Présence 2019 04

6 PRÉSENCE N o 4 MAI 2019 DOSSIER DOSSIER PRÉSENCE N o 4 MAI 2019 7
Le 26 octobre 1986 Hans Gerny
était consacré par l’Archevêque
d’Utrecht Antonius Jan Glazemaker
et par les évêques Léon
Gauthier, son prédécesseur, et
Joseph Nieminski, de Toronto.
Voilà pour l’histoire.
Intéressons-nous à présent aux
travaux de rénovation de l’église.
La rénovation
En 2007 le Conseil de paroisse
avance l’idée d’un projet de
rénovation de l’église, trois ans
plus tard, en 2010 un projet de
budget est élaboré, mais c’est en
2011 que le projet commence à
prendre forme et qu’il y a les
premiers appels d’offre. Le projet
définitif est présenté en
2014 et après l’acceptation par la
paroisse du crédit de 6,5 millions
de francs, les travaux peuvent
commencer, d’abord par la rénovation
des façades.
C’est ainsi que le 23 octobre 2016
se tient la dernière messe avant la
fermeture de l’église. Les travaux
vont durer deux ans.
Parallèlement à la réfection des
façades, la Kirchgasse devient une
zone piétonne et le nouvel espace
de réunion a ainsi acquis une incidence
importante sur le projet.
Il est décidé d’intégrer le bureau
paroissial et le secrétariat dans
l’église, afin d’assurer un temps
d’ouverture prolongé du bâtiment.
En automne 2017 cette partie de la
rénovation est achevée et les échafaudages
enlevés, l’église apparait
alors dans toute sa splendeur au
centre de la place.
La rénovation intérieure peut
commencer par la pose d’échafaudages
qui vont permettre la
restauration des peintures des
voûtes, ainsi que les ouvrages en
stuc. Les plafonds et les murs sont
nettoyés et réparés.
En septembre, lors de la fête des
chantiers, un nombreux public se
presse pour voir de près l’avancement
des travaux.
Ils peuvent grimper sur les échafaudages
pour voir les peintures
de près, un moment unique qui
ne se reproduira pas de sitôt.
Malheureusement des coûts
supplémentaires imprévisibles
se produisent : dans le chœur un
chauffage au sol doit être déplacé
et les dalles en pierre naturelle
ne peuvent pas être relevées sans
dégâts. Elles sont inutilisables.
La Commission de Construction,
planificatrice et protectrice cantonale
des monuments et du
patrimoine recherche une pierre
adéquate. Le choix final porte
sur « une chaux de coquillage »
de Laufon qui devrait être, si
possible, posée sans joints.
Les frais supplémentaires pour
cette construction non prévue
s’élèvent au montant de CHF
80 000.–. Ils seront couverts par
le produit de l’Offrande diocésaine
2018.
Le Maître-autel de l’église,
construit en marbre et offert par
l’État n’avait aucune décoration
depuis plus de 30 ans. Quant à
l’abside, elle n’avait qu’une fenêtre
ronde décorée de motifs en stuc.
Une citoyenne d’Olten, Madame
Schenker-Büttiker avait légué
en 1842 par testament un montant
pour un tableau destiné au
maître-autel. Une commission
était créée. Elle voulait donner la
commande au célèbre concitoyen
Martin Disteli et lui demandait
de présenter une esquisse. Le 12
mars 1843, le contrat était signé.
Le peintre recevait pour ce travail
une somme de 2’800 francs.
Cependant Disteli ne présentait
pas l’esquisse souhaitée de
Saint-Martin, mais il avait proposé
une descente de croix. Mais,
en mars 1844 Disteli décédait à
seulement 42 ans. Peu après le
dessin principal disponible était
suspendu dans l’église.
En 1845, le peintre alsacien
Sébatian Gutzwiller fut invité à
terminer l’œuvre. L’image peinte
par Sebastian Gutzwiller se distingue
par certains détails des
projets Distelis. Ce n’est plus une
descente de croix, mais un Christ
en majesté. Le peintre augmente
le nombre des saints.
À gauche et à droite du Christ, il
fait planer des angelots, il insère
une madone priant. Il revêt les
personnages nus et demi nus.
Ce tableau est considéré comme
l’une des œuvres religieuses les
plus importantes de la Suisse de
cette époque.
Surmontant le retable, un médaillon
représente Saint-Martin
bénissant un enfant.
Photos de Kurt Schibler
Merci pour sa collaboration au Président
de la paroisse d’Olten M. Kurt Stutz.
Traductions Marie-Thérèse Chauvet