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SPÉCIAL GRAND RAID DES PYRÉNÉES <strong>2018</strong><br />
Classements, interviews, photos... pour tout savoir de cette 11ème édition !<br />
AVEC PLEIN<br />
DE PHOTOS !<br />
N°HS - Février 2019<br />
un air de paradis !
© Photo : Camp France - T.Nalet<br />
Toulouse-Labège / 62, rue de Sienne<br />
Paris Quartier Latin | Lyon | Thonon-les-Bains<br />
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© Photo : Saucony<br />
Trail – Running – Ski – Ski nordique – Snowboard – Alpinisme – Grimpe – Randonnée – Escalade – Via ferrata – Slackline –<br />
Plein-air – Marche – Vélo – Triathlon – Natation – Canyoning – Spéléologie – Minéralogie – Camping – Scoutisme – Canoë<br />
– Kayak – Stand-Up Paddle – Voile – Sports nautiques – Apnée – Plongée sous-marine – Voyage – Professionnel – Secours<br />
AVC_RunningMag_GRP<strong>2018</strong>_240x170.indd 1 22/01/2019 15:40
Les éditos<br />
<br />
MARYSE BEYRIÉ<br />
maire de Vielle-Aure<br />
SIMON ACCARIER,<br />
responsable de l'organisation<br />
Le livre du <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong> a<br />
vu s’écrire l’une de ses plus belles pages<br />
à travers l’édition <strong>2018</strong> de cette épreuve<br />
mythique. Défi hors normes pour certains,<br />
accomplissement sportif marquant l’aboutissement<br />
d’heures d’entraînement pour<br />
d’autres : chacun y participe selon ses<br />
objectifs et ses moyens, avec comme enjeu<br />
de repousser ses propres limites.<br />
À l’occasion de ses 10 ans, une édition<br />
un peu spéciale était proposée. Les départs<br />
<strong>des</strong> courses étaient donnés depuis différents villages de la Vallée<br />
d’Aure, mais avec toujours deux points forts :<br />
- Des circuits privilégiant la découverte <strong>des</strong> plus beaux sites d’altitude<br />
<strong>des</strong> Hautes-<strong>Pyrénées</strong>.<br />
- Et une arrivée pour tous à Vielle-Aure.<br />
Un format qui permet aux participants de traverser <strong>des</strong> lieux d’une<br />
beauté incomparable, inoubliable, dans le respect de l’environnement.<br />
Le frisson est assuré à l’occasion de l’arrivée sur la place de<br />
Vielle-Aure, où la famille, les amis et les proches viennent saluer la<br />
prouesse humaine et sportive, dans une ambiance aussi festive que<br />
conviviale.<br />
Une fois encore, je tiens à souligner le formidable travail réalisé<br />
par l’association Majuschule, l’ensemble de ses membres et les<br />
quelques 700 bénévoles, qui permettent à cet événement d’être le<br />
succès sportif, populaire et touristique que nous connaissons depuis<br />
2008. Un rendez-vous qui continue de s’ancrer dans le calendrier<br />
sportif national et international, et ainsi récompenser la qualité de<br />
son organisation et de ses formats de courses. Chacun peut y trouver<br />
l’épreuve correspondant à son niveau, sur un parcours choisi qui lui<br />
réservera beaucoup de plaisir.<br />
<strong>2018</strong> a accueilli près de 5 000 participants. Je suis certaine qu’ils<br />
garderont de cette aventure un souvenir impérissable.<br />
Je vous donne d’ores et déjà rendez-vous pour l’édition 2019 qui<br />
s’annonce, une fois encore, forte en émotions et en découvertes.<br />
Je compte sur vous !<br />
Maryse BEYRIE<br />
Maire de Vielle-Aure<br />
Vice-Présidente du Conseil Départemental <strong>des</strong> Hautes-<strong>Pyrénées</strong><br />
<strong>2018</strong> fêtait nos 10 ans. Une véritable réussite !<br />
D’autant que la météo fut de la partie. Notre objectif était<br />
d’embraser la Vallée d’Aure (et plus largement toutes<br />
les Hautes-<strong>Pyrénées</strong> !) afin de vous faire (re)découvrir<br />
la beauté de ses paysages mais aussi l’enthousiasme<br />
et l’accueil généreux <strong>des</strong> habitants et <strong>des</strong> bénévoles qui<br />
nous soutiennent d’année en année.<br />
Nous avons de nouveau proposé au programme nos<br />
formules classiques :<br />
l’Ultra (160 km) renommé et reconnu dans le circuit<br />
comme particulièrement technique, dans un décor sauvage<br />
et grandiose<br />
Le Tour <strong>des</strong> Cirques, déjà mythique (120 km) à l’assaut <strong>des</strong> grands Cirques et de<br />
son fleuron, le Cirque de Gavarnie<br />
Le Tour <strong>des</strong> Lacs (80 km) pour découvrir dans leur écrin véritable les merveilleux<br />
lacs qui jalonnent le parcours<br />
Le Tour du Néouvielle (40 km) qui vous permet de découvrir l’univers du GRP et<br />
de prendre goût à cette aventure… pour venir, les années suivantes, se confronter<br />
à nos autres courses !<br />
Et, enfin, le <strong>Pyrénées</strong> Tour Trail, avec sa variété d’épreuves, <strong>des</strong> départs et <strong>des</strong> arrivées<br />
dans <strong>des</strong> lieux différents à chaque fois. Avec, « cerise sur le gâteau », l’arrivée<br />
maintenant traditionnelle de la 4ème étape au sommet du Pic du Midi<br />
Encore une nouveauté, cette année : l’organisation d’un « P’tit Tour pour les<br />
enfants» dont le succès a été immédiat.<br />
Nous sommes satisfaits du résultat : l’édition <strong>2018</strong> a de nouveau rassemblé plus de<br />
4000 participants sur les 5 épreuves. Notre investissement a porté ses fruits et nous<br />
sommes parvenus à mettre en œuvre ce que nous avions imaginé.<br />
Pour résumer cette 11ème édition <strong>2018</strong> en termes de chiffres, nous avons eu :<br />
- 4250 inscrits, sur l’ensemble <strong>des</strong> 5 épreuves<br />
- venant de 30 pays différents, et parmi eux, 8 coureurs venus de Hong-Kong, 7<br />
coureurs du Japon ou encore 50 coureurs belges<br />
- pour la France, 90 départements représentés !<br />
- 59% de Finishers sur l’Ultra Tour, 62% sur les Tour <strong>des</strong> Cirques, 80% sur le Tour<br />
<strong>des</strong> Lacs, 97% sur le Tour du Néouvielle et 82% sur le <strong>Pyrénées</strong> Tour Trail, soit les<br />
meilleurs résultats depuis 2008<br />
- 120 enfants, futures graines de GRP-istes !<br />
Cette édition est encore une grande réussite. Nous sommes fiers de la partager<br />
avec vous car vous êtes la clé de notre succès. Nous vous en remercions chaleureusement<br />
et vous donnons rendez-vous du 22 au 25 août 2019 pour notre 12e édition<br />
avec toujours <strong>des</strong> nouveautés (Tour de la Géla, 40km) au programme.<br />
Simon Accarier & l’équipe du <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong><br />
GRAND RAID DES PYRÉNÉES<br />
www.grandraidpyrenees.com<br />
www.facebook.com/<strong>Grand</strong><strong>Raid</strong>DesPyrenees<br />
Running Mag<br />
est édité par la société R.P. Presse au capital de<br />
400€. Lieu dit "Fourneri"<br />
81500 Teulat<br />
Remy : Tél. 06 13 36 08 87 et<br />
Tél. 05 31 22 66 24<br />
E.Mail: krj@sfr.fr et runningmag@sfr.fr<br />
Rédaction : Lieu dit "Fourneri"<br />
81500 Teulat<br />
Directeur de la publication‐: R. Jégard<br />
Gérant de la société‐: Rémy Jégard<br />
Ont collaboré à ce numéro‐:<br />
Kris - Carole Lafontan - Maria Sermerjian<br />
Montage‐: Rémy<br />
Impression‐: Capitouls à Frouzins<br />
N° ISSN‐: 1766-9057<br />
N° CPPAP : 0218K83326<br />
LE SOMMAIRE<br />
La course (P. 4 à 7)<br />
En <strong>2018</strong>, la météo avait décidé de faire plaisir<br />
aux organisateurs. Aussi à part le froid inévitable<br />
sur certains sommets à certaines heures,<br />
il a fait particulièrement beau durant tout le<br />
week-end <strong>des</strong> festivités. Et franchement, tout<br />
le monde en a profité, même les champions...<br />
Les récits (P. 10 à 20)<br />
Il y aurait <strong>des</strong> centaines de pages à consacrer<br />
aux récits <strong>des</strong> coureurs. Chacun a son<br />
aventure à raconter et c'est bien normal. Nous<br />
avons choisi quelques témoignages poignants,<br />
entre coureurs et bénévoles !
