Maintenance & Entreprise n°652

p. 09
ACTUALITÉS
2 nouvelles applications pour la solution d’ewater
Bluwel
p. 57
PRATIQUE
Fuchs Lubrifiant France : des services aux
huiles
p. 14
SOLUTIONS
Atlas Copco France, Kiloutou et Loxam :
leurs visions de la location
p. 60
TERTIAIRE
ENSAM : focus sur le Mastère Spécialisé
Manager de la Maintenance
N°652 Janvier / Février / Mars 2019 • 25€
Dossier
La maintenance bat son plein
dans les Hauts-de-France p. 24

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ÉDITORIAL
De la réforme CCI
au CNI International
©DR
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
La loi PACTE transforme le modèle des Chambres de commerce et d’industrie
(CCI). Cette réforme des
CCI s’appuie sur 3 piliers
majeurs : la redéfinition des « La loi PACTE transforme le modèle des
missions des CCI, l’organisation du
réseau sur le territoire et l’accompagnement
des transferts financiers.
Une attention particulière est consacrée aux missions relevant de la taxe affectée : le
socle de services communs aux TPE et PME pour l’appui aux entreprises, notamment
dans la création et la transmission d’entreprise, la formation initiale dans les territoires
et la représentation des entreprises au niveau local. De plus, le personnel des CCI sera
recruté désormais sous statut de droit privé. La tutelle de l’Etat sera, quant à elle, renforcée
et CCI France jouera un rôle de pilote du réseau. Enfin, Bruno Le Maire, ministre de
l’Economie et des Finances, souhaite que les nouvelles modalités d’affectation de la taxe
affectée permettent une meilleure prise en compte des problématiques des CCI rurales.
Chambres de commerce et d’industrie. »
Par ailleurs, le Conseil National de l’Industrie a mis en place le CNI international dont
l’objectif réside à rassembler les acteurs publics et privés de l’export, afin de dynamiser les
exportations de l’industrie française. Cette plateforme de coordination et d’animation vise
à améliorer l’efficacité des actions menées sur le développement des flux d’exportation,
l’internationalisation des PME et ETI industrielles dans les territoires, l’accroissement
du contenu « made in France » des offres industrielles françaises. En outre, le ministère
de l’Economie et des Finances met à disposition des filières industrielles, un outil
permettant d’analyser leur balance commerciale sectorielle afin d’identifier les marchés
porteurs et d’orienter au mieux leurs stratégies internationales. Enfin, des travaux ont
été lancés pour améliorer la présence de l’industrie française dans les salons internationaux
et notamment à la foire d’Hanovre. Toutes ces mesures vont-elles aider à la croissance
de l’industrie française ?
Valérie Brenugat
Envie de réagir ?
@maintenanceent
MAINTENANCE
&ENTREPRISE
ÉDITEUR
MRJ Informatique
22, Boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 84 19 38 10
Fax : 01 34 29 61 02
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Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Rédacteur en chef :
Valérie Brenugat
COMMERCIALISATION
Publicité :
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Diffusion et Abonnements :
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Prix au numéro :
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Abonnement 1 an :
85 € / 4 numéros
Étranger :
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Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Dolioz - Adeline Docquier
Impression :
Rivadeneyra, sa
Calle Torneros, 16
Poligono Industrial de Los Angeles
28906 Getafe - Madrid - Espagne
N°ISSN :
1632 - 4153
Commission paritaire :
0 414 T 83 214
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 652
Date : Javier-Février-Mars 2019
RÉDACTION
Ont participé à ce numéro :
Valérie Brenugat et Olivier Guillon (MRJ),
Philippe Dutheil (Even Pro), Georges
Hiheglo (Bouquet Dorchies), Benoit Bartoux
(Cap’Industrie), Sébastien Cousin (CIV),
Didier Fintrini (DF Détection), François
Lorenzo (Euromaster), Christian Caron
(Arc France), Sébastien Kuntz (MiddleVR),
Aurélien Schwartz (Metroscope), Martine
Assar (IMT), Karim Kalfane (IUT Louis
Pasteur), Jean-Baptiste Guillaume (IAC
Partners), Michel Gourmelon (Loxam
Module), Alice Hénault (Loxam Access),
Hamdi Mameri (Loxam Power), Marie-Line
Moison (Kiloutou), Sébastien Sochas (Atlas
Copco France), Thibault Compagnon (Fuchs
Lubrifiant France), Améziane Aoussat,
Michal Kozderka et Valérie Saffar (ENSAM).
CRÉDITS
Credits photos : DR, iStock,
Mathieu Berenger, Euromaster
Photo Studio Pedro
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I3

SOMMAIRE
RÉGIONS
La maintenance bat son plein dans
24
les Hauts-de-France
25 Actualités régionales : de Chastagner Location à GCC
26 Sepem Douai 2019 : un salon dans le Nord
28 Cap’Industrie pour le développement des Hauts-de-France
31 Bouquet Dorchies : un exposant du Sepem Douai
32 Arc France : client du loueur Atlas Copco Rental
33 Leroux : poursuit la transformation de son service maintenance
35 EuraTechnologies : un vivier de start-up industrielles pour les Hauts-de-France
36 La GMAO Altair Enterprise :au service de la logistique de Kiabi
38 CIV : une PME familiale certifiée par Bureau Veritas
40 Un leader nordiste de la grande distribution utilise la solution de détection des pertes
électriques « Check-in »
41 Perma facilite l’exécution des travaux de maintenance
42 DF Détection diagnostique les réseaux enterrés
44 Euromaster : son centre de Dunkerque certifié MASE pour 3 ans
Éditorial
03 De la réformes CCI
au CNI International
Actualités
09 2 nouvelles applications pour la
solution d’e-water Bluwel
09 Bosch : de la gestion d’outils à la
caméra thermique connectée
10 Baromètre Cegos : « Radioscopie des
managers»
Solutions
14 Atlas Copco France, Kiloutou et
Loxam, : leurs visions de la location.
Dossier
La maintenance
du futur
46 IAC et L2F : une collaboration dans
la maintenance prédictive
48 IMT et IUT Louis Pasteur : de la
recherche à la formation
Tertiaire
60 ENSAM : focus sur le Mastère
Spécialisé Manager de la
Maintenance
62 Un ingénieur de Saipem en
formation à l’ENSAM
63 Institut des ressources industrielles
forme à la maintenance
Boîte à outils
12 A lire, voir, écouter
Pratique
57 Fuchs Lubrifiant France : des
services aux huiles
Outil
65 Agenda
66 Index
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I5

Sous le haut patronage de
Monsieur Emmanuel MACRON
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NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL
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© DR
SOLUTIONS
RÉGIONS
DOSSIER
PRATIQUE
Atlas Copco France, Kiloutou et Loxam :
leurs visions de la location p. 14 à 22
Atlas Copco France, Kiloutou et Loxam figurent parmi les acteurs
du marché de la location destinée aux industriels. Après avoir
expliqué leur positionnement et leur stratégie, les responsables
de ces sociétés présentent leurs nouveautés. Echanges.
Spécial Hauts-de-France p. 24 à 45
Récemment, les Hauts-de-France ont renoué avec la croissance. Dans
cette région rassemblant désormais le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie,
la filière industrielle a enregistré une hausse de plus de 2,2% de son
PIB l’an dernier. Et celle-ci continue dans sa lancée, malgré le dossier
Ascoval et Vallourec. Ici, les terres emblématiques de gisements et de
textile qui ont fait de cette partie de la France une puissance régionale
à part entière ont vu naître de nouveaux fleurons, à commencer par
l’automobile avec Renault, PSA, Fiat et Toyota,…
La maintenance du futur : de l’IA à la
recherche p. 46 à 56
Membre fondateur de l’Alliance Industrie du Futur, l’Institut Mines-Télécom
est un établissement public dédié à l’enseignement supérieur
et la recherche pour l’innovation dans les domaines de l’ingénierie et
du numérique au service de l’industrie. Quant au Pôle Maintenance de
l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim, il est constitué du département de
Génie Industriel et Maintenance, et des licences professionnelles ...
©DR
©DRt
TERTIAIRE
Lubrification : quel usage ? p. 57 à 58
Fondé en Allemagne, Fuchs Lubrifiant est un groupe international
qui développe, produit et commercialise des lubrifiants et spécialités
associées depuis plus de 85 ans. Sa filiale française propose
des lubrifiants industriels. Focus.
Focus sur les formations continues
p. 60 à 63
Le mastère spécialisé Management de la Maintenance créé en 1989
par Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, a pour objectif de
former des managers de haute technicité, responsables de la maintenance
des équipements de l’industrie et du tertiaire.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I7

PRODUITS ACTUALITÉS
EAU
2 nouvelles applications pour la solution
d’e-water Bluwel
L’outil de performance industrielle et environnementale BWT Bluwell pour les installations de traitement d’eau
s’enrichit de 2 nouvelles applications : Bluwell Osmose et Bluwell Easy.
ALa technologie BWT BLUWELL
s’intègre en toute intelligence au
cœur de l’usine et rend communicant
l’ensemble des installations de traitement
d’eau. Une simple connexion « plug and play »
universelle donne un accès direct et en temps
réel aux données récupérées. Appliquée sur
les tours aéroréfrigérantes et les chaudières,
cette offre s’enrichit de 2 nouvelles applications
:
• Bluwell Osmose, conçue pour sécuriser
la production d’eau osmosée,
optimiser le fonctionnement de l’osmoseur
et améliorer les opérations de
lavage et de maintenance.
• Bluwell Easy, une solution universelle
et adaptable de saisies manuelles,
de partage et d’analyses de données
terrain. Capable de détecter les dérives
des paramètres de suivi et d’alerter et
accessible à distance, elle permet de
gagner un temps précieux sur le suivi
des installations.
Cette solution permet de manager différemment
et d’optimiser les usages de l’eau dans
l’industrie :
• collecte en temps réel des données de
consommation et de l’état du réseau ;
• analyse intelligente des indicateurs
pour anticiper et prévenir ;
• simplification des opérations de
contrôle ;
©DR
• diminution des coûts d’exploitation ;
• réduction de l’impact et des risques
environnementaux. ●
EN SAVOIR PLUS > www.bwt.fr
SOLUTION
Bosch : de la gestion d’outils à la caméra thermique connectée
Bosch TrackMyTools, la solution intelligente de gestion de parc d’outils, permet de connaitre la position actuelle des
outils, mais également à qui ils ont été attribués ou encore quand doit se faire la maintenance. Avec les notifications
automatiques, il est possible de garder une vision précise, jour après jour. En plus des images thermiques, GTC 400
C Professional peut prendre en même temps des photos des installations pour faciliter l’attribution des mesures.
Des modules Bluetooth faciles à installer
sur les outils, un logiciel facile à utiliser,
où tout le matériel de l’entreprise
peut être pris en charge : TrackMyTools est la
solution intelligente pour une gestion simple et
efficace. Il en ressort un matériel et un logiciel
optimisés pour que les outils et les véhicules de
l’entreprise puissent être enregistrés, attribués,
gérés et localisés plus rapidement. Grâce à une
interface optimisée et simple, les chefs d’entreprise
ont une vue d’ensemble précise et rapide
de tous leurs équipements.
La solution se compose d’une partie « matériel
» à associer aux outils permettant d’assurer
spécifiquement la géolocalisation : le module
Bluetooth basse consommation, GCC 30-4
Professional. Ce module possède un QR code,
reconnu avec la fonction photo de l’application
TrackMyTools, permettant ainsi une association
rapide module/outil. Pour minimiser l’influence
des facteurs externes sur la connexion
Bluetooth, le GCC 30-4 Professional offre une
puissance de signal importante.
Enfin, la caméra thermique GTC 400 C
Professional possède un large écran couleur
3,5 pouces et une résolution de 160x120 avec
une grande sensibilité de l’écran (50 mK). Sa
grande mémoire interne lui permet de stocker
©DR
jusqu’à 500 photos, de sauvegarder et d’afficher
les résultats de mesure. ●
EN SAVOIR PLUS > www.bosch.fr
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I9

ACTUALITÉS
MARCHÉ
ETUDE
Baromètre Cegos
« Radioscopie des managers »
Le Groupe Cegos dévoile les résultats de son baromètre « Radioscopie des managers ». Pour
cette édition 2018 réalisée en ligne, 1025 salariés et 578 managers (n’appartenant pas à
une instance dirigeante) ont été interrogés en France en juillet 2018. Tous les répondants
travaillent dans une entreprise du secteur privé de 500 collaborateurs et plus, ou dans
une organisation de la Fonction Publique d’Etat.
Si 84% des managers souhaitent
encore occuper un tel poste dans
les cinq ans à venir, seuls 34%
des salariés aspirent à devenir
eux-mêmes managers. 51% des managers
interrogés le sont devenus par choix,
après l’avoir demandé. Avec le recul, 78%
des managers estiment que le rôle qu’ils
exercent aujourd’hui répond à leurs
attentes. Parmi leurs motifs de satisfaction,
figurent des responsabilités plus grandes et
une plus large autonomie, le sentiment de
contribuer au bon fonctionnement de l’entreprise,
les relations avec leurs équipes,
la reconnaissance en général…
En revanche, pour les 22% de managers
qui ne souhaitent plus occuper cette
fonction à l’avenir, le manque de soutien
de la part de la direction, le manque de
liberté et de moyens pour accompagner
leurs collaborateurs, ou encore le manque
de temps, figurent parmi leurs motifs de
déception.
Ainsi, une large majorité de managers
recommanderaient à un collègue non
manager de le devenir. Problème : seuls
34% des salariés interrogés aspirent à
devenir eux-mêmes managers…
DES MANAGERS SATISFAITS
Globalement, les managers interrogés se
disent plutôt satisfaits des moyens mis à
leur disposition pour exercer leur fonction.
En outre, le management individuel et la
montée en compétences de leurs collaborateurs
sont considérés par les managers
interrogés comme les tâches donnant le
plus de valeur à leur fonction.
Le développement de l’intelligence collective,
l’accompagnement des projets de
transformation de l’organisation et le pilotage
de la performance apparaissent aussi
comme des tâches importantes et valorisantes
pour les managers. A l’inverse, ils
considèrent le reporting comme une tâche
de peu de valeur au regard du temps qu’ils
y consacrent.
Par ailleurs, les managers sont encore
principalement évalués sur des objectifs
quantitatifs de performance individuelle
(85% d’entre eux) et collective (88%). Seuls
53% sont évalués sur la base d’indicateurs
RH.
Concernant l’évaluation de leurs collaborateurs
par les managers, l’entretien annuel
reste une pratique largement répandue :
près de 8 managers sur 10 évaluent leurs
collaborateurs par ce biais. Toutefois,
les salariés sont plus sceptiques que les
managers sur les bénéfices de cet entretien
annuel.
Premier enseignement général de l’étude :
54% des managers considèrent qu’il est
plus difficile de manager aujourd’hui
qu’avant.
Néanmoins, concernant leurs conditions
de travail respectives, salariés et managers
se retrouvent sur 2 points :
• 81% des salariés et 76% des managers
arrivent à maintenir un bon
équilibre entre leur vie professionnelle
et leur vie privée ;
• 71% des salariés et 77% des managers
estiment que leur supérieur
hiérarchique est à leur écoute en
cas de difficultés.
En revanche, si 74% des managers estiment
que leur hiérarchie prend en compte
leurs avis et propositions, ce n’est le cas que
de 58% des salariés.
En outre, 33% des managers disent agir
parfois contre leur éthique et leurs valeurs,
contre 25% des salariés.
MANAGER AU QUOTIDIEN ET
ACCOMPAGNER LES ÉQUIPES
Les managers ont tendance à surestimer
les reproches qui leur sont exprimés par
10 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MARCHÉ
ACTUALITÉS
les salariés. Par exemple, 50% des managers
pensent que le manque de proximité
et de disponibilité est le principal reproche
qui leur est fait par les salariés… alors que
seuls 40% des salariés le disent effectivement.
Dans le même ordre d’idée, 41%
des managers considèrent le manque
de confiance dans l’équipe et l’excès de
contrôle comme un reproche courant,
mais seuls 28% des salariés soulignent ce
manquement.
Autre décalage de perception : les managers
ont tendance à surestimer la confiance
que leur accordent les salariés. Ainsi, ces
derniers évaluent leur niveau de confiance
dans leur manager à 5,9 sur 10, alors que
les managers notent le niveau de confiance
que leur accordent leurs collaborateurs à
7,7 sur 10. Enfin, les salariés évaluent leur
niveau de confiance dans le corps managérial
de leur organisation à 5,1 sur 10.
ECOUTE, HUMANITÉ ET EMPATHIE
EN TÊTE DE LISTE
Globalement, les managers sont perçus
comme plutôt proches du terrain : 32%
des salariés voient leur manager comme
un manager de proximité, 30% comme
un manager métier, 16% comme un
manager communicant, 16% comme un
manager leader et 6% comme un manager
coach. Christophe Perilhou, directeur
Learning & Solutions, Cegos, précise :
« Les attentes quant au manager idéal
interrogent : aujourd’hui, la plupart des
organisations sont assujetties à des transformations
permanentes, qu’elles soient technologiques
ou organisationnelles. Dans ce
contexte, les aptitudes de leader (avec la
« En mettant en avant les
dimensions métier et de
proximité, plutôt que les
dimensions de coach et
de leader, les managers
semblent en décalage avec
les principales attentes de
leurs organisations, jouant
davantage la carte de la
proximité avec les équipes. »
Christophe Perilhou
capacité à porter les projets, à embarquer
les équipes, gérer les résistances, mettre en
mouvement…) et de coach (au sens du
développeur de compétences) sont particulièrement
recherchées par nos clients et la
plupart des programmes de développement
managérial portent sur ces aptitudes. Or, en
mettant en avant les dimensions métier et
de proximité, plutôt que les dimensions de
coach et de leader, les managers semblent
en décalage avec les principales attentes de
leurs organisations, jouant davantage la
carte de la proximité avec les équipes. »
Interrogés sur les 3 principales aptitudes
qu’un bon manager doit avoir aujourd’hui,
les salariés citent le développement des
talents de l’équipe, le fait d’être digne de
confiance et le fait de responsabiliser les
collaborateurs. Quant aux managers, ils
mentionnent le développement des talents,
puis la responsabilisation et le fait de
savoir combiner exigence et bienveillance.
Quand les salariés sont questionnés sur
la qualité la plus indispensable pour être
un bon manager, les notions d’écoute,
de disponibilité, d’humanité, d’empathie
ressortent spontanément en premier, tout
comme une sensibilité à l’autorité. 56%
des salariés estiment que leur manager
possède cette qualité.
Enfin, les managers et les salariés s’accordent
à dire que ces qualités humaines
constituent la principale compétence
managériale à développer. Pour les salariés,
un manager se doit d’être courageux
en assumant et soutenant les revendications
de son équipe auprès de la direction.
Il doit aussi faire preuve de self control face
à la pression et au stress. ●
Valérie Brenugat
EN SAVOIR PLUS > www.cegos.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I11

BOITE À OUTILS
A LIRE, VOIR, ÉCOUTER
GÉOPOLITIQUE
et technologie
Les mutations
violentes que la 3 e
révolution industrielle
entraîne font entrer
les États dans une
ère de transition qui
les oblige à repenser
les notions de puissance,
de pouvoir, de
gouvernance et de démocratie. Ces évolutions
sont cependant perçues aujourd’hui
encore selon une grille de lecture binaire,
qui semble opposer optimistes technophiles
et technophobes catastrophistes. Une analyse
plus nuancée, critique et différenciée des effets
politiques et stratégiques de la troisième révolution
industrielle paraît tant souhaitable que
possible. Le dossier de La revue internationale
Géopolitique et technologie sous la direction
de Olivier de France et François-Bernard
Huyghe, propose d’apporter des éléments de
réponse à cet éventail d’interrogations et de
déconstruire la manière dont est traditionnellement
posé le problème.« Les accidents
du travail »
« Géopolitique et technologie »
Sous la direction de Olivier de
France, François-Bernard Huyghe,
IRIS éditions, 204 p, 20 €.
www.iris-france.org
RÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES :
d’un monde à l’autre
Si les progrès technologiques
bouleversent
les conditions de notre
existence, ils représentent
aussi un formidable
enjeu de pouvoir
au niveau international.
La maitrise des technologies les plus avancés
dans le domaine numérique, énergétique,
médical, environnemental et bien sûr militaire
conditionne largement la répartition de
la richesse et de la puissance dans les décennies
à venir.
La revue Questions internationales consacre
un numéro double aux multiples aspects des
avancées technologiques en cours. Les contributions
des experts réunis à cette occasion
se déclinent en trois grandes rubriques : la
genèse et le développement des nouvelles
technologies d’abord, les évolutions en cours
et en perspective et les perceptions contrastées
auxquelles elles donnent lieu.
« Révolutions technologiques : d’un
monde à l’autre »,
Coll. Questions internationales 91-92,
La Documentation française - 128 p, 9 €.
www.ladocumentationfrancaise.fr
ANALYSER UN POSTE DE TRAVAIL
ou un service
Les dirigeants et
managers se doivent
de revisiter régulièrement
les organisations
et les postes de travail.
Les enjeux ? Gagner
en agilité pour faire
face aux mouvements
des marchés, optimiser
les procédures
pour réduire les coûts de fonctionnement,
mieux répartir les tâches dans un service pour
prévenir les conflits interpersonnels…
Mais comment procéder, et par où commencer
? Une démarche d’analyse organisationnelle
ne s’improvise pas, et nécessite des outils
et une méthodologie spécifiques.
Cet ouvrage pratique, qui utilise les outils de
la conduite de projet, propose aux dirigeants
et managers une méthode clés en main pour
auditer simplement un service ou un poste
de travail.
Agrémenté de documents immédiatement
opérationnels, cet ouvrage constitue la boîte
à outils indispensable, complète et modulable
pour gagner en efficacité.
Hugues Marchat a fondé Allience Bretagne,
cabinet spécialisé en conseil, accompagnement
et formation. Il applique ses méthodes
d’analyse aussi bien dans les TPE et les PME
que dans les grands groupes et les collectivités
locales. Impliqué dans la transmission
des savoirs, il a publié plusieurs ouvrages sur
les thématiques de la gestion de projet et de
l’organisation.
« Analyser un poste de travail ou un service »,
Hugues Marchat,
Gereso Édition, 125 p, 19 €.
www.gereso.com
UN MONDE MEILLEUR -
Et si l’IA humanisait notre avenir ?
Spécialiste de
l’innovation
digitale et
impliqué au
quotidien dans
sa mise en œuvre
en entreprise,
Hervé Cuillandre
défend l’idée que
l’humain, loin
d’être exclu de
la société qui se prépare, y jouera un rôle
prépondérant à côté des machines.
Chargé de mission digitale dans un grand
groupe énergétique qui investit massivement
dans l’innovation pour préparer le monde de
demain, Hervé Cuillandre fonde son analyse
sur une expertise opérationnelle des impacts
quotidiens de l’évolution technologique.
Expliquant clairement les enjeux des nouvelles
technologies digitales (Big Data, blockchain,
machine learning, analyse prédictive, cyber
sécurité…), il prend le contre-pied de la
crainte généralisée à l’égard de l’intelligence
artificielle, de la robotisation et de toutes les
techniques d’automatisation qui menaceraient
nos emplois et le secret de notre vie privée.
Il brosse, au contraire, le tableau d’un avenir
où chacun pourra trouver et utiliser les
ressources technologiques au service de son
développement personnel et professionnel,
dans une société moins conflictuelle,
débarrassée de ses travaux les plus pénibles
et recentrée sur l’humain.
« Un monde meilleur : et si l’INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE humanisait notre avenir ? »,
Hervé Cuillandre
Editions Maxima, 178 p, 18,50 €.
www.maxima.fr
12 IMAINTENANCE & ENTREPRISE •N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

