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Essais & Simulations n°140

Des moyens essais pour répondre aux enjeux et exigences de l'industrie.

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ÉDITORIAL

Quand la simulation numérique

se « démocratise »

Olivier Guillon

Rédacteur en chef

L’industrie du futur passe inévitablement par la modernisation de l’usine, laquelle

accueille de plus en plus de capteurs, d’outils de numérisation et d’automatisation

des processus industriels. Et à l’heure de l’ouverture du salon Global

Industrie, le sujet de la « 4 e révolution industrielle » est au cœur de toutes les

préoccupations. Mais celle-ci ne concerne pas seulement la production ; elle touche

aussi la conception et le développement des produits, et offre par là même une place à

part entière à la simulation numérique.

Bien longtemps cantonné à la validation du design, l’usage de

la simulation permet désormais de penser et de concevoir un

produit de A à Z, mais aussi et surtout d’optimiser ses performances.

Par ailleurs, les multiples évolutions de la part des

éditeurs de logiciels de simulation numérique, parmi lesquels

Dassault Système, Siemens PLM Software, le groupe Hexagon,

Altair Engineering, ESI Group ou encore Comsol, n’ont cessé

ces dernières années d’en simplifier l’usage grâce à des interfaces

plus « friendly ».

Ce dernier cité, Comsol, organise à ce titre des journées ouvertes

« Acquérir un logiciel de

simulation et s’en servir

est désormais à la portée

de toutes les entreprises

industrielles »

à la fois aux utilisateurs et aux néophytes de ces outils, jadis réservés à des spécialistes

du calcul, de la simulation numérique et des essais. L’objectif est clair : faire admettre au

plus grand nombre qu’acquérir un logiciel de simulation et s’en servir est désormais à la

portée de toutes les entreprises industrielles. Rendez-vous le 24 mars à Paris et le 2 avril à

Grenoble, où une table ronde portera précisément sur ce sujet. D’autres journées organisées

par d’autres éditeurs se dérouleront également dans l’année ; à vos agendas !

Olivier Guillon

Envie de réagir ?

@EssaiSimulation

ÉDITEUR

MRJ Informatique

Le Trèfle

22, boulevard Gambetta

92130 Issy-les-Moulineaux

Tel : 01 84 19 38 10

Fax : 01 34 29 61 02

Direction :

Michaël Lévy

Directeur de publication :

Jérémie Roboh

Rédacteur en chef :

Olivier Guillon

o.guillon@mrj-corp.fr

COMMERCIALISATION

Publicité :

Patrick Barlier

p.barlier@mrj-corp.fr

Diffusion et Abonnements :

vad.mrj-presse.fr

Prix au numéro :

25 €

Abonnement 1 an :

85 € / 4 numéros

Étranger :

100 €

Règlement par chèque

bancaire à l’ordre de MRJ

RÉALISATION

Conception graphique :

Dolioz - Adeline Docquier

Maquette, Impression :

Rivadeneyra, sa

Calle Torneros, 16

Poligono Industrial de Los Angeles

28906 Getafe - Madrid Espagne

N°ISSN :

1632 - 4153

Dépôt légal : à parution

Périodicité : Trimestrielle

Numéro : 140

Date : février - mars 2020

RÉDACTION

Ont collaboré à ce numéro :

Olivier Guillon, Daniel Vaucher

de la Croix (Metravib), Gilles

Gallée (Ansys), Jean-Yves Disson

(Metravib), ASTE.

Comité de rédaction :

Olivier Guillon (MRJ),

PHOTO DE COUVERTURE :

Fond moderne avec fibre de

carbone noire déformée, lisse sur

la surface sous l'angle

©Evorona

Toute reproduction, totale ou

partielle, est soumise à l’accord

préalable de la société MRJ.

Partenaires du magazine Essais &

Simulations :

/Facebook.com/

EssaiSimulation

/@EssaiSimulation

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I1


LES

JOURNÉES

COFREND

LES

JOURNÉES

COFREND

SAVE

THE

DATE

Les END, voir

et prévoir

SPONSORS

3 JOURS D’EXPOSITION ET DE CONFERENCES :

Un programme unique de temps forts pour mettre en

relation exposants, chercheurs, scientifiques et visiteurs

autour des Essais Non Destructifs.

Les Journées COFREND,se tiendront à Marseille du 12 au

14 mai 2020. Sous la thématique les END, Voir et Prévoir,

gage de Qualité et de Sécurité, 2 500 participants français

et étrangers sont attendus pour cette 10ème édition.

Organisées tous les 3 ans, les journées COFREND sont le

Rendez-vous de la toute filière ; industriels, grands donneurs

d’ordres, PME et TPE impliqués dans les Essais Non

Destructifs (END) et dont le champ d’application couvre l’ensemble

des secteurs industriels et de pointe technologique :

l’aéronautique, le ferroviaire, le génie civil, le nucléaire, la

pétrochimie, la sidérurgie.

Contact : cofrend2020@cofrend.com

MARSEILLE - Palais Chanot

DU 12 AU 14 MAI 2020

www.cofrend2020.com


SOMMAIRE

MESURES

COMPLEX AND COMPOSITE

42

MATERIALS IN THE SPOTLIGHT

42 - JEC World, the great meeting place for composite materials,

returns to Villepinte at the beginning of March

44 - IPC wants to accelerate in the recycling of composite materials and research

46 - Launch of a platform to study the mechanical fire behaviour of aeronautical

composites

49 - Inspiring young engineers to design for the future at EPFL

52 - Fibersim helps Roding Automobile advance lightweight design

55 - De la caractérisation des matériaux à leurs lois de comportement

56 - “There is a lack of standard operating procedures and methods for printing parts”

58 - Qualifying additive manufactured rocket parts with simulation

ACTUALITÉS

6 Les Comsol Days reviennent au printemps

à Paris et à Grenoble

6 Optel-Thevon et Texys International

confirment leur rapprochement

6 Inauguration d’une ligne de fabrication

automatisée de textiles composites

6 Francisco Chinesta, Médaille d’argent

du CNRS 2019

ESSAIS ET MODÉLISATION

© DR

7 Spécialistes des END : rendez-vous en

mai à Marseille aux prochaines Journées

Cofrend !

8 Une stratégie gagnante pour réduire

les essais de fiabilité

12 En inaugurant sa nouvelle usine, Akira

veut franchir une nouvelle étape

14 Machine d'essais : l'option sérieuse

de la location

MESURE

17 RF & Microwave, le rendez-vous de

la CEM, de retour mi-mars à ParisLe

succès au rendez-vous de la Journée

technique Tomographie et technologies

RX pour la mesure

18 Tests 5G : Sierra Wireless fait l’acquisition

d’une enceinte d’essais innovante

20 Le succès au rendez-vous de la Journée

technique Tomographie et technologies

RX pour la mesure

24 Avec Radiant Vision Systems, Konica

Minolta devient un leader dans l’optique

et la détection

26 L’IMT Atlantique veut relever les défis

de conception électromagnétique des

technologies sans-fil

28 Relever les défis posés sur les essais

moteurs de véhicules électriques

32 Comment utiliser les video-colorimètres

pour l'inspection visuelle automatisée

des écrans en production?

© SGS

36 Une étude de simulation électrothermique

menée avec succès par ZFW

39 La photogrammétrie : un procédé fiable et

incontournable pour une caractérisation

3D précise d’un satellite - 2 e partie

OUTILS

© COVAL LEMCOM

62 Journées nationales de l’environnement

mécanique Astelab « Essais et

Simulation », du 1 er au 3 juillet au CEA

Cesta

62 Journée technique ASTE – CSTB le 12

mai à Nantes

63 Agenda

64 Au sommaire du prochain numéro

64 Index des annonceurs et des entreprises

citées

64 Le chiffre à retenir

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140• février - mars 2020 I3


GÉNÉRATION DE

DERNIÈRE

DE CONTRÔLES

SYSTÈMES

80X

SPIDER

81

SPIDER

au

Associés

EDM VCS

logiciel

CONTRÔLEUR

DE POTS

VIBRANTS

POUR POTS VIBRANTS

Essais en balayage sinus

Essais aléatoire

Essais de chocs

Edition de rapports

contact.instrumentation@dbvib.com

www.dbvib-instrumentation.com

Contactez-nous au 04 74 16 18 80 pour en savoir plus


NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’OEIL

©Rent4Test

ESSAIS ET MODÉLISATION

Des moyens essais pour répondre

aux exigences de l’industrie p. 7 à 16

À l’occasion de la nouvelle édition du salon Global Industrie, qui

ouvrira ses portes fin mars à Villepinte au parc des expositions

de Paris-Nord Villepinte du 31 mars au 3 avril prochain, Essais &

Simulations revient sur les offres de solutions pouvant répondre

aux besoins des industriels, de plus en plus nombreux à s’équiper

de machines d’essais. Autre événement majeur, les journées

de la Cofrend, dont le magazine est aujourd’hui partenaire à

part entière, se dérouleront à Marseille et porteront sur les

essais non destructifs (END) ; ces journées figureront également

comme un temps fort majeur dans la communauté des essais.

©O. Guillon

MESURES

Chambre anéchoïque chez Sopavib

Spécial mesure électronique et

électromagnétique / CEM p. 17 à 41

À la mi-mars, le salon RF & Microwave rassemblera les acteurs

des radiofréquences, des hyperfréquences, du wireless, de la CEM

et de la fibre optique. Partenaire de l’événement, le magazine

Essais & Simulations a décidé de s’intéresser d’une part aux

problématiques croissantes de CEM dans différents domaines de

l’industrie, à commencer par l’automobile et plus globalement les

transports en raison notamment de la croissance des motorisations

électriques, d’autre part aux nombreuses problématiques liées

à l’augmentation des systèmes embarqués et des problèmes de

compatibilité qu’ils engendrent.

©©Foucha Muyard

DOSSIER

JEC 2018

Les matériaux complexes et

composites à l’honneur p. 42 à 60

Le JEC World ouvrira ses portes à Villepinte du 3 au 5 mars

prochain. L’occasion pour la rédaction d’Essais & Simulations de

revenir sur cet événement mondial dans lequel l’Hexagone joue

un rôle essentiel, de part son industrie, ses nombreux centres de

recherche et laboratoires d’essais, à commencer dans l’aéronautique,

l’automobile, le ferroviaire et le nautisme sans oublier le naval,

l’énergie et les loisirs. Mais ce dossier spécialement consacré aux

matériaux complexes et composites est également l’occasion de

se pencher sur la fabrication additive (FA), dont les technologies

n’en finissent pas d’évoluer en raison d’une utilisation croissante

dans l’industrie, améliorant sans cesse les procédés.

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I5


ACTUALITÉS

EN BREF

Optel-Thevon et Texys

International confirment

leur rapprochement

Les deux sociétés, spécialisées dans la

conception et la fabrication de capteurs

à forte valeur ajoutée technique, ont

considéré que le partage de valeurs

ainsi que les complémentarités

d’activités « justifiaient pleinement

cette opération et permettraient de

proposer à leur clientèle une gamme

de produits tout à fait exceptionnelle »,

ont précisé dans un communiqué

Philippe Leuwers et Pierre-Jean

Thevon, respectivement dirigeants

de Texys et d’Optel-Thevon. ●

ÉVÉNEMENT

Les Comsol Days reviennent au

printemps à Paris et à Grenoble

Inauguration d’une ligne

de fabrication automatisée

de textiles composites

Le 13 février dernier, su le

Technocampus Composites implanté

à Bouguenais (Loire Atlantique), l’IRT

Jules Verne a inauguré Madras, une

ligne de production de 18 mètres de

long incluant trois îlots robotisés

marque une étape clé du projet WING.

Lancé en avril 2017, ce partenariat

piloté par l’IRT Jules Verne, en

collaboration avec Airbus, Fives

Machining et Loiretech, doit permettre

l’émergence d’un nouveau procédé

de mise en œuvre de matériaux

composites textile « grandes

cadences », 5 à 6 fois plus rapide

que les technologies existantes. ●

Francisco Chinesta,

Médaille d’argent du

CNRS 2019

Enseignant-chercheur en ingénierie

au Laboratoire procédés et ingénierie

en mécanique et matériaux (PIMM)

depuis 2017 et titulaire de la Chaire

Arts et Métiers-ESI Group Create-

ID, le Professeur Francisco Chinesta

s’est vu remettre la Médaille d’argent

du CNRS 2019 pour l’ensemble de

sa carrière, par Jean-Yves Marzin,

Directeur de l’Institut des sciences

de l’ingénierie et des systèmes.●

La simulation prend une place de

plus en plus importante dans la

recherche et la conception. C’est

dans cet optique et dans le but

de répondre aux demandes croissantes

des indsutriels que l’éditeur de logiciel de

simulation et de la solution Comsol Multiphysics

a choisi d’organiser deux journées

des désormais célèbres Comsol Days : à

Paris, le 24 mars, puis à Grenoble le 2 avril.

Des acteurs d’horizons différents feront

part de leur point de vue sur les apports

de la simulation numérique aujourd’hui,

les solutions existantes pour répondre

aux différents besoins en simulation et les

questions à se poser pour se lancer dans

ce type de projet. À travers de nombreux

échanges et de partages de retours d’expérience,

ces journées s’adressent au plus

grand nombre, spécialistes de la simulation

numérique et du calcul ou non,

utilisateur de Comsol ou pas. L’entrée est

gratuite (sur le site Web – voir ci-contre ).

Au programme de la journée du 2 avril,

à Grenoble

• 9h00 - Enregistrement

• 9h30 - Mot d’accueil

• 9h45 - Présentation de la suite logicielle

Comsol et des nouveautés Comsol 5.5

• 10h15 - Pause

• 10h45 - Présentation Keynote : Modélisation

des piles à combustible - Pascal

Schott CEA

• 11h45 - Présentation Keynote : Simulations

multiphysique pour la conception

et l’optimisation de surfaces haptiques

- Miguel Moleron Hap2U

• 12h30 - Déjeuner / session poster

• 14h00 - Table ronde : Les enjeux de la

Simulation

• Animée par Olivier Guillon, rédacteur

en chef du magazine Essais & Simulations.

Avec la participation de M’hamed

Boutaous de l’INSA de Lyon, de

Patrick Namy de Simtec et de Jean-

Marc Petit de Comsol France.

• 15h30 - « Vous accompagner en simulation

»

• 16h00 - Clôture de la journée ●

EN SAVOIR PLUS >

comsol.fr/comsol-days

6 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


ESSAIS ET MODÉLISATION

ÉVÉNEMENT

Spécialistes des END :

rendez-vous en mai à

Marseille aux prochaines

Journées Cofrend !

Le coup d’envoi est lancé pour les Journées

Cofrend, qui se tiendront à Marseille du 12

au 14 mai prochain. Sous la thématique des

« END, voir et prévoir, gage de qualité et de

sécurité », pas moins de 2 500 participants

français et étrangers sont attendus pour

cette 10 e édition.

Organisées tous les trois ans, les Journées Cofrend

sont le rendez-vous de la toute filière ; industriels,

grands donneurs d’ordres, PME et TPE impliqués

dans les essais non destructifs (END) et dont le

champ d’application couvre l’ensemble des secteurs industriels

et de pointe technologique : l’aéronautique, le ferroviaire, le

génie civil, le nucléaire, la pétrochimie, la sidérurgie. Les journées

Cofrend, ce sont trois jours de conférences et d’exposition

et un programme unique de temps forts destiné à mettre en

relation exposants, chercheurs, scientifiques et visiteurs, autour

des essais non destructifs.

Pour cette édition 2020, c’est la ville de Marseille qui a été choisie,

tant pour la qualité des infrastructures du Palais Chanot et

ses capacités d’accueil que pour le rayonnement des filières stratégiques

industrielles régionales, son université, ses centres de

recherche de grande renommée et ses pôles de compétitivité.

DES SESSIONS PLÉNIÈRES AUX SUJETS TRÈS VARIÉS

Les Journées Cofrend 2020 démarreront le 12 mai par l’intervention

de Bernard Bigot, directeur général d’ITER au cours

de la plénière d’ouverture. En présence de la région Paca s’ensuivra

l’inauguration du Hall d’exposition, d’une superficie de

près de 5 000 m² où plus de 80 entreprises fournisseurs et fabricants

de matériels en END présenteront les dernières avancées

technologiques !

Au programme des sessions plénières scientifiques, sur des

sujets variés tels que les facteurs humains, l’imagerie terrestre ou

encore l’intelligence artificielle, se tiendront tous les après-midis

en ouverture du programme technique. Les participants auront

ensuite le choix de suivre 29 sessions techniques couvrant des

sujets allant des END automatisés, à la fabrication additive

en passant par les courants de Foucault, les multi-éléments,

la tomographie, les composites, le TOFD, la simulation, le

machine-learning ou encore des sujets portant sur le patrimoine,

pour n’en citer que quelques-uns. ●

EN SAVOIR PLUS > www.cofrend2020.com

ARTICLE RÉALISÉ PAR LA

COFREND, PARTENAIRE

DU MAGAZINE

ESSAIS & SIMULATIONS

Plusieurs nouveautés

au programme

• 12 et 13 mai une session technique internationale

• 14 mai la 3 ème journée annuelle SHM@Cofrend

• 4 ème édition des doctoriales de la Cofrend en deux

temps : une session plénière le 12 mai pour des

pitch doctorants, consistant à présenter en 180

secondes le sujet de thèse, et une session Posters

en présence du Jury du Prix Cofrend-Claude Birac

• Portes ouvertes aux étudiants de la région 13 mai

pour leur faire découvrir les END et ses métiers

• Visites industrielles : ITER-CEA Cadarache et Airbus

Helicopters le 15 mai

POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONTACTER

Florence Giraud (Cofrend) : cofrend2020@cofrend.com

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I7


ESSAIS ET MODÉLISATION

MÉTHODOLOGIES D’ESSAIS

Une stratégie gagnante

pour réduire les essais de fiabilité

Démontrer la fiabilité d’un système ou d’un composant est un travail délicat, parfois complexe,

et de longue haleine. Cela exige bien souvent la mise en œuvre d’essais longs et coûteux. Le

Cetim propose une stratégie qui vise à réduire le nombre d’essais tout en démontrant l'objectif

de fiabilité attendu par l’industriel. Cette stratégie combine plusieurs méthodologies d’essais

reposant sur une analyse approfondie des risques, du fonctionnement, de l’environnement et de

la mission de l’équipement.

De nombreux tests sont généralement effectués

pour démontrer l'objectif de fiabilité d’une

pièce, d’un assemblage, d’un équipement ou

d’une machine. Leur nombre varie considérablement

en fonction de la connaissance des mécanismes

de défaillance, qui pourraient survenir en service, et de

la probabilité de survie à atteindre, associée à un niveau

de confiance donné. En outre, les essais de vieillissement

peuvent être très longs pour aboutir aux modes de défaillance.

Toutefois, des méthodes d'accélération peuvent être

mises en œuvre pour réduire leur durée.

L’analyse des modes de défaillance et de leurs effets

(AMDE) couplée à des essais sévérisés de déverminage

(HALT – HASS) peut permettre d’identifier les principaux

mécanismes de défaillance, qui peuvent être reproduit

rapidement sur des moyens d’essais simplifiés grâce

Essais durcis (HALT – HASS) : Vibrateur

à des approches numériques. Les lois de comportement

physique (modèles de vie accélérée) permettent de transposer

la durée de survie en essais à une durée de vie en

service pour l’estimation de fiabilité (HAST). L’analyse du

retour d’expérience sur un équipement similaire peut également

mettre en évidence ses faiblesses, à prendre en compte

dans le développement d’un nouveau produit.

Les progrès en matière de traitement des données peuvent

également contribuer à la réduction des essais. Les outils

d'analyse ont en effet gagné en efficacité et apportent une

valeur ajoutée à l'ensemble du processus d'essai. La définition

des données à collecter pendant les tests et leur analyse

en temps réel peuvent fournir des informations précieuses

pour définir la stratégie de test la plus efficace en minimisant

le nombre d'échantillons.

Mettant en œuvre différentes méthodes, la stratégie globale

proposée par le Cetim devra être adaptée à chaque cas.

Du développement précoce d'un produit à la validation

expérimentale en passant par l'évaluation du comportement

opérationnel, la capacité à réduire les coûts et le

temps de démonstration de la fiabilité repose essentiellement

sur l'hypothèse ou la connaissance dont disposent

les ingénieurs de leurs produits. Ces méthodes nécessitent

évidemment un investissement en amont pour la collecte

et le traitement des données, mais tendent à réduire le

programme d'essai au strict nécessaire. Elles offrent également

la possibilité de détecter un problème au plus tôt et

de réagir au plus vite.