Le bilan <strong>des</strong> courses<br />
DANS LE VIF<br />
Pour en prendre<br />
La météo, pour une fois, n’est pas<br />
venue jouer les trouble-fêtes sur le<br />
<strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong> <strong>2018</strong>. Entre<br />
canicules et orages, on avait pris l’habitude<br />
en dix ans d’en prendre à toutes<br />
les sauces. Cette fois ce fut quasiment<br />
parfait. Même les perturbations prévues<br />
pour la journée du vendredi sont<br />
passées à côté et seul le froid dans les<br />
hauteurs a marqué les esprits. Bref ce<br />
fut comme une année anniversaire pour<br />
marquer les esprits de dix ans d’existence.<br />
Un grand cru.<br />
Samedi du côté de la petite place de Vielle-<br />
Aure, tout près de Saint-Lary, c’est la vallée<br />
<strong>des</strong> émotions. Toutes les épreuves à ce<br />
moment-là se sont envolées vers les sommets<br />
alentour, et désormais c’est le bal <strong>des</strong> arrivées.<br />
Il est bon, quand vous avez passé votre propre<br />
ligne de s’asseoir, se ressourcer, reprendre ses<br />
esprits et en profiter pour applaudir les autres.<br />
Ici, toutes les distances se mélangent. Seule la<br />
couleur du dossard permet de savoir qui a fait<br />
quoi. Qui sort d’une longue nuit de souffrance<br />
et qui a juste passé la matinée à crapahuter. Si<br />
l’on peut dire. Mais l’émotion, pour beaucoup,<br />
est la même. Palpable, presque saisissable.<br />
Les larmes ne sont jamais très loin. Il y a ceux<br />
qui s’écroulent comme s'ils ne pouvaient plus<br />
rien donner de plus de leur force. Il y a ceux qui<br />
tombent dans les bras les uns <strong>des</strong> autres. Ceux<br />
qui retrouvent leurs proches et qui fondent en<br />
larmes dans leurs bras. Il y a aussi ceux, et<br />
c’est plus rare, qui en profitent pour demander<br />
leur conjoint, également coureur, en mariage. Il<br />
faudrait être inhumain pour ne pas succomber<br />
aux flots d’émotions. Amateur ou non de trail et<br />
d’ultra. Il n’y a qu’à voir ces visages marqués,<br />
ces yeux exorbités, ces corps perclus de crampes,<br />
ces esprits à la limite de l’explosion. On<br />
a envie de connaître toutes ces histoires, tous<br />
ces moments de vie. On a envie de s’imprégner<br />
de cette ambiance encore quelques minutes<br />
au moins. Quelques secon<strong>des</strong> de plus volées à<br />
la grande famille du <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong>.<br />
Les coureurs s’agglutinent sur cette place<br />
qu'ils se sont appropriés. Le coin « ravito »<br />
est littéralement submergé. Chacun a envie de<br />
raconter comment son épreuve s’est déroulée,<br />
là où il a vraiment souffert et là où il a pris<br />
son pied. Chacun est prêt à parler à n’importe<br />
qui. La douche attendra encore quelques instants.<br />
Ce n’est pas le plus important. Les trois<br />
petits bistros-restaurants sont évidemment<br />
archi blindés. Les estomacs, tant de temps<br />
mis à mal, réclament réparation. Les parts de<br />
pizza se vendent comme <strong>des</strong> petits pains. Les<br />
corps réclament du salé. C’est souvent le cas<br />
après un long effort de la sorte. Les speakers<br />
se relayent pour maintenir l’ambiance à son<br />
paroxysme. La car-podium, énorme, trône au<br />
milieu de la route. Veille-Aure est bloquée.<br />
Assiégée. Plus de 4000 coureurs. Plus de<br />
10000 personnes, en vérité.<br />
Cela fait désormais dix ans que l’épreuve<br />
existe et l’on se souvient encore d’une première<br />
édition si authentique et si pleine de<br />
surprises. Une petite ligne tracée sur le sol au<br />
cœur du village. Quelques centaines de pionniers<br />
lancés dans une aventure hors normes.<br />
Le chemin ne fut pas facile, parsemé comme<br />
souvent d’embûches de toutes sortes et puis<br />
le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong> est devenu une<br />
belle et grande organisation. On y retrouve<br />
<strong>des</strong> parcours splendi<strong>des</strong>, magnifiques mais<br />
pas faciles avec <strong>des</strong> cailloux en veux-tu en<br />
voilà qui rendent souvent la progression difficile,<br />
voire courageuse. On y retrouve une<br />
ambiance encore préservée, plus conviviale<br />
que gigantesque. Bien sûr, il y a du monde,<br />
mais cela reste respirable. Les communes
Le bilan <strong>des</strong> courses<br />
<br />
DU SUJET<br />
plein les yeux !<br />
alentour jouent désormais toutes le jeu et entre<br />
Vignec, Piau, Pla d'Adet, Saint-Lary, Vielle-Aure<br />
ou encore Espiaube, cela reste humain. Les<br />
coureurs qui viennent, de partout en France, et<br />
même du reste du monde, savent à quoi s’attendre<br />
ou plutôt ce qu’ils sont venus chercher.<br />
Et ils ne sont jamais déçus. On a tendance à<br />
dire que l’on participe au GRP pour soi, pas<br />
pour les autres…<br />
Sur cette petite place en tout cas, carrefour<br />
de tous les chemins de l’émotion, les arrivées<br />
vont se succéder ainsi pendant plus de 24h.<br />
Les premiers du long, de l’Ultra autrement<br />
dit avec ses 160km et presque 10000m de<br />
D+, sont déjà arrivés. C’était quasi dans la<br />
nuit. Avec un peu de moins de monde certes<br />
qu’en plein après-midi mais avec les honneurs<br />
dûs aux grands vainqueurs. Rémi Badoc est le<br />
héros du week-end. Il boucle son périple en<br />
26h48’. Julien Courbet, son dauphin du jour,<br />
déjà vainqueur il y a trois ans ici même, ne<br />
doublera pas la mise. A deux heures derrière<br />
le vainqueur. Véronique Douat, quant à elle,<br />
qui a annoncé avant de partir que ce serait sa<br />
« dernière », finit donc sur une note positive.<br />
Elle a été impériale. En tête de bout en bout.<br />
Sur le 120km, après l’abandon prématuré de<br />
Jérôme Fournier qui pourtant caracolait en<br />
tête, c’est Pascal Cather qui l’emporte. Avec<br />
une bonne avance sur Eric Etchegeray. Marie-<br />
Noëlle Bourgeois, habituée <strong>des</strong> lieux, gagne<br />
encore. Sur le 40km, David Pasquio était<br />
au-<strong>des</strong>sus. Il lui reste quand-même de beaux<br />
restes au champion. Anne-Lise Le Guéré, la<br />
Bretonne, remporte la palme chez les féminines...<br />
Sur le <strong>Pyrénées</strong> Tour Trail, épreuve<br />
comptant 4 étapes donc, avec en conclusion<br />
les 40km du Tour du Néouvielle, c’est finalement<br />
Benoît Cicéro et Claire Dauchez qui<br />
remportent la mise. L’ambiance du KV disputé<br />
le jeudi déjà en soirée du côté de Vignec fut<br />
tout simplement magique. Belle évolution par<br />
rapport à l’an passé, qui était, il est vrai, un<br />
premier essai. Une haie d’honneur pendant<br />
presque cinq cent mètres pour encourager<br />
les gars au départ. Cela restera dans tous<br />
les esprits. A n’en pas douter. Enfin sur le<br />
80km, derniers vainqueurs à débouler sur la<br />
place, ce fut plus serré. Moins de 4’ en effet<br />
séparent le vainqueur Christen Clément de son<br />
dauphin du jour Nicolas Alicaut. On peut noter<br />
aussi que Julien Cougnaud, le 4ème, a fini<br />
5ème la semaine du Montcalm. Ouf ! Chez les<br />
féminines, c’est Camille Defer qui accroche de<br />
nouveau son nom au palmarès, après un début<br />
de course enflammé de la Toulousaine Brunilde<br />
Girardet, en tête pendant 60km, et qui terminera<br />
3ème au final. Le parcours de ce Tour <strong>des</strong><br />
Lacs était d’ailleurs un peu modifié par rapport<br />
aux années antérieures. Un poil plus long et<br />
un poil plus rude aussi. Les chronos s’en sont<br />
ressentis. Le vainqueur finissant par exemple<br />
en près de 11h. Le GRP, sur quelques distances<br />
que ce soit, ne se laisse pas amadouer aussi<br />
facilement que cela.<br />
Il serait bien que quelques pointures internationales<br />
viennent s’y frotter de nouveau<br />
pour apporter une dimension supplémentaire à<br />
l’épreuve, même si, il est vrai, quelques grands<br />
noms du trail s’y sont déjà testés… François<br />
D'Haene ou Kilian Jornet, ne serait-ce qu’une<br />
fois, sur ce parcours si rugueux, cela le ferait<br />
bien. Non ?<br />
Les organisateurs, eux, avec plus de 4000<br />
dossards distribués, et <strong>des</strong> quotas assez vite<br />
remplis sur les deux petites distances en tout<br />
cas, sont plus que satisfaits… Surtout avec la<br />
pléthore d’ultras qui existe désormais dans le<br />
calendrier de l’été en France !<br />
R.J.