SOLUTIONS QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
MARCHÉ
Atlas Copco France, Kiloutou et Loxam :
leurs visions de la location
Atlas Copco France, Kiloutou et Loxam figurent parmi les acteurs du marché de la location
destinée aux industriels. Après avoir expliqué leur positionnement et leur stratégie, les
responsables de ces sociétés présentent leurs nouveautés. Echanges.
©DR
Michel
Gourmelon,
directeur
de Loxam
Module
©DR
Alice
Hénault,
directrice
de Loxam
Access
©DR
Marie-Line
Moison
ingénieure
commerciale
Industrie
et services
Kiloutou
©DR
Hamdi
Mameri,
responsable
commercial
national
de Loxam
Power
©DR
Sébastien
Sochas,
directeur
Atlas Copco
France, Division
Specialty Rental
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLE EST VOTRE ACTIVITÉ ET
VOTRE ACTUALITÉ ?
Michel Gourmelon : La division Loxam
Module est en phase de consolidation
mais aussi de développement des agences
existantes, du parc locatif et des équipes
prestataires de services, pour répondre
à une forte demande en construction
modulaire dans le secteur industriel.
Avec un savoir-faire reconnu en matière
d’ingénierie, Loxam Module propose aux
industriels des solutions sur mesure et
performantes pour loger leurs équipes
(bureaux, bases-vie…). Nous intervenons
également pour répondre aux pics
de production ou aux phases de développement
d’un industriel qui doit recruter
et donc loger de nouveaux collaborateurs.
Alice Hénault : Notre actualité 2018
concerne l’intégration de Lavendon
France au réseau Loxam Access, qui nous
a permis de renforcer notre présence
sur les métropoles. Nous proposons aux
industriels l’offre de matériels d’élévation
en location la plus importante. Le développement
des services est également un
axe important que nous continuerons
de développer en 2019 : nous offrons à
nos clients un large choix de formations
pour maîtriser les matériels, connaître les
règles de sécurité et de conduite.
Nous proposons notamment la délivrance
des habilitations réglementaires (CACES,
travail en hauteur…) ou dispensons des
formations développées spécifiquement
avec nos clients. Nous proposons également
la location avec opérateur (nacelles
sur poids lourds ou automotrices).
Autre exemple, pour assurer toujours
d’avantage la sécurité de nos clients et
utilisateurs, nous « connectons » nos équipements
et offrons de nouveaux services :
limitation d’accès des matériels aux collaborateurs
habilités par le client, alertes
lors d’une mauvaise utilisation de la
nacelle…
Hamdi Mameri : L’actualité de Loxam
Power est riche, avec un fort développement
de l’activité de location de matériels
d’approvisionnement en énergie
électrique et frigo calorifique. Pour les
industriels, la location se présente comme
une véritable alternative à l’achat de matériels,
que ce soit pour la maintenance, la
logistique ou l’énergie des sites.
Nous consolidons également les nouvelles
agences Loxam Power. En 2 années, nous
sommes passés de 10 à 15 agences et nous
souhaitons poursuivre le développement
de ces agences récentes. Nous diversifions
aujourd’hui nos activités dans l’industrie
principalement, notamment au travers
des industries agro-alimentaires, pharmaceutiques
et de sous-traitants industriels
spécialisés dans la fourniture d’énergie.
Chacun de nos clients gère un site dans
sa globalité avec toutes sortes d’interventions,
qu’elles soient électriques, de
nettoyage, de plomberie, etc.
Notre actualité concerne également la
transition énergétique, un engagement
fort du Groupe Loxam pour l’environnement.
Nos investissements s’orientent
de plus en plus vers des équipements
électriques et non thermiques. Même si
nous proposons toujours à nos clients
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
SOLUTIONS
© DR
Base vie de Loxam.
des compresseurs thermiques, nous
mettons à leur disposition des modèles
électriques performants et sans émissions
polluantes. Un groupe électrogène thermique
de taille importante peut entraîner
une consommation non négligeable
de carburant. Tous les industriels ont pris
conscience de cet enjeu environnemental
et il s’agit de faire un effort commun
pour préserver l’environnement.
Marie-Line Moison : Nous avons une
actualité innovation très nourrie avec
notamment le lancement de Kare, un
dispositif de prévention des collisions
engin-piéton qui assura la sécurité et
la visibilité sur tous les sites industriels,
logistiques ou sur les chantiers BTP. Cette
solution connectée, proposée en partenariat
avec le fabricant T2S, utilise la technologie
RFID et est dotée de 3 alertes
bidirectionnelles. Nous avons également
présenté tout récemment ASTEK,
un outil très pratique en cas de panne par
exemple. En effet, grâce à un logiciel et
une application smartphone, il optimise
l’assistance technique grâce à un traitement
de l’information en temps réel et
via un système d’envoi de SMS et de notifications
au technicien et à l’utilisateur.
Sébastien Sochas :
• Externe :
› Communication : Développement
de notre notoriété
› Développement des Solutions
Temporaires en Air Comprimé,
Azote, Energie et Vapeur
› Focus sur les segments Energie, Oil
& Gas, Industrie Manufacturière
› Renouvellement de notre triple
Kiloutou utilise la solution
Eleksen permettant d’alerter
simultanément l’opérateur de
l’engin et le travailleur piéton.
certification : ISO 9001, ISO 14001,
OSHAS 18001
• Interne :
› Formation avec un focus sur les
actions de prévention de la Sécurité
: routière / incendie / risques
› Investissements dans de nouveaux
équipements et accessoires offrant
encore plus de performances
› Intégration de LTS, spécialiste de
solutions temporaires en vapeur
› Digitalisation de nos processus, nos
outils, et nos pratiques
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I15

SOLUTIONS QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
Un expert d’Atlas Copco Rental.
©DR
M&E : POURQUOI LES INDUSTRIELS
FONT-ILS APPEL AUX ENTREPRISES
DE LOCATION ?
M.G. : D’une manière générale, quel
que soit le type de matériel de location
Loxam, le client industriel bénéficie d’une
machine ou d’un outil récent, qui intègre
les dernières technologies du marché,
testé et approuvé sur les aspects sécurité
et d’impact environnemental. Nos
équipes installent progressivement sur
tous les modules Loxam des éclairages
LED basse consommation, des détecteurs
de présence.
« Pour une entreprise, la
location est un autre moyen
de financer son capital et de
travailler avec des matériels
récents. »
Alice Hénault
Aujourd’hui, les bureaux ne devraient
plus être éclairés quand tout le personnel
est parti ! Dans le modulaire, on a
une avance sur tous ces bâtiments, parce
que nous installons progressivement des
détecteurs de présence et d’ouverture des
fenêtres, pour réaliser des économies
d’énergie.
A.H. : Pour une entreprise, la location
est un autre moyen de financer son capital
et de travailler avec des matériels
récents. Avec son offre location, Loxam
propose des services associés, comme
la maintenance, le remplacement de la
machine après 3 ans. Le parc matériel
Loxam Access est en phase avec les évolutions
technologiques les plus actuelles
en termes de prévention et de sécurité.
Par exemple, nous sommes à l’origine de
la généralisation des barres anti-écrasement
sur les nacelles. Il y a certaines
évolutions de matériel, notamment sur la
gamme des nacelles d’élévation, qui ont
été mis en œuvre par les constructeurs,
à la demande du Groupe Loxam, suite à
des retours d’expérience (barre anti-écrasement,
inclinaison de panier).
Nous proposons aux industriels des
nacelles hybrides grande capacité de
nouvelle génération, avec de très bonnes
performances en électrique et en diesel.
Ces nacelles répondent à des besoins
sur des chantiers en intérieur comme
en extérieur, avec de fortes contraintes
environnementales. La location se justifie
réellement sur ce type de matériel de
nouvelle technologie.
Au-delà des matériels disponibles, le
loueur conseille son client pour lui offrir
la solution la plus adaptée à son besoin.
Loxam Access met à disposition des
opérateurs pour manipuler les nacelles si
nécessaire et, par exemple, se rend sur site
pour valider l’autorisation du matériel.
16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
SOLUTIONS
H. M. : Les industriels font appel aux
agences Loxam Power dans trois cas de
figures :
• Les opérations de maintenance
programmées, préventives ou
correctives,
• Les pics de production,
• Les incidents et pannes (électricité,
compresseur et réseau d’air
comprimé, groupe froid, etc…).
M.L.M : La location assure à nos clients
une flexibilité et une souplesse dans l’utilisation
de leurs ressources, sans les investir,
à des fins d’exploitation, de travaux ou
en cas d’urgence. Fort d’un savoir-faire
reconnu dans la location de matériels aux
professionnels depuis bientôt quarante
ans, Kiloutou répond aux exigences et aux
impératifs des métiers de l’industrie et de
la maintenance industrielle, qui agissent
très souvent en milieux contraints. En
outre, ils peuvent disposer d’une offre
large de matériels entretenus et sécurisés,
adaptés à tous leurs différents besoins
de longue durée ou ponctuels.
S.S : Les industriels nous contactent :
• En urgence : panne, casse, une
demande supplémentaire, …
• En planifié : maintenance, un
projet, un test, un surcroit d’activité
M&E : QUELS SERVICES PROPOSEZ-
VOUS AUX INDUSTRIELS ?
M.G. : Au-delà d’un choix raisonné de
gestion, la location d’un matériel comme
un groupe électrogène, par exemple,
intègre tous les avantages d’un entretien
et d’une maintenance assurée avec des
solutions modulables de financement.
Nous mettons à disposition des industriels
des collaborateurs compétents et
habilités pour intervenir dans tous les
domaines industriels (atmosphère explosive,
risque chimique, …). Même si nous
ne sommes pas toujours les opérateurs de
nos machines, nous pouvons intervenir
sur les matériels que nous louons à des
industriels dans des secteurs réservés à
des personnels formés et habilités.
Concernant le choix de gestion pour un
industriel, la location n’est pas qu’une
solution pour le court terme. Pour
un arrêt de site, quelles que soient les
domaines d’activité dans les secteurs de
l’énergie, dans le modulaire ou dans l’élévation,
la location peut être de longue
durée (10 ans pour certains contrats de
location clé en main).
A.H. : Avec une parfaite connaissance
de l’environnement, des contraintes et
exigences du secteur industriel, nous
pouvons apporter conseils, solutions
humaines et matériels adaptés à chacun
de nos clients.
« Kiloutou met à disposition
des formations CACES pour
la conduite des engins,
permettant d’acquérir une
maîtrise parfaite du matériel et
des règles de sécurité sur les
chantiers. »
Marie-Line Moison
H.M. : C’est principalement l’expertise
et le conseil que Loxam apporte aux
industriels. J’ai tendance à penser que
mon travail consiste à faciliter le travail
de nos clients. Lorsqu’un industriel
nous loue un équipement pour réaliser
une maintenance ou une opération, son
activité n’est pas de faire de la maintenance
ou des interventions. Nous l’aidons
à se focaliser sur son métier en assurant
la continuité de services de ses installations
(électriques, frigo calorifiques ou
air comprimé).
M.L.M : Au-delà des matériels effectivement,
nous avons développé une offre
élargie de services répondant à leurs
besoins spécifiques. Avant tout, nous
proposons la réalisation d’un diagnostic
de site, étudiant l’optimisation des
ressources. Nous proposons également
la livraison directement sur site, libérant
l’industriel d’une contrainte logistique
supplémentaire. Kiloutou met à disposition
des formations CACES® pour la
conduite des engins, permettant d’acquérir
une maîtrise parfaite du matériel et
des règles de sécurité sur les chantiers.
Enfin, nous accompagnons nos clients
grâce un interlocuteur Kiloutou unique.
S.S :
• Notre savoir-faire consiste à offrir
des solutions temporaires en Air
Comprimé, Azote, Energie et
Vapeur
• De par notre flotte, notre Cœur
de Métier se focalise sur l’air
comprimé, 100% exempt d’huile,
avec des solutions thermiques ou
électriques
• Notre développement s’appuie sur
la production d’Azote à la demande
Matériel d’élévation de Loxam.
©DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I17

SOLUTIONS QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
sur site, la fourniture d’énergie en
lien avec nos projets et la croissance
des solutions vapeurs
• La Solution Globale intégrant en
plus du matériel, l’installation et
le repli, la logistique, la gestion des
énergies, la mise en service et la
maintenance
M&E : QUELS SONT VOS ATOUTS PAR
RAPPORT À VOS CONCURRENTS ?
A. H. : Nous sommes capables de bien
comprendre la problématique du client et
de proposer une solution personnalisée.
Grâce à l’expertise de nos collaborateurs
et à notre maillage d’agences réparties sur
tout le territoire, nous sommes très réactifs.
Nous pouvons intervenir très rapidement,
en cas d’urgence, d’assistance
technique à l’occasion d’une installation
ou d’une maintenance, 7 jours sur 7 et 24
heures sur 24.
H.M. : Notre atout est principalement la
taille de nos réseaux spécialisés Power,
Access et Module, avec une capacité
de prise en charge globale des besoins
des clients. Nous sommes capables de
répondre à l’intégralité d’une demande
sur les différents types d’énergie (électricité,
air comprimé, chaud et/ou froid).
De plus, nous apportons à nos clients
la garantie d’un matériel de location en
parfait état de fonctionnement, testé et
vérifié, et intégrant toutes les dernières
évolutions en termes de sécurité et d’impact
environnemental.
M.L.M : Kiloutou est reconnu pour la
densité de son réseau d’agences constitué
de plus de 500 agences en Europe
dont 437 en France. Nous disposons
d’un stock important et de la gamme la
plus complète du marché comptant environ
250 000 matériels, pour garantir une
disponibilité maximum. Nous possédons
également une logistique intégrée efficience,
avec 350 poids lourds et 250 véhicules
légers en France, tous dématérialisés
et géolocalisés. Enfin, nous proposons des
interlocuteurs dédiés aux métiers de l’industrie,
pour accompagner et répondre
aux problématiques de nos clients.
©DR
Gilet connecté proposé par Kiloutou.
S.S :
• Notre réactivité, disponibilité,
flexibilité grâce à notre service 24/7
• La taille de notre flotte car elle
est mutualisée au niveau européen,
voire mondiale pour les gros
projets.
• La qualité de nos équipements
car ils sont conçus et produits en
interne, avec tout le savoir Atlas
Copco.
• Les compétences et l’engagement
de nos collaborateurs.
• La solution globale intégrant en
plus du matériel, l’installation et
le repli, la logistique, la gestion des
énergies, la mise en service et la
maintenance.
M&E : QUELS TYPES
D’ÉQUIPEMENTS PROPOSEZ-VOUS
AUX SERVICES DE MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ? QUELLES SONT
LEURS PARTICULARITÉS ?
H. M. : Pour le secteur de l’agro-alimentaire,
les équipements en location
peuvent présenter certaines différences
en fonction des exigences et contraintes.
Par exemple, des compresseurs avec de
l’air sans huile. Il s’agit d’une technique
qui permet de générer de l’air comprimé,
100 % exempt d’huile. Loxam Power
propose des accessoires complémentaires
comme les sécheurs pour répondre aux
problématiques de point de rosée.
La grande force de la location est de
pouvoir s’adapter parfaitement au cahier
des charges du client. Nos équipements
possèdent une grande polyvalence pour
répondre avec précision aux besoins de
chaque industriel.
M.L.M : Nous proposons des matériels
pour la manutention, l’élévation, l’outillage,
l’énergie ou encore des modules
de base vie. Certains de nos produits
répondent aux contraintes techniques
imposées par le site ou son environnement,
comme des roues blanches non
« La flotte Atlas Copco Rental
couvre l’intégralité des besoins
de nos clients industriels. »
Sébastien Socha
marquantes pour l’agroalimentaire, des
matériels radiocommandés pour garantir
la sécurité de l’opérateur, notre gamme
de matériels électriques évitant les pollutions
sonores et émanations, des kits raffineries
en pétrochimie…
S.S :
• La flotte Atlas Copco Rental
couvre l’intégralité des besoins de
nos clients industriels, depuis les
équipements les plus standards en
alimentation électrique ou thermique,
jusqu’aux équipements de
niches (très haute pression, très
basse pression, très gros volume
d’air comprimé, azote, air chaud,
18 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
SOLUTIONS
air froid, ...) en passant par des
équipements tout équipés, offrant
les meilleures performances écoénergétiques
du marché
©DR
La gestion des énergies par Atlas Copco Rental.
• Notre capacité à pouvoir proposer
des équipements pouvant offrir
des gros volumes d’air comprimé
est aussi unique sur le marché (Ex.
250 000 m3/h sur un projet)
• La majeure partie de nos équipements
100 % exempt d’huile est
équipée de variateur de vitesse,
offrant ainsi la juste consommation
d’énergie en fonction du besoin du
client
M&E : QUELLES SONT LES
TECHNOLOGIES EMBARQUÉES
POUR SUIVRE LES INSTALLATIONS
OU LES VÉHICULES ET OPTIMISER
LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE
PRÉVENTIVE ET PRÉVISIONNELLE ?
A.H. : Loxam Access propose à ses clients
des outils d’aide pour la résolution de
dépannage à distance des matériels d’élévation.
Lors des déplacements sur site,
nos mécaniciens utilisent des véhicules
avec technologie embarquée qui leur
permettent des interventions et dépannages
sur l’électronique des nacelles. Ils
ont été formés et possèdent toutes les
compétences pour réaliser des interventions
plus rapides que si l’on avait besoin
de faire intervenir le constructeur sur une
machine.
H. M. : Pour Loxam Power, il s’agit principalement
d’outils de suivi à distance des
matériels. Ainsi, les pannes, les alertes
sont ainsi transmises aux clients par les
équipes de Loxam Power.
Nous proposons également des équipements
complémentaires de gestion de
groupes froid pour comptabiliser, par
exemple, l’énergie dépensée durant toute
la période de location d’un matériel.
M.L.M : Depuis quelques années, nous
« Pour Loxam Power, il s’agit
principalement d’outils de suivi
à distance des matériels. »
Hamdi Mameri
utilisons la télématique embarquée. C’est
une gestion dynamique et proactive des
matériels loués permettant de concilier
exigences de sécurité et exigences de
rentabilité. Elle comprend la géolocalisation,
la maintenance préventive adaptée,
la consignation, le contrôle d’accès
ainsi que le suivi d’utilisation.
S.S :
• Une très grande partie de notre
flotte est équipée de monitoring
à distance, voire de commande
à distance lorsque le client le
réclame.
• À tout moment, nous pouvons
connaitre la localisation de ces
équipements, leur fonctionnement,
la maintenance préventive de nos
équipements.
• Nous sommes aussi en train d’équiper
nos cuves à carburant afin de
faciliter le travail de gestion des
énergies.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I19

SOLUTIONS QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
M&E : QUELS SONT LES OBJECTIFS
DE CES TECHNIQUES ?
A.H. : Il s’agit d’offrir un maximum de
sécurité et de réactivité à nos clients. Cela
permet également une meilleure utilisation
du matériel pour le client. L’objectif
premier est la sécurité.
H. M. : Ces techniques embarquées favorisent
un reporting, qui peut être utilisé
notamment en termes de productivité et
d’optimisation du matériel.
M.L.M : Les objectifs sont de réduire
les risques pour une sécurité optimisée,
maîtriser les coûts, gagner en productivité,
profiter d’une gestion optimisée
des hommes et des machines et bénéficier
d’une fiabilité des informations en
temps réel.
« Nos clients ne raisonnent
pas en termes de machines
mais de besoins pour leurs
collaborateurs. »
Michel Gourmelon
S.S : Favoriser la gestion à distance de nos
équipements afin d’anticiper nos interventions
et réduire les temps d’interruptions
de nos clients
M&E : A QUELS SECTEURS
D’ACTIVITÉ INDUSTRIELLE
APPARTIENNENT VOS CLIENTS ?
A.H. : Loxam Access est présent dans
tous les secteurs industriels pour la maintenance
industrielle et sur les plateformes
industrielles et logistiques.
M.G. : Les clients de Loxam Module
appartiennent à tous les secteurs d’activité
de l’industrie. C’est la réglementation
qui impose le besoin à l’industriel.
Par exemple, lorsqu’une usine, qui doit
répondre à un pic d’activité important,
procède à l’embauche de 50 personnes
supplémentaires sur une période courte,
le code du travail et la règlementation
imposent la création de bureaux, blocs
sanitaires, vestiaires, réfectoires. Nos
clients ne raisonnent pas en termes de
machines mais de besoins pour leurs
collaborateurs. En fonction du cahier des
charges des industriels, et dans le respect
du Code du Travail et de la réglementation,
Loxam Module définit le nombre
de modules, en optimisant toujours ces
éléments par rapport au site d’implantation
(contraintes du site, surface disponible,
…).
H. M. : Les principaux clients de Loxam
Power appartiennent aux secteurs de la
production et de la distribution d’électricité,
principalement les groupes EDF
et Enedis. Sur tous les bâtiments industriels,
on va retrouver obligatoirement
une installation électrique, une installation
d’air comprimé, une installation de
froid ou de chaud.
Si l’une de ces installations est présente
sur un bâtiment industriel, nous pouvons
potentiellement intervenir avec notre
expertise et nos matériels.
M.L.M : Nous disposons de matériels
qui répondent aux besoins de tous les
domaines industriels. Nous œuvrons
dans le domaine de la pétrochimie, du
nucléaire, de l’agroalimentaire, de la
métallurgie, de la production de biens
d’équipements... Notre offre n’est pas
limitée, si un matériel n’est pas disponible
dans notre gamme, nous saurons
le sourcer auprès de nos nombreux partenaires,
pour offrir une prestation globale
à nos clients.
S.S :
• Les segments de la production
d’énergie et de l’Oil & Gas sont
très représentés dans notre portefeuille
avec des clients comme EDF,
Total, Exxon.
• Majoritairement, nos clients appartiennent
à l’industrie manufacturière
française qui englobe la
chimie, le verre, l’acier, la pharma,
le bois, le papier, le caoutchouc,
mais aussi l’agro-alimentaire, l’automotive,
l’électronique.
• La séparation des gaz, les intermédiaires
maintenanciers, les
sous-traitants spécifiques à certains
segments font aussi partie de nos
clients.
M&E : A QUELLES PROBLÉMATIQUES
LES SERVICES DE MAINTENANCE
SONT-ILS CONFRONTÉS DANS LA
LOCATION ?
A.H. : Contrairement à ce que l’on pourrait
croire, le principal danger à appréhender
pour les matériels d’élévation
n’est pas en hauteur mais au niveau du
sol. Pour Loxam Access, il s’agit d’évaluer
le dévers, le poids maximum autorisé,
de vérifier la présence éventuelle de
trous et de canalisations. Il faut également
vérifier les différentes possibilités d’accès
du matériel.
H.M. : Les services de maintenance sont
principalement confrontés à une problématique
de définition du besoin. En clair,
les industriels ont une parfaite connaissance
de leur problématique : reloger
200 personnes, réaliser des travaux à
« Au-delà du vieillissement des
compresseurs et de certaines
difficultés d’investissement,
la principale problématique
des responsables maintenance
est de garantir le niveau
de maintenance préventive
nécessaire afin d’éviter
le curatif beaucoup plus
coûteux. »
Sébastien Sochas
20 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

