasser les considérations nationales,<br />

l'enseignement supérieur français de qualité doit dépasser les<br />

clivages Universités / Ecoles.<br />

>>> suite page 7<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 6 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


DIRECTEUR DE L’ANNÉE<br />

>>> suite de la page 6<br />

Mon identité et mon parcours d'étudiant et de chercheur ont été<br />

mixtes. Mon parcours professionnel l'est aussi. Une des finalités<br />

des professeurs de gestion est de répondre aux attentes des entreprises<br />

tant du point de vue de la formation de leurs futurs managers<br />

que de la production de recherche dont leurs dirigeants ont<br />

besoin.<br />

O. R : Qu’est-ce que signifie aujourd'hui l’agrégation de<br />

gestion ?<br />

F. B : Le concours d'agrégation des Facultés pour le recrutement<br />

des professeurs des universités est un concours très exigeant.<br />

Les candidats doivent mobiliser beaucoup de compétences et de<br />

savoir-faire en situation. À l’instar de ce qui se fait en entreprises<br />

pour les postes de dirigeants, c'est en fait un véritable assessment<br />

center avec trois épreuves distinctes appelées leçons : la première<br />

porte sur les travaux scientifiques, la deuxième est une grande<br />

leçon générale de gestion sur un thème tiré au sort et la troisième<br />

leçon est un dossier traité dans le cadre d'une spécialité.<br />

O. R : Comment allez-vous composer votre jury ?<br />

F. B : A parité. C'est-à-dire que je voudrais qu’il y ait quatre<br />

femmes et deux hommes à mes côtés et qu'ils représentent à la<br />

fois les grandes disciplines de la gestion des entreprises de demain<br />

et les facettes du métier de décideur. n<br />

ESCP Europe<br />

plus que jamais<br />

à l’ère digitale<br />

Le campus londonien de ESCP Europe<br />

« Aujourd’hui un dean doit s’emparer de la question digitale ! » Frank<br />

Bournois est allé cette année à la rencontre du monde digital en rencontrant<br />

experts et entreprises. Son objectif : de vraies innovations dans<br />

la manière d’enseigner pour répondre aux besoins des entreprises mais<br />

aussi de recruter ses étudiants. « Nous allons intensifier nos liens avec les<br />

écoles d’ingénieurs pour avoir de plus en plus d’étudiants double diplômés<br />

pour anticiper les besoins des entreprises ».<br />

Des enjeux spécifiques. Bâti sur un modèle multi-campus ESCP Europe<br />

a, plus qu’aucune autre business school, la nécessité d’employer<br />

les ressources digitales pour faire communiquer ses campus, ses étudiants,<br />

ses professeurs. « Nos activités numériques ne se substituent pas<br />

aux humanités classiques mais les complètent », assure Frank Bournois,<br />

qui avait déjà introduit l’enseignement du coding dans son école il y a<br />

deux ans : « Un succès fou ! Mais il faut aussi regarder du côté du design,<br />

de l’éthique, de la sociologie pour bien développer sa dimension digitale.<br />

Notre idée directrice : le digital doit être au service d’une pédagogie augmentée<br />

».<br />

D’ici 2022 un tiers des enseignements d’ESCP Europe seront dispensés<br />

en ligne, un autre tiers dans le cadre d’enseignements traditionnels<br />

et le reste en petits groupes. « Nous nous appuierons largement sur des<br />

temps pédagogiques numérisés réalisées par notre corps professoral mais<br />

pas seulement. L’excellence est aussi développée dans nos établissements<br />

partenaires », reprend Frank Bournois. L’école construit aujourd’hui<br />

une grande bibliothèque numérique pour pouvoir utiliser dans ses<br />

cours l’ensemble des ressources de l’école. « Notamment en executive<br />

education nous pourrons répondre de manière beaucoup plus rapide aux<br />

demandes des entreprises », commente Sergio Vasquez Bronfman, dean<br />

associé en charge de l’enseignement numérique de l’école. Cela signifie<br />

également la nécessité de repenser les espaces de cours pour permettre à<br />

ce nouveau modèle de fonctionner.<br />

ESCP Europe a déjà créé trois MOOCs sur Coursera (en « éco-management<br />

», « management interculturel » et « business européen ») et<br />

surtout un master executive 100 % en ligne (l’EMIB). D’abord sur son<br />

campus de Madrid, puis en anglais et en français à la rentrée prochaine.<br />

Cette année ce sont 42 étudiants qui le suivent du monde entier. « Nous<br />

nous adressons à des personnes qui ne peuvent pas facilement se déplacer<br />

et qui, où qu’ils soient, peuvent toujours accéder à la formation »,<br />

explique Sergio Vasquez Bronfman. Autres libertés du cursus : celle de<br />

suivre son cursus au moment qui vous convient et dans un laps de temps<br />

assez large. « Les entreprises veulent former dans le monde entier en associant<br />

le on line et le présentiel et nous allons créer un track « blended »<br />

pour réunir les deux. » Un « mélangé » qui devrait être la norme dans<br />

les années à venir pour Frank Bournois. Le cours de « prérequis », qui<br />

est proposé aux étudiants qui rejoignent l’école et rattrapent les cours<br />

pendant l’été, sera ainsi digitalisé en forme « blended » cette année.<br />

20 experts interrogés. Au sein de l’observatoire des mutations numériques<br />

Netexplo sept grandes entreprises se sont jointes à ESCP Europe<br />

pour mesurer ses impacts sur leur organisation. Vingt experts comme<br />

Alex Lebrun (responsable de la recherche sur l’intelligence artificielle<br />

chez Facebook), Dov Moran (créateur de la clé USB) ou Karl Schroder<br />

(un auteur de science-fiction canadien) se sont interrogés sur ce qu’était<br />

une entreprise à l’ère digitale. « Dans la Silicon Valley on se tient les uns<br />

les autres, on « rely on one another ». Une start-up ne crée jamais exactement<br />

le produit auquel elle avait songé au début. Le secret c’est le pivot,<br />

l’agilité, la capacité à pivoter d’un projet à un autre », confie Luc Julia, qui<br />

fut l’inventeur du système Siri d’Apple puis directeur de l’innovation<br />

de Samsung. Cette qualité de « pivot » est essentielle et s’accompagne<br />

d’autres comme la résilience, la capacité à communiquer de manière interculturelle<br />

ou, bien sûr, à travailler en groupe.<br />

« Nous devons montrer à nos étudiants la force mais aussi les limites de<br />

ces technologies et notamment du transfert de la responsabilité du monde<br />

à la machine », commente Sergio Vasquez Bronfman. L’expérience de la<br />

Moral Machine du MIT, où un conducteur doit choisir entre plusieurs<br />

options d’une voiture autonome confrontée à un accident, en est une<br />

excellente illustration. « Qui doit survivre, un enfant contre trois personnes<br />

âgées, le conducteur ? Ce sont des enjeux moraux auxquels ne devons<br />

pouvoir réfléchir quand certains pensent même qu’une intelligence<br />

artificielle (IA) pourrait mieux être à même de juger qu’une intelligence<br />

humaine. » n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 7 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> ÉCOLES DE MANAGEMENT<br />

De nouveaux<br />

programmes<br />

Grandes écoles<br />

EN BREF<br />

→ → « Wake Up !,<br />

Experiment, Jump » à<br />

ICN BS<br />

À l’occasion du<br />

renouvellement de son<br />

visa et de son grade<br />

master, le programme<br />

Grande école d’ICN<br />

va s’organiser en trois<br />

temps en 2019. En<br />

mode « Wake Up ! »,<br />

la première année<br />

(L3) apportera un<br />

grand nombre de<br />

cours fondamentaux<br />

et initiera les étudiants<br />

à la pluridisciplinarité<br />

grâce aux modules<br />

Artem. Intitulée<br />

« Experiment » : la<br />

deuxième année (M1)<br />

verra débuter les cours<br />

de spécialisation.<br />

La troisième année<br />

(« Jump ») insistera<br />

sur la prise de décision<br />

et complétera la<br />

spécialisation des<br />

étudiants.<br />

Parce qu’elles veulent mieux assurer<br />

le continuum avec les classes<br />

préparatoires tout en stimulant les<br />

« soft skills » de leurs étudiants,<br />

beaucoup de Grandes écoles de<br />

management ont revisité leur PGE<br />

cette année. Florilège.<br />

: emlyon BS<br />

En 2019 emlyon BS entend largement faire évoluer son<br />

programme Grande école dans l’esprit « early makers » qu’elle<br />

développe depuis maintenant dix ans. « Nous devons préparer<br />

nos étudiants à exercer des emplois qui n’existent pas encore.<br />

À résoudre des problèmes dont on ne sait pas encore qu’ils<br />

sont des problèmes. Dans cet esprit on ne doit plus seulement<br />

apprendre dans les écoles mais donner les conditions pour<br />

apprendre », défend Thierry Picq, directeur early maker development<br />

de l’école. Il s’agit pour l’école de faire « sortir les élèves de<br />

leur « zone de confort ». « Nous quittons le système classique par<br />

semestres avec des rentrées tous les deux mois et une offre de<br />

cours qui s’adapte au projet de chaque étudiant », commente la<br />

directrice du PGE, Nathalie Hector.<br />

: EM Normandie : renouveler<br />

la pédagogie<br />

À la rentrée <strong>2018</strong> l’EM Normandie a transformé sa pédagogie pour<br />

« mieux répondre aux attentes de ses étudiants. » Des cours de<br />

« Think Forward » à Skema BS<br />

Depuis deux ans Skema BS est en pointe dans la mise en action du continuum<br />

classes préparatoires / Grande écoles avec la création de cours d’humanités<br />

que dispensent des professeurs de <strong>prépas</strong> comme Frédéric Munier. Skema<br />

entend maintenant aller plus loin en renouvelant en 2019 son programme<br />

Grande école autour de la notion de « Think Forward » (« Penser demain »).<br />

Appuyés sur trois grands cours consacrés aux grands enjeux géopolitiques<br />

(dispensés par Frédéric Munier), économiques (Emmanuel Combes), philosophiques<br />

et de société (Gaspard Koenig) les étudiants doivent utiliser leurs<br />

connaissances pour s’interroger sur des thématiques comme « Si demain on<br />

colonise Mars qu’est-ce que les colons terriens vont décider d’y faire ? ». « Seuls<br />

les étudiants qui auront eu une implication personnelle forte, pas seulement<br />

suivi des cours mais participé activement à leur organisation, pourront obtenir<br />

la certification « Think Forward » », explique Patrice Houdayer, directeur des<br />

programmes, de l’international et de la vie étudiante de Skema. n<br />

culture générale sont par exemple délivrés dès la première année.<br />

Des parcours à la carte sont proposés pour faciliter l’intégration des<br />

étudiants arrivés dès le bac et ceux qui intègrent l’école après une<br />

classe préparatoire, une double origine qui est une spécificité de<br />

l’école. Mais c’est bien au cœur du cursus du programme Grande<br />

école que se trouve l’évolution la plus notable. « Nous voulons mixer<br />

des cours très classiques et d’autres très novateurs. Nous voulons<br />

également évaluer de différentes façons », explique Jean-Christophe<br />

Hauguel, le directeur général adjoint de l’école. Pour donner<br />

du temps à la réalisation de projets les étudiants n’ont depuis la<br />

rentrée pas plus de 200 heures de cours par semestre (20 heures<br />

par semaine au maximum).<br />

: Grenoble EM devient une “school for<br />

business and society”<br />

« C’est notre responsabilité d’évoluer du modèle de la business<br />

school à celui de la « school for business and society ». Une grande<br />

école doit répondre aux étudiants et au monde économique bien<br />

sûr. Mais elle doit aussi proposer une vision et des solutions aux<br />

grands défis humains. » Le directeur général de Grenoble EM,<br />

Loîck Roche, passe aux actes en rénovant son programme Grande<br />

école. Parmi les nouveautés à retenir : un thème par année pour<br />

former des diplômés INSIDE (Inspirés, Novateurs, Sociaux, Intégrés,<br />

Décideurs, Entrepreneurs), un nouveau séminaire de rentrée en<br />

première année ou encore le renforcement de la capacité d’innovation<br />

des étudiants, de la réflexivité et de la transversalité.<br />

: Retrouver « l’esprit » de l’Inseec<br />

Rebaptisée Inseec School of Business & Economics, l’Inseec est<br />

aujourd’hui en pleine refondation sous l’impulsion de sa nouvelle<br />

directrice : Isabelle Barth qui entend « retrouver l’esprit d’une<br />

école qui avait su être pionnière il y a 45 ans » : « Nous sommes<br />

aujourd’hui sur un « reset » complet de notre projet pédagogique<br />

avec comme nouvelle baseline « Deep Education Takes You<br />

Further » (« Le savoir peut vous emmener très loin ») ». Une totale<br />

refonte qui s’adresse largement aux élèves issus des classes<br />

préparatoires explique la directrice : « S’ils ont besoin d’un bagage<br />

en management, beaucoup d’étudiants issus de classes préparatoires<br />

ne trouvent pas dans les écoles de « piste d’atterrissage »,<br />

regrettent de ne plus suivre de cours de ceux qu’on appelle aux<br />

Etats-Unis les « liberal arts » et qui regroupent la philosophie, l’histoire,<br />

etc. ». Dans cet esprit « Humanité et société » sera le premier<br />

pilier de la nouvelle pédagogie dans la logique du « continuum » en<br />

faisant d’ailleurs appel aux professeurs de classes préparatoires.<br />

: Neoma BS : plus de modularité<br />

et de rythme<br />

Neoma BS a lancé un nouveau format de son PGE à la rentrée <strong>2018</strong><br />

pour lui donner « plus de modularité et plus de rythme », dans les<br />

lieux d’études comme dans les contenus. « Nous renforçons le va-etvient<br />

entre l’académique et le professionnel. Plutôt que de durer un<br />

an, l’année de césure – pour laquelle opte la grande majorité de nos<br />

étudiants - pourra être divisée en deux périodes de six mois suivies<br />

de cours. Le cycle master pourra être effectué en deux ou trois ans »,<br />

explique la directrice du PGE, Sylvie Jean. Dans l’esprit du continuum<br />

a été créé un cours « Humanités & Management », qui permet aux<br />

étudiants de faire le lien avec les grands auteurs qu’ils ont découvert<br />

en classe préparatoire et les cours de management. Par ailleurs le<br />

« Parcours Entrepreneuriat Associatif » (PEA) associe cours le matin<br />

et projet associatif l’après-midi. « Ce parcours permet de vraiment<br />

faire le lien entre les activités associatives des étudiants et leurs<br />

études, générant des synergies et un apprentissage appliqué. Être<br />

membre actif et impliqué de la vie associative c’est fédérer des<br />

équipes, gérer des budgets, monter des projets », insiste la directrice<br />

de Neoma, Delphine Manceau. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 8 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> ÉCOLES DE MANAGEMENT<br />