Les clichés
Les clichés
10<br />
Le récit<br />
IMMERSION DANS LE<br />
"C'est magique, mais<br />
Maria Semerjian est une habituée du<br />
<strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong>. C'est aussi<br />
et surtout une habituée <strong>des</strong> épreuves au<br />
long cours et une vraie guerrière <strong>des</strong><br />
sentiers. Faisons quelques pas avec elle<br />
pour découvrir différemment l'épreuve<br />
!<br />
"Cette année, j’étais ravie de revenir à Vielle-<br />
Aure en cette fin d’été après quelques années<br />
d’absence dans ce coin-là <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong>. J’ai<br />
couru la version 160 km en 2012 mais cette<br />
fois-ci, j’ai préféré m’aligner sur le Tour <strong>des</strong><br />
Cirques, 120 km annoncés pour 7500 m de<br />
dénivelé positif. Je savais bien qu’avec un<br />
entraînement allégé en juillet, la version longue<br />
était trop risquée.<br />
Vendredi matin, regroupement délocalisé à<br />
Piau Engaly pour le départ d’une superbe<br />
traversée. La météo annoncée est très variable<br />
mais à 9h du matin, il fait juste un peu frais,<br />
juste ce qu’il faut.<br />
Bon, la première boucle sur les hauteurs de<br />
la station de ski n’est pas <strong>des</strong> plus dépaysantes<br />
mais elle a l’avantage d’étirer le peloton<br />
et d’évaluer les forces en présence ! En<br />
l’occurrence, Marie-Noëlle Bourgeois va très<br />
vite prendre la tête chez les filles et ne sera<br />
jamais inquiétée ! Je me retiens un peu dans la<br />
première <strong>des</strong>cente et je passe au ravito en 3e<br />
position, je récupère mes bâtons, deux gour<strong>des</strong><br />
et la course est lancée !<br />
Le col suivant, le port de Campbieil à 2600m<br />
est majestueux, je ne suis jamais passée par<br />
là, j’en profite un peu pour lever les yeux.<br />
Par-contre, derrière, on enchaîne sur une très<br />
longue <strong>des</strong>cente de 10km, ça me va bien.<br />
J’arrive un peu en avance sur mon prévisionnel<br />
au ravito de Gèdre. Mon ami Hugo est bien en<br />
place. Comme prévu, je ne traîne pas, le plein<br />
d’eau et je repars. Mais en fait, mon enthousiasme<br />
est vite séché ! Dans la côte suivante, je<br />
commence à ressentir <strong>des</strong> vertiges comme sur<br />
la 6666... c’est pas possible... je m’arrête tout<br />
de suite, je m’hydrate, j’attends que ça passe,<br />
je me fais doubler mais tant pis, je ne veux pas<br />
subir la chaleur. Je reprends tranquillement la<br />
montée et tout a l’air de tenir bon ! J’arrive à<br />
Gavarnie, slalomme un peu entre les touristes<br />
avant de retrouver le ravito, Un rapide arrêt au<br />
stand et c’est parti pour une longue trace qui<br />
remonte vers le fond du cirque majestueux.<br />
Les randonneurs profitent aussi de ce superbe<br />
spectacle et nous encouragent au passage.<br />
Le circuit bascule ensuite sur une belle partie<br />
plus sauvage avec le passage au refuge <strong>des</strong><br />
Espuguettes et la montée à la Hourquette<br />
d’Alans. J’ai retrouvé mon petit rythme mais<br />
pas assez rapide pour contrer une nouvelle<br />
concurrente... Tant pis... après le passage du<br />
col, Il reste 14 km de faux plat et de <strong>des</strong>cente<br />
pour retrouver Gèdre. C’est encore très beau, le<br />
passage par les Gloriettes est magnifique mais<br />
il faut courir !<br />
A Gèdre, je suis toujours un peu en avance<br />
sur ma feuille de route, on en est à 60 km<br />
de course et j’ai un peu mal aux jambes... je<br />
m’en doutais un peu que j’allais ressentir mon<br />
entraînement très allégé du mois de juillet.<br />
Sur le profil, le tronçon suivant jusqu’à Luz<br />
semble « tranquille ». En fait, on a droit à 2<br />
bosses direct dans la pente qui sèchent bien.<br />
Mais je ne m’énerve pas, un pas après l’autre,<br />
j’attends que ça avance ! Il est encore tôt
Le récit 11<br />
COEUR DU PELOTON<br />
glacial aussi..."<br />
mais je suis obligée de sortir la frontale dans<br />
la forêt. Luz se profile mais je jardine un peu,<br />
les balises se perdent dans la nuit... je trouve<br />
enfin les lumières de la base de vie, je me pose<br />
un peu, avale quelques cuillères de purée de<br />
patates douces préparée par mon assistant en<br />
chef. La nuit s’annonce froide, je décide d’enfiler<br />
un 3/4 et un tee-shirt sec pour affronter<br />
la suite de l’histoire. Je quitte Luz à 22h30, le<br />
brouillard commence par nous accompagner<br />
sur la montée à la cabane de Sardiche. A priori<br />
pas de risque de se perdre mais t’attends la<br />
confirmation de la prochaine balise avec soulagement.<br />
Je n’ai aucune envie de me retrouver<br />
à tourner en rond. De valeureux bénévoles<br />
nous bipent à la cabane, mais pas de ravito ici,<br />
il faut continuer jusqu’au refuge de la Glère.<br />
Et là, je ne sais pas ce que ça donne en<br />
plein jour, mais à 1 h du matin, c’est un vrai<br />
chantier, pas de chemin, juste <strong>des</strong> balises à<br />
suivre à travers les rochers. Ça te tient en<br />
éveil mais ça n’avance pas ! Pour compenser,<br />
la nuit est devenue magnifique, la pleine lune<br />
nous accompagne, c’est magique mais glacial<br />
aussi. Je m’arrête pour enfiler toutes mes<br />
couches avant que la situation ne m’échappe.<br />
Je chemine sans m’énerver, en échangeant<br />
quelques mots avec les coureurs rencontrés.<br />
Le refuge se distingue au loin mais que c’est<br />
long... quelques bouts de cake et je bascule<br />
vers Tournaboup. Dommage pour Hugo, mais<br />
ce rude tronçon a été fatal à mon prévisionnel,<br />
j’arrive avec une heure de retard sous la tente<br />
de Tournaboup, il est 4 h du mat. Je commence<br />
à avoir faim, j’essaie de me caler avec<br />
un bol de pâtes et de soupe, je récupère toutes<br />
mes gour<strong>des</strong> pour affronter la dernière ligne<br />
droite. Hugo va dormir quelques heures avant<br />
d’aller encourager les copains sur le 80km qui<br />
sont dans les starting-blocks !<br />
Finalement, l’organisme se souvient, et mon<br />
mal de jambes a plutôt diminué, je ne suis pas<br />
super rapide évidemment mais je suis relativement<br />
bien pour affronter la dernière grosse<br />
bosse vers Aygues-Cluses et la Hourquette<br />
Nère. Et puis, cette partie je la connais assez<br />
bien. Ça va mentalement m’aider à résister à<br />