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SOLUTIONS QUEL LOUEUR POUR QUELLE PRESTATION ?
une grande hauteur, réalimenter en énergie
un site. Les filiales Loxam possèdent
l’expertise et maîtrisent l’ensemble des
éléments pour répondre point par point
à ces problématiques.
M.L.M : Il s’agit de faire face à des environnements
souvent contraignants (accès,
sureté, sécurité, environnement), avec
des cahiers des charges techniques précis
et une attente forte du donneur d’ordre
en matière de réactivité. Nous travaillons
donc en amont pour garantir une
parfaite conformité de nos matériels aux
exigences techniques et pour faciliter les
flux d’accès de nos équipes techniques et
logistiques sur les sites.
S.S :
• Au-delà du vieillissement des
compresseurs et de certaines
difficultés d’investissement, la
principale problématique des
responsables maintenance est de
garantir le niveau de maintenance
préventive nécessaire afin d’éviter
le curatif beaucoup plus coûteux.
• Le recours à la location devient
donc de plus en plus courant,
notamment en cas de panne ou
de casse. Cependant, comme dans
l’achat de nombreux services, il est
parfois très difficile de s’y retrouver
dans les offres plus ou moins
claires.
• Chez Atlas Copco Rental, nous
nous efforçons de garantir une
totale transparence concernant le
contenu de nos offres, et notamment
à proposer des services
inclus ou exclus. Cela évite ainsi
les discussions et incompréhensions
réciproques en fin de période
de location.
M&E : QUELLES SONT LES
ATTENTES DES SERVICES DE
MAINTENANCE ?
A.H. : Les services de maintenance
attendent de Loxam ponctualité et fiabilité.
Pour éviter tout risque de blocage de
la chaîne de production, la ponctualité
et la fiabilité sont les principaux engagements
de Loxam pour faire la différence
dans le secteur de la maintenance industrielle.
H.M. : Notre valeur ajoutée, c’est la
réactivité de nos équipes, plébiscitée
par nos clients. Il s’agit de notre capacité
à construire un plan de prévention,
à livrer le matériel adapté en fonction des
contraintes de chaque client. Cette réactivité
s’appuie sur l’expertise de nos collaborateurs,
sur la forte implantation de
nos agences dans tous les bassins d’activité
en France et sur un service d’assistance
disponible 7 jours sur 7 et 24 heures
sur 24.
M.L.M : Les services de maintenances
ou prestataires de maintenance industrielle
qui nous font confiance trouvent
en nous un partenaire conscient de leur
contraintes et apporteur de solutions, qui
axe son service sur la sécurité, la proximité,
la réactivité, l’accompagnement
mais aussi l’innovation.
S.S : Les 3 attentes principales des responsables
maintenance tournent autour de :
La tranquillité et la confiance dans le
fournisseur, le contrôle des coûts et l’augmentation
de l’efficacité.
M&E : QUELS TYPES DE CONTRAT
PROPOSEZ-VOUS À CES SERVICES
DE MAINTENANCE ?
M.G. : Nous proposons des contrats de
courtes et de longues durées, en fonction
de chaque problématique client. La location
de matériel Loxam intègre la maintenance,
la réparation et le remplacement
de la machine.
Dans le cas d’un contrat de longue durée
avec une maintenance préventive, le client
industriel sait à quel moment Loxam
interviendra sur une machine pour réaliser
sa maintenance. En cas d’immobilisation
nécessaire d’un matériel, le client
peut également procéder à un échange
de celui-ci.
Pour Loxam Power, Loxam Access et
Loxam Module, la très grande complémentarité
entre chacune des filiales du
Groupe Loxam, la réactivité et les compétences
des équipes permettent d’intervenir
en amont de chaque problématique
industrielle.
De plus, nous développons de nouveaux
services dématérialisés pour nos clients
puisque l’on s’appuie sur des plateformes
centralisées de facturation et
sur le nouveau portail client Myloxam
qui permet à tout moment d’obtenir un
devis, de réserver un matériel, de trouver
l’agence la plus proche de son chantier,
d’accéder à son tableau de bord :
conditions commerciales, historique de
ses locations,…
M.L.M : Nous proposons des contrats de
location courte durée, longue durée, un
contrat multi-utilisateur et des accordscadres
opérationnels applicables partout
en France.
S.S : • Dans l’idéal, nous travaillons avec
les responsables maintenance sur la définition
de leurs besoins et la construction
de différents scénarios en cas de panne :
les plans de secours.
• Dans un certain nombre de cas, le
contrat de location intègre les services
d’installation et de repli, de livraison, de
gestion d’énergie, la mise en service ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
22 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

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MAINTENANCE EN RÉGIONS
LA MAINTENANCE BAT SON PLEIN DANS LES HAUTS-DE-FRANCE
Récemment, les Hauts-de-France ont renoué avec la
croissance. Dans cette région rassemblant désormais le
Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, la filière industrielle
a enregistré une hausse de plus de 2,2% de son PIB l’an
dernier. Et celle-ci continue dans sa lancée, malgré le dossier Ascoval
et Vallourec. Ici, les terres emblématiques de gisements et de textile
qui ont fait de cette partie de la France une puissance régionale à
part entière ont vu naître de nouveaux fleurons, à commencer par
l’automobile avec Renault, PSA, Fiat et Toyota, le secteur ferroviaire
avec Alstom et Bombardier, l’industrie agroalimentaire sans oublier
les incontournables chimie-pharmacie, de la métallurgie-sidérurgie
et des biens d’équipement qui emploient, à eux trois, la moitié des
effectifs industriels.
Outre l’industrie, qui représente environ 20% de l’emploi salarié
dans la région, le secteur tertiaire, premier employeur, affiche lui
aussi un regain de dynamisme. Bien connus pour ses deux leaders
dans le domaine de la vente par correspondance (La Redoute et Les
3 Suisses), les Hauts-de-France ont également vu se développer les
SOMMAIRE
25 Actualités régionales : de Chastagner
Location à GCC
26 Sepem Douai 2019 : un salon dans le Nord
28 Cap’Industrie pour le développement des
Hauts-de-France
31 Bouquet Dorchies : un exposant du Sepem Douai
32 Arc France : client du loueur Atlas Copco Rental
33 Leroux : poursuit la transformation de son service
maintenance
35 EuraTechnologies : un vivier de start-up
industrielles pour les Hauts-de-France
secteurs du transport et de la logistique – implantation stratégique
européenne oblige…
En somme, cette région demeure à la fois très dynamique aux niveaux
français et européen, de par son économie encore très marquée par
l’industrie et par une densité de population encore bien au-dessus de
la moyenne de bon nombre de régions françaises. Un terrain idéal
pour voir prospérer les services à l’industrie et la maintenance, qu’elle
soit industrielle ou tertiaire. Comme le montre ce dossier régional,
spécialement dédié aux Hauts-de-France, la rédaction de Maintenance
& Entreprise a choisi d’aborder la maintenance sous des angles
multiples, allant de son actualité riche – à travers notamment l’édition
2019 du salon Sepem Douai qui ouvrira ses portes du 29 au 31
janvier prochain – à des témoignages de responsables Maintenance,
d’industriels et d’acteurs institutionnels ; une manière de montrer
que le nord de la France, de par sa diversité d’activités, demeure et
demeurera un poumon économique pour la France.
Valérie Brenugat et Olivier Guillon
36 La GMAO Altair Enterprise : au service de la
logistique de Kiabi
38 CIV : une PME familiale certifiée par Bureau Veritas
40 Un leader nordiste de la grande distribution utilise
la solution de détection des pertes électriques «
Check-in »
41 Perma facilite l’exécution des travaux de
maintenance
42 DF Détection diagnostique les réseaux enterrés
44 Euromaster : son centre de Dunkerque certifié
MASE pour 3 ans
24 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
MÉTROPOLE
Chastagner Location
s’installe à Lille
Chastagner Location acquiert la société LOCA.BIS,
une nouvelle agence en plein cœur de la métropole
Lilloise.
Avec un peu plus de 155 ans d’expérience et un chiffre d’affaires
de plus de 7 millions d’euros, Chastagner Location
poursuit son développement avec une nouvelle agence
à Lille. En reprenant l’entreprise LOCA.BIS, spécialiste dans la
location de matériel pour l’industrie et le bâtiment, Chastagner
Location affiche sa volonté de renforcer son réseau et son expertise
en matière de solutions de levage.
Déjà présente avec 5 agences dont 3 en Ile-de-France (dans le
93, le 95 et le 78), à Orléans et à Rouen, l’entreprise a su démon-
trer sa maîtrise dans le domaine de la location de matériels de
levage et de manutention de charge. Ce rapprochement entre les
deux sociétés s’est fait naturellement car les notions de service
client, d’expertise technique et leurs visions les ont réunies. Ainsi,
depuis le 1er Juillet 2018 LOCA.BIS a rejoint le réseau Chastagner
Location en tant que sixième agence et interviendra dans
la région des Hauts-de-France. ●
EN SAVOIR PLUS > www.chastagner.fr
TERTIAIRE
Nouvelle implantation GCC
pour les bâtiments industriels
La région des Hauts-de-France compte une nouvelle implantation GCC (groupe indépendant du secteur du
BTP). Elle a pour vocation de couvrir un large territoire au Nord de Paris et de répondre aux besoins en termes
de bâtiments d’entreprise.
Avec cette implantation, ce sont déjà 21 collaborateurs
qui ont été embauchés et son directeur prévoit des
recrutements en 2018 et dans les 3 ans à venir.
L’implantation GCC ouverte en fin d’année 2017 a
stratégiquement été fixée à Verton (62). Cela permet de couvrir
un large territoire au Nord de la Seine, au-dessus d’une ligne
Rouen – Paris – Reims et longeant l’autoroute A16 de Dunkerque
à Beauvais en passant par Calais, Boulogne-sur-Mer, Abbeville
et Amiens.
Ce nouveau site offre ainsi à GCC l’opportunité de répondre à
des demandes régionales pour des bâtiments spécifiques tels que
plateformes logistiques, centres commerciaux, bâtiments frigorifiques,
usines ou bien encore bureaux.
Une équipe d’experts dédiée
Depuis son ouverture, l’implantation GCC de Verton a recruté
21 collaborateurs sur différents postes. Dirigée par Eric Duhamel,
Directeur Département Industrie, elle se compose à ce jour
d’un responsable d’études, d’une secrétaire, de trois personnes en
charge du suivi des travaux et de 16 personnes à la production.
Elle est, par ailleurs, rattachée au directeur de la région Nord,
Vincent Lemay. Ces recrutements sont gérés en partenariat avec
la branche régionale de l’organisme GEIQ BTP. ●
EN SAVOIR PLUS > www.gcc-groupe.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I25

MAINTENANCE EN RÉGIONS
EVÈNEMENT
Sepem Douai 2019
un salon dans le Nord
La 7 ème édition du salon Sepem Douai se déroulera du 29 au
31 janvier 2019 à Gayan Expo. Philippe Dutheil, président
de l’entreprise Even.pro organisatrice d’évènements
professionnels, expose les points forts de ce salon. Focus.
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLE EST LA PARTICULARITÉ
DU SALON SEPEM DOUAI 2019 ?
Philippe Dutheil : Les équipements
récurrents au monde de l’usine est l’ADN
du Sepem. Mais il y a des évolutions
qui se font par elles-mêmes comme les
parties robotique, cobotique et usine du
futur. Le Sepem mute à travers les entreprises
et les visiteurs. Ses grandes mutations
concernent celles de l’industrie
entre la modernisation des sites industriels,
les équipements recyclables et ceux
qui consomment moins d’énergie. Ces
tendances reviennent chaque année.
M&E : QUELLES SONT LES
CARACTÉRISTIQUES DE
L’INDUSTRIE RÉGIONALE DE LA
RÉGION DE DOUAI ?
Philippe Dutheil : Le nord de la France
est une région qui se caractérise par des
activités multiples avec le secteur phare de
l’automobile. Les sites de Toyota à Valenciennes
et de Renault à Douai avec tous
leurs sous-traitants sont des exemples. En
outre, il existe le secteur ferroviaire qui est
localisée dans la zone de Valdunes avec
Bombardier, notamment. Dans cette zone,
se trouvent de plus en plus de petites
entreprises qui se sont développées dans
des activités diverses qu’on retrouve un
peu partout en France : des secteurs de
pointe et de niche avec produits à valeur
ajoutée dans le tissu et la cosmétique,
l’agroalimentaire (Lesaffre par exemple).
Nos salons se sont développés dans des
régions où il y a des activités majeures
à 70 %.
Philippe Dutheil
Président de la
société Even Pro et
directeur général
des salons Sepem
Industries
M&E : QUELS SONT LES CHIFFRES
CLÉS DU SALON SEPEM
INDUSTRIES DE DOUAI ?
P.D. : Ce salon Sepem Industries de Douai
rassemble 700 exposants qui est un chiffre
important pour une grande région. Le
nombre de visiteurs attendus qui ne sont
que des industriels est de 7500. Plus de 200
m 2 sont consacrés aux activités cobotique
et robotique qui sont des secteurs phares
recherchés par les industriels.
M&E : QUE REPRÉSENTE
LA MAINTENANCE DANS LE
VISITORAT ?
P.D. : Ce visitorat représente 30 à 40 %
de nos visiteurs. Cela reste une composante
encore importante que ce soient
les directeurs de maintenance responsables
du secteur et les opérateurs qui ne
sont pas décisionnaires finaux et qui sont
importants dans la ligne de décision et
les utilisateurs finaux de matériels et des
équipements qui profitent de la proximité
du salon. Leurs directions laissent
ces derniers rencontrer leurs fournisseurs
et de découvrir des équipements et des
nouveautés parce-qu’ ils ne peuvent pas
aller dans des salons parisiens, lyonnais
ou internationaux.
M&E : QUELLE EST LA
RÉPARTITION DU VISITORAT PAR
ACTIVITÉ ?
P.D. : Métallurgie /Sidérurgie / Fonderie
: 18,7%
Industrie Automobile / Ferroviaire /
Nautique / Navale / Equipementier : 10,1%
Fabrication de Machines, Machine-outil,
Machine spéciale, Robotique, Outillage
: 9,3%
Agroalimentaire : 9%
Mécanique Générale / Mécanique de
précision / Chaudronnerie / Traitement
de surface : 8,4%
Chimie / Pétrochimie : 7,1%
Ecole / Formation / Institut : 3,7%
Energie (Thermique - Hydraulique -
Nucléaire) : 3,4%
Plasturgie / Caoutchouc / Matériaux
composites : 3,3%
Centre technique / Recherche / Laboratoire
: 2,6%
Fabrication de matériaux de construction
/ BTP / Génie Civil : 2,1%
Pharmacie / Cosmétique / Biotechnologie
: 2%
Verrerie / Céramique : 1,9%
Textile : 1,8%
Traitement des déchets / Recyclage : 1,5%
1,4% : Papeterie / Cartonnage
26 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
© DR
1,3% : Plate-forme logistique / V.A.D. /
Supply Chain
4,1% : Interprofession / Autre administration
/ Collectivité
8,3% : Autres
M&E : QUELLE EST LA PART DES
ENTREPRISES DE SERVICES
DE MAINTENANCE PARMI LES
EXPOSANTS ? POUVEZ-VOUS
ME DONNER DES EXEMPLES
D’EXPOSANTS ?
LES PROFESSIONNELS DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
P.D. : Les conférences sont réalisées en
partenariat avec l’Afim et Olivier Guillon
qui gère cela chez nous. Ce sont les
vrais supports supplémentaires. Mais
les produits peuvent intéresser un grand
nombre de responsables de maintenance.
Par ailleurs, il y aura des animations et des
démonstrations régulières de robotique et
de cobotique.
Le Sepem Douai rassemble 691 Exposants
P.D. : Plus de 30 à 35 % des exposants
sont liés à la maintenance des sites. Bien
sûr, il y a des sociétés de GMAO, de fournitures
industrielles et d’autres domaines
dédiés à la maintenance industrielle qui
représentent un secteur important d’exposants.
M&E : QUELS SONT LES TEMPS FORTS
QUI POURRAIENT INTÉRESSER
M&E : QUAND LE PROCHAIN
SALON SEPEM DOUAI SERA-T-IL
PROGRAMMÉ?
P.D. : Il se déroulera la dernière semaine
de janvier 2021. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Programme des conférences Maintenance. Organisées et animées
par Olivier Guillon - en partenariat avec l’Afim
MARDI 29 JANVIER
10h30 :
« Transformation Digitale et Maintenance Connectée : mener une
stratégie d’asset management en lien avec les technologies d’exploitation
des données pour entreprendre une démarche d’industrie 4.0 »
Intervenants : Bruno Barbanson, Strategic Maintenance Consultant
EMEA chez Rockwell Automation, et Olivier Pierlot, directeur Services
et Solutions
11h30 :
La place de la maintenance dans l’industrie du futur : enjeux techniques/
humains et approche d’apprentissage pour entreprendre une démarche 4.0
Intervenant : Jean-Pierre Mavilla, fondateur de Diamaint et concepteur
de la solution Diamaint Factory 4.0
14h30 :
« Maintenance 4.0 – pour un pilotage temps réel des équipements et des
équipes de maintenance » - le cas de la société Sitech
Intervenant : Norbert Audéoud - directeur de Mainnovation France
15h30 :
« Robots d’occasion/robots neufs : Amis ou Ennemis ? »
Intervenant : Patrice Bouteille, Gérant de Robotique Concept, président
du Réseau3r.
MERCREDI 30 JANVIER
10h30 :
« Maintenance 4.0 : la voie express pour l’amélioration de la productivité.
Retour d’expérience d’un responsable maintenance d’usine chez Bosch-
Rexroth en France ».
Témoignage sur la mise en œuvre du projet et résultats par un responsable
maintenance au sein d’une usine Bosch-Rexroth.
11h30 :
« Maintenance 4.0 et suivi Ultrasonore de Machines Tournantes : une
technologie innovante efficace et simple à mettre en œuvre »
Intervenant : Daniel Mazières, de la société UE-Systems
14h30 :
« Faire de la GMAO et de la mobilité de véritables atouts stratégiques pour
optimiser les interventions de maintenance – Zoom sur une entreprise
utilisatrice d’un logiciel du marché ». Témoignage d’une entreprise
industrielle de la région.
16h00 :
« Conduite du changement en maintenance : réorganisation et modernisation
de l’activité grâce à la mise en place de la GMAO, de la démarche 5S… ».
Retour d’expérience de la société Leroux, fabricant de produits à base
de chicorée.
JEUDI 31 JANVIER
10h30 :
« Maintenance 4.0 et suivi Ultrasonore de Machines Tournantes : une
technologie innovante efficace et simple à mettre en œuvre »
Intervenant : Daniel Mazières, de la société UE-Systems
11h30 :
« Robots d’occasion/robots neufs : Amis ou Ennemis ? »
Intervenant : Patrice Bouteille, Gérant de Robotique Concept,
président du Réseau3r.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I27