De nouveaux campus<br />

© ICN BS<br />

L’ICN s’est implantée au sein du Cnit Paris La Défense<br />

Parce qu’on étudie plus de la même façon, que les espaces doivent être<br />

modulables et que les grands amphithéâtres sont de moins en moins utiles,<br />

les écoles de management investissent de nouveaux locaux.<br />

: KEDGE étend et rénove son campus<br />

marseillais<br />

C’est un budget de 19 M€. La CCI Marseille Provence et Kedge<br />

Business School vont étendre et rénover le campus marseillais<br />

de Kedge BS dans le quartier de Luminy. Il s’agira à la fois de<br />

rénover et améliorer le campus existant pour répondre aux enjeux<br />

énergétiques et de construire une extension de 6 600 m². Kedge<br />

pourra ainsi disposer d’un campus adapté aux objectifs de croissance<br />

des effectifs – ils doivent passer de 4 000 aujourd’hui à<br />

5 000 dans les 5 ans à venir – tout en disposant d’un campus<br />

High-Tech et doté d’un label de performance environnementale<br />

« Bâtiments Durables Méditerranéens ». Inauguration en 2020.<br />

: Neoma investit 300 millions d’euros<br />

dans de nouveaux locaux<br />

À travers un nouveau plan stratégique établi sur cinq ans, Neoma<br />

affiche ses ambitions : se développer fortement et devenir le<br />

« challenger innovant » des plus grandes business school internationales.<br />

Concrètement, il s’agit notamment d’élargir l’offre de<br />

formation en repensant les campus. Ainsi, l’école va déménager<br />

dans de nouveaux locaux parisiens à l’horizon 2021. Démarche<br />

similaire à Reims et à l’étude à Rouen. Avec en tout un investissement<br />

de 300 millions d’euros, l’école souhaite ainsi créer<br />

des « campus ouverts et modulaires » et « inventer une nouvelle<br />

expérience étudiant cohérente avec les pratiques des nouvelles<br />

générations ».<br />

: Un nouveau campus en centre-ville<br />

pour Toulouse BS<br />

Dans le cadre de son statut d’EESC (établissement d’enseignement<br />

supérieur consulaire) la chambre de commerce et d’industrie<br />

de Toulouse, tutelle de l’école, va monter au capital de l’école<br />

pour un montant de 27 M€, autant en bâtiments qu’en capital.<br />

Et le premier investissement de Toulouse BS sera de taille : un<br />

nouveau campus « basse consommation » va être construit au<br />

centre de Toulouse - le lieu est encore à définir - pour une inauguration<br />

à la rentrée 2024. Doté d’un budget d’investissement<br />

de 100 M€ - foncier et bâtiment - ce projet va faire passer la<br />

surface de l’école de 25 000 à 33 000 m 2 .<br />

: L’ICN s’est implantée à Paris<br />

L’ICN a ouvert cette année les portes de son nouveau campus<br />

parisien au cœur de La Défense quelques étages au-dessus de<br />

l’Essec, installée également depuis quelques années au sein<br />

du Cnit. « Nous voulons uniquement y recevoir des étudiants<br />

en executive education et dans notre PhD. Pas en bachelor où<br />

le marché est déjà très occupé à Paris », détaille le responsable<br />

du développement du campus, Philippe Brugeilles. 10 étudiants<br />

en PhD, tous étrangers, sont déjà sur place et seront rejoints en<br />

octobre prochain par ceux du MSc Management numérique puis,<br />

en avril 2019, par ceux d’une session « coach professionnel ».<br />

« Nous recevons également les alumni de l’école en poste à La<br />

Défense pour des rencontres informelles », détaille la directrice<br />

de l’ICN, Florence Legros.<br />

: 6 000 m 2 de plus pour Audencia<br />

Après l’inauguration de son MEDIACAMPUS en septembre 2017,<br />

le bâtiment rénové d’Audencia sera livré d’ici au premier trimestre<br />

2020 sous le nouveau nom d’Atlantic Campus et comprendra<br />

6 000 m² supplémentaires. L’occasion également pour l’école de<br />

se pencher sur sa dimension digitale. « Nous réalisons un diagnostic<br />

global, des programmes à la gestion des étudiants ou des bâtiments,<br />

avec IBM pour définir à la fin de l’année calendaire une road<br />

map qui nous permettra de nous structurer et d’identifier un ou<br />

deux grands projets », confie son directeur, Christophe Germain. n<br />

EN BREF<br />

→→<br />

De nouveaux campus<br />

à Paris<br />

On annonce également<br />

pour 2019-2020 la création<br />

de nouveaux campus<br />

à Paris pour Grenoble<br />

EM, HEC (en formation<br />

continue), Kedge (pour<br />

intégrer un nouveau<br />

bâtiment de 3200 m 2<br />

Cour Saint-Emilion) ou<br />

encore Skema.<br />

emlyon reviendra à Lyon<br />

en 2022<br />

50 ans après s'y être implantée et pour ses 150 ans, emlyon BS déménagera<br />

en 2022 de sa banlieue d’Ecully pour se réinstaller à Lyon dans le quartier<br />

Gerland. Un projet qui ne date pas d’hier. Il y a dix ans, en 2008, le président<br />

de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon, évoquait déjà cet<br />

éventuel déménagement (relire dans 20 minutes). « Nous devons faire face<br />

à des besoins de croissance, qui nécessitent un lieu de connexion aux autres<br />

écoles et au monde », explique Bernard Belletante, le directeur général de<br />

l’emlyon. Le coût du projet est estimé entre 85 et 90 millions d’euros. Ce<br />

qui correspond à peu près aux loyers que l’école paye aujourd'hui et préfère<br />

rembourser en empruntant. n<br />

→ L’objectif de l’école de parvenir à dégager en 2023 à un chiffre d’affaires<br />

total de 170 M€ par an (contre 100 M€ aujourd'hui).<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 9 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> ÉCOLES DE MANAGEMENT<br />

→→<br />

Bernard Belletante<br />

passe le relai<br />

Le 1 er septembre <strong>2018</strong>,<br />

emlyon business school<br />

est devenue une SA à<br />

conseil de surveillance et<br />

directoire. Le 1 er avril<br />

2019 Bernard Belletante,<br />

président du directoire,<br />

verra ses fonctions évoluer<br />

en devenant viceprésident<br />

du conseil de<br />

surveillance. Tawhid<br />

Chtioui, actuel directeur<br />

général d’emlyon Africa,<br />

est nommé au poste de<br />

président du directoire et<br />

Dean d’emlyon business<br />

school et prendra ses<br />

fonctions à la même date.<br />

→ → Didier Jourdan<br />

prend sa retraite<br />

Après 26<br />

années<br />

passées à la<br />

tête de<br />

Montpellier BS, Didier<br />

Jourdan, 64 ans, va<br />

prendre sa retraite à la fin<br />

de l’année. Sous la<br />

direction de Didier<br />

Jourdan, l’ex-ESC<br />

Montpellier qui<br />

accueillait 353 étudiants<br />

pour 3,1M€ de budget en<br />

1991-92, est devenue<br />

Montpellier Business<br />

School et forme<br />

aujourd’hui plus de 3 600<br />

étudiants, dont 1 000<br />

internationaux, et génère<br />

en 2017 plus de 42M€ de<br />

CA.<br />

→ Aujourd’hui en<br />

convalescence, Didier<br />

Jourdan est remplacé à la<br />

direction de l’école, dans<br />

l’attente d’un prochain<br />

recrutement, par son<br />

secrétaire général, Didier<br />

Grino.<br />

De nouvelles têtes<br />

Six écoles de management post <strong>prépas</strong> ont changé de directeur en <strong>2018</strong>.<br />

Elles étaient huit en 2017 : en deux ans ce sera près de la moitié des<br />

écoles de management délivrant le grade de master qui auront changé<br />

de direction.<br />

Isabelle Barth a pris la direction générale<br />

de l’Inseec BS (devenue Inseec School of<br />

Business and Economics) le 1 er juillet <strong>2018</strong><br />

dont elle a depuis entrepris une large<br />

réforme du programme Grande école<br />

(relire son entretien). Succédant à Catherine<br />

Lespine, qui conservait le poste en plus de la direction de<br />

tout le groupe Inseec U., Isabelle Barth est également responsable<br />

de « l’animation et de la valorisation de la recherche du<br />

groupe » et de ses cinq grandes écoles (Inseec, ESCE, EBS,<br />

ECE, UIM).<br />

Directrice générale de l’EM Strasbourg Business School de<br />

2011 à 2016, professeur des universités, Isabelle Barth est<br />

autant reconnue pour ses recherches que pour sa capacité à<br />

les rendre accessibles au plus grand nombre sur Linkedin ou le<br />

Huffington Post.<br />

→ Début septembre Rémy Challe a quitté son poste de dean de<br />

l’INSEEC Business School.<br />

Sébastien Chantelot, 41 ans, a rejoint le<br />

Groupe Sup de Co La Rochelle en qualité de<br />

directeur de l’école de management<br />

(La Rochelle Business School) et directeur<br />

délégué aux affaires académiques du<br />

groupe. Il était directeur de l’ESC Pau depuis<br />

août 2015. Titulaire d’un doctorat en sciences économiques de<br />

l’Université Toulouse Capitole, sur le thème de l’innovation, de la<br />

créativité, et des territoires, il a plus de 15 ans d’expérience dans<br />

l’enseignement supérieur et la recherche en France et à<br />

l’international.<br />

En parallèle de ses activités d’enseignement et de recherche, il<br />

a eu diverses expériences professionnelles (4 ans au service<br />

publicité de la « Dépêche du Midi » ; un an à la CCI de Toulouse<br />

sur les études statistiques et économiques, 4 ans en tant que<br />

consultant).<br />

Youssef Erami a été nommé directeur général de l’ESC Pau le<br />

21 septembre <strong>2018</strong>. Il succède à Sébastien Chantelot. Marocain<br />

d’origine, Youssef Erami obtient un DEA, un DESS puis son doctorat<br />

en sciences de gestion à l’Université de Pau et des Pays de<br />

l’Adour en 2007. Il travaille dans cette même université de Pau<br />

avant de retourner au Maroc. Il intègre l’ESC Pau en 2013 dont il<br />

était, depuis 2016, doyen de la recherche et du corps professoral.<br />

Céline Fauchot a pris la direction de la<br />

SCBS (South Champagne Business School,<br />

groupe Yschools ex ESC Troyes) le<br />

1 er <strong>décembre</strong> <strong>2018</strong>. Elle succède à Alice<br />

Dufour qui occupait le poste depuis 2016.<br />

Céline Fauchot est diplômée de l’ESC Pau<br />

complété et d’un master en Management international. Son<br />

parcours professionnel s’est construit sur 25 ans d’expériences<br />

industrielles dans des domaines d’activités très variés comme<br />

l’industrie automobile, l’industrie mécanique ou l’industrie médicale<br />

et dans des structures de dimensions différentes allant de la<br />

start-up jusqu’à la multinationale. Elle était jusqu’ici directrice<br />

marketing EMEA (Europe, Moyen Orient, Afrique) au sein de<br />

Zimmer Biomet et de LDR Médical à Troyes.<br />

Directeur général adjoint d’Audencia depuis<br />

plus de 10 ans, Christophe Germain a été<br />

nommé directeur général d’Audencia BS le<br />

24 avril <strong>2018</strong>. Un poste qu’il connaît bien<br />

pour en avoir assuré l’intérim en 2016 avant<br />

la nomination d’Emeric Peyredieu du Charlat.<br />

Depuis il s’était largement consacré à la création de l’antenne<br />

chinoise d’Audencia : la SABS (Shenzhen Audencia business<br />

school). Diplômé d’un doctorat (Université Bordeaux IV) & de<br />

l’IHEE (Institut des hautes études de l’entreprise), Christophe<br />

Germain a occupé successivement à Audencia les postes de<br />

directeur adjoint du programme Grande école (2002 – 2007),<br />

directeur académique (2007-2015), directeur général adjoint<br />

(2010 – 2015/ 2016 - <strong>2018</strong>), directeur général par intérim<br />

(janvier 2016-septembre 2016), directeur général de Shenzhen<br />

Audencia Business School (2016 – <strong>2018</strong>).<br />

Elle dirigeait l’ISG BS depuis 1999. Anne-Marie<br />

Rouane en a quitté sa direction en mai <strong>2018</strong> et<br />

Thierry Sebagh lui a succédé le 1 er juillet.<br />

Docteur en économie de l’Université Paul<br />

Cézanne, il en est maître de conférences. À la<br />

tête de la chaire « Banque et développement »<br />

d’Aix-Marseille Université, Thierry Sebagh a conduit les travaux<br />

d’équipes œuvrant sur les problématiques patrimoniales, professionnelles<br />

et corporate des établissements bancaires. Il a été également<br />

directeur national pédagogique et développement de l’ISEG Business<br />

& Finance School puis directeur général de l’ORT (réseau d’écoles -<br />

lycées et enseignement supérieur - présentes dans 7 villes de<br />

France) ces deux dernières années. n<br />

Et les PGE…<br />

Sophie Gay-Anger a été nommée<br />

en janvier <strong>2018</strong> directrice du<br />

programme Grande Ecole de<br />

SKEMA Business School. Elle<br />

succède à Geneviève Poulingue,<br />

nommée directrice du campus de<br />

SKEMA à Belo Horizonte début<br />

2017.<br />

Annabel-Mauve Bonnefous a été<br />

nommée à la tête du programme<br />

Grande école de Toulouse BS en<br />

novembre <strong>2018</strong>. Directrice des<br />

programmes MS/MSc de TBS<br />

depuis juin <strong>2018</strong> elle succède<br />

à Olivier Guyottot tout en<br />

continuant à présider à la destinée<br />

des programmes MS/MSc.<br />

Nathalie Hector a été nommée<br />

directrice du Programme<br />

Grande Ecole de l’emlyon BS.<br />

Elle était jusqu’ici directrice des<br />

programmes initiaux de Kedge<br />

BS.<br />

Pascal Krupka a été nommé<br />

directeur du programme Grande<br />

école et des bachelors de Kedge<br />

BS. Il occupait depuis quatre<br />

ans le poste de « Programs<br />

Development Director » au<br />

sein de Montpellier BS où il a<br />

développé 6 MSc.<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 10 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> ÉCOLES DE MANAGEMENT<br />

De nouvelles communications<br />

Base line, charte graphique et même nouveau nom, <strong>2018</strong> a été l’occasion pour les<br />

business schools de remettre à plat leur communication pour être toujours plus visibles.<br />

ESC Troyes : appelez-le « Yschools »<br />

Prononcez le « Y » à l’anglaise : le groupe<br />

ESC Troyes devient Yschools. « La South<br />

Champagne business school reste le<br />

vaisseau amiral dans le management<br />

autant que les autres, l’Ecole supérieure<br />

de tourisme ou celle de design, dans leur<br />

domaine », commente le directeur général<br />

du groupe, Francis Bécard, qui insiste :<br />

« La mention « ESC » nous ramenait au<br />

seul univers des écoles de management<br />

alors que nous sommes plus seulement<br />

une école de management ». Encore<br />

fallait-il faire passer dans sa ville l’abandon<br />

à la mention « Troyes » que le seul<br />

« y » rappelle aujourd’hui. « Quel sens avait la mention « ESC Troyes » quand on est implantés à Metz,<br />

Reims ou Paris ? Les élus locaux, et notamment François Baroin, l’ont très bien compris comme ils ont<br />

compris que nous resterions fidèles à nos racines », assure Didier Papaz, président de l’école et P-DG<br />

