Production Maintenance n°53

DOSSIER 38
Assurer la fiabilité
des moteurs
TECHNOLOGIES
La protection
électrique au cœur
de l’Industrie du Futur
14 24 32 50
MANAGEMENT
Faire le pari
du M.E.S.
MAINTENANCE
EN PRODUCTION
En pratique :
la gestion des stocks
PRÉVENTION
DES RISQUES
Préventica de retour
à Lille !
N° 53 | Mai-Juin 2016 | Trimestriel | 20€

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ÉDITORIAL
Un défaut de consignation
est toujours une erreur humaine
Ce « qui est sûr, c’est qu’elle n’aurait jamais dû se mettre en
marche », conclut dans son article une journaliste de France
Bleu Loire Océan à propos d’une machine qui s’était subitement
remise en marche alors qu’un technicien effectuait
une opération de maintenance. La machine en question n’était ni plus
ni moins que le silo à farine de la boulangerie d’une grande surface de
Châteaubriant (en Loire-Atlantique) et dont la vis sans fin s’était remise
en route, happant ainsi la jambe du jeune homme de 27 ans.
Olivier Guillon
Rédacteur en chef
L’entretien annuel du silo – une
opération habituelle de nettoyage
et de maintenance préventive – a
ainsi tourné au drame, immobilisant
durant quatre heures interminables
le technicien, emportant sans
nul doute l’usage de sa jambe. Une
enquête a été ouverte pour déterminer
la cause de l’accident, à savoir
pourquoi la machine s’est rallumée.
« À défaut d’une bonne consignation
de la machine, cette intervention banale
a failli prendre la vie d’un technicien »
S’agit-il d’un dysfonctionnement ? Ce qui est sûr, c’est que la mise en
sécurité de la machine n’a pas été assurée. Une mauvaise consignation
est de toute évidence à l’origine de ce drame, qu’il s’agisse d’une
erreur de manipulation dans la coupure d’électricité, d’un simple oubli,
d’un manque de visibilité quant à la présence d’un technicien opérant
à l’intérieur de la cuve ou encore d’un défaut d’analyse vis-à-vis de l’état
de santé de l’équipement de sécurité sans oublier les éventuels points
d’alimentation involontairement occultés. L’erreur est donc, dans tous
les cas de figure, à cent pour cent humaine, et celle-ci, à défaut de voler
une vie, devrait coûter très cher à l’entreprise. ●
Olivier Guillon
/@productmaint
ÉDITEUR
MRJ Informatique
54, boulevard Rodin
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 73 79 35 67
Fax : 01 34 29 61 02
www.production-maintenance.com
/Production Maintenance
/@productionmaint
Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Rédacteur en chef :
Olvier Guillon
COMMERCIALISATION
Publicité :
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s.cheniti@mrj-corp.fr
Diffusion et Abonnements :
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Prix au numéro :
20 €
Abonnement 1 an :
58 € / 4 numéros
Étranger :
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bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Eden Studio
Maquette :
Nord Compo
Impression :
Pauker holding KFT
11-15 Barros Utca
H -1407 Budapest - Hongrie
N°ISSN :
1632 - 4153
Commission paritaire :
0 414 T 83 214
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 53
Date : Mai-Juin 2016.
RÉDACTION
Ont collaboré à ce numéro :
Jean-Paul Emmanuele
(SDT International)
Comité de rédaction :
Nello Comelli (Afim)
Olivier Guillon
Michel Martin (Afim)
Claude Pichot (Afim))
Membre du réseau REPM-EMPN
CRÉDITS
Photo de couverture :
IStock
Ce numéro comporte un encartage
Denios
Toute reproduction, totale ou
partielle, est soumise à l’accord
préalable de la société MRJ.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I1

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SOMMAIRE
DOSSIER
TECHNOLOGIES
La protection
électrique au cœur
de l’Industrie du Futur
MANAGEMENT
Faire le pari
du M.E.S.
DOSSIER 38
Assurer la fiabilité
des moteurs
14 24 32 50
MAINTENANCE
EN PRODUCTION
En pratique :
la gestion des stocks
PRÉVENTION
DES RISQUES
Préventica de retour
à Lille !
Quelles solutions
38
pour des moteurs fiables ?
38 Optimiser l’utilisation d’un moteur pour assurer sa fiabilité…
40 Partenariat réussi entre Aserti et l’imprimerie de La Dépêche du Midi…
44 Quelques exemples de technologies à propos des servomoteurs…
46 Les engrenages et les réducteurs pour optimiser l’usage d’un moteur…
48 Un « Focus Produits » consacré aux organes de sécurité…
N° 53 | Mai-Juin 2016 | Trimestriel | 20€
Actualités
06 Spie assurera la maintenance
des installations techniques
du CNES
06 Dynae fête 40 ans d’expertises
08 Offrir au marché une gamme
complète
08 Un nouvel outil pour prévenir
les risques en zone Atex
10 Un guide de bonnes pratiques
pour mieux préparer l’avenir
12 Une édition du Sepem Est
qui confirme la décennie
de succès d’EvenPro
Technologies
14 L’Industrie du futur passe aussi
par la protection électrique
16 État des lieux du risque
électrique
18 Prévention des pannes
électriques dans une aciérie
22 « Focus Produits » consacré
à la protection électrique
Management
24 Mettre le MES au cœur
de la chaîne de valeur
26 Aller au-delà du MES
avec l’Industrie du futur
28 Reportage : JTD fait le pari
du MES
Maintenance
en production
32 Surmonter les difficultés liées
à la gestion des stocks
34 Stockage : le point sur
le maintien en état de
conformité
36 Une gestion plus dynamique des
stocks et des flux grâce à une
GMAO et à son application mobile
37 Répondre à des besoins
croissants en gestion
des stocks
Prévention des
risques au travail
50 Préventica fait de Lille la capitale
européenne de la santé
et de la sécurité au travail
52 Gates Nevers sécurise
ses équipements
avec Sécurafim
56 Bien se protéger, une contrainte
pour l’employeur, un réflexe vital
pour le salarié
58 Chez STX France,
on ne transige pas avec
la protection du visage !
60 Focus sur les EPI
pour le visage
Outils
62 Agenda
64 Sommaire du prochain
numéro
64 Répertoire des annonceurs
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I3

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NOS DOSSIERS EN 1 CLIN D’ŒIL
TECHNOLOGIES
Maîtriser les risques électriques
p. 14 à 22
L’Industrie du futur offre des solutions de plus en plus complètes
et performantes. Mais il ne faut pas pour autant laisser
pour compte les risques, y compris ceux liés à l’électricité.
Malgré de bons réseaux, les risques de coupures sur
les installations sont réels et peuvent engendrer des pertes
colossales.
MANAGEMENT
Le MES au cœur de la stratégie
de maintenance p. 24 à 30
Sur le papier, le Manufacturing Execution System (MES)
permet des gains de performances inéluctables. Mais qu’en
est-il réellement ? La réponse avec des experts du MES
et un utilisateur, primé grâce à cette démarche, à l’occasion
des Trophées Midest 2015. Le point sur le MES à l’heure
où s’ouvrent les Assises le 7 juin à Paris.
MAINTENANCE MÉCANIQUE
Assurer la fiabilité des moteurs
p. 38 à 48
L’industrie de la mécanique connaît depuis longtemps
des solutions à la fois dans le domaine des moteurs intelligents
et des servomoteurs, mais également en matière d’organes
de sécurité destinés à optimiser le fonctionnement, à augmenter
la durée de vie des installations et à réduire les consommations.
PRÉVENTION DES RISQUES
Ne pas négliger la protection
du visage p. 50 à 60
Particulièrement exposés aux risques de projection
et d’inhalation de substances toxiques, les professionnels
des ateliers de production et de maintenance ne doivent
en aucun cas sous-estimer les dangers auxquels ils sont
quotidiennement confrontés. Mais quelles solutions adopter ?
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I5

actualités
en bref
Alstom certifié ECM
pour la maintenance
de locomotives
Alstom a obtenu
la certification « Entité
en Charge de la Maintenance »
(ECM) pour ses activités
de maintenance de locomotives
sur son site de Belfort.
Avec cette certification, délivrée
pour cinq ans par Certifer,
Alstom devient le premier
mainteneur privé français
de locomotives certifié sur
l’ensemble des quatre fonctions :
encadrement, développement,
gestion de la flotte et exécution. ●
Nouveau contrat
pour Fives Maintenance
avec Ratier Figeac
L’équipementier confie
à Fives Maintenance la maintenance
de son usine de Figeac (Lot).
Fives assurera la maintenance
préventive d’un parc de plus
de 260 équipements (machinesoutils,
lignes de traitement
de surface et cabines de peinture
et de ponçage). Cette collaboration
donnera l’occasion au groupe
de mettre en œuvre des synergies
entre Fives Machining-Global
Services et Fives Maintenance. ●
Sud Meca Pompes
lève 150 000 €
Créé en 2009 près de Marseille
par Bruno Lopez, Sud Meca Pompes
(CA : 2,5 M€) est spécialisé dans
la maintenance industrielle
et la mise en sécurité de sites
chimiques et d’unités de production.
La société a notamment signé
un nouveau contrat avec Veolia
pour assurer la maintenance
et la révision de 250 pompes
de stations d’épuration. Cette levée
de fonds lui permettra de disposer
d’un important stock de pièces
de rechange. ●
Contrat
Spie assurera la maintenance
des installations techniques
du CNES
Spie Sud-Ouest vient de renouveler un
contrat portant sur la maintenance et
l’exploitation de l’ensemble des installations
techniques du Centre national
d’études spatiales (CNES) dans le quart
Sud-Ouest. Initié en début d’année pour
une durée de six ans, ce contrat de maintenance
porte sur trois sites du CNES : le
Centre spatial de Toulouse, le site d’Airesur-Adour
(Landes) et le site d’Aussaguel
(Haute-Garonne), soit environ 150 000 m²
de surface technique répartie sur quatre-
Dynae réunit ses collaborateurs
et ses clients le 9 juin à Lyon,
non loin de son siège isérois de
Villefontaine. Différentes activités
retraceront son parcours et l’évolution
de ses métiers depuis 1976. C’est en effet
à cette date que deux associés créent cette
entreprise de services de diagnostic vibratoire
des machines tournantes. Depuis,
deux sociétés spécialisées en analyse vibratoire
ainsi qu’une entreprise prestataire en
thermographie infrarouge l’ont rejointe.
Dynae fait à présent partie de la branche
vingts bâtiments. Sur chacun d’entre eux,
les équipes de Spie Sud-Ouest interviendront
principalement sur la conduite, l’exploitation
et la maintenance des installations
techniques : chauffage, ventilation, climatisation,
air comprimé, électricité, second
œuvre. Pour le Centre spatial de Toulouse, le
contrat comprend en outre la mise en place
d’un outil de suivi et de gestion des consommations
énergétiques. ●
EN SAVOIR PLUS > www.spie.com
L’objectif du CNES : réduire de 15 % ses consommations énergétiques
Anniversaire
Dynae fête quarante ans
d’expertises
Énergie du groupe Eiffage (Clemessy). Le
savoir-faire initial en diagnostic vibratoire
s’est enrichi au fil du temps de l’expertise
en thermographie infrarouge, et de l’analyse
des équipements et réseaux électriques.
L’association de ces trois techniques permet
d’effectuer un bilan de santé complet des
équipements de production. Par ailleurs,
l’analyse dynamique des structures permet
de calculer la mise en place de nouveaux
équipements dans leur environnement. ●
EN SAVOIR PLUS > fr.dynae.com
© SPIE/X. Boymond
6 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

actualités
en bref
L’inspection des éoliennes
désormais sur le cloud
SKF a développé le système
mobile basé sur le cloud SKF
Enlight pour la collecte de
données, l’analyse et le support,
afin de répondre aux besoins
d’éolien. Cette nouvelle solution est
conçue pour améliorer l’efficacité
des inspections et réduire les coûts
pour les équipes de maintenance
en première ligne. Elle permet
également aux opérateurs
de disposer de données
très détaillées en temps réel. ●
Feintool introduit
un nouveau concept
de maintenance
Feintool a mis au point
FeinMonitoring, un système
en ligne pour le suivi
des presses de découpage
fin. Ce système a pour
caractéristique de fonctionner
de manière indépendante,
sans intervention humaine.
Les détecteurs enregistrent
la température de l’huile,
le taux d’humidité et la pureté,
mais aussi la consommation
électrique, l’impact de coupe,
les températures du moteur
et du système de contrôle. ●
Pour des mesures
en toute sécurité
Le nouveau C.A 6292, microohmmètre
numérique 200 A
de Chauvin Arnoux, se présente
comme un boîtier chantier
robuste et étanche IP54. Celuici
est doté du mode BSG, lequel
permet d’éliminer tous les
risques dus à des phénomènes
inductifs, par une mise à la
terre des deux côtés de l’objet
mesuré. Il répond ainsi aux
besoins des professionnels
de la distribution d’électricité
et des sociétés de maintenance. ●
Électronique
Offrir au marché
une gamme complète
Le spécialiste depuis près de quarante
ans dans le domaine de la transmission
de puissance a concentré
ses activités sur le contrôle et
le pilotage des moteurs électriques. Parmi
les solutions qu’offre KEB pour le marché
industriel figure une gamme importante
de produits électroniques, allant du variateur
de vitesse au servo-système en passant
par les filtres CEM ainsi que les différents
réseaux de communication existants.
KEB a notamment développé une solution
innovante de contrôle-commande
incluant les IHM, les contrôleurs sur base
Édition
PC, les électroniques de puissance sans
oublier les servomoteurs et les servo-réducteurs.
« L’intégralité de cette solution de
fabrication KEB garantit la pérennité et la
compatibilité globale », explique-t-on au
sein de la société. Par ailleurs, KEB a lancé
une solution logicielle baptisée Combivis
Studio 6, une plateforme de programmation
sous Codesys V3, permettant aux
solutions KEB davantage de modularité,
de mobilité et de facilité d’utilisation. ●
Une large gamme de PC et d’écrans tactiles venant compléter l’offre de KEB
en « Control & Automation »
CNPP Éditions a conçu un outil
composé de formulaires sur
l’intervention en zone explosive,
en collaboration avec
l’INRS et la FFSA. Dans les zones Atex
(atmosphères explosives), les risques sont
accrus et les activités, outillages qui ne
présentent en général pas de risque d’incendie
ou d’explosion peuvent alors créer
des étincelles d’origine électrique ou mécanique
et des échauffements.
Le permis de travail en zone Atex permet
de prévenir les risques et de vérifier les
EN SAVOIR PLUS > www.keb.de/fr
Un nouvel outil pour prévenir
les risques en zone Atex
dispositions prises pour la sécurité de
l’opération. Il est obligatoire dans le cadre
de la protection des travailleurs : le Code
du travail (article R. 4227-52) prévoit en
effet que « l’employeur mette en place, sous
sa responsabilité, un système d’autorisation
des travaux présentant un danger vis-à-vis
des zones à risque d’explosion qu’il aura
préalablement identifiées ». Il ne se substitue
en aucun cas aux autres autorisations
de travail mais vient les compléter. ●
EN SAVOIR PLUS > www.cnpp.com
8 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