MAINTENANCE EN RÉGIONS
ECONOMIE
Cap’Industrie pour le
développement des
Hauts-de-France
Cap’Industrie est le programme de développement économique commun à la FIM, l’UIMM Hautsde-France,
le Cetim et la CCI Hauts-de-France. Lancé en 2017, il a pour mission d’aider les
entreprises de la filière mécanique – métallurgique Hauts-de-France à se développer. Benoît
Bartoux, animateur de Cap’Industrie, dresse un panorama de l’industrie et de la maintenance
dans les Hauts-de France et présente ses activités. Le point.
© DR
Benoit Bartoux,
animateur de
Cap’Industrie.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLES
SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE
L’INDUSTRIE DANS LA RÉGION DE HAUTS-
DE-FRANCE ET DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
Benoît Bartoux : L’industrie occupe une place très
importante dans l’écosystème régional avec différents
bassins et territoires avec des concentrations
importantes en emploi industriel. Les entreprises de
maintenance présentent la particularité d’être multifilières.
La métallurgie représente 126 000 salariés
et 4 000 entreprises.
M&E : QUELS SONT LES BASSINS
D’EMPLOI ?
B.B. : Si le territoire est assez rural et étendu. la
densité industrielle est répartie sur le territoire mais
elle est très forte sur certains bassins. Certains sites
connaissent un nombre d’emploi industriel élevé
mais le bassin d’emploi n’est pas forcément important.
Donc les emplois se concentrent sur des territoires
comme Maubeuge, Valenciennois, le Grand
Hainaut, le Dunkerquois et le Bassin d’Albert. Une
étude vient de paraître.
M&E : QUELLES SONT LES PRINCIPALES
FILIÈRES INDUSTRIELLES DE LA
RÉGION ?
B.B. : Parmi les filières industrielles de la région 1 ,
figurent celle de l’automobile extrêmement
présente sur le territoire avec des constructeurs et
leurs sous-traitants de rangs 1 et 2, celle du ferroviaire
avec Alstom-Bombardier et notamment des
sous-traitants de rangs 1,2, 3 comme Faiveley, celle
de l’aéronautique structurée par Cap Industries et
répartie sur tout le territoire avec des grands noms
tels que Dassault, Thales, Steria, Matra Electronique
et SKF et des structures un peu plus modestes
comme des sociétés familiales dans l’électronique,
l’aéronautique et la mécanique. L’agroalimentaire
est aussi une filière très fortement représentée sur
le territoire.
Des études sur la maintenance sont en cours. Nous
travaillons sur un projet de plateforme matérialisée
ou dématérialisée avec les grandes filières de
la région (automobile, ferroviaire, agroalimentaire,
aéronautique) afin de mieux comprendre
leurs problématiques et adapter une plateforme
qui concernera le transfert de technologie ou la
formation. Celle-ci peut répondre à une problématique
du maintenancier comme notamment la
maintenance prédictive même si elle est une technologie
de rupture. Il faut réfléchir comment cette
technologie s’intègrera dans les entreprises.
M&E : QUEL EST LE SECTEUR EMPLOYEUR
DE L’INDUSTRIE DANS VOTRE RÉGION ?
1. https://hautsdefrance.cci.fr/actualites/portrait-sectoriel-lindustrie.
28 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
B.B. : La moitié de l’industrie est la métallurgie où on retrouve
aussi bien l’automobile, l’aéronautique et le ferroviaire que la
mécanique générale. Par ailleurs, il y a des filières fortes telles
que l’agroalimentaire, la chimie et la plasturgie, par exemple.
M&E : QUE REPRÉSENTENT LES PROFESSIONNELS
DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE DANS LES
EMPLOYÉS DANS L’INDUSTRIE ?
B.B. : Les installations de maintenance emploient 17 000 salariés 2
sur un territoire avec la particularité d’être très étendue avec une
répartition des entreprises sur tout le territoire.
« La maintenance est un métier en tension avec une
réelle pénurie de main-d’œuvre comme les techniciens de
maintenance. »
Le maintenancier de demain doit être un excellent mécanicien
avec des compétences ajoutées au fur et à mesure. Cela est encore
plus vrai demain avec les nouvelles technologies, l’automatisme,
les objets connectés, l’électronique et l’informatique. De plus,
la maintenance est un métier en tension avec une réelle pénurie
de main-d’œuvre comme les techniciens de maintenance.
Une conscience générale permet désormais de former plus de
personnes dans les centres de formation et en intégrant les besoins
de filières dès la définition de la formation. Un technicien dans
l’agroalimentaire n’aura pas forcément les mêmes capacités techniques
et les mêmes besoins qu’un autre technicien dans une
autre filière du marché. Si il y a une base commune, il existe des
spécificités qu’il faut ajouter au fur et à mesure.
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE DANS LA RÉGION ?
B.B. : Voici les enjeux : la montée en compétence des personnes en
maintenance et les échanges de bonnes pratiques. La maintenance
est un vrai métier avec un besoin d’expertise technique pluridisciplinaire
(mécanique, automatisme et informatique). De plus, il faut un
comportement particulier avec une grande disponibilité et réactivité.
Après, cela vient du terrain avec l’importance de l’alternance dans la
formation. Donc le frein n°1 est le recrutement. Après, l’évolution des
métiers industriels fait que les pilotes de ligne sont les opérateurs de
maintenance de premier niveau. Donc il est important d’avoir une
culture de maintenance au sein de toute l’entreprise. Après, il y a un
besoin de cadre lié à la maintenance avec des vraies compétences.
Enfin, la maintenance est un levier de compétitivité fort et cela doit
devenir demain une source de productivité, notamment par l’intégration
de nouvelles technologies.
2. https://www.observatoire-metallurgie.fr/analyses-previsions/etat-deslieux-et-analyse-prospective-emploi-formation-region-hauts-de-france.
Nous avons des données de l’Industrie du Futur comme la data.
La donnée qu’on aura dans une entreprise sur la maintenance sera
très importante parce-que cela permettra de mieux comprendre le
process. Par exemple, sur ces données, les problématiques seront
la big data et la cybersécurité. Des métiers connexes à la maintenance
devront alors se développer. Enfin, nous avons organisé
une journée sur la maintenance à l’industrie du Futur à Douai
en septembre dernier.
M&E : QUELLES SONT LES TENDANCES EN MATIÈRE
DE FORMATION ?
B.B. : La volonté actuelle est d’aller vers des métiers de plus en
plus forts et l’alternance. Nous avons la volonté de s’orienter vers
les CFAI 3 . Le secteur de la formation dans les Hauts-de-France
est découpé en 2 avec des structures différentes. Par exemple, des
formations de type BTS sont assurées par Promeo en Picardie. De
plus, des écoles d’enseignement supérieur comme le Cesi, l’Ensam
et l’UTC forment à la maintenance. Il existe aussi beaucoup
de la formation interne au sein des entreprises afin que les opérateurs
montent en compétences sur la maintenance de premier
niveau. Par ailleurs, les techniciens en maintenance sont généralement
formés en alternance dans les CFAI. En outre, il y a une
volonté forte que des ingénieurs en maintenance viennent du
terrain. Enfin, il y a une véritable conscience de travailler sur la
formation des demandeurs d’emploi et les jeunes sur les métiers
de maintenance.
La maintenance du futur est un sujet qui intéresse Cap Industrie
et nos collègues des filières. Nous sommes en train de mener une
réflexion à propos de la plateforme sur la maintenance du futur.
Il faut, en effet, mieux connaitre les travaux de recherche et d’innovation
et mieux comprendre les technologies pour préparer
les opérateurs à ces nouvelles technologies. Il faut donc former
plus de techniciens de maintenance car il existe une véritable
demande des entreprises.
Enfin, une moyenne de 5500 professionnels par an sont recrutés
dans la métallurgie sur les Haut-de-France. Ainsi, dans la région,
environ 10 000 recrutements sont effectués par an dans l’industrie
pour tous les niveaux de compétences mais tous ces emplois
ne sont pas tous pourvus.
M&E : QUELS SERVICES PROPOSEZ-VOUS
AUX PROFESSIONNELS DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
B.B. : La collaboration entre la CCI, l’IUMM, le Cetim, la FIM
permet d’avoir 4 champs de compétences différents. On se dirige
vers le transfert de technologie avec une identification des start-
3. Centre de formation d’apprentis.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I29

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Surferlab, laboratoire commun, soutenu
par la région Hauts-de-France et le CNRS.
©DR
ups réalisée dans le cadre de Cap Industries. Nous avons organisé
récemment une journée Business autour du nucléaire qui s’est
déroulée à Dunkerque. Avec EDF, nous avons réuni des industriels
et en parallèle, quelques start-ups ont offert des solutions
de maintenance du futur. Par ailleurs, avec EuraTechnologies, le
Conseil Régional des Hauts-de-France et l’Agence de l’innovation,
nous identifions les nouvelles technologies, les innovations
et les recherches. De plus, nous faisons rencontrer les industriels
et valorisons les nouvelles compétences afin que les entreprises
aient accès facilement à des technologies.
Le 29 novembre dernier, se sont déroulées les rencontres industrielles
régionales pendant lesquelles les sociétés ont présenté
leurs compétences clés. Nous organisons aussi des ateliers prospectifs
pour informer sur les grandes tendances (techniques,
économiques, comportementales, internationales, placements
financiers…) comme la hausse des prix des matériaux annoncée
2 ans avant ou les chocs générationnels. Cela permet ainsi aux
entreprises de se préparer. Nous réalisons également des focus
Marché. En outre, des sociétés de maintenance peuvent valoriser
leurs compétences lors des conventions d’affaires et mieux
connaitre leurs écosystèmes. Autre champ : le transfert de technologies.
Nous avons des centres d’expertise sur le terrain comme
par exemple, le Cetim qui développe des nouvelles technologies
et des innovations. Cela doit arriver dans les entreprises, notamment
celles de maintenance. Nous accompagnons, en effet, les
centres de formation sur l’évolution des compétences nécessaires
par l’apport d’expertises.
Enfin, dans les problématiques de recrutement, les compétences
demandées pour les techniciens de maintenance sont la disponibilité
et la réactivité mais cela dépend de la typologie de clients
comme ceux de l’agroalimentaire ou la chimie.
M&E : QUELS ÉVÈNEMENTS FUTURS SOUHAITEZ-VOUS
ANNONCER ?
B.B. : Une étude sur la maintenance du futur pour les industriels
réalisée par Cap Industrie et le cabinet Cohésium avec un comité de
pilotage regroupant les filières automobile, agroalimentaire, ferroviaire,
aéronautique, sera publiée lors du premier semestre 2019.
Nous avons, en effet, interrogé des industriels sur les besoins de la
maintenance du futur. A l’issue de la présentation de cette enquête,
nous imaginerons, avec les industriels, un plan d’action et comment
accompagner la filière de maintenance (les sociétés de maintenance
et les responsables de maintenance dans les sociétés) sur
les besoins en termes de formation et de recrutement afin de faire
remonter leurs besoins pour préparer les jeunes sur ces métiers.●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
30 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
TÉMOIGNAGE
Bouquet Dorchies : un exposant
du Sepem Douai
©DR
Bouquet Dorchies est spécialisé depuis près de 40
ans dans l’installation, la maintenance, le levage
et le transfert industriel. Son expérience, son
expertise et la place qu’il accorde à l’innovation,
lui permettent aujourd’hui d’apporter à ses clients
des réponses et des solutions adaptées à chaque
type d’environnement et à des besoins plus ou
moins complexes. Georges Hiheglo, son directeur
adjoint, présente la stratégie de sa société.
Notre objectif est de proposer des prestations de qualité, tout en
assurant au maximum la continuité de la production en tenant
compte des impératifs du client. Nous participons ainsi à rentabiliser
son outil de travail et ses investissements.
Notre parc est notamment composé d’un ensemble de grues (15
à 50 tonnes), chariots et nacelles électriques pour éviter toute
émission de CO2 dans certains milieux de type agro-alimentaire.
Au-delà de cette contrainte pour laquelle nous avons les moyens
d’y remédier, Bouquet Dorchies est capable d’intervenir dans
n’importe quel type d’industrie : automobile, pharmaceutique,
textile, chimique, mécanique, les centres d’usinage, tôlerie, papier,
carton, imprimerie, ….
L’innovation chez Bouquet Dorchies passe notamment par de
nouveaux équipements qui permettent de diminuer les difficultés
de certaines opérations tout en augmentant leur sécurité.
Bouquet Dorchies s’est donc équipée d’une grue électrique
50 T entièrement télécommandée pour un accès aux industries
sensibles, avec une possibilité de manœuvres incomparable. Les
mouvers télécommandés nous permettent également d’assurer
des manutentions complexes et précises pour des charges pouvant
aller jusqu’à 20 tonnes.
Afin d’assurer à nos clients un travail de qualité, une fiabilité et
une réactivité incomparable, Bouquet Dorchies met un point
d’honneur à former régulièrement ses collaborateurs aux différentes
techniques et moyens nécessaires à la réalisation des prestations
proposées. La sécurité est également au cœur de nos
« L’innovation chez Bouquet Dorchies passe notamment par
de nouveaux équipements qui permettent de diminuer les
difficultés de certaines opérations tout en augmentant leur
sécurité. »
préoccupations et le personnel y est régulièrement sensibilisé.
Les grands axes autours desquels s’articulent donc l’activité de
Bouquet Dorchies sont donc :
• L’installation de tout équipement industriel neuf en accompagnement
du constructeur ou suivant les plans fournis.
Cette prestation peut comprendre la manutention, la mise
en place, l’alignement, le nivelage, le câblage et le raccordement
des énergies et fluides.
• La maintenance des matériels de production. Cette prestation
peut être complète ou en complément des équipes
déjà en place chez le client. Il peut s’agir ici de travaux d’entretiens
préventifs ou curatifs. Les interventions peuvent
être ponctuelles, régulières, planifiées. Des travaux d’amélioration
de la productivité ou de la mise en conformité
peuvent également être demandés.
• Le transfert industriel pour le déplacement des outils de
production. Cette prestation comprend le démontage, le
repérage, le transport et le remontage des machines. Le
transfert peut être effectué en interne ou d’un site à un
autre.
• La manutention, le levage et le transport sont assurés grâce
aux moyens propres de Bouquet Dorchies (grues, nacelles,
chariots, semi-remorques, …) Les différents besoins de
manutention, chargement, déchargement, transport de
matériel, location d’engins avec chauffeurs, sont assurés
en totale autonomie. ●
Mise en place d’une presse à injection
à l’aide d’un mouvers électrique.
Installation d’un ascenseur en milieu
agroalimentaire à la grue électrique 50 T
Georges Hiheglo
©DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I31

MAINTENANCE EN RÉGIONS
PAS-DE-CALAIS
Arc France : client du loueur Atlas
Copco Rental
Arc est né dans le nord de la France, à Arques, où se situent toujours le siège du Groupe, son
pôle Recherche et Développement et le plus grand site de production verrière dans le monde.
Ancré en France et dans sa région d’origine, ce groupe fabrique et distribue ses produits sur
tous les continents. Son service de maintenance fait appel à Atlas Copco Rental pour louer ses
compresseurs. Témoignage de Christian Caron, chef d’équipe Maintenance d’Arc France à Saint-
Omer.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE EST L’ACTIVITÉ
DE VOTRE SOCIÉTÉ ?
Christian Caron : L’activité d’Arc France concerne les Arts de
la table : verrerie, verre, assiette... Elle comprend les marques
« Cristal d’Arques, Luminarc, Arcoroc, Diamax, Kartz, Zenix,
Chet et Sommelier ». La maison mère se situe en France et
a des filiales aux Emirats Arabes, Chine, Etats-Unis et en
Russie. Nous sommes localisés à Arques.
M&E : POURQUOI FAITES-VOUS APPEL À UNE SOCIÉTÉ
DE LOCATION ? QUELS SONT VOS CRITÈRES DE CHOIX ?
C.C. : Tout notre parc de compresseurs 3 B fonctionne à
100 %. Nous avons une panne actuellement et nous sommes
entrain dereparer. Comme nous sommes sur un pic d’activité,
nous consommons beaucoup d’air comprimé 3B, celui-ci
servant principalement au formage des articles par soufflage.
Suite à cette panne de compresseur, nous avons fait appel
à Atlas Copco pour obtenir des compresseurs de location.
Le premier critère de choix d’une entreprise de location a été
la réactivité. La qualité du produit proposé entre en compte
ainsi que le choix du matériel.
M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI ATLAS COPCO
RENTAL ?
C.C. : Atlas Copco est un grand groupe renommé qui
propose des machines à petit et gros débit avec la solution
thermique ou électrique en fonction de la possibilité du site.
Leur équipe est réactive. Elle assure les dépannages 24h/24
et un suivi régulier des équipements .Autre raison : la qualité
des équipements. Leurs machines sont très bien entretenues
et équipées. Donc pour nous, c’est une sécurité .
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE
D’APPLICATION DE MATÉRIELS DE LOCATION ?
C.C. : En ce moment, deux compresseurs de 200 kw et
sécheurs d’air alimentent notre réseau d’air comprimé 3b
en secours d’une installation en panne. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Un parcours dans
l’industrie verrière
Après être entré à Arc France en 1975, Christian
Caron a réalisé toute sa carrière dans l’entreprise.
Il commencé son parcours en tant que mécanicien
dans la salle des machines. Suite à de nombreuses
formations, il est devenu un chef d’équipe Maintenance
(7 personnes). Il entretient les machines
tournantes sur le site, son parc est important : 80
compresseurs (pistons, vis, palettes, centrifuge), 40
pompes à vide, 300 ventilateurs, la partie thermique
des 12 groupes électrogènes, 30 surpresseurs d’air
et les sécheurs d’air.
32 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
© DR
Hubert Decherf
Âgé de 30 ans, cet
ingénieur occupe
actuellement le poste de
responsable technique
au sein du site Leroux
d’Orchies, dans le
département du Nord.
Cette fonction couvre les
champs de la maintenance
quotidienne, des travaux
neufs et du bâtiment.
REPORTAGE
Leroux
poursuit la
transformation
de son service
maintenance
Réorganisation et modernisation de l’activité maintenance, mise en place de la GMAO, démarche
5S… Telle est la vision d’Hubert Decherf dans la conduite du changement en maintenance. Ce
responsable technique chez Leroux – fabricant bien connu de produits à base de chicorée – a
mené une transformation du service dès son arrivée, il y a un peu plus de deux ans, et qui poursuit
sa mue.
S’il est bien une industrie particulière, c’est
celle de l’exploitation de la chicorée, cœur
de métier depuis 160 ans (!) de la société
Leroux. Fonctionnant comme une sucrerie,
cette industrie répond à des exigences
saisonnières. Plus concrètement, sur le
site de Vieille-Église (Pas-de-Calais), les
machines (pour le lavage, la découpe et
le séchage du produit) tournent à plein
régime seulement deux mois dans l’année,
24 heures sur 24. Le reste du temps est
consacré à la maintenance et aux relations
dites de gestion de filière pour s’assurer de
la bonne récolte de la plante.
Mais c’est davantage la seconde implantation,
le plus vaste, qui nous intéresse. À
Orchies en effet, ce site de 130 personnes
(contre cinq à Vieille-Église) a démarré
une réelle transformation de son service
de maintenance. Cette usine qui reçoit
de Vieille-Église trois à quatre camions
par jour est chargée de la torréfaction,
du broyage/concassage, de l’extraction,
de l’atomisation et du conditionnement
– allant du stick de 2,5 grammes à des
« big bags » atteignant parfois 1 tonne !
« Nous exploitons 25 OOO tonnes de
chicoré chaque année et transformons près
de 10 millions de pots en verre de chicoré
soluble pour un chiffre d’affaires de l’ordre de
30M€ », précise Hubert Decherf. Arrivé en
2016, cet ancien responsable maintenance
d’une société de valorisation de déchets
puis d’une papeterie dirige désormais un
service composé de quatorze personnes
travaillant sur près de 1 600 équipements ;
un service aujourd’hui en pleine mutation.
L’INVESTISSEMENT AU CŒUR DE
LA STRATÉGIE
À l’arrivée du responsable technique, le
constat était sans appel : « nous souffrions
du peu de renouvellement des équipements
et donc de l’obsolescence de nos composants,
raconte Hubert Decherf. Depuis maintenant
deux ans, nous poussons à l’investissement,
en particulier au niveau des pompes afin de
limiter les pannes d’une part, et de repartir
sur des bonnes bases avec des technologies
actuelles ». Mais cette étape s’est accompagnée
d’une stratégie de standardisation. Le
patron de la maintenance s’explique : « en
standardisant ces équipements, nous gagnons
en temps de formation de techniciens sur la
maintenance et nous réduisons nos stocks de
pièces détachées ».
Autre évolution dans le service – et de taille,
l’implémentation d’une GMAO. Mise en
place en 2017, celle-ci participe à son tour à
la modernisation du service, modernisation
qu’il a fallu toutefois faire accepter en expliquant
aux techniciens les plus sceptiques
qu’eux aussi en tireraient un réel avantage.
« La motivation première de nous doter d’un
outil de GMAO reposait sur la qualité de
nos produits afin de tracer chaque étape du
process et toujours répondre aux normes de
sécurité alimentaire. Mais les techniciens
bénéficient aussi des avantages de la GMAO
en particulier en retrouvant rapidement l’historique
d’une panne récurrente leur permettant
de réparer plus vite mais aussi de donner
des pistes d’amélioration. Cet outil implique
pleinement chaque personne et responsabilise
les chefs d’équipe ». De plus, outre la réduction
des délais d’intervention, la GMAO a
permis de considérablement améliorer la
gestion des stocks de pièces détachées avec
un réapprovisionnement automatique sur
laquelle le process « achats » est venu se greffer
; « nous sommes passés de 30% à 3% de
ruptures de stocks ; la GMAO, même si elle
n’en était pas la seule raison de ce succès, a
permis en grande partie d’atteindre ce résultat
».
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I33

MAINTENANCE EN RÉGIONS
LA ROUTE DE LA MAINTENANCE, TOUT UN
PROGRAMME !
Pour mieux faire accepter le changement, rien de tel qu’un schéma
« parlant » autant aux équipes de maintenance qu’à la direction,
et Hubert Decherf le sait. Et pour convaincre ces deux entités
bien distinctes, le responsable technique a pris d’abord le temps
d’écouter, un par un, chaque technicien. Objectif : prendre en
compte leurs attentes et leur exposer cette vision des choses.
« Mais au-delà de la parole, il est important d’écrire, d’où l’idée
d’exposer ma stratégie via un schéma intitulé «La route de la maintenance»
».
Concrètement, ce schéma traduit le plan d’amélioration continue
que projetait de mener Hubert Decherf. Celui-ci représentant
une route se compose de huit étapes clefs dont la première
consiste à optimiser le magasin, c’est-à-dire travailler par familles
de produits avec un taux de rupture à atteindre. La deuxième
consisté à avoir un atelier « au top », ce qui s’est traduit par la mise
en place de la méthode 5S et « en considérant désormais la maintenance
comme un centre de production à part entière ». Maintenance
pilotée (Aladdin tableau d’indicateurs partagé auprès
des techniciens), et maintenance organisée – reposant sur l’utilisation
de la GMAO – représente les deux étapes suivantes,
avant d’atteindre l’étape de la maintenance dite de sécurité et
de qualité, qui consiste, quand elle, à rappeler régulièrement les
Ici sont transformés près de 10 millions
de pots en verre de chicoré soluble par an
bonnes pratiques. Enfin, viennent des étapes de la maintenance
préventive en continu, c’est-à-dire non plus concentrée sur le
seul mois d’août mais répartie tout au long de l’année, dans la
septième étape de reclassification des techniciens vers des métiers
plus adaptés comme électromécanicien ; « cela nous a permis de
donner plus d’autonomie aux techniciens et aux chefs d’équipe ».
Enfin, maintenance méthodologique vient conclure ce schéma.
Celle-ci passe notamment par la standardisation des équipements,
aujourd’hui les pompes, demain les moteurs électriques. Pour
2019 en revanche, après deux ans de travail acharné, le responsable
technique souhaite stabiliser et consolider pour mieux optimiser
cette transformation de l’atelier de maintenance et bien se
centrer sur ses missions. ●
À Orchies sont exploités pas moins de
25 OOO tonnes de chicoré chaque année
Olivier Guillon
Vue d’extérieur du site d’Orchies
Un des best-seller de cette entreprise qui fête ses 160 ans !
34 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
EURATECHNOLOGIES :
Un vivier de start-up industrielles
pour les Hauts-de-France
Havr repense le contrôle d’accès
Créée en octobre 2017 par
deux étudiants ingénieurs
de l’Université de
Technologie de Compiègne,
la société Havr a conclu en
juin dernier sa première
levée de fonds. Cette
entreprise développant la
première serrure intelligente à ouverture lumineuse est désormais
en phase d’accélération, avant la sortie de son premier produit sur
le marché en janvier 2019. Sa technologie repose sur l’utilisation du
flash du smartphone comme clé réduit les interférences RF et assure
la sécurité de la communication..
Dagoma transforme sa production
Le concepteur et fabricant d’imprimantes
3D a revu toute sa production. Une
transformation qui a d’ailleurs donné
lieu à deux opérations, mi-août et miseptembre,
d’imprimantes reconditionnées.
Par ailleurs, Dagoma poursuit son
engagement contre l’obsolescence et
entend porter haut sa recherche dans
le domaine du recyclage. C’est pourquoi
l’entreprise a tissé un partenariat avec
BackMarket. Une belle évolution pour les add-on qui, dès lors, évitent
de racheter une nouvelle imprimante du fait de leur compatibilité avec
la DiscoEasy200 depuis la premièe génération..
Toucher la réalité virtuelle
Go Touch VR développe et commercialise
des solutions permettant de toucher la
réalité virtuelle et la réalité augmentée.
La société met au point des produits
software et hardware flexibles. Cette
société de conception innovante fournit
des solutions tactiles pour VR et AR. Elle
fournit une technologie haptique, un
support et des services pour le monde
universitaire et les entreprises dans les domaines de la formation, de
l’ingénierie, de la vitrine et de l’interaction de données.
Capturer et diffuser le savoir faire
opérationnel de l’industrie
Picomto est une solution Web et mobile pour
créer, gérer, partager, consulter et analyser
des instructions visuelles de travail avec
pour objectif, la formalisation du savoirfaire
et le partage des connaissances dans
l’industrie. Impliquée dans le Challenge
Industrie du Futur lancé par Atos et SKF
l’an dernier, l’entreprise s’est également
engagée dans le Digital Summit Award –
qu’elle a remporté le 16 octobre dernier
dans la catégorie Smart Plant ! – organisé
par Atos, Siemens et le CEA.
Remise du trophée Digital Summit Award
Le bruit comme outil d’analyse
Analyser le bruit pour gagner en qualité
de vie dans une ville plus agréable, pour
construire l’industrie 4.0 de demain avec la
maintenance prédictive, tel est le leitmotiv
de la société Wavely développe des capteurs
fonctionnant 24h/24. Dotés d’une intelligence
embarquée, ils peuvent être programmés,
selon le besoin, pour repérer une anomalie
comme le dépassement d’un niveau
sonore donné, détecter une fréquence ou
une signature sonore caractéristique d’un
dysfonctionnement et signaler ceux-ci en
temps réel.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I35