la pénibilité du caillou ! La nuit est toujours<br />
superbe et glaciale. Un petit feu de camp et un<br />
bol de soupe réchauffent les corps et les âmes<br />
à la cabane d’Aygues Cluses. Ils en ont bien du<br />
mérite, les gentils bénévoles du lieu. Le passage<br />
à la Hourquette est grandiose : lever du<br />
jour avec vue dégagée sur tous les lacs, une<br />
belle récompense. C’est aussi pour ces petites<br />
pépites que j’adore tant être en montagne !<br />
Le chemin est encore long et <strong>des</strong> moins<br />
roulants, tout le monde commence à en avoir<br />
marre du caillou ! Je motive un gars qui est<br />
en train de perdre vraiment patience ! Je crois<br />
qu’il a bien apprécié de se coller dans ma trace<br />
jusqu’au lac de l’Oule. C’est aussi la 4e féminine<br />
qui fait les frais de cette <strong>des</strong>cente infernale.<br />
Je la rattrape alors qu’elle est à l’arrêt... ça me<br />
rappelle la fin interminable que j’avais subie<br />
lors du GRP en 2012. Je l’encourage à s’accrocher<br />
mais c’est rude pour elle. On arrive enfin<br />
à l’Oule, il faut mettre un dernier coup droit<br />
dans la pente pour arriver aux Merlans et au<br />
col du Portet mais ça commence à sentir bon!<br />
Je branche mon iPod et ma playlist préférée<br />
pour me faire plaisir sur cette dernière portion,<br />
13 km de <strong>des</strong>cente moins raide que dans les<br />
versions précédentes et ce n’est pas plus mal<br />
! Et puis Vignec s’annonce et le dernier km<br />
défile jusqu’au centre de Vielle-Aure. Et voilà,<br />
25h25 de course, pour quasiment 130km de<br />
course avec 7500 m de déniv, 41e au général,<br />
4e féminine. Aujourd’hui, c’était compliqué<br />
avec mon niveau d’entraînement de faire<br />
beaucoup mieux mais je suis tout à fait satisfaite<br />
de cette étape vers mon objectif de cet<br />
automne : le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> de la Réunion."
12<br />
Les témoignages<br />
ILS NOUS ONT<br />
"Ce parcours est vraiment<br />
Marie BODET - 37 ans – Vétérinaire – Tours<br />
(37) - Inscrite sur 42 km (Tour du Néouvielle)<br />
"Je suis une « routarde » et le 40km sur en<br />
trail m’a bien suffi, les <strong>des</strong>centes ne sont pas<br />
mon fort. Tout était parfait, génial ! "<br />
Pascal CATHER 18h58’15’’ - Vainqueur du<br />
TDC <strong>2018</strong><br />
"J’ai fait les 2 autres distances sur ce GRP,<br />
il me manquait plus que celle-ci. C’est un très<br />
beau parcours, mais très exigeant, un temps<br />
idéal pour courir. Je suis parti à la découverte,<br />
ce qui m’a permis d’avancer dans une autre<br />
dimension. De très bonnes sensations, malgré<br />
un peu de doute, sachant que l’année dernière,<br />
j’ai dû abandonner. J’ai essayé de gérer un<br />
maximum pour rester en tête de course. Le<br />
balisage était au top, malgré quelques passages<br />
dans le brouillard qui ne nous facilitait<br />
pas la tâche. A nous de faire attention à ne<br />
pas perdre le chemin. Un grand bravo aux<br />
bénévoles, merci d’être toujours présents et<br />
fidèles, je ne les remercierais jamais assez. Je<br />
n’étais pas venu pour gagner, mais me placer<br />
le mieux possible. Une belle récompense avec<br />
cette victoire à la clé."<br />
Frédéric PREZELIN - 46 ans – Paysagiste<br />
– Angers (49) - Inscrit (pour la 1ère fois) sur<br />
cette ultra de 120 km (Tour <strong>des</strong> Cirdques)<br />
Arrivées<br />
"La météo était excellente pour courir malgré<br />
le gel pendant la nuit. J’ai adoré le parcours<br />
avec ses paysages à vous couper le souffle.<br />
Beaucoup de bénévoles sur les ravitos et une<br />
super ambiance. Une belle expérience pour<br />
mon 1er ultra, je vois qu’il faut avoir un mental<br />
d’acier."<br />
Olivier GARNIER - 37 ans - Ingénieur en bâtiment<br />
– Tarbes (65) - Inscrit sur 120 km<br />
"Le parcours était très varié. J’ai eu quelques<br />
J’ai vu <strong>des</strong> grands gaillards fondre en larmes. J’ai vu <strong>des</strong> visages se tordre<br />
de douleur. J’ai vu <strong>des</strong> mères de famille prendre leurs enfants dans les bras.<br />
J’ai vu <strong>des</strong> embrassa<strong>des</strong> qui se prolongeaient à jamais. J’ai vu <strong>des</strong> coureurs<br />
tomber perclus de crampes. J’ai vu <strong>des</strong> regards qui brillaient de bonheur. J’ai<br />
vu <strong>des</strong> doigts pointés au ciel. J’ai vu <strong>des</strong> visages qui s’illuminaient. Des yeux<br />
qui se mouillaient tous seuls. Des éclats de rire et <strong>des</strong> cris de folie. J’ai vu <strong>des</strong><br />
gens craquer et j’en ai vu d’autres qui gardaient tout en eux et préféraient ne<br />
rien montrer. J’ai vu aussi <strong>des</strong> tapes dans le dos, <strong>des</strong> mains serrées, <strong>des</strong> bises<br />
sur les joues et <strong>des</strong> baisers d’amour. J’ai vu <strong>des</strong> applaudissements, <strong>des</strong> hourras<br />
et <strong>des</strong> olas. J’ai vu toutes ces émotions uniques et partagées. Bref, il y a<br />
tant de choses que j’ai vu sur cette ligne d’arrivée du <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong><br />
aujourd’hui. Tant de choses...<br />
difficultés en <strong>des</strong>cente suite à un petit souci<br />
au genou et j’ai donc trouvé la fin un peu<br />
ennuyante et interminable. Aucun problème de<br />
balisage et <strong>des</strong> bénévoles au top. En plus, un<br />
temps idéal pour courir."<br />
Sébastien PARMENTIER - 37 ans - Artisan<br />
électricien - Ile de la Réunion – Inscrit sur le<br />
120 km<br />
"Le parcours est très dur, très exigeant, avec<br />
<strong>des</strong> montées interminables, mais il est magnifique.<br />
Je remercie les bénévoles qui savent<br />
vous rebooster dans les moments difficiles.<br />
Je préfère <strong>des</strong> distances au delà de 160 km<br />
que cette distance de 120 km trop rapide pour<br />
moi. Mon prochain défi : le GRAND RAID DE LA<br />
REUNION !"<br />
Virginie BALLEAUD – Comptable – Niort (79)<br />
- Inscrite sur le 120 km - 2éme Féminine<br />
"Un an de préparation avec une reconnaissance<br />
du parcours et me voilà prête. Malgré<br />
une météo correcte, j’ai eu beaucoup de difficulté<br />
avec le brouillard et je suis restée très<br />
concentrée dans cette caillasse. Un parcours<br />
très exigeant mais magnifique avec <strong>des</strong> bénévoles<br />
au top du top."
