Production Maintenance n°39
Dossier spécial GMAO : les outils de la maintenance de demain
Dossier spécial GMAO : les outils de la maintenance de demain
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www.maintenanceandco.com<br />
MAINTENANCE PRÉVENTIVE<br />
Gérer les problèmes<br />
d’obsolescence<br />
page > 18<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Quelles solutions de<br />
manutention pour la<br />
maintenance ?<br />
page > 42<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Assurer la maintenance<br />
des éléments de<br />
transmission<br />
page > 52<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Prévention et EPI ?<br />
page > 60<br />
HYGIÈNE - SANTÉ - SÉCURITÉ<br />
Le nettoyage industriel<br />
à l’honneur<br />
page > 64<br />
EXCLUSIF<br />
Le compte rendu de<br />
l’enquête de l’Observatoire<br />
de la maintenance sur<br />
l’état du marché français<br />
> page 10<br />
Dossier spécial GMAO : > page 20<br />
les outils de la maintenance de demain<br />
N° 39 octobre - novembre - décembre 2012 TRIMESTRIEL 20 €
Éditorial<br />
Une bonne nouvelle<br />
n'arrive jamais seule...<br />
Les médias ne le répèteront jamais assez. Comme une ritournelle, que l'on chantonne aux<br />
oreilles des téléspectateurs de nos chaînes de télévision et des auditeurs d'ondes françaises,<br />
« L'industrie hexagonale se porte mal ! », « Nouvelle fermeture de site programmée cet été »,<br />
« L'industrie française perd dix places au niveau mondial ». Il ne doit pas être évident de<br />
travailler dans l'industrie par les temps qui courent, surtout lorsque les informations<br />
nationales vous rappellent quotidiennement, au cas où vous, industriels, ouvriers et<br />
personnels de maintenance l'auriez oublié, que la situation va mal, que la France est à deux<br />
doigts de la récession, et que, peut-être, l'apocalypse manufacturière s'abattra sur le pays.<br />
Fort heureusement, certains titres de presse – professionnels mais aussi quelques supports<br />
d'informations plus générales – expriment d'une plume un peu plus optimiste des mots et des<br />
phrases qui relatent à la fois des success story, des bonnes méthodes et pratiques d'utilisation<br />
de nouvelles technologies pour améliorer les process. De même, ces médias font largement<br />
écho des événements témoignant du dynamisme de différents secteurs d'activités et des<br />
dépenses notamment dans les travaux de maintenance. Mais ils témoignent surtout d'une<br />
évidence : l'industrie fait partie du paysage français.<br />
Et les Français commencent à prendre conscience de cette évidence. En voilà, enfin, une<br />
bonne nouvelle, qui ne changera certes pas grand chose à la conjoncture industrielle mais qui<br />
pourrait, à terme et à force de « positiver », mener à des changements un peu plus structurels.<br />
Les Français et l'opinion étant plus sensibles à ces questions de « re-localisation » par<br />
exemple, les élus prendront davantage de mesure en faveur de la compétitivité, de l'émergence<br />
de nouvelles filières et des activités connexes pour créer et stimuler ainsi un réel écosystème.<br />
D'autre part, la promotion de l'industrie auprès des jeunes et les différentes opérations telles<br />
que les Olympiades des Métiers devraient attirer les nouvelles générations et résoudre enfin<br />
le problème de recrutement que rencontrent les industriels, notamment dans les départements<br />
de maintenance.<br />
Autre bonne nouvelle, plus personnelle aux lecteurs de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, mais qui a<br />
aussi, à son échelle, une certaine importance : comme promis, dans ce numéro vous trouverez<br />
la synthèse de l'étude menée par l'Observatoire de la <strong>Maintenance</strong> – en partenariat avec<br />
l'Afim – sur le marché de la maintenance en France. Un marché qui malgré certaines<br />
faiblesses se porte globalement bien et promet de rester dynamique. Comme quoi, n'en<br />
déplaise à certains, l'industrie française est bel et bien vivante et elle compte bien le rester.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 1