d’Optic 2000. n<br />

Le groupe Sup de Co<br />

La Rochelle devient<br />

Excelia Group<br />

Pour ses 30 ans, Sup de Co La Rochelle devient Excelia<br />

Group avec un logo « xl ». Elle abandonne ainsi une appellation<br />

« Sup de Co » qu’elle était la seule à porter encore.<br />

« Avec déjà 30 % d’étudiants internationaux supplémentaires<br />

cette année, nous voulons encore plus nous développer à<br />

l’international. Imprononçable en anglais, notre marque ne le<br />

favorisait pas. Nous voulons aussi sortir de notre territoire : la<br />

route vers Paris est tracée et nous y installerons en janvier.<br />

Enfin nous voulions une marque qui corresponde à nos<br />

valeurs », confie le directeur général de l’école, Bruno Neil,<br />

qui a fait le choix de développer une marque globale plutôt<br />

que de garder une référence à son territoire. Pour autant la<br />

marque « La Rochelle » reste présente dans les différentes<br />

activités et au premier chef dans La Rochelle business<br />

school. n<br />

Une « web série »<br />

pour l’ESC Clermont<br />

Elle s’appelle Jessica Pommier et part à la rencontre des<br />

étudiants de l’ESC Clermont à l’étranger dans une web série Va<br />

voir ailleurs si j’étudie ! Pour le Groupe ESC Clermont, elle se<br />

rend dans les différents pays et universités partenaires de l’école<br />

pendant une semaine pour filmer la vie de ces apprentis-aventuriers.<br />

Leurs nouveaux challenges : trouver un logement, choisir<br />

des cours, découvrir une nouvelle langue et gérer l’éloignement<br />

de la famille… Mais aussi ce qui les fait vibrer dans cette expérience<br />

d’études à l’étranger. Les découvertes culturelles, l’immersion<br />

dans un monde différent, la curiosité qui les anime. n<br />

« Never stop daring » à Audencia<br />

« Never stop daring » proclame Audencia en adoptant une<br />

nouvelle base line qui s’exprimait déjà en son nom Audencia,<br />

« original et disruptif », choisi dès 2000. Cette formule a été<br />

proposée par une étudiante en 3 e année du programme Grande<br />

École de la majeure « entrepreneuriat », Manon Meyer. Audencia<br />

avait en effet donné à l’ensemble des étudiants et collaborateurs<br />

la possibilité de contribuer à sa réflexion sur son identité de<br />

marque via une plateforme en ligne. Pas moins de 1 270 contributions<br />

y ont été reçues. n<br />

Une nouvelle campagne de<br />

communication pour HEC<br />

Sous le nom « Tomorrow<br />

is Our Business », HEC<br />

a présenté une nouvelle<br />

campagne (« Apprendre<br />

à oser » restant la signature<br />

de marque). Environnement<br />

international<br />

oblige, l’école précise<br />

pour la première fois<br />

qu’elle est une business<br />

school. La campagne,<br />

conçue et réalisée par<br />

BETC, qui accompagne<br />

l’école bénévolement<br />

depuis 2012 (sa fondatrice,<br />

Mercedes Erra, est une ancienne d’HEC et a présidé son<br />

association des anciens), s’articule autour d’un film et d’une série<br />

de portraits. On retrouve notamment Emmanuel Faber, le P-DG<br />

de Danone, bien sûr Mercedes Erra, Fidji Simo, vice-présidente<br />

de Facebook ou encore le P-DG de L’Oréal Jean-Paul Agon. n<br />

EN BREF<br />

→→<br />

L’ISC met en avant<br />

l’entrepreneuriat<br />

L’ISC a axé sa campagne<br />

de communication <strong>2018</strong><br />

sur l’implication de<br />

ses étudiants dans ses<br />

entreprises étudiantes.<br />

Imaginée par un<br />

étudiant, sa campagne<br />

est inspirée de ses 2<br />

ans d’expériences dans<br />

le système associatif<br />

de l’ISC. Son objectif :<br />

« démontrer qu’un<br />

étudiant de l’ISC dispose<br />

déjà de grandes capacités<br />

de management et peut<br />

accomplir des projets<br />

de grande envergure<br />

(gestion de budgets<br />

conséquents, gestion des<br />

risques, importantes<br />

responsabilités) ».<br />

L’ESC Pau fait sa série<br />

Pour asseoir son positionnement TOMORROWER ® , l’ESC Pau a<br />

lancé en <strong>2018</strong> une campagne de communication qui comprend<br />

notamment une web série de trois épisodes intitulée FOR<br />

TOMORROWERS ® . Ce lancement constitue la première étape<br />

d’une communication orientée Brand Content, avec notamment,<br />

au cœur du dispositif, l’ouverture d’un Webzine, https://for-tomorrowers.blog,<br />

sur lequel on retrouve des articles sur les compétences<br />

de demain, les pédagogies innovantes, les conflits générationnels<br />

ou encore le futur du travail, et le cœur de la nouvelle<br />

pédagogie déployée à l’Ecole : le profil Tomorrower ® n<br />

Un nouveau logo pour<br />

l’EM Normandie<br />

L’EM Normandie a dévoilé un nouveau logo qui conserve sa<br />

forme carrée d’origine, une géométrie qui « met en relief la<br />

stabilité de l’école ». Le changement s’opère à travers le choix du monogramme<br />

« EM » pour Ecole de Management ; au centre du logo, il « met en évidence son<br />

cœur de métier ». Le tout posé au-dessus d’une appellation « business school ».<br />

« 1871 », référence à l’année de création de l’EM Normandie (de sa composante la<br />

plus ancienne, l’ESC Le Havre) « met en exergue la longévité de l’école » soulignée<br />

par une nouvelle baseline : « Old School, Young Mind ». n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 11 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> ÉCOLES DE MANAGEMENT<br />

Toujours plus internationales !<br />

Succès oblige les business schools françaises sont en compétition non seulement entre<br />

elles mais aussi, de plus en plus, avec les grandes business schools mondiales. Elles<br />

s’investissent donc de plus en plus à l’international.<br />

L’EM Normandie made in Oxford<br />

Il y a maintenant quatre ans que l’EM Normandie s’est implantée à Oxford. D’abord<br />

dans de petits locaux en centre-ville. Aujourd’hui dans 600 m 2 au cœur du campus<br />

du City Oxford College qu’elle partage avec des écoles professionnelles britanniques.<br />

« Nous avions d’abord regardé du côté de Londres puis exploré Oxford, une<br />

ville magique quand on parle enseignement supérieur dans laquelle aucune école<br />

française n’était implantée », se souvient le directeur de l’école, Jean-Guy Bernard.<br />

Aujourd’hui ce sont 200 étudiants de tous niveaux - ils pourraient être jusqu’à 250 -<br />

qui viennent y suivre des cours chaque année. « Ils viennent une année entière, c’est<br />

plus efficace que seulement un semestre. Ils peuvent même suivre tout leur cursus<br />

ici », précise Jean-Guy Bernard. En plus de la direction, quatre professeurs permanents<br />

de l’école sont installés à Oxford et donnent environ un tiers des cours. « Nous<br />

voulons mettre en place une pédagogie anglo-saxonne et donc faire appel à des<br />

professeurs locaux », commente le directeur du campus, Hendrik Lohse qui pousse<br />

ses étudiants à aller suivre les nombreuses conférences gratuites qu’organisent les<br />

différents colleges d’Oxford. n<br />

Les locaux de l’EM Normandie à Oxford<br />

© EM Normandie<br />

EN BREF<br />

→→<br />

ESCP Europe se<br />

renforce en Chine<br />

ESCP Europe a signé en<br />

<strong>2018</strong> deux accords avec<br />

l’Université de Tsinghua.<br />

Le premier concerne le<br />

programme ABMD (Art<br />

Business Management<br />

Doctor), qui a démarré<br />

en juin <strong>2018</strong>, et dont le<br />

but est de « donner aux<br />

participants le savoirfaire<br />

et les connaissances<br />

spécifiques nécessaires à la<br />

production et à la diffusion<br />

de biens et d’activités<br />

culturelles en Chine ».<br />

Le second concerne le<br />

Bachelor in Management<br />

de ESCP Europe (BSc)<br />

avec le lancement prévu,<br />

à la rentrée 2019, d’une<br />

filière « Chine-Europe »,<br />

comprenant une première<br />

année à Tsinghua suivie<br />

de deux années sur ses<br />

campus européens.<br />

© Audencia BS<br />

Emlyon BS ouvre un<br />

campus à Casablanca<br />

C’est sur pas moins de 5000 m 2 en bord de mer dans le quartier<br />

ultra-luxueux tout juste sorti de terre de la Marina de Casablanca<br />

que emlyon BS a inauguré son nouveau campus. En tout ce sont<br />

90 millions de dirhams (environ neuf millions d’euros) qui ont été<br />

investis dans le cadre d’un partenariat. « Comme pour nos autres<br />

implantations dans le monde nous travaillons avec un partenaire<br />

local. Ici il s’agit de KMR, le leader de l’enseignement supérieur<br />

privé marocain », détaille le directeur général du groupe emlyon<br />

BS, Bernard Belletante. Trois ans après s’être installée dans la<br />

capitale économique du royaume, l’école s’affirme toujours plus<br />

« globale » après ses campus de Shanghai et Bhubaneswar en<br />

Inde et en attendant peut-être une autre ouverture en Afrique. n<br />

L’ICN se redéploie<br />

en Afrique<br />

L’ICN a entrepris cette année de réduire le nombre de ses<br />

accords internationaux - au nombre de 130 contre 150 il y a<br />

un an - pour se recentrer sur des établissements accrédités.<br />

En Afrique elle a décidé de stopper ses accords à Dakar et<br />

Alger - pas « satisfaisants pour la qualité de l’enseignement »<br />

- pour en conclure un nouveau avec l’Université des Lagunes<br />

d’Abidjan.<br />

En Europe l’ICN s’implantera à Berlin en 2019. Sans doute<br />

pour y délivrer un master, son campus de Nuremberg devant<br />

se concentrer sur les bachelors.<br />

Enfin l’ICN est présente en Chine à Chengdu et maintenant<br />

Shanghai. n<br />

Audencia marque des points à Shenzhen<br />

L’université de Shenzhen au sein<br />

de laquelle est implantée Audencia<br />

Cela n’avait rien d’évident au début : quand la plupart des<br />

écoles de management françaises ont préféré s’installer à ou<br />

près de Shanghai, Audencia a choisi en 2016 de s’implanter<br />

dans une ville nouvelle : Shenzhen, aux portes de Hong Kong.<br />

La Shenzhen Audencia business school (SABS) s’est installée<br />

au cœur de ce qui est aujourd'hui la métropole dont le développement<br />

est le plus dynamique dans le monde.<br />

Selon les experts d’Oxford Economics, Shenzhen sera ainsi<br />

la septième ville la plus importante du monde en 2030 !<br />

Pas forcément enthousiastes au début, les étudiants français<br />

y découvrent vite des opportunités de stages et d’emploi<br />

exceptionnelles dans un écosystème très porteur. Des<br />

étudiants chinois y suivent également les programmes<br />

co-construits par Audencia et l’université de Shenzhen. D’ici<br />

quatre ou cinq ans ce seront en tout environ 500 étudiants<br />

qui y seront reçus chaque année. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 12 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


RÉTROSPECTIVE <strong>2018</strong> ÉCOLES DE MANAGEMENT<br />

Une année de palmarès<br />

Plus que jamais la vie d’une école de management est marquée<br />

par la publication de palmarès français et internationaux.<br />

Ce qu’il faut en retenir.<br />

Palmarès français <strong>2018</strong>-2019 : les premiers<br />

résultats<br />

L'Etudiant puis Le Figaro ont publié leurs palmarès<br />

<strong>2018</strong>-2019 des écoles de commerce dont le<br />

programme Grande école possède la grade de master.<br />

Sans surprise les deux top 5 sont constitués des habituels<br />

HEC, Essec, ESCP Europe, emlyon et Edhec. Et<br />

pour l'un comme pour l’autre Grenoble EM suit (mais<br />

perd une place par rapport à son score 2017 pour Le<br />

Figaro) et précède Skema, septième dans les deux<br />

palmarès (mais sans ex æquo pour Le Figaro alors<br />

que Neoma BS et Skema BS gagnent deux places et<br />

rejoignent Audencia et l’Iéseg à la 7 e place pour l'Etudiant).<br />

Tout juste derrière, Audencia perd une place<br />

dans le classement du Figaro et précède Kedge (une<br />

place de mieux), ici devant Neoma (une place de<br />

mieux également).<br />

Pour l'Etudiant les deux progressions les plus<br />

marquantes sont à mettre au crédit de l’EMLV (+4<br />

places et huit points de mieux) et mieux encore de<br />

l’ISC Paris : cinq places de gagnées. En revanche la<br />

douche est froide pour l’Essca et la Burgundy School<br />

of Business qui perdent chacune trois places. Si<br />

l’Essca perd seulement un point sur ses concurrentes,<br />

ICN BS et Institut Mines Télécom BS, en gagnent en<br />

effet chacune cinq et la dépassent. Quant à BSB elle<br />

souffre de la remontée de Paris School of Business<br />

et de l’EM Normandie. Mais la chute la plus rude est<br />

du côté de l’ISG : huit places de moins en un an. La<br />

raison : son visa, et donc son grade de master, ne lui a<br />

été accordé que pour un an par la Commission d’évaluation<br />

des formations et diplômes de gestion (CEFDG).<br />

Pour Le Figaro progressent Montpellier BS (+4),<br />

EMLV (+5), Esdes (+5) et surtout l’Ipag (+8) grâce à<br />

la bonne place de ses enseignants-chercheurs dans<br />

les revues de recherche. Côté mauvaises nouvelles<br />

l’ESC Clermont chute de 11 places pour se retrouver<br />

à un bien mauvais rang pour une école accréditée<br />

AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of<br />

Business) mais sensiblement au même rang que lui<br />

donne l’Etudiant.<br />

Si on se prête au jeu des comparaisons, Le Figaro<br />

et l’Etudiant sont relativement en phase dans le<br />

top 7 mais l’Etudiant est plus favorable à Neoma et<br />

l’Iéseg. Surtout l’Inseec est significativement moins<br />

bien considérée par Le Figaro : 11 place de moins que<br />

l’Etudiant comme c’était déjà le cas en 2017. n<br />

EN BREF<br />

→→<br />

Masters en finance : les écoles de<br />

management françaises au top mondial !<br />

Cinq sur cinq : les business schools françaises<br />

emportent les cinq premières places du<br />

palmarès des Masters in Finance<br />

pre-experience <strong>2018</strong> du Financial Times :<br />

1. HEC (+1), 2. ESCP Europe (+2),<br />

3. Edhec (-2), 4. Skema (+2), 5. Essec (+2).<br />

Suivent Saint-Gallen (+4), MIT Sloan (-2),<br />

Bocconi (-1), Imperial College (+3), STJU<br />

(+4 et… 18 places gagnées en deux ans). En<br />

gagnant également des places Grenoble EM<br />

(16 e et cinq de gagnées), Rennes SB (24 e et huit<br />

de mieux et même 21 en deux ans) et Neoma<br />

(25 e et 16 de gagnées en un an) complètent<br />

une belle année.<br />

Seule emlyon perd neuf places (33 e ).<br />

Classements de <strong>prépas</strong> : que disent<br />

« L’Etudiant » et « Challenges »<br />

Selon le palmarès <strong>2018</strong> des <strong>prépas</strong> de « l’Etudiant » si on entend intégrer<br />

HEC Madeleine Daniélou (Rueil-Malmaison) est la prépa idéale pour<br />

les ECE, Sainte-Geneviève pour les ECS et Chevrollier (Angers) pour<br />

les ECT.<br />

Henri-IV l’emporte pour ceux qui veulent intégrer l’ENS Ulm ou<br />

l’Ecole des Chartes après une prépa littéraire A/L, Janson-de-Sailly<br />

s’il s’agit d’intégrer l’ENS Ulm après une B/L et enfin Henri-IV pour<br />

rejoindre l’ENS Lyon après une prépa LSH.<br />

Quant au classement des meilleures <strong>prépas</strong> de « Challenges » il indique<br />

que pour intégrer le top 6 des écoles de management (HEC, Essec, ESCP<br />

Europe, emlyon, Edhec et Audencia) :<br />

• en ECS Henri IV est celui qui présente le plus fort taux d’intégrés<br />

devant l’externat Sainte-Marie (Lyon) et le lycée Stanislas de Paris ;<br />

• en ECE c’est Madeleine-Daniélou qui s’impose devant Saint-Louis-de-<br />

Gonzague (Paris) et Henri IV.<br />

Si on élargit le panier à 15 écoles :<br />

• en ECS le lycée Joffre de Montpellier s’impose devant Ipécom (Paris)<br />

et Michel-Montaigne (Bordeaux) ;<br />

• en ECE le lycée René-Cassin de Bayonne devance Saint-Just (Lyon) et<br />

le lycée Stanislas de Nice.<br />

• Passy-Buzenval (Rueil-Malmaison) complétant le podium. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 13 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


D O S S I E R<br />

Des étudiants travaillent à définir le continuum pendant la<br />

journée d’hackathon du 19 octobre dernier dans les locaux<br />

de ESCP Europe qu’avait organisée HEADway Advisory.<br />

Qu’attendent<br />

les étudiants<br />

du continuum ?<br />

© François Daburon / ESCP Europe<br />

En amont de la journée du 19 octobre organisée à ESCP Europe sur la<br />

question du continuum, le cabinet HEADway Advisory a réalisé une étude<br />

auprès d’élèves de classes préparatoires et de Grandes écoles ayant<br />

intégré leurs écoles après une classe prépa. Ses principaux résultats.<br />

→→<br />

1 325 réponses valides<br />

L’enquête a connu un<br />

immense succès avec plus<br />

de 1 900 réponses. Une<br />

fois qualifiées et filtrées,<br />

1 325 réponses valides ont<br />

pu être exploitées. 56% des<br />

répondants aujourd’hui en<br />

classes préparatoires sont en<br />

classes préparatoires ECS,<br />

30% en ECE et 14% en ECT.<br />

Du côté des anciens<br />

préparationnaires la<br />

proportion est de 45% ECS,<br />

44% ECE et 11% ECT. 51%<br />

d’entre eux sont en première<br />

année, 17% en deuxième<br />

année, 17% également en<br />

troisième année et 15% en<br />

césure.<br />

C<br />

’est le principal enseignement de l’étude et ce n’est pas vraiment<br />

une surprise : le continuum CPGE / GE est loin d’être<br />

une évidence. À la question « Considérez-vous qu’il existe une<br />

continuité entre classe préparatoire et école de commerce ? »<br />

67 % des élèves en classes préparatoires et 76 % des étudiants<br />

en écoles de commerce répondent « non ». Et ils le regrettent<br />

puisque quand on leur demande « Considérez-vous qu’il doit<br />

exister une continuité entre classe préparatoire et école de<br />

commerce ? » ils sont là 84 et 81 % à répondre « oui ». Seule<br />

voix<br />

Et<br />

dissonante<br />

le continuum?<br />

en ce chapitre : les <strong>prépas</strong> ECT qui considèrent<br />

que ce continuum existe déjà (78 %) en pratique du fait de la<br />

continuité disciplinaire entre leur classe préparatoire et l’école.<br />

d)<br />

Etudiants en classe<br />

préparatoire<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 14 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5<br />