Les témoignages 13<br />
CONFIÉ À L'ARRIVÉE<br />
très très exigeant..."<br />
Pascal GAILLARD - 53 ans - Agent Immobilier<br />
– Mouchan (32) – Inscrit sur le 120 km<br />
"J’en suis à ma 3ème participation sur cette<br />
distance. Le parcours était différent cette<br />
année, plus costaud avec <strong>des</strong> parties plus<br />
techniques. Je me suis retrouvé en surchauffe<br />
entre Gèdre et le Cirque de Gavarnie. Les<br />
bénévoles sont toujours au top et le balisage<br />
super. Je termine cet ultra 20ème en 24h09’50<br />
et 2ème M2."<br />
Stéphane PITHAUT - 43 ans - Fonctionnaire<br />
dans le Var (83) – Inscrit sur le 160 km<br />
"Très surpris de ma place, car parti dans<br />
l’inconnu. Parcours plus technique et plus joli<br />
que certains trails de renom, malgré la dureté,<br />
le cadre est magique. La difficulté fait partie<br />
de l’épreuve,on passe une bonne partie à marcher.<br />
Je me suis retrouvé dans le dur et seul<br />
entre Pierrefite et Cauterets, alors je m’en suis<br />
gardé un peu, car je savais que le retour allait<br />
être très dur. J’ai eu très froid, mais je me suis<br />
régalé avec <strong>des</strong> ravitos au top et <strong>des</strong> bénévoles<br />
aux petits soins pour les coureurs. Je termine<br />
mon ultra en 29h52’33’’ et 4ème."<br />
Marie-Noëlle BOURGEOIS - Micronutritioniste<br />
spécialisée dans le coaching sportif - Ile de la<br />
Réunion<br />
"Amoureuse de la haute-montagne, j’ai choisi<br />
de participer au 120 km car les <strong>Pyrénées</strong><br />
dégagent une beauté et une force à laquelle<br />
je suis particulièrement sensible. J’ai adoré le<br />
parcours sportivement très exigeant qui reflète<br />
pour moi l’esprit de la course en montagne.<br />
Les longues ascensions sont mon point fort<br />
et j’y ai trouvé mon compte ! Les bénévoles<br />
sont adorables, un réel réconfort dans la nuit<br />
glaciale du vendredi ! Une fois de plus, cet ultra<br />
est un événement permettant de rencontrer de<br />
belles personnes et de partager <strong>des</strong> émotions<br />
simples et franches. Je recommande cette<br />
course à tout passionné d’ultra."<br />
Olivia MARTINEZ - 33 ans - Ingénieur Génie<br />
Civil - Inscrite sur le PTT<br />
"Le premier jour était assez difficile et j’ai eu<br />
du mal à partir. Les épreuves suivantes étaient<br />
impeccables, il y a eu une super ambiance<br />
sur le KV. Toutes les étapes m’ont convenu.<br />
Ambiance à 100% magnifique et magique :<br />
Chez nous très difficile de s’entraîner sur <strong>des</strong><br />
montagnes plates !"<br />
Ronan PIERRE - 38 ans - Responsable e-<br />
commerce chez Cyclelab – L’isle-Jourdain (32)<br />
Inscrit sur le 120 km<br />
"Après avoir couru le 80 km et le <strong>Pyrénées</strong><br />
Tour Trail l’année dernière, je m’étais fixé le<br />
défi du 120 km cette année. Une première<br />
pour moi sur du aussi long mais je savais<br />
que l’organisation serait au top. Une première<br />
partie très difficile avec <strong>des</strong> problèmes digestifs<br />
mais une fin de course superbe. Les 20<br />
derniers kilomètres à fond avec de superbes<br />
sensations partagées avec les premiers coureurs<br />
du marathon sur plusieurs kilomètres. Le<br />
défi relevé, je suis resté sur place en tant que<br />
supporter pour accueillir les amis après une<br />
petite sieste quand-même..."<br />
Delphine CHAMIGNON - 31 ans - Chargée<br />
d’étu<strong>des</strong> marketing – Auch (32)<br />
"Je suis une coureuse assez polyvalente :<br />
route, cross, trail mais habituellement plutôt<br />
sur <strong>des</strong> distances de 20 km. C’était ma première<br />
fois sur le GRP (Tour du Néouvielle) et<br />
sur cette distance pour moi !! 43 km et 2500<br />
m D+ bouclés en 7h16. Une course éprouvante<br />
mais une belle expérience où l'apprend
14<br />
Les témoignages<br />
ILS NOUS ONT CONFIÉ<br />
"C'était vraiment pour<br />
à mieux se connaître et à gérer sa course. Une<br />
montée assez bien maîtrisée mais la première<br />
<strong>des</strong>cente assez technique m’a bien fatigué<br />
jusqu’à l’arrivée au dernier ravito ou j’ai pris le<br />
temps de bien récupérer pour mieux gérer la<br />
<strong>des</strong>cente. Une organisation et un public au top<br />
pour nous accompagner dans nos efforts !"<br />
Agathe LEBELLE - 29 ans - Aide-soignante à<br />
domicile dans l’Ain (01) – Inscrite sur le 120<br />
km<br />
"Je ne suis pas habituée <strong>des</strong> ultras et je<br />
suis partie trop vite. Dès le 25ème et jusqu’au<br />
50ème, <strong>des</strong> problèmes digestifs m’ont gêné.<br />
Ca a été très dur sur la fin. Malgré un parcours<br />
très technique, le paysage est magnifique.<br />
C’est le meilleur balisage au monde même<br />
dans le brouillard. J’ai trouvé les bénévoles<br />
très sympas et ils avaient toujours un petit mot<br />
pour m’encourager : c’est merveilleux !"<br />
Patrick LESCOS – 56 ans - Dirigeant de<br />
société à Fleurance (32) – Inscrit sur le 40km<br />
"Après le GRP 80 en 2013, finisher avec une<br />
rupture du tendon antérieur droit au 36ème<br />
kilomètre vers la Coume de Sencours je termine<br />
en 18h30’. Finisher en mars 2017 du GRP<br />
Hiver 30, finisher en août 2017 du GRP 120 et<br />
cette année finisher du GRP 42 dans le cadre<br />
de ma préparation pour le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> de la<br />
Réunion en octobre <strong>2018</strong> (je serai sur la ligne<br />
de départ avec le dossard 900) pour porter jusqu’à<br />
l’arrivée les couleurs de la Gascogne et de<br />
l’Occitanie. Le GRP, quelle que soit la distance,<br />
réunit <strong>des</strong> conditions idéales pour découvrir les<br />
<strong>Pyrénées</strong>, s’évaluer, s’entraîner ou se mesurer<br />
sur un parcours varié avec <strong>des</strong> tronçons très<br />
techniques et <strong>des</strong> passages roulants qui nous<br />
permettent de profiter un peu de ces paysages<br />
grandioses. Bravo à mes amies et amis de la<br />
préparation du GRR et à mes amies et amis du<br />
Peloton de l’amitié Fleurance Lectoure, tous<br />
finishers. Un grand merci à l’organisation et<br />
aux bénévoles à la hauteur de l’événement<br />
qu’ils portent à bout de bras. Quelques bonnes<br />
améliorations cette année encore sur l’organisation.<br />
<strong>Grand</strong> BRAVO !! Alors peut-être à<br />
l’an prochain pour la grande : le GRP 167 en<br />
mode Finisher, pour le plaisir <strong>des</strong> yeux avec<br />
mon ami Albert, grand traileur et randonneur.<br />
Juste une petite suggestion : afin d’éviter le<br />
risque qu’un coureur ne renverse ou ne blesse<br />
une personne, voire un enfant, avec le manque<br />
de lucidité parfois et <strong>des</strong> bâtons pas toujours<br />
tenus correctement, il faudrait réfléchir à une<br />
solution afin de contenir un peu plus les spectateurs<br />
sur la dernière ligne droite qui mène à<br />
l’arche de l’arrivée."<br />
Frédéric CAMPANER – Auch (32) – Inscrit sur<br />
le 80 km<br />
"Course passionnante où l'on prend le temps<br />
d'admirer le paysage. Accueil chaleureux et<br />