MAINTENANCE EN RÉGIONS
TÉMOIGNAGE CLIENT
KIABI
La GMAO
Altair
Enterprise au
service de la
logistique de
Kiabi
Première enseigne d’habillement
en France pour le chiffre d’affaires
(classement LSA 2016), Kiabi
centralise sa logistique dans
le Nord de la France, berceau
de l’entreprise. L’entrepôt de
Lauwin-Planque, le vaisseauamiral,
a choisi de travailler avec
DSD System pour optimiser sa
gestion de maintenance.
Kiabi est une des premières enseignes d’habillement
à voir le jour au sein de l’association
familiale Mulliez. Créée en 1978
à Roncq, elle s’est imposée en France
comme leader de l’habillement à petit prix,
revendiquant environs un quart de parts
de marché.
En 2009, l’enseigne a inauguré un entrepôt flambant-neuf
à Lauwin-Planque, près de Douai
dans le Nord. Situé stratégiquement à proximité
immédiate de l’axe Lille-Paris, il a rapidement
sécurisé sa place de vaisseau-amiral du
groupe, en passant de l’ouverture à 2016 de 120
à 425 collaborateurs.
Avec 106 millions de pièces traitées en 2016, la
plateforme a également multiplié par plus de 7
sa cadence. Cette croissance conjuguée à l’arrivée
à maturité des équipements a rapidement mis
la gestion de maintenance au cœur des enjeux
pour le cœur battant de la mode à petit prix.
LE PASSAGE DU TABLEURS À LA GMAO
CONNECTÉE
Maxence Gengembre, agent sécurité-maintenance
à Lauwin-Plancque, a participé à la
mise en place de la GMAO. Il nous rappelle le
contexte :
« Dès le départ, notre maintenance était gérée de
façon précise et élaborée. Nous avions plusieurs
fichier tableurs avec macro, nous permettant de
planifier tout le préventif, suivre le curatif, gérer le
magasin et enfin faire de l’analyse et du reporting.
Ce système était relativement complet, mais devenait
au fil du temps trop fastidieux. Le premier
problème est d’être nombreux sur un seul fichier.
En effet, bien que nous soyons répartis sur deux
postes (parfois trois en période forte), nous
sommes au total une douzaine d’utilisateurs :
un responsable, 10 techniciens, un apprenti…
sans compter les intérimaires en renfort ponctuel !
Ensuite, malgré une fragmentation régulière des
fichiers, ils finissaient par devenir lourd et provoquer
des lenteurs sur les postes de travail. Enfin, se
posait le problème des limites du croisement des
données entre fichiers, ce qui limitait nos capacités
d’analyse et surtout de reporting. »
LE CHOIX DE LA GMAO ALTAIR
ENTERPRISE
Le choix de la GMAO a été mené par Fabien
Van de Ginste, Responsable Maintenance du
site. Différents éditeurs ont été sollicités sur la
base de critères prédéfinis.
« Sur le plan technique, nous avions besoin
d’une solution GMAO en cloud, capable d’utiliser
un système d’authentification unique (SSO).
En effet, chaque technicien ou opérateur de l’entrepôt
accède à ses outils depuis un environnement
virtualisé Citrix.», commente Maxence
Gengembre. « Altair Enterprise s’est démarquée
par son ergonomie et sa facilité de paramétrage.
Le rapport entre le coût et les fonctionnalités
proposées était également un des meilleurs du
marché. »
UNE IMPLANTATION BIEN MAÎTRISÉE
Maxence Gengembre a fait partie des trois
personnes qui ont été détachées à la mise
en place de la GMAO sur le site. Il revient
sur les grandes étapes du déploiement.
« Grâce aux ressources et outils mis à disposition
par DSD System, Fabien Van de Ginste a
pu préparer en amont des tableaux de données
qui ont permis de démarrer avec une bonne base
d’arborescence, de même que pour le magasin.
Nous avons démarré la mise en place par 6 jours
de formation à partir de septembre 2017. Avant
la fin de l’année, nous avions achevé l’intégration
des données de base (équipement, article, fournisseur,
etc.) ainsi que la personnalisation des écrans.
Dès janvier 2018, nous sommes donc passés
36 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
départ d’une vision claire et précise du besoin,
mais surtout d’une équipe opérationnelle, organisée
et volontaire. Cela a grandement facilité le
travail avec nos ingénieurs consultant et rendu
possible la mise en production du logiciel en une
saison, ce qui est une bonne performance pour
un site de cette envergure. Nous avons plaisir à
continuer de porter ce projet et de suivre l’évolution
des besoins de ce site de référence en matière
de logistique. » ●
en production et avons mis en place le préventif.
Dans le même temps, nous avons formé l’ensemble
du personnel au portail de demandes
d’intervention.
Dans un troisième temps, nous nous sommes
penchés sur l’exploitation des indicateurs, ainsi
que certaines fonctions avancées comme le plan
interactif. Nous allons conclure ce premier cycle
par une nouvelle session de formation, afin de
parfaire notre maîtrise de l’outil et pouvoir tirer
le maximum de la GMAO Altair Enterprise. »
Bernard Decoster, fondateur de DSD System,
conclut : « Le projet de Kiabi bénéficiait dès le
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I37

MAINTENANCE EN RÉGIONS
INFORMATIQUE
CIV : une
PME familiale
certifiée par
Bureau Veritas
Une société de services de Datacenter certifiée ISO 27001– ISO 9001.
© DR
Entreprise familiale créée en 1974, CIV propose des services d’hébergement et de maintenance
informatiques via deux centres de données situés au nord du pays, à Saighin-en-Mélantois près
de Lille et à Valenciennes. Sébastien Cousin, Directeur Opérationnel, Directeur du Système de
Management de la Sécurité de l’Information et Directeur Général, partage son expérience avec
l’organisme de certification Bureau Veritas et livre ses conseils sur ce processus. Témoignage.
©DR
Sébastien Cousin,
Directeur Opérationnel,
DSMSI 1 et DG de CIV.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE
EST L’ACTIVITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ ?
Sébastien Cousin : Bureau d’étude, installateur,
mainteneur et exploitant de Datacenter dont 2 en
propre destinés à l’hébergement sec des infrastructures
IT/Télécom de nos clients.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER UN
EXEMPLE DE CERTIFICATION DÉCERNÉ
RÉCEMMENT ?
2
S.C. : ISO 27001– ISO 9001. 1
M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI CET
ORGANISME DE CERTIFICATION ?
S.C. : Nous travaillons avec Bureau Veritas depuis
de nombreuses années.
M&E : AVEZ-VOUS BÉNÉFICIÉ D’UNE AIDE
DANS LE PROCESSUS DE CERTIFICATION ?
S.C. : Nous avons été accompagnés par un consultant
externe indépendant.
M&E : QUELS BÉNÉFICES CETTE
CERTIFICATION A-T-ELLE APPORTÉ À
VOTRE SOCIÉTÉ ?
S.C. : Une transformation très positive dans les
1. Directeur du Système de Management de la Sécurité de
l’Information.
2. La norme ISO 9001 définit les critères pour un système
de management de qualité.
méthodes de travail et la rigueur interne à l’entreprise,
une reconnaissance de la part de nos clients
et fournisseurs (reconnaissance de notre performance
du fait de la certification ISO 27001), une
nette montée en compétence des collaborateurs.
M&E : QUELS CONSEILS POUVEZ-VOUS
DONNER AUX ENTREPRISES PRÉPARANT
UNE CERTIFICATION ?
S.C. : Y croire, Y croire, Y croire, prendre conscience
de la valeur ajoutée que l’ensemble de l’entreprise va
en tirer (tant pour les clients internes, qu’externes,
que les savoir-faire), prendre conscience que cela
va être difficile mais les résultats à la hauteur des
difficultés rencontrées – pensez à la conduite du
changement en interne. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Parcours dans une
PME familiale
Entré en 1994 dans la PME familiale en
tant que technicien multi technique puis
responsable Maintenance, Sébastien Cousin a
assuré des fonctions de directeur technique et
directeur opérationnel. Il occupe aujourd’hui
le poste de directeur opérationnel, DSMSI 1
( ISO 27001 ) et de DG.
38 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
ELECTRICITÉ
Un leader nordiste de la grande
distribution utilise la solution de
détection des pertes électriques
« Check-in »
La grande distribution est concernée par la problématique des pertes électriques.
Le groupe nordiste a voulu aller au-delà de la
remontée des seules informations techniques et
Check-in informe le montant de l’enjeu en euros.
DES ÉCONOMIES POSSIBLES DANS TOUS
LES SECTEURS D’ACTIVITÉ
La grande distribution connait bien le problème des pertes
dans les réseaux électriques et est concernée à cause des
chambres froides qui comprennent des compresseurs
et qui pénalisent financièrement les supermarchés et
les hypermarchés. Elle a donc évidemment adopté la solution
en équipant ses surfaces de vente de condensateurs mais elle
est néanmoins confrontée à une problématique de maintenance
du fait que les condensateurs peuvent tomber en panne et donc
perturber le réseau électrique. Cette problématique de maintenance
est un sujet fréquent parce que les dispositifs de condensateurs
les plus avancés sont auto adaptatifs (ce qui présente
de nombreux avantages et notamment celui de ne pas à avoir
à s’occuper du condensateur). Mais l’inconvénient, c’est qu’on a
tendance à l’oublier. Et donc lorsque le condensateur tombe en
panne, personne n’est au courant. Et lorsqu’on s’en aperçoit il est
trop tard puisque la perte a été facturée.
1 ER PRODUIT, 1 ER CLIENT
Pour répondre à cette problématique de maintenance, Check-in
a développé un nouveau service qui permet de valider le bon
avancement des économies d’énergie.
La perte électrique se situe entre le trait noir et le trait rouge
(surface coloriée en rouge) et persiste sur 1 mois complet, le
mois suivant l’installateur pose le condensateur, la perte disparaît.
Un service d’alerting informe le service maintenance en cas de
dérive.
Entre l’énergie électrique consommée et l’énergie
électrique réellement utilisée, il y a un écart et cela présente un
coût. Au niveau global européen, ce coût est de 48 Twh/an, soit
l’équivalent de la production de 4 centrales nucléaires ou l’impact
environnemental de 8,6 millions de véhicules (émission de
CO2 centrales thermiques).
A chaque fois qu’on est en présence de moteurs, on a ce type de
pertes à cause du déphasage entre l’intensité et la tension des
circuits alternatifs. Ce type de pertes tend à s’accroître à cause
des composants électroniques qui se développent de plus en plus.
Check-in est le 1er acteur à faire en sorte que ce soit possible et
surtout rentable.
Quelques exemples d’utilisation :
• pour une entreprise en forte croissance, éviter d’investir
dans un transformateur ;
• pour une entreprise dont l’installation est de faible puissance,
faire durer ses équipements électriques 30% plus
longtemps, par exemple la chambre froide du supermarché.
40 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
PLUS DE CHANTIERS, MOINS DE DÉPLACEMENTS
INUTILES
Check-in est en train de créer un réseau d’électriciens pour exploiter
sa licence. Fidelise propose donc aux électriciens de faire partie
de ce réseau sachant que c’est simple et efficace. Cette nouvelle
activité consiste à redresser le cos ϕ dans le secteur de l’industrie .
Pour cette raison, Check-in a développé cet outil de diagnostic
à distance pour éviter les déplacements et la pose d’appareils
coûteux, ce qui veut dire qu’il n’y a plus cette campagne de mesure
qui prenait beaucoup de temps et qui était très complexe.
EN SAVOIR PLUS > https://check-in.green/
Check-in : une société de technologie innovante
Basée à Orsay, Check-in propose aux électriciens une solution de réduction des pertes dans les réseaux électriques de leurs clients
entreprises . Faisant partie intégrante des technologies de Smart grids cette solution permet:
-l’exploitation d’économies auprès de nouveaux utilisateurs qui ne connaissent pas le principe des pertes dans les réseaux électriques ;
• le contrôle à distance de la bonne exécution des procédés ;
• une réponse à des problématiques de maintenance et de réglage ;
• l’exploitation de données massives. En effet, le contrôle de l’énergie génère des millions de données, auxquelles Check-in rajoute
les données contextuelles de consommation d’énergie des utilisateurs. Ckeck-in stocke, traite et analyse l’ensemble de ces données.
Aujourd’hui, Check-in crée un réseau d’électriciens afin d’exploiter sa licence.
Publication sous le contrôle de la CRE 1
1. http://www.smartgrids-cre.fr/index.php?p=technologies-compensation-energie-reactive
LUBRIFICATION
Perma facilite l’exécution des
travaux de maintenance
Depuis plus de 50 ans, le nom Perma est synonyme de solutions de lubrification innovatrices et
créatives. Les systèmes de lubrification monopoint ou multipoints sont utilisés dans le monde
entier dans presque tous les champs d’application et secteurs industriels.
DIFFÉRENCES ENTRE LA LUBRIFICATION MANUELLE
OU AUTOMATIQUE : PERMA RÉDUIT LES COÛTS
JUSQU’À 25 %
Les passages de la lubrification manuelle aux systèmes
de lubrification Perma est simple : partout où il existe
des points de lubrification, les systèmes de lubrification
Perma peuvent être utilisés.
La gamme de produits va du système de lubrification monopoint
robuste jusqu’aux systèmes de lubrification à alimentation individuelle
piloté par PLC ou automate.
Les systèmes de lubrification Perma participent effectivement à
la réduction des coûts. Une lubrification automatique constante
permet de minimiser l’usure prématurée et ainsi les temps d’immobilisation.
Les frais de réparation et de maintenance sont
réduits.
Le logiciel de calcul d’analyse des coûts ainsi que le Perma MLP
APP (Maintenance Lubrication Plan) aide dans la gestion de l’investissement
en matériel de lubrification automatique ainsi que
dans la gestion des points de lubrification. ●
EN SAVOIR PLUS > www.perma-tec.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I41

MAINTENANCE EN RÉGIONS
OISE
DF Détection
diagnostique les réseaux
enterrés
DF Détection, expert en détection de fuites et réseaux par techniques
non intrusives, est localisé à Compiègne. Parmi ses clients figurent
Enerdis et Alban Muller. Didier Fintrini, dirigeant de la société DF
Détection, expose les particularités de son entreprise et certains
chantiers. Précisions.
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLE EST VOTRE ACTIVITÉ ?
©DR
Didier Fintrini
Didier Fintrini : DF Détection est née de
mes constats et expériences : j’ai mis au
point un système performant de diagnostic
des réseaux enterrés. Cela répond
à une véritable problématique dans le
monde du terrassement car souvent il y a
confusion entre le diagnostic qui met en
évidence le fonctionnement d’un réseau
et la localisation des réseaux pour éviter
leur endommagement lors de travaux de
terrassements. En effet, comment creuser
le sol avec professionnalisme sans créer de
dommages lorsque les plans des canalisations
souterraines sont erronés, incomplets
voir absents ?
Tout en respectant l’environnement et les
sites sur lesquels j’interviens, ma société DF
Détection propose aux professionnels des
solutions de détection de fuites, de géoréférencement,
cartographie et localisation
de réseaux souterrains. Grâce au géoradar,
la société, au service des problématiques
de terrassement, réalise de véritables échographies
des sols sans dégradation. Avec
l’électromagnétisme on suit toutes les canalisations
conductrices ou pénétrables avec
une sonde, avec la thermographie on positionne
les réseaux chaleur et les canalisations
d’énergie de forte puissance.
dirigeant de DF
Détection.
M&E : QUELLE EST VOTRE
ACTUALITÉ ?
D.F. : Depuis sa création, DF détection a
réalisé 160 diagnostics (dont 130 environ
dans l’industrie) en matière de recherche
de fuites et a obtenu 100% de résultats
positifs. C’est-à-dire que DF détection a
résolu 100% des problématiques de ses
clients. C’est pourquoi aujourd’hui l’entreprise
s’engage à une garantie de résultat
auprès de tous ses clients.
La technologie mise au point par DF
Détection est aujourd’hui très performante
et on continue d’innover tout au
long de nos procédures. On garantit la
réussite de notre prestation : c’est écrit
sur le devis. Nous réservons le secret de
notre savoir-faire: rien n’a été créé et c’est
notre processus de réflexion qui donne
de tels résultats. Chaque jour, l’obligation
de résultat donne une certaine pression
d’engagement moral. Aussi puisque très
fréquemment, nous sommes appelés à
travailler sur des sites industriels Seveso
classés à haut risque, nous sommes en
cours de certification Mase. Cette certification
est actuellement le référentiel
de sécurité imposé par les grands sites
industriels classés Seveso à haut risque. Il
permet la mise en place et le respect d’un
langage commun sur la sécurité dans les
industries lourdes. Aujourd’hui, seuls les
sites industriels Seveso seuil haut exigent
la certification Mase pour répondre aux
problématiques de la sécurité. Ce guide
des bonnes pratiques porte sur l’analyse
des risques, des normes de sécurité et de
protection des hommes.
M&E : QUELLES SONT LES
CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES
DE VOS SERVICES?
D.F. : Comme je l’ai indiqué ci-dessus,
nous devons, à chaque nouveau chantier,
nous adapter à différentes procédures, à
différents environnements et à différentes
activités pour faire face à des situations
multiples. Il est très important de mettre
42 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
©DR
« La société Promat Sécurité, filiale
d’Engie, nous a consulté pour le centre
de revalorisation des déchets de
Clermont-Ferrand pour rechercher des
fuites d’eau sur un réseau incendie
long de 1,5 km de canalisations. »
en place différents niveaux de concertation
afin de travailler ensemble, notre équipe
et nos clients.
« Nous sommes en cours de
certification Mase. »
M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS
SE DISTINGUENT-ELLES DE VOS
CONCURRENTS ?
D.F. : Comme évoqué plus haut, nous
obtenons 100% de résultats . Nos procédures
de travail sont très spécifiques et
nous les enrichissons au fil de l’eau sur
chaque nouveau chantier. Enfin, le matériel
utilisé est rigoureusement sélectionné.
Dans notre métier, tout réside dans notre
façon de prendre les mesures : celles-ci
se font dans un milieu bien spécifique
et elles doivent être interprétées grâce à
l’environnement et à ses contraintes. En
effet, on ne se contente pas d’une valeur de
mesure : on contrôle les mesures avec nos
procédures et ensuite, on les interprète ;
on cherche à comprendre les valeurs et
Géoradar ou l’échographie du sol.
c’est certainement une des clefs de voute
de notre réussite.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES
DE CHOIX DE VOS CLIENTS ?
D.F. : On ne refuse aucun client, on les
accepte tous car en général, ils sont en
difficulté et nous devons tous les aider et
les secourir. Nous devons permettre d’empêcher
les fermetures et les arrêts de site,
c’est souvent l’enjeux principal lorsque
nous intervenons sur les systèmes de sécurité
incendie.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES
EXEMPLES D’APPLICATION DANS
LE SECTEUR INDUSTRIEL ?
D.F. : Par exemple, nous avons récemment
travaillé sur le site industriel : Vernea, une
filiale de Suez. La société Promat Sécurité,
filiale d’Engie, nous a consulté pour
le centre de revalorisation des déchets de
Clermont-Ferrand afin de rechercher des
fuites d’eau sur un réseau incendie long de
1,5 km de canalisations. Pour des raisons
techniques, ce site fonctionne 365 jours
sur 365 et 24 heures sur 24, le risque d’incendie
est donc quotidien. Une concertation
avec la direction du site a été mise
en place afin de trouver une organisation
particulière du site permettant la continuité
de service tout en nous laissant
opérer. Le traitement de fond du sol de
ce site (composé de liants hydrauliques)
empêchait le bon fonctionnement des
appareils de détection utilisés lors de notre
mission (rendue de ce fait plus compliquée).
Nous avons dû percer une centaine
de trous de 8 à 10 mm (pas plus pour ne
pas endommager les fondations ni les
structures du sol) sur un mètre de profondeur
afin de rétablir la perméabilité du sol
et permettre de trouver deux fuites sur le
réseau. Cette prestation était sensible car
le site est classé Seveso haut et nous avons
dû neutraliser le système incendie. Dans
une telle situation, nous mettons en place
une procédure pour restaurer en quelques
secondes seulement le système de sécurité
et limiter les risques au maximum si
jamais un feu se déclenchait.
M&E : VOUS AVEZ DÉJÀ EXPOSÉ
SUR LES SEPEM. POURQUOI AVOIR
CHOISI CES SALONS ?
D.F. : Oui en 2016, à Rouen et à Douai en
2017. J’y suis allé car ces salons ont lieu tous
les deux ans et leur fréquentation était exceptionnelle.
●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I43