actualités
Portrait
Un guide de bonnes
pratiques pour mieux
préparer l’avenir
À l’occasion d’un apprentissage d’un an chez
Messier-Bugatti-Dowty, Hiba Tahboul, une jeune
étudiante en management de la qualité, a mis
en place un guide de bonnes pratiques dans le but
de pérenniser les savoir-faire. Plus qu’une simple
mission, ce guide est devenu un outil à part entière
et utilisé au quotidien.
« Capitaliser sur les bonnes pratiques pour ne pas
hypothéquer l’avenir », telle était la problématique
de Hiba Tahboul, étudiante de Licence pleinement
immergée au sein d’une équipe de techniciens
méthode, dans le site de production de Messier-Bugatti-Dowty
situé à Molsheim (Bas-Rhin). De
septembre 2014 à septembre 2015, cette jeune
étudiante aujourd’hui âgée de 23 ans a mis au point
un guide de bonnes pratiques, un outil récompensé
lors de la remise des prix des Étudiants Qualité
Performance (dans la catégorie Licence et toutes
catégories confondues) en début d’année à Paris.
L’idée du projet était la suivante : réduire les
risques de non-conformité et l’hétérogénéité des
pratiques au sein de l’équipe. Mais dans le cas
présent, la profusion de documents existants et
de littérature technique souffrait d’une mise à
jour fastidieuse et beaucoup de connaissances (ou
savoir-faire) n’étaient pas formalisées. Au sein de la
division MRO de Messier-Bugatti-Dowty, plusieurs
unités opérationnelles coexistent : l’aviation civile,
l’unité militaire et les pièces de rechange. C’est
dans cette dernière unité qu’a évolué la jeune
étudiante strasbourgeoise ; celle-ci concerne les
pièces du groupe n’étant plus produites en série.
« Comme beaucoup d’entreprises, Messier-Bugatti a
ouvert de nombreux postes d’apprentis dans l’optique
de bénéficier du système d’apprentissage et de former
des jeunes », précise Hiba Tahboul.
Ses missions étaient diverses et consistaient, au sein
du service Qualité, à rechercher les points de traçabilité
tout en sécurisant les flux, à faire de l’assurance
qualité vis-à-vis des fournisseurs et à mener
Hiba Tahboul
Étudiante en Licence
Pro « Management
des entreprises
par la qualité »
au moment de la mise
en place du guide,
aujourd’hui chargée
de la qualité
dans une entreprise
de logistique
des actions d’amélioration au sein de cette unité de
cinquante personnes. Une dernière mission qui va
la conduire à créer un guide des bonnes pratiques
afin de conserver la mémoire de l’équipe dont une
partie va partir à la retraite prochainement.
S’APPUYER SUR LE KNOWLEDGE
MANAGEMENT
« De nombreux membres du personnel arrivés dans
les années 1980 s’apprêtent à quitter l’entreprise alors
même que, tout au long de leur carrière, ils sont
montés en compétence et possèdent un savoir-faire
irremplaçable », souligne Hiba Tahboul. Outre le
départ des savoirs, il manquait à ce site de production
de pièces complexes de très petites séries
(trois à dix unités tout au plus) une uniformisation
des savoirs et des connaissances : « il existait
un écart de niveau de compétences très important entre
certains techniciens, dû au décalage d’expérience et à
la grande variété de pièces et d’opérations à effectuer
», concède l’étudiante.
S’appuyant sur les principes du knowledge management,
un outil de pilotage a ainsi vu le jour sous
forme d’un tableau qui rend compte en temps réel
et de manière très visuelle des événements rencontrés,
de leurs causes, des moyens de les résoudre et
des points d’amélioration imaginés à quoi s’ajoute
un espace collaboratif où l’on retrouve en format
numérique, les informations échangées devant le
tableau. Ce système a permis aux équipes de s’investir
pleinement dans le projet et de concevoir ce
guide des bonnes pratiques, mémoire vivante des
savoir-faire des collaborateurs. Dans un contexte
de départ massif à la retraite, cette approche du
management par la qualité se présente comme un
véritable enjeu stratégique.
UNE BELLE EXPÉRIENCE
Hiba Tahboul avait beau ne pas avoir un profil
technique, la jeune étudiante est parvenue à
imposer ses idées et sa vision dans un service
majoritairement composé d’homme. « Tous ne
s’attendaient pas à me voir débarquer mais tout
s’est bien passé malgré mon peu de connaissances
techniques », se souvient Hiba, qui a ensuite dû
convaincre les salariés de prendre de leur temps
pour travailler sur le projet en réfléchissant
ensemble aux pistes d’amélioration, l’aider à avancer,
lui expliquer techniquement leurs métiers et
leurs tâches, remplir et mettre à jour les fiches
qui constitueront plus tard le guide de bonnes
10 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

actualités
De gauche à droite : Frederic Karcher, responsable de l’équipe Méthodes, Hiba Tahboul, Daniel Karcher, responsable de la licence MEQ
et Philippe Roquejofre, responsable Qualité.
© P. Vedrune
pratiques. « Tous ont été très patients avec moi.
C’était une belle expérience qui n’a fait que me
conforter dans l’idée de la faire partager en participant
aux Trophées France Qualité. »
Outre la récompense lors de la remise des prix en
janvier dernier, les résultats sont là. Alors qu’auparavant
il ne fallait pas espérer de retour d’expérience
en raison d’une communication difficile
et de peu de partage d’informations, aujourd’hui
ce guide interactif est quotidiennement utilisé et
régulièrement mis à jour par l’ensemble des collaborateurs.
« Il suffit simplement d’intervenir sur
une fiche, ce qui permet de remettre instantanément
le guide à jour », rappelle Hiba Tahboul. Cette
simplicité d’utilisation n’explique pas seulement
l’engouement du service dans cet outil. Le fait
d’être visible et accessible à tous lui a permis de
se faire accepter auprès de membres du personnel
pas toujours familier avec des outils de management…
au point d’avoir été intégré au standard
du groupe Safran appelé « FQCDP », devenant
ainsi un outil de performance et de présentation
visuelle des activités d’un service dans lequel est
intégré un indicateur lié au guide et au tableau
de pilotage. De quoi pérenniser l’outil qui, s’il
est bien utilisé pendant les cinq années à venir,
pourrait pallier en grande partie le départ du
savoir en retraite. ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I11

actualités
Événement
Une édition du Sepem Est
qui confirme la décennie
de succès d’EvenPro
« Une commercialisation déroutante ! » Voici comment
on peut qualifier les salons Sepem Industries organisés
depuis déjà plusieurs années par EvenPro, société qui
fêtera d’ailleurs son dixième anniversaire à l’occasion
de la prochaine édition de Colmar qui se déroulera
du 31 mai au 2 juin prochain au Parc des Expositions
de la ville alsacienne. Cette sixième édition dans l’est
promet de belles surprises, avec notamment un espace
dédié à l’Usine du futur.
À
un mois du lancement du Sepem Industries Colmar, « on peut dire que
cette nouvelle éditionse présente très bien », s’enthousiasme Philippe
Dutheil, directeur du salon et de la société EvenPro, qui ne cache
pas cependant sa frustration de ne pouvoir accueillir sur l’espace
exposants la centaine d’entreprises toujours sur liste d’attente. Pourquoi s’acharner
à limiter volontairement la surface d’exposition et le nombre d’exposants
lorsqu’on rencontre un tel succès ? « Pour garder l’esprit d’un salon accessible
au plus grand monde, tant financièrement que géographiquement, visitable en
un jour et attirant un visitorat de qualité », répond le patron du Sepem. Car
multiplier les mètres carrés, c’est prendre le risque de casser la dynamique d’un
événement devenu aujourd’hui une référence. Autre signe positif de l’édition
alsacienne, le mois de mai sera un mois de travail – et non un mois « gruyère »
comme les années précédentes.
Comme en 2014, le parc des expositions de Colmar devrait accueillir une
très belle édition
La CCI Alsace lance son « serious game » appliqué
à l’Industrie du futur
UNE ÉDITION PLACÉE SOUS LE SIGNE
DU SUCCÈS ET DE LA CONVIVIALITÉ
Sepem Est accueillera cette année au Parc des
Expositions de Colmar 519 exposants venus
présenter leurs solutions « cœur d’usine » aux
professionnels de l’industrie. Le salon couvre une
large zone de chalandise allant de Dijon à Metz,
en passant par Nancy et Strasbourg, et totalise
11 413 sites de production, tous secteurs confondus.
Près de 4 500 visiteurs sont attendus.
Sous le signe de la convivialité et de l’accessibilité,
cette rencontre à taille humaine séduit par
ses avantages, comme le « tout gratuit » (entrée,
navettes, parking, vestiaire, etc.). Un espace
« Nouveautés » est organisé au cœur du salon.
L’événement propose également le Label Eco-Solutions,
permettant aux entreprises de mettre l’accent
sur un matériel, un service ou un équipement,
particulièrement propre, peu consommateur
d’énergie ou respectueux de l’environnement, par
rapport à ce qui existe sur le marché.
VITRINE TECHNOLOGIQUE ET USINE
DU FUTUR
En complément des innovations industrielles
présentées par les exposants, le salon accueille
cette année un espace « Usine du Futur », en partenariat
avec la CCI Alsace : SmartTech Solutions.
Pendant trois jours, sur le stand C10 (hall 3), neuf
sociétés partenaires proposeront aux visiteurs des
solutions globales pour accompagner la transformation
industrielle vers l’usine du futur sur
plusieurs axes : conception-modélisation, produit
12 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

technologies
RISQUES ÉLECTRIQUES
Perspectives
L’Industrie du futur
passe aussi par la
protection électrique
L’entrée dans la quatrième révolution industrielle
doit s’accompagner de plus de sécurité. C’est le constat
que l’on dresse au sein du Gimelec, acteur important
et cofondateur du programme d’envergure « Industrie
du futur ». Dans cette nouvelle ère industrielle où
se mêlent de multiples technologies, la maîtrise des
dangers à la fois mécaniques et numériques pouvant
survenir sur les installations s’ajoute celle des
risques électriques.
Pour Laurent Siegfried, animateur du
comité de l’industrie au sein du Gimelec*,
syndicat professionnel réunissant
les acteurs de l’industrie électrique, « la
quatrième révolution industrielle est une réalité.
Je m’explique : la demande des clients a fortement
changé car, si je résume, on veut tout et tout de
suite. De plus, l’environnement industriel n’est plus
le même : le paysage normatif s’est durci, les produits
sont de meilleure qualité tout en étant de moins en
moins chers. Enfin, la rupture technologique induite
par l’Industrie du futur bouleverse considérablement
le marché ». Et cette révolution technologique ne
pourra – ne devra – pas se faire sans maîtrise
des risques. Or l’imbrication de la mécanique
(sur la provenance et la qualité de la matière en
particulier), du numérique (posant des questions
évidentes de cyber-sécurité liées à la protection
des données mais surtout au piratage de sites
sensibles) et de la partie électrique associée à
l’électronique et aux automatismes est devenue
un enjeu majeur.
La disponibilité des installations est vitale. Si
les risques électriques sont aujourd’hui plutôt
bien maîtrisés, il n’en demeure pas moins qu’une
coupure totale du réseau peut être catastrophique
et que des systèmes de détection de défaillances
doivent remplir leur rôle d’alerte en cas de risque
Laurent SIEGFRIED
délégué du comité
Industrie – Conception,
pilotage, contrôles
et services au sein
du Gimelec
majeur de panne, notamment dans les régions
moins développées que les pays occidentaux en
matière de réseau. « Une gestion des risques est
nécessaire pour assurer une disponibilité électrique
24 heures sur 24 et cela passe par une vérification
régulière de ces systèmes de protection dont on ne
se sert pas souvent – heureusement – et qui peuvent
se détériorer sans que l’on s’en rende compte »,
rappelle Laurent Siegfried. Ce qui est en jeu : la
pérennité de l’entreprise mais aussi la sécurité
du personnel. Et de poursuivre : « D’où l’importance
d’une surveillance régulière ou de garantir, à
travers le contrat de maintenance qu’on aura passé
avec un prestataire, que le relais est bien assuré, que
le condensateur a été remplacé par exemple ou que
l’onduleur est bien opérationnel et pour longtemps ».
Aujourd’hui, des solutions existent, à commencer
par des technologies de diagnostic par
14 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

RISQUES ÉLECTRIQUES
technologies
La nouvelle pince Flir CM174 CA/CC de 600 A
dispose d’une caméra thermique intégrée
thermographie infrarouge. « Celles-ci permettent
de déceler à distance et sans coupures, les composants
électriques qui ont une température anormale,
signe avant-coureur d’une anomalie qui peut s’avérer
être grave », pour reprendre les termes employés
par la société ElecSir, spécialisée dans le contrôle
électrique. Et si les vérifications « obligatoires »
peuvent être effectuées à l’œil nu, d’autres sont
invisibles (échauffements, desserrage de composants…).
Alors, méfiance ! ●
Olivier Guillon
La thermographie infrarouge est l’un des procédés
les plus sûrs en matière de protection électrique
* Groupement des industries de l’équipement électrique,
du contrôle-commande et des services associés
Flir lance la première pince ampèremétrique
à image thermique au monde
Afin de résoudre des problèmes complexes liés aux mesures électriques, Flir a annoncé la sortie en Europe de la première pince
ampèremétrique à image thermique au monde – la Flir CM174 avec fonction IGM (mesure guidée par infrarouge). La pince CM174
CA/CC de 600 A dispose d’une caméra thermique intégrée qui alimente la technologie IGM de Flir, laquelle guide visuellement les
utilisateurs vers les écarts thermiques et met en évidence les anomalies. Ils peuvent ainsi remettre l’ensemble du système en état au
lieu de se limiter à de simples ajustements et veiller à ce qu’il ne retombe pas en panne. Les électriciens peuvent même découvrir de
nouveaux problèmes auxquels ils ne s’attendaient pas. Ils élargissent ainsi leur périmètre d’intervention et augmentent leurs profits.
Par exemple, après avoir estimé qu’une commande moteur défaillante était à l’origine d’une panne d’équipement, les professionnels
peuvent ensuite découvrir, à l’aide de la CM174, que la panne provient en fait d’une surchauffe moteur ou d’un défaut de connexion.
Si un électricien découvre des fils emmêlés ou examine des tableaux électriques complexes à la recherche d’éventuels dangers, il
peut utiliser la fonction IGM pour mener ses investigations à une distance sûre, sans avoir besoin d’intervenir dans le tableau. De
plus, la forme étroite de la mâchoire et les lampes intégrées de l’outil facilitent le positionnement de la pince autour des fils dans les
espaces exigus et les endroits mal éclairés. La CM174 valide les résultats à l’aide de fonctions de mesure avancées pour contribuer à
la résolution des problèmes électriques les plus complexes. Elle est essentielle pour contrôler les réparations et s’assurer du retour
à la normale des secteurs défaillants.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I15