souriant <strong>des</strong> bénévoles avec toujours un mot<br />
d’encouragement. Le parcours était très bien<br />
balisé et bien visible de nuit. Des bénévoles<br />
étaient placés aux endroits dangereux.<br />
J’ai kiffé la qualité <strong>des</strong> ravitaillements, d'une<br />
grande variété avec <strong>des</strong> plats chauds sur la fin
Les témoignages 15<br />
À L'ARRIVÉE<br />
le plaisir <strong>des</strong> yeux..."<br />
du parcours."<br />
William Leveque - 40 Ans de Périgueux (24)<br />
- Agent de maîtrise au Conseil Départemental<br />
de la Dordogne - Inscrit sur le <strong>Pyrénées</strong> Tour<br />
Trail (100 km en 4 étapes)<br />
"Une première pour moi. Tout s’est bien<br />
passé, en plus la météo était avec nous et on<br />
ne pouvait pas espérer mieux ! Ce format de<br />
course permet de travailler la gestion de l’effort<br />
pour éviter de « se griller les ailes » et aussi de<br />
se faire <strong>des</strong> connaissances. Très agréable le<br />
matin de se côtoyer, de se dire bonjour avant<br />
chaque départ. Un moment essentiel de partage.<br />
J’ai trouvé le balisage vraiment au top.<br />
Pas évident pour les organisateurs de gérer<br />
plusieurs courses en décalé, sachant que pour<br />
nos étapes nous partions en plus de différents<br />
endroits. Un bon entraînement de bloc pour un<br />
prochain ultra."<br />
Maria Semerjian - 44 ans - Professeur d’EPS<br />
- Toulouse – Inscrite sur le 120 km<br />
"Cette année je suis revenue sur le GRP<br />
après un premier passage en 2012. J’étais là<br />
pour retrouver les <strong>Pyrénées</strong>. Je savais que je<br />
n’avais pas beaucoup d’entraînement estival et<br />
du coup je suis restée sur le 120 km et non pas<br />
sur le 160. J’ai découvert <strong>des</strong> coins que je ne<br />
connaissais pas, c’était magnifique. Le balisage<br />
était nickel. Par-contre la nuit c’est toujours<br />
plus compliqué. Surtout avec le brouillard. J’ai<br />
trouvé un petit peu difficile la partie jusqu’à<br />
la cabane de Sardiche dans le brouillard,<br />
j’ai trouvé qu’il manquait peut-être quelques<br />
balises. Pareil dans le village de Luz.... Sinon<br />
c’était parfait. Au niveau <strong>des</strong> bénévoles, tout le<br />
monde était très gentil. Les ravitos et les points<br />
de passage étaient très bien répartis."<br />
Rémi Badoc – Dirigeant de travaux publics<br />
– Rennes (35) – Vainqueur du 160 KM<br />
"Les départs sur les ultras sont de plus en<br />
plus raisonnables en terme de vitesse, habituellement<br />
je pars très très doucement, et<br />
là, j’ai fait l’inverse. Les 120 premiers km se<br />
sont bien passés, j'avais de supers sensations,<br />
ensuite j’ai beaucoup souffert <strong>des</strong> pieds durant<br />
les quarante derniers kilomètres. Très surpris<br />
de cette victoire. Un ultra, c’est une course par<br />
élimination. J’aime beaucoup les <strong>Pyrénées</strong> !"
16<br />
Les clichés
17<br />
C<br />
M<br />
J<br />
CM<br />
MJ<br />
CJ<br />
CMJ<br />
N
18<br />
Le champion<br />
JULIEN COURBET<br />
"Cette année, j'ai pris cher !"<br />
Julien Courbert ne raterait une édition<br />
du GRP pour rien au monde. Il est au<br />
rendez-vous depuis la deuxième année.<br />
C'est tout dire. Et il a même gagné<br />
l'Ultra. Cette année, cela a été vraiment<br />
rude pour lui. Mais il s'en sort tout de<br />
même très bien...<br />
"Chaque année, depuis la 2ème édition du<br />
GRP, je suis de retour sur ce GRP, course<br />
emblématique <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong>. Avec l’aide de<br />
mon ami Yves Moreilhon, je récupère le dossard<br />
30 minutes avant le départ. Je prends<br />
une dernière bouffée d’oxygène, un peu de<br />
réconfort auprès de mon assistance de choc<br />
et je me place sur la ligne de départ. Robin<br />
Thomas et ses collègues mettent une ambiance<br />
de feu. Le décompte est lancé et la trouille<br />
pénètre mon corps.<br />
5h, je pars à l’assaut de ce parcours avec<br />
envie et plaisir. La premier tiers de la course se<br />
passe plutôt bien. Je m’alimente et je ne puise<br />
pas dans mes ressources.<br />
Le passage au Pic du Midi est toujours un<br />
événement. C’est toujours aussi impressionnant<br />
à mes yeux. On est un groupe de cinq à<br />
quelques minutes d’écart. Nicolas Gaillot fait<br />
une grosse première partie. Je sens que Rémi<br />
Badoc est parti plus vite qu’à son habitude.<br />
Je continue avec de bonnes sensations qui<br />
ne vont pas durer. Au 55ème, mon corps ne<br />
répond plus. Je n’ai aucune fatigue musculaire<br />
mais cela devient général. Je suis collé<br />
en montée et en <strong>des</strong>cente. Heureusement,<br />
j'ai le moral. Je ne peux suivre Rémi et Bruno<br />
Bouzigues qui me déposent dans la dernière<br />
difficulté avant Hautacam. Quelques foulées<br />
avec Jean-Pierre Bertarres qui m’a fait plaisir<br />
à venir sous la pluie !<br />
Arrivé au ravito, rien ne passe. Je ne peux<br />
m’alimenter malgré toutes les bonnes choses<br />
qui sont devant moi. Je repars direction<br />
Pierrefitte, première base-vie. J’ai le plaisir<br />
de voir beaucoup d’amis venus me faire une<br />
petite visite qui va se prolonger sur le ravitaillement<br />
de Cauterets car ils comprennent<br />
bien que je suis dans le dur. C’est dur pour<br />
tout le monde. Je comprends que je ne jouerai<br />
pas la première place et que dans un premier<br />
temps, je dois déjà rejoindre le prochain ravitaillement.<br />
Je tombe sur un os car cette montée du Viscos<br />
est un calvaire. Je suis à la limite de l’explosion<br />
malgré ma faible allure. Descente du col<br />
de Riou que je connais par cœur. Je sens au fur<br />
et à mesure de ma <strong>des</strong>cente que l’émotion me<br />
gagne. Je traverse les rues de Cauterets avec<br />
beaucoup d’encouragements. Je reprends vie.<br />
Je suis accueilli par tout un groupe d’amis.<br />
J’ai la chance de pouvoir me faire masser par<br />
mon amie Deborah qui me remet en marche.<br />
Il reste à ce stade 73 km à faire. Je mange à<br />
nouveau. Ma compagne Audrey Pene et ma<br />
belle-mère sont héroïques. J’ai les meilleurs<br />
ravitailleurs de la course. Elles sont exceptionnelles<br />
et si j’ai toujours gardé le moral c’est<br />
grâce à elles et à tous les amis.<br />
Jusqu’à Luz, cela se passe bien. Je reprends<br />
du plaisir. Le brouillard épais rend la tâche<br />
difficile mais bon, c’est du trail aussi.<br />
Je prends quelques recommandations très<br />
furtives auprès de Yves. Il a raison ! C’est un<br />
enfer ! C’est dur, compliqué. Je tombe à plusieurs<br />
reprises. Arrivé après de longues heures<br />
au sommet, la <strong>des</strong>cente est une copie-collé de<br />
la montée. Je navigue dans la <strong>des</strong>cente à une<br />
allure de 6 km/h.<br />
Tournaboup enfin ! J’ai pris cher ! Je suis<br />
content de retrouver Audrey et sa mère. Ça me<br />
permet de quitter la course un petit instant. Je<br />
m’alimente normalement et repars plutôt bien<br />
en donnant rendez-vous à mon assistance sur<br />
la ligne d’arrivée. Après quelques minutes, je<br />