MAINTENANCE EN RÉGIONS
NORD
Euromaster : son centre de
Dunkerque certifié MASE pour 3 ans
Euromaster, enseigne spécialisée dans l’entretien des véhicules, a renouvelé la certification MASE
de son centre dunkerquois pour la 3 e fois consécutive. Son marché professionnel concerne les flottes
automobiles, poids lourds, dans les secteurs agraires, industriels, manutention et génie civil. Interview.
©Mathieu Berenger
François Lorenzo,
Category Manager des
segments Agricoles,
Génie Civil, Manutention
et Industriels chez
Euromaster.
MAINTENANCE &
ENTREPRISE : QUELLE EST
VOTRE ACTIVITÉ ?
François Lorenzo : Euromaster est
une enseigne spécialisée dans l’entretien
de tous les types de véhicules
: légers, industriels, poids
lourds, génie civil, manutention,
agricoles…
La mission principale d’Euromaster
est d’assurer au quotidien
la mobilité de ses clients particuliers
ou professionnels, ces derniers
représentants 75% de notre activité.
Au-delà des prestations d’entretien des véhicules, nous développons
également tout un ensemble de services facilitants : devis,
achat, prise de rendez-vous en ligne, services préventifs, assistance
dépannage pour les véhicules industriels, solutions de gestion
digitalisées pour les flottes…
M&E : QUELLE EST VOTRE ACTUALITÉ ?
F.L. : Nous sommes fiers d’annoncer le renouvellement de la certification
MASE (Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises)
de notre centre dunkerquois, pour la 3 ème fois consécutive. Véritable
reconnaissance de notre engagement en matière de sécurité,
ce renouvellement valorise, auprès de nos clients professionnels,
l’expertise de nos équipes et nous permet d’intervenir directement
sur les sites industriels exigeants une certification MASE.
M&E : QUELLES SONT VOS NOUVEAUTÉS OU
DERNIÈRES VERSIONS DE VOS SOLUTIONS
DESTINÉES À LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
F.L. : Pour nos clients industriels, 70% des interventions liées
aux pneumatiques de leurs véhicules ou engins sont réalisées
directement sur leurs sites. Nous développons donc sans cesse
nos solutions de maintenance sur parc. Pour cela, nous disposons
d’une flotte de 800 ateliers mobiles et de camions spécialement
équipés pour intervenir sur tous les types de véhicules
industriels et agricoles.
Nous avons également mis en place, en lien avec nos clients, une
solution de gestion appelée MasterCARE pour l’optimisation
du poste pneumatique. Il faut savoir que le plus impactant pour
eux, dans leur activité, ce sont les pannes immobilisantes. Notre
métier est de les aider à les éviter. MasterCARE est une solution
basée sur la prévention avec recommandations et suivi au-delà de
la constatation, qui permet de garantir la longévité des pneumatiques,
d’éviter les incidents et d’optimiser le budget de nos clients
sur ce poste. Cette solution regroupe un ensemble d’interventions
humaines, reliées entre elles et complétées par des outils digitaux.
En complément de tout ce dispositif, nous proposons également
des solutions de télématique avec monitoring des pneus en temps
réel. Ces solutions prennent le relai de nos experts au moment où
l’on perd le contact physique avec le pneu, c’est-à-dire lorsque le
véhicule roule. Concrètement, des capteurs analysent et alertent
en temps réel pour toute anomalie concernant la pression et la
température des pneumatiques. Ce qui permet d’intervenir avant
qu’un incident se produise.
« Pour nos clients industriels, 70% des interventions
liées aux pneumatiques de leurs véhicules ou engins sont
réalisées directement sur leurs sites. »
M&E : QUELLES SONT LEURS CARACTÉRISTIQUES
PRINCIPALES ?
F.L. : Notre solution de gestion MasterCARE comprend des visites
préventives réalisées par nos conseillers techniques, experts des
pneumatiques, qui collectent de nombreuses informations : relevé
d’usure des pneumatiques, détection des incidents, conformité…
Ces données leurs permettent d’identifier les travaux et interventions
à réaliser avant que la panne ne se produise.
Les comptes rendus et reportings sont ensuite mis à disposition
de nos clients via notre portail businesspro.euromaster.fr et les
interventions à réaliser planifiées par nos équipes mobiles.
44 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

MAINTENANCE EN RÉGIONS
M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS
SE DISTINGUENT-ELLES DE VOS
CONCURRENTS ?
F.L. : Nous ne sommes pas uniquement
un prestataire pour l’entretien
des véhicules mais un véritable partenaire
de nos clients. La finalité de toutes
nos solutions, c’est d’assurer un service
continu à nos clients avec : du préventif
pendant l’immobilisation de leurs
véhicules où qu’ils soient, du prédictif
pour anticiper et programmer les interventions, du contrôle des
pneumatiques, même pendant le roulage, de la proximité même
en cas d’accident avec nos solutions de dépannage. Nous sommes
toujours là, à leurs côtés pour les accompagner.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE VOS
CLIENTS ?
F.L. : Leurs préoccupations principales sont de garantir la mobilité
de leurs véhicules, d’assurer la sécurité de leurs conducteurs
et marchandises, de faciliter la gestion de leur flotte tout en optimisant
leur budget. Chez Euromaster, nous avons construit avec
nos clients toutes nos solutions afin de répondre à leurs attentes.
Et nous leur proposons en plus un réseau avec une couverture
optimale de plus de 400 centres répartis sur tout le territoire,
capables de respecter des conditions
commerciales uniformes que ce soit
pour nos centres intégrés et franchisés.
Concernant plus spécifiquement l’activité
industrielle, en plus de nos deux
centres certifiés MASE (Dunkerque
et Martigues), nous avons 83 centres
de service disposant de la charte qualité
Michelin Exelagri qui témoigne d’une
qualité de service irréprochable à destination
des agriculteurs exploitants et 28
centres Michelin Qualité Génie Civil. Deux labels délivrés par
l’Afnor qui leur garantissent le professionnalisme de nos équipes.
Intervention dans une carrière.
©Euromaster Photo Studio Pedro
M&E : QUELS EXEMPLES D’APPLICATION DANS
LE SECTEUR INDUSTRIEL POUVEZ-VOUS NOUS
INDIQUER ?
F.L. : Nous intervenons pour de nombreux clients leaders dans
le secteur industriel, sur tout type de sites de production : usines,
carrières, zone portuaire… pour lesquels ils nous délèguent la
totalité de leurs entretiens pneumatiques : prévention, réparation,
intervention, suivi. La sécurité et le maintien des activités sont
essentiels pour eux et nous les accompagnons dans leur démarche.
Propos recueillis par Valérie Brenugat
FORMATIONS MAINTENANCE
À LYON 8 ÈME
DEVELOPPONS VOS
COMPÉTENCES
DE L’AUTOMAINTENANCE
À L’EXPERTISE
PÔLE FORMATION - LYON
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I45

DOSSIER
LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
CONSEIL
IAC et L2 F :
une collaboration dans la maintenance
prédictive
Le cabinet de conseil technique pour les industriels, IAC, accompagne les entreprises dans l’amélioration
de la compétitivité depuis plus de 30 ans. Après avoir expliqué les défis de la maintenance du
futur, Jean-Baptiste Guillaume, Senior Manager et Associé d’IAC Partners présente les solutions
destinées aux industriels proposée par son cabinet qui travaille avec L2F, spécialiste en Data
Science et vainqueur de la Google Kaggle Cup. Focus
Jean-Baptiste
Guillaume,
Senior Manager
et Associé d’IAC
Partners.
« La maintenance prédictive
présente de nombreux atouts,
mais nécessite un certain
nombre d’évolutions au sein
d’une organisation avant
de pouvoir en bénéficier
pleinement. »
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELS
SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
DU FUTUR ?
Jean-Baptiste Guillaume : A l’ère du big data, de
l’internet des objets et de l’analyse des données
en temps réel, la maintenance devient prédictive
et s’insère naturellement comme une des briques
élémentaires de l’industrie 4.0. En prédisant les
pannes, grâce à des algorithmes et du « Machine
Learning » cette maintenance 4.0 permet d’optimiser
les coûts et plannings opérationnels, d’augmenter
la disponibilité de l’outil de production et
in fine d’augmenter les marges.
M&E : QUELS SONT LES DIFFÉRENTS
TYPES DE MAINTENANCE DU FUTUR ?
J.B.G : D’abord curative (un élément est réparé
dès qu’un problème survient), puis préventive
(suivant un process établi, des actions sont planifiées),
le futur de la maintenance sera prédictif :
au lieu d’attendre les pannes ou d’effectuer des
actions coûteuses sans qu’un problème ne soit
constaté, la data sera utilisé pour prédire les
actions à effectuer. Cette révolution nécessitera
de nombreux changements au sein des organisations
et à court terme, ne pourra être implémentée
qu’en la couplant avec de la maintenance
préventive.
M&E : QUELS SONT LES
BÉNÉFICES LA MAINTENANCE
PRÉDICTIVE ?
J.B.G : La maintenance prédictive permet
le déploiement d’une stratégie de maintenance
au juste besoin, permettant de
limiter les déplacements d’opérateurs
spécialisés mais aussi les besoins en pièces
de rechange grâce à l’anticipation des
pannes, rendue possible grâce à l’installation
de capteurs sur les produits/machines
et l’analyse des données en temps réel.
Ainsi, la maintenance prédictive permettra
à terme une disparition des arrêts de
production et/ou d’opérations non planifiées.
L’analyse de l’état de santé du produit en
temps réel et la garantie d’un niveau minimal
d’opération/service permet aussi de
développer de nouveaux business model
et ainsi de nouvelles sources de revenus,
à travers le développement d’une offre de
services associé au produit.
M&E : QUELS SONT LES FREINS ET
LES POINTS DE VIGILANCE DANS
L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE
MAINTENANCE DU FUTUR ?
46 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
DOSSIER
J.B.G : La maintenance prédictive présente
de nombreux atouts, mais nécessite un
certain nombre d’évolutions au sein d’une
organisation avant de pouvoir en bénéficier
pleinement. Pour cela, trois principaux
changements sont nécessaires :
• L’intégration de la maintenance
prédictive dès la phase de conception
du produit permet de collecter
les bonnes données et d’optimiser
les développements logiciels en y
intégrant les capteurs adéquats.
• La définition et le marketing de
nouveaux business model orientés
vers la « maintenance-en-tant-queservice
», le fabricant jouera alors le
rôle crucial de fournisseur de solution
‘clés en main’.
• La mise en place d’une équipe
d’analyse de données permet de
développer et d’améliorer en continue
les algorithmes de prédictions
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES
D’ACQUISITION DES SOLUTIONS
DE MAINTENANCE DU FUTUR ?
J.B.G : Pour déployer des solutions de
maintenance prédictive, il faut commencer
par établir un échantillon représentatif du
parc en service. La première étape consiste
donc à cibler un scope de déploiement en
quantifiant les gains économiques associés.
Une fois validée, la prochaine étape
est de sélectionner le type de donnée et les
capteurs associés au sein d’un écosystème
digital souvent nouveau pour l’organisation.
« IAC Partners et L2F ont développé
une méthodologie globale qui permet
aux industriels d’implémenter la
maintenance prédictive dans leur
organisation. »
M&E : QUELS SERVICES DE
MAINTENANCE DU FUTUR
PROPOSEZ-VOUS ?
J.B.G : IAC Partners et L2F ont développé
une méthodologie globale qui permet aux
industriels d’implémenter la maintenance
prédictive dans leur organisation.
Cette méthodologie couvre l’ensemble des
champs de la maintenance et repose sur
5 piliers :
1) Validation de l’intérêt de la maintenance
prédictive et de ses enjeux économiques
pour l’entreprise : que peut-on y gagner et
en combien de temps ?
2) L’analyse de l’organisation, sa maturité
pour la mise en place d’une solution
de maintenance prédictive, les ressources
nécessaires
3) La collecte et l’analyse de la data disponible,
à défaut l’identification de la data
nécessaire et des moyens de la capturer
4) La construction et l’exploitation d’un
algorithme ultra-performant
5) L’implémentation et le suivi des process
par des hommes et les outils appropriés
pour valider des gains concrets
M&E : QUELS SONT VOS ATOUTS
PAR RAPPORT À CEUX DE VOS
CONCURRENTS ?
J.B.G : IAC Partners et L2F ont un positionnement
unique :
• IAC Partners est un cabinet de
conseil en stratégie, organisation
et opération dans l’industrie avec
une compréhension approfondie
des défis actuels de ce secteur.
• IAC Partners est une partie
prenante indépendante sans solution
à promouvoir, avec des recommandations
rationnelles et sans
arrière-pensée à chaque étape ;
• IAC Partners est capable de mettre
en œuvre les économies organisationnelles
concrètes une fois que
les bons modèles ont été identifiés ;
• L2F a développé le meilleur algorithme
de maintenance prédictive
en Europe, ayant remporté
des challenges parmi plus de 1000
participants ;
• L2F créée des solutions techniques
sur mesure, de l’algorithme aux
bases de données et à l’interface
utilisateur avec Machine Learning ;
• La solution L2F est déjà mise
en œuvre avec succès chez des
acteurs majeurs de l’industrie : PSA,
Siemens ....
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN
EXEMPLE D’APPLICATION DANS
L’INDUSTRIE ? QUELLE ÉTAIT
LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS
ÉTAIENT LES RÉSULTATS ?
J.B.G : Braskem, un des leaders sud-américains
dans la fabrication de résine thermoplastique,
a déployé sur l’ensemble
de son site de production un système
de maintenance prédictive. Les données
provenant de l’ensemble des machines du
site sont centralisées et analysées sur une
plateforme commune. L’analyse des vibrations
sur un système de pompe a notamment
permis d’anticiper une panne qui
aurait nécessité 5 jours de réparation et
donc des pertes de revenus d’environ 6
millions de dollars. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I47

DOSSIER
LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
PUBLIC
IMT et IUT Louis Pasteur :
de la recherche à la formation
Membre fondateur de l’Alliance Industrie du Futur, l’Institut Mines-Télécom ou IMT, est un
établissement public dédié à l’enseignement supérieur et la recherche pour l’innovation
dans les domaines de l’ingénierie et du numérique au service de l’industrie. Quant au Pôle
Maintenance de l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim, il est constitué du département de Génie
Industriel et Maintenance, et des licences professionnelles dont celle sur les « Techniques
Avancées de Maintenance ». La délégation Alsace de l’Association française des ingénieurs
de maintenance (Afim) fait partie du Pôle Maintenance.
©DR
©DR
Karim Kalfane,
chargé de mission
« Pôle maintenance 1 »
de l’IUT Louis Pasteur –
Université de Strasbourg
et délégué régional
Alsace de l’Association
Française des Ingénieurs
et responsables de
maintenance (Afim).
Martine Assar
chef de projet « Osons
l’Industrie du futur »,
Direction Générale de
l’IMT 2 .
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLES SONT LES ACTIVITÉS DE
VOTRE ORGANISATION ?
Martine Assar et Karim Kalfane :
Grand institut de science et de technologie,
l’IMT (Institut Mines-Télécom)
est un établissement public dédié à l’enseignement
supérieur et la recherche. À
l’écoute du monde économique, l’IMT
conjugue légitimité académique et
proximité concrète avec les entreprises.
Il forme aux compétences d’ingénieurs,
de managers et de docteurs et se positionne
sur les changements majeurs
du XXI e siècle : les transitions numériques,
énergétiques, industrielles et
éducatives. Ses activités se déploient au
sein des grandes écoles IMT Atlantique,
IMT Lille Douai, IMT Mines Albi, IMT
Mines Alès, Institut Mines-Télécom
Business School, Mines Saint-Étienne,
Télécom ParisTech, Télécom SudParis ;
de deux filiales et de quatre associés ou
sous convention. Les écoles de l’IMT
sont classées parmi les toutes premières
grandes écoles en France.
1. www.pole-maintenance.fr
2. www.imt.fr
M&E : QUELLE EST VOTRE
ACTUALITÉ ?
M.A. et K.K. : IMT Disrupt’ Campus
est un dispositif de soutien aux formations
à l’innovation numérique et à
l’entrepreneuriat dont l’objectif est de
faire travailler les étudiants en mode
projet sur des problématiques d’innovations
réelles, rencontrées par les
entreprises. Il a été lancé conjointement
par le Ministère de l’Économie et des
Finances et le Ministère de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation. Ce projet est soutenu par
le Programme d’Investissement d’Avenir
(PIA) et opéré par BPI France. 8
écoles de l’IMT sont également parties
prenantes : IMT Atlantique, Institut
Mines-Télécom Business School, IMT
Lille Douai, IMT Mines Albi, IMT
Mines Alès, Mines Saint-Étienne, Télécom
ParisTech, Télécom SudParis. De
plus, il y a des partenaires industriels :
Airbus, MECAnuméric, Enedis… Enfin,
ce projet s’inscrit dans des écosystèmes
locaux : Ecoles, Universités, PME,
collectivités…
Dans le cadre du partenariat entre l’Alliance
française pour l’Industrie du
Futur et la plateforme allemande Indus-
48 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
DOSSIER
trie 4.0, l’IMT et la Technische Universität
München (TUM) ont créé, le 27 octobre
2015, l’Académie franco-allemande pour
l’industrie du futur. Cette académie « sans
murs » est destinée à valoriser la complémentarité
des compétences recherche et formation
franco-allemandes sur les thématiques
de l’industrie du futur en prenant appui sur
les deux réseaux que sont l’Alliance pour
l’industrie du futur (France) et Plattform
Industrie 4.0 (Allemagne). À terme, elle
constituera un réseau d’excellence bilatéral
et à vocation européenne sur ce sujet, en
interaction avec les entreprises. Christian
Roux, directeur de la Recherche et de l’Innovation
de l’IMT déclare à ce propos : «
Nous voici maintenant en condition de franchir
avec nos partenaires de la TUM un palier
dans cette construction franco-allemande d’un
nouveau type, qui ouvre une voie originale
dans l’enseignement supérieur et la recherche
européenne et qui va aussi s’appuyer, pour se
développer, sur un club de partenaires industriels
de l’académie. »
Le 9 e Colloque IMT Systèmes de production
du futur a été programmé le 9 octobre 2018.
Un autre colloque à traiter « Quelle ingénierie
et quel pilotage pour quelles transformations »
pour qu’industriels et chercheurs puissent
échanger sur les problématiques auxquelles
le génie industriel devra répondre dans les
années à venir. Toutes les étapes de la conception
des produits et des systèmes de production
sont aujourd’hui l’objet de travaux de
R&D au sein de l’IMT. Ce colloque est organisé
avec le concours des écoles de l’IMT et
de ses partenaires.
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX DE LA
MAINTENANCE DU FUTUR ?
« La maintenance est au
cœur des révolutions par
l’utilisation sur les machines
de production, de capteurs
en tous genres reliés à
Internet (IoT) permettant une
collecte massive de données
sur les caractéristiques du
process. » Martine Assar et
Karim Kalfane
M.A. et K.K. : La maintenance restera l’une
des composantes vitales de l’industrie. Il faut
mettre sous contrôle les actifs stratégiques
et maîtriser le cycle de vie des actifs et l’Ingénierie
de maintenance à la conception. Il
faut aussi développer l’efficience de l’organisation
et des méthodes de maintenance, et
renforcer l’excellence opérationnelle et l’innovation.
La planification et l’anticipation des
interventions seront de plus en plus optimisées,
permettant de réduire encore davantage
la maintenance corrective.
M&E : QUELS SONT LES OBJECTIFS DE
LA MAINTENANCE DU FUTUR ?
M.A. et K.K. : Pour l’industrie du futur, l’objectif
est de réduire les temps d’arrêt à leur
plus simple expression, de tendre vers le zéro
arrêt !
Plusieurs objectifs :
• Technique : mettre les équipements
sous contrôle pour anticiper les défaillances.
• Humain : améliorer les diagnostics
et la capitalisation des connaissances
(système collaboratif).
• Economique : augmenter la valeur
ajoutée et la rentabilité des opérations
de Maintenance.
• Organisationnel : faciliter l’intégration
pour gagner en productivité et qualité
de service.
M&E : QUELS SONT LES DIFFÉRENTS
TYPES DE MAINTENANCE DU FUTUR ?
M.A. et K.K. : Il existe 3 types de maintenance
: maintenance corrective, maintenance
préventive et améliorations (norme NF EN
13306 : 2018).
Dans la maintenance corrective, on trouve
la maintenance corrective d’urgence et la
maintenance corrective différée. Dans la
maintenance préventive, il y a la maintenance
prévisionnelle (predictive maintenance)
et la maintenance conditionnelle
sans prévision. Il est courant de voir l’appellation
« maintenance prédictive » qui est
une fausse traduction de l’anglais, en français
c’est « maintenance prévisionnelle » selon
la norme.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I49

DOSSIER
LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
M&E : POURQUOI LE NUMÉRIQUE EST-IL AU CŒUR DE
LA MAINTENANCE DU FUTUR ?
M.A. et K.K. : La maintenance est au cœur des révolutions
par l’utilisation sur les machines de production, de capteurs
en tous genres reliés à Internet (IoT) permettant une collecte
massive de données sur les caractéristiques du process. Ces
données recueillies en masse et en temps réel sont et seront
analysées grâce au traitement des données massives (Big
Data). La prise de décision pour intervenir se faisant non
plus à partir d’historiques de pannes du parc installé dans
l’entreprise, mais à partir des informations transférées directement
par les capteurs ou à partir de bases de données
contenant les historiques d’intervention sur des parcs-machines
installés partout dans le monde. L’objectif est l’exploitation
des données à 100 % de tous « les actifs techniques »
de l’entreprise de façon à favoriser la maintenance conditionnelle
(maintenance prévisionnelle - predictive maintenance
- et conditionnelle sans prévisions) et des fonctions
additionnelles de supervision.
M&E : QUELLES RECHERCHES MENEZ-VOUS SUR LA
MAINTENANCE DU FUTUR ?
M.A. et K.K. : Beaucoup de sujets de recherche actuels
servent la thématique de la maintenance, même si ce thème
n’est pas un sujet explicite. Néanmoins, des projets de chaire
en maintenance peuvent voir le jour, en tout cas, les travaux
conduits sur la maintenance dans le cadre du projet « Osons
l’Industrie du futur » ont suscité beaucoup d’intérêt et il n’est
donc pas exclu que dans sa continuité, il puisse y avoir des
actions conduites sur ce sujet.
M&E : QUELLES NOUVELLES COMPÉTENCES SERONT
DE PLUS EN PLUS RECHERCHÉES ?
M.A. et K.K. : L’industrie évolue, avec de nouvelles technologies
en développement, la maintenance doit en acquérir
les compétences pour les utiliser et les maintenir. L’industrie
du futur attend des profils avec de multiples savoir-faire
complémentaires. Robotique et cobotique, automatisme,
mécatronique, machines-outils multifonctions, la fabrication
additive, les drones, les matériaux et procédés d’assemblage,
les relations interculturelles, la réglementation et l’impact
environnemental.
M&E : QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE
L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE MAINTENANCE DU
FUTUR SUR LE TRAVAIL DES PROFESSIONNELS DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
M.A. et K.K. : Les métiers de la maintenance évoluent très
vite, et pas seulement dans les domaines technologiques.
Les femmes et les hommes de la maintenance devront : être
curieux et inventifs, faire preuve de méthodologie et de
rigueur, être connectés au monde pour bénéficier de l’expertise
la plus large possible. La maintenance : plus qu’un
métier, une passion !
M&E : QUELS SONT LES FREINS ET LES POINTS DE
VIGILANCE DANS L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE
MAINTENANCE DU FUTUR ?
M.A. et K.K. : Penser qu’avec des capteurs tout sera réglé est
une erreur ! Un des gros écueils aujourd’hui est la difficulté
d’accès aux données des machines. Le nombre de systèmes
propriétaires est aujourd’hui un frein à la maintenance
50 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
DOSSIER
prévisionnelle pour des systèmes complexes. Des
standards de communication et de formats des
données sont un des enjeux majeurs de l’industrie
du futur. A quand une norme numérique ?
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES D’ACQUI-
SITION DES SOLUTIONS DE MAINTENANCE
DU FUTUR ?
M.A. et K.K. : Commencer par rédiger un cahier
des charges fonctionnel et technique. La future
solution de maintenance doit s’intégrer à l’existant.
Ce qui pose la question de son interopérabilité.
Connecteurs avec les différents progiciels
déjà en place (ERP, GMAO, …) ? L’utilisation de
la solution doit être simple et intuitive pour une
prise en main rapide. Enfin, la formation des utilisateurs
est-elle comprise dans le coût ? Existe-t-il
une communauté ou un club utilisateurs pour
échanger les expériences ?
Sans une bonne
protection
le monde
serait différent
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE
D’APPLICATION DANS L’INDUSTRIE ?
M.A. et K.K. : EDF a lancé une nouvelle filiale :
Metroscope qui propose, aux industriels et aux
entreprises, un logiciel pour optimiser leur performance.
Cette technologie permet d’identifier
automatiquement, et avec une fiabilité prouvée,
les aléas affectant un process industriel. Grâce à
Metroscope, les aléas pourront être détectés cinq
fois plus vite et avec une fiabilité supérieure à
90 % ! Cette réactivité permet d’améliorer significativement
le délai nécessaire pour retrouver la
performance optimale de l’installation. Une aide
essentielle à la décision de maintenance. L’approche
du Metroscope est largement inspirée de
la sémiologie médicale, à cela près que le patient
est en acier ! Pour réaliser un diagnostic, la solution
de Metroscope procède en 3 étapes : La prise
d’informations, la construction des symptômes et
le diagnostic. La solution développée par Metroscope
détecte au plus tôt les moindres aléas, qui
altèrent l’efficacité des installations, alors même
qu’ils n’ont pas encore d’impact significatif sur la
productivité de l’installation industrielle et sont
impossibles à localiser via les outils actuels. ●
Leader mondial de la Protection
Anticorrosion , FUCHS apporte son
expertise aux secteurs les plus
exigeants - Aéronautique, Automobile,
Ferroviaire, Roulement, Sidérurgie -
avec des produits pour interopération,
stockage et expédition, toujours plus
innovants et respectueux de l’Homme
et de l’Environnement.
www.fuchs.com/fr
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I51