technologies
RISQUES ÉLECTRIQUES
Solutions
État des lieux du risque électrique
La protection électrique est un vaste sujet. Qu’il s’agisse de la sécurité des opérateurs
ou celle du process, les technologies mais aussi les normes ont bien progressé. Toutefois,
les bonnes pratiques ne doivent pas être négligées.
Dans le domaine de la protection électrique, il
existe deux grands types d’activités. Le premier
concerne la sécurité hommes machines. Les
niveaux de sécurité dans le domaine sont régis
par les normes ISO 13849-1 et EN 62061, et tout particulièrement
les niveaux de PL (a, b, c, d, e) ; selon les critères de
l’opération effectuée, une chaîne de sécurité définit le niveau
du risque associé : si ce risque est fréquent ou non, quel est
son niveau de dangerosité ou encore s’il est possible de l’éviter
et comment. En fonction de chacun de ces risques, on
n’en tire une chaîne de sécurité pour chaque pièce ou pour
chaque produit à fabriquer.
De là, le marché offre une gamme de produits de sécurité
capables d’assurer que toute la chaîne de production, du
début à la fin, répond en tous points au niveau de PL. « Le
domaine de la sécurité des machines est à la fois particulier
et problématique, souligne Thierry Lecœur, responsable
marketing de la partie Industrial Electronics de Phœnix
Contact. Bien souvent, lorsque l’on conçoit une machine,
son niveau de criticité n’est pas défini. Dans ce cas, il important
de mettre en place un plan afin de bien respecter les
points critiques. De notre côté, chez Phœnix Contact, nous
avons noué depuis janvier dernier un partenariat avec
Dekra, société bien connue dans le domaine de la sécurité
machine, et qui intervient soit au niveau de la validation
de la machine pour sa mise en conformité, soit directement
en face de conception. » L’intérêt pour Phœnix Contact est
bien de se doter d’un partenaire indépendant capable de
valider la machine également et différents produits associés
tels que le câblage traditionnel par exemple ainsi que
la sécurité des bus de terrain.
ASSURER 100 % DE DISPONIBILITÉ DE LA MACHINE
Le second aspect, celui qui nous intéresse davantage dans
ce dossier consacré aux risques électriques, concerne cette
fois les dangers d’un mauvais dimensionnement électrique
sur l’installation elle-même, et
plus particulièrement la disponibilité
des machines. Ainsi,
en cas de court-circuit, il est
essentiel de se doter de bons
moyens de protection afin
d’éviter la panne. « Pour bien
dimensionner sa technologie,
pour une alimentation 24 volts,
la première étape consiste à
assurer une redondance (deux
fois 20A plutôt qu’une fois 40A),
Fonctionnement de mGuard
Circuit breaker
16 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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technologies
RISQUES ÉLECTRIQUES
Retour d’expérience
Prévention des pannes électriques
dans une aciérie
Skip Young, technicien de maintenance, réduit les arrêts intempestifs de production
en combinant l’inspection ultrasonore et l’inspection infrarouge sur le site de Gerdau
Ameristeel à Calvert City – Kentucky.
Disposer de manière ininterrompue d’énergie électrique
est une nécessité lors de la fabrication d’acier.
L’équipe de maintenance se doit donc d’éviter la
défaillance impromptue d’un composant électrique.
Celle-ci est souvent due à la présence de décharges partielles et
sera synonyme d’un arrêt intempestif de production.
Mais diminuer le taux de panne n’est pas suffisant… La détection
des anomalies doit être la plus précoce possible. En effet,
plus la détection est tardive, plus la réparation du composant
sera coûteuse, ou obligera son remplacement et plus le redémarrage
de la production sera retardé. La solution efficace consiste
à détecter, le plus tôt possible, les anomalies en combinant l’inspection
ultrasonore et l’imagerie infrarouge des installations
électriques, telles que les postes électriques, les sous-stations,
les transformateurs, etc.
Gerdau est l’un des plus grands fabricants d’acier au monde.
Gerdau Ameristeel, la branche américaine, compte dix-neuf usines
en Amérique du nord. Les usines du groupe utilisent ultrasons et
infrarouge pour prévenir les pannes électriques. L’exemple repris
dans cet article de prévention d’une panne de transformateur
par la technologie ultrasonore nous a été communiqué par Skip
Young, un technicien de l’unité de Calvert City, dans le Kentucky.
LA DÉCHARGE PARTIELLE, CAUSE DE TOUS LES MAUX
La plupart des défaillances des installations électriques en haute
tension sont causées par des décharges partielles. En basse
tension, elles affectent également les systèmes de commutation.
La norme CEI 60270 définit la décharge partielle comme étant
une décharge électrique localisée qui court-circuite partiellement
l’intervalle isolant séparant des parties conductrices. Elle
est dite partielle parce qu’elle n’affecte qu’une partie de l’isolant.
Sa présence est à terme destructrice de par la dégradation de
celui-ci pouvant même conduire à sa destruction totale.
« Décharge partielle : une décharge électrique
localisée qui court-circuite partiellement l’isolant »
UN ENNEMI INSIDIEUX
De l’apparition du défaut jusqu’à la casse brutale, la décharge
partielle est difficilement décelable, tout du moins sans moyens
appropriés : l’équipement fonctionne comme au premier jour ;
la décharge partielle n’a pas d’incidence sur ses performances.
D’autre part, la durée de vie résiduelle d’un composant exposé
à des décharges partielles est difficile à prévoir. En effet, elle
dépend de facteurs impossibles à évaluer et pouvant changer
au cours du temps. Les principaux sont la tension de service,
la température ambiante, l’humidité et la pollution, souvent
présente dans les aciéries.
Le problème est posé : il n’est économiquement pas acceptable
de subir une avarie, souvent majeure, causée par des décharges
partielles. Le meilleur moyen de se prémunir est de réaliser des
inspections régulières. Mais alors quelles technologies faut-il
utiliser ?
ULTRASONS ET INFRAROUGE : LA COMBINAISON
GAGNANTE
Les deux technologies ne sont pas concurrentes mais au
contraire complémentaires. Les décharges partielles peuvent
être soit de nature résistive, auquel cas elles produisent de la
chaleur, soit de nature capacitive auquel cas elles sont la source
d’une émission sonore. À titre d’exemple, l’étincelage produit
un fort dégagement de chaleur, alors que l’effet couronne et le
cheminement ne produit pas de chaleur, sauf à un stade très
avancé. Mais nous verrons par la suite qu’une détection précoce
est aussi un impératif. Par conséquent, la réponse est claire : la
meilleure stratégie consiste à combiner ultrasons et infrarouge.
LA DÉTECTION PRÉCOCE POUR UNE MAINTENANCE
SIMPLE ET BON MARCHÉ
Si la décharge partielle est détectée tôt, l’équipe de maintenance
dispose d’un laps de temps plus long avant réparation.
Elle sera alors en mesure d’organiser sereinement l’intervention
au cours d’un prochain arrêt planifié de production. Mais
ce n’est pas tout. La détection précoce des anomalies a aussi
un impact financier. La maintenance requise restera simple
et donc peu coûteuse. Elle consistera à nettoyer, dépoussiérer
18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

Solutions pour
fabricants de machines
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technologies
RISQUES ÉLECTRIQUES
pierre de l’édifice pour construire un diagnostic fiable. L’exemple
relaté ci-après illustre parfaitement l’utilité de ces différents outils.
L’exemple de Gerdau
Au cours d’une inspection, Skip Young a décelé la présence
d’une décharge partielle sur une phase de la tête d’un transformateur
à l’aide de son appareil SDT270. La comparaison entre
eux des quatre indicateurs de surveillance obtenus après la
collecte d’une mesure statique lui a permis de déterminer qu’il
ne s’agissait pas d’un défaut bénin tel qu’un effet couronne de
nuisance. Le thermogramme n’a pas révélé de point chaud. Skip
en a déduit qu’il n’avait pas affaire à un défaut résistif de type
étincelage. L’analyse du signal temporel montre clairement la
présence d’un cheminement, appelé également micro-étincelage.
Le signal temporel montre la présence d’amorçages successifs de courte durée
mais non répétitifs, typiques d’un cheminement.
Le cheminement a été confirmé au cours de l’analyse du spectrogramme.
Mais celui-ci a révélé également la présence d’un
effet couronne destructeur.
Le signal fréquentiel montre des pics à la fréquence fondamentale de 60 Hz
et à ses harmoniques, typiques d’un effet couronne destructeur.
Il montre aussi la présence de bruit entre les pics, typique d’un cheminement.
Après avoir exploité les informations tirées de la mesure
statique, des représentations temporelle et fréquentielle, l’entreprise
a décidé de programmer une intervention lors du prochain
arrêt planifié du transformateur. Elle a simplement consisté à
nettoyer la tête du transformateur.
Enfin, une nouvelle collecte de mesures a été réalisée après
la remise en service de l’installation. Les courbes ci-dessous
montrent les résultats obtenus avant et après intervention. Elles
prouvent clairement que le problème a bien été résolu par un
rapide et peu onéreux nettoyage.
En haut, mesures obtenues avant intervention. En bas après intervention.
Il est à noter que les représentations temporelles et fréquentielles sont à la même échelle.
20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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RISQUES ÉLECTRIQUES
industrie du Futur
Deux automates en un !
Le nouvel automate programmable de sécurité
« SmartPLC » d’IFM Electronic combine dans un
seul boîtier un automate de sécurité avec deux unités
centrales redondantes et un automate standard. Il
est utilisé en tant que passerelle AS-i, commande de
machines, système de visualisation, convertisseur
de protocole, enregistreur de données et boîtier de
contrôle intelligent.
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Les remplaçants
naturels des analyseurs
classiques
Baptisés CF-9200 et CF-9400,
les analyseurs de spectre FFT
de Viaxys procurent des analyses
spectrales jusqu’à 100 kHz
avec 6 400 lignes de résolution.
Ils permettent de gérer
une grande variété de capteurs
AC/DC/IEPE.
PrAtiQue
Une alimentation
de secours performante
Intégrés à un onduleur Eaton,
les nouveaux supercondensateurs
de la marque constituent
une solution de substitution
pratique et abordable dans le
cadre d’applications n’exigeant
qu’une protection à court
terme ou interdisant le recours
à des batteries.
MicroMoteur
Pour une mesure
de tension de précision
La société Kleinwächter
a développé un instrument
de mesure de champ électrique
compact permettant d’effectuer
des mesures de précision
à l’aide de micromoteurs C.C.
Faulhaber ; leurs applications
sont multiples et vont de la
technique de mesure ou réglage
aux instruments mécaniques
et les actionneurs simples.
osciLLoscoPes
Faciliter la maintenance
des machines automatisées
Avec le nouveau testeur ScopeMeter Fluke série 120B,
il est possible d’obtenir automatiquement les données
de mesure de forme d´onde essentielles grâce
à la nouvelle technologie IntellaSet. Le testeur permet
en outre un fonctionnement mains libres et offre
la possibilité de capturer et de partager les données
via un périphérique mobile.
22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

12
34
12
34
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actualités
MANAGEMENT
DOSSIER MES
Événement
Mettre le MES
au cœur de la chaîne
de valeur
Le nouveau président du Club MES – également patron
d’Ordinal Software – revient sur les prochaines Assises
du MES qui auront lieu le 7 juin à Paris (et auxquelles
le magazine Production Maintenance est partenaire).
Philippe Allot intervient également sur la place
grandissante qu’occupe le MES au sein de processus
de production, faisant de ce concept une brique
indispensable à l’Industrie du futur.
À
l’heure où l’usine du futur – ou plutôt
« Industrie du futur », pour reprendre
le terme officiellement employé en
France – est sur toutes les lèvres, le
MES peine encore à s’imposer dans les industries
de l’Hexagone. Mais pas question de se décourager,
« le MES devant être vu comme une brique indispensable
à l’Industrie du futur », martèle Philippe
Allot, nouveau président du Club MES, association
qui réunit les principaux spécialistes du secteur
(d’Ordinal à Creativ’IT en passant par General
Electric, Dassault Systèmes, Actemium, Siemens
et Capgemini) ; et les prochaines Assises organisées
le 7 juin au salon de l’Aveyron à Bercy mettront du
cœur à l’ouvrage en proposant une table ronde et
un programme de conférences de haut vol, essentiellement
basées sur de précieux retours d’expérience
et portant sur le thème du « MES, au cœur de
la chaîne de valeur ». Le maître-mot de ses assises :
l’intégration. « Le MES, composante essentielle de
l’Industrie du futur et de l’usine connectée, permet
de répondre aux besoins d’une intégration à la fois
simple et réactive », ajoute le président du club.
Au total, pas moins de 300 participants sont attendus
pour découvrir l’offre et le savoir-faire de la
vingtaine de sponsors, mais le but de l’événement
n’a rien de délibérément commercial. « La philosophie
des Assises est avant tout de mettre en avant
Philippe Allot
Président du Club
MES, organisateur
des Assises qui se
dérouleront le 7 juin
à Paris
les retours d’expérience d’industriels de toute taille
et issus de tous secteurs d’activité venus témoigner
sur des thématiques MES bien précises », rappelle
Philippe Allot.
À CHACUN SON MES !
Aujourd’hui, la France accuse un certain retard
vis-à-vis de l’Allemagne, des États-Unis et même
par rapport à la Chine ; « l’approche est chez nous
plus limitée car elle s’appuie historiquement sur
le TRF. Or le MES est un système à la fois plus
vaste et plus flexible. Il offre dès lors plus de visibilité
; ce n’est pas seulement un indicateur de
productivité ». Le MES ne s’adresse pas qu’aux
grands groupes de l’agroalimentaire, déjà très
friands de ce système alors que, paradoxalement,
même s’ils sont confrontés à des problématiques
plus fortes qu’ailleurs en matière d’hygiène et
de santé, ils possèdent dans le même temps des
process déjà très automatisés et des moyens de
production performants. Du côté des PME/PMI
et des ETI, le système est d’autant plus apprécié
que les gains sont nettement plus visibles.
Surtout, la mise en place du MES, même si elle
répond à des contraintes d’organisation et de
ressources humaines disponibles au moment de
l’implémentation du système, est souvent plus
simple en raison de la souplesse des petites et
24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

DOSSIER MES
MANAGEMENT
actualités
Le MES est déjà très présent dans l’industrie de l’agroalimentaire
moyennes entreprises par rapport aux grands
groupes. Le tout est de bien identifier ses besoins
afin d’orienter son choix vers la solution la plus
adaptée ; en maintenance par exemple, on attendra
du MES de nourrir les plages de préventif ou
de nous aider à calculer le TBS ou le MTBF… À
chacun son MES !
Répondant aujourd’hui à un standard défini par
l’ISA 95, le Manufacturing Execution System
(MES) intègre l’ensemble des fonctions d’exécution
et de suivi de production, allant naturellement
jusqu’aux problématiques liées à la maintenance.
Connecté à l’ERP de l’entreprise, le système permet
d’extraire les informations nécessaires à la mise en
place d’une planification détaillée, d’une répartition
optimale des tâches, d’une gestion et d’une
allocation efficaces des ressources avant l’exécution
de la production. Ensuite, l’intérêt du MES
est de pouvoir remonter et collecter l’ensemble des
données, de tracer les différentes étapes du process
puis les produits fabriqués, d’analyser les taux de
rendement synthétique (TRS) ou encore de créer
des indicateurs de performances. Ces différentes
fonctions, pour la plupart, existaient déjà mais
étaient – et sont encore – utilisées de façon indépendante
; « dans le cas présent, le MES met en
musique toutes ces composantes liées à la production
en partageant les données au sein d’un seul
et même système ».
Le MES offre de précieux indicateurs de performances
VERS PLUS DE DONNÉES INTÉGRÉES
Hérité du Manufacturing Enterprise Solutions
Association (MESA), apparu dans les années 1990,
le MES connaît deux évolutions majeures. La
première concerne le MOM – comprendre : Manufacturing
Operation Management. Ce système est
certes centré sur la production mais il intègre en
outre les aspects de qualité, de logistique et de
stocks ; le MOM étend ainsi le MES vers d’autres
domaines sous la forme d’une interconnexion et
de l’intégration de différentes offres complémentaires.
La seconde tendance est quant à elle liée
aux évolutions technologiques, qu’il s’agisse de
l’Intranet, des outils de mobilité (tablettes pour du
contrôle de qualité par exemple, indicateurs disponibles
sur les smartphones ou « phablettes », etc.),
les composants ou objets connectés et la présence
croissante des capteurs sans oublier le big data
dans la mesure où le MES repose sur un ensemble
de données toujours plus nombreuses. ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I25