• poursuivre en école de commerce certaines disciplines/<br />

matières enseignées en de classes préparatoires ;<br />

• commencer à apprendre en classes préparatoires certaines<br />

disciplines /matières enseignées en école de commerce<br />

L’approche de continuité disciplinaire est clairement une option<br />

choisie aussi par les étudiants en écoles de commerce qui disent<br />

vouloir à 83 % continuer à étudier la géopolitique, à 63 % l’économie<br />

et à à 60 % la culture générale.<br />

Les 19 % de répondants opposés à l’existence d’un continuum<br />

expliquent ainsi leur réponse :<br />

• l’école de commerce me projette maintenant vers le monde du<br />

A ces niveaux, on croirait presque une unanimité. Le continuum est inexistant<br />

travail ;<br />

pour les étudiants mais tout aussi majoritairem ent<br />

Pour les élèves de classes préparatoires, les pistes de travail sur • les compétences obtenues en école de commerce complètent<br />

indispensable.<br />

continuum qui doivent être retenues de manière significative celles des classes préparatoires ;<br />

(30 % des répondants au moins) sont :<br />

• j’ai hâte de traiter des sujets plus concrets ;<br />

• commencer à former les étudiants aux compétences à acquérir • les deux ans de la classe préparatoire suffisent.<br />

dans les écoles de commerce dès la classe préparatoire ;<br />

Etudiants en ecole de commerce<br />

Considérez-vous qu’il existe une continuité entre<br />

classe préparatoire et école de commerce ? Non (67%) Non (76%)<br />

Considérez-vous qu’il doit exister une continuité<br />

entre classe préparatoire et école de commerce ? Oui (84%) Oui (81%)<br />

>>> suite page 15


60,0% 60,0%<br />

>>> suite de la page 14<br />

: Pourquoi avoir choisi la prépa ?<br />

À la question « Pourquoi 40,0% avoir étudié en classe rigueur préparatoire rigueur ? »<br />

40,0%<br />

les élèves en classes préparatoires comme les Besoin étudiants<br />

répondent d’abord très majoritairement pour « les disciplines et<br />

d’encadrement<br />

matières enseignées 30,0% »<br />

30,0%<br />

(près de 70 % pour les premiers et 58 %<br />

pour les seconds). Dans les deux groupes suivent la « seule voie<br />

d’accès aux meilleures 20,0% 20,0% écoles » et une « école de la rigueur ».<br />

Cette dernière motivation est plus mise en avant une fois dans<br />

une école<br />

b)<br />

qu’en classe préparatoire. Cela semble accréditer<br />

la thèse d’une prise 10,0% 10,0%<br />

de conscience de l’impact qu’a la prépa<br />

sur cette compétence avec la maturation dans les études et les<br />

projets. La « tradition 00,0% familiale 00,0% » recueille seulement aux alentours<br />

de 5 % des réponses dans les deux cas.<br />

70,0%<br />

60,0%<br />

50,0%<br />

40,0%<br />

30,0%<br />

20,0%<br />

10,0%<br />

00,0%<br />

70,0% 70,0%<br />

50,0% 50,0%<br />

D O S S I E R<br />

Par ailleurs si on demande aux étudiants de classer les caractéristiques<br />

clés de la classe préparatoire, 40,0% 40,0%<br />

la réponse est claire :<br />

c’est « l’esprit de compétition » qui la résume le mieux (note de<br />

Longues 4,13) loin devant « l’intérêt méthodologique » 30,0% ou « l’intérêt porté<br />

études<br />

30,0%<br />

aux Apprendre<br />

Apprendre<br />

disciplines la<br />

la<br />

» :<br />

méthodologie<br />

méthodologie<br />

• 4,13 Esprit de compétition<br />

• 3,42 L’intérêt méthodologique<br />

20,0% 20,0%<br />

Esprit<br />

Esprit<br />

de<br />

de<br />

• 3,30 compétition<br />

compétition<br />

L’intérêt Tradition<br />

porté Tradition aux disciplines<br />

• 3,25 La possibilité familiale<br />

familiale<br />

d’accès aux meilleures 10,0% 10,0% écoles<br />

• 3,06 L’apprentissage de la rigueur<br />

• 2,84 L’excellence de l’organisation 00,0% et de 00,0% l’encadrement<br />

Pourquoi étudier en classe préparatoire avant une école de commerce ?<br />

Disciplines et<br />

matières<br />

enseignées<br />

Seule voie d’accès<br />

aux meilleures<br />

écoles<br />

Disciplines et<br />

matières<br />

matières<br />

enseignées<br />

enseignées<br />

69,8% 48,8% 32,6% 25,6% 25,6% 20,9 11,6% 4,7%<br />

69,8% 48,8% 32,6% 25,6% 25,6% 20,9 11,6% 4,7%<br />

- Continuum - Continuum<br />

Ecole de la<br />

rigueur<br />

Seule<br />

Seule<br />

voie d’accès<br />

voie d’accès<br />

aux meilleures<br />

aux meilleures<br />

écoles<br />

écoles<br />

Besoin<br />

d’organisation et<br />

d’encadrement<br />

Ecole<br />

Ecole<br />

de la<br />

de la<br />

Longues<br />

études<br />

Besoin<br />

d’organisation<br />

d’organisation<br />

et<br />

et<br />

d’encadrement<br />

Longues<br />

études<br />

Etudiants Etudiants en classe en classe préparatoire préparatoire<br />

Apprendre la<br />

méthodologie<br />

Esprit de<br />

compétition<br />

Tradition<br />

familiale<br />

69,8% 48,8% 32,6% 25,6% 25,6% 20,9 11,6% 4,7%<br />

70,0%<br />

60,0%<br />

50,0%<br />

40,0%<br />

30,0%<br />

20,0%<br />

10,0%<br />

00,0%<br />

Disciplines et<br />

matières<br />

enseignées<br />

70,0% 70,0%<br />

60,0% 60,0%<br />

50,0% 50,0%<br />

Seule voie d’accès<br />

aux meilleures<br />

écoles<br />

Disciplines<br />

Disciplines<br />

et<br />

et<br />

matières<br />

matières<br />

enseignées<br />

enseignées<br />

Seule<br />

Seule<br />

voie d’accès<br />

voie d’accès<br />

aux meilleures<br />

aux meilleures<br />

écoles<br />

écoles<br />

Ecole<br />

Ecole<br />

de la<br />

de la<br />

rigueur<br />

rigueur<br />

Besoin<br />

Besoin<br />

d’organisation<br />

d’organisation<br />

et<br />

et<br />

d’encadrement<br />

d’encadrement<br />

Longues<br />

Longues<br />

études<br />

Apprendre la<br />

études<br />

Apprendre la<br />

méthodologie<br />

méthodologie<br />

55,0% 55,0% 49,3% 49,3% 43,9% 43,9% 38,6% 38,6%<br />

26,7% 26,7% 25,6% 25,6%<br />

10,4% 10<br />

Ecole de la<br />

rigueur<br />

Besoin<br />

d’organisation et<br />

d’encadrement<br />

Longues<br />

études<br />

Apprendre la<br />

méthodologie<br />

Esprit de<br />

compétition<br />

Tradition<br />

familiale<br />

55,0% 49,3% 43,9% 38,6% 26,7% 25,6% 10,4% 5,6%<br />

Esprit<br />

Espri<br />

de<br />

compétition<br />

compé<br />

Tr<br />

fa<br />

Etudiants Etudiants en école en école de commerce de commerce<br />

Etudiants en classe préparatoire<br />

: Comment les préparationnaires<br />

choisissent leur école ?<br />

Les critères -qui Continuum guident les choix d’écoles par les préparationnaires<br />

sont les suivants :<br />

• 28 % Classements des écoles / Prestige<br />

• 15 % Perspectives de carrière / Insertion professionnelle /<br />

Salaire de sortie<br />

• 14 % Ambiance et qualité de la vie / Vie associative<br />

• 13 % Dimension internationale / Échanges à l’étranger<br />

• 8 % Double diplôme<br />

• 6 % Localisation en France et dans la ville (exemple : campus<br />

situé au centre-ville).<br />

: Quels moyens d’informations<br />

utilisent les préparationnaires ?<br />

Dans un phénomène propre aux générations actuelles, c’est<br />

d’abord la confiance envers leurs pairs (aujourd’hui dans les<br />

écoles) qui dicte la recherche d’informations des élèves de<br />

<strong>prépas</strong> (plus de 51 %) loin devant leurs professeurs (37,2 %).<br />

Logiquement les anciens préparationnaires et les professeurs<br />

sont jugés comme les « sources d’information les plus fiables »<br />

lorsqu’il faut se renseigner sur les écoles (près de 56 % pour les<br />

premiers et près de 42 % pour les seconds) alors que les réseaux<br />

sociaux sont, au contraire, jugés les plus négativement (32,5 %<br />

les jugent comme les moins fiables) loin devant les brochures<br />

des écoles. Bonne nouvelle donc : les préparationnaires semblent<br />

vaccinés contre les « fakenews ». Mauvaise nouvelle pour les<br />

écoles en revanche : ces brochures dans lesquelles elles investissent<br />

tant sont jugées peu fiables même si elles restent très<br />

consultées. Elles représentent en effet la quatrième source juste<br />

après le site web des écoles. n<br />

Jean Ouillon et Aurore Jean-Marie<br />

51,16%<br />

Anciens élèves<br />

37,21 %<br />

Professeurs<br />

34,88 %<br />

Les salons<br />

23,26 %<br />

Sites internet généralistes<br />

(l’étudiant, Studyrama, Onisep …)<br />

27,91 %<br />

Sites internet des<br />

établissements<br />

23,26 %<br />

Brochures des établissements<br />

Etudiants en école de commerce<br />

>>> suite page 16<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 15 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


suite de la page 15<br />

D O S S I E R<br />

Peu d’idées d’un futur métier<br />

Parmi les répondants à l’enquête, seulement 35 % des étudiants en<br />

classes préparatoires ont déjà une idée sur des métiers / secteurs<br />

d’activité dans lequel / lesquels ils souhaitent travailler. Pour autant les<br />

secteurs d’activités /métiers restent peu précis (exemple : marketing /<br />

RH/ commerce International / finance). Combler ce fossé d’information<br />

est important pour les étudiants qui sont très majoritairement en faveur<br />

d’une meilleure information sur les métiers, les carrières et les secteurs<br />

(4.12 sur une échelle d’accord allant jusqu’à 5). Sur les modalités de cette<br />

découverte, 30 % sont favorables à des stages de découvertes en entreprises<br />

et à des rencontres d’anciens alors que 19 % attendent des forums<br />

de présentation des métiers et des visites en entreprises.<br />

→ Avant d’intégrer une école de commerce, les étudiants révèlent<br />

quant à eux que 67,4 % n’avaient pas d’idée de métier.<br />

EXPLORE<br />

TravelMORE<br />

PROGRAMME<br />

GRANDE ÉCOLE<br />

ACCÈS POST PRÉPA<br />

CONCOURS BCE<br />

JUSQU’À 100%<br />

DU PARCOURS<br />

À L’INTERNATIONAL<br />

OXFORD, DUBLIN,<br />

UNIVERSITÉS PARTENAIRES :<br />

DE NOMBREUX CHOIX POSSIBLES !<br />

*<br />

AMBI<br />

*Explore, voyage plus - École historique, esprit jeune. Document non contractuel.<br />

OLD SCHOOL ▪ YOUNG MIND *<br />

De retour de son année à Boston, elle sera bilingue et saura s’adapter à d’autres façons<br />

de vivre et de penser. Grâce à ses deux campus internationaux à Dublin et Oxford et à<br />

ses 200 universités partenaires à l’étranger, l’EM Normandie fournit à chacun les clés<br />

pour mieux comprendre le monde et y trouver sa place.<br />

CAEN ▪ LE HAVRE ▪ PARIS ▪ DUBLIN ▪ OXFORD<br />

em-normandie.com<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 16 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


PUBLI-INFORMATION<br />

ESCP Europe :<br />

l’avenir a 200 ans<br />

La longévité des organisations ne<br />

doit rien au hasard. Elle est le<br />

signe d’une capacité d’adaptation<br />

qui doit être au cœur de leur<br />

ADN. Illustration avec la première<br />

école de commerce<br />

au monde, ESCP Europe.<br />

Pionnière depuis 200 ans, ESCP Europe peut s’enorgueillir<br />

d’un grand nombre d’innovations reprises avec succès<br />

partout dans le monde. Elle est aujourd’hui la seule école pan-européenne,<br />

avec six campus à Berlin, Londres Madrid, Paris, Turin<br />

et Varsovie et un campus associé à Luxembourg. 2019 est l’occasion<br />

de rappeler que son esprit novateur est inscrit dans ses<br />

gènes. Il faut pour cela remonter à la création de l’école en 1819<br />

qui en fait la première des écoles de management du monde<br />

toujours en activité. Retour sur les recettes d’une telle longévité !<br />

Époque 1 : Une école pionnière dans<br />

l’enseignement commercial (1819-<br />

1869)<br />

En 1819, alors que la France sort d’une des périodes<br />

de son Histoire la plus mouvementée, la révolution<br />

industrielle bat son plein en Angleterre. Un groupe<br />

d’érudits, autour de l’économiste Jean-Baptiste Say<br />

et du négociant Vital Roux, travaille au lancement<br />

d’une école d’un genre nouveau, destiné à enseigner<br />

les techniques de la négoce aux jeunes Français.<br />

Jean-Baptiste Say en particulier, se montre attaché<br />

▼<br />

▼<br />

à enseigner et valoriser le commerce et l’économie<br />

réelle plutôt « la spéculation et ses dérives ». Il<br />

est aussi le théoricien du concept et inventeur du<br />

terme entrepreneur.<br />

La pédagogie est déjà innovante. Au-delà des<br />

sciences et techniques de gestion, les élèves suivent<br />

des enseignements de droit et économie politique<br />

ou des travaux pratiques de sciences (chimie). Déjà,<br />

le modèle multiculturel et pluridisciplinaire de ESCP<br />

Europe se dessine, avec un recrutement d’étudiants<br />

étrangers et surtout l’apprentissage.<br />

La première promotion diplômée compte un tiers<br />

de diplômés non-français – une prouesse dans la<br />

France de l’époque qui sort à peine des guerres napoléoniennes<br />

!<br />

L’œuvre des fondateurs est poursuivie par Adolphe<br />

Blanqui, frère d’Auguste. Directeur et propriétaire de<br />

l’école, ce disciple de Jean-Baptiste Say, apôtre du<br />

suite page 18<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 17 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