©Cetim

8 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


ESSAIS ET MODÉLISATION

ANALYSE DES MODES DE DÉFAILLANCE ET DE

LEURS EFFETS

Dans le cadre des analyses de sûreté de fonctionnement,

l'analyse des modes de défaillance et de leurs effets (AMDE)

consiste en une analyse critique de chaque composant d'un

système par rapport aux événements redoutés précédemment

mis en évidence dans l'analyse préliminaire des risques. La

criticité d'un mode de défaillance peut être évaluée en tenant

compte de sa détectabilité, de sa probabilité d’occurrence

et de la gravité de l'événement redouté correspondant. La

seule façon de réduire la criticité d'un mode de défaillance

est d'améliorer sa détectabilité ou de réduire son occurrence.

Cette cotation, réalisée par une évaluation préliminaire dans

les premières étapes du développement du produit, permet

de classer les parties critiques de la conception. Le plan de

maîtrise des risques est généralement établi en tenant compte

de la gravité au premier ordre, et la hiérarchisation des essais

est donc gérée par les besoins de démonstration de haute

fiabilité. Bien que l'AMDE implique des modes de défaillance

des composants, la spécification des tests se concentrera

sur les mécanismes de défaillance qui y conduisent.

Par exemple, une rupture peut se produire par surcharge

ponctuelle, usure, fatigue, fluage, etc. La probabilité d'occurrence

d'un mode de défaillance est donc la combinaison

des probabilités associées à chacun de ces mécanismes.

Essais durcis (HALT – HASS) : Enceinte climatique

DISCRIMINATION DU MODE/MÉCANISME DE

DÉFAILLANCE PAR LES STRATÉGIES HALT - HASS

L'AMDE permet d'identifier tous les modes de défaillance

qui pourraient se produire sur un composant. Dans

la pratique, il existe une concurrence entre eux. Des efforts

doivent être faits pour réduire les probabilités d'occurrence

les plus élevées, en considérant que les plus faibles

sont acceptables. La prise en compte de l'environnement

du composant peut mettre en évidence des variables qui

pourraient avoir une influence positive ou négative sur

un mécanisme de défaillance et donc sur la probabilité de

défaillance. L'environnement des composants implique :

© Cetim

Chez Ferchaud, nous

vous accompagnons

dans la réalisation des

plans de vos projets

Vous avez besoin

de modéliser

vos projets en 3D ?

Consultez notre

bureau d’étude !

07 67 19 22 35 - www.ferchaud.net

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I9


ESSAIS ET MODÉLISATION

Essais durcis (HALT – HASS) : Chambre

anéchoïque pour électromagnétisme

©Cetim

le matériau et le processus de fabrication, les conditions

d'assemblage, le climat, les spectres de charge mécanique,

compte-tenu de la variabilité de l’usage et de l’utilisateur.

L'analyse de ces variables permet de retenir un ensemble de

facteurs d'influence contrôlables à gérer dans le cadre d'un

plan d'expérience. Les stratégies HALT - HASS consistent

à durcir les conditions d'essai afin d'atteindre la dégradation

ou la défaillance le plus rapidement possible, sans se

concentrer sur un mécanisme spécifique. L'objectif de ces

stratégies est d'identifier les faiblesses d'un système et les

mécanismes de dégradation/défaillance les plus probables.

ANALYSE DU RETOUR D'EXPÉRIENCE

Lorsqu'une solution technique est similaire à une autre,

dont les modes/mécanismes de défaillance les plus

probables sont connus, la spécification des tests peut

s’appuyer sur cette connaissance et se concentrer sur ces

faiblesses. De même, la réutilisation d'une solution dont

la fiabilité a été prouvée peut réduire considérablement le

nombre d'essais, en particulier si les conditions de service

sont identiques. Les résultats de l'analyse du retour d'expérience

sont très dépendants de la qualité des données à traiter.

En fiabilité, les principales caractéristiques à collecter

sont les événements de défaillance et de survie, la durée de

service associée, les modes et mécanismes de défaillance,

etc. L'identification des modes/mécanismes de défaillance

les plus critiques et de leur fiabilité associée, et leur transposition

aux nouvelles conditions de service ou performances

du produit, peut réduire le nombre d’essais en les

limitant au strict nécessaire.

SPÉCIFICATION DES ESSAIS DE FATIGUE

Les tests vieillissement sont les plus coûteux et les plus

longs. Il est cependant possible de les accélérer. Puisque

certains systèmes peuvent rester un certain temps sans

fonctionner pendant leur service, le premier paramètre à

prendre en compte est la fréquence de fonctionnement. Le

banc d'essai assure la charge permanente du composant

testé, indépendamment de ses états passifs en service. Pour

des cas de charge simples et dans des conditions spécifiques

(par exemple la sensibilité à l'augmentation de température

induite par la fréquence de test), le temps d'exposi-

10 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


ESSAIS ET MODÉLISATION

tion peut également être réduit en chargeant le composant

plus rapidement. La démonstration de la fiabilité implique

la connaissance du profil de la mission du système, c'està-dire

des usages et des utilisateurs du système. Le test

révélera la résistance du système par rapport à un mécanisme

de défaillance. La fiabilité est alors la probabilité

que le profil de mission dépasse le profil de résistance. Le

profil de mission est plus facile à estimer pour les systèmes

conçus pour opérer dans des conditions spécifiques. Il est

beaucoup plus difficile de l’évaluer précisément pour un

produit du grand public.

ANALYSE EN TEMPS RÉEL

Le traitement des données pendant les tests présente de

nombreux avantages, mais il en est aujourd'hui au stade

expérimental. L'analyse en temps réel est la capacité d'exploiter

une information dès qu'elle est disponible. Elle

permet ainsi l’optimisation des chargements appliquées

aux spécimens d’essais en fonction des résultats obtenus au

fur et à mesure des résultats, de manière à converger rapidement

vers l’objectif de l’essai tout en réduisant au mieux

la durée de chaque essai. ●

Essais accélérés (HAST) :

Banc d’essais de boggies ferroviaires

©©P-H.Claudel_Proxima_Cetim

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I11


ESSAIS ET MODÉLISATION

FOCUS PME

En inaugurant sa

nouvelle usine, Akira

veut franchir une

nouvelle étape

Implantée depuis le 14 janvier sur le parc d'activités

Technocité à Bayonne (64), la société d’ingénierie

mécanique basque a pris place dans des locaux plus

vastes et lui permettant désormais de poursuivre

sereinement son rythme de croissance.

© Kawasaki

L'année 2020 démarre fort pour Akira. Le 14 janvier

dernier, société d’ingénierie mécanique d’une

cinquantaine de personnes concevant et fabriquant

des machines de conversion d’énergie et des bancs

d’essais spéciaux, a inauguré ses nouvelles installations,

dont le montant de l'investissement global atteint 2,8M€.

Au total, 150 à 200 moteurs sont assemblés et passés au

banc chaque année, plus de 120 bancs d’essais sont installés

chez les clients industriels et plus de 100 bancs d’essais

didactiques et universitaires quinze projets de démonstrateurs

technologiques, 2 000 départs de course 250 podiums,

120 victoires et six titres de champion du monde Superbike,

un titre de champion du monde Supersport et trois

titres de champion d'Espagne Supersport... les chiffres en

disent long sur le savoir-faire de la société et son parcours.

L’histoire a démarré à quatre personnes en avril 2003.

Olivier Bompoil, Gaëtan Desramé, Gilles Keller et Sylvain

Akira enchaîne les victoires depuis plusieurs années

Loumé avaient auparavant travaillé ensemble plusieurs

années à la Sodemo (Magny-Cours), sous la direction de

l’emblématique et regretté Bernard Mangé. Dès sa création,

la société a proposé une double activité. La première

concerne le développement de moteurs à pistons, principalement

pour la compétition moto, en utilisant le savoirfaire

acquis dans la compétition automobile. La seconde

porte quant à elle sur la conception et la réalisation de bancs

d’essais spéciaux sur cahier des charges.

Akira a d’abord été son propre client en concevant et en

mettant au point ses bancs d’essais destinés à son activité

d’ingénierie moteurs. Puis, la réalisation de bancs d’essais

est devenue une activité à part entière que ce soit

pour l’industrie, principalement aéronautique (Safran,

Liebherr, Dassault, Collins...), mais aussi automobile (Total,

Renault, Valeo, Renault F1...) ou encore pour le secteur

de la recherche et de l’enseignement (Estia, CNRS, Isae,

Estaca...). En parallèle, les moteurs conçus, développés et

assemblés chez Akira se sont forgés un palmarès enviable

au niveau mondial, ce qui a contribué à donner à l’entreprise

une image de sérieux, de performance et de fiabilité.

Pour preuve la relation au long cours avec le constructeur

Kawasaki Heavy Industries qui collabore avec Akira pour le

développement et l’exploitation des moteurs des deux caté-

12 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


ESSAIS ET MODÉLISATION

© Mathieu Mengaillou / Komcébo

de démonstrateurs validant les solutions techniques dans

un environnement représentatif. Cette activité s’est renforcée

depuis septembre 2018 avec la reprise de Price Induction,

une société créée dans le courant des années 90 par

Bernard Etcheparre, qui l’avait dirigée jusqu’en 2014.

© Mathieu Mengaillou / Komcébo

Akira a acquis depuis sa création un

savoir-faire hors du commun

© Guillaume Zeyssolff

Lors de l’inauguration de la nouvelle usine

gories dans lesquelles l’usine japonaise est officiellement

engagée : WSBK (Championnat du Monde Superbike) et

MXGP (Championnat du Monde Motocross).

VERS DES CHAMPS D'APPLICATIONS ÉLARGIS

Depuis quelques années, Akira a franchi une nouvelle

étape en intervenant sur les phases R&T de ses clients à

travers le développement de différents types de sous-systèmes

: pompes, vannes, moteurs électriques. Les périmètres

confiés vont de l’étude de faisabilité à la production

en petite série, en passant par le développement complet

Banc moteur

Ainsi, Akira continue d’utiliser le DGEN-380 comme véhicule

d’essais R&D pour le compte de Safran alors que, dans

le même temps, ce turbofan est en service dans différentes

institutions de recherche telles que l'Isae Supaéro (France),

la Nasa ou la Jaxa au Japon. Dans ce domaine des turbomachines,

l’actualité principale est le développement d’un

générateur électrique à micro turbine ayant des applications

directes pour le secteur de la défense et de la construction

navale. Le premier prototype de la version 6 kW a tourné

au banc le 31 décembre dernier.

Dans le but de répondre à l’ensemble de ces demandes,

Akira a dû s’adapter en déménageant en avril 2019 sur le

site Technocité de la Communauté d’agglomération Pays

Basque à Bayonne, l’un des quatre sites de la Technopole

Pays Basque. L’objectif de construire une nouvelle usine sur

ce site dédié à l’aéronautique, à la robotique et aux matériaux

avancés, est d’accroitre la surface globale de l’entreprise

pour augmenter sa capacité, permettre une meilleure

organisation et améliorer les conditions de travail.

En outre, Akira a équipé son nouveau bâtiment d’une

installation électrique et thermique permettant de récupérer,

stocker et réutiliser l’énergie fatale générée par son

activité industrielle. Par exemple, la simulation au banc

moteur d’un tour de deux minutes du circuit de Monza

par une moto de Superbike permet de récupérer suffisamment

d’énergie pour faire onze kilomètres avec la Toyota

Prius de la société en mode tout électrique, et pour chauffer

l’atelier pendant quatre heures... ●

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I13


ESSAIS ET MODÉLISATION

ENTRETIEN

Machine d'essais :

l'option sérieuse de la location

Dans le domaine des machines d'essais, la location est un sujet pris très au sérieux, en particulier

sur des phases de tests plus complexes que d'autres ou des campagnes plus ponctuelles que

les opérations quotidiennes, ce que confirme Jérôme Pellot, de la société rémoise Rent4Test,

spécialisée dans la location d'enceintes climatiques neuves et récentes.

Ils louent des moyens d’essais au grès

des marchés/projets qu’ils remportent

sur des durées moyennes. Enfin, dernier

typologie de clients, ceux qui souhaitent

une variable d’ajustement dans leur parc

machines, de la flexibilité en matière de

performance, de volume d’essais ou de

répartition budgétaire (amortissement

ou charge). Il s'agit plutôt des laboratoires

d’essais et des centres R&D de constructeurs

louant sur des durées longues.

QUELLE EST L'ACTUALITÉ DE

RENT4TEST ?

Afin de pouvoir répondre à la demande

croissante en essais cycliques, nous enrichissons

le parc machines en réalisant

– notamment – des investissements en

enceintes type VRT (jusqu’à 15°C/min)

et en générateurs. Nous devrions intégrer

des chocs thermiques à l’horizon 2020

pour répondre aux demandes notamment

des secteurs aéronautiques et automobiles.

QUELS SONT LES BESOINS

AUJOURD'HUI DES INDUSTRIELS EN

MATIÈRE DE MACHINES D'ESSAIS

ET COMMENT CES BESOINS

ONT-ILS ÉVOLUÉ ?

Il est primordial de bien

définir l’application client car

c’est cela qui va sceller le

choix de l’équipement adéquat

Nous traitons essentiellement trois

principaux types de besoins représentant

des parts à peu près égales de flux

de machines. Il s'agit d'une part des

demandes que je qualifie de dépannage :

ces clients possèdent des moyens d’essais

en panne et, pour ne pas perdre de temps,

ont besoin d’une disponibilité immédiate

de machines d’essais fiables pour des

durées courtes correspondant souvent

aux délais de réparation ou de disponibilité

des pièces de rechanges. D'autre

part, viennent les clients fonctionnant « en

mode » projets. Ce sont essentiellement les

équipementiers automobile, les sous-traitant

de l’aéronautique et du ferroviaire.

Je ne vous apprends rien en écrivant que

nous connaissons aujourd'hui une accélération

rapide et constante dans l'évolution

des matériaux. On exige toujours plus

de polyvalence et de solidité à des composites

pourtant plus performants. Les

normes d’essais tendent aussi à devenir

plus exigeantes et sévères aux niveaux des

14 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


ESSAIS ET MODÉLISATION

conditions de sollicitation et de mesures.

Cette tendance créé un besoin en équipements

avec des plages d’utilisations de

plus en plus grandes et des performances

aussi plus importantes. L’arrivée de matériaux

bio-sourcés a également nécessité de

qualifier des nouvelles solutions notamment

vis-à-vis de l’humidité à laquelle ils

sont en général plus sensibles.

PLUS PARTICULIÈREMENT, À

QUELLES PROBLÉMATIQUES

FONT FACE LES INDUSTRIELS

ET QU'ATTENDENT-ILS DE VOS

SERVICES DE LOCATION ?

La problématique la plus importante

réside dans l’adéquation du moyen d’essai

loué avec l’application de notre client.

Vient ensuite la disponibilité de l’équipement.

L’étendue des types de qualifications

menées par les différents secteurs industriels

et la diversité des tailles des pièces

traitées font qu’il demeure compliqué de

répondre à tous les besoins. Nous serions

tentés de penser que qui peut le plus peu

le moins, mais au-delà des contraintes

de performances, nos clients sont aussi

confrontés à des contraintes en termes

d’encombrement. C’est pourquoi notre

gamme s'étend de 100L à 1 000L et que

nous proposons en outre des générateurs

déportés permettant ainsi de conditionner

les volumes d’essais spécifiques.

Une contrainte majeure s'illustre naturellement

par la fiabilité d’essais. Afin d'y

répondre, nous commandons exclusivement

des équipements haut de gamme

chez un fournisseur allemand, CTS

GmbH (distribué en France par la société

CTS France). Nos machines sortent du

parc de location en général au bout de

cinq ans. Ceci nous permet de proposer

exclusivement des équipements neufs

ou très récents apportant la fiabilité d’essais

exigée par les industriels. Au quotidien,

nos commerciaux discutent avec nos

clients afin de valider avec eux leurs applications,

puis le service technique prend le

relais pour préparer la livraison, l’installation

et la mise en service de l’équipement.

De nombreux clients sousestiment

la nécessité d’être

bien dotés en utilités fiables qui

permettront ensuite de garantir

un bon fonctionnement de la

machine et donc une meilleure

fiabilité d’essais

COMMENT BIEN UTILISER CES

MOYENS D'ESSAIS ? QUELS

CONSEILS D'UTILISATION

POUVEZ-VOUS NOUS LIVRER ET,

À L'INVERSE, LES MAUVAISES

PRATIQUES À ÉVITER ?

Il est primordial de bien définir l’application

client car c’est cela qui va sceller le

choix de l’équipement adéquat. Concernant

l’utilisation, il ne faut pas négliger le

positionnement des sondes de mesures

servant à l’asservissement de l'équipement.

Il est aisé d’afficher des vitesses de

variations de températures importantes

quand vous êtes à vide ou à la sortie du

soufflage de l’équipement (c’est-à-dire

avant l’interaction avec le produit testé).

Les mêmes mesures faites sur le produit

ou en aspiration (après interaction avec

le produit) vous donneront des résultats

très différents.

Concernant les mauvaises pratiques

(au-delà du non respect des consignes

d’usages des équipements et du mauvais

positionnement des sondes), celles-ci

concernent avant tout les environnements

d’installation. Les enceintes climatiques

sont des moyens d’essais pointus et performants

nécessitant d’être installés dans

un environnement adéquat. Cela peut

paraitre surprenant mais de nombreux

clients sous-estiment la nécessité d’être

bien dotés en utilités fiables (température,

énergie, eau, poussière…) qui permettront

ensuite de garantir un bon fonctionnement

de la machine et donc une

meilleure fiabilité d’essais.

PARALLÈLEMENT, UTILISENT-

ILS DAVANTAGE LA SIMULATION

NUMÉRIQUE ? COMMENT

ASSURENT-ILS LA BONNE

CORRÉLATION ENTRE LES MOYENS

D'ESSAIS ET LA SIMULATION ?

Pour les essais type matériaux (composite

par exemple), les essais climatiques sont

suivis par des essais mécaniques (traction,

fluage…). Ils sont là pour valider

la bonne corrélation avec la simulation

ou alimenter les bases de données nécessaires

aux logiciels de simulation. Pour les

essais de fonctionnalités (actionneur, carte

électronique…), la qualification « réelle »

reste un élément majeur de décision où

les essais sont associés à des mesures en

temps réel. ●

Propos recueillis par Olivier Guillon

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I15


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MESURES

ÉVÉNEMENT

RF & Microwave, le rendez-vous de la CEM, de retour

mi-mars à Paris

RF & Microwave, salon entièrement dédié aux secteurs des radiofréquences, des hyperfréquences, du wireless,

de la CEM et de la fibre optique, lancera sa huitième édition les 20 et 21 mars prochains à la Porte de Versailles.

Durant deux jours, ce sont plus de 1 800 visiteurs

professionnels – porteurs de projets – qui viendront

découvrir au fil des stands un panorama complet

d’annonces produits et applications présentés par

les 60 sociétés exposantes et partenaires.

Point d’orgue de la manifestation et complément indispensable à

la visite de l’exposition, les conférences totalement en phase avec

les problématiques du moment vont permettre aux 600 auditeurs

attendus d’obtenir des réponses aux questions qu’ils se posent

pour la conception de leurs projets.

En plus des conférences génériques, les exposants animeront

des conférences d'applications et produits où ils fournissent des

informations plus concrètes, avec des échanges productifs, plus

orientés sur des nouveautés produits. Toujours en phase avec les

problématiques du moment, les conférences de RF & Microwave

offriront quant à elles aux 600 auditeurs attendus les réponses

pour la conception de leurs projets.

À l’occasion de ce nouveau numéro d’Essais & Simulations, la

rédaction a choisi d’affirmer encore davantage son ancrage dans

les thématiques relatives à l’électronique et les systèmes embarqués,

véritables technologies au cœur de l’actualité industrielle,

tant en matière de production que d’essais et de mesure. Au

programme de dossier, des articles techniques, des retours d’expérience,

des interviews et des solutions technologiques visant

à éclairer davantage le lecteur sur les enjeux qu’ils rencontrent

dans la compatibilité des systèmes avec leur environnement. ●

Olivier Guillon

À noter dans les agendas ! Une

conférence Sopemea le jeudi 19 mars

à 11h30

PHILIPPE MALIET, INGÉNIEUR FORMATEUR ET CONSULTANT AU SEIN

DE SOPEMEA AEMC, DONNERA UNE CONFÉRENCE LE 19 MARS DANS

LE CADRE D’UNE MATINÉE CONSACRÉE À LA RADIO EMBARQUÉE

ET ÉVOLUTIONS DE LA RADIO. IL INTERVIENDRA SUR LA MAÎTRISE

DES HARMONIQUES CRÉES PAR DES ÉQUIPEMENTS RFID.