MaNaGEMENt
DOssiER MEs
EntREtIEn
Aller au-delà du MES
avec l’Industrie du futur
Face à des demandes de plus en plus complexes,
intégrant notamment des modules de communication
entre les machines et les différents équipements de l’atelier,
le MES entre de plain-pied dans l’Industrie du futur…
au point de changer progressivement de forme, comme le
dévoile Philippe Rinaudo, dirigeant de l’éditeur de logiciel
Creative It.
En quoi le MES présente-t-il un
intérêt pour la maintenance ?
L’intérêt du MES pour la maintenance
est évident puisque le système est le
premier à être informé qu’une machine
s’est arrêtée et qu’il est en mesure de
lancer une demande d’intervention
au service de maintenance. Le MES
remplit ainsi, entre autres, la fonction
d’indicateur de premier niveau permettant
de savoir si la machine défaillante
a déjà subi une intervention, quand
et de quelle nature. D’autres informations
stratégiques peuvent également
être connues comme le temps d’utilisation
de la machine, ce qui apporte des
données intéressantes pour la maintenance
préventive.
Que couvre le MES pour les métiers
de la maintenance industrielle ?
Les interfaces des outils de maintenance
avec le système MES offrent aux
techniciens la possibilité de suivre les
interventions liées au curatif mais également
d’aider à concevoir un planning
de maintenance préventive, de mettre à
jour les fiches de suivi des équipements
ou encore d’accéder simplement à l’état
des stocks et des pièces détachées. Seuls
domaines que le MES ne couvre pas : le
suivi des fournisseurs et les achats, qui
sont plutôt du ressort des systèmes de
gestion.
Comment est perçu le MES ?
Il existe aujourd’hui deux types de
clients : ceux qui pensent que la
communication entre les machines est
compliquée à mettre en œuvre, ce qui
n’est pas tout à fait exact ; et ceux qui
pensent au contraire que c’est simple,
ce qui n’est pas vrai non plus. Dans les
deux cas, la communication entre les
machines et les équipements de production
correspond à des demandes et des
problématiques plus pointues. Ce que
nous constatons aujourd’hui, c’est que
nous travaillons avec les industriels sur
des projets de plus en plus intéressants ;
cela démontre qu’un plus grand nombre
d’entreprises a pris conscience de l’importance
du MES.
Déclaration d’un incident dans la GMAO
Écran de gestion des interventions
de maintenance
Philippe Rinaudo
Dirigeant de
Creativ IT, expert
en organisation
industrielle
et en système
d’information de
production
Quel impact l’Industrie du futur
a-t-elle sur le MES ?
Inéluctablement, le MES va changer. Le
périmètre de responsabilité entre ERP,
PLM et MES va bouger. Au niveau du
flux d’informations par exemple, l’ERP ne
suffira plus et le système d’information va
devoir intégrer le MES pour communiquer
avec les machines. Cela va complexifier
le flux (cybersécurité, nouveaux protocoles
de communication…) et les logiciels
devront développer de nouvelles briques
technologiques : big data industriel, IoT,
robots collaboratifs…
Ces modules adaptés à l’Industrie du Futur
font leur apparition : c’est un nouveau pas
en avant pour le MES. ●
Propos recueillis par Olivier Guillon
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Maintenance s’est adressée à JTD
Décolletage, une société jurassienne
spécialisée dans le travail en barre et
la pièce technique, principalement en
inox et pour tous secteurs d’activité, à
commencer par l’automobile (autour du
bloc-moteur) ou encore le médical et
l’industrie de pointe sans oublier le luxe.
Ensemble de pièces JTD Décolletage
Avec la fabrication de pièces de précision allant de 1 à
60 mm., exigeant un savoir-faire particulier accompagné
de réelles compétences en contrôle qualité
et d’une part importante à l’export (près d’un tiers
de l’activité de la société jurassienne), il était devenu primordial
pour JTD Décolletage d’optimiser son suivi de production
afin de se montrer réactive en cas de défaillance d’un de
ses équipements et d’intervenir dès que possible. « En utilisant
auparavant nos systèmes TRS/TRV, nous obtenions un suivi à
partir d’indicateurs certes fiables mais dont la fréquence n’allait
pas en deçà d’une fois par mois, concède Johann Thibaud,
dirigeant de l’entreprise. C’était devenu pour nous insuffisant.
De plus, nous manquions de réactivité et nous étions dans
l’impossibilité de partager les informations pourtant nécessaires
pour exploiter rapidement les données sur le terrain. »
Face à cette contrainte liée principalement à des technologies
qui n’étaient, de toute évidence, plus adaptées aux besoins de
l’entreprise, JTD Décolletage a décidé de changer de systèmes
de suivi de production, quitte à bouleverser les habitudes de
l’atelier. « Afin de résoudre nos différents problèmes et combler
nos lacunes en termes de suivi de process, nous nous sommes
orientés vers le système MES. Pour ce faire – et mener à bien
le projet – il a fallu convertir la totalité de l’atelier, et pas
travailler îlot par îlot. »
RENDRE TOUT LE MONDE PLUS AUTONOME
C’est ainsi que les vingt-deux machines de l’usine ont été
connectées de façon à recueillir de précieuses données telles
que les temps d’analyse et, surtout, identifier plus efficacement
les temps d’arrêts et de pannes. L’objectif était clair : assurer un
meilleur suivi des machines mais aussi permettre à tous les
membres de l’atelier de le voir. « Nous souhaitions, à travers
le système MES, rendre tout le monde autonome. De plus,
le MES est un outil qui s’inscrit dans le xxi e siècle et qui ne
manque pas de séduire les jeunes recrues. »
JTD Décolletage s’est donc mis à la recherche d’un intégrateur
MES. L’entreprise souhaitait trouver une société spécialisée à
la fois dans le MES mais aussi – chose moins courante – dans
son secteur d’activité, à savoir le décolletage. Critère qui limitait
d’un coup considérablement le choix du fournisseur. Seules
deux sociétés étaient en lice lorsque JTD Décolletage choisit
28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

DOSSIER MES
MANAGEMENT
mais également moins coûteux dans la mesure où nous avons
fait l’économie des divers branchements et de l’installation par
un prestataire extérieur. »
MES – Suivi informatique
finalement le système CIA de Cimco. « Ce qui a orienté notre
choix, ce n’est pas tant la capacité pour Cimco de récupérer les
bonnes informations dans les machines de décolletage, ce que
faisait également son concurrent, mais de nous proposer en
plus la possibilité de connecter les points de production stratégique
en wifi. Notre atelier est en effet susceptible de bouger
de place et d’évoluer. Ainsi, le wifi rend le système plus flexible
ÊTRE VIGILaNT SUR LA QUALITÉ D’INTÉGRATION
DU SYSTÈME
Faire installer un système MES en wifi n’est pas le seul conseil
de Johann Thibaud. Si la partie software se révèle être un critère
évident de sélection entre les solutions de chaque éditeur, l’intégration
l’est tout autant. « Bien souvent, les solutions développées
par les éditeurs renommés, dans une même gamme
de prix, se valent plus ou moins technologiquement, précise le
dirigeant de JTD Décolletage. Mais celles-ci diffèrent beaucoup
d’un point de vue intégration et réseau ; pour nous, c’est clairement
ce qui a orienté notre choix. » Et de poursuivre : « Notre
fournisseur nous a installé le système avec ses propres modules.
Il était sûr de ses solutions à condition de les installer avec du
matériel qui n’était pas pris au hasard dans le commerce. » Il
est primordial que l’intégrateur connaisse parfaitement les équipements
de l’atelier – en l’occurrence des machines de décolletage,
« sans ça, vous pouvez perdre beaucoup de temps au
démarrage du projet ».
De plus, JTD Décolletage a exprimé le souhait que le système
soit en même temps couplé aux autres logiciels de transfert de
programme afin d’être en mesure de le charger à distance sur
la machine. Objectif : assurer une meilleure traçabilité de la
fabrication en opérant à distance ; le programme, les méthodes
d’usinage et toute modification apportée pouvant être tracés,
représentant une demande croissante des clients de l’entreprise
qui doit répondre à la fois à des exigences de qualité et de réactivité
de plus en plus fortes.
MES – « Badgeage » à l’aide d’une scannette
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I29

MANAGEMENT
DOSSIER MES
IDENTIFIER RAPIDEMENT LES CAUSES DES PANNES
Outre l’intégration du système, Johann Thibaud a voulu mettre
l’accent sur un autre aspect : l’implication des salariés de l’entreprise
(vingt-sept au total, sur un parc de vingt-deux machines).
« Je tenais à ce que les collaborateurs possèdent des écrans
afin de voir l’évolution des machines. Trois écrans PC ont
ainsi été installés dans l’atelier afin que l’ensemble des opérateurs,
des usineurs et des régleurs puissent voir l’état de leur
machine, constater et comprendre pourquoi elles s’arrêtent
puis pouvoir quantifier et qualifier les causes d’arrêt et de
non-productivité. »
Au total, la PME a identifié sept causes d’arrêt machine. Parmi
elles, la partie Réglage, qui révèle un manque d’effectifs, l’attente
de la matière, l’outillage qui met en lumière un problème
de gestion par anticipation, sans oublier la maintenance, qu’elle
soit préventive ou conditionnelle, et l’historique d’intervention.
« Cette démarche nous permet désormais de voir rapidement
et précisément d’où proviennent les causes et de mettre
en place un plan d’action. De plus, nous sommes en mesure
de quantifier le temps passé à chaque arrêt machine et, au
final, de responsabiliser les opérateurs. » Concrètement, JTD
Décolletage a mis en place, avec son fournisseur partenaire,
un système de scannettes sur toutes les machines sur lesquelles
ont été imprimés les codes-barres relatifs aux sept causes d’arrêts
précédemment évoquées. Dès que la machine s’arrête, on
vient scanner le code-barres et on informe tout le monde l’origine
de l’arrêt. « Il s’agit d’un outil destiné à piloter l’activité et
à pouvoir mener un plan d’action grâce à des indicateurs très
Tri des pièces décolletées
Installation
visuels. Avec le MES, nous sommes capables de mesurer avec
précision les temps d’arrêt prévus et imprévus, puis les quantifier.
Par ailleurs, nous pouvons récupérer les cadences réelles et
les temps de cycle de chaque pièce sur telle ou telle machine. »
DES RÉSULTATS RAPIDES
C’est au directeur technique que reviennent la supervision de
l’outil MES et le pilotage des plans d’action. L’implémentation
a eu lieu en juin 2015 et l’entreprise a réellement démarré l’exploitation
de l’outil le dernier trimestre. Plus de six mois auront
été nécessaires pour mener à bien le projet mais les premiers
résultats n’ont pas tardé à apparaître ; « nous manquons encore
de recul pour calculer les gains réels que nous apporte le MES
– nous ferons un premier retour en octobre, un an après le
démarrage effectif – mais nous pouvons déjà affirmer que nous
avons augmenté de 5 % le taux d’ouverture de nos machines
et accéléré nos prises de décision et nos plans d’actions ».
Parmi les bons réflexes à adopter, il est important de prendre le
temps de bien expliquer à l’ensemble des salariés l’importance
de la démarche : « si le logiciel est mal alimenté, il “crache”
n’importe quoi », lâche Johann Thibaud. De plus, « il ne faut
pas donner l’impression que l’on surveille les gens ; ce n’est
pas le but de la mise en place de cet outil. L’essentiel est de
s’assurer que les salariés remplissent bien la partie “soft”. Ces
données sont essentiellement déclaratives d’où la nécessité de
les convaincre qu’alimenter le système va rapporter. Enfin, il
est nécessaire de toujours s’assurer si de mauvaises saisies n’ont
pas été effectuées et d’y consacrer une petite demi-heure afin
de vérifier les données de la veille ». ●
Olivier Guillon
30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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MAINTENANCE EN PRODUCTION gestion des stocks
En pratique
Surmonter
les difficultés
liées à la gestion
des stocks
Multiplier les pièces détachées
ou de remplacement se révèle bien souvent
plus coûteux que rassurant. De ce constat
doit découler la question de savoir
ce qui doit réellement faire partie des stocks
et comment bien gérer le magasin.
Les contraintes de stockage exigent des solutions
technologiques de pointe, comme ici, à Louvain, au centre
européen de pièces détachées de Mazak
Pour un responsable de maintenance, les coûts que
représente le stockage s’avèrent être parfois très
problématiques. La raison ? Trouver le juste milieu
entre la disponibilité des pièces de rechange lorsque
surviennent une panne et la réduction des coûts exigée par la
direction financière de l’entreprise. Faire preuve de bon sens
et… faire le tri entre ce qu’il est important de garder en stock
et de se débarrasser.
Parmi les pièces de rechange à écarter au profit des stocks prioritaires
figurent les composants en plusieurs exemplaires (ou
doublons), lorsque ceux-ci ne font pas l’objet d’un flux important
ou fréquent, les petits consommables et les composants devenus
radicalement obsolètes, parce que la machine n’est plus en
service dans l’atelier, que leur date de stockage est dépassée ou
encore parce qu’ils sont devenus hors d’usage… qu’ils ne fonctionnent
plus en somme. D’où la nécessité de bien connaître
son parc d’équipements (afin de mieux évaluer leur criticité)
L’AFIM a mis au point la solution ec@t-npmi,
une plateforme de publication de catalogues multimarques
et multilingue unique
et de pièces détachées, et d’en faire un inventaire le plus rigoureux
possible à l’aide d’outils informatiques avant de tout intégrer
dans la GMAO.
NE PAS NON PLUS RISQUER LA RUPTURE
Autre danger, bien plus grave que les coûts trop importants
de l’exploitation d’un magasin mal géré, celui de la rupture
de stocks. Il est essentiel d’évaluer l’impact d’une rupture de
stocks et les coûts liés à des arrêts de production, à des interventions
de maintenance plus longues que prévues ou, en ce
qui concerne le préventif, à des pannes sérieuses que peuvent
subir certaines machines faute d’avoir bénéficié du remplacement
d’un composant en temps voulu.
Au final, des solutions mathématiques ou des formules telles que
l’abaque de Molina ou la Loi de Poisson apparaissent comme
incontournables si l’on veut optimiser l’exploitation de son
magasin de pièces détachées en déterminant par exemple la
criticité des équipements, le nombre de pannes ou les niveaux de
stocks, mais aussi pour mieux choisir un fournisseur. À ce titre,
l’externalisation du stockage peut être intéressante et économique
; attention toutefois à la terminologie employée pour
chaque pièce et chaque composant. N’oublions pas enfin que
l’Afim a mis au point la solution ec@t-npmi, une plateforme
de publication de catalogues multimarques et multilingue
unique qui rencontre de plus en plus de succès, à commencer
par Airbus et Renault.
L’interopérabilité des données techniques exige le respect de
deux principes intangibles. D’une part, les machines doivent
« comprendre » sans ambiguïté les descriptions (identifiants,
formats et valeurs associés uniques), car les machines ne
comprennent que les nombres. D’autre part, les hommes doivent
32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

