26 Loisirs Suggestions <strong>No</strong>uveaux cours en 2019 Toutes <strong>les</strong> offres de formation destinées aux membres de <strong>syndicom</strong> sont désormais réunies dans une seule brochure. Ce nouveau programme de cours 2019 prévoit plusieurs nouveautés. En juin, une journée d’étude organisée avec l’USS célèbrera <strong>les</strong> 100 ans de l’Organisation internationale du travail (OIT) et permettra de mieux comprendre son rôle pour <strong>les</strong> droits des salariés. D’autres innovations permettront de savoir construire son image professionnelle sur LinkedIn ou de s’affirmer en tant que femmes (en septembre), de connaître le cadre légal régissant le télétravail et la santé en cas de travail irrégulier (en octobre) et <strong>les</strong> questions à se poser lorsque plusieurs contrats de travail sont menés en parallèle (en novembre). Dans l’immédiat, on signalera, dès le 14 février, la fin du cycle de cours mis sur pied avec l’Association des représentants du personnel dans <strong>les</strong> institutions de prévoyance (ARPIP). Savoir quand une caisse de pension doit être soumise à une expertise actuarielle et décider de son insolvabilité (le 14.2), quel est le rôle de l’organe de surveillance (le 21.3) ou comment établir une stratégie de placement (10.4) est utile. Tous ces cours ont lieu à Lausanne, Hôtel Aulac, et sont gratuits pour <strong>les</strong> membres (410 fr. et 50 fr. de repas pour <strong>les</strong> autres). Les capacités d’interagir avec <strong>les</strong> autres sont prisées par <strong>les</strong> employeurs. Comprendre son fonctionnement et celui d’autrui pour réagir à bon escient (du 28.2 au 1.3 à Morges), mieux communiquer grâce à l’analyse transactionnelle (du 11.3 au 12.3 à Morges) ou user de communication non violente (du 14.3 au 15.3 à Morges) : le choix est vaste. <strong>syndicom</strong>.ch/fr/service-des-membres/ offres-de-formation Rétrospective 2018 à travers le dessin de presse suisse Jusqu’au 10 février prochain, le Musée de la communication de Berne propose de revoir l’année 2018 au travers des traits parfois assassins des dessinateurs de presse suisse. Le musée expose <strong>les</strong> œuvres de plus de 50 dessinateurs et dessinatrices de toutes <strong>les</strong> régions du pays, ce qui est une des forces de cette exposition. On reverra avec plaisir l’obstiné Pierre Maudet, croqué par Chappatte, s’accrocher à la porte du parti PLR au point d’en provoquer la ruine plutôt que de démissionner. Mais on (re)découvrira aussi des images émouvantes, comme ce pauvre petit ver bien seul au fond des mers dessiné par Bénédicte, ou cette vache contrainte d’utiliser ses sabots pour botter l’arrière-train d’un partisan de l’initiative sur l’autodétermination, balayée par le peuple en novembre dernier (Felix Schaad pour le TagesAnzeiger). Ou encore cette élection présidentielle plutôt expéditive (« Put in ») vue par Mattiello. Et encore d’autres dessinateurs célèbres, comme Ruedi Widmer ou Max Spring. Gezeichnet 2018 (que l’on peut traduire par « dessiné en 2018 ») donne ainsi à voir plus de 200 dessins et caricatures. Ils tournent en bourrique des événements comme le rejet de l’initiative <strong>No</strong> Billag, l’été caniculaire et la planète qui tire la langue de soif, ou <strong>les</strong> avatars quotidiens du président Trump. L’exposition est aussi prospective, puisque <strong>les</strong> dessinateurs donnent un avant-goût des élections au Conseil national de l’automne 2019. De quoi se laisser surprendre ! Au moment où <strong>les</strong> difficultés de la presse écrite mettent en péril cette forme condensée de journalisme, ces 50 dessinateurs et dessinatrices de presse méritent une visite. https://www.mfk.ch/fr/expositions/ gezeichnet-2018/ © mfk La grève générale de 1918 : crises, conflits, controverses Parmi <strong>les</strong> parutions commémorant le centenaire de la grève générale de 1918, il est bon de signaler cet ouvrage bilingue, œuvre d’un collectif d’historiens et publié par <strong>les</strong> Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier, associés à la revue d’histoire Traverse. Sous le titre La grève générale de 1918 : crises, conflits, controverses, ce livre paru aux Editions d’en bas et Chronos fait le point des interprétations diverses qui ont été données à la grève générale. L’historien Hans- Ulrich Jost montre comment, même avant la grève, la droite et le patronat cherchent à discréditer le mouvement ouvrier en la décrivant comme un coup d’Etat ourdi depuis Moscou. La grève des employés de banque à Zurich, qui la précède de quelques semaines, est vécue comme un appel à la révolution. Cela permettra aussi de justifier l’intervention des forces civi<strong>les</strong> et militaires qui souhaitent y mettre fin. Le texte d’Elisabeth Joris, Kampf um Frauenrechte – Allianzen und Bruchlinien, rappelle le rôle important des femmes dans <strong>les</strong> « émeutes de la faim » qui se produisent dès 1916 dans différentes vil<strong>les</strong> suisses. Parmi <strong>les</strong> revendications du Comité d’Olten, l’introduction du suffrage féminin et du droit d’éligibilité des femmes, élément de la Suisse moderne, était l’objet de tensions. Ce livre relève en fait que cette grève nationale fut surtout suivie à Zurich, Berne et Bâle, moins en Suisse romande et boudée au Tessin. https://bit.ly/2VF6kyR
1000 mots Ruedi Widmer 27