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Interview : Carl Software entre<br />
dans le capital de Siveco ................................4<br />
Stratégie : Acte Industrie poursuit avec<br />
succès son virage vers des logiciels dédiés....5<br />
À ne pas manquer : La maintenance<br />
crée l’événement en novembre.......................6<br />
Observatoire Réseau maintenance ® Afim :<br />
Tendances économiques du marché de la<br />
maintenance industrielle ..............................10<br />
Formation-RH<br />
Concours :<br />
Huron, partenaire du prochain EuroSkills ...12<br />
Initiative : Un parcours professionnalisant<br />
pour les métiers de la maintenance..............12<br />
Produits & technologies<br />
Filtration : Un nouveau dépoussiéreur<br />
Delta Neu sur le marché...............................14<br />
Équipements : Norma Group lance<br />
sa gamme « supportage » (PSS) ..................14<br />
Rendez-vous :<br />
Douai – Les terres historiques du Sepem ....16<br />
HYGIÈNE - SANTÉ -<br />
SÉCURITÉ<br />
Éclairage : Certification Atex pour les<br />
éclairages à LED Dialight............................60<br />
Campagne européenne :<br />
De nouveaux développements prévus<br />
pour l’OiRA .................................................61<br />
Événement : Expoprotection 2012<br />
change de formule........................................62<br />
Interview : Payer pour l’usage plutôt<br />
que pour la possession .................................64<br />
Avis d'expert : Faciliter le nettoyage<br />
efficace de l'équipement ..............................66<br />
Gestion des déchets : Canon fait appel<br />
à TMW pour traiter ses flux de déchets .......72<br />
MAINTENANCE PRÉVENTIVE ➤ TECHNOLOGIE<br />
Expertise : La question de l'obsolescence<br />
un facteur de risques trop souvent oublié ➤ 18<br />
Interview : « Anticiper les phénomènes de vieillesse » ➤ 22<br />
En pratique : Prendre les problèmes d’obsolescence au sérieux ➤ 26<br />
MAINTENANCE PRÉVENTIVE ➤ MANAGEMENT<br />
Interview :<br />
« Les besoins exprimés sont de plus en plus pointus » ➤ 28<br />
En application : Une solution GMAO adaptée au SAV ➤ 31<br />
Retour d'expérience : Renault Trucks renouvelle son outil<br />
de production... et réorganise sa maintenance ➤ 32<br />
Outil : L'organisation de la maintenance passe aussi<br />
par une bonne gestion des actifs ➤ 36<br />
Retour d'expérience :<br />
Interfacer un ERP avec une GMAO. Mission impossible ? ➤ 38<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
Événement : Villepinte ouvre<br />
ses portes au salon de<br />
la Manutention 2012 ➤ 42<br />
Interview : Les métiers<br />
de la maintenance toujours<br />
très sollicités ➤ 46<br />
Solution technologique :<br />
Réduire les coûts des<br />
opérations de maintenance<br />
à travers la manutention ➤ 48<br />
TRIBUNE LIBRE<br />
Point de vue : Quelle place donner au<br />
développement durable ? .............................74<br />
Formation ................................................78<br />
Agenda ......................................................79<br />
Répertoire des annonceurs............. 80<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />
presse de l’Afim et membre du Réseau<br />
maintenance.<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Équipements : De nouveaux actionneurs pour réduire<br />
les coûts de maintenance ➤ 52<br />
Équipements : Nouvelle gamme de distributeurs SMC :<br />
la sécurité à l’honneur ➤ 52<br />
Partenariat technique : Gates et Tanals créent une courroie<br />
de transmission à assemblage mécanique ➤ 54<br />
Automation : Lancement des variateurs ABB industrial drive<br />
type ACS880 ➤ 55<br />
Expertise : Écouter un palier pour identifier les défaillances ➤ 56<br />
PAR TENAIRES<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
DR<br />
LE GROUPE DIMO GESTION<br />
ACQUIERT LA SOLUTION E-SERVICES<br />
À BBM SOFT<br />
Dimo Gestion a mis la main sur la solution<br />
Full Web e-Services pour la gestion du SAV.<br />
Ce rachat s’inscrit dans la stratégie du groupe<br />
