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SANTEn-90-OCTOBRE

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et leur vie affective. Dans mon parcours, j’ai

rencontré plusieurs personnes confrontées

au cancer et, à chaque fois, les thèses avancées

par Yvane Wiart se sont vérifiées. C’est ainsi

que j’ai eu l’occasion d’interviewer Alain

Moenaert, guéri en quelques semaines d’un

cancer de mauvais pronostic après s’être

autorisé à quitter sa vie stressante pour

s’installer dans le pays tropical où il rêvait

de séjourner, sans se l’autoriser. « Je me suis

occupé de moi, rien que de moi et encore

de moi », m’expliquait-il. Sa compagne, elle

aussi malade du cancer, a guéri en guérissant

ses stress, après avoir refusé tout traitement

autre que la chirurgie.

IMPARFAIT, MAIS

« PEINARD »

À l’inverse, ma route a croisé plusieurs

malades, qui n’ont pas eu la possibilité

d’opérer le grand tournant et qui sont décédés.

Je pense notamment à Sarah Lebbar, pianiste,

puis pratiquante de tai-chi à haut niveau, que

j’avais citée dans Santé+ pour avoir tenu en

respect un cancer invasif pendant huit années

grâce au qi gong. Une femme volontaire,

talentueuse, engagée et qui, malade, avait

entrepris seule un voyage en Thaïlande pour

y apprendre les arts du tao. Un courage et une

volonté incroyables, donc. Voulant prendre

de ses nouvelles en 2016, j’avais appris qu’elle

subissait une récidive. Et là, au téléphone,

alors qu’elle était de nouveau immobilisée,

elle ne s’était pas étendue plus de dix secondes

sur son mal et avait tenu à me conseiller un

thérapeute. Elle, la malade, s’était enquise de

moi, qui allais bien et l’appelais pour prendre

de ses nouvelles! J’aurais pu être admiratif de

cette propension à s’oublier au profit d’autrui.

Mais sous l’éclairage d’Yvane Wiart, cela

m’était plutôt apparu comme un mauvais

présage. Je n’ai su que dire... Quelque temps

plus tard, j’ai appris sans surprise le décès

de cette femme de valeur. Ce n’était pas la

première fois que j’observais le processus

fatal. (À l’heure où j’écris, j’hésite encore à

mettre un nom sur cette histoire, ne voulant

salir la mémoire d’une femme que j’estime.

Je m’y risque, confiant dans le fait que son

exemple douloureux pourra aider d’autres

personnes). J’étais d’autant plus touché que

j’avais entrepris moi-même de me défaire des

mêmes réflexes relationnels en libérant ma

peur de ne pas être une bonne personne.

En 2018, quand le livre du Dr Julien Drouin,

Cancer. Et si nos émotions pouvaient nous

guérir ? a été publié (cf. interview), je me suis

dit que cela aurait été un bon livre à lui offrir.

Dans cet ouvrage unique en son genre, ce

spécialiste de l’EFT pour l’accompagnement

des malades ne se contente pas d’aligner les

preuves scientifiques. Il se mouille, dévoilant

l’histoire de son père, « superdiplomate »

jusqu’à s’en rendre malade, puis racontant

son propre parcours d’étudiant stressé mais

performant, éduqué à réprimer ses affects

dans l’alcool ou les psychotropes avant de

réaliser l’urgence de prendre en compte ses

émotions… Aujourd’hui, libre d’être qui il

est, « imparfait mais peinard », il nous offre

un livre d’utilité publique. Un autre ouvrage

que je ne peux m’empêcher de recommander

aux malades et à ceux qui ne veulent pas le

devenir est Foutez-vous la paix ! de Fabrice

Midal. Quand un professeur de méditation

vous suggère d’arrêter de méditer, c’est qu’il

y a du nouveau… « Et si le grand problème

actuel était que la plupart des injonctions qui

nous sont assénées pour nous calmer ne font

que nous mettre une pression plus grande ? »,

questionne l’expert en zenitude.

« Il faudrait “méditer”, manger comme ceci,

faire tel entraînement pour être en forme,

avoir de l’initiative, ne pas parler comme

cela, être à la fois calme et dynamique,

chaleureux et sérieux… Et si, au contraire,

il fallait plutôt commencer par se foutre la

paix pour commencer à vivre ?» Après ce

premier best-seller, Fabrice Midal récidive

avec Sauvez votre peau, devenez narcissique.

Un essai réjouissant, dans lequel il relit le si

mal compris mythe de Narcisse, cet homme

non pas égoïste, mais qui a le courage de

vraiment se rencontrer. Un authentique livre

anticancer…

LA GENÈSE ÉMOTIONNELLE

DU CANCER OBSERVÉE EN

LABORATOIRE ?

Dans les années 1970, le physicien de

l’université de Marburg, Fritz Albert Popp,

met en évidence l’existence des bio-photons,

des particules de lumière ultraviolette faible,

invisibles à l’œil nu et émises par les cellules

vivantes dans une gamme comprise entre 200

et 800 nanomètres. En 2009, le chercheur

japonais Masaki Kobayashi confirme la

découverte en photographiant l’émission de

bio-photons à la surface d’individus au repos.

Popp émet l’hypothèse d’une communication

inter-cellules et d’un contrôle des fonctions

de l’organisme via les bio-photons, suscitant

le scepticisme de la communauté scientifique.

Popp observe également que le benzo(a)

pyrène, substance reconnue comme

hautement cancérigène, absorbe la bande de

fréquence ultraviolette de 380 nanomètres,

ce qui priverait les cellules d’un message

essentiel.

L’absorption de la bande de fréquence des

380 nanomètres s’avère être le point commun

des substances cancérigènes. Or en 1996, le

chercheur en biologie médicale londonien

Glen Rein fait une autre découverte. Il observe

qu’un individu « particulièrement perturbé

psychologiquement » présente une anomalie

dans la circulation de la lumière ultraviolette.

Le brouillage de cette lumière se situe dans la

longueur d’ondes des 310 nanomètres, soit une

valeur proche des fréquences brouillée par

les substances cancérigènes. Aurait-on mis en

lumière le lien entre émotions et cancer ?

28 I Santé+ Magazine

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