PUBLI-INFORMATION<br />

suite de la page 17<br />

libéralisme économique, se penchera néanmoins sur<br />

l’acuité de la question sociale : visionnaire, il postule<br />

que les deux aspects économiques et sociaux<br />

sont les ciments d’une société stable et prospère.<br />

Époque 2 : Un siècle de maturité<br />

(1869-1969)<br />

Période de consolidation et d’adaptation, ESCP Europe<br />

s’installe définitivement au cœur de la capitale<br />

à Paris, avenue de la République, et se développe<br />

malgré l’Histoire mouvementée. Ce siècle permet la<br />

mise en place progressive d’un modèle qui perdure<br />

encore aujourd’hui. Ainsi l’école devient une école<br />

supérieure. Le concours que nous connaissons est<br />

mis en place pour ce qui deviendra le programme<br />

Grande École et est ouvert aux jeunes femmes en<br />

1974. L’Association des Anciens Élèves et le Bureau<br />

des Élèves voient également le jour, ainsi que<br />

la création du corps professoral, pilier central des<br />

écoles de management.<br />

Époque 3 : une réinvention pour<br />

rester fidèle à son ADN (1969-2019)<br />

Alors que nombre d’écoles n’ont pas survécu au XIX e<br />

siècle pendant que d’autres voyaient le jour sur tous<br />

les continents, c’est par une nouvelle naissance que<br />

ESCP Europe fait perdurer son modèle. La mondialisation<br />

de l’économie est en germe et déjà l’Europe<br />

entame sa construction. C’est alors que, tant du côté<br />

d’Alumni de l’école que de membres de la Chambre<br />

de commerce, la question d’une école européenne<br />

est lancée pour accompagner l’émergence d’une économie<br />

européenne intégrée. Les campus sont créés à<br />

Oxford (puis Londres), Düsseldorf (puis Berlin), puis<br />

Madrid et enfin Turin et Varsovie.<br />

▼<br />

▼<br />

ESCP Europe reste fidèle à son modèle libéral humaniste<br />

qui est aussi celui des fondateurs de l’Union<br />

Européenne : cette réinvention est plus qu’une<br />

adaptation au monde qui change, s’internationalise<br />

et entame une période de révolutions perpétuelles.<br />

Elle est la condition de la pérennité de son modèle<br />

initial étendue à l’échelon européen, désormais pertinent<br />

: une école multiculturelle, axée sur l’enseignement<br />

multidisciplinaire et l’ouverture aux questions<br />

et défis du monde. L’économie politique prend<br />

désormais sa place dans des enseignements faisant<br />

la part belle aux humanités et les sciences en laboratoire<br />

ont laissé la place au coding et au big data.<br />

C’est néanmoins toujours la vision entrepreneuriale<br />

des fondateurs qui prévaut aujourd’hui, comme en<br />

témoigne par exemple le succès européen de la Blue<br />

Factory, l’incubateur de l’école présent sur tous les<br />

campus de l’école !<br />

Forte de cet héritage, ESCP Europe vous donne rendez-vous<br />

en 2019 pour une année des festivités et<br />

d’événements qui vont redessiner l’école de demain !<br />

BERLIN<br />

LONDON<br />

MADRID<br />

PARIS<br />

TURIN<br />

WARSAW<br />

L’école<br />

de demain<br />

n’est pas née d’hier<br />

Bachelor • Masters • MBAs • Ph.D.<br />

Executive Education<br />

DESIGNING TOMORROW<br />

Seulement 1 % des Business Schools au monde ont<br />

la triple accréditation. ESCP Europe en fait partie.<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 18 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


D O S S I E R<br />

Audencia BS (ici la conférence de rentrée) fait partie des trois écoles<br />

qui ne recrutent que des élèves issus de <strong>prépas</strong> en première année<br />

Les enseignements du Sigem <strong>2018</strong><br />

© Audencia BS<br />

→→<br />

53 places<br />

supplémentaires étaient<br />

proposées cette année aux<br />

élèves de <strong>prépas</strong> pour<br />

seulement 25 élèves de plus<br />

ayant « exprimé un vœu »<br />

(7 913 cette année). En tout<br />

ce sont 7574 élèves qui sont<br />

affectés contre 7540 en 2017.<br />

Le Sigem a livré ses résultats le 20 juillet. Une fois n’est pas coutume,<br />

ils comportent leur part d’évolutions. Notre analyse.<br />

out s’est encore bien déroulé cette année avec très exac-<br />

95,9 % des places pourvues et, côté candidats,<br />

«Ttement<br />

96,4 % affectés dans leur vœu 1 ou 2 », se félicite le président<br />

du Sigem, Jean-Christophe Hauguel, qui voit dans le Sigem « un<br />

système dont beaucoup devraient s’inspirer alors que les incertitudes<br />

sont partout ». Et même si la transparence qu’induit son<br />

fonctionnement peu « parfois géner ». Comme l’année dernière,<br />

ce sont huit écoles qui n’ont pas fait le plein. Si six sont les<br />

mêmes, l’EM Normandie et l’ESC Pau ont quitté la zone difficile<br />

où sont entrées l’ICN et surtout Toulouse BS. Une école qui a<br />

toujours eu à se « matcher » avec beaucoup d’autres : Audencia<br />

et Grenoble qui la précèdent classiquement quand Kedge,<br />

Neoma et Skema étaient ses challengers. « Un véritable effet de<br />

ciseaux », commente Jean-Christophe Hauguel.<br />

: Celles qui progressent et les autres<br />

Affichant la plus forte progression Burgundy SB a affecté les trente<br />

places supplémentaires qu’elle offrait cette année, emlyon, Institut<br />

Mines Télécom BS et l’Edhec leurs vingt places supplémentaires,<br />

ESCP Europe quinze, Audencia et Montpellier BS dix, EM<br />

Strasbourg, Rennes SB et l’Essec cinq, etc. Après un petit « coup<br />

de mou » en 2017 (65 affectés pour 80 places) l’EM Normandie<br />

refait le plein cette année avec 80 inscrits. Même bon résultat<br />

du côté de l’ESC La Rochelle à laquelle il manquait deux élèves<br />

l’année dernière. Enfin certes avec 30 places de moins (70 contre<br />

100) l’ESC Pau fait le plein (et progresse même de cinq admis).<br />

Comme l’année dernière, huit écoles n’ont pas affecté toutes<br />

leurs places (plus HEC qui ne le fait jamais faute de « marge de<br />

sécurité » et voit cette année six élèves l’abandonner pour l’Essec<br />

et un pour l’Ensae ParisTech). Dans ce cadre Toulouse BS porte<br />

une part majeure, l’ICN étant la deuxième école en souffrance du<br />

« top 15 ». Un peu derrière l’Inseec est loin de faire le plein. Si<br />

l’ISC ne le fait pas non plus, elle n’en progresse pas moins. Pas<br />

de mieux au contraire pour l’ISG qui continue à baisser. Quant à<br />

la South Champagne School of Business (SCSB) elle obtient exactement<br />

le même score que l’ESC Troyes en 2017. Enfin, pas plus<br />

que l’année dernière, les deux ex-FBS, l’ESC Clermont et Brest<br />

BS, n’ont affecté toutes leurs places. Mais elles progressent !<br />

: L’analyse école par école<br />

Burgundy BS ou Neoma BS qui rient, Toulouse BS ou l’Inseec<br />

BS qui pleurent, après des années relativement étales le classement<br />

Sigem <strong>2018</strong> est marqué par de vraies évolutions. Qui en<br />

appellent sûrement d’autres dans les années à venir…<br />

Les leaders. Douze écoles composent ce premier groupe<br />

d’écoles habituées à recruter les meilleurs préparationnaires.<br />

• Audencia persiste et signe. Après l’alerte du concours 2016<br />

qui avait vu Grenoble EM revenir dans sa roue, Audencia creuse<br />

depuis l’écart sur sa consœur rhône-alpine en signant cette<br />

année une assez large victoire : 341 préparationnaires l’ont<br />

choisie contre 144 qui ont finalement préféré Grenoble EM (elle<br />

ne s’imposait que sur un score de 258 à 220 en 2017). Celle<br />

qui reste l’une des rares écoles à ne recruter que des élèves<br />

issus de classes préparatoires en première année (dix de plus<br />

cette année) se classe ainsi dans la top 6 pour la dix-septième<br />

année consécutive. Un excellent résultat pour son nouveau<br />

directeur, Christophe Germain.<br />

• Edhec BS se maintient. Très bon « Classement de Shanghai »<br />

>>> suite page 21<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 19 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


ÉCOLE Candidats Admissibles dont liste<br />

complémentaire<br />

exprimé<br />

des vœux<br />

Affectés<br />

AUDENCIA Business School 8 217 3 AUDENCIA 281 Business 2 300 School 1 936 485<br />

d<br />

a<br />

>>> suite de la page 20<br />

en finance ou pas (elle atteint cette année le groupe 76-100<br />

quand elle était encore en 151-200 en 2017), l’Edhec n’en<br />

perd pas moins toujours largement son match contre emlyon<br />

cette année : seulement 46 reçus à emlyon ont préféré l’Edhec<br />

quand pas moins de 360 candidats ont fait le choix contraire<br />

(des motifs de se réjouir quand même pour l’Edhec : en 2017<br />

ils étaient 41 à avoir préféré l’Edhec à l’emlyon et seulement<br />

11 en 2016). Et les vingt places supplémentaires qu’elle<br />

proposait cette année ont bien évidemment trouvé preneur. Un<br />

bon vrai premier cru pour son directeur général depuis un an,<br />

Emmanuel Métais.<br />

• emlyon recrute toujours plus. Avec 150 places de plus<br />

proposées aux élèves de classes préparatoires depuis 2011<br />

(dont vingt encore cette année), emlyon est, avec Rennes SB,<br />

l’école dont les effectifs issus de <strong>prépas</strong> ont le plus augmenté<br />

depuis 2011. Le projet stratégique porté par son directeur,<br />

Bernard Belletante, comme la perspective d’un déménagement<br />

prochain au centre de Lyon convainquent chaque année plus<br />

d’élèves de la rejoindre.<br />

• ESCP Europe se réaffirme. En ouvrant pour la première fois<br />

depuis longtemps des places supplémentaires (15 de plus),<br />

ESCP Europe affirmait de nouveau tout son intérêt pour les<br />

classes préparatoires après avoir surtout fait parler d’elle ces<br />

dernières années en ouvrant un bachelor. Sans surprise elle fait<br />

le plein. En pointe sur le continuum <strong>prépas</strong> / grandes écoles,<br />

son directeur Frank Bournois, inscrit ainsi son école dans une<br />

perspective de croissance sur ce segment alors qu’elle vient<br />

d’adopter le statut d’EESC (établissement d’enseignement<br />

supérieur consulaire).<br />

• Essec BS négocie la transition. Le départ de Jean-Michel Blanquer pour le<br />

ministère de l’Education a-t-il joué un rôle ? En tout cas l’Essec voit le mouvement,<br />

qui lui permettait de grignoter chaque année sous sa direction quelques élèves à<br />

HEC, arrêté net. Son nouveau directeur, Vincenzo Esposito Vinzi, doit maintenant<br />

affirmer sa stratégie pour relancer la mécanique.<br />

• Grenoble EM ne franchit pas le cap. C’était le match le plus regardé depuis des<br />

années et non, décidément, Grenoble EM ne parvient pas à détrôner Audencia de<br />

son inamovible sixième place du « classement Sigem ». L’école nantaise recreuse<br />

même l’écart depuis deux ans. La tribune Grandes écoles faut-il supprimer les<br />

classes préparatoires ? publiée fort peu à propos le 27 juin par un professeur de<br />

GEM et qui a provoqué une bronca au sein des <strong>prépas</strong>, a-t-elle joué un rôle ? Quoi<br />

qu’il en soit le directeur du groupe, Loïck Roche, et de la Grande école, Jean-François<br />

Fiorina, n’en ont pas moins encore de la marge sur leurs suivants.<br />

• HEC Paris encore plus leader. Après plusieurs années de progression, l’Essec<br />

ne grignote plus la domination d’HEC. Cette année ce sont six étudiants reçus<br />

dans les deux écoles qui l’ont finalement choisie après sept en 2017, cinq en<br />

2016, un seul en 2015 et aucun en 2014. Un reçu à HEC a également préféré<br />

l’Ensae ParisTech. De de quoi conforter le directeur de son programme Grande<br />

école, Eloic Peyrache, dans sa stratégie « tout pour la prépa » et son choix de<br />

leur ouvrir 20 places supplémentaires en 2019.<br />

• Kedge BS : une année de transition. Avec pas moins de 575 élèves recrutés<br />

cette année (pas de hausse cette année), Kedge BS est l’un des deux « poids<br />

lourds » en termes de recrutement avec son partenaire au sein du concours Ecricome<br />

Neoma. Un « paquebot » que son directeur, José Milano a décidé de faire<br />

évoluer en formant à partir de la prochaine rentrée des managers capables de<br />

diriger des projets technologiques. 2017 était donc une année de transition.<br />

• Neoma BS championne <strong>2018</strong>. En gagnant ses matchs contre ses trois grands<br />

compétiteurs que sont Toulouse BS (169 contre 135), Skema (198 à 171) et Kedge<br />

(587 à 84), Neoma BS est la grande triomphatrice de l’année. Une véritable entrée<br />

en fanfare pour sa directrice depuis un an, Delphine Manceau, et la directrice du<br />

programme Grande école, Sylvie Jean. Sans oublier le nouveau président particulièrement<br />

médiatique qu’est Michel-Edouard Leclerc. Le tout en augmentant sa barre<br />

d’inscription et en recrutant le plus grand nombre d’élèves des deux concours :<br />

694 cette année comme en 2017. De quoi être couronnée championne <strong>2018</strong>.<br />

Mais gare à la montée de Skema BS…<br />

• Rennes School of Business à un palier. Si Rennes SB se maintient dans le<br />

premier groupe d’écoles elle ne s’en éloigne pas moins de Kedge BS alors que<br />

l’Institut Mines Télécom BS et Montpellier BS se rapprochent. Lié par un système<br />

BREST Business School 1 618 1 BREST 448 Business School 162 50 11<br />

D O S S I E R<br />

BSB Burgundy School of Business 3 095 2 BSB 472 Burgundy School 1 304 of Business 1 102 255<br />

École de Management de Normandie 3 081 2 École 452 de Management 637 de Normandie 462 80<br />

SIGEM <strong>2018</strong><br />

École Spéciale Militaire de SAINT-CYR 197<br />

TABLEAU RÉCAPITULATIF PAR ÉCOLE<br />

École 101 Spéciale Militaire 51 de SAINT-CYR 48 39<br />

EDHEC Business School 7 Classés 269 Ayant 2 EDHEC 503 Business Rang School 1 861 1 661 525<br />

Nombre Marge de<br />

ÉCOLE Candidats Admissibles dont liste exprimé Affectés dernier<br />

de places sécurité<br />

EM Strasbourg Business School complémentaire 5 990 des 4 vœux EM 606 Strasbourg affecté Business 2 024 School1 493 260<br />

AUDENCIA Business School 8 217 3 281 2 300 1 936 485 1822 480 5<br />

emlyon business school 7 287 2 emlyon 143 business school 1 566 1 433 525<br />

BREST Business School 1 618 1 448 162 50 11 162 30 5<br />

ENS Paris-Saclay 937 ENS 335 Paris-Saclay 21 (+1*) 21 (+1*) 3<br />

BSB Burgundy School of Business 3 095 2 472 1 304 1 102 255 1001 250 5<br />

École ENSAE de Management ParisTech de Normandie 3 081 2 452 530 637 ENSAE 462 197 ParisTech<br />

80 636 88 80 855<br />

12<br />

École ESC Spéciale La Rochelle Militaire de SAINT-CYR 197 101 3 081 51 2 ESC 366 48 La Rochelle<br />

39 42 683 39 5880<br />

110<br />

EDHEC<br />

ESCP<br />

Business<br />

Europe<br />

School 7 269 2 503<br />

5 999<br />

1 861 1 ESCP<br />

661<br />

360 Europe<br />

525 1449<br />

1 027<br />

520<br />

977<br />

5<br />

375<br />

EM Strasbourg Business School 5 990 4 606 2 024 1 493 260 1694 255 5<br />

ESSEC Business School 5 775 ESSEC 893 Business School 750 731 400<br />

emlyon business school 7 287 2 143 1 566 1 433 525 1279 520 5<br />

GRENOBLE École de Management 7 839 3 GRENOBLE 412 École de 2 489 Management 1 982 495<br />

ENS Paris-Saclay 937 335 21 (+1*) 21 (+1*) 3 19 8 0<br />

ENSAE Groupe ParisTech ESC CLERMONT 530 197 3 081 88 2 Groupe 697 85 ESC 12 CLERMONT 66 409 12 3080<br />

36<br />

ESC Groupe La Rochelle ESC PAU 3 081 2 366 2 018 683 1 Groupe 588 819 ESC 110 PAU592 369 105 2525<br />