DOSSIER
LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
START-UP
Metroscope et Middle VR :
de l’intelligence artificielle à la
réalité virtuelle
Metroscope est née d’un projet conçu et construit par une équipe
de jeunes entrepreneurs issus de la direction R&D d’EDF, et grâce
à l’impulsion et l’accompagnement des équipes d’EDF Pulse
Croissance. Quant à la start-up Middle VR, elle est un éditeur
logiciel spécialisé en réalité virtuelle immersive. Interview croisée
de fondateurs.
M&E : QUELLES SONT LES
ACTIVITÉS DE VOTRE SOCIÉTÉ ET
VOTRE ACTUALITÉ ?
Sébastien Kuntz : En 2001, j’ai commencé
à travailler sur les applications sur la maintenance
en réalité virtuelle à la SNCF.
Après, j’ai été ingénieur en réalité virtuelle
dans une start-up rachetée par Dassault
Systèmes. Puis Middle VR a été créé en
2010. Des bureaux de commercialisation
ont été ouverts à Paris et à Shanghai. Nos
3 activités concernent la création d’application,
la formation industrielle et l’outil
pour un développeur d’application en
réalité virtuelle. Notre credo : utiliser le
virtuel pour améliorer le réel.
©DR
©DR
Sébastien Kuntz,
président de
MiddleVR.
Aurélien
Schwartz,
COO de
Metroscope.
Aurélien Schwartz : Metroscope édite un
logiciel de diagnostic industriel à destination
des opérateurs et des équipes de
maintenance.
Le diagnostic Metroscope permet d’identifier
automatiquement et de manière fiable,
l’apparition d’aléas impactant la performance
du process surveillé.
Les équipes de maintenance utilisent Metroscope
pour identifier les aléas affectant leur process.
Les enjeux sont considérables, une maintenance
plus réactive et mieux renseignée
permet d’améliorer la performance opérationnelle
de l’installation, comme la longévité
des composants ou encore l’impact
environnemental de l’industrie.
© DR
Pour réaliser son diagnostic, Metroscope
repose sur une intelligence artificielle
propriétaire unique en son genre.
Là où les approches dites « big data » ou
« machine learning » utilisent des volumes
de données importants pour identifier de
possibles aléas physiques sur le process,
52 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
DOSSIER
©DR
l’innovation interne, disposent aujourd’hui
du meilleur écosystème pour innover :
vous avez au même endroit le client, la
donnée et le financement !
« Le diagnostic Metroscope permet
d’identifier automatiquement et de
manière fiable, l’apparition d’aléas
impactant la performance du process
surveillé. »
Aurélien Schwartz
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX
DE LA MAINTENANCE DU
FUTUR DANS VOS DOMAINES
RESPECTIFS ?
Metroscope apprend au contraire des
équations de la physique pour interpréter
les mesures.
Cette approche est beaucoup plus naturelle,
c’est celle de l’exploitant, de l’expert.
Nous sommes en train de finaliser le
logiciel commercial qui sera livré au parc
nucléaire français. Et nous lançons, en
parallèle, les déclinaisons de Metroscope
sur d’autres industries telles que les cycles
combinés gaz ou le refroidissement d’un
data center. Avec ces références, nous
allons ouvrir des marchés très importants
en Europe. Et puis nous recrutons,
principalement des développeurs informatiques
!
Mais au départ, nous étions 3 ingénieurs
chercheurs de la R&D du groupe EDF
qui planchaient sur les problématiques de
modélisation, de data science et de qualité
de la mesure. Après plusieurs années de
La plateforme de travail collaboratif en réalité virtuelle, Improov.
travaux, nous sommes arrivés à un résultat
qui présentait une grande valeur métier.
J’ajoute qu’en matière d’innovation, la
R&D du groupe EDF constitue un laboratoire
incroyable : nous ne sommes qu’un
projet parmi une multitude d’autres !
Toutefois, passer d’une technologie
prometteuse à la création d’une filiale
constitue une marche importante.
Une année a suffi pour convaincre EDF
d’investir dans Metroscope, c’est un temps
court qui montre bien la réactivité du
groupe EDF.
La cinétique de création de la start-up a
beaucoup bénéficié d’une direction récente
dans l’histoire du groupe EDF : EDF Pulse
Croissance, qui concrétise les ambitions
du groupe pour les start-ups.
Dans le B2B, les grands groupes industriels,
qui, à l’instar, d’EDF font le pari de
S.K. : L’apport de la réalité virtuelle :
pouvoir anticiper la maintenance lors de
la phase de conception. Jusqu’à présent, la
maintenance était le parent pauvre de la
conception pour fabriquer un outil et on
espérait que les professionnels pouvaient
le maintenir après. Maintenant avec le
prototype virtuel, il est possible de tester la
maintenance lors de la phase de design et
donc avant que le produit existe. Ainsi, les
outils et le position des opérateurs pourront
être testés et modifiés en temps réel
avant de fabriquer le prototype physique.
Le premier avantage de la réalité virtuelle :
vérifier que les opérations de maintenance
peuvent être réalisées en avance de
phase. Autre atout : il est possible d’assurer
des formations de maintenance avant
que le produit existe ou quand le produit
est mobilisé 24 h sur 24. L’avantage de ce
type de formation : notre cerveau retient
mieux les bons gestes lors de l’apprentissage.
Pour le formateur, il peut enregistrer
les vrais gestes du stagiaire et vérifier s’ils
sont corrects. Comme l’environnement est
sécurisé, le stagiaire peut faire des erreurs
qu’il ne pourrait pas faire dans un milieu
dangereux. Dans la réalité virtuelle, il peut,
en effet, voir des effets invisibles comme
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I53

DOSSIER
LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
par exemple, des champs électromagnétiques,
des gaz et des changements de
température. Ces simulations sont réalisées
en complémentaire avec le réel. En
outre, nous avons des prototypes de vestes
où le stagiaire peut sentir les impacts.
Si on dispose des outils utilisés par la
société, on peut équiper l’opérateur avec
des capteurs et indiquer à l’ordinateur
où est son corps. Le mannequin virtuel
peut alors reproduire les gestes. En temps
réel, nous pouvons décaler virtuellement
des éléments et après, une analyse ergonomique
est réalisée. Ainsi, comme il y
a moins de TMS 1 et d’arrêts de travail à
cause d’un poste mal « désigné », les entreprises
gagnent du temps et de l’argent.
Cela contribue aussi à la qualité de vie
et la santé et la sécurité au travail. Notre
client, Plastic Omnium, en est un exemple.
Leurs opérateurs en France font le geste et
leurs sous-traitants brésiliens et chinois
connectés par Internet les observent grâce
à la réalité virtuelle. Ils ont ainsi travaillé
sur la chaine d’assemblage dans la phase
de conception comme dans l’anticipation
de maintenance par exemple.
« L’apport de la réalité virtuelle :
pouvoir anticiper la maintenance lors
de la phase de conception. »
Sébastien Kuntz
La plateforme de travail collaboratif en
réalité virtuelle, Improov3, permet donc de
visualiser les prototypes en réalité virtuelle
réalisées avec un logiciel de conception.
Nous pouvons modifier le modèle de
conception, le présenter en réalité virtuelle
et voir en taille réelle si le prototype a été
bien construit et identifier les problèmes
de conception très tôt dans le processus
grâce à des mesures et des annotations.
Les équipements proposés sont le casque
et les manettes et un ordinateur puissant.
Maintenant, les casques qu’on peut ache-
1. Troubles musculosquelettiques.
ter à 1 000 € permettent de démocratiser
la réalité virtuelle.
A.S. : L’intelligence artificielle (IA) doit
être au service de l’exploitant : partager son
vocabulaire et accompagner sa prise de
décision. A mon sens, l’IA n’a ni la prétention
ni les moyens de remplacer l’homme.
Aujourd’hui, l’IA est souvent accusée d’être
une « Black box ». Ce constat n’est pas une
fatalité, et doit être combattu. Le vrai enjeu
de l’IA industrielle est, au contraire, de
renforcer et pérenniser les compétences
en place !
L’Intelligence Artificielle est précieuse
pour accompagner une prise de décision
complexe, ou simplement automatiser des
tâches à plus faible valeur.
M&E : QUELS SERVICES OU
SOLUTIONS DE MAINTENANCE DU
FUTUR PROPOSEZ-VOUS ?
S.K. : Nous proposons de la formation à
la maintenance. La plateforme de travail
collaboratif en réalité virtuelle, Improov,
permet de vérifier la conception des
éléments en réalité virtuelle et d’anticiper
la maintenance à plusieurs. L’industriel
peut l’acheter en étagère. Il permet de vérifier
l’ergonomie. L’humain virtuel est une
option d’Improov.
Nous fournissons des services autour
d’Improov. Si le client ne veut pas s’équiper
toute de suite, nous pouvons venir
Une application de MiddleVR pour réduire les TMS.
chez eux avec l’ordinateur et les casques
pour réaliser une journée de tests et nous
chargeons leurs modèles. Avec les ingénieurs
de la société, nous travaillons sur
des problèmes de conception ou d’ergonomie
de chaînes de montage ou d’agencement
d’usines. D’ailleurs, l’analyse
ergonomique est un nouveau service. De
plus, nous pouvons créer des applications
spécifiques. Les applications pour GRTgaz
et RTE en sont des exemples.
Globalement, les professionnels sont intéressés
car ces technologies sont nouvelles.
Nous pouvons faire une formation jusqu’à
la maitrise de la procédure ou du geste
(par exemple, à 90 %). On peut organiser
autant de formations qu’on le souhaite car
l’équipement ne coûte pas chère.
Concernant la conception, il y a un effet
positif sur les techniciens de la maintenance
car ils ont participé à la qualité de
vie au travail. Ils ont été, en effet, impliqués
dans la phase de design et ont donné leur
avis. Avec la réalité virtuelle, on n’a plus
besoin d’être ingénieur pour comprendre
le fonctionnement. On maîtrise aussi les
coûts et les délais et on obtient un produit
proche des attentes des clients.
A la fin de l’année, nos projets porteront
plus sur l’aspect humain virtuel.
A.S. : Quand on parle de maintenance du
futur, je pense aux « smart sensors 2 », aux
2. Les capteurs intelligents.
©DR
54 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
DOSSIER
cobots 3 , à l’IA…
Metroscope appartient au domaine de l’Intelligence
Artificielle, appliquée à l’analyse
de données.
Notre service rendu : donner à l’exploitant
une image fiable de l’état de son installation.
Ensuite, le client est libre de prendre
la bonne décision. Nous sommes un maillon
décisionnel du pilotage et de la maintenance
industrielle.
« Notre offre est déclinée filière par
filière car nous avons la conviction
que dans le secteur industriel, il
convient de respecter les expertises et
spécificités de chacun. »
Aurélien Schwartz
M&E : QUELS SONT VOS ATOUTS
PAR RAPPORT À CEUX DE VOS
CONCURRENTS ?
S.K. : Concernant l’aspect du service, nous
présentons l’avantage d’être spécialisés en
formation industrielle. Tous nos ingénieurs
(anciens de Dassault Aviation et
BEA ) savent communiquer, par exemple,
avec un ingénieur de GRTgaz sur la pression
des gaz.
Notre spécialité sur Improov est de
pouvoir travailler à distance et de mettre
en relation les professionnels de manière
la plus simple possible. Cet outil permet,
en effet, à des personnes qui ne sont pas
ingénieurs de participer à la discussion en
mettant le casque.
A.S. : Notre atout est d’abord technologique.
Nous avons développé un savoirfaire
unique (et d’ailleurs breveté) : nous
« branchons » l’intelligence artificielle sur
un modèle physique, ce faisant notre IA
n’apprend pas à partir des mesures mais
bien à partir des équations de la physique !
©DR
Les experts dans les centrales disposent
d’une connaissance fine de leur industrie,
ils connaissent le design, les automatismes,
la physique de l’installation. L’approche
Metroscope s’en inspire directement.
M&E : QUELS SONT LES FREINS ET
LES POINTS DE VIGILANCE DANS
L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE
MAINTENANCE DU FUTUR ?
S.K. : Les points de vigilance sont la
complexité des environnements. Il faut
donc des machines assez puissantes. Au
lieu de se pencher sur une usine complète,
il est préférable de la découper en plusieurs
sections et de se concentrer sur la partie
intéressante.
Le plus grand frein est psychologique. De
la conduite du changement est nécessaire.
Concernant la formation, nous conseillons
des sessions ponctuelles d’1 heure.
Mais nous proposons des formations
d’une journée sur l’utilisation de nos outils
comme Improov. D’ailleurs, cela s’inscrit
souvent dans un projet du client.
A.S. : Je l’évoquais tout à l’heure, le principal
point de vigilance de l’IA : éviter l’effet
« Black Box ». La compétence des hommes
doit rester centrale dans la supervision
des industries. On l’a vu dans d’autres
domaines, la tentation de l’IA pourrait être
de prendre des décisions sans en référer et
sans en partager les fondements. L’actualité
sur les voitures intelligentes pose déjà
des questions éthiques et même juridiques
qui émergent autour de la responsabilité
des IA. Cette dernière doit être mise au
service de l’opérateur, du contrôleur, du
rondier, de l’expert…
Il me semble que la clé est de faire communiquer
ces deux mondes de l’expertise et de
l’IA. Ce n’est pas le hasard si nous en avons
fait la valeur fondamentale de Metroscope.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES
D’ACQUISITION DES SOLUTIONS
DE MAINTENANCE DU FUTUR ?
S.K. : Nous apportons du sérieux et de
l’agilité. Les clients ne viennent pas avec
un cahier des charges strict. Au fur et à
mesure de l’avancement du projet, ils se
rendent compte que ce qu’ils imaginaient,
ils n’en ont pas vraiment besoin réellement.
Nous découpons le projet en plusieurs
phases. Lors des journées de prototypage
(1 ou 2 jours), des tests sont effectués.
Après, le projet est réorienté en fonction
des résultats. Lors de la deuxième phase de
projet, il y a une première phase plus aboutie
avec des tests avec plus de personnes.
Nous affinons alors et nous comprenons
alors plus les enjeux que nos clients.
Metroscope est opérationnel sur centrale nucléaire.
3. Un robot destiné à interagir physiquement avec
les humains dans un espace de travail partagé.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I55

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DOSSIER
LA MAINTENANCE DU FUTUR : DE L’IA À LA RECHERCHE
©DR
L’application de Middle VR pour GRTgaz.
HYGIÈNE, PROPRETÉ
& MULTISERVICES
SOLUTIONS
& INNOVATIONS
16 ème EDITION
LE GRAND RDV DE L’HYGIÈNE
ET DE LA PROPRETÉ
16, 17 & 18
AVRIL 2019
PAVILLON 1 - PARIS - PORTE DE VERSAILLES
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN EXEMPLE
D’APPLICATION DANS L’INDUSTRIE ? QUELLE
ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS ÉTAIENT LES
RÉSULTATS ?
« Nous avons travaillé avec Naval Group qui sont très
friands de l’anticipation de la maintenance parce que
dès qu’un sous-marin ou un navire est envoyé en pleine
mer, il faut que le personnel navigant puisse faire de la
maintenance à bord. » Sébastien Kuntz
S.K. : La problématique de GRTgaz : ayant un seul centre de
formation à Nantes, il doit déplacer les stagiaires sur le site. Il
doit aussi maintenir ce site de formation avec 40 bars de pression.
Tout cela coûte chère et est compliqué. Grâce à la réalité
virtuelle, il a été possible de former 600 personnes sur toute la
France avec un casque et à un ordinateur. Tous les scénarios
imaginables peuvent être simulés et les stagiaires ont le droit
de faire des erreurs. Il est possible d’imaginer que dans le futur,
le formateur pourrait rester au siège, se munir du casque et se
connecter avec d’autres sites dans le monde virtuel. De plus, la
société peut l’utiliser dans le domaine RH pour montrer le travail
demandé quand le professionnel sera embauché. La première
version de l’application pour GRTgaz a coûté 50 000 €. GRT Gaz
a atteint le retour sur investissement avec cette application car
il nous a commandé une seconde version. Par ailleurs, GRTgaz
est en train de réfléchir à des certifications en réalité virtuelle.
Par ailleurs, nous avons travaillé avec Naval Group qui sont très
friands de l’anticipation de la maintenance parce que dès qu’un
sous-marin ou un navire est envoyé en pleine mer, il faut que le
personnel navigant puisse faire de la maintenance à bord.
Enfin, la Nasa, le CNES et L’Oréal utilisent Improov pour la maintenance.
●
un évènement
sous l’égide de
partenaire officiel
Propos recueillis par Valérie Brenugat
WWW.EUROPROPRE.COM
56 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

LA LUBRIFICATION : UN POINT CLÉ
PRATIQUE
Fuchs Lubrifiant France :
des services aux huiles
Fondé en Allemagne, Fuchs Lubrifiant est un groupe
international qui développe, produit et commercialise des
lubrifiants et spécialités associées depuis plus de 85 ans.
Sa filiale française propose des lubrifiants industriels. Elle
expose au salon Sepem de Douai. Focus.
©DR
Thibault Compagnon
chef produit Huiles
industrielles de
Fuchs Lubrifiant
France.
©DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLE EST
L’ACTUALITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ ?
Thibault Compagnon : Fuchs est engagé dans une démarche de
développement orienté applications directement chez le client et
en coopération avec ce dernier dans le but d’adapter de manière
optimale les lubrifiants aux exigences associées aux processus et
aux machines. L’entreprise attache également une grande importance
à la recherche fondamentale. Elle maintient ses engagements
dans des projets de recherche pluridisciplinaires et entretient des
partenariats avec des universités, des institutions académiques,
des entreprises de biotechnologie et avec des clients et des équipementiers.
Fuchs possède de vastes capacités de laboratoire et
de simulation. Les développements de produits s’accompagnent
d’une batterie de tests intensifs.
Fuchs est aujourd’hui tournée vers la recherche de lubrifiants qui
fournissent des économies d’énergie, des lubrifiants qui préservent
l’environnement, et des lubrifiants pour le secteur médical.
M&E : QUELS SERVICES PROPOSEZ-VOUS À VOS
CLIENTS DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE À
PROPOS DE L’UTILISATION DE LUBRIFIANTS ?
T.C. : Nous proposons une assistance sur le choix, la mise en place
et le suivi en service des produits car Fuchs Lubrifiant France se
veut proche de ses clients grâce à la présence de ses 30 attachés
technico-commerciaux et de ses 5 ingénieurs d’application. De
plus, avec sa hotline technique, Fuchs peut assurer une assistance
téléphonique immédiate. L’accompagnement et la satisfaction de
nos clients sont deux de nos principales priorités.
M&E : A QUELS SECTEURS INDUSTRIELS CES
SERVICES SONT-ILS DESTINÉS ?
T.C. : Fuchs s’adresse tous les secteurs Industriels (automobile,
aéronautique, sidérurgie, plasturgie, ferroviaire, mécanique générale…),
de la PME aux sociétés multinationales, de l’atelier aux
chaînes de productions.
M&E : QUELS SONT LEURS OBJECTIFS ?
T.C. : Les objectifs des responsables maintenance sont d’éviter les
arrêts machines non programmés, de prolonger les intervalles
de vidange et de faire faire des économies à leur société en diminuant
la consommation énergétique.
M&E : COMMENT CES SERVICES SE DIFFÉRENCIENT-
ILS DE CEUX DE VOS CONCURRENTS ?
T.C. : Fuchs ne se contente pas de faire, face à un concurrent,
une offre de prix de produits équivalents mais nous offrons à nos
futurs clients une étude poussée sur toutes les applications techniques
concernées. Nous leur proposons donc une offre technique
économique pour réduire les coûts.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DES
SERVICES ET DES LUBRIFIANTS PAR VOS CLIENTS ?
L’énergie éolienne est une des applications
des produits de Fuchs Lubrifiant.
T.C. : Nos clients souhaitent avoir des interlocuteurs présents et
réactifs, des réponses rapides à leurs problématiques, des produits
de dernière technologie et de haute qualité, respectant l’utilisateur
et l’environnement, un suivi analytique des lubrifiants en
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I57