MAINTENANCE EN PRODUCTION
gestion des stocks
Réglementation
Stockage : le point sur le maintien
en état de conformité
L’intégration dans l’usine des installations et des équipements de stockage ne laisse
pas de place au hasard. Au regard de la Loi, et plus particulièrement vis-à-vis du
Code du travail, la bonne tenue l’installation et la vérification de ce type d’installation
– dont dépend la sécurité des opérateurs – incombent à l’employeur qui se trouve
seul responsable en cas d’accident.
Selon l’article R. 4322-1 du Code du travail, « les équipements
de travail et moyens de protection, quel que soit
leur utilisateur, sont maintenus en état de conformité
avec les règles techniques de conception et de construction
applicables lors de leur mise en service dans l’établissement,
y compris au regard de la notice d’instructions ». La loi
impose ainsi au chef d’entreprise « de maintenir l’installation
en état de conformité avec les règles techniques de conception et
de construction applicables lors de sa mise en service ».
En d’autres termes, le dirigeant d’une société quelle qu’elle soit
se doit d’assurer l’entretien, la vérification (selon les périodicités,
voire les méthodes préconisées par le constructeur) et les opérations
de maintenance de l’installation. En cas de choc, la loi dit
que « les moyens de protection détériorés pour quelque motif que
ce soit, y compris du seul fait de la survenance du risque contre
lequel ils sont prévus et dont la réparation n’est pas susceptible
de garantir le niveau de protection antérieur à la détérioration,
Gestion de l’inventaire chez Haas Automation, en Californie
sont immédiatement remplacés et mis au rebut » ; d’ailleurs, dans
ce cas, il est essentiel de s’assurer de la conformité de l’équipement
si l’on entreprend de le réparer soi-même.
TOUJOURS BIEN RESPECTER LES PRÉCONISATIONS
DU CONSTRUCTEUR
Avant toute vérification, il est important de savoir que la
notice d’instructions des équipements de travail et moyens
de protection doit être tenue à la disposition de l’inspection
du travail, du service de prévention des organismes de
sécurité sociale et de l’organisme agréé saisi conformément
à l’article R. 4722-26. En matière de vérification, celle-ci doit
être effectuée par une personne compétente (en interne ou
provenant de l’extérieur).
La vérification concerne en particulier la verticalité des
échelles, que les pieds sont bien en contact avec le sol,
l’aplomb des rayonnages, la déformation des équipements,
l’état des soudures, les boulons, vis ou rivets manquants, les
cales de pieds, les points d’ancrage et de verrouillage. Enfin,
il est également essentiel de garantir que le sol et les bâtiments
sont à même de supporter les différentes installations
de stockage (charge, apparition de fissures suspectes
ou affaissement). Dans la majorité des cas, en particulier
pour la réparation de tels équipements, il est toujours plus
sûr d’en référer au constructeur. ●
Olivier Guillon
34 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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MAINTENANCE EN PRODUCTION
gestion des stocks
Solution
Une gestion plus
dynamique des
stocks et des flux
grâce à une GMAO
et à son application
mobile
S’il existe des solutions performantes
de gestion informatique des stocks en
magasin, il demeure toutefois difficile
d’anticiper de façon automatisée les besoins
de la maintenance en matière de pièces
détachées, d’articles et d’équipements.
L’idée d’intégrer la gestion des stocks à la GMAO n’est
pas récente, et date pratiquement des premières GMAO
développées pour l’industrie dans les années 1980.
Mais cette gestion, purement opérationnelle, n’offrait
pas alors assez de latitude pour se substituer à un logiciel de
gestion de stock dédiée.
La société DSDSystem, éditeur de la GMAO Altair Enterprise,
a choisi de mettre un accent tout particulier sur le développement
de ce module afin de le rendre pleinement opérationnel
pour tous les corps de métiers gravitant autour de la gestion
des stocks : magasinier, technicien de maintenance, acheteur…
GÉRER LES STOCKS EN TEMPS RÉEL
Il est en théorie facile de surveiller les stocks d’un magasin
principal avec de la rigueur et de l’attention. Mais la réalité du
terrain n’est pas toujours la même. L’ensemble du stock n’est
pas toujours centralisé : pièces et consommables peuvent être
conservés en atelier, dans un magasin secondaire, dans un véhicule…
parfois même, des pièces et des articles sont amenés à
sortir en urgence.
Grâce à une gestion simple et une automatisation des sorties
d’articles, mais aussi à des fonctions d’inventaires et de pointage
de pièce, la GMAO Altair Enterprise permet de réduire
les écarts et à obtenir une vision plus précise des stocks à un
instant T. Les outils d’inventaire, la gestion des lots et l’approche
multimagasin en font un outil capable de gérer des stocks de
toute dimension, du petit magasin d’atelier de PME à la chaîne
logistique du chantier d’une centrale au gaz.
GESTION AGILE DES ACHATS
Dans une optique d’optimisation des coûts, il est de plus en
plus attendu des magasiniers de gérer leurs stocks en flux
tendu afin de réduire au maximum le stock dormant. D’un
autre côté, les exigences en matière de disponibilité des équipements
requièrent d’éviter au maximum les ruptures de pièces
de rechange et de consommables.
Afin d’aider à trouver et garder en permanence ce point d’équilibre
fragile, la GMAO de DSDSystem intègre un ensemble
d’outils de gestion intelligente : seuil de réapprovisionnement
automatique, comparateur de prix, sélection de fournisseur avec
gestion multidevise ou la valorisation du stock en temps réel.
APPORTER DE LA TRAÇABILITÉ AUX MOUVEMENTS
Dans une gestion des stocks ordinaire, une pièce ou un équipement
qui sort de son magasin ou emplacement d’origine
ne garde pas de trace de son passé. Altair Enterprise propose
plus que cela, en conservant une traçabilité en particulier via
la fiche de vie des équipements et la gestion des lots d’articles.
Dans la même logique, la gestion des transferts d’équipements
et leur inventaire rendu possible via l’application mobile
répond à la problématique de nombreuses entreprises dont
les machines, les outils et les équipements de toutes sortes,
lesquels sont amenés à être déplacés au sein d’un même site
ou d’un site à l’autre. ●
36 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

gestion des stocks
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Entretien
Répondre à des besoins
croissants en gestion
des stocks
Rabah Achemaoui
Dans le cadre de ses contrats de maintenance,
Cofely Endel (filiale du groupe Engie)
réalise la gestion des pièces de rechange,
une prestation de plus en plus demandée.
Explications avec Rabah Achemaoui,
responsable maintenance au sein d’Endel.
Directeur
du département
Maintenance
au sein
de Cofely Endel
(groupe Engie)
Quels sont les besoins
de vos clients en termes
de stocks ?
Leurs besoins peuvent se définir en trois
familles : les consommables courants
de la maintenance (matières ou composants
à faible coût unitaire et à consommation
très périodique), les pièces de
rechange d’un coût unitaire plus important
mais toujours avec un taux de roulement
soutenu (courroies, roulements,
filtres, composants d’appareillage électrique…)
et, enfin, les pièces stratégiques
(coût unitaire de plusieurs centaines de
milliers d’euros, taux de roulement quasinul,
délai d’approvisionnement long). De
plus, on distingue les pièces réparables ou
pas (mises au rebut).
Comment y répondez-vous ?
Nous mettons en œuvre une organisation
spécifique composée de moyens
humains et matériels (bâtiment, chariots
élévateurs, rack de stockage, etc.). Nous
utilisons soit l’outil de gestion de nos
clients, soit le nôtre (Senergy d’IFCS),
100 % full Web.
Comment maintenezvous
les pièces détachées
et les pièces de rechange
en état de fonctionnement ?
Tout d’abord, nous respectons les préconisations
données par les constructeurs
concernant les conditions de stockage.
Ensuite, pour certains équipements, nous
pouvons utiliser un banc de test nous
permettant de qualifier la pièce avant de
l’installer.
Par quels moyens pouvonsnous
réduire les coûts ?
Plutôt que d’aborder les stocks de pièces de
rechange uniquement par les coûts, il est
préférable de rajouter une autre composante
telle que la définition du risque que
je suis prêt à prendre si je ne stocke pas la
pièce. Le coût global de maintenance est la
résultante de cinq composantes : les interventions
de maintenance, les défaillances
de maintenance et pertes de production,
le stockage des pièces de rechange, les
amortissements des investissements liés
à la maintenance et l’énergie consommée
par les équipements. ●
Propos recueillis par Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I37

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DOSSIER MOTEURS
MAINTENANCE MÉCANIQUE
triels ; et c’est sans compter leur volonté de réduire le plus
drastiquement possible les pannes et les arrêts de production.
Mais une problématique est progressivement sortie de l’eau ces
dernières années – pour devenir une priorité à part entière dans
un nombre croissant d’ateliers : la consommation d’énergie.
En réponse à ces multiples exigences de la part des industriels
mais aussi des gouvernements successifs – à la fois
nationaux et européens –, les fournisseurs de technologies
n’ont cessé de lancer sur le marché des solutions au
caractère et aux technologies diverses et variées, comme le
montre ce dossier consacré aux organes de sécurité pour les
moteurs avec un focus particulièrement dédié aux servomoteurs.
Ces solutions s’attaquent à la consommation des
moteurs thermiques ou électriques, qu’ils soient à courant
continu ou alternatif, monophasé ou triphasé, aux échauffements,
aux accouplements, aux vis sans fin, à la variation
La multiplicité de l’offre technologique en matière
de maintenance d’un moteur ne doit pas faire oublier
que seul l’homme est maître de l’atelier
ou la limitation de couple mais également à toute la partie
électronique, faisant incontestablement appel à un domaine
d’activité très en vogue depuis déjà plusieurs années : la
mécatronique.
Enfin, si à son tour l’Industrie du futur et l’usine connectée
apportent sans nul doute leur pierre à l’édifice, n’oublions pas
que l’homme, au cœur de l’atelier, demeure le seul maître à bord
et qu’il revient à lui seul de mettre en place ou non les bonnes
pratiques pour maintenir le plus longtemps possible ses installations
dans le fonctionnement. ●
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I39

MAINTENANCE MÉCANIQUE
DOSSIER MOTEURS
REPORTAGE
Partenariat
réussi entre
Aserti et l’imprimerie
de La Dépêche
du Midi
Confronté à des problématiques
d’obsolescence de composants
et d’usure de matériel, en particulier
dans le domaine des moteurs, Occitane
Imprimerie s’est tournée vers la société
Aserti Electronic pour la rénovation
de certains composants. De fil
en aiguille, les deux entreprises
ont mené un vaste projet de rétrofit
de moteurs et de servomoteurs sur
plusieurs années. Une bonne entente
qui a permis d’atteindre le graal
du « zéro défaut ».
La Dépêche du Midi est un quotidien régional parfaitement
ancré dans le territoire sud-ouest de la France,
au lectorat fidèle et à l’identité très marquée. Mais
ce n’est pas seulement cela… Au-delà de sa fonction
de « miroir du peuple », comme tout organe de presse qui se
respecte, il s’agit aussi d’un groupe important, comprenant de
nombreuses filiales telles que d’autres titres de PQR* comme
Midi-Libre ou L’Indépendant, mais aussi une société d’événementiel
et une imprimerie… laquelle travaille également pour
d’autres titres comme une partie du Monde et d’autres publications.
Et ce groupe important est confronté aux mêmes problématiques
industrielles que tout autre, comme en témoigne
Jean-Pierre Bouchilloux, responsable du pôle technique chez
Occitane Imprimerie : « le marché de l’impression s’est beaucoup
regroupé et a mené certains établissements à fermer leurs portes,
d’autres à récupérer l’activité des premières, bouleversant de ce
fait les process ». Une tendance qui ne cesse de sévir dans le
paysage industriel français à l’exemple de la fermeture récente
Jean-Pierre Bouchilloux,
responsable du pôle technique chez Occitane Imprimerie
de l’imprimerie du Monde l’an passé à Ivry-sur-Seine (Val-de-
Marne), amenant le quotidien national à sortir des rotatives
de son confrère et néanmoins concurrent… Le Figaro !
Pour Occitane Imprimerie, la hausse d’activité s’accompagne
d’un autre phénomène, contradictoire cette fois, la baisse
progressive mais bien réelle des tirages en raison de la crise
du lectorat que subit la presse en général – et la presse régionale
en particulier –, baisse due notamment au vieillissement
du lectorat… « Les jeunes étant aujourd’hui équipés
des moyens Internet pour s’informer et les nouveaux arrivants
dans nos régions ne sont pas particulièrement intéressés
par l’actualité locale », déplore Jean-Pierre Bouchilloux.
Seules les personnes âgées, les « élites » ou les personnes
à la recherche d’une information précise comptent parmi
les plus fidèles lecteurs. Dans les deux cas de figure que
connaît aujourd’hui Occitane Imprimerie, le mot d’ordre est
le même : produire au plus juste, au meilleur coût et avec un
maximum de rendement.
D’ABORD S’ATTAQUER AUX PROBLÈMES
D’OBSOLESCENCE
Dans une imprimerie, il n’y a pas trente-six solutions pour
optimiser ses process. Cela passe bien sûr par du matériel de
qualité mais aussi et surtout par la fiabilité des équipements et
leur maintien en condition opérationnelle. Pour ce faire, une
maintenance préventive est essentielle, tout comme la mise en
place de moyens de maintenance conditionnelle. Mais il vient
un moment où entamer les démarches nécessaires, y compris
les plus efficaces, ne suffit pas à éviter le curatif. La panne ou
la casse sont des phénomènes qui, en mécanique mais aussi et
surtout en électronique, sont quasiment inévitables et que le
« zéro défaillance » n’existe pas. « Dans le domaine électronique,
tel que les variateurs de vitesse, nous sommes avant tout confrontés
à des problèmes d’obsolescence, concède Jean-Pierre Bouchilloux.
La plupart des modèles ont une durée de vie constructeur de
cinq ans. Or, au-delà de cette période, le fabricant a fait évoluer
40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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DOSSIER MOTEURS
élément ne nous permettait d’identifier à quel moment une
panne allait survenir et, surtout, cela nous a permis de mieux
fiabiliser nos process et de réduire fortement les arrêts de
production. » Une baisse d’interventions pour Aserti mais
qui se traduit par des opérations à plus forte valeur ajoutée
; de son côté, Occitane Imprimerie s’engage à fournir
un flux régulier à Aserti.
UN NOUVEAU CONTRAT À LONG TERME
SUR LA PARTIE MOTEURS ET ASSERVISSEMENT
Ce problème d’obsolescence ne concerne bien entendu pas
uniquement la partie électronique. Les moteurs et les servomoteurs
sont tout aussi impactés par ce phénomène. Dans un
atelier où les équipements tournent jour et nuit, sept jours
sur sept, toute l’année, il est vital de rester vigilant sur l’état
de santé de la partie mécanique. « Les 120 moteurs doivent
absolument tourner simultanément, à la même vitesse avec une
précision d’un millième de tours, précise Jean-Pierre Bouchilloux.
Au bout de cinq ans, les moteurs et les systèmes d’asservissement
placés sur la rotative atteignent le nombre d’heures
maximal. Ensuite commencent à apparaître les problèmes
divers liés aux roulements, au brochage, etc. impliquant des
temps d’arrêt extrêmement longs. C’est alors que nous avons
signé avec Aserti un nouveau contrat de maintenance d’une
Photo de 32 des 120 moteurs asservis
Redresseur
durée de quatre années au cours desquelles nous renvoyons
les moteurs pour réparation. Ils nous les retournent ensuite
et c’est reparti ! »
Occitane Imprimerie avait exprimé un besoin stratégique
de maintenance que les équipes d’Aserti sont parvenues à
résoudre grâce à, selon les mots du responsable technique,
« leur écoute des besoins et de nos attentes mais également
grâce à la réactivité et à la disponibilité dont ils font habituellement
preuve, sans forcément d’ailleurs l’avoir préalablement
stipulé dans le contrat. Mais à cette disponibilité s’est ajoutée
l’efficacité d’Aserti. En rédigeant avec beaucoup de précaution
et de temps le cahier des charges, nous sommes parvenus à un
zéro défaut ! Une sécurisation quasi-totale du process sur des
machines âgées de 13 ans – sur lesquelles est intervenu Aserti –,
c’était au-delà de nos espérances ».
UN « ZÉRO DÉFAUT » QUI RÉSULTE
D’UN PARTENARIAT À PART ENTIÈRE
Depuis le début du contrat (qui entre dans sa quatrième année)
et les interventions successives d’Aserti sur les moteurs, aucune
panne ni réparation particulière n’est à déplorer. Le secret
de cette réussite réside dans un cahier des charges rigoureusement
réfléchi. Ce « zéro défaut » inespéré est le fruit d’un
projet mené à bien par les deux partenaires et en respectant
quelques règles de bon sens en donnant la priorité aux composants
les plus soumis aux risques de casse. Auparavant, les
encodeurs par exemple posaient beaucoup de problèmes et
42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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MAINTENANCE MÉCANIQUE
DOSSIER MOTEURS
PANORAMA
Quelques exemples
de technologies
à propos des
servomoteurs
Servomoteurs
de broches Parker SKW
Le spécialiste des technologies et systèmes de contrôle de
mouvement a amélioré la conception de ses servomoteurs SKW
haute vitesse en kit pour les applications broches et multibroches
des machines-outils jusqu’à 21 kW. Les moteurs, conçus
pour satisfaire les constructeurs de machines-outils du monde
entier, offrent des capacités de couple constant sur une large
plage de vitesse tout en garantissant un très faible encombrement.
Intégrée à l’intérieur de la broche, la solution est livrée
sous forme de kit, impliquant une conception mécanique
simplifiée de la machine.
PARKER RENFORCE SA GAMME DE SERVOMOTEURS
SKW DÉDIÉS AUX BROCHES DE MACHINES-OUTILS
Parmi les avantages de cette nouvelle gamme de moteurs SKW
par rapport aux moteurs asynchrones, on trouve l’utilisation
de la technologie rotor froid PMAC (aimants permanents AC),
ce qui signifie une réduction de la température dans les paliers
– et donc un faible effet de dilatation. De plus, une augmentation
du diamètre interne permet une plus grande rigidité et
plus grande capacité de manipulation de barres (en poupée
mobile) dans les tours automatiques. Les moteurs SKW offrent
un rendement compris entre 90 et 95 % et sont à refroidissement
liquide. Proposant une gamme de vitesse jusqu’à 12 000 tours
par minute, les moteurs sont disponibles en quatre tailles
(avec quatre longueurs par taille) ; une puissance constante
de 3 à 28 kW et un couple à basse vitesse de 4 à 37 Nm, avec
des performances de vitesse/couple spécifiques disponibles
sur demande.
UN NOUVEAU MODULE SERVOMOTEUR À DEUX
AXES POUR DES PERFORMANCES INFÉRIEURES
À UN NANOMÈTRE
ACS Motion Control vient d’étendre sa gamme NanoPWM de
servomoteurs PWM (à modulation de largeur d’impulsion)
révolutionnaires pour inclure un nouvel entraînement Ether-
CAT à deux axes. La gamme NPMpm de modules servomoteurs
EtherCAT permet d’effectuer des mouvements jusque-là
uniquement possibles avec des entraînements linéaires, sans
les inconvénients propres à ces derniers. Les entraînements
NPMpm sont bien plus petits, affichent un meilleur rendement,
créent moins de dissipation de chaleur, bénéficient d’une
protection renforcée et sont plus économiques.
« Basée sur la technologie exclusive NanoPWM d’ACS Motion
Control, la gamme NPMpm a été spécialement conçue pour les
applications les plus exigeantes en termes de temps de déplacement
et de délai de réglage, de gigue à l’arrêt et de régularité de
la vitesse, déclare Ze’ev Kirshenboim, président d’ACS Motion
Control. Les entraînements NanoPWM ont récemment été testés
par l’IPT en Allemagne (Fraunhofer-Institut für Produktionstechnologie,
Institut Fraunhofer des technologies de production) et
ont obtenu de meilleurs résultats en termes de gigue à l’arrêt et
de réponse indicielle que tous les autres entraînements testés par
cet institut jusque-là. »
DES SOLUTIONS DE GRAISSAGE POUR LES MOTEURS
ÉLECTRIQUES
À l’occasion du prochain salon Sepem Colmar qui se déroulera
du 31 mai au 2 juin 2016, Fuchs Lubrifiant France mettra
en avant ses solutions pour la maintenance des équipements
de production, notamment pour la lubrification des roulements
de moteurs électriques. La maintenance des équipements
de production engage un nombre important d’opérations et
implique une large palette de lubrifiants différents. Le choix du
NanoPWM
44 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