EN SAVOIR PLUS > www.microwave-rf.com/info_event/140/

radio-embarquee-et-evolutions-de-la-radio.html

LE DOSSIER EN DÉTAIL

18 Tests 5G : Sierra Wireless fait l’acquisition d’une enceinte d’essais innovante

20 Le succès au rendez-vous de la Journée technique Tomographie et technologies RX pour la

mesure

24 Avec Radiant Vision Systems, Konica Minolta devient un leader dans l’optique et la détection

26 L’IMT Atlantique veut relever les défis de conception électromagnétique des technologies sans-fil

28 Relever les défis posés sur les essais moteurs de véhicules électriques

32 Comment utiliser les video-colorimètres pour l'inspection visuelle automatisée des écrans en

production?

36 Une étude de simulation électrothermique menée avec succès par ZFW

39 La photogrammétrie : un procédé fiable et incontournable pour une caractérisation 3D précise

d’un satellite - 2 e partie

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I17


MESURES

SOLUTION

Tests 5G :

Sierra Wireless fait l’acquisition d’une enceinte

d’essais innovante

Le fournisseur de solution IoT a opté pour l’enceinte d’essais R&S ATS1800C, mise au point par

le fabricant Rohde & Schwarz, exploitant un réflecteur doré pour les tests 5G NR dans la gamme

de fréquences FR2.

L’extension des bandes de fréquences exploitées

notamment par les technologies de communication

5G NR nécessite l’évolution des méthodes

d’essais. Les essais ne peuvent plus être réalisés

en mode conduit mais par voie aérienne (OTA pour

Over The Air). Les essais OTA présentent une importante

contrainte : ils doivent être effectués dans une enceinte

compacte disposant cependant d’une large zone silencieuse

(QZ), ou zone de mesure utilisable, dans une large

gamme de fréquences. Le système de test R&S ATS1800C,

développé par Rohde & Schwarz, combine ces deux

exigences afin de répondre aux besoins actuels et futurs

des essais OTA des appareils de communication exploitant

la technologie 5G NR.

La solution clé en main R&S ATS1800C est une enceinte

de test haut de gamme présentant un faible encombrement

(à peine 1,3 m2). De conception mobile et transportable

(elle peut être déplacée d'un laboratoire à l'autre), cette

chambre d’essais dispose d’une large zone silencieuse de

30 cm, répondant ainsi aux exigences des tests de conformité

du standard 3GPP 5G NR. Grâce à son blindage

hautement efficace, la chambre R&S ATS1800C fournit

un environnement dépourvu de perturbation électromagnétique,

propice aux mesures en continu sur des

antennes, des modules et des appareils de communication

5G. Par ailleurs, le réflecteur doré CATR à la pointe

de la technologie a été conçu pour transformer le front

d'onde sphérique entrant en une onde plane.

RÉDUIRE LE TEMPS DE MESURE D'UN FACTEUR

5 À 10

L’enceinte d’essais R&S ATS1800C permet de tester des

appareils dont la masse peut atteindre jusqu'à 8 kg. Elle est

donc parfaitement adaptée aux tests d’une variété d’équipements

actifs ou passifs : des petits modules à puces électronique

jusqu’aux tablettes et aux ordinateurs portables,

en passant par de petites cellules.

Le dispositif de déclenchement matériel permet d'effectuer

des mesures durant le déplacement en continu du

positionneur 3D de haute précision, et ainsi de réduire

le temps de mesure d'un facteur 5 à 10. « En tant que

leader du marché des solutions sans fil, nous souhaitions

disposer d’une solution basée sur un CATR pour garantir

des mesures du meilleur niveau de qualité et de précision,

précise Bill Seefeldt, premier vice-président chargé

de l'ingénierie chez Sierra Wireless. Nous avons été impressionnés

par les performances des solutions OTA proposées

par Rohde & Schwarz. Nous avons donc choisi le système

d’essais R&S ATS1800C de Rohde & Schwarz dont Sierra

Wireless est un client de longue date ». ●

18 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


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MESURES

COMPTE-RENDU

Le succès au rendezvous

de la Journée

technique Tomographie

et technologies RX pour

la mesure

Tomographie numérique en production

Le 3 décembre dernier, le Collège français de métrologie (CFM) organisait à Paris sa dernière Journée

technique de l’année, en collaboration avec Zeiss sur le thème « Tomographie et technologies RX

pour la mesure ».

©Zeiss

ARTICLE RÉALISÉ AVEC Le programme a été

LE CFM, PARTENAIRE élaboré conjointement

D'ESSAIS & SIMULATIONS avec Marie-France Radenez

de l’entreprise Zeiss ;

il comptait des intervenants de l’entreprise,

experts du domaine, un

représentant de l’entreprise Volume

Graphics, spécialisée dans le traitement

d’images tomographiques,

des retours d’expérience industriels

de deux sociétés utilisatrices de la technologie (Aptiv et Trelleborg)

et un expert du Cetim qui a donné des perspectives

d’avenir sur cette technologie.

Après une introduction de Jérôme Lopez, directeur technique

du CFM, et Jean-Marie Menguy, directeur commercial régional

de Zeiss, qui a insisté sur l’importance de la métrologie et

de la formation des jeunes dans ce domaine en pleine évolution,

la série d’interventions s’est ouverte par une présentation

générale de la tomographie par rayons X par Thomas

Beuvier, référent tomographie chez Zeiss. Ce dernier a tout

d’abord mis en avant les possibilités en termes d’inspection de

matériaux très divers : polymères, biomatériaux, céramiques,

composites, métaux, verres, bétons… et exposé le compromis

à faire entre la taille des voxels (résolution spatiale) et la

taille des échantillons que l’on peut imager ainsi que les techniques

de grandissement obtenues soit en rapprochant l’échantillon

du générateur à rayons X, soit par une technologie de

grandissement optique placé entre le scintillateur (dispositif

convertissant le rayonnement X reçu en lumière visible)

et le capteur CCD qui réalise l’image.

Il présente de manière très didactique le principe d’imagerie

et de reconstruction 3D à partir de projections bi-dimensionnelles.

La résolution des volumes 3D dépend directement

du nombre de pixels sur le capteur. Améliorer la résolution

nécessite aussi d’augmenter le nombre de projections (i.e.

le nombre d’images radiographiques) et par conséquent les

durées d’acquisition, de reconstruction et de post-traitement.

La résolution obtenue sur les images, en particulier la capacité

à déterminer la position d’une surface est meilleure que

la taille d’un voxel. D’autre part, la norme VDI/VDE2630

décrit la possibilité de raccordement métrologique avec un

étalon adapté à la technologie. Les meilleures performances

obtenues à ce jour sont de l’ordre du micromètre. La présentation

se finit avec des exemples d’images réalisées sur différents

échantillons, réalisés par impression 3D, biologiques,

assemblages mécaniques.

RETOUR D’EXPÉRIENCE SUR LA MÉTROLOGIE À

PARTIR DE DONNÉES ISSUES DE LA TOMOGRAPHIE

C’est ensuite au tour de Nicolas Coutant de Volume Graphics

de présenter un retour d’expérience sur la métrologie à

partir de données issues de la tomographie industrielle. Il a

commencé par rappeler l’histoire de la tomographie avec les

débuts dans les années 1970, l’évolution de la technologie,

le passage véritable de la R&D à la production au début des

années 2000, le passage en 2007 aux détecteurs 2K puis en

2015 aux 4K. Il a ensuite confirmé que l’incertitude dans la

détermination de la position d’une surface est meilleure que

la taille d’un voxel et a précisé qu’elle est de l’ordre de 1/10e

de la taille. Il a tenu à expliciter en détails les compromis à

réaliser entre le temps de balayage, essentiel pour une utilisation

en production, la résolution spatiale et le contraste.

20 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

Un diagramme d’Ishikawa présente les différentes sources

d’incertitudes : le système lui-même, l’objet à imager, l’environnement,

l’opérateur, mais aussi le traitement des données

avec les corrections opérées, la détermination des surfaces,

les méthodes d’ajustage.

Il a également décrit les algorithmes de détermination des

surfaces (ISO50, adaptive surface) et insisté sur l’influence

de la qualité des données. Il a ensuite précisé les méthodes

décrites notamment dans le référentiel VDA/VDI2617 pour

la détermination de la capabilité du processus de mesure, le

calcul des EMT pour les mesures de longueur, reposant sur

la comparaison avec des mesures réalisées par MMT et scanners

optiques sur un étalon. Pour finir, il a mis en avant les

avantages de la technologie, les challenges à relever lorsqu’une

entreprise se lance dans son utilisation et les retombées positives

à court terme et notamment la possibilité de services

étendus en interne, avec l’analyse de porosité, de fibres, de

poudres et mousse.

Tomographie chez Zeiss, il s’est chargé de présenter la tomographie

dans l’industrie 4.0, du laboratoire à la production.

Dans sa présentation, il a mis en avant les avantages de la

tomographie intégrée dans le cycle de vie d’un produit, depuis

le développement, les phases de R&D amont, le prototypage, la

production et l’assurance qualité. Pour la partie production, il a

tenu à présenter les différentes applications offertes : comparaison

à un master, métrologie des cotes critiques, démarrage de

fabrication, monitoring de la production, expertise des récla-

UN POINT SUR LA PLACE DE LA TOMOGRAPHIE

DANS L’INDUSTRIE 4.0

Quant à Franck Thibault, responsable produit Micro et Nano

Zeiss Metrotom – Tomographie Rx industrielle

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I21


MESURES

Solution logicielle de Volume Graphics pour la tomographie industrielle

mations. Différents outils logiciels permettent de réaliser

ces fonctions. On notera par exemple, des algorithmes de

machine learning pour la détection de défauts, qu’il est

possible d’entraîner sur les pièces produites par l’entreprise.

C’est donc une approche globale qui a été proposée, dans

laquelle la technologie de tomographie joue un rôle clef mais

est entourée d’outils qui facilitent son intégration dans l’usine.

Thibault Lecomte est chef de projet en tomographie RX chez

Aptiv, équipementier automobile qui réalise de nombreux

composants, dont des connecteurs électriques, des boîtiers,

terminaux métalliques,…Le site de production d’Épernon

a décidé de mettre en place en production un tomographe

RX avec l’objectif de gagner du temps et de l’efficience dans

la détection de défauts des pièces produites. C’est avec une

approche de conduite du changement qu’est réalisée la mise

en place de ce système avec l’implication des opérateurs, une

campagne de communication adaptée ainsi que des formations.

Cela a abouti à une prise en main du système en deux

mois par les équipes qui sont impliquées et font des suggestions.

La comparaison avec le process précédent basé sur

l’inspection visuelle et l’utilisation de calibres fait apparaître

une réduction de la fatigue, une augmentation des compétences,

une fiabilisation de la détection et des sources d’erreurs

minimisées. Quantitativement, cela se traduit par une

réduction des temps de contrôle, une augmentation de 20%

du nombre de contrôles, une réduction de 80% des pièces

non conformes non détectées. De plus, des effets collatéraux

positifs sont apparus, comme ceux évoqués par Nicolas

Coutant, avec des autres utilisations imprévues, réponses

aux non conformités de clients, des scans de pièces pour des

analyses métrologiques…

Des évolutions futures sont attendues avec la sauvegarde de

tous les scans (1000 To/an de besoins de stockage), l’analyse

de porosité, la connexion avec les presses d’injection, et le

chargement robotisé.

USAGE DE LA TOMOGRAPHIE RX CHEZ TRELLEBORG

Le deuxième retour d’expérience est le témoignage de Virginie

Lebourdais, technicienne métrologie chez Trelleborg, entreprise

spécialisée dans les matériaux polymères avec des clients

en particulier dans l’automobile mais aussi dans l’Oil & Gas,

les infrastructures, le transport… Les procédés utilisés sont

le moulage par extrusion et par injection. La mise en place

du contrôle de pièces par tomographie RX s’est faite par une

22 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

Anz_spec_E&S.France_2-2020_sp 05.02.20 13:37 Seite 1

approche métrologique avec des résultats quantifiés comme

par exemple des temps de cycle de 4 min/pièce, une incertitude

du système de mesure inférieure à 0,015 mm, un R&R

inférieur à 10%. À noter que la mise en place du système au

départ a créé une crainte chez les opérateurs de voir trop de

défauts sur les pièces, par la qualité des images. Mais celle-ci

a cédé la place à une approche raisonnée et la mise en place

de nouveaux critères pour ces défauts qui n’étaient pas vus

au préalable. Le système a été mis en place en 2019 et l’objectif

est d’atteindre un contrôle sur 100% des pièces au premier

trimestre 2020, puis ensuite en 2025, la mise en place d’un

système sur un autre site.

TOMOGRAPHIE RX ET FABRICATION ADDITIVE

La dernière présentation a été réalisée par Sylvain Genot,

responsable technique et numérisation 3D au Cetim qui

présente la tomographie RX et la fabrication additive. Celui-ci

a commencé par présenter les différents type de systèmes

de tomographie existants avec notamment des systèmes

haute énergie (9 MeV et plus), permettant d’imager des

pièces de grandes dimensions voire des voitures complètes

pour un système en Allemagne. Il n’a pas manqué de rappeler

le compromis entre la résolution et la taille des pièces à

imager. Concernant la fabrication additive, la tomographie

RX présente des avantages évidents notamment du fait de la

complexité des structures internes permises par le procédé

et souvent non contrôlable avec des moyens classiques de

CND. Une illustration très parlante a été présentée avec une

pièce réalisée sur base aluminium. Les contrôles de cotes sont

permis avec les mesures de dimensions, de concentricité, les

défauts de forme, la cylindricité…

Des comparaisons avec des mesures par méthode optiques

ont aussi été présentées. Les perspectives de l’utilisation de

la tomographie sont vastes : l’utilisation de nouvelles sources

plus puissantes, de nouveaux détecteurs permettant d’améliorer

la sensibilité, la résolution et côté logiciel, des moyens

de quantification et d’analyse, l’automatisation de l’analyse et

le partage de l’information.

Une gamme de 130 numériseurs

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sortie de ± 12 V

La journée s’est terminée par une discussion entre les participants

et les intervenants, mettant en évidence les avancées

réalisées par la tomographie, la maturité de la technologie

d’un point de vue technique avec une métrologie associée

qui est devenue solide, permettant aujourd’hui son intégration

en production d’une part pour les procédés classiques

de fabrication et une relation étroite avec les procédés de

fabrication additive qui va contribuer à sa démocratisation

dans l’industrie. ●

EN SAVOIR PLUS >

Présentation accessible sur le site

www.cfmetrologie.com pour les adhérents du CFM

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I23


MESURES

FOCUS ENTREPRISE

Avec Radiant Vision Systems, Konica Minolta

devient un leader dans l’optique et la détection

Konica Minolta poursuit son développement produit à travers sa gamme Radiant Vision System

afin de renforcer les mesures de performances sur les afficheurs et les systèmes d’éclairage

grâce à une technologie 2D. Retour sur les ambitions de l’entreprise.

Les systèmes de mesure photométrique et radiométrique

de Radiant Vision Systems utilisent des conceptions

optiques et photoniques innovantes pour mesurer efficacement

les technologies d’émission de lumière des

écrans, des éclairages et des surfaces. Lors de l’Electronic Displays

Conference qui se déroulera fin Février à Nuremberg, Radiant

Vision Systems présentera ses solutions et animera une conférence

sur l’évaluation de la précision des filtres de couleur des

motifs Tristimulus et Bayer pour la mesure de l'affichage basée

sur les fonctions de correspondance des couleurs de la CIE.

RÉPONDRE AUX BESOINS DE L’INDUSTRIE 4.0

Konica Minolta a acquis Radiant Vision Systems en 2015 afin de

renforcer sa position en tant que fournisseur de premier plan de

solutions optiques et de détection, et accroitre la force technologique

nécessaire pour pénétrer les marchés en expansion des

systèmes d’inspection automatisés dans la fabrication, et d’inspection

des surfaces. Cette transformation s’inscrit dans l’objectif

de répondre aux besoins de l’industrie 4.0 qui va améliorer la

qualité des produits et leur productivité.

Radiant Vision Systems propose des solutions de test et de mesure

entièrement intégrés, conçus avec précision pour répondre aux

exigences spécifiques des clients. Ces solutions fournies clés en

main combinent des colorimètres ou photomètres CCD très

précis avec des logiciels spécifiques. Ces systèmes très faciles

à utiliser fournissent des résultats fiables et reproductibles. ●

Caméra ProMetric

24 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

3 questions à… Caroline To Van Trang – Business

Development Manager Lighting & Display EMEA Sud

Qu’avez-vous à proposer aux industriels ?

Nous accompagnons les industriels et plus

particulièrement les acteurs du monde automobile

et aéronautique dans la mesure des caractéristiques

photométriques et radiométriques des sources

rayonnantes. Les systèmes de mesure Radiant

Vision Systems assurent une concordance avec

les critères de qualités auxquels les OEM, les Tier

1 et les Tier 2 doivent répondre. Ils permettent

de quantifier et évaluer les dispositifs émetteurs

de lumière, basé sur la perception visuelle

humaine, et ceci pour une série de métriques,

notamment : la luminance, l’éclairement, l’intensité

lumineuse, le flux lumineux total, la chromaticité

CIE, la température de couleur corrélée (CCT),

l’homogénéité de la lumière et des couleurs,

le contraste, le Mura etc. Ces valeurs peuvent

être utilisées dès la conception des dispositifs

jusqu’à la caractérisation en laboratoire R&D, et

ceci afin de définir des seuils d’acceptabilité qui

seront comparés aux valeurs enregistrées par

le contrôle qualité sur les lignes de production.

Notre solution est un outil décisionnel.

Comment accompagnez-vous vos clients ?

Avec une présence mondiale, le groupe Konica

Minolta peut mettre à disposition un savoir-faire

et une expertise de plus de quarante ans ainsi

qu’un service et une maintenance en accord avec

les exigences des clients. Cela se traduit par un

suivi et un accompagnement du client, du besoin

jusqu’à la fin du cycle de vie de nos produits.

Quels sont vos projets et vos ambitions

pour 2020 ?

Afin d’accompagner nos clients dans leurs futurs

projets, nous faisons évoluer nos technologies et

solutions comme par exemple l’augmentation de

la résolution de nos caméras pour aujourd’hui

atteindre 43 mégapixels. Nous recherchons

plus de fiabilité et de reproductibilité ce qui

nous permet d’innover en développant en amont

nos technologies pour répondre aux besoins et

tendances à venir. L’explosion des technologies

autonomes et embarqués (les éclairages, les

écrans sous toutes les formes et les capteurs

IR) demande un développement et un contrôle

qualité accrue. La personnalisation et l’identité

colorimétrique se trouvent au cœur des demandes

du consommateur.

Propos recueillis par Olivier Guillon

www.mpihome.com

Dernières technologies

pour vos analyses NVH

Des solutions pour le test, l’analyse et la génération

de rapport en bruit et vibration pour relever les défis

d’aujourd’hui et de demain.

Le logiciel m+p Analyzer prend en charge

des instruments de précision pour une

utilisation portable sur le terrain et en

laboratoire. Nos produits combinent

souplesse et efficacité avec la formation,

le conseil et le soutien pour assurer des

résultats réussis pour toutes vos applications

NVH. De l’acquisition de données

temporelles à la mesure de contrainte et

de dynamique des structures.

m+p international Sarl

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78360 Montesson

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I25


MESURES

SOLUTION

Relever les défis posés sur les essais moteurs

de véhicules électriques

La sécurité est une considération essentielle pour les véhicules électriques à batterie, en particulier lorsque

la capacité énergétique des batteries augmente. Les composants et les sous-systèmes sont exposés

aux vibrations, aux chocs mécaniques et aux variations de température. m+p international a développé

des solutions pour les tests et les simulations environnementales afin de relever ces nouveaux défis.

Le système de contrôle de vibrations m+p VibControl et

son logiciel de contrôle d'E/S numérique m+p VibUtil,

simulent avec précision les chocs mécaniques et les

vibrations du monde réel. Simultanément, des chambres

climatiques et des modules d'essai de batteries de tiers peuvent

être synchronisés pour simuler des conditions telles que la charge.

m+p VibUtil est capable non seulement de séquencer des tests

pour les automatiser, mais aussi d'envoyer et de recevoir des

signaux de contrôle d'E/S numériques, qui peuvent être utilisés

pour déclencher des événements dans la configuration globale

de la chambre climatique et du module de test de batterie. Par

exemple, lorsque l'enceinte climatique atteint une température

définie, m+p VibUtil déclenche un essai de vibration ainsi qu'une

condition de décharge dans le module d'essai de batteries. Une

fois l'essai terminé, il est en mesure de communiquer de nouveau

avec l'enceinte ou le module d'essai afin de déclencher l'événement

suivant, comme par exemple un

changement de température ou le passage

du module d'essai en état de charge.