chute lourdement sur le genou gauche et brise<br />
mon bâton.<br />
Je suis furax. Je repars avec une bonne douleur<br />
et <strong>des</strong> frais à prévoir ! La montée jusqu’à<br />
la Hourquette Nère se passe bien dans l’ensemble.<br />
Je reprends beaucoup de coureurs<br />
du 120km. Jusqu’aux Merlans, je subis la<br />
<strong>des</strong>cente comme la majorité <strong>des</strong> coureurs.<br />
Elle est dure cette <strong>des</strong>cente. Passage express<br />
au ravito.<br />
Puis je repars pour Vielle-Aure où la libération<br />
va être de mise. Tous les participants du 80km<br />
me félicitent. Un grand merci à eux. La dernière<br />
<strong>des</strong>cente se déroule bien. Les chaussures<br />
me rassurent dans les grosses pentes.<br />
J’aperçois la ligne et Audrey et sa mère. Je<br />
suis super heureux. J’ai terminé cette distance.<br />
Un petit tour le stand de Seb me permet<br />
une récupération rapide.<br />
Un grand merci à Pierre Borie pour les sorties<br />
de grande qualité et le suivi de cette course. A<br />
Yves Moreilhon, pour son aide d’avant course<br />
et à l’humilité qu'il m’a transmis.<br />
Merci à Fabien pour le textile et à JC et Marie<br />
pour les chaussures et la veste.<br />
Merci à Mano pour l’approche <strong>des</strong> courses.<br />
<strong>Grand</strong> respect aussi à Mikaël Pasero pour le<br />
programme de dernière minute.<br />
A tous les amis venus me voir, à tous les bénévoles<br />
qui ont été aux petits soins avec moi.<br />
Je suis un privilégié et parfois je n’ai pas eu<br />
forcément un sourire à leur donner. Mille excuses<br />
pour ça. Et sincères félicitations à tous<br />
ceux qui ont essayé ou réussi cette course<br />
de fous."<br />
Photo : <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong> <strong>2018</strong> – Thierry Jouanin<br />
– www.photossports.net
Les bénévoles 19
20<br />
SPORT ET<br />
SOLAIRES A LA VUE<br />
www.julbo.com
21<br />
Les podiums<br />
LES LAURÉATS<br />
À chacun son titre !<br />
Ultra Tour<br />
(167km - 10000m D+)<br />
Hommes<br />
1 Badoc Rémi SEH 26:48:38<br />
2 Courbet Julien SEH 28:43:29<br />
3 Pierredon Frederic V1H 29:21:54<br />
Femmes<br />
1 Douat Véronique V1F 35:15:57<br />
2 Georges Laurence V2F 36:58:06<br />
3 Nash Karen V2F 40:55:12<br />
Ultra Tour Relais Trio<br />
(167km - 10000m de D+)<br />
1 Petits et vieux 25:10:33<br />
2 Les Bleuets Labatutois 25:58:53<br />
3 Les barons 26:54:13<br />
Tour <strong>des</strong> Cirques<br />
(120km - 7000m D+)<br />
Hommes<br />
1 Cather Pascal SEH 18 18:58<br />
2 Etchegaray Eric SEH 19:40:49<br />
3 Soulans Sébastien SEH 20:22:31<br />
Femmes<br />
1 Bourgeois Marie-Noëlle V1F 1<br />
23:41:38<br />
2 Alleaud Virginie SEF 24:37:32<br />
3 Brésac Béatrice V1F 24:58:56<br />
Tour <strong>des</strong> Lacs<br />
(80 km - 5000m D+)<br />
Hommes<br />
1 Christen Clément SEH 10:54:59<br />
2 Alicot Nicolas SEH 10:58:12<br />
3 Tuaillon Maxime SEH 11:02:13<br />
Femmes<br />
1 Defer Camille SEF 13:22:06<br />
2 Oudet Emeline SEF 13:40:41<br />
3 Girardet Brunilde SEF 13:49:57<br />
Tour du Néouvielle<br />
(43km - 2500m D+)<br />
Hommes<br />
1 Pasquio David 4:23:25<br />
2 Simon Matthieu 4:30:43<br />
3 Carriere Romain 4:55:21<br />
Femmes<br />
1 Le Quéré Anne-Lise 5:36:10<br />
2 De Fuisseaux Hélène SEF<br />
5:41:43<br />
3 Bodet Marie SEF 5:56:17<br />
<strong>Pyrénées</strong> Tour Trail<br />
(100km - 7700m de D+<br />
en 4 étapes)<br />
Hommes<br />
1 Cicero Benoît SEH 12:55:43<br />
2 Boher Matthieu V1H 12:56:57<br />
3 Escalle Laurent SEH 13:11:45<br />
Femmes<br />
1 Dauchez Claire SEF 16:00:05<br />
2 Carret Estelle SEF 16:29:43<br />
3 Martinez Olivia SEF 17:53:21
22<br />
Les bénévoles<br />
UNE EXPÉRIENCE<br />
"Les coureurs sont<br />
Rencontre avec Francine, responsable<br />
de poste cette année du côté de<br />
Pierrefitte. Une femme hyper dynamique<br />
et passionnée. Une bénévole au<br />
grand coeur avec laquelle nous allons<br />
partager ici quelques moments de vie !<br />
"Bonjour à toutes et à tous, je me nomme<br />
Francine. Je suis bénévole et devenue responsable<br />
de poste sur la base vie de Pierrefitte<br />
Nestalas, passage de l’Ultra.<br />
Ma rencontre avec le GRP a été fortuite et<br />
au début avec juste l’idée d’aller donner un<br />
coup de main sur un évènement sportif. En<br />
effet cette base de vie cherchait <strong>des</strong> volontaires<br />
pour aider au bon fonctionnement de<br />
la course. Ayant toujours été attirée par ce<br />
genre de challenge, rien de plus normal que<br />
d’être présente sur cette belle aventure dont<br />
je n’imaginais même pas l’ampleur. Du coup,<br />
mon mari, mon fils et <strong>des</strong> copains sont venus<br />
y participer et ainsi renforcer l’équipe.<br />
Au fur et à mesure, j’y ai rencontré <strong>des</strong> personnes<br />
simples, professionnelles, efficaces,<br />
sympathiques et surtout ultra-passionnées<br />
(Simon, Michel, Alain, etc.).<br />
ULTRA c’est le terme ! Ultra long, ultra dur,<br />
ultra technique mais du coup tout est au maximum<br />
: le défi sur soi-même, le challenge, le<br />
partage, l’émotion, la solidarité, les larmes, les<br />
rires, les sourires, les embrassa<strong>des</strong>…<br />
Qu’est ce qui les poussent, les tirent, les<br />
portent ? Je ne sais pas mais je suis sans<br />
cesse en admiration devant les défis que les<br />
traileurs s’imposent. Peu importe le nombre de<br />
kilomètres à parcourir, chacun son niveau….<br />
La beauté de nos <strong>Pyrénées</strong> est sûrement<br />
à l’origine de toute cette folie ! Comment<br />
et pourquoi peut-on se faire du mal ? Les<br />
ampoules, les crampes, les éraflures, ça c’est<br />
pour les petits bobos…. Plus grave, mieux<br />
vaut ne pas en parler, ils n’y pensent même<br />
pas, ils ne sont pas là pour ça. Abandonner ne<br />
fait pas partie du vocabulaire du traileur alors<br />
ils continuent, ils avancent, ils se sont autoprogrammés<br />
pour courir et finir coûte que<br />
coûte dans les temps à Vielle-Aure.<br />
Comment ne pas craquer devant tous ces<br />
« fous », ne pas les aider, ne pas les soutenir….<br />
Faire de leur propre défi un challenge<br />
pour soi-même, être accueillant, disponible,<br />
aidant !<br />
Notre journée est bien remplie : arrivée et<br />
inventaire du ravitaillement, mise en place <strong>des</strong><br />
tables, <strong>des</strong> chaises, arrivée <strong>des</strong> rolls contenant<br />
les sacs <strong>des</strong> coureurs qui doivent être classés<br />
afin de leur restituer et ne pas perdre de<br />
temps. Puis la salle de repos avec <strong>des</strong> lits de<br />
camp à monter, la salle de soins aussi puisque<br />
la protection civile est présente et doit pouvoir<br />
prodiguer les meilleurs soins. Le ravitaillement<br />
doit être préparé : soupe, pâtes, charcuterie,<br />
fruits, chocolat, boisson énergétique, café, thé,<br />
jambon, etc... Cette année, nous avons testé le<br />
smoothie de fruits : succès total ! A refaire !<br />
A Pierrefitte, nous avons installé depuis l’an<br />