DOSSIER MOTEURS
MAINTENANCE MÉCANIQUE
Application sur un mandrin
lubrifiant adapté provient, avant tout, des contraintes de l’application
elle-même. Certaines d’entre elles ne se démarquent
pas par des températures excessives ou par des vitesses élevées.
Dans ce cas, des graisses dites « standard » peuvent être utilisées.
Fuchs a développé une gamme de graisses multi-usages
utilisables dans la plupart des machines de l’industrie comme,
par exemple, pour des applications aussi diverses que la lubrification
de paliers de convoyeurs dans l’industrie mécanique,
de roulements d’enrouleurs de coils dans l’industrie sidérurgique,
ou encore de roulements de treuils dans les industries
portuaires.
Pour ces cas d’applications variés, Fuchs est à même de mettre
les produits à disposition dans tout type de conditionnement :
du fut de 180 kg au tube de 100 g, selon les besoins des utilisateurs.
La graisse pneumatique Renolit HLT 1 et la graisse
cuivre PBC sont ainsi proposées en tubes de 100 g. Quant à la
graisse multi-usage Renolit MP, celle-ci est dorénavant disponible
en tubes de 250 g. En ce qui concerne les graisses pour
moteurs électriques, Fuchs propose des solutions pour les
servomoteurs (machines-outils), les moteurs à haute tension
(aciéries, marines, industrie chimique), les moteurs à courant
alternatif basse tension (ventilateurs, industrie, usage général),
les moteurs à courant continu, les moteurs de traction (ferroviaires)
et les moteurs antidéflagrants. Les principaux fabricants
de roulements et constructeurs de moteurs électriques
ont référencé les graisses Fuchs en première monte dans leur
application. ●
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I45

MAINTENANCE MÉCANIQUE
DOSSIER MOTEURS
FOCUS
Les engrenages et les réducteurs
pour optimiser l’usage d’un moteur
Les systèmes de sécurité permettent de réguler le couple et d’optimiser ainsi l’utilisation
au plus juste d’un moteur. En matière de maintenance, les réducteurs agissent pour leur
part en protection entre le moteur et le mécanisme. Ils permettent aussi de répondre à
des besoins de forte réduction de vitesses et donc des besoins de produire un couple élevé.
Cela permet au final de réduire la taille des moteurs d’entraînement tout en garantissant
un rendement de puissance élevé.
Les réducteurs se situent dans une multitude d’équipements
et d’installations industrielles. On les trouve
par exemple dans l’énergie, en particulier dans les
centrales électriques comme les turbines, le secteur
du pétrole et du gaz à travers les compresseurs, les pompes, les
alternateurs et autres génératrices, sans oublier les éoliennes
avec les multiplicateurs de vitesse, les planétaires pour les
couronnes d’orientation des pales, etc. On les trouve aussi
dans les mines (broyeurs, fours, sécheurs), dans la sidérurgie/métallurgie
(réducteurs de laminoirs), dans les métiers de
la chimie/caoutchouc (extrudeuses, agitateurs…), en passant
par le traitement de l’eau (réducteurs pour pompes de fortes
puissances).
Les réducteurs et les engrenages (ainsi que les trains d’engrenages
– combinaisons d’engrenages) sont également présents
dans les métiers de la manutention et du levage, notamment
dans les engins mobiles (grues, pelles mécaniques…) et les équipements
portuaires ou les convoyeurs. Enfin, les réducteurs
sont aussi présents dans les machines-outils sous la forme de
broches, d’entraînements de tables ou des portiques (pignons/
crémaillères) sans oublier les machines spéciales et l’agroalimentaire
qui utilise beaucoup de motoréducteurs, tout comme
l’imprimerie et le textile.
DES INNOVATIONS STIMULÉES PAR L’APPORT
DE LA MÉCATRONIQUE
Les engrenages se présentent sous différentes formes : parallèles
à denture droite ou à denture hélicoïdale, concourants
à denture droite ou hélicoïdale, engrenages gauches (axes ne
sont pas sur le même plan) à roue et vis sans fin ou conique.
Ces systèmes permettent de surmultiplier (augmenter) ou
démultiplier (réduire) une vitesse de rotation ou un couple.
Ils permettent également de changer le sens de rotation ou la
direction du mouvement ou de transformer un mouvement de
rotation en mouvement de translation (pignon/crémaillère).
Les systèmes d’engrenages servent aussi à protéger les installations
et encaisser les chocs.
Aujourd’hui, le concepteur issu des bureaux d’étude fait face à
de multiples demandes et besoins en fonction de l’utilisation
des systèmes d’engrenages. Il doit être en mesure de parfaite-
On trouve les engrenages et les réducteurs
dans une multitude de secteurs industriels
Repères
Un engrenage est un mécanisme élémentaire constitué
de deux roues dentées, mobiles autour d’axes de position
relative invariable et dont l’une entraîne l’autre par l’action
des dents venant successivement en contact.
Un réducteur est un système à engrenages (appelé aussi
boîte à engrenages) : c’est un mécanisme qui a pour but de
réduire la vitesse ou le couple entre son arbre d’entrée et son
arbre de sortie. Le réducteur se caractérise par un rapport
de réduction.
Un multiplicateur est un réducteur capable de multiplier
la vitesse
Un motoréducteur est quant à lui associé à un moteur
électrique
46 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

DOSSIER MOTEURS
MAINTENANCE MÉCANIQUE
Aujourd’hui, de nombreuses problématiques liées à l’utilisation
des systèmes d’engrenages se posent aux concepteurs
ment intégrer différentes problématiques allant bien au-delà du
simple choix du rapport de réduction ou de multiplication, et
qui ne cessent de complexifier ces systèmes devenus au fil des
années de plus en plus pointus. Parmi ces problématiques, on
trouve en premier lieu la précision, le silence de fonctionnement,
la compacité, la longévité, l’influence de l’environnement
(poussières, vibrations, chocs, climat), la rigidité mécanique,
les conditions de maintenance ; autant de critères qui s’additionnent
au facteur « coût ».
Les innovations, comme en témoignent de multiples constructeurs,
proviennent aujourd’hui, pour l’essentiel, de la mécatronique
et de l’intelligence que l’on apporte aux réducteurs. Les
Malgré leur fiabilité, ne pas
négliger le préventif sur
les systèmes d’engrenage
En utilisation, malgré la fiabilité et le faible entretien des
systèmes d’engrenages et des réducteurs, il est néanmoins
important de suivre les préconisations du constructeur, de vérifier
le bon fonctionnement en service du réducteur avec un suivi
rigoureux de la pollution de l’huile et de sa température. Des
paramètres peuvent être contrôlés en continu pour alerter en
cas d’évolutions anormales. Recourir à la mécatronique, par
l’adjonction de capteurs judicieusement placés permet de suivre
la vitesse, les vibrations, les déplacements, la température et
le couple transmis.
avantages de la mécatronique et de l’intelligence embarquée à
l’aide de capteurs notamment permettent de faire des économies
d’énergie et de procéder à une meilleure surveillance et
donc optimiser la maintenance des installations. ●
Olivier Guillon
Le rôle prépondérant
des organes de sécurité
Essentiels dans les transmissions de puissance, les organes de
sécurité pour moteurs sont présents dans une grande variété de
produits industriels : boîte de vitesses, réducteur, multiplicateur,
motoréducteur, renvoi d’angles, boîtier de direction, liaisons
pivots de robots… L’objectif des organes de sécurité est le
suivant : mieux anticiper afin d’éviter la casse d’équipements
ou l’emballement de machines. Parmi eux, on trouve également
les limiteurs de couple ainsi que les roues libres, les limiteurs
de couple ou encore les freins à disque. Les limiteurs de couple
ont pour rôle de protéger une transmission des surcouples,
que ce soit à l’arrêt, au démarrage ou en charge. On trouve
différents types de ce composant, qu’il soit à friction, à billes, à
rouleaux ou de substitution pour remplacer d’autres limiteurs.
Les roues libres se présentent quant à elles sous la forme
d’un composant unidirectionnel permettant la transmission du
mouvement dans un sens et le verrouillage dans l’autre sens.
Directement montée sur l’arbre de tête d’un tapis transporteur,
la roue libre aide à maintenir la matière en place si la force
motrice s’arrête mais aussi de neutraliser les survitesses ou
de dépasser la vitesse d’entraînement, et de protéger la vitesse
lente lorsque la vitesse rapide est lancée.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I47

MAINTENANCE MÉCANIQUE
DOSSIER MOTEURS
PROTECTION
Des solutions
pour les environnements
rudes et corrosifs
WEG lance les variateurs de vitesse IP55 étanches
pour aider l’industrie de transformation à optimaliser
le rendement énergétique des moteurs
dans les applications de pointe exigeantes. Les
deux séries VSD – en dimension de B à E – sont à présent disponibles
avec des capots protégeant les composants électriques des
jets d’eau, de la poussière et de la corrosion.
SURCHARGE
Un limiteur de couple
pour les applications
extrêmes
Le limiteur de couple à friction de type RSHD de
Ringspann protège contre les surcharges dans les applications
lourdes que l’on trouve dans les systèmes de
convoyage, les broyeurs ou encore les dragues aspiratrices
de bateaux. ●
ACCOUPLEMENT
Pour des résultats
de mesure plus précis
Les accouplements de compensation Roba-DS de
Mayr sont spécialement
adaptés aux
exigences particulières
des brides de mesure
modernes. Ces accouplements
tout acier compensent les
problèmes d’alignement radial, axial
et angulaire des arbres. ●
ÉCONOMIE D’ÉNERGIE
Energy Savings Advisor :
la nouvelle application
mobile de Leroy-Somer
Au-delà du moteur seul ou
de l’apport d’un variateur de
vitesse, l’Energy Savings Advisor
prend en compte l’application
motorisée dans sa globalité, du moteur
à la transmission en passant par le système
de régulation mécanique ou électronique. ●
CERTIFICATION
Utilisation
des moteurs Simotics
avec des variateurs
en zones 2,21 et 22
Associés aux variateurs Sinamics, les moteurs
Simotics XP 1MB1 constituent
un système d’entraînement
intégré (IDS)
entièrement certifié et parfaitement
dimensionné, ce qui
garantit des coûts d’installation
réduits, une disponibilité
élevée et une exploitation avec des
niveaux de rendements élevés. ●
48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

L’événement de référence en France
SANTÉ ET SÉCURITÉ au service de la
PERFORMANCE INDUSTRIELLE
3
JOURS
400
EXPOSANTS
140
CONFÉRENCES
9 000
VISITEURS
Sous le Haut Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et du Ministère de l’Intérieur
EXPOSER +33 (0)5 57 54 12 65 • DEVENIR PARTENAIRE +33 (0)5 57 54 38 26 • INFORMATION & INSCRIPTION GRATUITE
Code
LRM125D

PRÉVENTION DES RISQUES Dosser PréVENTICA
Événement
Préventica fait
de Lille la capitale
européenne de la santé
et de la sécurité au travail
La capitale nordique accueillera du 7 au 9 juin
le congrès/salon de la sécurité et de la santé
au travail, Préventica. Un salon qui prend
tout son sens au regard des quelque 230 000
entreprises et des 1 500 000 salariés exerçant
leur activité en région Nord-Picardie. Comme
dans toute région industrialisée, de nombreux
problèmes de sécurité incombent aux
opérateurs, que ce soit en production ou
en maintenance.
Deux fois par an, Préventica attire
de nombreux visiteurs à travers toute la France
Cette année, pendant plusieurs mois, Lille sera le
carrefour des enjeux de Santé/Sécurité au Travail
et Sécurité/Sûreté des Organisations. En effet,
deux événements sont organisés simultanément
les 7, 8 et 9 juin, à Lille-Europe. En premier lieu, Préventica
Santé/Sécurité au Travail est dédié à l’optimisation des
conditions de travail. Ensuite, Préventica Sécurité/Sûreté
sera consacré aux questions de sécurité des personnes et
des biens.
PRÉSERVER LA SANTÉ/SÉCURITÉ AU TRAVAIL
ET AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE
DES SALARIÉS
Favoriser un développement harmonieux des organisations
publiques et privées grâce à une meilleure qualité de vie, tel est
l’enjeu de Préventica Santé/Sécurité au Travail. Le congrès fera
donc le point sur les grands dossiers d’actualité : compte pénibilité,
risques psychosociaux, CHSCT, accessibilité du travail aux
personnes handicapées, retour/maintien dans l’emploi, dialogue
social, nouveau plan national de santé au travail orchestré par
la CARSAT.
De nombreux ateliers pratiques apporteront solutions et retours
d’expériences : addictologies, amiante, produits chimiques,
manutentions, lombalgies. De plus, Un zoom particulier sera
fait sur des secteurs d’activité à risques plus élevés : le bâtiment,
l’intérim, l’industrie, le secteur hospitalier et l’aide à domicile.
SÉCURISER L’ENTREPRISE CONTRE LES ACTES DE
MALVEILLANCE, L’INCENDIE ET LES RISQUES MAJEURS
Ce deuxième volet de l’événement, Préventica Sécurité/Sûreté,
est consacré à la pérennisation de l’outil de travail et de l’activité
économique de l’entreprise. De nombreux débats seront
proposés sur le management global des risques, la responsabilité
des dirigeants, la gestion des risques majeurs, l’évolution
Un hall d’exposition vient compléter la partie
Congrès en présentant une offre technologique
50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