axée sur le renforcement de son pôle Édition<br />
et en particulier de son pôle <strong>Maintenance</strong>/SAV<br />
au sein de sa filiale dédiée Dimo Maint.<br />
« Après les rachats de Ciris en 2001 et Ithec<br />
International en 2009, Dimo Maint renforce<br />
par cette nouvelle acquisition, sa position<br />
de leader en France et d’acteur majeur à l’international.<br />
Nous comptons désormais<br />
2 000 clients utilisant quotidiennement nos<br />
solutions au service de la maintenance<br />
interne (GMAO) ou externe (SAV) d’équipements<br />
» a indiqué Jean-Paul Genoux, directeur<br />
général de Dimo Gestion.<br />
STÉPHANE HÉNON, NOUVEAU<br />
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LOXAM<br />
Nommé en juillet 2012,<br />
Stéphane Hénon succède<br />
à Yves Coquinot au poste<br />
de directeur général de<br />
Loxam. Fort de vingt ans<br />
d’expérience, dont douze<br />
années chez Loxam,<br />
consacrées successivement<br />
aux fonctions de directeur régional Ilede-France,<br />
puis de directeur d’exploitation<br />
des filiales françaises et internationales,<br />
Stéphane Hénon, 43 ans, est ingénieur<br />
diplômé de Supelec. Stéphane Hénon débute<br />
sa carrière en 1992, en tant que consultant<br />
chez Deloitte et Touche. Quatre ans plus tard,<br />
il intègre le secteur du bâtiment, en qualité<br />
de directeur des activités Chantiers chez<br />
Dagard (leader français de l’isolation industrielle).<br />
C’est en 2000 qu’il entre dans le<br />
groupe Loxam.<br />
SOCOTEC ACQUIERT TROIS<br />
NOUVELLES ENTREPRISES<br />
Le spécialiste du conseil en prévention des<br />
risques et de services aux entreprises et aux<br />
collectivités, poursuit son développement à<br />
l’international, avec l’acquisition de trois<br />
entreprises : Sica, Bellême et KMIL, représentant<br />
12 M€ de chiffre d’affaires et<br />
soixante-dix collaborateurs. Intervenant dans<br />
le domaine du contrôle de la qualité dans les<br />
secteurs de l’oil & gas et de l’énergie, l’ensemble<br />
de ces trois entreprises dote Socotec<br />
d’un réseau mondial d’inspecteurs, avec<br />
notamment des implantations en France, au<br />
Royaume-Uni, en Italie, à Singapour, en Chine,<br />
aux États-Unis, en Argentine et au Nigeria.<br />
Interview<br />
Carl Software entre<br />
dans le capital de Siveco<br />
La fin d’une concurrence entre les deux ténors du marché français de la<br />
GMAO ? Pas exactement, si l’on croit Éric Bonnet, Pdg et fondateur de<br />
Carl Software, qui nous explique, en exclusivité dans le magazine <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong>, que cette entrée en capital (à hauteur de 33,34%) servira<br />
avant tout l’intérêt des deux entités – toujours bien distinctes et complémentaires<br />
– pour décrocher de nouveaux marchés à l’international.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> :<br />
Quelles raisons ont motivé l’acquisition<br />
par Carl Software<br />
d’un tiers du capital de Siveco<br />
Group ?<br />
Éric Bonnet : Nous sommes partis<br />
du principe qu’ensemble, nous<br />
serons plus forts que chacun séparément.<br />
Avec Siveco, nous nous connaissons<br />
bien. Nous sommes en effet<br />
concurrents depuis longtemps mais les<br />
deux sociétés et leur savoir-faire sont avant<br />
tout complémentaires. En nous unissant,<br />
nous souhaitons tout d’abord mettre en<br />
avant notre complémentarité plutôt que<br />
notre adversité. Par exemple, le réseau de<br />
distribution de Siveco est plus développé<br />
que celui de Carl. De notre côté, nous<br />
avons mis au point des technologies clés<br />
qui viendront renforcer l’offre du groupe.<br />
➤ Comment cette opération s’inscritelle<br />
dans le contexte actuel ?<br />
Plus globalement, nous constatons aujourd’hui<br />
que ce marché est éclaté avec<br />
d’une part, l’existence de grands acteurs –<br />
souvent américains ; il s’agit de « géants »<br />
qui développent de nombreuses solutions<br />
comme les ERP et ce dans beaucoup de<br />
domaines sans pour autant s’être spécialisés<br />
ni positionnés en tant que leaders<br />