75<br />

ESCP Europe 5 999 1 360 1 027 977 375 966 370 5<br />

HEC Paris 5 151 HEC 741 Paris<br />

382 380 373<br />

ESSEC Business School 5 775 893 750 731 400 688 395 5<br />

ICN Business School 2 760 2 ICN 417 Business School 1 045 809 244<br />

GRENOBLE École de Management 7 839 3 412 2 489 1 982 495 2267 490 5<br />

Groupe IMT - ESC Télécom CLERMONT école de management 3 081 2 697 2 709 409 1 IMT 308 830 - Télécom 36 école 405 de 808 management<br />

60 6095<br />

155<br />

Groupe INSEEC ESC Business PAU School 2 018 1 819 2 575 369 2 INSEEC 252 155 Business 75 356 School 1 196 70 8155<br />

151<br />

HEC ISC Paris PARIS Business School 5 151 741 3 081 382 2 ISC 380 714 PARIS 373 382<br />

Business 866 School 380 6020<br />

111<br />

ICN Business School 2 760 2 417 1 045 809 244 1044 265 5<br />

ISG International Business School 1 761 1 ISG 488 International Business 317 School 211 22<br />

IMT - Télécom école de management 2 709 1 830 808 609 155 595 150 5<br />

KEDGE Business School 7 743 5 KEDGE 252 Business School 3 191 2 426 575<br />

INSEEC Business School 2 575 2 155 1 196 815 151 1193 270 5<br />

ISC KEDGE PARIS Business School School BEL-B/L 3 081 2 714 511 866 KEDGE 602 465 Business 111 866 School 234 BEL-B/L 150 1555<br />

30<br />

ISG Montpellier International Business School 1 761 1 488 5 990 317 3 Montpellier 211 835 22 Business 3162 108 School 70 1 5605<br />

265<br />

KEDGE Business School 7 743 5 252 3 191 2 426 575 2749 570 5<br />

NEOMA Business School 7 743 4 NEOMA 434 Business School 2 560 2 148 694<br />

KEDGE Business School BEL-B/L 511 465 234 155 30 181 30 0<br />

NEOMA Business School BEL-B/L 511 NEOMA 437 Business School 222 BEL-B/L169 76<br />

Montpellier Business School 5 990 3 835 2 108 1 560 265 1597 260 5<br />

NEOMA RENNES Business School School of Business 7 743 4 434 5 990 2 560 23 RENNES 148 625 694 School 2032 of 2 Business 138 690 1 6604<br />

310<br />

NEOMA SKEMA Business School School BEL-B/L 511 437 7 626 222 4 SKEMA 169 307 Business 76 213 School 2 823 75 2 3411<br />

535<br />

RENNES SOUTH School CHAMPAGNE of Business BUSINESS SCHOOL (ex ESC Troyes) 5 990 3 625 3 081 2 138 12 SOUTH 660 736 CHAMPAGNE 310 1739<br />

426 BUSINESS 305 SCHOOL 2625<br />

(ex 24 ESC Tro<br />

SKEMA TOULOUSE Business Business School School<br />

7 626 4 307 2 823 2<br />

7 206 3<br />

TOULOUSE 341 535 1675<br />

102<br />

Business<br />

1 976<br />

School 530 5<br />

1 553 323<br />

SOUTH CHAMPAGNE BUSINESS SCHOOL (ex ESC Troyes) 3 081 2 736 426 262 24 423 55 5<br />

Total colonne 130 452 71 Total 623 colonne 36 033 28 830<br />

TOULOUSE Business School<br />

Candidat BCE & ECRICOME 7 206 3 102 10 799 1 976 19 Candidat 553 821 323 BCE & 1969 ECRICOME 8 953 415 7 9130<br />

7 574<br />

Total colonne 130 452 71 623 36 033 28 830<br />

7 574 7 899 120<br />

Candidat BCE & ECRICOME 10 799 9 821 8 953 7 913<br />

* plus candidat non fonctionarisable<br />

* plus candidat non fonctionarisable<br />

* plus candidat non fonctionarisable<br />

d’inscription commune à Montpellier BS et l’EM Strasbourg, Rennes SB l’emporte<br />

largement sur elles deux : contre Montpellier BS, Rennes SB l’emporte par 169<br />

contre 58 et encore plus ce à l’EM Strasbourg : 207 contre 22. Après avoir fait<br />

passer ses effectifs issus de <strong>prépas</strong> de 220 en 2011 à 310 cette année (cinq de<br />

plus) Rennes SB arrive sans doute à un pallier que son nouveau directeur, Thomas<br />

Froehlicher, va s’employer à lui faire franchir.<br />

• SKEMA Business School toujours plus proche du Nirvana. Si Neoma<br />

continue à l’emporter face à Skema l’écart se rétrécit avec 198 élèves qui ont<br />

choisi la première contre 171 la seconde (ils étaient 240 contre 167 en 2017 et<br />

312 à 158 en 2016). Après avoir terrassé Toulouse BS cette année son objectif<br />

de dépasser Neoma BS en 2019 semble maintenant accessible. Une consécration<br />

qu’attendent sa directrice, Alice Guilhon, et le directeur du programme<br />

Grande école, Patrice Houdayer (lire son entretien dans ce numéro).<br />

• Sale temps pour Toulouse Business School. Si on recherche des explications<br />

plausibles du côté de TBS c’est un sentiment d’incompréhension – voire de<br />

stupéfaction – qui prévaut devant les 92 places non pourvues cette année par<br />

l’école. Son directeur, François Bonvalet, promet des nouveautés et une nouvelle<br />

stratégie pour 2019. De quoi lui faire retrouver sa place ?<br />

Les poursuivantes. Elles rêvent d’intégrer un jour le top des écoles et<br />

connaissent cette année des destins divers. Ce sont les « poursuivantes »…<br />

• Jusqu’où ira Burgundy SB ? Il y a eu les années Rennes SB, il y a maintenant<br />

les années Burgundy SB. À l’image de son homologue bretonne, Burgundy SB<br />

progresse largement encore cette année. D’abord en affectant plus de 30 places<br />

supplémentaires (après déjà 40 de plus en 2017), ensuite en gagnant son match<br />

contre l’EM Strasbourg. Cette année ce sont en effet seulement 80 candidats qui<br />

ont préféré se rendre à l’EM Strasbourg qu’à BSB contre 135 qui ont fait le choix<br />

contraire. En 2017 c’étaient 94 élèves reçus à BSB qui avaient préféré l’EM pour<br />

80 de l’EM qui avaient finalement choisi BSB. Une vraie revanche pour une école<br />

qui avait été exclue de sa grappe par l’EM Strasbourg en 2012. Une vraie reconnaissance<br />

pour la stratégie mise en œuvre par son directeur, Stéphan Bourcieu,<br />

depuis 2006.<br />

• L’EM Normandie refait le plein. Alors que le Sigem 2017 avait été vécu difficilement<br />

(65 affectés pour 80 places) l’EM Normandie refait le plein cette année<br />

avec 80 inscrits. La stratégie « multisites » (Caen, Le Havre, Oxford, Paris et<br />

maintenant l’Irlande) de son directeur, Jean-Guy Bernard, a convaincu.<br />

• L’EM Strasbourg se fait dépasser. Si elle progresse en recrutant cinq élèves de<br />

>>> suite page 21<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 20 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


D O S S I E R<br />

>>> suite de la page 20<br />

plus l’EM Strasbourg n’en souffre pas moins la comparaison avec une Burgundy<br />

SB qu’elle regarda longtemps de haut et qui lui vole cette année la politesse. À<br />

charge maintenant pour son nouveau directeur, Herbert Castéran, d’aller chercher<br />

une accréditation Equis qui lui manque pour se battre à armes égales avec sa<br />

concurrente bourguignonne.<br />

• Relooking réussi pour l’Institut Mines-Télécom BS. Il est toujours un peu<br />

aléatoire de changer de nom pendant la période des concours. Rebaptisée en<br />

mai Institut Mines-Télécom BS l’ex Télécom EM n’en réussit pas moins à recruter<br />

vingt élèves de plus. Son directeur, Denis Guibard, va ainsi pouvoir recevoir<br />

des promotions de 155 élèves issus de <strong>prépas</strong>. Une belle progression mais qui<br />

la laisse toujours à près d’une centaine de places de l’ICN et tout juste devant<br />

l’Inseec en termes du nombre d’étudiants de <strong>prépas</strong> recrutés.<br />

• ICN BS marque le pas. Dans les écoles du « top 15 » l’ICN est la deuxième<br />

école en souffrance en n’affectant que 244 des 265 places qu’elle proposait<br />

cette année (elle avait augmenté cette année son recrutement de cinq places).<br />

Toujours accréditée Equis il lui manque l’AACSB pour mieux se positionner<br />

dans les classements. Mais on connaît l’opiniâtreté de sa directrice, Florence<br />

Legros.<br />

• Inseec BS entre deux eaux. Encore une fois cette année l’Inseec est loin de<br />

faire le plein. Mais si l’année dernière l’école avait néanmoins progressé (16<br />

affectés de plus qu’en 2016) la chute est brutale cette année avec 57 élèves<br />

perdus en 1 an et seulement 151 affectés pour 270 places (étaient proposées<br />

30 de moins qu’en 2017). C’est dire si sa nouvelle directrice, Isabelle Barth, va<br />

devoir s’investir pour que l’école ne bascule pas dans la catégorie « challengers<br />

» en 2019.<br />

• ISC Paris : le retour ? Si l’ISC ne fait pas toujours pas le plein (111 affectés<br />

pour 150 places) elle n’en progresse pas moins : elle n’avait reçu que 98 préparationnaires<br />

en 2017 (bien loin des 164 de 2016…). Une douce musique pour<br />

son tout nouveau directeur, Henry Buzy-Cazaux…<br />

• La Rochelle BS. Elle avait manqué de peu le carton plein en 2017 (il lui manquait<br />

deux admis) : La Rochelle BS fait le plein cette année et recevra même cinq élèves<br />

de plus en montant à 110 préparationnaires admis. Une belle deuxième rentrée pour<br />

son directeur depuis un an, Bruno Neil.<br />

• Montpellier BS convainc toujours. Dix places de plus étaient proposées<br />

cette année dans une école dont le modèle « tout pour l’alternance » convainc<br />

toujours autant les préparationnaires.<br />

Les challengers. Ces écoles ne fondent pas leur stratégie sur le recrutement en<br />

classes préparatoires et y recrutent donc assez peu. Sans s’en désintéresser pour<br />

autant…<br />

• Brest BS double la mise. Si Brest business school n’a pas rempli les 30<br />

places qu’elle ouvrait cette année elle n’en a pas moins affecté plus du double<br />

d’élèves qu’en 2017 : 11 contre 5. Un vrai souffle d’air frais pour son directeur,<br />

Dai Shen, qui voit ainsi les préparationnaires se réintéresser à une école qu’on a<br />

pu un jour croire perdue après « l’aventure » France Business school.<br />

• L’ESC Clermont remonte peu à peu. En passant de 22 à 36 affectés l’ESC<br />

Clermont marque un peu plus sa renaissance. Certes elle avait ouvert en tout 60<br />

places mais elle n’en progresse pas moins et conforte ainsi une directrice, Françoise<br />

Roudier, qui connaissait jusqu’ici surtout le succès dans son recrutement<br />

en bachelor.<br />

• La bonne année d’ESC Pau BS. Certes avec 30 places de moins qu’en 2017<br />

(70 contre 100) l’ESC Pau fait le plein cette année et progresse même de cinq<br />

admis après avoir quitté la grappe qu’elle constituait avec l’EM Normandie, l’ESC<br />

Clermont, La Rochelle BS, l’ISC Paris et SCBS. Parti depuis à La Rochelle BS, où<br />

il dirige la Grande école, Sébastien Chantelot peut être fier de son bilan à la tête<br />

de l’école béarnaise.<br />

• L’ISG continue sa baisse. Avec 22 reçus cette année contre 28 en 2017 (et<br />

47 en 2016) l’ISG n’en finit pas de baisser après une jolie performance en 2015<br />

quand elle avait intégré la BCE. La nomination cette année d’un nouveau directeur,<br />

Thierry Sebagh, lui donnera-t-elle un coup de boost ?<br />

• La South Champagne School of Business stagne. L’ex-ESC Troyes, devenue<br />

la South Champagne School of Business (SCSB) cette année, réalise exactement<br />

le même score que l’ESC Troyes en 2017 : 24 reçus pour 55 places.<br />

L’absence d’accréditations internationales se fait encore cruellement sentir. Que<br />

feront le directeur du groupe, Thierry Bécard, et de l’école, Céline Fauchot, pour<br />

y remédier ? n<br />

Affectés<br />

AUDENCIA Business School<br />

BREST Business School<br />

BSB Burgundy School of Business<br />

SIGEM <strong>2018</strong><br />

TABLEAU DES RECOUPEMENTS PAR ÉCOLE<br />

École de Management de Normandie<br />

École Spéciale Militaire de SAINT-CYR<br />

EDHEC Business School<br />

EM Strasbourg Business School<br />

emlyon business school<br />

ENS Paris-Saclay<br />

ENSAE ParisTech<br />

École<br />

AUDENCIA Business School 485 485 3 11 5 22 15 5 1 341 1 8 7 2 213 19 30 235 25 73 184 6 328<br />

BREST Business School 11 11 4 2 1<br />

BSB Burgundy School of Business 255 1 7 255 66 135 63 1 38 27 37 117 97 65 15 20 1 48 2 1 23 5 26 1<br />

École de Management de Normandie 80 4 10 80 11 29 28 10 27 26 28 54 19 1 1<br />

École Spéciale Militaire de SAINT-CYR 39 2 39 1 1 4 1 1 1 1 2 2 2 6<br />

EDHEC Business School 525 403 1 1 525 4 46 1 1 459 1 1 1 113 3 146 24 131 3 226<br />

EM Strasbourg Business School 260 11 80 61 260 66 24 10 33 91 87 49 13 15 2 45 3 2 22 1 31 1<br />

emlyon business school 525 381 5 1 360 2 525 5 414 1 4 3 77 1 4 98 1 5 103 164<br />

ENS Paris-Saclay 3 2 2 3 2 1 1<br />

ENSAE ParisTech 12 5 3 4 12 3 1 5 1 1 1<br />

ESC La Rochelle 110 1 23 48 24 110 30 30 16 28 59 44 9 4 1 10 5 1 4<br />

ESCP Europe 375 144 1 197 1 232 6 375 6 149 1 8 3 20 3 1 14 28<br />

ESSEC Business School 400 90 1 176 238 6 19 250 400 118 6 1 1 4 14 1 5 9<br />

GRENOBLE École de Management 495 133 6 2 1 4 11 2 495 1 1 7 264 10 36 236 13 81 209 5 361<br />

Groupe ESC CLERMONT 36 2 1 5 1 5 36 7 18 7 15 16 5 1<br />

Groupe ESC PAU 75 13 3 9 2 7 9 75 10 5 15 9 4 1 2 1<br />

SOUTH CHAMPAGNE BUSINESS SCHOOL (ex ESC Troyes) 24 1 2 5 4 24 3 6 9 1<br />

HEC Paris 373 27 86 178 10 28 323 277 33 373 2 2 2 2<br />

ICN Business School 244 15 29 49 34 31 48 24 71 244 103 91 48 4 9 6 11<br />

INSEEC Business School 151 6 15 38 10 25 45 30 31 51 151 70 34 11 2<br />

ISC PARIS Business School 111 6 12 24 4 12 28 19 34 35 51 111 36 1 2 7<br />

ISG International Business School 22 3 3 5 4 5 2 10 13 22 1<br />

KEDGE Business School 575 12 104 43 217 45 14 16 19 75 119 40 18 575 258 84 222 40 70 27<br />

KEDGE Business School BEL-B/L 30 1 2 5 1 1 4 4 4 2 30 5 20 5 3 1 4<br />

Montpellier Business School 265 3 80 34 162 56 1 31 21 27 57 83 51 9 24 265 4 2 58 4 33 1<br />

NEOMA Business School 694 6 5 70 16 165 19 24 7 9 7 35 38 19 8 587 244 694 312 198 64 169<br />

NEOMA Business School BEL-B/L 76 10 7 16 3 1 7 11 6 1 57 13 76 19 9 6 8<br />

RENNES School of Business 310 1 22 97 42 1 207 44 1 11 14 12 74 71 42 8 43 2 169 8 2 310 8 50 4<br />

SKEMA Business School 535 7 9 60 19 168 24 20 4 8 8 36 45 22 4 318 10 190 171 12 291 535 56 138<br />