passé <strong>des</strong> douches (froi<strong>des</strong>) qui leur permettent<br />
de se rincer pour se changer et repartir<br />
de plus belle.<br />
Midi : tout est prêt ! Nous savons que les<br />
premiers débouleront sans trop passer de<br />
temps avec nous mais le gros de la troupe<br />
profitera de la base vie pour prendre du temps,<br />
récupérer, se restaurer pour pouvoir mieux<br />
repartir. N’oublions pas qu’ils ne sont qu’à la<br />
moitié du parcours et, pour la plupart, le reste<br />
se fera de nuit.<br />
N’oublions pas les accompagnants : la<br />
famille, les enfants, les amis… Ils suivent<br />
leur héros, sont impatients d’avoir de leurs<br />
nouvelles, nous devons les accueillir aussi et<br />
leur donner toutes les informations attendues.<br />
Un espace d’attente a été prévu pour eux, leur<br />
rencontre est sympathique, leurs doutes et
Les bénévoles 23<br />
À PART<br />
vraiment exceptionnels..."<br />
leurs inquiétu<strong>des</strong> sont palpables. 167 kms, ça<br />
n’est pas rien !<br />
Les cartes topographiques, les cartes de<br />
dénivelé les aident à appréhender le défi de<br />
leur sportif. Ça y est, ils commencent à arriver,<br />
les frontales allumées, ils ressemblent à <strong>des</strong><br />
verts luisants. On les accueille, on les sert, on<br />
leur offre notre aide et notre soutien.<br />
Certains sont plutôt bien, luci<strong>des</strong> et au taquet,<br />
d’autres sont « dans le dur » et commencent à<br />
se poser quelques questions.<br />
La soirée se déroule avec <strong>des</strong> rencontres<br />
souvent nouvelles chaque année mais aussi<br />
les habitués de l’Ultra et nous nous reconnaissons<br />
bien sûr. Alors discussions, rigola<strong>des</strong>,<br />
doutes et larmes sont au rendez-vous..<br />
Pas mal de nationalités sont représentées<br />
alors on déballe notre anglais, notre espagnol<br />
et le langage <strong>des</strong> signes est bien utile...<br />
La course en équipe mise en place cette<br />
année a permis de découvrir une autre facette<br />
de l’Ultra. Les copains et copines se sont<br />
associés et motivés pour boucler ce périple,<br />
Pierrefitte étant le premier passage de<br />
relais, nous avions les arrivants et les partants<br />
! Trop amusant l’impatience de ceux<br />
qui attendent pour prendre le relais, sur <strong>des</strong><br />
charbons ardents, prêts à en découdre avec<br />
le démarrage vers Cauterets en pleine nuit.. Et<br />
les arrivants épuisés ayant tout donner pour<br />
passer ce témoin !!! Fallait pas décevoir les<br />
copains, l’âme de l’équipe, tout est important<br />
et motive.<br />
La nuit avance, barrière horaire d’entrée :<br />
minuit et demi, barrière de sortie : une heure<br />
du matin !<br />
Certains ont rendu leur dossard, presque<br />
désolés de décevoir, un peu honteux de ne pas<br />
y être parvenu mais nous sommes là pour en<br />
discuter et les sourires reviennent vite. Ça sera<br />
bon pour l’année prochaine ! Ils seront là !<br />
Les serre-files sont arrivés de Hautacam<br />
chargés du balisage, les autres prendront la<br />
suite jusqu’à Cauterets et seront tout aussi<br />
vigilants à ne rien laisser et à s’occuper <strong>des</strong><br />
coureurs en perdition.<br />
On attaque le ramassage et le nettoyage de<br />
la salle, les derniers arrivés ont été confiés à la<br />
dernière navette. Le travail est immense pour<br />
remettre tout en ordre. Le dodo pour nous se<br />
fera vers trois/quatre heures du matin.<br />
Fatigués certes mais tout s’est tellement<br />
bien passé alors pas question de ne pas<br />
remercier et nommer l’équipe <strong>des</strong> bénévoles :<br />
François, Sylvie, Martine, Bernadette, Jean,<br />
Léo, Franc, Rosa, Claudine, Frédéric, Jérôme,<br />
Francis, Christophe, Philippe, Alain et les nouveaux<br />
venus : Laura, Cédric et Cécilia.<br />
Sans oublier tous les intervenants qui répondent<br />
présents pour nous ravitailler : Pierre,<br />
Claude, Kamel, Patricia avec leurs sourires et<br />
leur bonne humeur.<br />
C’est presque terminé : rendez-vous donné<br />
à Vieille-Aure pour le repas de fin du GRP.<br />
Nous y revoyons tout le monde, organisateurs,<br />
bénévoles, traileurs, on discute, on fête<br />
ça ensemble, on fait connaissance. Tout le<br />
monde est ravi, reviendra l’an prochain. C’est<br />
sûr ! Nous aussi ! Le retour à la vraie vie n’est<br />
pas toujours facile et nous quittons tout le<br />
monde avec beaucoup de mal car demain on<br />
reprend le travail !<br />
Si les coureurs nous remercient souvent,<br />
à notre tour de leur rendre hommage pour<br />
nous offrir la plus belle <strong>des</strong> épreuves et faire<br />
découvrir, connaître et mettre en avant nos<br />
belles <strong>Pyrénées</strong>.<br />
La 11ème édition est finie, rendez-vous pour<br />
le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong> 2019."
24<br />
Le partenariat<br />
Quand le GRP a vu le jour, son nom a sonné comme une évidence : le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong>,<br />
en référence à la course qui fait rêver tous les traileurs et que nous, organisateurs du GRP,<br />
rêvions aussi de faire. Alors, lorsque l’occasion s’est offerte à nous de pouvoir mettre en place<br />
un échange avec «notre grand frère», c’était un rêve qui devenait réalité.<br />
Ainsi, portés par <strong>des</strong> valeurs communes, le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong> et le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> de la<br />
Réunion, sont partenaires depuis de longues années, déjà.<br />
Savez-vous, que chaque année, en partenariat avec le GRR, le GRP offre deux « packs tout<br />
compris » (dossard, voyage, hébergement) aux vainqueurs Homme et Femme de l’Ultra pour<br />
aller courir La Diagonale <strong>des</strong> Fous, l’année suivante ?<br />
Mais ce n’est pas tout ! Lors de la traditionnelle remise <strong>des</strong> récompenses le dimanche matin, le<br />
GRP, en partenariat avec le GRR, offre également deux autres packs pour le <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> de la<br />
Réunion, sur tirage au sort cette fois, parmi les finishers de l’Ultra Tour, du Tour <strong>des</strong> Cirques,<br />
du Tour <strong>des</strong> Lacs et du <strong>Pyrénées</strong> Tour Trail. Seules conditions : avoir donc fini le GRP et être<br />
présent dans l’assemblée pendant le tirage au sort. Toujours un grand moment d’émotion à vivre<br />
en direct !<br />
Alors, à qui le tour en 2019 ?!
Les remerciements 25<br />
Les organisateurs du <strong>Grand</strong> <strong>Raid</strong> <strong>des</strong> <strong>Pyrénées</strong><br />
tiennent à remercier :<br />
RDV en 2019 pour fêter ensemble nos 12 ans !
CHAQUE JOUR EST LA MEILLEURE DES JOURNÉES<br />
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Photo : JN. Herrantz, N. Birrien, Shutterstock.<br />
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Un peu<br />
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balade en<br />
montagne.<br />
©Kudeta - Photo : Eric Martin/le Figaro Mag<br />
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