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Maintenance & Entreprise n°652

La maintenance bat son plein dans les Hauts-de-France p.24

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MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />

© DR<br />

Hubert Decherf<br />

Âgé de 30 ans, cet<br />

ingénieur occupe<br />

actuellement le poste de<br />

responsable technique<br />

au sein du site Leroux<br />

d’Orchies, dans le<br />

département du Nord.<br />

Cette fonction couvre les<br />

champs de la maintenance<br />

quotidienne, des travaux<br />

neufs et du bâtiment.<br />

REPORTAGE<br />

Leroux<br />

poursuit la<br />

transformation<br />

de son service<br />

maintenance<br />

Réorganisation et modernisation de l’activité maintenance, mise en place de la GMAO, démarche<br />

5S… Telle est la vision d’Hubert Decherf dans la conduite du changement en maintenance. Ce<br />

responsable technique chez Leroux – fabricant bien connu de produits à base de chicorée – a<br />

mené une transformation du service dès son arrivée, il y a un peu plus de deux ans, et qui poursuit<br />

sa mue.<br />

S’il est bien une industrie particulière, c’est<br />

celle de l’exploitation de la chicorée, cœur<br />

de métier depuis 160 ans (!) de la société<br />

Leroux. Fonctionnant comme une sucrerie,<br />

cette industrie répond à des exigences<br />

saisonnières. Plus concrètement, sur le<br />

site de Vieille-Église (Pas-de-Calais), les<br />

machines (pour le lavage, la découpe et<br />

le séchage du produit) tournent à plein<br />

régime seulement deux mois dans l’année,<br />

24 heures sur 24. Le reste du temps est<br />

consacré à la maintenance et aux relations<br />

dites de gestion de filière pour s’assurer de<br />

la bonne récolte de la plante.<br />

Mais c’est davantage la seconde implantation,<br />

le plus vaste, qui nous intéresse. À<br />

Orchies en effet, ce site de 130 personnes<br />

(contre cinq à Vieille-Église) a démarré<br />

une réelle transformation de son service<br />

de maintenance. Cette usine qui reçoit<br />

de Vieille-Église trois à quatre camions<br />

par jour est chargée de la torréfaction,<br />

du broyage/concassage, de l’extraction,<br />

de l’atomisation et du conditionnement<br />

– allant du stick de 2,5 grammes à des<br />

« big bags » atteignant parfois 1 tonne !<br />

« Nous exploitons 25 OOO tonnes de<br />

chicoré chaque année et transformons près<br />

de 10 millions de pots en verre de chicoré<br />

soluble pour un chiffre d’affaires de l’ordre de<br />

30M€ », précise Hubert Decherf. Arrivé en<br />

2016, cet ancien responsable maintenance<br />

d’une société de valorisation de déchets<br />

puis d’une papeterie dirige désormais un<br />

service composé de quatorze personnes<br />

travaillant sur près de 1 600 équipements ;<br />

un service aujourd’hui en pleine mutation.<br />

L’INVESTISSEMENT AU CŒUR DE<br />

LA STRATÉGIE<br />

À l’arrivée du responsable technique, le<br />

constat était sans appel : « nous souffrions<br />

du peu de renouvellement des équipements<br />

et donc de l’obsolescence de nos composants,<br />

raconte Hubert Decherf. Depuis maintenant<br />

deux ans, nous poussons à l’investissement,<br />

en particulier au niveau des pompes afin de<br />

limiter les pannes d’une part, et de repartir<br />

sur des bonnes bases avec des technologies<br />

actuelles ». Mais cette étape s’est accompagnée<br />

d’une stratégie de standardisation. Le<br />

patron de la maintenance s’explique : « en<br />

standardisant ces équipements, nous gagnons<br />

en temps de formation de techniciens sur la<br />

maintenance et nous réduisons nos stocks de<br />

pièces détachées ».<br />

Autre évolution dans le service – et de taille,<br />

l’implémentation d’une GMAO. Mise en<br />

place en 2017, celle-ci participe à son tour à<br />

la modernisation du service, modernisation<br />

qu’il a fallu toutefois faire accepter en expliquant<br />

aux techniciens les plus sceptiques<br />

qu’eux aussi en tireraient un réel avantage.<br />

« La motivation première de nous doter d’un<br />

outil de GMAO reposait sur la qualité de<br />

nos produits afin de tracer chaque étape du<br />

process et toujours répondre aux normes de<br />

sécurité alimentaire. Mais les techniciens<br />

bénéficient aussi des avantages de la GMAO<br />

en particulier en retrouvant rapidement l’historique<br />

d’une panne récurrente leur permettant<br />

de réparer plus vite mais aussi de donner<br />

des pistes d’amélioration. Cet outil implique<br />

pleinement chaque personne et responsabilise<br />

les chefs d’équipe ». De plus, outre la réduction<br />

des délais d’intervention, la GMAO a<br />

permis de considérablement améliorer la<br />

gestion des stocks de pièces détachées avec<br />

un réapprovisionnement automatique sur<br />

laquelle le process « achats » est venu se greffer<br />

; « nous sommes passés de 30% à 3% de<br />

ruptures de stocks ; la GMAO, même si elle<br />

n’en était pas la seule raison de ce succès, a<br />

permis en grande partie d’atteindre ce résultat<br />

».<br />

MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°652 • Janvier - Février - Mars 2019 I33

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