IMT - Télécom école de management 155 5 52 25 70 20 9 6 7 37 68 55 19 15 33 3 1 22 2 155 5<br />

TOULOUSE Business School 323 6 1 27 6 1 37 10 27 2 6 2 14 19 7 3 197 8 93 135 13 124 95 21 323<br />

ESC La Rochelle<br />

ESCP Europe<br />

ESSEC Business School<br />

GRENOBLE École de Management<br />

Groupe ESC CLERMONT<br />

Total affectés 7 574 1 691 140 953 588 41 1 378 1 562 1 236 20 66 571 959 684 2 090 374 328 389 380 964 1 101 780 280 2 487 145 1 473 1 858 171 1 611 1 548 550 1 806<br />

Non Affectés / Démissionnaires 1 074 131 22 48 48 1 71 132 43 -1 0 21 7 4 177 31 28 34 2 80 92 86 36 262 36 124 174 42 128 127 45 163<br />

Ont intégré ou auraient pu intégrer 8 648 1822 162 1001 636 42 1449 1694 1279 19 66 592 966 688 2267 405 356 423 382 1044 1193 866 316 2749 181 1597 2032 213 1739 1675 595 1969<br />

Groupe ESC PAU<br />

SOUTH CHAMPAGNE BUSINESS<br />

SCHOOL (ex ESC Troyes)<br />

HEC Paris<br />

ICN Business School<br />

INSEEC Business School<br />

ISC PARIS Business School<br />

ISG International Business School<br />

KEDGE Business School<br />

KEDGE Business School BEL-B/L<br />

Montpellier Business School<br />

NEOMA Business School<br />

NEOMA Business School BEL-B/L<br />

RENNES School of Business<br />

SKEMA Business School<br />

IMT - Télécom école de management<br />

TOULOUSE Business School<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 21 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N<br />

PROFIL DU DIPLÔMÉ ESC PAU BS<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 22 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


REPÈRES<br />

Concours 2019 :<br />

ce qu’il faut retenir<br />

Toujours plus ! Du côté de la BCE les Grande écoles de management du haut du tableau augmentent<br />

largement leurs recrutements en classes préparatoires en 2019. Du côté d’Ecricome 2019 sera dans la<br />

continuité de <strong>2018</strong> avant l’arrivée de deux nouvelles écoles en 2020.<br />

La BCE simplifie ses épreuves<br />

→→<br />

Une brochure BCE<br />

dédiée aux CPGE<br />

littéraires<br />

C’est une première, la BCE<br />

publie une brochure dédiée<br />

aux CPGE de la filière<br />

littéraire. Les candidats<br />

littéraires y retrouveront<br />

les raisons de rejoindre<br />

une grande école de<br />

management membre de<br />

la BCE, les informations<br />

utiles pour le concours BCE<br />

2019, ainsi qu’une fiche<br />

détaillée pour chacune des<br />

24 écoles.<br />

Afin de « réduire le nombre de jours et de rendre ainsi plus<br />

accessible le concours pour les candidats issus des CPGE »,<br />

mais aussi « d’élargir le nombre d’écoles conceptrices ou<br />

co-conceptrices » le concours post-<strong>prépas</strong> de la BCE (Banque<br />

commune d’épreuves) a décidé de faire évoluer ses épreuves en<br />

2019-2020.<br />

En 2019 :<br />

• seront fusionnées et co-conçues par ESSEC et HEC en 2019<br />

les épreuves « Maths E » et « Maths S » ;<br />

• HEC et emlyon se partageront la « dissertation de culture<br />

générale » ;<br />

• Grenoble EM se voit de son côté confier la réalisation d’une<br />

nouvelle épreuve d’« Histoire, géographie et géopolitique du<br />

monde contemporain » ;<br />

• ESCP Europe a accepté de partager la conception de l’épreuve<br />

« Économie, sociologie et histoire du monde contemporain »<br />

avec SKEMA BS ;<br />

• les candidats de la filière littéraire B/L n’auront plus à passer<br />

l’épreuve « Étude et synthèse de textes » conçue par ESCP<br />

Europe en 2019.<br />

En 2020 :<br />

• les candidats de la filière littéraire BEL ENS Ulm A/L-ENS de<br />

Lyon n’auront plus à passer l’épreuve « Étude et synthèse de<br />

textes » ;<br />

• les deux épreuves « Maths B/L » et « Sciences Sociales B/L »,<br />

aujourd'hui en option (les candidats devant choisir l’une ou<br />

l’autre) deviendront obligatoires pour les candidats de la filière<br />

littéraire B/L en 2020 ;<br />

• il y aura une seule épreuve obligatoire en Maths B/L (co-conçue<br />

par l’Essec et HEC- ;<br />

• il y aura une seule épreuve obligatoire en Sciences sociales B/L<br />

(co-conçue par Audencia, l’Essec et HEC).<br />

→ Le sujet « Économie, sociologie et histoire du monde contemporain<br />

» sera élaboré par Emmanuel Combe (économiste et<br />

professeur à SKEMA, il est vice-président de l'Autorité de la<br />

Concurrence) et Didier Marteau (économiste et professeur à<br />

ESCP Europe, il est l'un des meilleurs spécialistes des marchés<br />

d'options). n<br />

→ → La BCE se<br />

dématérialise<br />

Dès le concours 2019,<br />

l’ensemble des 135 000<br />

copies du concours BCE<br />

seront numérisées et les 800<br />

enseignants sollicités pour<br />

en assurer la correction<br />

seront amenés à corriger<br />

ces copies en ligne sur une<br />

plateforme. À l’issue des<br />

épreuves écrites les copies<br />

seront numérisées en<br />

couleur via des scanners<br />

haut débit, anonymisées,<br />

brassées à l’unité et<br />

affectées électroniquement<br />

aux correcteurs qui les<br />

visualiseront et les noteront<br />

sur écran, via un serveur<br />

sécurisé.<br />

ECOLES membres 2017 <strong>2018</strong> 2019<br />

Evolution<br />

2019/<strong>2018</strong><br />

AUDENCIA BS 470 480 490 10<br />

BREST BS 30 30 30 0<br />

BSB Burgundy BS 220 250 250 0<br />

EDHEC BS 500 520 520 0<br />

emlyon BS 500 520 540 20<br />

EM Normandie 80 80 85 5<br />

EM Strasbourg BS 250 255 255 0<br />

ESC PAU BS 100 70 75 5<br />

ESCP Europe 355 370 395 25<br />

ESSEC BS 395 395 420 25<br />

GRENOBLE EM 490 490 500 10<br />

Groupe ESC CLERMONT 60 60 70 10<br />

HEC Paris 380 380 400 20<br />

ICN BS 260 265 265 0<br />

INSEEC SB and Economics 300 270 270 0<br />

IMT BS 130 150 170 20<br />

ISC PARIS BS 175 150 125 -25<br />

ISG International BS 80 70 50 -20<br />

La Rochelle BS 105 105 110 5<br />

Montpellier BS 250 260 260 0<br />

RENNES SB 300 305 305 0<br />

SKEMA BS 530 530 530 0<br />

SOUTH CHAMPAGNE BS 55 55 55 0<br />

TOULOUSE BS 410 415 375 -40<br />

TOTAL<br />

Nombre de places Nombre ouvertes de places au ouvertes Concours au Concours BCE BCE<br />

6 425 6 475<br />

6 545<br />

70<br />

>>> suite page 24<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 23 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5


REPÈRES<br />

>>> suite de la page 23<br />

→→<br />

Concours 2019 : les dates-clés<br />

Les inscriptions ont lieu du 10 <strong>décembre</strong> au<br />

11 janvier 2019.<br />

BCE :<br />

- les épreuves écrites auront lieu du 29 avril au<br />

10 mai ;<br />

- les résultats d’admissibilité seront publiés du 12<br />

au 14 juin ;<br />

- les oraux se tiendront du 17 juin au 9 juillet ;<br />

- les résultats d’admission seront publiés du 5 au<br />

12 juillet.<br />

Ecricome :<br />

- les épreuves écrites auront du 16 au 18 avril ;<br />

- les résultats d’admissibilité seront publiés le<br />

14 juin ;<br />

- les oraux se tiendront à partir du 18 juin (le<br />

choix des dates se passe du 14 au 17 juin) ;<br />

- les résultats d’admission seront publiés le<br />

11 juillet.<br />

Sigem :<br />

- inscription et paiement de l’acompte du 3 au<br />

9 juillet ;<br />

- résultats d’admission et saisie des vœux du<br />

16 juillet à 9h30 au 17 juillet à 18h00 ;<br />

- consultation des résultats d’affectation le<br />

vendredi 19 juillet à partir de 15h00.<br />

Coefficients des épreuves écrites 2019 au Concours BCE<br />

Filière économique et commerciale - Option scientifique<br />

Coefficients des épreuves écrites 2019<br />

Coefficients des épreuves écrites 2019<br />

Filière économique et commerciale - Option scientifique<br />

Filière économique et commerciale - Option scientifique<br />

École<br />

École<br />

Hist-géo,<br />

Etude et<br />

Dissertation<br />

Contraction<br />

géopolitique du Hist-géo,<br />

synthèse de Etude 1ère langue et 2ème langue de culture Dissertation Maths S Maths 2S<br />

Total<br />

de texte<br />

Contraction<br />

monde<br />

géopolitique du<br />

textes<br />

synthèse de 1ère langue 2ème<br />

générale<br />

langue de culture Maths S Maths 2S<br />

Total<br />

de monde<br />

textes<br />

générale<br />

contemporain<br />

contemporain<br />

AUDENCIA Business School<br />

AUDENCIA Business School 4<br />

4<br />

5<br />

5<br />

3<br />

3<br />

5<br />

5<br />

8<br />

8<br />

5 30<br />

5 30<br />

BREST Business<br />

BREST Business<br />

School<br />

School 4 4 7 73 36 64 4 6 30 6 30<br />

BSB Burgundy BSB Burgundy School of School Business of Business 3 3 8 85 54 45 5 5 30 5 30<br />

Ecole de Ecole Management de Management de Normandie de Normandie 3 3 7 75 54 46 6 5 30 5 30<br />

EDHEC Business EDHEC Business School School 3 3 5 52 25 58 82 25 30 5 30<br />

EM Strasbourg EM Strasbourg Business Business School School 3 3 8 85 54 45 5 5 30 5 30<br />