dans la GMAO. Il y a donc une place à<br />
prendre. D’autre part, nous avons la<br />
chance en France d’avoir un marché du<br />
logiciel particulièrement dynamique et<br />
la GMAO en est l’exemple parfait. En<br />
effet, la France se présente comme l’un<br />
des berceaux majeurs de la création et du<br />
développement de logiciels depuis les<br />
années 80. Si bien que Carl et Siveco<br />
s’affrontent tous les deux sur un même<br />
DR<br />
Éric Bonnet<br />
marché national alors qu’il est<br />
tout à fait possible de conquérir<br />
de nouveaux territoires hors<br />
de France.<br />
➤ Pourquoi Carl Software est<br />
entré dans le capital de Siveco<br />
et pas l’inverse ?<br />
Les deux sociétés enregistrent des chiffres<br />
d’affaires plutôt comparables (7,4M€pour<br />
Carl en 2011, 6,36M€ pour Siveco la<br />
même année – NDLR). Il en est de même<br />
pour le nombre de salariés, environ 80 en<br />
2011 pour Carl, qui devrait atteindre plus<br />
de 90 personnes à la fin de l’année, et 68<br />
pour le groupe Siveco. L’idée de ce rapprochement<br />
n’est pas nouvelle. Nous nous<br />
sommes finalement lancés.<br />
➤ Que va changer cette opération ?<br />
Rien pour Siveco, ni pour son personnel.<br />
Cette participation de Carl est minoritaire ;<br />
nous n’avons donc pas vocation à dicter<br />
les décisions ni la politique de Siveco. En<br />
revanche, les décisions stratégiques ou<br />
impliquant des modifications fondamentales<br />
se prendront conjointement. Concrètement,<br />
ce qui change, au-delà de la<br />
rivalité technique, tient dans un message<br />
commun donnant une vision de deux<br />
entreprises travaillant ensemble sur la<br />
conquête de nouveaux marchés ; Carl est<br />
déjà présent en Amérique du Nord et<br />
Siveco en Amérique du Sud (au Brésil).<br />
Surtout, en étant plus puissants, nous pourrons<br />
mieux répondre aux demandes émergentes<br />
comme les domaines « annexes »<br />
à la GMAO, notamment dans la gestion<br />
de patrimoine ■<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 4
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
DR<br />
Stratégie<br />
Acte Industrie poursuit<br />
avec succès son virage<br />
vers des logiciels dédiés<br />
Le bureau d’études implanté au Havre et spécialisé dans l’optimisation<br />
de la maintenance commence à récolter les fruits du virage pris il y a cinq<br />
ans et portant sur le développement de solutions logicielles.<br />
S<br />
pécialisée à l’origine dans le conseil<br />
en management de la maintenance et<br />
dans l’ingénierie de la maintenance et les<br />
études de sureté de fonctionnement, la<br />
sociétéActe Industrie n’a pas hésité à créer<br />
une équipe entièrement dédiée à une activité<br />
supplémentaire : le développement<br />
de solutions informatisées pour l’exploitation,<br />
la maintenance et la gestion du<br />
retour d’expérience. « Il faut dire que nous<br />
ne partions pas de rien, fait remarquer<br />
Daniel Lemesle, gérant de l’entreprise.<br />
À l’occasion de différentes interventions<br />
sur différents sites de nos clients, nous<br />
avons mis au point des applications logicielles<br />
spécifiques, mais qui n’étaient pas<br />
encore commercialisables. »<br />
Au total, trois applications principales ont<br />
développées : Idrys, pour la gestion et la<br />
visualisation des retours d'expérience ; une<br />
application pilote a d'ailleurs été implémentée<br />
par EDF R&D pour la gestion<br />
informatisée du retour d’expérience<br />
destinée au programme de surveillance,<br />
de diagnostic et de suivi des turbines du<br />
parc nucléaire d’EDF. Deuxième solution<br />
: Cat'M (gestion de documents et de<br />
données techniques de biens complexes)<br />
dont a recours régulièrement Cegelec GSS<br />
Oil & Gas Services dans la structuration<br />
de la documentation technique et de<br />
données de maintenance d’importantes<br />
installations off-shore. Enfin, Navi’Maint<br />
(Intranet métier dédié aux flottes de<br />
navires) est quant à elle utilisée par le GIE<br />