UN ENREGISTREUR AUTONOME DE

DONNÉES

Quant au m+p Analyzer, celui-ci propose une gamme de formats

d'importation de données, profite aux utilisateurs en leur permettant

d'utiliser les fonctions de reporting complètes. Les données

de tous les aspects du test peuvent être combinées et présentées

à des tiers tels que les OEM. Le système m+p Coda agit comme

un enregistreur autonome de données sur plusieurs bancs d'essai

de batteries simultanément, surveillant des aspects importants

tels que les niveaux de température, la tension et les vibrations

et fournissant des alarmes critiques de sécurité en cas de dépassement

de limites prédéfinies. ●

m+p VibUtil – contrôle des canaux d'E/S numériques

26 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


Associent leurs gammes et expériences pour offrir des moyens d’essais CEM de haut niveau. Dotées d’une

forte expérience et de références significatives sur le marché français, Siepel et Hemera-RF demeurent les

acteurs principaux du domaine.

Dans le cas de prestation de maîtrise d’oeuvre ou de co-traitance, Siepel et Hemera-RF s’engagent aux

respects des performances garanties. La mise en service, la formation et l’accompagnement tout

au long de l’utilisation des matériels font partie des avantages spécifiques dont

bénéficie l’utilisateur.


MESURES

ENTRETIEN

L’IMT Atlantique veut relever

les défis de conception

électromagnétique des

technologies sans-fil

L’hiver dernier, à Paris, l’IMT Atlantique a

présenté à la presse ses plateformes d'excellence

pour l'Industrie du futur, dont la vocation est

d’accompagner le développement industriel

– notamment des PME. Parmi elles, Camel,

spécialisée dans la conception et la caractérisation

électromagnétique pour les technologies sans-fil.

Détails dans cet entretien avec Jérémie Hémery,

ingénieur de R&D à l’IMT Atlantique.

QUEL EST LE CHAMP D’APPLICATION DE CAMEL ?

La plateforme Camel (Conception et caractérisation électromagnétique

pour les technologies sans-fil) offre une vaste gamme

de moyens de mesure couvrant des domaines d’application tels

que la 5G, l’Internet des objets et les objets communicants, les

télécommunications terrestres et spatiales et les capteurs pour

véhicules autonomes. Dédiée à la recherche collaborative, Camel

propose des moyens de test et des capacités de prototypage.

Cette plateforme concerne la caractérisation et la modélisation

électromagnétiques au sens très large et sur une large

bande de fréquence : matériaux, circuits passif ou actifs hautes

fréquences, dispositifs rayonnants, canal de propagation... Dédiée

Caractérisation sous pointes de dispositifs

passif ou actif jusqu’à 170 GHz

Jérémie Hémery

Ingénieur de R&D au sein de l’IMT Atlantique,

Jérémie Hémery est le correspondant de la

plateforme Camel (Conception et caractérisation

électromagnétique pour les technologies sans-fil)

à la recherche collaborative et contractuelle, elle apporte aux

partenaires des moyens de test inédits leur permettant de valider

expérimentalement des idées, des concepts, des technologies

pour leurs développements futurs. Au total, Camel rassemble

six Enseignants Chercheurs et un ingénieur de R&D, soit sept

permanents.

À QUELS BESOINS INDUSTRIELS RÉPOND LA

PLATEFORME ?

Camel réponde à des besoins d’expertise dans le domaine électromagnétique,

des besoins de conception de dispositif frontend,

d’antennes ou autres dispositifs rayonnants (…) mais aussi

à un besoin de validation et de caractérisation de prototypes,

voire de réalisation avec les moyens d’une autre plateforme de

l’établissement…

DE QUELS MOYENS DISPOSE-T-ELLE ?

© IMT Atlantique - Céline Castel

© IMT Atlantique

Banc de Caractérisation sous pointes

de dispositifs passif ou actif

Parmi les moyens de conception et simulation multi-échelle, la

plateforme dispose d’un circuit ADS et PSpice, de logiciels de

CAO HFSS, CST-MWS, Feko et HyperMesh, d’un moyen de

propagation Winprop et de logiciels de support SolidWorks,

Labview et Matlab. La plateforme Camel possède également

une vaste gamme d’équipements : un électroencéphalographe

(EEG) composé de 256 capteurs, un scanner 3D pour l’obtention

de maillage, des moyens de caractérisation sous pointes et

d’une station sous pointes ainsi que des moyens d’analyse vectorielle

et spectrale (toutes deux jusqu’à 325 GHz). Enfin, nous

disposons de bancs de mesures, parmi lesquels deux chambres

28 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


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V

MESURES

© IMT Atlantique

Sérigraphie de couche LTCC (Low Temperature

Co-Fired Ceramic) pour module récepteur

anechoiques (400 MHz-18 GHz et 18 GHz-300 GHz, les équipements

de mesure facteur de bruit et bruit de phase ainsi qu’un

banc de caractérisation de matériaux : bande Ka (24-40GHz), W

(75-110GHz), D(110-170 GHz) et J (220-320 GHz)

SUR QUELS PROJETS TRAVAILLEZ-VOUS ?

Les projets en lien avec la plateforme sont très variés et sont en

lien, par exemple, avec les radars avec la caractérisation de parechocs

ou la caractérisation & modélisation des cibles. En lien cette

fois avec les systèmes télécoms, avec la modélisation du canal de

propagation 5G, la conception d’antenne multi-faisceau millimétrique.

Nous menons aussi des projets dans le domaine des objets

communicants avec la conception d’antennes très compactes,

de capteurs innovants (pour la corrosion par exemple) et dans

le secteur de la santé avec l’analyse des ondes cérébrales pour la

prévention de l’épilepsie ou l’interfaçage cerveau-machine.

Hestia » (mmW Multi-user Massive Mimo Hybrid Equipments

for Souding, Transmissions and HW Implementation) concernait

quant à lui l’intégration de front-ends RF à 60GHz avec pour

enjeu le développement d’un sondeur de canal de propagation

dans cette gamme de fréquences, dans le but d’étudier des solutions

de communications de type Mimo, multi-utilisateurs. Quant

au projet « Spatial Modulation » (terminé en 2018), le but de ces

travaux consistait en une meilleure connaissance du canal de

propagation ; une évolutions des standards (amélioration qualité

de transmission et débit) ou une aide au déploiement. Là encore,

ce projet a reçu un prix d’innovation de la part du pôle Images

& Réseaux. Sur le domaine de la 5G, deux thèses sont en cours :

l'une portant sur la bande millimétrique (avec comme partenaire

Orange Rennes), l'autre Plus bas en fréquence, jusqu'à 6

GHz (avec Orange Belfort comme partenaire).

Caractérisation de système communicant

à 60 GHz avec antenne active

ET DANS LE DOMAINE DES OBJETS COMMUNICANTS ?

© IMT Atlantique

© IMT Atlantique

Le projet FUI « Optimisme » (qui s'est achevé en 2019), concerne

quant à lui l’intégration d’une box Wifi avec extension millimétrique

à 60GHz, en partenariat avec Orange, MVG Industries

Bretagne et l’IETR. Celui-ci avait pour objectif d’optimiser

l’intégration de la box, notamment de son système antennaire

millimétrique, multi-faisceaux. Cette étape d’intégration a été

complétée par des phases de caractérisation et de qualification

de cette box. Ce projet a reçu un prix d’innovation de la part du

pôle Images & Réseaux.

Mené en partenariat avec Orange et l’IETR, le projet B-Com « M5

Des projets portent notamment sur la conception d’antennes

très compactes et de capteurs innovants (pour la corrosion par

exemple). Pour les antennes compactes, il s’agit de concevoir des

antennes intégrées dans les dispositifs (en respectant le design

et l’esthétique) du produit. Des travaux de recherche sont aussi

menés au sein de la plateforme Camel avec la construction d'un

portefeuille d’une quinzaine de brevets, parmi lesquels on peut

citer les antennes : « Bonsai », « Spaghetti », « Ailettes »... Les

capteurs intelligents embarquent ce type d'antennes. Quant aux

capteurs intelligents sans fil, ils s’appliquent notamment dansdes

applications de détection de corrosion.

Enfin, les travaux menés au cours de trois thèses (en partenariat

avec UBO et l'Institut de la corrosion) se poursuivent à travers

le projet Européen SensMat (Preventive Solutions for SENSitive

MATerials of Cultural Heritage). Le but est de réaliser du monitoring

de l'environnement et/ou de la maintenance préventive.

Les avancées techniques portent sur des chipless (capteurs sans

puces / sans électroniques / sans batterie) et des dispositifs autonomes

pouvant par exemple être noyés dans du béton. ●

Propos recueillis par Olivier Guillon

30 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


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MESURES

AVIS D’EXPERT

Comment utiliser les vidéo-colorimètres

pour l'inspection visuelle automatisée des écrans

en production ?

Du LCD à l'OLED en passant par la QLED, les écrans de toutes sortes sont sujets à une série de défauts

introduits soit au niveau de leurs composants, soit à la suite d'erreurs lors de la production. Dans

cet article, les équipes d’experts Konica Minolta (à travers le savoir-faire de Radiant Vision Systems,

société acquise en 2015 par le groupe) dévoilent les avantages des vidéo-colorimètres et la bonne

façon de les utiliser.

Pour les LCD et autres écrans rétro-éclairés, les défauts

peuvent se produire à n'importe quel endroit des

nombreuses couches qui composent l'affichage, suite

à des anomalies introduites entre les couches ou à

des contraintes de fabrication lors de l'application des couches.

Pour les écrans émissifs comme les LED, les OLED et les mini

ou microLED, les défauts sont souvent inhérents au niveau

du pixel et du sous-pixel, où une luminance de sortie différente

au niveau de l'élément émetteur peut entraîner des variations

de luminosité et de couleur. Comme aucun processus

de production ne peut garantir la cohérence de chaque écran

produit, il est essentiel de procéder à des tests de qualité pour

chaque écran de la ligne.

Il existe trois approches principales pour l'inspection visuelle

des écrans éclairés en production, que ce soit en ligne ou en

fin de ligne pour la qualification finale :

1. L'inspection humaine - Elle permet de répondre facilement

à des exigences de test modérément complexes.

Relativement lente et variable par rapport aux

méthodes de test électroniques.

2.Inspection par vision artificielle - Très rapide pour

les tests simples. Ne reflète pas l'expérience visuelle

humaine pour de nombreux tests.

3.Imaginez l'inspection basée sur le colorimètre - quelque

part entre les deux méthodes précédentes en termes

de vitesse. Qui reproduit la sensibilité de l'œil humain

à la lumière avec un très haut degré de fiabilité et de

répétabilité.

L'utilisation de systèmes de colorimétrie par imagerie et de

logiciels d'analyse associés pour accéder à la luminance, à

l'uniformité des couleurs et au contraste des écrans - et pour

identifier les défauts des écrans - est bien établie. Une différence

fondamentale entre la colorimétrie d'imagerie et la

vision artificielle est la précision de la colorimétrie d'imagerie

dans la correspondance de la perception visuelle humaine

pour l'uniformité (et la non-uniformité) de la lumière et des

couleurs.

LES DÉFIS DE LA MESURE

Les systèmes d'imagerie colorimétrique sont des systèmes

d'imagerie à base de CCD, calibrés pour reproduire la réponse

visuelle de la lumière, la luminance et la couleur d'un observateur

humain standard, comme défini par les modèles de

la CIE. Les colorimètres fournissent des mesures précises et

simultanées de la luminance et de la couleur et de leur relation

spatiale dans des images bidimensionnelles. Lorsqu'ils

sont utilisés sur des écrans d'affichage, les video-colorimètres

capturent des données qui peuvent être facilement utilisées

pour déterminer l'uniformité de l'affichage et le contraste. En

outre, les variations d'uniformité peuvent être analysées pour

identifier et localiser les éventuels défauts d'affichage. Trois

défis importants pour la mesure et l'analyse de l'affichage sont :

1. Identifier les défauts ayant une forte corrélation avec la

perception visuelle humaine

2. Quantifier la gravité des défauts

3. Effectuer l'analyse rapidement et avec une grande répétabilité

32 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

L'analyse et la quantification des défauts peuvent servir de

base aux décisions relatives, au composant de l'affichage

qui a causé le défaut et à la détermination des actions

suivantes - par exemple, mettre l'affichage au rebut ou le

retourner pour réparation - ce qui augmente l'efficacité

des tests de qualité et réduit potentiellement les coûts.

Figure 1 - Causes courantes de la mura, notamment la non-uniformité

ou les défauts introduits entre les couches d'affichage,

le fluage de la lumière autour des couches, la pression appliquée

par le boîtier d'affichage ou la contrainte appliquée par la

déformation du module d'affichage.

MESURES ET MISE EN PLACE

En spécifiant une séquence de test automatisée appropriée,

un video-colorimètre peut être utilisé pour obtenir

des données étendues, précises et à haute résolution pour

décrire les performances d'un affichage particulier. Ces

données de mesure peuvent souvent être obtenues, (selon

la technologie d'affichage et la résolution), en quelques

secondes à une minute pour des séquences de test typiques.

En utilisant les techniques d'analyse des défauts d'uniformité

(mura), ces images peuvent être utilisées pour déterminer

les différences à petite échelle entre les défauts qui

sont directement liés à leur cause physique. La mesure et

l'analyse automatisée des écrans à l'aide d'un video-colorimètre

nécessitent une combinaison de logiciels de contrôle

et d'analyse des mesures. Les principaux composants du

système sont :

1. Un système de colorimétrie d'imagerie de qualité

scientifique ;

2. Un logiciel de contrôle des mesures sur PC qui

contrôle à la fois le colorimètre imageur et l'affichage

de l'image de test sur l'appareil testé ; et

3. Une suite de fonctions d'analyse d'images qui

permettent d'effectuer divers tests.

Le résultat est un système qui peut fournir une inspection

quantitative et automatisée des défauts d'affichage d'une

variété, tels que les défauts ponctuels, les défauts de ligne

et le mura. L'architecture logicielle de test automatisé utilisée

dans cet exemple est le logiciel TrueTest de Radiant

Vision Systems société racheté en 2015 par Konica Minolta.

Ce logiciel se compose d'un ensemble de modules de

contrôle des mesures qui assurent l'interface avec le colorimètre

d'imagerie et l'écran testé. Une série de fonctions

de test spécifiques est construite sur cette base, en utilisant

des appels de fonction pour générer diverses mesures

d'écrans blancs, rouges, bleus et verts à différents niveaux

de luminance pour l'analyse de l'uniformité, ou de motifs/

mires en damier pour la mesure du contraste, etc.

Les tests utilisant la colorimétrie par imagerie sont plus

rapides, plus flexibles et plus reproductibles que l'inspection

visuelle humaine. Elle est également plus précise que

la vision artificielle pour faire correspondre la perception

visuelle humaine. Les video-colorimètres capturent avec

précision la relation spatiale entre la lumière et les variations

de couleur sur un écran, ce qui rend cette méthode

de mesure idéale pour évaluer les performances visuelles

APPLICATION D’UN ÉCRAN POUR DÉTECTION DES

DÉFAUTS

Un large éventail de défauts d'affichage peut être identifié

comme des défauts de pixels et de lignes, des imperfections

physiques dans la fabrication de l'écran (comme la délamination),

des dommages à l'écran (comme les rayures)

et des imperfections dans l'uniformité de l'image (comme

le mura). Le mura est particulièrement fréquent dans les

écrans LCD où les contraintes de fabrication et les incohérences

d'assemblage peuvent introduire des défauts entre

les couches de l'écran, et est également le résultat de la

variation pixel par pixel dans les écrans LED et OLED.

Grâce aux récents développements en matière de quantification

de l'inspection visuelle, ces défauts peuvent être

classés numériquement selon qu'ils soient (ou non) perceptibles

pour les observateurs humains. Ce processus d'analyse

est rapide et très reproductible. Il peut être utilisé avec

plusieurs technologies d'affichage, notamment les écrans

LCD, LED, OLED et de projection. Ces méthodes de détection

et de classification des défauts sont démontrées ici par

l'analyse d'un certain nombre d'écrans.

La figure 5 montre une mesure photopique d'un écran

présentant un défaut ponctuel ; le logiciel d'analyse identifie

ce défaut et l'indique sur l'image de l'écran, comme

le montre la figure 6. Les défauts ponctuels peuvent être

classés comme un pixel défectueux si l'analyse détermine

que la défaillance est le résultat du collage d'un LCD ou

d'un pixel émissif. Cependant, l'observation directe sous

un seul angle ne peut pas déterminer la différence entre un

pixel mort et une particule sur la surface arrière du verre

d'affichage. Dans ce cas, un examen secondaire est nécessaire

pour discriminer et classer la cause.

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I33


MESURES

les défauts d'affichage. Ainsi, une mesure colorimétrique

de la distribution spatiale de la luminance et de la couleur

peut être traitée pour créer une carte JND de l'image où

les défauts de Mura sont mis en réseau avec une corrélation

directe avec la perception visuelle humaine.

Figure 2 - Mesure photographique d'un affichage présentant un

défaut ponctuel - pouvez-vous le voir ?

Les figures 9 et 10 illustrent les étapes de traitement pour

l'identification du Mura. Comme étape intermédiaire,

une image de différence est générée qui montre les écarts

de luminance par rapport à l'image de référence. Puis une

image JND. Ces effets sont facilement identifiés et classés

séparément.

Figure 3 - Le défaut ponctuel est identifié par le logiciel d'imagerie

colorimétrique AVI et marqué sur l'écran d'affichage ;

nous avons effectué un zoom avant pour le rendre plus visible

Dans le cas du mura, la détection et la classification

peuvent être plus complexes. Les défauts de mura sont

généralement des défauts de luminance ou de couleur

non uniformes qui couvrent une zone étendue et irrégulière.

Ils sont détectés en identifiant les contrastes de

luminance ou de couleur qui dépassent un seuil perceptible.

Cependant, comme la perception humaine de ce

contraste dépend d'un certain nombre de facteurs, dont

la distance de vision, la fréquence spatiale et l'orientation.

Le mura ne peut pas être identifiées en examinant

des valeurs de contraste simples et absolues.

Les récents progrès dans la modélisation de la sensibilité

visuelle humaine aux défauts d'affichage permettent

de quantifier la Mura en termes de « différences simplement

perceptibles » (JND = Just noticeable differences).

Sur la base d'un échantillon d'observateurs humains,

l'échelle JND est définie de manière à ce qu'une différence

JND de 1 soit juste perceptible ; sur une échelle absolue,

une valeur JND de 0 représente l'absence de contraste

spatial visible et une valeur JND absolue de 1 représente

le premier contraste spatial perceptible - ce qui, pour les

technologies d'affichage, permet de mettre en évidence

Figure 4 - Une image de différence montre les écarts de luminance

par rapport à une image de référence calculée. L'emplacement

de la mura est mis en évidence.

Figure 5 - Une carte JND "false-color" de l'affichage est

présentée. Les fuites de lumière au bord de l'écran et un

défaut important de mura sont identifiées avec des valeurs

JND plus élevées.

Une fois les défauts classés, l'action suivante peut être

effectuée pour accepter, rejeter ou réparer l'affichage.

En fonction de l'endroit où un défaut se produit dans les

couches d'un LCD, et du moment où le défaut est identifié

dans l'assemblage du LCD, une réparation peut être plus

ou moins possible. Pour les affichages émissifs comme

les LED et OLED, le mura et la sortie de pixels défectueux

peuvent potentiellement être contrôlés en ajustant

34 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

la sortie à chaque élément auto-émetteur. Un processus

appelé "Demura" peut être réalisé pour mesurer les

valeurs de sortie de chaque pixel individuel de l'affichage

et calculer des facteurs de correction, qui peuvent être

appliqués aux pixels à l'aide d'un contrôleur d'entrée pour

piloter des valeurs de luminance équivalentes, produisant

ainsi un affichage d'apparence entièrement uniforme.

La méthode Demura est avantageuse pour réduire les

déchets de matériaux coûteux utilisés dans la production

d'écrans émissifs.

Le vidéo-colorimètre permet de tester l'AVI et de quantifier

les défauts d'affichage. Pour déterminer ou classer

la cause première du défaut, et donc déterminer la

disposition de l'affichage, il faudra parfois recourir à

une inspection humaine. Dans de nombreux cas, comme

pour le défaut de ligne illustré à la figure 4, il existe une

relation univoque entre le défaut identifié et une cause.

Dans ces cas, la classification est immédiate et l'inspection

humaine n'est pas nécessaire. Dans d'autres cas, comme

pour certain mura, il existe de multiples causes possibles,

de sorte que des informations supplémentaires soient

nécessaires pour compléter la classification. Une méthode

efficace pour effectuer cette classification consiste à

demander à l'opérateur humain de déterminer laquelle

des plusieurs causes peut être la bonne. Pour accroître l'efficacité

de la classification humaine, un logiciel d'analyse

photométrique indique à l'opérateur l'emplacement exact

et les détails du défaut qui doivent être examinés plus en

détail. En ciblant spécifiquement le défaut qui nécessite

une classification et en présentant les détails appropriés,

le jugement humain peut être ciblé et accéléré.

