Taste

L’authenticité est une vogue. Les producteurs
et professionnels du marketing
ont manifestement remarqué que les
consommateurs recherchent de plus en
plus des expériences authentiques. C’est
pourquoi de plus en plus de marques
adoptent un air d’authenticité. Or, un emballage
branché ne suffit pas. Cette authenticité
doit être sincère.
« Un café n’aura pas meilleur goût parce
qu’il est servi par un barrista avec une
barbe hipster », affirme Jo Huyghebaert,
CHO ou Chief Hospitality Officer de Belgocatering.
« Par contre, ce café aura une
plus grande valeur si son origine est visiblement
durable », poursuit-il, en accentuant
le mot valeur.
Création de valeur
Cela fait un an et demi que Jo pilote Belgocatering.
Son ambition : créer de la valeur.
Non seulement pour la société mère
italienne CIR food – dont le directeur
Giordano Curti fait un hochement de tête
approbateur lorsque Jo défend avec passion
l’importance de la création de valeur.
C’est aussi et surtout pour les clients de
Belgocatering et leurs collaborateurs qu’il
veut créer une plus-value, aidé par son
équipe.
De plus en plus d’organisations souhaitent
qu’un restaurateur d’entreprise
porte le risque de l’exploitation du restaurant
d’entreprise avec eux. « Belgocatering
n’a pas peur de ce défi, » nous confie
Jo, « même s’il s’agit d’un défi de taille, car
dans ce modèle d’entreprise, nous devons
beaucoup plus anticiper les besoins
de nos convives. »
Véracité
« Si vous voulez séduire les convives, la
qualité de votre offre est essentielle, »
affirme Giordano. « Dès lors, l’origine des
produits que nous préparons est primordiale
pour CIR food et nos filiales. » Belgocatering
met donc depuis de nombreuses
années un point d’honneur à développer
des partenariats durables avec des agriculteurs
et d’autres producteurs alimentaires
qui opèrent localement, à petite
échelle et de manière durable.
Ce sont les témoignages passionnés de
ces fermiers – dont vous pourrez en lire
quelques-uns aux pages 34 et suivantes
– qui témoignent d’une réelle authenticité.
« Leur résistance souvent héroïque
contre l’industrialisation de l’agriculture
et ses conséquences négatives, leur courageuse
conviction que ‘plus petit est souvent
meilleur’… ce sont des aspects que
nos convives goûtent – au sens littéral
comme au figuré – de plus en plus dans
leur assiette », nous explique Jo.
Coopération
« Nous sommes italiens, pas besoin
de nous apprendre ce qu’est la
bonne nourriture », dit Nanni Manconi,
International Executive Director de CIR
food en souriant. « Nous savons que
des mets savoureux sont le fruit du travail
aussi bien des chefs que des producteurs
alimentaires passionnés ».
Par ailleurs, CIR food est une coopérative
dans laquelle participent aussi bien
les agriculteurs que les collaborateurs.
« La coopérative est la forme d’entreprise
de l’avenir », dit Jo avec conviction. « Les
consommateurs boudent les multinationales
qui nous imposent unilatéralement
leur vision. Ils apprécient les producteurs
qui opèrent à petite échelle et qui sont
ouverts au dialogue et à la coopération. »
Dès lors, Belgocatering suit de près les
préférences et les goûts changeants des
visiteurs de ses restaurants. C’est en se
basant sur les besoins des consommateurs,
que l’entreprise développe des programmes
d’élevage et de culture ciblés
avec ses producteurs. Belgocatering participe
d’ailleurs dans les investissements
nécessaires pour ces programmes.
« La coopération et le dialogue commencent
chez notre collaborateur qui
sert les plats à nos convives », nous confie
Nanni. « Ce n’est pas la barbe de hipster,
mais le fait que notre barrista connaît
votre nom – et vice versa – qui fait que
votre expérience café sera réellement authentique
», conclut Giordano. •
taste . 19