Dosser PréVENTICA
PRÉVENTION DES RISQUES
Les conférences intéressantes
pour les professionnels
de la maintenance
Les très nombreuses conférences font le succès
de Préventica depuis plusieurs années
de la cybercriminalité, l’éthique et la professionnalisation des
métiers de la sécurité.
Des solutions opérationnelles seront également apportées
pour répondre aux questions récurrentes des entreprises et
des acteurs publics : maintenance des équipements de sécurité
incendie, nouvelles réglementations des établissements
recevant du public, contrôle d’accès et vidéosurveillance,
gestion des incivilités, sécurité dans les établissements de
santé, évacuation des personnes en cas d’incendie, sécurité
des chantiers.
Préventica Santé/Sécurité au travail est organisé sous le haut
patronage du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation
professionnelle et du Dialogue social, en collaboration avec : la
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés
(CNAMTS), la CARSAT Nord-Pas-de-Calais-Picardie, l’Institut
national de recherche et sécurité (INRS), le Fonds national de
prévention de la fonction publique territoriale et hospitalière
(CNRACL). Quant à Préventica Sécurité/Sûreté, l’événement
est organisé sous le haut patronage du ministère de l’Intérieur,
en collaboration avec les organisations professionnelles de la
sécurité : USP, SNES, SVDI, GPMSE, FFMI.
LES COMITÉS DE PILOTAGE DE PRÉVENTICA LILLE
EUROPE
Les 1 er et 2 décembre 2015 derniers, près de cent personnes
(institutionnels, grands employeurs de la région, organisations
professionnelles…) se sont réunies autour de l’équipe Préventica
pour préparer l’événement et définir les thématiques prioritaires
de l’édition 2016. Parmi les acteurs présents figurent, dans
le domaine de la santé et de la sécurité au travail, la Métropole
européenne de Lille, la CARSAT Nord-Picardie, les Services
interentreprises de santé au travail, la DIRECCTE et l’ARACT
Nord-Pas-de-Calais et autres CDG 59, OPPBTP, MSA, RSI,
SDIS, sans oublier le CHRU de Lille, Castorama, SNCF et Vinci
Construction. ●
« Neutraliser les effets des énergies lors des opérations
de maintenance » – AFIM*
« Les solutions pour la prévention des risques entre
les hommes et les machines » – Fenwick
« Comment prévenir les atteintes du dos en milieu
professionnel ? » – Forgeon Formation
« Évaluation du risque chimique : l’outil Seirich » – CARSAT/INRS
« Future norme ISO 45001 : enjeu et impact pour la sécurité et
la santé au travail » – Afnor Certification
« TMS et santé au travail : une approche scientifique des
kinésithérapeutes » – Kiné France Prévention
« Responsabilité civile et pénale de l’encadrement en matière
de HSCT » – Michel Ledoux & Associés
« Piloter une démarche de prévention innovante
et performante » – Acciline +
« Plan Santé Travail 3 : comment gérer en pratique le risque
nanométariaux pour un préventeur ? » – Arias
« Atmosphère explosive : comprendre le phénomène pour
maîtriser le risque » – Ineris
« Les 15 ans du document unique. Que fait-on maintenant ? »
– Bossons futé
« Comment manipuler les produits dangereux en toute
sécurité ? » – Denios
« Le CHSCT aujourd’hui face aux questions de santé au travail »
– DIRECCTE Nord-Pas-de-Calais-Picardie
« La déclaration sociale nominative » – CARSAT/INRS
« Comment réduire le nombre d’accidents et d’incidents
au travail ? » – T&T
« Nanomatériaux : approche des risques pour la santé
au travail » – DIRECCTE Nord-Pas-de-Calais-Picardie
« La maintenance des installations des systèmes de sécurité
incendie (SSI) : enjeux et solutions » – FFMI
« Santé au travail et réglementation : ce qui change pour vos
entreprises » – ASST NPDC
« Securibase : outil de veille et de conformité réglementaire »
– CNPP
« Risque chimique : gérer et communiquer vos FDS avec Toxic »
– Éditions Législatives
« Risques électriques : comment gérer vos installations ? »
– Bossons futé
« Estimez votre taux de cotisation pénibilité pour 2017 avec
DUEvRP » – Alea Prévention/DUEvRP
« Comment gérer facilement un parc d’EPI de catégorie 3 ? »
– France Sécurité
« Gérer la pénibilité en entreprise : quelles nouveautés
à intégrer en 2016 ? » – SOCOTEC
« Previsoft : optimisez vos démarches de prévention avec
le document unique » – Previsoft
« Produits chimiques : nous sommes tous concernés ! »
– Dekkra Industrial
* Voir dans les pages suivantes la mise en application
de Securafim à travers le reportage réalisé sur le site de Gates
à Nevers
PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I51

PréVeNTIoN Des rIsQUes
Dosser PréVeNTICA
RePORtAGe
Gates Nevers sécurise
ses équipements avec
Sécurafim
Le site nivernais du groupe Gates a introduit
la méthode Sécurafim il y a un peu plus d’un
an. Pour le responsable maintenance du
site et le coordinateur hSe, la démarche se
montre particulièrement efficace, à condition
toutefois de bien impliquer l’ensemble
des salariés de l’usine, de bien analyser
chaque équipement et de réaliser un suivi
régulier du système.
Avec un parc de près de 450 machines, le site Gates
de Nevers (Nièvre) demeure une entité importante
du groupe américain. Son savoir-faire ? Des courroies
en caoutchouc pour différents secteurs de l’industrie,
l’automobile (deuxième monte, remplacement) et les
machines agricoles. L’entreprise abrite un important savoirfaire,
« la courroie n’étant pas un simple morceau de caoutchouc,
ironise le responsable maintenance du site, Liviu Nicolae. Outre
le fait qu’il s’agit d’une matière vivante, le caoutchouc répond à
un process particulier et fait appel à de nombreuses machines
à la fois simples, à commandes numériques et sophistiquées, à
l’image du délaminage (calandrage). Enfin, le process de fabrication
de ses courroies nécessite également des tâches manuelles,
comme les opérations de confection (point clé du process) et de
conditionnement des produits finis. D’où une attention toute
particulière portée par les opérateurs de production mais aussi
par le personnel de maintenance ».
LA COURROIe : UN PRODUIt COmPLeXe FAISANt
APPeL À UNe FORte PRÉCISION
Un important savoir-faire permet ainsi de répondre à des
exigences fortes en termes de qualité et de précision (au
dixième), en particulier pour la fabrication de courroies
synchrones destinées à l’automobile et à l’industrie ; dans ce
vaste domaine, notons la production, ici à Nevers, de courroies
striées pour les entraînements de machines tournantes, d’éléments
de transmission ainsi que les systèmes d’entraînement
que l’on trouve sur des machines agricoles imposantes telles
des moissonneuses-batteuses ; « il s’agit de courroies de variateurs,
trapézoïdales et de taille importante. Nous fabriquons
également des produits que l’on retrouve dans d’autres types de
véhicules tels que les quads, les scooters des neiges et les voitures
sans permis, poursuit le responsable maintenance. Enfin, nous
fabriquons des courroies enveloppées sans oublier nos systèmes
de courroies plates, lesquelles sont encore très prisées dans les
domaines du pétrole et du bois par exemple. Ces différentes solutions
répondent à d’importants niveaux de qualité exigés de nos
clients mais aussi par la volonté de Gates de se maintenir dans
le haut de gamme ».
Dans le service de maintenance de l’usine, les opérations de
préventif et de curatif se succèdent. Rien de particulier si ce
n’est que les machines neuves côtoient parfois des presses
52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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PRÉVENTION DES RISQUES
Dosser PréVENTICA
Jérémie Blanc-Tailleur, coordinateur HSE. Toutes les entités du
groupe sont soumises à cette démarche ; en revanche, elles sont
libres d’adopter les méthodes et les technologies disponibles sur
le marché et qui leur semblent les plus appropriées. » Et pour le
site bourguignon, c’est la méthode Sécurafim qui a été choisie.
« Lorsqu’en 2013 le groupe Gates a lancé un nouveau standard
portant sur le risque électrique et lié à la consignation, chaque
site a réalisé un diagnostic, allant d’un état des lieux complet à
une évaluation précise de ses installations, explique le coordinateur
HSE. Pour nous aider, nous avons fait appel à la société
Apave. C’est à ce moment-là que Nello Comelli * nous a proposé
la solution Sécurafim. Nous nous sommes alors lancés ensemble
au début de l’année 2014 avec pour objectif final de permettre
aux techniciens de maintenance d’intervenir plus facilement
et en toute sécurité. »
DE BONNES PRATIQUES À ADOPTER POUR RENDRE
LE SYSTÈME EFFICACE
Concrètement, Sécurafim se présente sous la forme d’étiquettes
(ou macarons) que l’on accroche sur les équipements et sur
lesquels on a préalablement photographié les différents points
de condamnation d’énergie. Une photographie générale suffit
mais on y ajoute une fiche comportant les références de l’équipement
et montrant de façon simple et visuelle le nombre d’énergies
à condamner, y compris les points de condamnation et les
* Nello Comelli est également responsable de l’Afim Bourgogne (Afim :
Association française des ingénieurs de maintenance, à l’initiative de la
solution Sécurafim)
Exemple d’un équipement.
Dessus, à droite, le macaron Securafim
vannes, accumulateurs, interrupteurs et autres coupe-circuit
pouvant par exemple être dissimulés (1 sur 3, 2 sur 3 et ainsi de
suite, afin de ne rien oublier). « Sécurafim vient remplacer notre
ancien système qui s’appuyait sur des diagrammes compliqués à
utiliser, concède Liviu Nicolae. S’ils nous permettaient d’identifier
les zones à isoler et à condamner, ils manquaient de précision
quant aux indications fournies. À l’inverse, Sécurafim apporte
une méthode plus globale répondant à nos besoins et plus particulièrement
sur certaines de nos installations complexes. À titre
d’exemple, nous possédons un équipement qui comporte quinze
points de condamnation. »
Matériel de consignation du service maintenance
54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

N° 36 jaNvier - fevrier - mars 2012 TrimesTrieL 20 €
Dosser PréVeNTICA
PréVeNTIoN Des rIsQUes
Parmi les bonnes pratiques à adopter, notons la bonne implication
du personnel de maintenance mais aussi de production,
du service Hygiène – santé – environnement sans oublier
la direction. « Il est essentiel de bien avoir à l’esprit ce que l’on
doit consigner, soutient Jérémie Blanc-Tailleur. Outre l’implication
de tout le monde, il faut consacrer du temps. Il nous a
fallu pas moins d’un an pour tout analyser et rédiger les fiches.
À ce titre, le troisième facteur de réussite dans la mise en place
d’un tel projet réside dans l’accompagnement de qualité dont
on a bénéficié avec notre interlocuteur, Nello Comelli ; nous
Gate - macaron
avons eu de la chance de l’avoir à nos côtés car il a fait preuve
de minutie dans le suivi et l’analyse de chaque équipement. Rien
n’a été laissé au hasard. »
Car plus qu’une simple photo de la machine ou de l’installation,
ce sont des tests et une vérification rigoureuse qui doivent être
effectués. Liviu Nicolae apporte toutefois une piste d’amélioration
à la gestion du système au quotidien : « Dans certains
cas, en fonction de l’environnement de travail de l’équipement,
les macarons (identification visuelles des point de condamnation)
peuvent s’endommager. Mais ce problème est en cours de
résolution à l’Afim. De plus, une personne chez nous est chargée
du suivi et du remplacement si besoin – simple et rapide – de ces
éléments ». À ce jour, le groupe Gates a eu écho de la solution
Sécurafim et n’a pas manqué de féliciter le site de Nevers d’avoir
adopté cette méthode efficace. De son côté, les membres de
l’usine nivernaise ont profité de la journée mondiale de la Sécurité,
le 28 avril 2015, pour organiser un partage et inviter leurs
partenaires ainsi que des entreprises industrielles de la Nièvre,
afin de présenter la méthode Sécurafim et ses bénéfices. ●
Olivier Guillon
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DOSSIER TECHNOLOGIES
Intégrer les risques
d’échauffement dans
une démarche MBF
page >18
DOSSIER MANAGEMENT
Spécial TPM :
Décrypter le pilier 5
de la conception
page > 28
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ
ROULEMENTS
Focus technique
sur la maintenance
des échangeurs
page > 50
PRÉVENTION DES RISQUES
AU TRAVAIL
Innocuité des matériaux
Où en est-on ?
page > 57
INTERVIEW EXCLUSIVE
Alain Le Vern, président de
la région Haute-Normandie,
s’exprime sur la réforme
STI2D
> page 8
www.maintenanceandco.com
DOSSIER TECHNOLOGIES
Lutter contre le fléau
de la corrosion des
installations
page > 20
SOLUTION
Rentabiliser sa GMAO
à travers la gestion
de ses stocks
page > 39
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ
ROULEMENTS
Comment assurer le
taux de disponibilité des
transmissions
page > 48
DOSSIER
PRÉVENTION DES RISQUES
AU TRAVAIL
Dossier spécial
consignation des
machines
page > 59
Ressources humaines :
Barème des salaires
des non-cadres dans la
maintenance.
> page 8
10 ans d’AZF :
Quels changements
dans la prise en compte
des risques ?
page > 68
PRÉVENTION DES RISQUES
AU TRAVAIL
Retrouvez en exclusivité
le rapport du Bipe sur le
marché de la maintenance.
> page 6
DOSSIER TECHNOLOGIES
Optimiser la
maintenance dans les
milieux difficiles
page > 22
DOSSIER MANAGEMENT
GMAO : pratiques
d’utilisation et bonnes
surprises
page > 38
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ
ROULEMENTS
Directive Machines : ce
qui va changer en 2012
page > 60
Lutter contre les échauffements
dans les installations industrielles > page 14
N° 37 avril - mai - juiN 2012 TrimESTriEl 20 €
> page 10
Midest – Maintenance Expo :
Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne
N° 35 octobre - Novembre - decembre 2011 trImeStrIeL 20 €
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> page 32
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I55

PRÉVENTION DES RISQUES
Dosser PréVENTICA
Tendances
Bien se protéger, une
contrainte pour l’employeur,
un réflexe vital pour le salarié
Les métiers de la maintenance étant à la fois divers
et variés, effectués à l’intérieur ou en plein air,
sur des sites plus ou moins toxiques et sur des
équipements très différents, les techniciens ont
de plus en plus besoin de solutions d’EPI combinant
plusieurs technologies. C’est le cas notamment
de la protection du visage.
Face au nombre toujours trop élevé d’accidents et de
maladies, les professionnels de la maintenance exigent
de plus en plus des moyens de protection plus adaptés
mais aussi plus confortables. D’une démarche purement
obligataire les poussant à concevoir des équipements capables de
protéger les yeux, le visage et les voies respiratoires, en conformité
avec la législation en vigueur, les fabricants en sont venus à
une logique consistant à favoriser le confort et le design. L’objectif
: inciter les techniciens de maintenance à utiliser leurs EPI
et à ne les retirer sous aucun prétexte. Pour cela, il a fallu d’une
part rendre l’équipement attrayant (à la manière d’un vêtement
– de plus en plus personnalisable – que l’on porte pour le plaisir
et pour son esthétique) puis, une fois sur soi, faire d’autre
part en sorte qu’il se fasse oublier.
Masque de soudage Weldcap (Air Liquide Welding)
auto-obscurcissant à technologie LCD
Les risques en matière respiratoire touchent l’ensemble des
secteurs de l’industrie, à commencer par la sidérurgie, la
métallurgie ou encore l’industrie chimique et pharmaceutique.
Ces risques apparaissent en présence de poussières, de
particules nocives, de gaz dangereux ainsi que des vapeurs
toxiques, aussi imperceptibles que néfastes pour la santé et
que l’opérateur va respirer au fil des années ; ainsi, une fois
que la maladie est officiellement déclarée, il est trop tard. Et
cela est particulièrement vrai pour les métiers de la maintenance,
à l’exemple des tuyauteurs avec les risques liés à l’amiante.
De même, les soudeurs sont confrontés à des risques
de fumée en fonction des métaux sur lesquels ils opèrent
(plomb, acier…). Bien souvent, ces maladies sont irréversibles
et mènent malheureusement à des cas de cancers, expliquant
notamment pourquoi les risques pour les voies respiratoires
appartiennent à la catégorie 3, c’est-à-dire la catégorie des
« risques mortels ».
VERS DES SOLUTIONS D’EPI COMBINÉES
Pour l’employeur, les risques sont à la fois juridiques et réglementaires.
Celui-ci a pour obligation d’analyser les risques d’une
part, et de tout mettre en œuvre pour les réduire au maximum
d’autre part. Il doit également fournir, et ce gratuitement, des
EPI tout en s’assurant dans le même temps qu’ils sont portés
et utilisés correctement. L’employeur doit toujours avoir à l’esprit
qu’il est dans tous les cas responsable, même dans le cas
où l’opérateur refuse, par exemple, de mettre son casque sur la
tête ou de se protéger les yeux. Les risques sont bien sûr aussi
d’ordres financiers puisque les condamnations peuvent aller
jusqu’à la mise en demeure d’une entreprise ou d’un chantier.
56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