Une fois qu'un problème de qualité ou un défaut est

identifié par un test AVI basé sur un video-colorimètre,

certaines mesures seront prises - par exemple : accepter,

rejeter et mettre au rebut, ou rejeter et réparer. Cette

détermination, ou classification, dépendra dans l'art de

distinguer la cause du problème de qualité ou du défaut.

Pour le défaut ponctuel représenté sur les figures 5 et

6, l'opérateur se voit présenter l'emplacement exact et

les informations sur le point noir, ce qui lui permet de

déterminer rapidement s'il s'agit d'un pixel mort ou d'une

particule au dos du verre de l'écran, par exemple. ●

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I35


MESURES

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Une étude de

simulation

électrothermique

menée avec succès par

ZFW

Implanté à Stuttgart, l’institut de recherche

en gestion thermique ZFW – Zentrum für

Wärmemangement – propose des services

complets en matière de gestion thermique et

de tests de durée de vie des composants et des

systèmes. Afin de mieux affiner la prédiction de

la durée de vie des composants, l'entreprise a

eu recours à des outils de simulation de Mentor

Graphics (groupe Siemens).

Quel que soit leur secteur d’activité, nos clients

veulent globalement tous la même chose : une

solution simple et rapide à un problème thermique

spécifique. Nous utilisons un système de

CFD (mécanique des fluides numérique) rapide, simple d’emploi

et capable de s’adapter à différentes applications, car nos

missions de conseil couvrent la quasi-totalité des secteurs

d’activité, de l’automobile aux systèmes de production, et nos

clients nous appellent généralement pour des projets critiques

en termes de temps. Notre logiciel de CFD nous permet donc

de répondre de façon rapide et fiable à leurs questions. Outre

des simulations, nous proposons à nos clients un grand choix

de techniques de mesure et de bancs d’essai. Nous pensons en

effet que, dans un service d'ingénierie moderne, la simulation

et la mesure doivent être liées pour fonctionner efficacement.

En électronique de puissance, il est essentiel d’associer étroitement

simulation et mesure. En effet, les plus petits écarts

lors de la simulation peuvent faire une grande différence lorsqu’il

s’agit de prédire la durée de vie d’un composant. Dans le

cadre d’un projet industriel, ZFW a réalisé une étude détaillée

de simulation électrothermique pour un pont redresseur,

pour illustrer l’utilisation de simulations couplées dans le but

d’obtenir de meilleurs résultats lors des prédictions de fiabilité

dans le domaine de l’électronique de puissance.

Les prévisions de croissance du marché de l’électronique de

Christian Rommelfanger

Ingénieur de développement en gestion

thermique au sein de la société allemande

Zentrum für Wärmemangement (ZFW)

Figure 1. Prévisions de croissance d

puissance montrent une augmentation de 200% au cours des

dix prochaines années (figure 1). Cet accroissement de la

demande est dû à plusieurs facteurs, tels que le développement

rapide du marché de la mobilité électrique, la forte demande

en matière d’énergie renouvelable, et la croissance du marché

des appareils personnels, pour n’en citer que quelques-uns. Pour

la plupart de ces applications, les clients ont des exigences

élevées en ce qui concerne la durabilité des appareils.

Selon la règle empirique, une variation de température de 10

K induit une différence de presque 50% en ce qui concerne

la durée de vie. Il devient donc évident que même les erreurs

courantes résultant des simulations peuvent entraîner des

erreurs encore plus grandes dans la prévision de la durée de

vie. Ainsi, une erreur de 5% dans le calcul des pertes de puissance

au sein d’un appareil peut avoir une forte incidence sur

la prévision de sa durée de vie. En général, la marge d’erreur

de nos clients en matière de prédiction des pertes de puissance

est de +/-10%.

36 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

Comme indiqué précédemment, une variation

de 10 K de la température induit une

variation de presque 50% de la durée de vie.

En raison de cette relation entre température

et durée de vie, il est indispensable de dispo-

Voilà pourquoi il est très important

pour les ingénieurs d’utiliser des

modèles exacts pour effectuer leurs

prévisions de fiabilité lors des premiers

stades du développement. En outre, il

est crucial de se baser sur des conditions

limites adéquates, précises et qui

correspondent à l’application.

Pour résumer, le terme « électronique

de puissance » désigne l’utilisation

de composants électroniques

à semi-conducteurs pour contrôler

le courant électrique. Dans l’industrie

moderne, il existe de nombreuses

applications dans lesquelles l’électronique

de puissance contribue à contrôler

le courant électrique. Ainsi, les

sance du marché de l’électronique de puissance

redresseurs permettent de transformer

le courant alternatif distribué par

le réseau électrique en courant continu direct, par exemple pour recharger

la batterie d’une voiture électrique. Dans les appareils personnels tels que

les téléphones portables, des convertisseurs CC/CC sont utilisés pour maintenir

la tension à une valeur fixe quel que soit le niveau de charge de la batterie.

La plupart des entreprises utilisent le modèle empirique de base Coffin-Manson

(voir Équation 1) et ajoutent à l’équation des influences spécifiques qu’elles

ont observées lors de leurs expériences.

Nf : cycles avant défaillance

a et n : paramètres empiriques

T : température

Ainsi, l’approche d’Arrhenius (Équation 2) est très souvent ajoutée à la loi de

Coffin-Manson pour prendre en compte l’influence de la température de jonction

moyenne sur la prévision de la durée de vie.

Figure 2. Niveau de détail - Construction d'un modèle - Qualité des résultats

« Grâce aux résultats de

notre étude, réalisée à l’aide

du testeur MicReD Power

Tester et de FloEFD, il est

possible de créer des modèles

de simulation fiables et

réutilisables. »

Christian Rommelfanger, ZFW

Ea : énergie d’activation

K : paramètre empirique

Tm : température moyenne

Tj : température de jonction

Nous avons utilisé le testeur MicReD Power

Tester afin de déterminer les coefficients

empiriques de l’équation de Coffin-Manson,

ainsi que de nombreux autres paramètres

utilisés dans différents types de lois

régissant la durée de vie établies par nos

clients. Il existe un grand nombre de stratégies

pour déterminer les constantes des lois

qui déterminent la durée de vie des composants,

telles que la variation de la température

constante ou le courant constant, etc. La

stratégie appropriée dépend toujours de l’application

considérée. En nous basant sur les

constantes ci-dessous pour une application

donnée, appropriées pour la loi Coffin-Manson

de base, nous arrivons au résultat qu’une

variation de la température de jonction d’environ

10 K induit une variation d’environ

44% de la durée de vie (Équation 3).

a = 10000000000

n = 2,7

Nf (80°C) = 72720

Nf (70°C) = 104288

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I37


MESURES

Figure 4. Simulations électrothermiques dans l'outil FloEFD

Figure 5. Une distribution détaillée des pertes de puissance permet

d’améliorer la conception

Le post-traitement de la simulation thermique montre la distribution

de la température dans la diode. On peut remarquer que

le fil de liaison participe à ce transfert de charge transitoire, en

raison de sa capacité à jouer le rôle de dissipateur thermique.

Lorsque l’on compare cette simulation avec les résultats des

mesures effectuées dans le testeur MicReD Power Tester, l’erreur

de température à la jonction se révèle inférieure à 1 K.

Figure 3. MicReD Power Tester

ser de modèles exacts pour les composants électroniques. Les

résultats des modèles thermiques peuvent être améliorés en

couplant la simulation thermique avec une simulation électrique.

La figure 4 montre le fonctionnement des simulations électrothermiques

dans FloEFD. La géométrie représente une diode

d’un pont redresseur. Les limites électriques sont 3 paliers de

puissance en 20 secondes, d’une durée de 2 secondes chacun.

La limite thermique est une température fixe mesurée au bas

de l’appareil.

La simulation électrique 3D permet de prédire l’échauffement

par effet Joule dans chaque partie du système. Le couplage entre

la simulation électrique et la simulation thermique est bidirectionnel.

Il permet de transférer directement les pertes de puissance

dues à l’effet Joule dans la simulation thermique (figure 5),

et la température nécessaire pour prédire la résistance dépendante

de la température dans la simulation électrique.

Dans la puce silicium proprement dit, la perte de puissance est

de 76,1 W. Un modèle thermique autonome utilisant la perte

de puissance totale de 81,6 W comme source de volume dans le

silicium induirait donc une erreur de 7%. Cette erreur provoquerait

une erreur de température de 8,4 K, en supposant une

température de jonction de 120°C. Calculer la durée de vie avec

cet écart de 8,4 K entraînerait une erreur de 50% dans la prévision

de la durée de vie.

La résistance électrique dépendante de la température de la

puce silicium est calibrée grâce à une étude paramétrique de

la valeur RSDon mesurée dans le testeur MicReD Power Tester

pour un courant donné. Sur le post-traitement de la simulation

électrique, la chute de tension dans la puce silicium est

clairement visible.

CONCLUSION

Dans les études de fiabilité des composants électroniques de

puissance, il est important de disposer de prévisions exactes

concernant le champ de température de la puce silicium. Les

modèles thermiques ordinaires donnent une bonne idée de la

distribution de la température dans un système électronique,

mais quand il s’agit d’évaluer la fiabilité des composants, des

études électriques et thermiques détaillées doivent être réalisées

en raison de la sensibilité de ces composants à la température.

Pour simuler le comportement thermique d’une puce,

il est très important de disposer de données fiables concernant

le matériau dont elle est constituée. Une étude paramétrique

comparant la chute de tension mesurée à la chute de tension

simulée peut aider à caractériser ce matériau. Pour un modèle

électrothermique calibré, l’erreur peut être inférieure à 1 K si

la température de la plaque de base est fixe (plaque froide) et

que les pertes thermiques sont dues à l’effet Joule. La méthodologie

employée dans cet exemple n’est pas réservée aux diodes ;

elle peut aussi être appliquée aux MOSFET et aux composants

similaires. ●

EN SAVOIR PLUS > www.zfw-stuttgart.de

Christian Rommelfanger (ZFW)

38 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

AVIS D'EXPERT

La photogrammétrie : un procédé fiable et

incontournable pour une caractérisation 3D précise

d’un satellite

Opérationnelle depuis plus de vingt ans au sein du Département en charge des Intégrations et

essais satellites de Thales Alenia Space à Cannes, la photogrammétrie est une technique optique

éprouvée qui a trouvé naturellement sa place comme moyen de métrologie dimensionnelle : elle

est souple, précise, efficace et, comme nous allons le voir, robuste.

2 e partie

Philippe Baussart

Chez le constructeur Thales Alenia Space, Philippe Baussart est le référent métier

Alignement TAS-F spécialisé en photogrammétrie, responsable alignement des

programmes science ESA (Planck – Herschel) et charges utiles optiques. Il assure à la

fois la définition et la mise en œuvre des essais, et l’exploitation des mesures en fonction

des exigences techniques exprimées par les analystes thermique et mécanique.

…Suite de la première partie parue dans le n°139 d’Essais &

Simulations

Ces cibles, d’un diamètre de 3 à 6 mm selon la taille

de la scène de mesure et l’éloignement de l’objet, ont

la particularité de renvoyer la lumière dans la direction

incidente. L’intérêt de cette propriété est double :

d’une part, la caméra de prise de vues étant munie d’un flash

annulaire, un très fort taux de contraste est obtenu entre la cible

et son environnement : les algorithmes de détection de cible,

couplés à une gestion intelligente du flash, permettent ainsi d’atteindre

aisément une résolution de l’ordre de 1/10 pixel. D’autre

part, le mode d’acquisition en open flash (ouverture programmable

de l’obturateur pendant quelques millisecondes, puis

déclenchement du flash sur 1 milliseconde suivi de la fermeture

de l’obturateur) permet d’ajuster le degré de visibilité de l’objet

mesuré. Il est intéressant de noter qu’en jouant sur la durée

d’obturation, il est possible de faire disparaître l’objet pour ne

voir in fine que les cibles sur fond noir. Cette fonctionnalité

présente un grand intérêt lorsque que des experts, non habilités

sur un projet donné, sont sollicités pour donner leur avis.

Bien que de nombreux appareils de prise de vues soient adaptés

pour cette application, nous avons reporté notre choix sur une

caméra spécifiquement dédiée d’une résolution de 12Mpixels.

Elle permet de garantir des paramètres opto-mécaniques très

stables au cours d’une acquisition et elle peut être facilement

embarquée dans un canister étanche, balayé à l’azote régulé

en température afin d’éviter les phénomènes de condensation.

Les cibles sont qualifiées pour des températures de - 195°C à

+200°C, sous vide secondaire (10-6 hPa).

Comme la technique de calcul inhérente à l’exploitation des

images repose sur la triangulation spatiale, il est nécessaire

d’introduire la notion de facteur d’échelle. C’est d’ailleurs le

seul paramètre extérieur à l’objet qui doit être introduit dans

la scène. Ce paramètre est identifié grâce à une ou plusieurs

barres positionnées à proximité de l’objet et confectionnées

en zerodur en raison de son très faible coefficient de dilatation

thermique : ces barres portent également des cibles dont

les inter-distances sont connues par rattachement à un étalon

de longueur certifiée.

UNE MESURE, C’EST LONG ? C’EST PRÉCIS ?

A l’issue de l’instrumentation de l’objet à caractériser avec

des cibles réfléchissantes, une mesure de photogrammétrie se

déroule en trois phases : l’acquisition, c’est-à-dire l’ensemble des

prises de vue, le calcul du nuage de points 3D, et l’analyse logicielle

dédiée en fonction de la finalité de l’essai [2].

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I39


MESURES

Outre la réalisation des images, la phase d’acquisition doit

valider en temps réel l’exploitabilité des vues par scan-détection

de cibles et relèvement spatial des images dans le

référentiel image. Les images doivent être, en effet, positionnées

selon les règles de l’art pour assurer la qualité de

la résolution ultérieure du réseau d’équations. Pour un

objet où seul le mouvement de la caméra est requis, la

durée d’acquisition est inférieure à 15 mn. Pendant cette

durée, l’objet ne doit pas se déformer ; de sorte qu’en cas

d’essais en vide thermique, il est nécessaire d’observer un

palier en température lors des prises de vue.

En fin de calcul, on dispose des coordonnées 3D optimisées des

points de mesure dans le repère objet (en blanc) et des coordonnées

optimisées des stations de prise de vue depuis le bras rotatif.

En vert, un exemple des rayons perspectifs calculés sur un des

points (4).

Image photogrammétrique acquise et traitée en temps réel (4).

En vert, les cibles détectées.

En médaillons, la mesure d’une cible avec, à sa droite, sa traduction

en niveaux de gris qui servent de base à l’algorithme de calcul de

centroïde.

L’étape de calcul effectue un appariement automatique

des images à partir des points communs et constitue un

système d’équations hyperstatique décrivant la trajectoire

de l’ensemble des rayons perspectifs issus des mesures de

cibles dans le plan image et intersectant les cibles en espace

objet [3]. Ce calcul dit « d’ajustement de faisceaux » est

réalisé en quelques dizaines de secondes pour une scène

classique de 1 000 points et 100 images. Au cours de ce

calcul, les positions de prises de vues sont optimisées et

l’appareil de prise de vues autocalibré. C’est lors de cette

phase que la robustesse du réseau géométrique formé par

les points de mesure et les positions successives de prise

de vues est essentielle. Cette robustesse est évaluée en fin

de calcul et quantifiée par des indicateurs de propagation

d’erreur. Si elle se révèle satisfaisante, un fichier 3D de

points est généré. A chaque point est associé une précision

statistique individuelle, axe par axe : des précisions

individuelles de 1/100 000 (soit 10 μm/m) à 2σ sont généralement

atteintes.

L’analyse logicielle dépend certes de la finalité de l’essai mais

elle consiste généralement, pour un essai thermoélastique, en

une superposition des géométries de l’objet pour les différents

paliers de température. C’est un post traitement optionnel qui

a lieu après l’essai, toutes les combinaisons de superpositions

étant possibles dès lors que les points sont calculés. Un autre

avantage de la démarche tient à ce que ces résultats de déformations

thermoélastiques peuvent être couplés aux mesures

simultanées d’une caméra infrarouge embarquée dans le caisson

vide thermique. On obtient ainsi une corrélation directe

entre la température et la déformée locales de l’objet. Cette

comparaison est très prisée des analystes mécaniques lorsqu’il

s’agit d’analyser, en temps réel, des phénomènes locaux ou

globaux, tant sur un plan qualitatif que sur un plan quantitatif

: elle est d’ailleurs devenue incontournable pour la corrélation

mathématique des modèles de prédiction thermique.

Exemple de déformées thermoélastiques

entre un cas froid et un cas chaud (4).

Les déformées sont ici amplifiées 500 fois.

En jaune, l’étalon de longueur zerodur.

40 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


MESURES

COMMENT S’ASSURER DE LA REUSSITE D’UN ESSAI ?

Tours d’antenne, réflecteurs, éléments structuraux... De

nombreux sous-systèmes de satellite sont régulièrement

testés et mesurés en photogrammétrie dans les caissons

cannois. Mais au-delà de ces systèmes spatiaux, tout type

d’équipement nécessitant un essai thermoélastique compatible

en encombrement stérique, en gamme de température

et en dégazage avec un caisson vide thermique donné

peut envisager d’être ainsi testé. À cet effet, le centre d’essais

de Thales Alenia Space de Cannes s’est doté d’un outil

de simulation photogrammétrique qui permet, sur la base

d’un fichier théorique de CAO de l’objet, de générer des

pseudo-observations et d’optimiser le nombre et le positionnement

des cibles, et les positions de prise de vues : à

partir du fichier CAO et des points d’intérêt choisis, l’outil

gère les opacités quelle que soit la complexité de l’objet.

Il permet de placer un nombre quelconque de cibles sur

l’objet, de prendre en compte les incidences des rayons

perspectifs sur les cibles, d’apprécier la qualité de relèvement

d’une image a priori... car il est évident qu’un nombre

trop faible ou une mauvaise répartition de cibles sur une

image pénaliserait son relèvement spatial et affaiblirait

d’autant le calcul d’ajustement de faisceaux. De même, une

cible vue sous des angles trop proches serait mal triangulée,

ce qui ne manquerait pas d’occasionner des incertitudes

plus élevées. Une fois ces paramètres géométriques

optimisés, la simulation effectue plusieurs centaines de

calculs d’ajustement de faisceaux en bruitant chaque fois les

mesures des pseudo clichés. L’écart type du bruit gaussien

appliqué a priori est principalement lié à l’appareil de prise

de vues utilisé : il est parfaitement maîtrisé dans le cadre

de d’utilisation des moyens classiques d’essais. Ainsi, une

faible dispersion des résultats sur les points objet permet

de mettre en évidence, avant la réalisation de l’essai, une

qualité de mesure qui sera irréprochable et l’expérience,

réitérée sur des centaines de sous-systèmes de satellite n’a

jamais fait que le confirmer.

CONCLUSION

Références

Exemple de simulation photogrammétrique

sur un objet volumique de 20m (5).

En vert clair, les points d’intérêt. En vert

foncé, la position calculée pour les caméras.

Avec cette configuration, la précision de

1/100.000 à 2σ est atteinte.

[2] Ph. Baussart, A.Meurat « videogrammetry applied to

environmental testing for space programs » Proceedings 4th

International Symposium on Environmental Testing for Space

Programs (ESASP-467, August 2001).

[3] B. Balland « Optique géométrique , imagerie et instruments »,

PPUR.

[4] Images issues du logiciel VSTARS, © Geodetic Services Inc.

5] Image issue du logiciel de simulation Pheex, © Geofit.

[6] Cible plane, ©Géodésie Maintenance Services.

Thales Alenia Space est un pionnier dans l’utilisation de

la photogrammétrie pour la caractérisation thermoplastique

des sous-systèmes de satellites en vide thermique et,

compte tenu de ses performances, de sa fiabilité et de son

faible coût industriel, elle est devenue incontournable pour

les études de déformations thermo-mécaniques conduites

par les analystes Thermique & Mécanique.

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I41


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

EVENT

JEC World,

the great meeting place for composite materials,

returns to Villepinte at the beginning of March

The world trade fair for composite materials professionals will open its doors from 3 to 5 March at the Paris Nord-

Villepinte Exhibition Centre. It is the most important annual event in the sector, welcoming all the major players

in a spirit of innovation, business and networking.

With 1,400 expected exhibitors and more than 45,000 expected professional visits from 112 countries, JEC World has

become a global festival, and the undisputed reference for the composites industry. JEC World 2020 looks set to be

even bigger. It is already 95% booked – a strong demonstration of the industry’s commitment. A significant number

of industry leaders and JEC World regulars have confirmed they will attend, and the industry’s leading countries

and regions will be represented at 28 regional and international pavilions.