emlyon Business emlyon Business School School 3 3 5 53 35 56 63 35 30 5 30<br />

ESC PAU ESC Business PAU Business School School 3 3 9 94 47 74 4 3 30 3 30<br />

ESCP Europe ESCP Europe 3 35 53 34 46 64 45 30 5 30<br />

ESSEC Business<br />

ESSEC Business<br />

School<br />

School<br />

2 2 4 42 25 56 65 56 30 6 30<br />

GRENOBLE École de Management<br />

GRENOBLE École de Management 3<br />

3<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

2<br />

2<br />

8<br />

8<br />

6 30<br />

6 30<br />

Groupe ESC CLERMONT<br />

Groupe ESC CLERMONT 3<br />

3<br />

7<br />

7<br />

5<br />

5<br />

4<br />

4<br />

5<br />

5<br />

6<br />

6<br />

30<br />

30<br />

HEC Paris<br />

HEC Paris 3<br />

3<br />

4<br />

4<br />

2<br />

2<br />

4<br />

4<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

6<br />

6<br />

30<br />

30<br />

ICN Business School<br />

ICN Business School 4<br />

4<br />

6<br />

6<br />

4<br />

4<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

5<br />

5<br />

30<br />

30<br />

INSEEC School of Business and Economics 3 8 5 5 4 5 30<br />

INSEEC School of Business and Economics 3 8 5 5 4 5 30<br />

Institut Mines-Télécom Business School<br />

Institut Mines-Télécom Business School 3<br />

3<br />

6<br />

6<br />

4<br />

4<br />

5<br />

5<br />

6<br />

6<br />

6<br />

6<br />

30<br />

30<br />

ISC PARIS Business School 3 8 5 5 4 5 30<br />

ISC PARIS Business School<br />

ISG International Business School<br />

3<br />

3<br />

8 5<br />

8<br />

5<br />

5<br />

4<br />

5 4<br />

5 30<br />

5 30<br />

ISG International Business School<br />

La Rochelle Business School<br />

3<br />

3<br />

8 5<br />

7<br />

5<br />

4<br />

4<br />

5 5<br />

5 30<br />

6 30<br />

La Rochelle Business School<br />

Montpellier Business School<br />

3<br />

4<br />

7 4<br />

6<br />

5<br />

4<br />

5<br />

4 6<br />

6 30<br />

6 30<br />

Montpellier Business School<br />

RENNES School of Business<br />

4<br />

5<br />

6 4<br />

6<br />

4<br />

5<br />

6<br />

5 5<br />

6 30<br />

4 30<br />

RENNES School of Business<br />

SKEMA Business School 5<br />

5<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

5<br />

5 5<br />

4 30<br />

4 30<br />

SKEMA Business SOUTH CHAMPAGNE School BUSINESS<br />

45 6 85 55 45 4 4 30 5 30<br />

SCHOOL(ex ESC TROYES)<br />

SOUTH CHAMPAGNE BUSINESS<br />

4 8 5 4 5 30<br />

SCHOOL(ex TOULOUSE ESC TROYES) Business School 3 5 4 4 8 6 30<br />

TOULOUSE Business School École utilisant les épreuves de la BCE<br />

3 5 4 4 8 6 30<br />

ENSAE ParisTech École utilisant les épreuves 10de la BCE<br />

20 25 15 70<br />

ENSAE ParisTech 10 20 25 15 70<br />

Option technologique<br />

Écoles conceptrices :<br />

Écoles conceptrices :<br />

Coefficients des épreuves écrites GRENOBLE EM HEC Paris IENA<br />

Coefficients des épreuves écrites<br />

Filière économique et commerciale - Option technologique<br />

Filière économique et commerciale - Option technologique<br />

Etude et<br />

Dissertation<br />

Contraction<br />

Résumé de<br />

2ème<br />

École<br />

synthèse de<br />

1ère langue<br />

de culture Maths T<br />

Économie- Management<br />

et sciences de Total<br />

de texte Etude et<br />

texte<br />

langue Dissertation<br />

Contraction<br />

Résumé de<br />

2ème<br />

École<br />

synthèse de<br />

1ère langue<br />

de culture Maths T<br />

Économie- Droit Management<br />

textes<br />

générale<br />

gestion<br />

et sciences de Total<br />

de texte<br />

texte<br />

langue<br />

Droit<br />

AUDENCIA Business School textes<br />

générale<br />

gestion<br />

2 3 2 3 4 6 10 30<br />

AUDENCIA Business School<br />

BREST Business School<br />

2 3<br />

3<br />

2<br />

3<br />

3<br />

3<br />

4<br />

4<br />

6<br />

3<br />

10<br />

6<br />

30<br />

8 30<br />

BREST Business School<br />

BSB Burgundy School of Business<br />

3 3<br />

3<br />

3<br />

4<br />

4<br />

3<br />

3<br />

5<br />

6<br />

3 5<br />

8 30<br />

7 30<br />

BSB Burgundy School of Business<br />

Ecole de Management de Normandie<br />

3 4<br />

3<br />

3<br />

3<br />

5<br />

3<br />

3<br />

4<br />

5<br />

4 5<br />

7 30<br />

8 30<br />

Ecole de Management de Normandie<br />

EDHEC Business School 3<br />

3 3 3<br />

4<br />

4<br />

2<br />

4<br />

4<br />

5<br />

5 6<br />

8 30<br />

6 30<br />

EDHEC Business School<br />

EM Strasbourg Business School<br />

3 4<br />

3<br />

2<br />

4<br />

4<br />

3<br />

5<br />

4<br />

6<br />

4 5<br />

6 30<br />

7 30<br />

EM Strasbourg Business School<br />

emlyon Business School 3<br />

3 4 3<br />

4<br />

4<br />

3<br />

4<br />

4<br />

5<br />

3 5<br />

7 30<br />

8 30<br />

emlyon Business School<br />

ESC PAU Business School<br />

3 4<br />

3<br />

3<br />

4<br />

4<br />

2<br />

3<br />

6<br />

5<br />

3 5<br />

8 30<br />

7 30<br />

ESC PAU Business School<br />

ESCP Europe 3<br />

3 4 2<br />

4<br />

6<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

5 5<br />

7 30<br />

7 30<br />

ESCP Europe<br />

ESSEC Business School 3<br />

3 4 2<br />

4<br />

4<br />

2<br />

5<br />

4<br />

5<br />

5 6<br />

7 30<br />

6 30<br />

ESSEC Business School<br />

GRENOBLE École de Management<br />

3<br />

2<br />

4 2<br />

2<br />

4<br />

2<br />

5<br />

2<br />

6<br />

8 6<br />

6 30<br />

8 30<br />

GRENOBLE École de Management<br />

Groupe ESC CLERMONT<br />

2 2<br />

4<br />

2<br />

3<br />

2<br />

2<br />

8<br />

4<br />

6<br />

3 6<br />

8 30<br />

8 30<br />

Groupe ESC CLERMONT<br />

HEC Paris 3<br />

4 3 2<br />

4<br />

4<br />

2<br />

3<br />

4<br />

6<br />

6 5<br />

8 30<br />

6 30<br />

HEC Paris<br />

ICN Business School<br />

3 4<br />

3<br />

2<br />

3<br />

4<br />

2<br />

6<br />

3<br />

5<br />

5 5<br />

6 30<br />

9 30<br />

ICN Business School 3 3 2 3 5 5 9 30<br />

INSEEC School of Business and Economics 4 3 2 3 3 6 9 30<br />

INSEEC School of Business and Economics 4 3 2 3 3 6 9 30<br />

Institut Mines-Télécom Business School 3 3 3 4 6 5 6 30<br />

Institut Mines-Télécom Business School<br />

ISC PARIS Business School<br />

3 3<br />

3<br />

3<br />

4<br />

4<br />

3<br />

6<br />

3<br />

5<br />

3 5<br />

6 30<br />

9 30<br />

ISC PARIS Business School<br />

ISG International Business School<br />

3 4<br />

3<br />

3<br />

4<br />

3<br />

3<br />

3<br />

3<br />

5<br />

3 5<br />

9 30<br />

9 30<br />

ISG International Business School<br />

La Rochelle Business School<br />

3 4<br />

3<br />

3<br />

3<br />

3<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

4 5<br />

9 30<br />

9 30<br />

La Rochelle Business School<br />

Montpellier Business School<br />

3 3<br />

3<br />

2<br />

3<br />

4<br />

3<br />

4<br />

3<br />

5<br />

5 5<br />

9 30<br />

8 30<br />

Montpellier Business School<br />

RENNES School of Business 3<br />

3 3 3<br />

3<br />

3<br />

2<br />

5<br />

3<br />

5<br />

6 6<br />

8 30<br />

7 30<br />

RENNES School of Business<br />

SKEMA Business School<br />

3<br />

3<br />

3 2<br />

3<br />

3<br />

2<br />

6<br />

3<br />

6<br />

6 6<br />

7 30<br />

7 30<br />

SKEMA Business SOUTH School CHAMPAGNE BUSINESS 3 3 2 3 6 6 7 30<br />

4 3 3 4 3 6 7 30<br />

SOUTH CHAMPAGNE<br />

SCHOOL(ex<br />

BUSINESS<br />

ESC TROYES)<br />

4 3 3 4 3 6 7 30<br />

SCHOOL(ex TOULOUSE ESC TROYES) Business School 3 3 2 2 6 6 8 30<br />

TOULOUSE Business School 3 3 2 2 6 6 8 30<br />

Écoles conceptrices :<br />

BSB BURGUNDY SB EDHEC BS/ESSEC BS ELVi emlyon BS<br />

Écoles conceptrices :<br />

BSB BURGUNDY SB EDHEC BS/ESSEC BS ELVi emlyon BS<br />

emlyon BS/HEC Paris EM STRASBOURG ESCP Europe ESSEC BS<br />

emlyon BS/HEC Paris EM STRASBOURG ESCP Europe ESSEC BS<br />

HEC Paris IENA LA ROCHELLE BS SOUTH CHAMPAGNE BS<br />

HEC Paris IENA LA ROCHELLE BS SOUTH CHAMPAGNE BS<br />

EDHEC BS EDHEC BS/ESSEC BS ELVi emlyon BS emlyon BS/HEC Paris<br />

EDHEC ESCP BS Europe EDHEC BS/ESSEC ESCP Europe/HEC BS ELVi Paris emlyon BSESSEC emlyon BS BS/HEC ESSEC Paris BS/HEC Paris<br />

ESCP Europe GRENOBLE ESCP EM Europe/HEC Paris Paris IENA ESSEC BS ESSEC BS/HEC Paris<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 24 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5<br />

BCE : ce que<br />

l’on sait de<br />

la nouvelle<br />

épreuve de<br />

géopolitique<br />

La nouvelle épreuve spécifique de géopolitique pour<br />

la BCE à destination des élèves des classes <strong>prépas</strong><br />

option S a été présentée dans le détail mi-novembre<br />

aux professeurs de classes préparatoire et aux<br />

candidats. « Cette nouvelle épreuve rappelle l’importance<br />

stratégique qu’occupe désormais la géopolitique<br />

dans le monde économique et par conséquent<br />

pour l’éducation des futurs décideurs », explique<br />

Jean-François Fiorina, le directeur adjoint de GEM<br />

et grand passionné de géopolitique, qui a confié la<br />

réalisation de cette épreuve à l’un de ses professeurs.<br />

Les candidats ont reçu des informations<br />

courant novembre ainsi qu’un sujet test. L’école<br />

prévoit également 2 ou 3 webinars à destination des<br />

professeurs de prépa et leurs élèves pour répondre<br />

à leurs questions.<br />

La composition de l’épreuve : à partir de différentes<br />

cartes complémentaires et de quelques<br />

>>> suite page 25


REPÈRES<br />

Ecricome : 30 ans et quatre écoles en 2020<br />

Pour ses 30 ans le concours Ecricome s’offre<br />

un beau cadeau : l’EM Strasbourg et Rennes<br />

School of Business annoncent en effet qu’elles<br />

le rejoindront en 2020. Ainsi, après des années<br />

marquées par les départs d’écoles vers la<br />

BCE (la dernière ICN BS en 2017), alors que<br />

beaucoup imaginaient une fusion avec la BCE,<br />

Neoma et Kedge voient au contraire arriver du<br />

renfort. Jusqu’ici associées dans une grappe<br />

commune au sein de la BCE (avec Montpellier<br />

BS), l’EM Strasbourg et Rennes SB quittent<br />

à la fois la Banque commune d’épreuves,<br />

pour l’admission post <strong>prépas</strong>, et le concours<br />

Passerelle pour les admissions post bac+2<br />

et bac+3 (en revanche le bachelor de l’EM<br />

Strasbourg restera membre d’Atout+3 et ceux<br />

de Rennes indépendants). « Nous n’avions pas<br />

de problèmes particuliers au sein de la BCE.<br />

C’est plutôt le projet collaboratif d’Ecricome qui<br />

nous a séduit », explique le directeur de l’EM<br />

Strasbourg, Herbert Castéran, rejoint en cela<br />

par celui de Rennes SB, Thomas Froehlicher qui<br />

retrouve un concours qu’il a présidé en tant que<br />

directeur de Kedge : « A quatre on peut échanger<br />

constamment dans une logique de club à la<br />

gouvernance agile ». Une évolution qui a séduit<br />

le président de l’APHEC, Alain Joyeux, qui s’est<br />

dit « attaché à Ecricome dont la pérennité est<br />

importante ».<br />

→ Sous la direction de Philippe Koehler,<br />

professeur d’allemand en classe préparatoire,<br />

l’épreuve de langues du concours évoluera<br />

en 2020 pour s’appuyer sur des vidéos. Les<br />

premiers sujets seront mis en ligne en mars<br />

2019. n<br />

Coefficients des épreuves écrites 2019<br />

>>> suite de la page 24<br />

données, les candidats devront proposer une<br />

analyse géopolitique comprenant :<br />

1) Une description de la situation multidimensionnelle<br />

(historique, géographique, économique…)<br />

2) Une explication de cette situation, une identification<br />

des éléments clefs, en prenant en compte<br />

la vision des différents acteurs et la variété des<br />

échelles d’analyse<br />

3) L’élaboration de plusieurs scénarii d’avenir (ou<br />

des questions que cela peut poser).<br />

L’approche choisie aura pour objectif de :<br />

• permettre aux candidats de comprendre l’espace<br />

qui les environne plutôt que d’en être des<br />

dessinateurs :<br />

• les faire réfléchir sur un espace (ou sur une<br />

problématique) ;<br />

• les inciter à formuler des hypothèses en lien avec<br />

le monde de l’entreprise ;<br />

• développer leurs capacités d’analyse, de réflexion<br />

de synthèse et de créativité, tout en s’appuyant sur<br />

leurs connaissances académiques. n<br />

Option économique École<br />

Etude et<br />

Dissertation<br />

Économie,<br />

Contraction Filière économique synthèse et de commerciale 1ère langue - Option 2ème économique langue de culture Maths E Maths 2E sociologie et<br />

de texte<br />

textes<br />

générale<br />

histoire<br />

Total<br />

Etude et<br />

Dissertation<br />

Économie,<br />

AUDENCIA Business School Contraction<br />

École<br />

3 synthèse de 1ère langue52ème langue3 de culture 5 Maths E 8 Maths 2E sociologie et 6 Total 30<br />

de texte<br />

textes<br />

générale<br />

histoire<br />

BREST Business School 4 7 3 6 4 6 30<br />

AUDENCIA Business School 3 5 3 5 8 6 30<br />

BSB Burgundy School of Business<br />

BREST Business School 4<br />

3<br />

7<br />

8<br />

3<br />

5<br />

6<br />

4<br />

4<br />

4<br />

6<br />

6<br />

30<br />

30<br />

Ecole de Management de Normandie<br />

BSB Burgundy School of Business 3<br />

3<br />

8<br />

6<br />

5<br />

5<br />

4<br />

5<br />

4<br />

4<br />

6<br />

7<br />

30<br />

30<br />

EDHEC Business School<br />

Ecole de Management de Normandie 3<br />

3<br />

6<br />

5<br />

5<br />

2<br />

5<br />

5<br />

4<br />

6 2<br />

7<br />

7<br />

30<br />

30<br />

EM Strasbourg Business School<br />

EDHEC Business School 3<br />

3<br />

5<br />

8<br />

2<br />

5<br />

5<br />

4<br />

6<br />

4<br />

2 7<br />

6<br />

30<br />

30<br />

emlyon Business School<br />

EM Strasbourg Business School 3<br />

3<br />

8<br />

5<br />

5<br />

3<br />

4<br />

5<br />

4<br />

4 2<br />

6<br />

8<br />

30<br />

30<br />

ESC PAU Business School<br />

emlyon Business School 3<br />

3<br />

5<br />

7<br />

3<br />

4<br />

5<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2 8<br />

8<br />

30<br />

30<br />

ESCP Europe<br />

ESC PAU Business School 3<br />

3<br />

7<br />

5<br />

4<br />

3<br />

5<br />

5<br />

3<br />

4 3<br />

8<br />

7<br />

30<br />

30<br />

ESSEC Business School<br />

ESCP Europe<br />

3<br />

3 5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

5<br />

6<br />

4<br />

4<br />

3<br />

4<br />

7<br />

7<br />

30<br />

30<br />

GRENOBLE École de Management<br />

ESSEC Business School 3<br />

3<br />

4<br />

4<br />

2<br />

4<br />

6<br />

2<br />

4<br />

9<br />

4 7<br />

8<br />

30<br />

30<br />

Groupe ESC CLERMONT<br />

GRENOBLE École de Management 3<br />

3<br />

4<br />

7<br />

4<br />

5<br />

2<br />

5<br />

9<br />

3<br />

8<br />

7<br />

30<br />

30<br />

HEC Paris<br />

Groupe ESC CLERMONT 3<br />

3<br />

7<br />

4<br />

5<br />

2<br />

5<br />

6<br />

3<br />

4 4<br />

7<br />

7<br />

30<br />

30<br />

ICN Business School<br />

HEC Paris 3<br />

3<br />

4<br />

6<br />

2<br />

4<br />

6<br />

5<br />

4<br />

5<br />

4 7<br />

7<br />

30<br />

30<br />

INSEEC School of Business and Economics 3 7 6 5 3 6 30<br />

ICN Business School 3 6 4 5 5 7 30<br />

Institut Mines-Télécom Business School 3 6 4 5 5 7 30<br />

INSEEC School of Business and Economics 3 7 6 5 3 6 30<br />

ISC PARIS Business School<br />

Institut Mines-Télécom Business School 3<br />

3<br />

6<br />

7<br />

4<br />

5<br />

5<br />

4<br />

5<br />

3<br />

7<br />

8<br />

30<br />

30<br />

ISG International Business School<br />

ISC PARIS Business School 3<br />

3<br />

7<br />

7<br />

5<br />

5<br />

4<br />

4<br />

3<br />

3<br />

8<br />

8<br />

30<br />

30<br />

La Rochelle Business School<br />

ISG International Business School 3<br />

3<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

4<br />

6<br />

3<br />

4<br />

8<br />

7<br />

30<br />

30<br />

Montpellier Business School<br />

La Rochelle Business School 3<br />

4<br />

6<br />

6<br />

4<br />

4<br />

6<br />

4<br />

4<br />

5<br />

7<br />

7<br />

30<br />

30<br />

RENNES School of Business<br />

Montpellier Business School 4<br />

5<br />

6<br />

5<br />

4<br />

5<br />

4<br />

4<br />

5<br />

4<br />

7<br />

7<br />

30<br />

30<br />

SKEMA Business School 5 5 5 4 4 7 30<br />

RENNES School of Business 5 5 5 4 4 7 30<br />

SOUTH CHAMPAGNE BUSINESS<br />

4 7 5 4 3 7 30<br />

SKEMA SCHOOL(ex Business School ESC TROYES) 5 5 5 4 4 7 30<br />

SOUTH TOULOUSE CHAMPAGNE Business BUSINESS School 3 4 3 5 7 8 30<br />

4 7 5 4 3 7 30<br />

SCHOOL(ex ESC TROYES) École utilisant les épreuves de la BCE<br />

TOULOUSE ESM de Business SAINT-CYR School SES 4 3 4 7 3 6 5 8 7 9 8 12 30 46<br />

École utilisant les épreuves de la BCE<br />

Écoles conceptrices :<br />

Filière économique et commerciale - Option économique<br />

Coefficients des épreuves écrites 2019<br />

ESM de SAINT-CYR SES 4 7 6 8 9 12 46<br />

Écoles conceptrices :<br />

EDHEC BS EDHEC BS/ESSEC BS ELVi emlyon BS emlyon BS/HEC Paris<br />

ESCP Europe<br />

ESCP Europe/HEC Paris<br />

ESCP Europe/SKEMA BS<br />

EDHEC BS EDHEC BS/ESSEC BS ELVi emlyon BS emlyon BS/HEC Paris<br />

ESCP Europe<br />

ESCP Europe/HEC Paris<br />

ESCP Europe/SKEMA BS<br />

La BCE et Ecricome veulent mieux identifier<br />

leur option technologique<br />

À partir du concours 2020 la BCE comme<br />

Ecricome entendent limiter l’inscription<br />

à l’option technologique de la filière<br />

économique et commerciale aux candidats<br />

titulaires d’un baccalauréat technologique,<br />

technique ou professionnel. Alors que les<br />

candidatures issues des CPGE technologiques<br />

françaises et étrangères sont en augmentation<br />

constante (+6,8 % en <strong>2018</strong> pour Ecricome), il<br />

s’agit est à la fois d’encourager les candidats<br />

issus de la voie technologique à faire le choix<br />

d’une CPGE à l’issue du bac et de leur laisser<br />

toutes les chances de réussite, en « empêchant<br />

les tactiques de contournement de candidats<br />

issus d’un bac général qui sont contraires à<br />

cette logique de filières ».<br />

L’inscription aux autres options de la filière<br />

économique et commerciale est réservée<br />

aux candidats titulaires d’un baccalauréat<br />

général. De plus un candidat ayant présenté<br />

le concours dans une option / voie n’est pas<br />

autorisé à le retenter dans une option / voie<br />

différente.<br />

→ Ces mesures s’adressent aux élèves qui<br />

passeront les concours en 2020. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 25 DÉCEMBRE <strong>2018</strong> | HORS SÉRIE N°5

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