Tout est allégé sauf
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PRÉVENTION DES RISQUES
Dosser PréVENTICA
Témoignage
Chez STX France, on ne transige
pas avec la protection du visage !
Frédéric Thonin
Les chantiers STX France font la Une de l’actualité en raison des récents
contrats remportés en début d’année. Ce que l’on sait moins, c’est que
les opérateurs de production et de maintenance de cette entreprise au
savoir-faire quasi unique, utilisent des solutions d’EPI haut de gamme, à
Ergonome au Service
HSE de STX France
commencer par des cagoules de soudage avec système de protection respiratoire à ventilation
assistée et à adduction d’air 9100 FX Air, de marque 3M (voir la description dans l’article plus
bas). Témoignage de Frédéric Thonin, ergonome au Service HSE de STX France.
Quelles sont les problématiques de STX
France en matière d’EPI ?
Il est impératif pour nous d’avoir les équipements les plus
ergonomiques possibles. Nos principaux critères de choix
concernaient pour l’essentiel la légèreté, la robustesse, sans
oublier l’efficacité de la filtration au niveau de la qualité de l’air.
Pourquoi avoir choisi les équipements 3M ?
Tout d’abord, STX étant déjà client de 3M, ce choix s’inscrivait
dans la continuité. Ensuite, nous avons opté il y a maintenant
dix-huit mois pour ces solutions d’EPI en raison du positionnement
haut de gamme de 3M. Le haut niveau de qualité de
leurs équipements est reconnu partout, notamment au niveau
de leur cassette optoélectronique. Il est extrêmement difficile
de trouver des produits équivalents sur le marché.
Quels sont les bénéfices aujourd’hui
constatés par les porteurs ?
Nous notons, depuis l’utilisation des solutions 3M, une protection
renforcée face aux fumées de soudage.
STX a orienté son choix vers 3M en raison du haut niveau
de qualité de ses équipements
Comment avez-vous réussi à convaincre
de porter ces EPI ?
Il était essentiel, dans un premier temps, de faire preuve de
beaucoup d’écoute de la part des utilisateurs sur le terrain. L’objectif
était précisément de bien comprendre leurs besoins et de
les prendre en compte. Il a fallu ensuite faire accepter le produit
grâce à beaucoup d’explications et de pédagogie. ●
Propos recueillis par Olivier Guillon
9100 FX Air up V500
58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

Dosser PréVeNTICA
PréVeNTIoN Des rIsQUes
Quelques précisions
sur le casquede
soudage 9100 FX Air
3M Speedglas est un casque de soudage 9100 FX Air, avec filtre
9100X et le 3M Adflo PAPR, 547715. Apportant une protection
respiratoire et une vision combinées dans un modèle rabattable,
cet article de protection individuelle répond aux caractéristiques
du masque de soudage 3M Speedglas 9100 FX et de l’appareil
respiratoire à air propulsé ou à adduction d’air.
Le filtre de soudage Speedglas 9100X bénéficie d’une teinte
sombre variable 5, 8, 9-13 afin de s’adapter à la plupart des
procédés de soudage à l’arc. Il est possible de verrouiller toute
teinte, par exemple dans l’état de lumière 3 au moment du meulage.
Il existe également une fonction de délai de réglage du
temps d’ouverture sombre-clair. La sensibilité de la détection de
l’arc peut être ajustée afin d’obtenir une fiabilité plus importante
en termes de commutation. Le mode opérationnel confortable
permet de minimiser la fatigue oculaire pendant de longues
applications de pointage.
Le filtre de soudage Speedglas 9100X bénéficie d’une teinte
sombre variable
Avec le bon type de filtre, le masque Adflo protège efficacement
contre les particules et les gaz – système complet. Une visière
transparente de 17 × 10 cm est incluse pour des préparations
de soudure. La visière de protection courbée et large offre de
meilleures vues de haut, en bas et périphérique. Le harnais
est ergonomique et le casque de soudage offre une meilleure
adéquation au casque antibruit de soudage 3M Peltor H505B.
Le casque de soudage 9100 FX Air avec filtre de soudage 9100X
(54 × 107 mm) et l’appareil respiratoire à adduction d’air Adflo
se révèlent être une solution particulièrement complète et efficace
dans différents environnements industriels, y compris les
plus sévères. ●
L’Efficacité dans vos entrepôts et vos ateliers
Rayonnages, convoyage, bacs, postes de travail : SSI SCHÄFER, la réponse complète
et souple à vos besoins en stockage et équipement d’atelier.
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016 I59

PréVeNTIoN Des rIsQUes Dosser PréVeNTICA
hIGh-teCh
Polyvalence et confort
pour le masque versaflo
tR-600 de 3m
Versaflo TR-600 est une nouvelle unité filtrante
pour les opérateurs. Selon les filtres utilisés, elle
protège des particules, des gaz, des vapeurs ou d’une
combinaison de ces éléments, tout en assurant un
confort respiratoire maximum grâce à trois différents
débits d’air et une utilisation intuitive avec l’affichage
de multiples indicateurs.
CONFORt
Des lunettes de vue pour
les environnements
difficiles
Honeywell élargit sa gamme
de lunettes de vue en milieux
contraignants. Parmi ces
nouveautés, les lunettes SW12
et SW09R bénéficient d’un
design sportif et d’un ajustement
encourageant les utilisateurs
à les garder tout au long de la
journée de travail.
DÉCONtAmINAtION
Produire la meilleure
qualité de filtre possible
pour les désamianteurs
Scott Safety a mis au point une
gamme d’appareils de protection
respiratoire à ventilation assistée
permettant aux utilisateurs
de rester concentrés sur leur
travail, sans se soucier de leur
équipement. Cette gamme
simplifie la décontamination.
PRAGmAtIQUe
Répondre aux besoins
de 7 utilisateurs sur 10 !
Les lunettes de protection
à verres correcteurs étant plus
efficaces que les surlunettes
contre les risques blessures
aux yeux, Infield Safety (Essilor)
a lancé une nouvelle gamme
de lunettes à verres correcteurs
(sachant qu’elles concernent
7 adultes sur 10).
eN teSt…
Uvex fait tester 5 000 de ses produits auprès
des utilisateurs
Alors qu’il fête cette année ses 90 ans, le fabricant Uvex a lancé
Experience Evolution. Initiée en mars, cette vaste campagne de
tests a concerné près de 5 000 produits éprouvés et expérimentés
gratuitement. Parmi les modèles, on y trouve les gammes de produit
phare de la marque : lunettes, lunettes-masques, gants et masques
respiratoires.
60 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

AGENDA
Les prochains rendez-vous
à ne pas manquer…
Voici les prochains événements – salons, expositions, forums et autres
colloques – à ne pas manquer pour les lecteurs de Production Maintenance.
Ceux-ci couvrent l’ensemble des technologies, des process et des services
permettant de rendre la maintenance plus performante et d’aborder plus
sereinement les problématiques liées à la maintenance industrielle.
Du 31 mai au 2 juin 2016
Sepem Colmar
Le salon spécialisé dans la production et la
maintenance industrielles posera ses valises
en Alsace, et plus précisément à Colmar
(Haut-Rhin). Une nouveauté cette année (par
rapport aux éditions précédentes), un espace
regroupant plus de cinquante sous-traitants
a spécialement été créé sur le Sepem
Industries dans le but de pallier l’absence de
rendez-vous dédié à la sous-traitance dans
l’est de la France.
Au parc des expositions de Colmar (68)
www.sepem-industries.com
7 juin 2016
Assises du M.E.S.
Cette journée d’informations et d’échanges
a pour but de faire découvrir comment le
Manufacturing Execution System (M.E.S)
contribue à répondre aux enjeux de l’usine
4.0 et devient un outil central. L’événement
réunira les membres du Club MES et
les acteurs de ce marché à travers la
présentation de l’offre technologique sur un
espace de stands réservé aux sponsors mais
aussi et surtout à travers un programme de
conférences et de tables rondes de haut vol.
Aux salons de l’Aveyron – Bercy Village (Paris)
assises.club-mes.com
Du 7 au 9 juin 2016
Préventica Lille
En juin prochain, c’est au tour de la
métropole lilloise d’accueillir cet événement
qui se pose aujourd’hui comme la référence
nationale pour tous les acteurs de la
maîtrise des risques, tant dans l’entreprise
et que dans les services publics. En
permettant réflexions, retours d’expériences
et rencontres professionnelles sur les
conditions de bien-être au travail, Préventica
s’inscrit depuis son origine dans le champ du
développement durable des organisations.
À Lille Grand Palais
www.preventica.com
Les 8 et 9 juin 2016
Enova Angers
Enova Angers accompagne les porteurs de
projets (chercheurs, ingénieurs et techniciens
des bureaux d’études, des départements R&D
et Innovation des entreprises, startups, centres
de recherche, universités, pôles industriels et
scientifiques) en mettant à leur disposition tout
le savoir-faire technique et scientifique disponible
sur le marché : une vitrine des dernières
innovations, un programme de rendez-vous
d’affaires, ainsi qu’un cycle d’ateliers et
une conférence scientifique.
Au parc des expositions d’Angers (49)
www.enova-event.com
Du 28 au jeudi 30 juin 2016
World Nuclear Exhibition
La deuxième édition du salon WNE – Word
Nuclear Exhibition – se tiendra à Paris Le
Bourget du mardi 28 au jeudi 30 juin prochains.
Elle rassemblera tous les acteurs du nucléaire,
soit près de 650 exposants répartis sur plus
de 25 000 m 2 de surface d’exposition. Environ
10 000 visiteurs sont attendus. Afin de répondre à
l’engouement des différents acteurs, WNE 2016
proposera cette année un programme de onze
tables rondes (contre six en 2014).
Au Bourget
www.world-nuclear-exhibition.com
Du 13 au 15 septembre 2016
Esope Paris 2016
L’exposition Esope présente l’ensemble de
l’offre de valves, pompes, clapets, tuyauterie
industrielle et conduites pour l’acheminement
des fluides, fabrication de cuves et chaudières,
de cellules d’avions, de récipients de stockage
et réservoirs des industries chimiques et
agroalimentaires, des raffineries de pétrole et
autres centrales de production et d’extraction…
Au Palais des Congrès à Paris
www.esope-paris.com
Du 27 au 29 septembre 2016
Sepem Toulouse
Au Parc des expositions de Toulouse
www.sepem-industries.com
Les 14 et 15 septembre 2016
Enova Paris
À la Porte de Versailles (Paris)
www.enova-event.com
Les 7 et 8 novembre 2016
Expoprotection
À la Porte de Versailles (Paris)
www.expoprotection.com
Du 6 au 9 décembre 2016
Midest – Maintenance Expo
Au Parc des expositions Paris-Nord
Villepinte
www.midest.com/maintenance-expo
Du 6 au 9 décembre 2016
Smart Industries
Au Parc des expositions Paris-Nord
Villepinte
smart-industries.fr
Retrouvez toutes les dates
de manifestations sur :
www.maintenanceandco.com/agendas
62 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

Donnez vie
à vos projets
……AÉRONAUTIQUE……MILITAIRE……
……AGROALIMENTAIRE/AGRICOLE……
……AUTOMOBILE/TRANSPORT……
……SMART CITIES……SMART BUILDING……
……MÉDICAL……INDUSTRIE 4.0……
……RECHERCHE ACADÉMIQUE…
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index
Au sommaire du prochain numéro :
technologies
Enova Paris :
Les technologies
de mesure et de contrôle
au service de la
maintenance
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Identification :
Un point sur les technologies RFID et
leurs applications dans la maintenance
MANAGEMENT
Dossier TPM :
La TPM pour quoi faire ?
Quels résultats
en attendre ?
Focus :
Relier l’ERP à la maintenance – pour quelles
fonctionnalités et comment s’y prendre ?
MAINTENANCE MÉCANIQUE
Hydraulique :
Maintenance des équipements et des composants
hydrauliques
Focus :
Maintenir et optimiser les éléments de
transmission
PRÉVENTION DES RISQUES AU TRAVAIL / HSE
Spécial
Expoprotection :
Le rôle des EPI
(gants, chaussures,
combinaison,
casque…) dans
les interventions de maintenance
HSE :
Recyclage – Les bonnes pratiques à adopter pour
la maintenance
© Philippe Mencia
Liste des entreprises citées et des annonceurs
3M france............................53, 58 et 60
ACS MOTION CONTROL........................44
ALL4PACK..............................................31
ASERTI ELECTRONIC..................40 et 45
AUDINNOV.............................................57
BITO SYSTÈMES....................................33
CETIM.....................................................21
CHAUVIN ARNOUX
COFELY ENDEL.....................................37
CORIM solutions.................................7
CREATIV’IT.............................................26
DB VIB consulting..............................9
DENIOS.................... Encartage catalogue
DESCOURS
& CABAUD..................... 2 e de couverture
DIFOPe...................................................35
DSD SYSTEM..................................2 et 36
DYNAE......................................................6
EATON....................................................22
ENOVA PARIS........................................63
ELECTROCLASS....................................37
ESOPE PARIS.........................................27
EVEN PRO.....................................12 et 23
FEINTOOL................................................8
FIVES MAINTENANCE............................6
FLIR.........................................13, 15 et 43
FLUKE.................. 22 et 3 e de couverture
FUCHS LUBRIFIANT....................39 et 45
GATES.....................................................52
IFM ELECTRONIC..................................22
INFIELD SAFETY...................................60
JTD DÉCOLLETAGE...............................28
KEB...........................................................8
LEROY SOMER.......................................48
MAYR......................................................48
MEGADYNE GROUP..............................41
MESSIER-BUGATTI-DOWTY................10
OCCITANE IMPRIMERIE.......................40
ORDINAL SOFTWARE...........................24
PARKER HANNIFIN..............................44
PHOENIX CONTACT.....................16 et 19
PIERRE GUERIN....................................11
PRÉVENTICA................................49 et 50
SDT INTERNATIONAL...........................17
SEW USOCOME.......................................4
SIAM RINGSPANN.................................48
SIEMENS................................................48
SKF...........................................................8
SMART INDUSTRIES.............................38
SPIE..........................................................6
SSI SCHAEFER......................................59
STX FRANCE..........................................58
UVEX heckel.......................................60
VIAXYS....................................................22
WATCO.......................... 4 e de couverture
WEG........................................................48
LE CHIFFRE
À RETENIR :
2…
… minutes ! C’est le temps qu’il a
fallu à la plateforme de crowdlending
Look&Fin afin d’effectuer une nouvelle
levée de fonds pour le compte de Sud
Meca Pompes. Créée il y a à peine sept
ans, la jeune société de maintenance
industrielle enregistre désormais un
chiffre d’affaires de plus de 2,5 millions
d’euros, CA qui a doublé depuis 2011.
L’entreprise marseillaise se concentre
aujourd’hui de plus en plus sur le
secteur de l’environnement et les
stations d’épuration. Elle a ainsi signé
un nouveau contrat avec Veolia pour
assurer la maintenance et la révision
de 250 pompes de stations d’épuration.
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.production-maintenance.com
64 IPRODUCTION & MAINTENANCE • N°53 • Mai-Juin 2016

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