Among the highlights of the show, visitors will be able to visit different areas and events: the JEC Innovation Awards, the Startup Booster,

the Composites Challenge, Innovation Planets (Mobility, Aero & Space, Construction & Energy, and Sports & LifeStyle), a new

3D Printing and Bio-based solutions hubs and, finally, a dedicated zone will present 50 years of expansion in the composites industry

across 15 application sectors. This retrospective will put the future potential of the composites industry into clearer perspective.

In this special editorial file, we will address various subjects and issues concerning both the testing of composite parts and the arrival

of additive manufacturing. Enjoy reading!

Olivier Guillon

JEC World affirms global leadership in composites innovation, business and networking

© Foucha Muyard

CONTENTS OF THIS ISSUE

44 IPC wants to accelerate in the recycling of composite materials

and research

46 Launch of a platform to study the mechanical fire behaviour of

aeronautical composites

49 Inspiring young engineers to design for the future at EPFL

52 Fibersim helps Roding Automobile advance lightweight design

55 De la caractérisation des matériaux à leurs lois de

comportement

56 “There is a lack of standard operating procedures and methods

for printing parts”

58 Qualifying additive manufactured rocket parts with simulation

42 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


PUBLI-COMMUNIQUÉ

Altair applique son concept Simulation-Driven

Design aux composites et booste l’innovation produit

Les matériaux composites sont reconnus comme l’une des

clés de "l’ allégement" de structures de véhicules. Notamment,

il doit contribuer au respect des limites de pollution

toujours plus strictes tout en augmentant l'autonomie

des véhicules. Les composites représentent un large ensemble de

matériaux complexes dont l'application réussie dans la conception

repose sur une bonne compréhension du comportement du

renforcement des fibres et de la résine polymère, tout en cherchant

à obtenir des performances mécaniques constantes pour

tous les procédés de fabrication choisis. L'un des avantages des

composites étant la possibilité de n'appliquer le matériau que là

où il est nécessaire, les ingénieurs d'aujourd'hui se tournent vers

la simulation afin de concevoir des produits à la fois robustes,

fiables et optimisés utilisant des matériaux complexes et ainsi

répondre en toute confiance à toutes les problèmatiques de charge

et de durabilité. Avec Altair HyperWorksTM, une large suite

complète d'outils de simulation et d'analyse pour la conception

des structures composites, il est désormais possible de convertir

des conceptions métalliques en matériaux composites, d’optimiser

les performances et le poids, et d’explorer, de manière intuitive,

les variations de conceptions.

#ULTRALEICHTBAUSITZ est un excellent exemple de

l'utilisation particulièrement innovante de la suite Altair

HyperWorksTM dans les composites. Dans ce projet, Alba Tooling

& Engineering (Autriche), Automotive Management Consulting

GmbH (Allemagne) et CSI Entwicklungstechnik (Allemagne)

ont utilisé la simulation et les composites pour concevoir un

siège ultra-léger destiné aux hypercars, aux taxis aériens, aux

véhicules ultra-légers et aux véhicules de micro-mobilité. Gagnant

#ULTRALEICHTBAUSITZ

Structure de cadre réalisée

et optimisée grâce à

la simulation en utilisant

"xFK in 3D" pour l'enroulement

de filaments de

fibre de carbone génératif

#ULTRALEICHTBAUSITZ : un

siège de véhicule confortable

permettant d’alléger de 20 %

son poids par rapport aux sièges

existants. Grâce à l’approche

initiée par Altair, Simulation-

Driven Design, seulement 7 mois

ont été nécessaires pour passer

de l'idée au prototype physique.

de la catégorie "Future of Lightweighting" de l’Altair Enlighten

Award en 2019 - seul prix de l'automobile consacré à l'allègement

des véhicules - CSI Entwicklungstechnik (Allemagne) fut

responsable, dans la chaîne du processus numérique, de l’analyse

des contraintes, de l’analyse structurelle statique et dynamique, de

l’ingénierie de conception, du concept hybride et multi-matériaux,

de la simulation et de l’optimisation topologique, de la faisabilité

de fabrication, de la validation du projet physique et virtuelle.

L’objectif poursuivi ? Produire un siège de véhicule confortable et

réduire son poids de 20% par rapport aux sièges disponibles sur

le marché. Grâce à l’approche développée par Altair et intitulée

Simulation-Driven Design, le processus de conception a été réalisé

en 7 mois à peine, depuis l'idée jusqu’au prototype physique.

Constituée de matériaux hybrides, la structure du siege a été créée

uniquement avec des technologies de pointe pour les composants :

la fabrication additive (FA) à partir d’acier inoxydable et d'alliage

d'aluminium pour les armatures dépendant des cas de charge ;

des structures en fibre de carbone générative ("xFK dans 3D")

pour l’armature, l’impression 3D pour les coussins du dossier et

un panneau dorsal intra-laminaire renforcé (3D|CORE).

Plus d'informations sur Altair et ses solutions, la compétition

intitulées Altair Enlighten Award ainsi que sur ce projet, venez

nous rencontrer au JEC World 2020 (Paris) du 3 au 5 mars, le plus

grand salon international de l'industrie des composites.

A cette occasion, CSI Entwicklungstechnik expliquera

ce cas d’application lors de la conférence Altair qui aura

lieu le mardi 3 mars à partir de 13h dans l’Agora. Le siège

#ULTRALEICHTBAUSITZ sera, quant à lui, exposé au stand

Altair E86 dans le hall 5. ●

EN SAVOIR PLUS >

https://www.youtube.com/

watch?v=m9BBVVqTTUE&feature=youtu.be

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020 I43


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

RESEARCH

IPC wants to accelerate

in the recycling of composite

materials and research

Gilles Dennler, the new Director of Research at IPC, the

industrial technical centre dedicated to plastic and composite

innovation, which took over from Bertrand Fillon last winter,

has taken over the reins of a structure of nearly 130 employees

involved in numerous French and especially European

projects. Among the technical centre's priorities are reducing

production costs and, now at the forefront, recycling composite

materials.

Gilles Dennler

Gilles Dennler holds an engineering degree in materials

physics from Insa Lyon, a Ph.D. in Plasma Physics

from Paul Sabatier University in Toulouse and a Ph.D.

in Engineering Physics from Ecole Polytechnique de

Montréal. In 2003, he joined the University of Linz

(Austria) where he holds a position as assistant professor

in physical chemistry. He was recruited in 2006 by the

start-up Konarka, dedicated to the development and

commercialization of polymer solar cells. There he held the position of Director of

Research (Lowell, MA, USA) and worked closely with Prof. Alan Heeger (UCSB), Nobel

Laureate in Chemistry and founder of the company. In 2011, he will take over the

direction of the Materials Laboratory of the Minoru Institute for Advanced Research

(IMRA, Sophia-Antipolis), which is part of the Toyota group. He joins IPC in 2018 as

Deputy Research Director for Major Programs (circular economy, new energies,

mobility, well-being). Gilles Dennler has published around a hundred scientific

articles and filed around thirty patents.

value-added production, such as "smart

composites" with embedded intelligence

and sensory capture or IoT. "The

factory of the future is to be built and

new products with high added value are

needed to increase the competitiveness of

our industrial branch," explains Gilles

Dennler. IPC's mission is to help plastics

and composites companies meet these

technological challenges and prepare for

the future through innovation.

STRONG INVOLVEMENT IN

RESEARCH PROJECTS

"The transition to a circular economy

has become a national priority".

IPC's new R&D director could not

be clearer. "The place of composites

is part of a context of “plastic bashing”

which is pushing us to move towards

the circular economy. This circularity

of materials has become a very important

issue in recent years because

although composite materials have

intrinsic qualities that enable them to

increase the life of parts, they are nevertheless

very difficult to recycle". The

issue of recycling is felt at the end of a

product's life but also at the production

stage when parts are scrapped. From

a production point of view, the trend

is always towards lower costs; "to this

end, we are carrying out projects to transpose

techniques borrowed from the plastics

industry to the composites industry".

In terms of actual research, in addition

to the growing theme of the circular

economy, the CTI is also focusing

on the industry of the future and high

Deployed on seven sites (Levallois, the

head office, IPC Alençon, IPC Chambéry,

IPC Clermont, IPC Laval, IPC

Oyonnax and IPC Sainte-Sigolène), the

IPC teams spread throughout France are

heavily involved in French and, above

all, European projects, with no less than

eighteen in total committed to the Old

Continent (i.e. nearly three-quarters of

the total number of projects carried out

each year). Among them is Hyprod, a

project on the development of highspeed

production means for smart

composites. "As part of this project, we

44 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

are conducting mechanical tests and

predictive calculation operations on the

impact of embedded electronics on the

part"; work to which we are adding our

skills in the fields of product design,

injection and stamping simulation,

thermal measurement of tools, hot/cold

regulation and material characterization

on specimens. Launched in 2013, this

project is entering its final year.

Another example, the Oasis project

consists of creating an eco-system

capable of supporting, generating

and carrying out the development

of multi-functional products based

on nanotechnologies. As part of the

Hyprod approach aimed at supporting

manufacturers throughout the smart

composite development chain, IPC is

pooling two pilot (pre-production)

lines, one installed on the Oyonnax site

for a hybrid plastic-composite process,

the other in Laval on an RTM process.

In the field of 3D printing, IPC is not

to be outdone. Historically specialized

in the manufacture of metal additives

on tools, the technical center has just

launched a joint venture with Addup, a

French specialist in the sector formed

by Fives and Michelin. The purpose of

this structure is to produce metal parts

for industrial tools. In the field of 3D

plastic printing this time, IPC is involved

in Printer; operational since last

year, the platform has already acquired

a machine for printing hybrid polymer

and composite fasteners. ●

Olivier Guillon

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I45


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

INTERVIEW

Launch of a platform

to study the mechanical fire

behaviour of aeronautical

composites

INSA Rouen presented the results of the work of two partner

laboratories: the Materials Physics Group and the Interprofessional

Research Complex in Aerothermochemistry have been working

on the problem of the fire behaviour of materials which, in view

of the recent air disasters, are at the heart of the concerns of

aeronautical manufacturers.

Benoit Vieille

Doctor of the University of Franche-Comté and Engineer

of the National Superior School of Mechanics and

Microtechnics of Besançon, then Senior Lecturer at

the INSA of Rouen. Appointed Professor in 2019 at the

Mechanics Department of INSA Rouen, his research

activities within the Group Laboratory of Materials

Physics focus on the thermo-mechanical behaviour

in critical conditions of aeronautical composite materials. Adopting a multi-scale

approach to the constituent elements of the composite structure, his work aims

in particular to characterize/understand/simulate the high-temperature fatigue

behaviour, impact behaviour and damage tolerance, as well as the fire resistance

(thermo-mechanical-physicochemical coupling) of reinforced composites.

Alexis Coppalle

Professor at INSA Rouen in the Department of Energy and

Propulsion. His areas of expertise and research topics

are the thermal degradation of composite materials,

fire smoke analysis, analysis and modelling of confined

fires and polluting emissions during the combustion of

biomass

BEFORE YOU PRESENT YOUR LAB

AND THE PROJECT, WHAT DO

YOU FIND OUT ABOUT AVIATION

SAFETY? WHAT FLAWS STILL EXIST

ON AIRCRAFT, ESPECIALLY IN THE

AREA OF FIRE HAZARDS?

The recent air disasters have revealed

that the issue of fire is at the heart of

aircraft manufacturers' concerns. The

use of innovative composite materials

in aeronautical applications is today

confronted with ever more demanding

safety standards to which it is imperative

to provide reliable and representative

answers. Understanding the effects

of heat and fire on the physico-chemical

properties and structural integrity

of composites is essential to ensure

passenger safety. However, certification

tests on real structures do not take into

account the strong thermo-mechanical

coupling within composite materials.

Manufacturers have thus identified a

technological barrier in the fire resistance

of materials and the demand for

appropriate and relevant experimental

characterization means is therefore

high.

46 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


BEFORE YOU PRESENT YOUR LAB

AND THE PROJECT, WHAT DO

YOU FIND OUT ABOUT AVIATION

SAFETY? WHAT FLAWS STILL

EXIST ON AIRCRAFT, ESPECIALLY

IN THE AREA OF FIRE HAZARDS?

The recent air disasters have revealed

that the issue of fire is at the heart of

aircraft manufacturers' concerns. The

use of innovative composite materials

in aeronautical applications is

today confronted with ever more

demanding safety standards to which

it is imperative to provide reliable

and representative answers. Understanding

the effects of heat and fire

on the physico-chemical properties

and structural integrity of composites

is essential to ensure passenger

safety. However, certification tests

on real structures do not take into

account the strong thermo-mechanical

coupling within composite

materials. Manufacturers have thus

identified a technological barrier in

the fire resistance of materials and

the demand for appropriate and relevant

experimental characterization

means is therefore high.

Detailed representation of a test bench

WHICH LABORATORIES DO

YOU BELONG TO AND CAN YOU

PRESENT US THEIR ACTIVITIES

/ KNOW-HOW / FIELDS OF

APPLICATION?

The Materials Physics Group (GPM) is a

Joint Research Unit (UMR 6634) structured

into five scientific departments

that bring together about 170 people.

It is specialized in scientific instrumentation

and the study of materials from

the finest scales to the macroscopic

scale in order to explain their physical

and mechanical properties. Part of the

GPM's activities is concerned with the

study of thermo-mechanical couplings

in composite materials for aeronautical

applications. In this industrial logic,

various problems are investigated:

fatigue behaviour at high temperature,

fire resistance, impact and damage tolerance.

In addition, another GPM team

also has strong expertise in the field of

thermal analysis of polymers.

Coria is a Joint Research Unit (UMR)

attached to the Institute of Engineering

and Systems (INSIS) of the CNRS, the

University of Rouen and the Institute

of Applied Sciences (INSA) of Rouen.

Coria's fields of research cover fundamental

and applied studies on reactive

or non-reactive flows: two-phase

flows, turbulent mixing phenomena,

combustion, plasmas, etc. The physical

mechanisms and processes leading

to the reduction of pollutant emissions

in reactive systems are priority research

areas. This research has applications in

the fields of energy and transport. In

particular, the laboratory carries out

studies on the combustion of solids

with the application of biomass valorisation,

as well as studies on the behaviour

under flame of composite materials

used for transport.

WHEN DID YOU START

RESEARCHING THE FIRE

BEHAVIOUR OF MATERIALS?

Halfway between thermal and mechanical

expertise, this collaboration between

the GPM and Coria laboratories was

initiated in 2013. The question that arose

at the time was simple:

Thermal decomposition


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

Compression tests

Is it possible to develop a transversal

expertise in polymer matrix composite

materials? Scientific issues revolving

around the fire behaviour of aeronautical

materials, with little national and

international attention, this collaboration

has quickly proven to be fruitful and has

led to the exploration of new avenues.

WHAT HAVE YOU FOUND AND

WHAT ARE THE RESULTS OF YOUR

RESEARCH?

The instrumented platform responds to a

technological lock by offering the possibility

of evaluating the in-situ evolution

of thermal (temperature mapping)

and mechanical (force, displacement,

deformation fields) responses during

a combined test. It therefore allows to

understand neither the mechanisms of

thermal degradation, nor the physical

phenomena that operate in critical fire

conditions. It is thus possible to access

knowledge of the fire behaviour of aeronautical

materials. Finally, this means of

characterization has a strong potential for

industrial deployment.

WHAT IS THE AEROFIRE PLATFORM

BASED ON AND WHAT DOES IT

CONSIST OF?

The demand of aeronautics industrialists

for adapted and relevant experimental

characterization means is

therefore strong. They have identified

a technological lock in the fire resistance

of materials. Therefore, it is essential to

enable aeronautics manufacturers to

understand/predict the thermo-mechanical

response of their materials in

different configurations and, ultimately,

of their parts and assemblies.

This is the interest and ambition of the

Aerofire platform developed within

the framework of the Carnot Decolle

project.

CAN YOU TELL US MORE ABOUT

THE CHARACTERISTICS OF THE

DECOLLE TEST PLATFORM ?

The application of mechanical stress

during exposure to fire corresponds

to the most critical situation of use in

service. In order to reproduce these

critical conditions on a laboratory scale,

this test platform has been developed

to combine mechanical loading and

thermal aggression (via a calorimeter

cone). The relevance and originality of

this test bench is based on the control

and very good reproducibility of the

stresses (thermal and mechanical). The

multi-physical investigation capabilities,

in terms of the study of thermal-mechanical-physicochemical

couplings, offered

by this bench are transferable to an

industrial scale.

HOW WILL THESE PLATFORMS BE

INTEGRATED INTO THE INDUSTRIAL

ACTIVITY? DO YOU ALREADY HAVE

INDUSTRIAL APPLICATIONS AND

WITH WHICH PARTNERS?

Despite the convenience of use and

control, the use of a radiant source to

reproduce the effects of a fire exposure

does not make it possible to account

for the full physical reality of a fire.

Aggression by a flame induces other

physico-chemical transformations and

a more critical degradation of the material,

strongly impacting its mechanical

resistance. In order to reproduce as

faithfully as possible the critical conditions

in service according to the standards

in force (116kW/m² flux and

surface temperature of 1150°C), the

bench developed is currently evolving

by integrating a kerosene burner in

order to gain a finer understanding of

the fire resistance of composite materials.

A Cifre thesis in partnership with Safran

Nacelles has begun on the problem

of fire resistance of composite/metal

assemblies. Since the end of 2019, a

project with the company Daher has

been studying the thermo-mechanical

coupling in thermoplastic composites

subjected to a kerosene flame. These

collaborations with major players in the

aeronautics industry confirm the relevance

of the means developed and allow

to acquire a rare expertise. ●

Interviewed by Olivier Guillon

48 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

CASE STUDY

Inspiring young engineers

to design for the future at EPFL

EPFLoop, one of the top three teams invited to the SpaceX Hyperloop Pod Competition, used

multiphysics simulation to hit the ground running with a unique design advantage.

Over the course of the

annual SpaceX Hyperloop

Pod Competition,

engineering teams work

to design and build hyperloop pods.

The ultimate goal of the hyperloop

concept is to achieve a mode of

transportation that is high speed,

intercontinental, and self-propelled.

Such a system would both revolutionize

the experience of transportation

and offer a greener alternative

to other modes of travel.

The Hyperloop Pod Competition,

which started in 2015 as the

brainchild of Elon Musk, culminates

with a weeklong competition each

summer in Hawthorne, California,

located in southwestern Los Angeles.

Over the course of the competition

week, participants get to test

their hyperloop pod designs on a

mile-long track (Figure 1) at speeds

of approximately 500 km per hour.

WORKING ALONGSIDE THE

WORLD'S TOP ENGINEERS

Each year, the top 20 teams worldwide

are invited to the California

testing facility, and the top three

teams can run on the track under

vacuum at the final event. As a firsttime

competitor, EPFLoop exceeded

all expectations by making

a presence in the finale as one of

the three teams to run in vacuum

that year. Even more impressive

was the fact that they classified first

at the end of the testing week and

were told that their pod showed the

highest design reliability. Overall,

the EPFLoop team ended up placing

third in the high-speed run on the

final day of the competition due to

the unexpected presence of dust on

the test track, which affected their

pod's performance. Their experience

at SpaceX proved to be invaluable for

many reasons.

Made up of engineering students

and technical advisors, the EPFLoop

competition team formed at the

Swiss Federal Institute of Technology

Lausanne (EPFL). Dr. Mario Paolone,

principal advisor of the EPFLoop

team, says that the Hyperloop Pod

Competition is a "chance for students

and young engineers to participate

in a state-of-the-art challenge, with

some of the world's top engineers."

Besides the chance to use high-tech

Figure 1: An inside view of the hyperloop test track.

testing equipment and rub elbows

with professional engineers, the

experience is a great opportunity for

students to learn the importance of

researching energy-efficient modes of

transportation. It also gets students

excited about research and inspires

them to pursue careers in engineering.

SIMULATING THE HYPERLOOP

POD

Aside from the opportunity to visit

SpaceX and experience an advanced

testing facility, the students who

participate in EPFLoop have

something more to gain: valuable

experience using multiphysics simulation.

Each aspect of EPFLoop's

hyperloop pod design (Figure 2)

involves modeling and simulation.

In fact, Paolone calls simulation the

"core" of their project. One obvious

reason: The team’s 60-meter test track

is nowhere close to the mile-long test

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I49


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

The aeroshell had to be both

lightweight and able to withstand

aerodynamic forces during acceleration

and deceleration. The team

used the High Mach Number Flow

interface to find the lift and drag

coefficients of the pod. The pressure

distribution results from the CFD

analysis were then used to find an

optimized aerodynamic shape via

the LiveLink for Matlab interfacing

product.

track at SpaceX. Consequently, even

if their tests confirmed the results of

the simulations at low speeds, they

still relied on simulation software to

gain insight into what will happen

at very high speeds. "Every single

component of the pod has to be

simulated and validated," says Dr.