PRATIQUE
LA LUBRIFICATION : UN POINT CLÉ
service et une offre globale de produits de lubrification et de
maintenance.
M&E : QUELS CONSEILS POUVEZ-VOUS DONNER SUR
L’UTILISATION DES SOLUTIONS DE LUBRIFICATION ?
T.C. : Nous conseillons pour une lubrification durable des
produits utilisant des nouvelles huiles de base résistant naturellement
aux hautes et basses températures afin de réduire les
vitesses d’oxydation, pour la lubrification de systèmes mobiles
nous proposons des produits biodégradables écolabellisés,
des lubrifiants approuvés par les plus grands constructeurs de
machines et de pompes hydrauliques.
M&E : EN QUOI CES SOLUTIONS PEUVENT-
ELLES CONTRIBUER À RÉDUIRE LES COÛTS DE
MAINTENANCE ET À L’ACCROISSEMENT DE LA
PRODUCTIVITÉ ?
©DR
• Renolin ZAF MC : hydrauliques sans cendres et sans Zinc
testées sur presses en injection plastique dont les économies
en électricité s’élève jusqu’à 4,2% (mesurées sur site).
• Renolin SynGear HT 220 : huile pour réducteurs synthétiques
sur calendre résistant à hautes température.
• Plantohyd Série : huile pour système hydraulique d’éoliennes
; préserve l’environnement en cas de fuite accidentelle.
Presse en injection plastique.
T.C. : Nous proposons une offre technico-économique pour
réduire les coûts. Cette étude permettra de simplifier les approvisionnements,
de rationnaliser le nombre de lubrifiants, de
proposer de nouveaux produits dont les économies d’énergie
ont été prouvées sur le terrain et dont la durée de vie est plus
longue qu’un produit classique. Quand vous diminuez les arrêts
machine, la consommation de lubrifiants et la consommation
d’énergie, vous augmentez la productivité.
M&E : EN QUOI CES SERVICES ET CES PRODUITS
CONTRIBUENT-ILS À VOS ENGAGEMENTS EN
FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ?
T.C. : Les services Fuchs contribuent au développement durable
en proposant la diminution des rejets, des conseils recyclage
avec des partenaires, des produits préservant la couche d’ozone
(conditionnement en aérosols), l’utilisation de produits biodégradables.
M&E : QUELS SONT VOS NOUVEAUX PRODUITS ?
T.C. : Nous proposons plusieurs nouveaux produits :
• Renolin ZAF LT : hydrauliques sans cendres et sans Zinc
adaptées aux très basses températures et résistant à l’oxydation
sous hautes températures.
• Renolin XtremeTemp : hydrauliques pour systèmes fixes
ou mobiles dont les économies d’énergie s’élève jusqu’à
12% (mesurées sur site).
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER UN EXEMPLE DE
PROBLÉMATIQUE ?
T.C. : Sur une application de calandrage film plastique (calandre
puissance 2,5T/h), le service maintenance était obligé de vidanger
tous les 6 mois car le lubrifiant utilisé provoquait des dépôts
charbonneux et des boues. En plus de la vidange, il était nécessaire
de nettoyer tous les circuits avant de remettre une nouvelle
charge (arrêt de production de plus de 48H).
L’utilisation de Renolin SynGear HT 220 a permis de multiplier
par deux les espaces de vidange, augmenter les débits de pompe
de lubrifiant et augmenter le refroidissement des réducteurs.
Le système de refroidissement du lubrifiant des réducteurs de la
calandre a été moins sollicité grâce à l’augmentation des débits
et les boues ont disparu.
Le suivi analytique du produit est toujours en place.
M&E : POURQUOI EXPOSEZ-VOUS AU SALON SEPEM
DOUAI ?
T.C. : Fuchs participe au salon Sepem Douai afin d’y présenter
ses nouveautés en lubrifiants de maintenance et process, ses
nettoyants et ses matériels.●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
58 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

TERTIAIRE
LES FORMATIONS CONTINUES : QUE CHOISIR ?
ECOLE
ENSAM : focus sur le Mastère Spécialisé Manager de la
Maintenance
Le mastère spécialisé (MS) Management de la Maintenance créé en 1989 par Ecole Nationale Supérieure
d’Arts et Métiers (ENSAM) , a pour objectif de former des managers de haute technicité, responsables de la
maintenance des équipements de l’industrie et du tertiaire. Améziane Aoussat, professeur des Universités,
directeur du Mastère Spécialisé Manager de la Maintenance et du Laboratoire Conception de Produits et
Innovation, Michal Kozderka, maître de conférences et coordinateur pédagogique du mastère et Valérie Saffar,
coordinatrice administrative du Mastère répondent à nos questions.
©DR
Améziane Aoussat,
directeur du MS Manager
de la Maintenance.
©DR
Michal Kozderka,
coordinateur pédagogique
du MS Manager de la
Maintenance.
©DR
Valérie Saffar,
coordinatrice
administrative du
MS Manager de la
Maintenance.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLES SONT LES
COMPÉTENCES DEMANDÉES POUR LE MASTÈRE
SPÉCIALISÉ MANAGER DE LA MAINTENANCE ?
ENSAM :
• Diplôme d’ingénieur
• Diplôme universitaire Bac+5 de formation technologique
• Bac + 4 avec 3 ans d’expériences professionnelles significatives
M&E : QUELS SONT LEURS OBJECTIFS ?
ENSAM :
• Former des managers de haute technicité, responsables
de la maintenance des équipements de l’industrie et du
tertiaire
• Développer les capacités de l’ingénieur à analyser le
comportement d’un matériel pour émettre un diagnostic,
prendre des décisions qui s’imposent dans le cadre
d’une politique économique et sociale de l’entreprise.
« Notre Mastère Spécialisé est le premier en
France dédié à la maintenance. »
La promotion 2018 -2019 du mastère.
• Préparer les ingénieurs à intégrer dans leurs compétences
les aspects managériaux nécessaires à leur évolution
professionnelle, et leur donner les outils pour faire
face aux contraintes liées à une responsabilité d’équipe.
M&E : QUELLE EST VOTRE APPROCHE DE VOTRE
FORMATION ?
ENSAM :
Notre Mastère Spécialisé est le premier en France dédié à la maintenance.
La formation va au-delà des techniques et méthodes,
nous visons à former des cadres autonomes en optimisation de
la maintenance dans l’entreprise en prenant en compte la dimension
économique.
La formation est composée de 2 parties :
• Une formation théorique et spécifique de 350 heures
› Les cours sont réalisés avec la participation d’industriels,
qui assurent la cohérence entre la formation et les besoins
actuels de l’industrie
› Journées de visite sur des conférences et un colloque
annuel, dédié à la maintenance.
• Une thèse professionnelle de 6 mois en entreprise, suivie
par un tuteur pédagogique (enseignant) et un tuteur en
entreprise.
Nous mettons à disposition les moyens pédagogiques pour aider
l’étudiant à formaliser un cahier des charges d’un projet pertinent
pour son entreprise et cohérent avec la formation.
© DR
M&E : QUELS SONT VOS PARTENAIRES ?
ENSAM :
Nos principaux partenaires industriels sont : Afim, Air Liquide,
Alstom Transport, Aperam, ArcelorMittal, Cegelec Oil & Gas,
60 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars - 2019

LES FORMATIONS CONTINUES : QUE CHOISIR ? TERTIAIRE
Edf, Foselev, Groupe Engie (Cofely, Ineo, Endel),
Groupe Vinci, Icade, Kerneos, Ponticelli, Ratp,
Saipem, Siaap, Solvay, Spie, Total.
M&E : QUI SONT VOS CLIENTS ?
ENSAM :
• Etudiants :
› Nos clients sont principalement diplômés
de Bac+5 et/ou d’un diplôme d’ingénieur,
et qui souhaitent se spécialiser en
management de la maintenance. Ils ont des
bonnes connaissances dans les domaines techniques
et cherchent à développer une expertise en Management
de la maintenance.
› Nous avons aussi des clients provenant de l’industrie,
qui souhaitent approfondir et capitaliser leurs compétences
ou à changer de domaine.
• Entreprises :
Nos partenaires industriels cherchent des futurs managers
avec une compétence en gestion de la maintenance. Les thèses
professionnelles sont menées avec deux objectifs principaux :
› Réaliser un projet dans le cadre du développement
de la fonction maintenance (Amélioration de performance,
réorganisation, mise en œuvre du système de
gestion, etc.)
« Nos partenaires
industriels cherchent
des futurs managers
avec une compétence
en gestion de la
maintenance. »
› Préparer l’intégration d’un nouveau cadre au
sein de l’entreprise
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE
CHOIX DES FORMATIONS CONTINUES DES
CLIENTS ?
ENSAM :
• Qualité de la formation et son application
directe en industrie
• Expériences en Management de la Maintenance
(Formation existante depuis 1989)
• Reconnaissance de la formation et du
diplôme par les industriels
M&E : COMMENT ACCOMPAGNEZ-VOUS LES
STAGIAIRES ?
ENSAM :
Accompagnement en 2 étapes :
• Identifier un projet de thèse professionnelle et le formaliser
en cahier des charges, accompagné par un tuteur
pédagogique et validé par un jury de l’école.
• Mettre le projet en œuvre : 6 mois en entreprise – accompagné
par un tuteur industriel et un tuteur pédagogique.
Le suivi est assuré tout au long de cette période et validé
par une soutenance finale devant un jury composé d’enseignants
et du tuteur d’entreprise. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Service formation continue
Tél. 01 64 13 44 95 - seve.fc@iutsf.org
Service validation des acquis
seve.vae@iutsf.org
LA FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE
PROPOSÉE À L’IUT SÉNART FONTAINEBLEAU
En savoir plus sur : www.iutsf.u-pec.fr
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars - 2019 I61

TERTIAIRE
LES FORMATIONS CONTINUES : QUE CHOISIR ?
PÉTROLE
Un ingénieur de Saipem en formation à l’ENSAM
Spécialisé dans le forage et la pose de pipelines Onshore, le groupe Saipem se développe dans
l’offshore et la construction de terminaux pétroliers, d’usines pétrochimiques et de raffineries.
Guy Délice Ndayishimiye, ingénieur Maintenance dans le département Maintenance, Modification
et Opérations de la société, témoigne sur son année de mastère spécialisé Management de la
maintenance à l’ENSAM. Retour d’expérience.
©DR
Guy Délice Ndayishimiye
ingénieur Maintenance chez Saipem.
« Je profite du côté managérial de la formation et
des méthodes de maintenance. »
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUEL EST VOTRE
PARCOURS ?
Guy Délice Ndayishimiye : J’ai choisi de m’orienter vers la
maintenance industrielle suite aux sujets des stages de Master
précédents. Elles concernaient des activités de la maintenance,
amélioration et de fiabilisation des machines.
J’ai choisi de faire une formation continue, car j’appréciais les
sujets de mes stages précédents et j’ai voulu développer un
niveau plus élevé dans le domaine de la maintenance industrielle.
M&E : QUELLES FORMATIONS CONTINUES
CONCERNANT LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE AVEZ-
VOUS SUIVIES ?
G.D.N : La seule formation continue que j’ai suivie est le Mastère
spécialisé Management de la Maintenance à l’Ecole Nationale
Supérieure des Arts et Métiers.
M&E : COMMENT LES AVEZ-VOUS CHOISIES ?
G.D.N : Le choix du mastère spécialisé était stratégique pour
compléter mon projet professionnel. J’ai cherché une formation
en management de la maintenance permettant un contrat
de professionnalisation. Mon objectif était de compléter mes
connaissances et les mettre directement en pratique.
M&E : POUR QUELLES RAISONS AVEZ-VOUS DÉCIDÉ
DE SUIVRE CES FORMATIONS CONTINUÉES ?
G.D.N : Suivant l’ordre d’importance j’ai cherché :
1) Sujet : Management de la maintenance
2) Possibilité du contrat de professionnalisation
3) Qualité de la formation ; J’ai été attiré par les cours des
intervenants professionnels
M&E : COMMENT LES AVEZ-VOUS CONSIDÉRÉS ?
G.D.N : Le Mastère spécialisé Management de la Maintenance
à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers était seul à
répondre à mes critères de recherche.
M&E : QUELS BÉNÉFICES EN AVEZ-VOUS TIRÉ ?
G.D.N : Je profite du côté managérial de la formation et des
méthodes de maintenance.. ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Ses formations : de la
physique au management
2012-2015 : Licence Physique Appliquée et Ingénieries -
Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand
2015-2017 : Master Génie Mécanique et Civil – Conception
Innovante, Maintenance, Durabilité - Université
Blaise Pascal à Clermont-Ferrand
2017-2018 : 2 e année de Master Génie Mécanique – Matériaux,
Structure, Fiabilité et Machines - Université Blaise
Pascal à Clermont-Ferrand
2018-2019 : Mastère spécialisé Management de la Maintenance
- Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers
62 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars - 2019

LES FORMATIONS CONTINUES : QUE CHOISIR ? TERTIAIRE
LYON
Institut des ressources industrielles forme à la
maintenance
Le personnel de maintenance intervient dans tous les secteurs d’activités de l’industrie (métallurgie,
aéronautique, automobile, chimie, pharmacie…). A ce titre, il travaille sur une pluralité d’équipements
technologiques nécessitant aujourd’hui toujours plus de polyvalence.
Aujourd’hui, il est demandé à un professionnel
d’avoir des compétences en automatisme,
mécanique, hydraulique, robotique, mais aussi
sur tout système de traitements d’air (Froid,
chaud...).
L’institut des ressources industrielles en tant qu’organisme
de formation se positionne comme un acteur majeur du
développement des compétences des personnels de maintenance.
Il s’appuie sur plus de 60 ans d’expérience au service
des industries, consolidée par l’expérience professionnelle
et l’expertise de ses formateurs internes issus également
de l’industrie.
Ses offres d’accompagnement des entreprises (formation,
conseil, évaluations de compétences) sont élaborées pour
répondre à ces besoins. Ses parcours de formation sont
conçus pour favoriser le développement rapide de savoirfaire
opérationnels et l’obtention de certifications reconnues.
Ses ingénieries privilégient les mises en situation professionnelles
et l’Institut des ressources industrielles propose
de certifier les acquis en situations de travail réelles ou
reconstituées. Il s’appuie sur plusieurs plateaux techniques
permettant de développer des compétences sur tous les
niveaux de maintenance (de l’auto-maintenance à l’expertise)
:
• Un plateau dédié à l’apprentissage des méthodologies
de dépannage (plus d’une centaine de scénarios
de pannes sont prévus) afin de développer une réelle
maitrise sur les diagnostics de pannes.
• Un plateau technique dédié aux interventions sur des
équipements de production. L’objectif est de diagnostiquer,
dépanner et/ou réparer mais aussi de réaliser
des changements standards par l’application du
plan de maintenance préventive.
• Un plateau reproduisant un atelier de maintenance
constitué de sous-ensembles de machines pour réaliser
des diagnostics approfondis des organes défaillants,
et développer des compétences en montage/
démontage, réglage
• Des plateaux techniques permettant de mieux
maitriser les différentes technologies : les automatismes,
l’électrotechnique, la pneumatique, l’hydraulique…
La formation continue est l’une des solutions permettant
de s’adapter aux évolutions liées à ce métier.●
EN SAVOIR PLUS > www.iri-lyon.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars - 2019 I63

La formation, facteur clé du
déploiement de l’usine 4.0
MAINTENANCE :
MANAGEMENT &
ORGANISATION
PRODUCTION
MAITRISE DES
ENERGIES
MAINTENANCE des
SYSTEMES AUTOMATISES
& ROBOTISES
Automatismes
Supervision - Réseaux
Robotique
Variation de vitesse
Régulation
Simulation de process
MAINTENANCE des
SYSTEMES DE PRODUCTION
& DE DISTRIBUTION D'ENERGIES
Froid - Climatisation
Air - Gaz - Vapeur
Electrotechnique
Formations Conseil
Inter-Intra-Sur mesure
MANAGEMENT &
EFFICACITE PERSONNELLE
MAINTENANCE des
SYSTEMES DE TRANSMISSION
MECANIQUE - FLUIDE
OLEOPNEUMATIQUE
Mécanique
Usinage & Matériaux
Soudage
Oléohydraulique
Pompes - Vannes
Pneumatique
Logiciels industriels
www.cimi.fr
02 54 74 65 15

AGENDA
SALONS
Janvier
29 au 31
SEPEM INDUSTRIES DOUAI
Ce salon rassemble les leaders internationaux et
nationaux dans la plupart des savoir-faire, ainsi
que les PME/PMI régionales qui fabriquent ou
distribuent des équipements ou services destinés
à l’industrie. Tous les exposants répondent aux
besoins de production, de maintenance, de
logistique, de sécurité ou d’environnement des
sites de production, quel que soit leur secteur de
destination.
Gayan Expo
http://douai.sepem-industries.com
Mars
Du 5 au 8
GLOBAL INDUSTRIE LYON
Le Salon des technologies et des équipements
de production, Global Industrie Lyon, regroupe
4 salons complémentaires leaders dans leur
secteur : Midest Lyon, salon des savoir-faire en
sous-traitance industrielle ; Smart Industries Lyon,
salon de l’industrie connectée, collaborative et
efficiente ; Industrie Lyon, salon des technologies
et des équipements de production et Tolexpo Lyon,
salon des solutions et des équipements pour la
tôlerie.
Parc des expositions Eurexpo
www.global-industrie.com
Du 26 au 28
SEPEM INDUSTRIES TOULOUSE
Sepem Industries convie tous les cadres et
techniciens opérationnels à venir rencontrer des
solutions attendues en matière de productivité,
de sécurité, d’environnement ou de maintenance,
quelle que soit leur industrie d’appartenance.
Toulouse - parc des expositions
http://toulouse.sepem-industries.com
Du 26 au 28
SIFER
Le seul salon b2b international du ferroviaire en
France, Sifer, réunit les fabricants et fournisseurs
leaders des produits, technologies et services
innovants destinés aux besoins complexes des
réseaux urbains et grandes lignes.
Lille Grand Palais
www.sifer2019.com
Avril
Du 16 au 18
EUROPROPRE
Europropre 2019 est le seul salon en France
entièrement dédié à tous les acheteurs de ce
marché en constante évolution. Cette vitrine
unique en France apporte une vision globale
de tous les produits, matériels, solutions et
innovations pour un regard novateur sur l’hygiène,
la propreté et le multiservice.
Paris Porte de Versailles
www.europropre.com
Formation
MARS
LE 19
Piloter et animer un service
maintenance
Paris
www.cetim.fr
DU 18 AU 19
DESP 2014/68/UE – Appareils à
pression
Courbevoie
www.snct.org
DU 19 AU 21
La fonction Agent de Maintenance
Industrielle
Blois
www.cimi.fr
DU 25 AU 26
Formation - Culture digitale
Paris - www.cegos.fr
Retrouvez toutes
les dates de
manifestations sur :
www.maintenanceandco.com/agendas
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I65

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
MAINTENANCE EN REGIONS
• Un dossier spécial Sepem Toulouse >>
le sud-ouest de la France à l’honneur !
SOLUTIONS
• Maintenance ferroviaire : prédictif et
mobilité
PRATIQUE
• Bien planifier les grands arrêts : transfert
industriel et redémarrage technique
• Focus sur les solutions pratiques de
mobilité : GMAO, PTI, téléassistance
en temps réel, …
TERTIAIRE
• Solutions de protection contre l’amiante
et autres particules : tenues de
protection, stockage?
• Nettoyage : quel
matériel et quel
prestataire ?
Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro
ACCESS INDUSTRIE......................................... 13
AERZEN ............................................................ 21
AFPI LYON ................................................... 45,63
ARC FRANCE .................................................... 35
ATLAS COPCO ................................................... 14
BOUQUET DORCHIES ....................................... 34
BOSCH ................................................................ 9
BWT .................................................................... 9
CAP’INDUSTRIES ............................................. 27
CARL SOFTWARE ................. 4 E DE COUVERTURE
CEGOS .............................................................. 10
CHASTAGNER LOCATION ................................. 30
CHECK-IN ......................................................... 40
CIMI .................................................................. 64
CIV .................................................................... 38
DAGOMA ........................................................... 31
DB VIB ................................................................ 4
DF DETECTION ................................................. 42
DSD SYSTEM ...................2 E DE COUVERTURE, 36
ENSAM ............................................................. 62
EURATECHNOLOGIES ....................................... 31
EUROMASTER .................................................. 44
EUROPROPRE ................................................... 56
FUCHS FRANCE ...........................................51, 57
GLOBAL INDUSTRIE............................................ 6
GO TOUCH VR ................................................... 31
GCC GROUP ...................................................... 30
HAVR ................................................................. 31
IAC .................................................................... 46
INSTITUT MINES-TELECOM ............................. 48
ITHERM............................................................ 13
IUT LOUIS PASTEUR ......................................... 48
IUT SENART..................................................... 61
KILOUTOU ......................................................... 14
KLUBER LUBRICATION..................................... 59
LEROUX ............................................................ 32
LOXAM .............................................................. 14
MAINTENANCE AND CO.................................... 65
METROSCOPE ................................................... 52
MIDDLE VR ....................................................... 52
MIDEST LYON........................ 3 E DE COUVERTURE
HTL PERMA TEC.............................................8, 41
PICOMTO .......................................................... 31
SEPEM INDUSTRIES................................... 23, 26
SOGEMA SERVICES........................................... 39
TECH INTER ...................................................... 37
WAVELY ............................................................ 31
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.maintenance-entreprise.com
66 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019

Sous le haut patronage de
Monsieur Emmanuel MACRON
Président de la République
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EUREXPO LYON
V I S I T E Z
LE SALON INTERNATIONAL
DES SAVOIR-FAIRE EN
SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE
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Excellence et perspectives industrielles

SOLUTION DE GMAO MOBILE
CARL TOUCH,
LA GMAO MOBILE PENSÉE POUR LE TERRAIN
CARL Touch est l’application indispensable des agents de terrain : tactile, utilisable sans formation, elle
fonctionne même sans réseau et se synchronise automatiquement avec le back office dès qu’un réseau est disponible.
L’OUTIL D’ASSISTANCE DU TECHNICIEN ET DU MAGASINIER :
Réception des tâches à réaliser sur son smartphone ou tablette.
Géolocalisation et guidage vers le lieu de son intervention
même à l’intérieur des bâtiments.
Guidage sécurisé des techniciens, notification en temps réel
des zones dangereuses et des mesures préventives à respecter.
Consultation des informations sur l’équipement concerné :
historique des interventions, documentations techniques…
Dictée vocale, photos, code-barres, RFID / NFC...
Contrôle présentiel d’intervention via tag NFC.
Réception des travaux par la signature électronique du client.
L’OUTIL QUI RÉPOND AUX EXIGENCES DE PILOTAGE DES MANAGERS
CARL Touch permet aux managers de maîtriser l’activité : tableaux
de bord en temps réel, meilleure gestion des déplacements, garantie
de présence des agents sur site.
CARL Software, leader européen et N°1 en France
CARL Software, 30 ans d’expérience en GMAO
et Asset Management. La plus grande équipe
d’experts dédiés en France.
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