Lorenzo Benedetti, the technical

leader of EPFLoop.

Using the Comsol Multiphysics

software, the EPFLoop team was

able to analyze the complex components

of their hyperloop pod and

predict its performance before ever

setting foot on the SpaceX premises.

Furthermore, the team needed to

be able to look at multiple physical

effects at once, including mechanical,

fluid, electrical, and materials

science phenomena. "This project is

inherently multidisciplinary," says

Benedetti. For example, the design

team wanted to see how the pod's

aeroshell, made out of a lightweight

composite carbon fiber, would fare

on the test track. To minimize the

aerodynamic resistance of the shell,

they performed a computational fluid

dynamics (CFD) analysis coupled

with shape optimization and mechanical

stress studies (Figure 3).

Figure 2: The EPFLoop hyperloop pod design.

“The team's detailed

simulation work paid off:

"One of the judges called

our approach 'extremely

compelling'" says Benedetti

Figure 3: The turbulent kinetic energy

around the hyperloop's composite

aeroshell structure.

The team also needed to see how the

pod's pressure vessel would perform

in the tube, under vacuum, during

the high-speed run. They designed

vacuum-proof enclosures, which

are responsible for storing the batteries

and electrical components of the

pod. In fact, some electronics cannot

sustain vacuum conditions, and a

subpar design could cause the inner

components to be directly exposed

to the track — which is essentially

a vacuum tube — and destruct. The

team performed a structural analysis

of the vessel’s design, a composite

pressure vessel, using the Shell

interface in the Comsol software

to account for the superposition of

layers. They then optimized the structural

response to be able to have the

minimum weight possible. The Tsai–

Wu safety factor and principal stresses

were then studied in the optimized

pod design.

50 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

Figure 4: The temperature profile in

the hyperloop's braking system

was the best material option for the

brake pads because it kept the braking

system within the desired temperature

range. The team's detailed simulation

work paid off: "One of the

judges called our approach 'extremely

compelling'" says Benedetti.

SLIDING TO A STOP

The hyperloop's braking system is

another example of multiphysics

design. The brakes need to be able

to safely slow the pod down after

it has reached its top speed. However,

there is an extreme temperature

increase in the braking system due to

the vacuum conditions in the tube:

Without air, there is no convective

dissipation of heat to the air and the

heat remains stored in the brake pads.

To ensure that the braking components

would perform as expected, the

EPFLoop team coupled heat transfer

and mechanical simulations for their

brake system design (Figure 4).

Using the Heat Transfer in Solids

interface, the team analyzed the

temperature profile in the brake

system during and after braking to

ensure that it would not become hot

enough to cause damage to the hyperloop

pod. They then used the Translational

Motion feature to estimate the

power dissipation caused by the friction,

and therefore, the temperature

rise in the brakes. Using this information,

the team performed a material

sweep of the different brake pad

options, including ones made out

of leather, thermoplastic polyurethane,

plaster, and some more classical

braking pad materials used in

the automotive industry. The simulation

analysis helped the team to identify

that a customized material created

for them by an external company

LIFE-SHAPING EXPERIENCES

The most impressive aspect of

EPFLoop is not their pod design or

competition ranking, but the project's

impact on the students who participated.

Nicolò Riva, a PhD student at

EPFL who also heads the team's aerodynamics

group, said that the experience

made him "want to stay in

academia and participate in similar

projects." Zsófia Sajó, another student

involved in the 2018 competition

team, said that EPFLoop inspired her

to "do something about solar power

and clean energy for transportation."

Paolone's impression of the project

echoes the takeaways of his team

members. He said that students set

aside their personal and free time to

participate in EPFLoop with motivation,

drive, and commitment. "We

need these kinds of people," he said, to

be engaged in designing clean modes

of transportation for the future. ●

Figure 5: The EPFLoop team

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I51


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

SUCCESS STORY

Fibersim helps Roding

Automobile advance

lightweight design

Efficient product development using fiber-reinforced

plastics enables the production of lightweight

components to meet government regulations

on emissions and fuel economy. By adopting

Siemens' Fibersim software, Roding Automotive

has been able to meet multiple challenges

and strengthen its expertise in the processing

of fiber reinforced plastics. The company has

also developed a lightweight and legal sports

car for the street, expanded its range of light

vehicle design services and reduced overall costs

through lightweighting strategies and the use

of composite materials.

Up until a few years ago steel was the material of

choice across most manufacturing industries,

especially in the automobile industry. Designers

had this material firmly fixed in their materials

databases. The need for increased energy efficiency has led

to an increased demand for lighter-weight vehicles and alternative

materials used to manufacture them. Aluminum and

magnesium, as well as a range of innovative plastics including

fiber-reinforced plastics, are becoming more and more

common in the repertoire of many designers. The advanced

functionality of state-of-the-art 3D computer-aided design

(CAD) systems make precise calculations and detailed design

of these materials possible. As a result, fiber-reinforced plastics

(FRP) such as carbon-reinforced plastics (CFRP) and

glass-reinforced plastics (GFRP) are gaining ground as a

high-performance, lightweight alternative to metallic materials.

THE FRP PROCESSING CHALLENGE

Roding Automobile (Roding) ranks among the trailblazers in the

processing of fiber- reinforced plastics. As a leading Germanbased

manufacturer of light-weight, high-performance vehicles,

Roding has high-level expertise in the development and manufacture

of FRP products. Georg Käsmeier is the CEO and founding

member of Roding Automobile GmbH. For him, the early definition

of part designs and material selection in the 3D computer-aided

design (CAD) system is key. “In mass production,

basically only the kinds of materials that are defined in the designers’

3D CAD systems can be used cost-efficiently,” Käsmeier says.

“Fiber-reinforced plastics pose a particular challenge here. The flat

textile-like mats must be draped and preformed correctly, and only

then, while taking account of the fiber architecture, is a usable part

feasible. Now, a calculation of the material properties based on the

designed fiber architecture to determine strain and deformation

is interesting. These complex processes can only be mastered with

know-how and the right software tools.”

For mastering the complexity of designing, analyzing and manufacturing

FRP products, Roding relies on the Fibersim portfolio

of software for composites engineering, from product lifecycle

management (PLM) specialist Siemens PLM Software. “We

decided in favor of Fibersim as the key link between 3D CAD,

performance calculation and production,” says Käsmeier. “The

software is seamlessly integrated in our existing design and production

processes. What’s more, it’s easy to operate. As the software

developer, Siemens PLM Software is a capable partner for ongoing

development.”

FROM NICHE TO MAINSTREAM

In 2007, four young engineers from the Technical University of

Munich teamed with the directors of the Stangl & Kulzer group,

renowned for precision technology, and conceptualized an ultralightweight

roadster sports car. The founding of Roding Automobile

yielded the lightest-weight street-legal sports car anywhere

in the world to date. Today the Roding Roadster R1 is made as

a sports car designed in lightweight carbon in small production

runs.

52 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

With this success in the automobile industry, Käsmeier wants

to give other industries an understanding of the usability of

fiber-reinforced plastics as well. “For us, the Roding Roadster

R1 is a prime example of how CFRP advances light-weight

design,” Käsmeier explains. “As a result, with Roding Technologies

we’ve expanded our range of services and are providing other

industries with our expertise. In addition to automotive, aeronautic

and astronautic technology, we’re a development partner

for machine and plant manufacturing, medical technology and

the consumer goods industry. It’s a question of our knowing the

material and assessing where it will most likely demonstrate its

advantages. Replacing classic materials with CFRP, for example,

often produces a domino effect that has a positive influence on

weight reduction for the entire vehicle assembly.”

THE “LIGHTWEIGHT DESIGN SPIRAL” SAVES COSTS

Experienced designers consequently refer to the emergent

“lightweight design spiral.” Weight reduction strategies should

not independently target individual components, because

optimal weight reduction can only be achieved with a systems

approach to lightweighting. In addition, meeting weight reduction

targets requires designing for lighter weight from the start.

Weight reduction of the car body has a spiraling impact on

overall vehicle weight reduction: a lighter body results in a

lighter chassis, which requires a smaller engine, which requires

less battery power or reduced fuel tank capacity, which requires

less braking, resulting in additional body weight reductions.

When viewed individually, reducing weight with a part made

from CFRP is more expensive at first glance as compared to

a metallic steel or aluminum part. But if the entire vehicle is

considered, cost becomes more favorable for the use of CFRP.

Roding Automobile sees additional windows of opportunity.

“We want to remove factors like these from the assessment of

the overall system and provide reliable decision-relevant data,”

says Käsmeier. “The automobile industry is in a period of

significant change that hasn’t been experienced for more than

VOTRE EXPERT DANS L’ANALYSE

EXPERIMENTALE l LABORATOIRE

D’ESSAIS

CND ET INSPECTION

CND traditionnels et avancés, Radiographie,

Ultrasons, Thermographie, Emission Acoustique

ESSAIS

Mécanique de la rupture et fatigue des matériaux,

semi-structures et structures, statiques/dynamiques,

multi-axiaux, cryogéniques jusqu’à -196°C

FORMATION ET EXPERTISE

Expertise Niveau 3 ISO9712 et EN4179, consulting,

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I53


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

of “marrying” fiber and matrix material in manufacturing

can be illustrated by full simulation programs, thanks to

data from Fibersim. “For us, this is where the particular

advantage of Fibersim becomes apparent,” Käsmeier says.

“It’s an extremely efficient tool that delivers a quick response.

As a contract manufacturer we’re reliant on quick results

with exceptional reliability. Fibersim is an extremely elegant

solution indeed.”

TRANSFER TO PRODUCTION

20 or 30 years. Lightweight design is the change lever for

forward-looking conservation of natural resources, and

every industry can profit from this.”

FIBER KNOWLEDGE IN THE DESIGN

On the production side, Fibersim automatically generates

ply book instruction for layup as well as ply flat patterns

properly formatted for the cutting machine. “For us, Fibersim

is the ideal interface between the CAD model and

production,” Käsmeier says. “Another important component

that Fibersim provides us with is the positioning

In addition to the advantages of light weight,

high rigidity and enormous strength, fiber-reinforced

plastics provide an appearance that is

perceived as higher value, and they offer outstanding

design flexibility. When designers

model FRP products, textile information is a

part of every piece of geometric information,

and must be considered when calculating material

behavior. That’s where Käsmeier sees the

outstanding advantage of Fibersim: “We’re using

Fibersim to get from the geometry to the fiber

layers and from the design to manufacture. The

software supports us during the entire workflow

from the CAD model to the finished part.”

Take for example, a surface patch generated

from the geometry with precise definition of the fiber layer,

the fiber type and the fiber angle. By way of a draping

simulation of the textile, designers can use Fibersim to

determine if it is possible to produce the desired draping

situation. The use of Fibersim helps identify trouble spots

with easy-to-interpret color scales. Red zones, for example,

are wrinkles or other undesirable draping effects. These

are remedied by changing the data for the part, applying

notches or switching the material.

Fibersim includes a material database that can be modified

and adjusted using specific material properties. For

example, it contains data on the material thickness, the

fiber’s shear angles and mechanical properties. Structural

simulations give the designer confidence about the properties

of the finished part. Fibersim can be used to provide

output data for structure simulation and finite element

modeling (FEM) programs for calculation. Even the process

map, the so-called ply book. This operating procedure

makes sure that the finished blanks are inserted in the

correct position on the extruder die. Fibersim generates

these positioning maps automatically and renders precisely

the orientation and the order in which the composite

fiber mats must be inserted. This way, additional advantages

in processing composite materials become feasible

for the first time, like combining different fiber and material

types in a sandwich composite, for example.”

For mass production the process is refined further by

simplifying the ply shapes to optimize nesting efficiency

and to reduce material waste and cost. Next, the cut reinforcing

plies are preformed to the required 3D shape in a

deep drawing process. The 3D preforms are then ready for

resin infusion and are transferred to the high-pressure resin

transfer molding (HD-RTM) machine where resin, injected

under high pressure, spreads itself uniformly throughout

54 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

the preform. The injected preform then quickly cures to

provide the desired composite part.

GREATEST LIGHTWEIGHT DESIGN POTENTIAL IN

COMPOSITES

“From our perspective the greatest potential for lightweight

design is in the utilization of composite materials,” Käsmeier

says. “Fibersim provides the key to this because it masters

the ins and outs of the design and calculation of composite

materials. Successful, future-oriented design demands an

overview of every relevant type of material. Multi-material

mixed construction definitely demonstrates this capability.

The more alternatives available, the better the solution variations

are. Those who can easily determine the place where

carbon, aluminum, steel, magnesium or thermoplastics is

best applied have a big advantage.” . ●

PUBLI-COMMUNIQUÉ

De la caractérisation des

matériaux à leurs lois de

comportement

PRODUITS :

Extensométrie optique : Systèmes de mesure vidéo haute résolution

(6 Mégapixels) temps réels : mesure de déformations,

déplacements, allongements, multiples et simultanément dans

toutes les directions pour tous types d’essais mécaniques (traction,

compression, cisaillement, fatigue, traction/torsion…). Ils

s’intègrent aisément sur toutes les machines et logiciels d’essai.

Corrélation/simulation/lois de comportements : Plateforme

polyvalente et ouverte de corrélation d’images (2D, 3D stéréo

corrélation, multi caméras, méthode des champs virtuels, identification

loi de comportement, module d’analyse par éléments

finis, validation du modèle et de la simulation).

PRESTATIONS DE SERVICES :

Essais de traction/compression statiques

Essais de traction dynamiques (traction haute vitesse jusqu’à

20m/s avec caméra haute résolution et très haute fréquence :

1 000 000 i/s)

Analyse matériaux (DSC, DMA, essais de dureté…)

NOUVEAUTÉS :

Système de mesure de rigidité sur bielles allant de 30 cm à

plus de 3 m avec une précision de 0,2 µm

Nouvelle méthode de mesure pour les essais de traction/torsion

en temps réels et à fréquences élevées

Système de mesure vidéo de contrôle d’étanchéité lors de la

fermeture d’une vanne (nucléaire)

RÉFÉRENCES :

EDF, Solvay, Bridgestone, Renault, Fiat, LNE, CEA, General

Electric, Kalistruth Aerospace, Institut de soudure, Arcelor

Mittal Research, Mecaplast, Arkema, Goodyear, Total, ENSAM

Paris, ENSM Douai, Université de Ljubljana… Au total, plus

de 200 références installées sur les cinq continents ! ●

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ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I55


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

INTERVIEW

“There is a lack of standard operating procedures

and methods for printing parts”

Brent Stucker, Ph.D. is Director of Additive Manufacturing (AM) at Ansys, one of the world leaders

in numerical simulation, explains how additive manufacturing has been growing for several years

and how the company is adapting to the demands of manufacturers through innovative solutions.

Enhancement part

Brent Stucker,

Ph.D. is Director of Additive

Manufacturing (AM) at Ansys

WHAT CHALLENGES DO THEY FACE IN THIS FIELD?

WHAT DO 3D PRINTING AND ADDITIVE MANUFACTURING

REPRESENT TODAY IN ANSYS' ACTIVITIES AND AT YOUR

INDUSTRIAL CUSTOMERS' SITES?

Ansys offers a comprehensive software suite that spans the entire

range of physics, providing access to virtually any field of engineering

simulation that a design process requires. Through our strategy

of Pervasive Engineering Simulation, we help the world's most

innovative companies deliver radically better products to their

customers, whether it be in Aerospace, Autonomous solutions,

Healthcare, heavy Industry, Oil and Gas, automotive etc.

All of these industries are moving towards Advanced Manufacturing

solutions to meet today’s needs and hence Ansys also has

invested heavily in providing our customers with solutions in

the Additive Manufacturing space. From our major enterprise

customers to startup companies, everyone is using Additive Manufacturing

for a variety of end-use applications, whether it is for

design freedom, short run production or performance enhancements.

One of the big challenges most of our customers face in Additive

Manufacturing is a lack of trained experts. It is an expensive

process and since it is a relatively new technology, there is a lack

of standard operating procedures and methods for printing parts,

especially for Metal AM. Additive Manufacturing involves more

than just pressing the ‘print’ button. Successful Additive Manufacturing

requires designs which take advantage of Additive Manufacturing’s

benefits, effective use of supports, specialized material

science knowledge, process parameter optimization, and more. It

is a much more agile method of manufacturing involving everyone

from designers, machine operators, material scientists to qualification

and certification engineers. Ansys software can help manage

this complexity and provide insight to avoid build failures and

achieve successful production.

WHAT SOLUTIONS DO YOU OFFER THEM?

The Ansys Additive Solutions are tailored to exactly solve the above

challenges. We have created an end to end solution which goes from

Design for Additive Manufacturing (DfAM), Build File Preparation,

AM Process Simulation, Material Analysis, all the way to part

qualification and certification. This allows various user personas to

work in a similar environment and allows companies to perform

all the Additive Manufacturing related tasks in one software suite,

instead of switching between various tools.

For instance, our build preparation tools allow users to create the

build files and send them directly to the printer, after our Additive

Process simulation tools make sure you have a first time right

build. Our Granta suite of Additive tools allow users to access large

56 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

Who is Brent Stucker ?

AdditivePrep Heat maps

machine and material databases to help them in certification of

the process. Our powerful design tools allow use of topology optimization

and generative design processes. Our Material analysis

tools can go down to microscopic levels to simulate the porosity,

density and microstructure of the metal printed parts. This allows

our users to focus more on the product development process for

their products and takes the uncertainty out of the Additive Manufacturing

process itself. ●

Interview by Olivier Guillon

Brent Stucker, Ph.D. is Director of Additive Manufacturing

(AM) at Ansys. He is the co-founder and former CEO of 3DSIM,

acquired by Ansys, Inc in November, 2017. Dr. Stucker has

been a leading researcher and industry expert in additive

manufacturing for 25 years. Dr. Stucker was the first

chairman for ASTM International Committee F42 on Additive

Manufacturing Technologies, and was elected to the ASTM

International Board of Directors in 2015. He has received

numerous AM industry awards, including the International

Freeform and Additive Manufacturing Excellence Award; the

2015 Additive World Conference Industrial Impact Award;

the 2012 Industry Achievement Award from the Society of

Manufacturing Engineers, and the 2010 Robert J. Painter

Memorial Award from ASTM. He has co-authored a leading

textbook, Additive Manufacturing Technologies: 3D Printing,

Rapid Prototyping and Direct Digital Manufacturing.

Dr. Stucker holds numerous patents, has authored and coauthored

over 200 technical publications on AM, and has

presented over 250 technical talks. Dr. Stucker has worked with

the National Science Foundation, DARPA, the Office of Naval

Research (ONR) and others to develop research priorities and

funding roadmaps for the AM industry. Dr. Stucker received

his B.S. from the University of Idaho and his Ph.D. from Texas

A&M University, both in Mechanical Engineering.

Un carrefour d’échanges incontournable pour les experts,

les ingénieurs et les techniciens de l’environnement

Rejoignez-nous

pour enrichir vos connaissances et participer activement à la promotion, à la

diffusion et à la mise en œuvre au sein de l’industrie française des dernières

techniques d’essais et de simulation de l’environnement.

Nos adhérents bénéficient de réductions substantielles sur les tarifs

de nos stages de formation, journées techniques, colloques, salons,

ouvrages et guides techniques.

Depuis 1967, nous avons formé plus de 6 000 scientifiques, ingénieurs

et techniciens. Nos formations sont dispensées par les meilleurs experts

du moment, sélectionnés au sein des sociétés et laboratoires français

de pointe.

Qui est concerné par notre activité ?

• Les laboratoires d’essais, les équipementiers,

les concepteurs et intégrateurs de systèmes

• Les scientifiques, ingénieurs et techniciens

en charge de la conception, des essais,

de la fabrication et de la qualité

• Les concepteurs, constructeurs et vendeurs

des moyens d’essais

• Les étudiants et les enseignants

Association pour le développement des Sciences et Techniques de l’Environnement - Association régie par la loi 1901

1, place Charles de Gaulle - 78180 MONTIGNY LE BRETONNEUX - www.aste.asso.fr - Tel : 01 61 38 96 32

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I57


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

CASE STUDY

Qualifying

additive

manufactured

rocket parts

with simulation

As the aerospace industry moves to

implement additive manufacturing,

it must validate that components will

survive in an environment where

a single failure in a launch vehicle

could force termination of a mission.

When introducing a new production

technology, because many parts

must be produced and verified until

target quality can be achieved, the

traditional trial-and-error validation

process is very time-consuming and

expensive. ArianeGroup used Ansys

and Dynardo software to create a

simulation-based workflow that

predicts part quality and has the

potential to significantly reduce

the process time required by the

traditional method.

Avoiding mission failure is the number one requirement for a launch

vehicle. Each failure sacrifices the launch cost of about $150 million and

the loss of a satellite that might cost hundreds of millions of dollars and

take years to rebuild. Between April 2003 and December 2017, ArianeGroup’s

Ariane 5 heavy-lift launch vehicle successfully delivered 82 consecutive

payloads into geostationary transfer orbit (GTO) or low Earth orbit (LEO) without

a single failure. ArianeGroup is currently developing the next-generation Ariane 6

launch vehicle with similar performance to the Ariane 5 but with lower manufacturing

costs and launch prices. Metal additive manufacturing is being used in the

Ariane 6 to reduce manufacturing cost and lead time, and to decrease part weight

and the space required to accommodate it.

In the company’s liquid propulsion engineering cluster, one department focuses

on combustion devices, a generic name for all engine components that handle hot

gases, such as gas generators, power units and main thrust combustion chambers.

ArianeGroup qualified the first parts for additive manufacturing using an expensive

trial-and-error process that involved building prototypes and testing them to determine

their performance. The thermomechanics team within the combustion device

department has recently developed an automated workflow using Ansys Mechanical

to simulate the additive manufacturing process. During the development process for

58 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


DOSSIER

new components, engineers identify risks during the printing

process by leveraging simulation to predict temperature, stress

and strain evolution. Ansys optiSLang allows the team to automate

the process and calibrate the model to optimize manufacturing

process parameters at a fraction of the cost of the current

hardware trial-anderror method.

PREVIOUS VALIDATION PROCESS

The powder bed metal additive manufacturing process works

by placing a thin layer of metal powder on a build plate. A laser

sweeps the build plate to selectively melt tiny sections of the

powder to form one layer of the part. As each section cools, it

contracts, but the solid underlying layers resist these contractions,

generating residual stresses. These residual stresses can

generate distortions in the finished part (plastic strain) and,

in the worst case, cracks that often cannot be detected with

inspection because they are hidden by other sections of the part.

Combustion devices are critical to the success of the mission, so

switching to a new manufacturing process requires proving that

the new process is free of cracks and other defects. Before approving

additive manufacturing parts for inclusion in the Ariane

6, ArianeGroup engineers must understand the process, determine

the effects of key process parameters on part quality, and

develop a manufacturing process that reliably allows them to

meet final quality requirements, including the variability of each

process parameter.

SIMULATING THE ADDITIVE MANUFACTURING PROCESS

To develop a workflow to increase the speed and reduce the

cost of validation, ArianeGroup and Dynardo engineers first

created a model of a relatively simple part. They simulated the

additive manufacturing process with Ansys Mechanical finite

element analysis software and developed an Ansys Parametric

Design Language (APDL) script that mimics the metal additive

manufacturing process by slicing the entire structure into individual

layers. The elements of the printed layer are then activated

with the EALIVE command, which sets their temperature

at the melting temperature of the material used to produce the

part. Different variations of this script either activate the entire

layer at once, activate rectangular elements on a layer in a step-

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • Février - Mars 2020 I59


DOSSIER

SPÉCIAL JEC WORLD

wise fashion, or sequentially activate angular swathes across the

layer. The elements are then allowed to naturally cool, and the

residual stresses are tracked in each element. Another layer of

elements is then activated in the model in the same way as the

preceding layer. The script simulates the complete process of

building the part and tracks the residual stresses and deformation

of each element.

CALIBRATING THE SIMULATION MODEL

To prove the quality of the simulation model, test structures were

produced and the model calibrated to measured deformation

and residual stresses. In the calibration process, the variation

space of the material parameter, the process parameter and the

discretization parameter is scanned by a design of experiment

(DoE). From this, a metamodel of optimal prognosis (MOP) is

generated by optiSLang. This metamodel shows how process

variability affects the results. The MOP is then used to calibrate

the simulation model parameters to match the results of physical

measurements on the part. Important parameters used in

the calibration were the element size on the x, y and z axes, the

laser path (activating a complete layer, one rectangular element

at a time of various sizes, or an angular swatch across the layer),

the time until melting of the next partial layer and the time until

placement of the next powder layer.

Measurement of the manufactured material revealed anisotropic

deformation and strength behavior, so engineers used Dynardo’s

multiPlas, a custom anisotropic multisurface elastoplastic

material model in Ansys Mechanical, to match this anisotropic

behavior, and incorporated it into the additive manufacturing

model. Comparing isotropic and anisotropic elastoplastic material

models, the team determined that the lower yield and ultimate

strength in the normal direction (between 80 percent and

90 percent of the strength in the in-plane direction) has a very

important effect on the evolution of plastic strains. Employing

this anisotropic material model, the finite element model was

calibrated to predict the physical build to a high level of accuracy.

Once the process parameter at the test structure was calibrated,

the simulation workflow was ready to forecast deformation,

stresses and cracks of the part to be qualified. ArianeGroup and

Dynardo engineers simulated the process of building a more

complex part, an injector for a development prototype. The

finite element model had 1,065,000 nodes and 620,000 quadratic

volume elements. It required 7 hours for thermal analysis

and 32 hours for mechanical analysis on a personal computer

with 4 central processing units. The forecast using anisotropic

material models was an excellent match to the measurements

of the printed injector.

OPTIMIZING THE PART GEOMETRY AND MANUFACTURING

PROCESS

Next, engineers extended the workflow to investigate the effect of

part geometry variation and key additive manufacturing process

parameter variations on residual stress, plastic strain and distortion

of the finished part. They created a fully automated workflow

that identifies the sensitivity of part quality to each design

and process parameter incorporated into the DoE used to build

the MOP. The workflow can optimize the part geometry and the

additive manufacturing process at the same time.

The exceptionally high cost of a failure in the extremely competitive

aerospace industry makes it essential to perform a thorough

validation process before adopting new technologies. In the

past, this has meant a long trial-and-error process to validate

new manufacturing processes. Simulation can be combined

with a much smaller volume of physical testing to provide fast

qualification and insertion of new technologies without sacrificing

mission safety. For example, this new workflow drastically

reduces the time required to validate a new part, potentially

making it possible to optimize the part geometry and additive

manufacturing process with only two builds, one to validate the

simulation model and the second to validate the optimized part

design and process. ArianeGroup engineers are planning to use

this process to reduce the time and cost required to validate parts

for the new Ariane 6 launch vehicle. ●

Dieter Hummel, Thermomechanics Engineer ArianeGroup

GmbH Ottobrunn, Germany

Roger Schlegel, Director of Consulting Dynardo GmbH

Weimar, Germany

60 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


Cycles

Code

Formation

de Base

ou Spécifique

Intervenant et lieu

Durée

en jours

Prix

Adhérent

ASTE HT

Dates proposées

Mécanique vibratoire

Mesure et analyses des phénomènes vibratoires

(Niveau 1)

Mesure et analyses des phénomènes vibratoires

(Niveau 2)

31 mars-02 avril

MV1

3 1 570 €

et 08-10 septembre

B

IUT du Limousin

MV2 3 1 570 € 15-17 septembre

Application au domaine industriel MV3 B SOPEMEA (78) 3 1 570 €

24-26 mars

et 13-15 octobre

Chocs mécaniques : mesures, spécifications, essais

et analyses de risques

MV4

S

Christian LALANNE, Henri

GRZESKOWIAK et Yvon MORI (78)

3 1 570 € 17-19 novembre

Traitement des signaux

Principes de base et caractérisation des signaux TS1 B IUT du Limousin 3 1 570 € 12-14 mai

Traitement du signal avancé des signaux vibratoires TS2 S

Analyse modale et Pilotage

Pierre-Augustin GRIVELET et Bruno

COLIN (78)

3 1 570 € 15-17 septembre

Pilotage des générateurs de vibration : principes utilisés

et applications

Analyse modale expérimentale et Initiation aux calculs de structure

et essais

PV S SOPEMEA (78) 4 1 890 € 24-27 novembre

AM S SOPEMEA ou AIRBUS D&S (31) 3 1 570 € 06-08 octobre

Climatique

Principes de base et mesure des phénomènes thermiques CL1 B IUT du Limousin 3 1 570 € 17-19 novembre

Les fondamentaux des essais climatiques CL2 B SOPEMEA (78) 2 1 350 €

12-13 mai

et 08-09 décembre

Electromagnétisme

Sensibilisation à la compatibilité électromagnétique EL1 S IUT du Limousin 3 1 570 € 09-11 juin

Compatibilité ÉlectroMagnétique (CEM) Exploitation

des normes

EL2 S EMITECH (78) 2 1 170 € A définir

Personnalisation Environnement

Prise en compte de l’environnement dans un programme industriel

(norme NFX-50144-1)

Prise en compte de l’environnement mécanique (norme NFX-50144-3)

Principes de personnalisation de base

Prise en compte de la norme NFX-50144 dans la conception

des systèmes

Prise en compte de l’environnement mécanique (norme NFX-50144-3)

Principes de personnalisation avancées

P1 S Henri GRZESKOWIAK (78) 2 1 170 € 15-16 septembre

P2-1 S Bruno COLIN et Pascal LELAN (78) 3 1 570 € 06-08 octobre

P3 S Bruno COLIN (78) 3 1 570 € 17-19 novembre

P2-2 S Bruno COLIN et Pascal LELAN (78) 3 1570 24-26 novembre

Prise en compte de l’environnement climatique

(norme NFX-50144-4)

P4

S

Henri GRZESKOWIAK et Henri

TOLOSA (78)

3 1 570 € 22-24 septembre

Mesure

Extensomètrie : collage de jauge, analyse des résultats

et de leur qualité

M1 S Raymond BUISSON (78) 3 1 570 € 01-03 décembre

Concevoir, réaliser, exploiter une campagne de mesures M2 B Pascal LELAN (78) 2 1 170 € 08-09 décembre

Mesure tridimensionnelle M3 B IUT de LIMOGES 1 900 € 05 novembre

Fiabilité et Essais

Conception et validation de la fiabilité - dimensionnement

des essais pour la validation de la conception des produits

E1 S Alaa CHATEAUNEF (78) 3 1 570 € A définir

Les essais accélérés et aggravés E2 S Alaa CHATEAUNEF (78) 2 1 170 € A définir

Fatigue des matériaux métalliques :

Essais, dimensionnement et calcul de durée de vie

sous chargement complexe

E3 S Alexis BANVILLET 2 1 170 € 24-26 novembre

Gestion d’une Salle blanche : application dans un Centre d’Essais ME1 S AIRBUS D&S (31) 2 1 170 € A définir

L’assurance qualité dans les laboratoires d’essais selon le référentiel

EN ISO/CEI 17025

ME2 S EMITECH (78) 2 1 170 € A définir

Thermométrie

Thermométrie pour les essais vide thermique T1 S Alain BETTACCHIOLI (78) 1 900 € A définir

Simulation

La simulation numérique et les essais : complémentarités -

comparaisons

S1 B Philippe PASQUET (78) 2 1 170 € A définir

Formations 2020


VIE DE L’ASTE

APPEL À COMMUNICATION

Journées nationales de l’environnement

mécaniqueAstelab « Essais et Simulation », du 1 er au

3 juillet au CEA Cesta

L’ASTE organise du 1 er au 3 juillet 2020 en partenariat avec le CEA Cesta et Nafems et sur le site d’ILP au Barp (Gironde)

un colloque sur le thème « Essais et Simulation ». Pour cet appel à communication, les thèmes principaux envisagés

ci-après doivent être en rapport avec les quatre étapes de la personnalisation des essais en environnement mécanique.

• Nouvelles normes,

• Nouveaux capteurs, capteurs sans fils, capteurs multi physiques,

virtual sensors,

• Préparation d’essais, traitement de données, stockage de résultats,

échanges de données,

• Présentation de simulations, « Simulation Data Life Management

», simulations multi physiques,

• Nouveaux moyens d’essais, essais combinés,

• Comparaison calcul essais, recalage de modèles, dialogue essais/calculs.

• Virtual testing,

• Particularités des essais d’environnement mécanique sur les

batteries électriques (incluant les aspects « sécurité » sousjacents,

ou sur les autres types d’alimentations électriques préservant

mieux le bilan carbone comme les piles à hydrogène),

• 9-mesures 3D, analyses 3D.

Le contenu des conférences devra avoir un caractère novateur,

technologique et/ou économique. Les exposés retenus privilégieront

les témoignages industriels et scientifiques issus des

expériences d’utilisateurs et de fabricants en évitant les aspects

commerciaux. Les conférenciers pourront présenter leur sujet

soit en anglais soit en français. Les intervenants bénéficieront

de l’exemption des frais d’inscription. Toutes les intentions

de communications sont à adresser à l’ASTE (pperrin@aste.

asso fr, tél. : 01 61 38 96 32), avant le 20 mars 2020.

Vue du CEA Cesta

ÉVÉNEMENT

Journée technique ASTE – CSTB le 12 mai à Nantes

Une nouvelle journée ASTE – CSTB se déroulera le 12 mai prochain au CSTB de Nantes et portera sur le thème de

l’« Évolution des méthodes d’appréhension du confort thermique dans les bâtiments et les habitacles ».

MATINÉE - CONFÉRENCES TECHNIQUES

CSTB : Modèle de thermophysiologie dynamique pour l’évaluation

du confort et du stress thermique des usagers

CSTB : Méthode Pulse d’évaluation du gout et de l’odeur de l’eau,

ouverture vers le multisensoriel Alaa Chateauneuf – Cideco/

Université Blaise Pascal : Optimisation des performances énergétique

du bâtiment, prise en compte des changements climatiques

Nicolas François - Valeo : « Les nouveaux défis de la simulation

CFD pour optimiser le confort set la gestion thermique des véhicules

électriques » Airbus : « Mesure du confort des cabines »

(sous réserve)

APRÈS-MIDI - VISITE DES INSTALLATIONS DE CSTB

NANTES

• La soufflerie climatique Jules Verne

• La soufflerie à couche limite atmosphérique (pour l’étude

des bâtiments à échelle réduite)

• Le bâtiment Aquisim dédié à l‘étude expérimentale du

cycle de l’eau dans le bâtiment et au développement de

nouveaux procédés innovants de traitement, récupération

d’énergie...

POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS, CONTACTEZ >

Patrycja Perrin au 01 61 38 96 32, pperrin@aste.asso.fr

62 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020


AGENDA

Du 3 au 5 mars 2020

JEC World 2020

Le salon mondial des professionnels des matériaux composites ouvrira ses portes du

3 au 5 mars, au parc des expositions de Paris Nord Villepinte. Il s'agit de l'événement

annuel le plus important du secteur, accueillant tous les acteurs majeurs dans un

esprit d'innovation, d'affaires et de réseautage.

À Paris Nord-Villepinte

www.jec-world.events

Les 10 et 11 mars 2020

APS MEETINGS

APS Meetings est une convention d’affaires dédiée à la fabrication additive, à

l’impression 3D, au prototypage rapide et au développement produit. Près de 300

participants pour plus de 2 600 rendez-vous…

À Lyon (Espace Tête d’Or)

www.apsmeetings.com

Les 18 et 19 mars 2020

RF & Microwave

9 e édition de RF & Microwave, le salon entièrement dédié aux secteurs des

radiofréquences, des hyperfréquences, du wireless, de la CEM et de la fibre optique,

réunira durant deux jours plus de 1 800 visiteurs professionnels – porteurs de projets.

À Paris Porte de Versailles

www.microwave-rf.com

Du 31 mars au 3 avril 2020

Global Industrie

Composée de toutes les compétences, expertises, solutions, savoir-faire des 40

principaux secteurs industriels, l’événement annuel de l’industrie réunit quatre

grands salons leaders hexagonaux que sont Midest , Smart Industries, Industrie

et Tolexpo.

Au parc des expositions Paris-Nord Villepinte

www.global-industrie.com/fr

Les 1 et 2 avril 2020

Analyse industrielle

La 32 e édition du salon des solutions en Analyse Industrielle se tient les 1 et 2 avril

prochains, à l’Espace Grande Arche. Le salon rassemblera un espace exposition,

des conférences techniques et des ateliers.

À l’Espace Grande Arche de La Défense (92)

www.analyse-industrielle.fr

Du 12 au 14 mai 2020

Journées Cofrend 2020

Le coup d’envoi est lancé pour les Journées Cofrend, qui se tiendront à Marseille

du 12 au 14 mai prochain. Sous la thématique des « END, voir et prévoir, gage de

qualité et de sécurité », pas moins de 2 500 participants français et étrangers sont

attendus pour cette 10 e édition.

À Marseille (Palais Chanot)

www.cofrend2020.com

Du 16 au 18 juin 2020

Automotive Testing Expo

Fin mai prochain, le plus vaste salon mondial consacré aux technologies et services

de test et de validation de véhicules et de composants ouvrira ses portes à Stuttgart.

Au total, le salon rassemblera plus de 400 exposants et accueillera près de 9 000

visiteurs.

Au Messe Stuttgart (Allemagne)

www.testing-expo.com

ESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - marse 2020 I63


INDEX

Au sommaire du prochain numéro :

© DR

DOSSIER

Spécial Aéronautique et Défense:

Les moyens d’essais et de simulation dans les

secteurs de l’aéronautique et la défense (moyens

d’essais terrestres,

navals et aériens)

à l’occasion des

salons Global Space

et Eurosatory

ESSAIS ET MODELISATION

• Forum Teratec - Séminaire Nafems La

place de la simulation numérique dans le

calcul haute performance : quelles

solutions logicielles pour répondre

aux attentes de l’industrie ?

• Focus World Nuclear Exhibition

(WNE) Moyen d’essais / mesure de

choc et sismiques dans le nucléaire.

MESURES

• Automotive Testing Expo : Appareils

et instruments d'essai, de simulation

et de mesure vibro-acoustique pour

les essais, la simulation et la mesure

automobile.

© EDF

© DR

Liste des entreprises citées et index des annonceurs

3D PRINT................................. 63 et 3 E DE COUVERTURE

AKIRA.............................................................................. 12

ALTAIR ENGINEERING (PUBLI-COMMUNIQUÉ)......... 43

ANALYSE INDUSTRIELLE............................................. 63

ANSYS.................................................................... 56 et 58

APS MEETINGS.............................................................. 63

ARIANEGROUP............................................................... 58

ASTE................................................................. 57, 61 et 62

CETIM................................................................................ 8

CHAUVIN ARNOUX......................................................... 16

CNRS................................................................................. 6

COFREND...................................................................2 et 7

COLLÈGE FRANÇAIS DE MÉTROLOGIE....................... 20

COMSOL............................. 6, 49 et 4 E DE COUVERTURE,

DB VIB............................................................................... 4

DJB INSTRUMENTS....................................................... 21

EPFLOOP......................................................................... 49

FERCHAUD INGENIERIE................................................. 9

GLOBAL INDUSTRIE...................................................... 31

IMT ATLANTIQUE........................................................... 28

INSA ROUEN................................................................... 46

IPC................................................................................... 44

IRT JULES VERNE ........................................................... 6

JEC WORLD..................................................... 19, 42 et 63

KONICA MINOLTA............ 24, 32 et 2 E DE COUVERTURE

MESURES&TESTS......................................................... 35

MICROWAVE & RF .................................... 16, 17, 35 et 63

MISTRAS......................................................................... 53

M+P INTERNATIONAL.......................................... 25 et 26

OPTEL-THEVON ..................................................... 6 et 11

PROVISYS (PUBLI-COMMUNIQUÉ).............................. 55

RADIANT VISION SYSTEMS................................. 24 et 32

RENT4TEST.................................................................... 14

RODING AUTOMOBILE.................................................. 52

SIEMENS PLM SOFTWARE.................................. 36 et 52

SIEPEL............................................................................ 27

SOPEMEA........................................................................ 29

SPECTRUM INSTRUMENTATIONS............................... 23

TEXYS INTERNATIONAL ................................................ 6

THALES ALENIA SPACE................................................ 39

ZFW.................................................................................. 36

LE CHIFFRE À RETENIR

57 %

C’est la part des entreprises françaises voyant « positivement

l’industrie 4.0 », selon le premier Baromètre Gfi-Opinionway-BFM

Business. Cependant, l’étude menée auprès de 200 dirigeants

d’entreprises industrielles – de 100 salariés et plus – révèle

que si les ETI sont convaincues par la transformation digitale,

seule une entreprise sur cinq a débuté sa transformation et la

grande majorité revendique un accompagnement renforcé. La

majorité des dirigeants estime qu’il faut entre trois et cinq ans

pour passer toute ou une partie de son organisation en mode

Industrie 4.0. Si le départ est jugé timide, il véhicule un impact

largement positif pour 86% des entreprises qui estiment que

« la transformation est une réussite ».

Retrouvez nos anciens numéros sur :

www.essais-simulations.com

64 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020



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