Dragages Ports dans la gestion technique<br />
et la gestion de la maintenance des dragues<br />
portuaires utilisées par les ports du Havre,<br />
Rouen et St-Nazaire.<br />
De grandes ambitions<br />
en matière de commercialisation<br />
Tous ces développements matures conduisent<br />
naturellement la société normande à<br />
commercialiser Idrys (depuis environ un<br />
an), Navi’Maint et Cat'M (depuis deux<br />
ans). « Ces trois produits couvrent l'ensemble<br />
de notre périmètre technique. Mais<br />
nous envisageons des développements<br />
complémentaires et importants, en particulier<br />
sur Idrys avec la possibilité à l'avenir<br />
de visualiser le retour d'expérience en 3D.<br />
Nous souhaitons également l'ouvrir à des<br />
applications autres que l'industrie, à commencer<br />
par l'immobilier ». Par ailleurs,<br />
Acte Industrie mène des réflexions avec<br />
l'université du Havre, dans le cadre de<br />
2OM (programme transfrontalier de<br />
l’espace Manche relatif à la maintenance<br />
de parcs éoliens offshores) pour un projet<br />
d'application d'Idrys dans la maintenance<br />
et le démantèlement d’éoliennes.<br />
Du côté de Cat'M, la commercialisation<br />
en nombre de cette solution passe par une<br />
plus forte visibilité sur le marché mais<br />
aussi par le développement de l’interopérabilité<br />
avec d’autres solutions informatisées<br />
(GMAO, GED,..), en particulier la<br />
possibilité d'intégrer la solution au sein des<br />
systèmes de supervision de machines.<br />
Enfin, la société havraise entend poursuivre<br />
la commercialisation et la diversification<br />
des applications techniques de<br />
Navy'Maint auprès des armateurs et des<br />
chantiers navals ■<br />
SATO ANNONCE LA MISE EN PLACE<br />
DE CONTRATS DE MAINTENANCE<br />
EN EUROPE<br />
Sato, fournisseur de solutions intégrées<br />
d’identification automatique et de collecte de<br />
données basées sur les technologies codebarres<br />
et RFID, vient de lancer une nouvelle<br />
série de contrats de service et de maintenance.<br />
Ces nouveaux contrats de maintenance<br />
ont été mis en place pour offrir un<br />
support et assurer un soutien technique aux<br />
utilisateurs finaux en leur proposant les services<br />
de techniciens de Sato.<br />
Les client ont la possibilité de souscrire à l’un<br />
des cinq contrats mis en place : le contrat<br />
Intervention sur site (Platinum, Gold ou Silver),<br />
le contrat de Retour à la base (Bronze) et le<br />
contrat Échange (Swap Out).<br />
SPIE ASSURE LA PARTIE EMBARQUÉE<br />
DU TRAMWAY BORDELAIS<br />
La Communauté urbaine de Bordeaux (CUB),<br />
gestionnaire du tramway de la ville, vient d’attribuer<br />
Spie Sud-Ouest le marché des équipements<br />
embarqués de télécommande<br />
d’aiguilles et signalisation lumineuse tricolore<br />
du tramway de Bordeaux.<br />
Ce contrat consiste à réaliser l’étude, le paramétrage,<br />
le développement, l’installation et<br />
la maintenance des systèmes de pilotage<br />
d’aiguillage et de signalisation lumineuse<br />
tricolore.<br />
Ces boîtiers intégrés aux nouvelles rames de<br />
tramways fournies par Alstom, permettront<br />
de piloter à distance les changements de<br />
lignes et détecter l’arrivée du tramway aux<br />
carrefours à feux afin de donner la priorité<br />
aux tramways et gérer la signalisation ferroviaire.<br />
D’une durée de quatre ans, ce contrat<br />
a débuté fin octobre pour une première phase<br />
d’un an.<br />
REGIONAL CONFIE À AFI KLM E&M<br />
L’ENTRETIEN DES APU DE SES EJETS<br />
Regional et AFI KLM E&M ont conclu un<br />
accord de longue durée pour l’entretien des<br />
groupes auxiliaires de puissance (APU –<br />
Auxiliary Power Unit) équipant ses flottes<br />
d’Embraer E-170 et E-190, soit 26 appareils.<br />
Le périmètre du contrat, assuré par EPCOR,<br />
filiale du groupe AFI KLM E&M spécialisée<br />
dans l’entretien des APU et d’équipements<br />
pneumatiques, inclut les services de réparation<br />
des groupes auxiliaires de puissance<br />
concernés, ainsi que la mise à disposition<br />
d’unités de rechange si nécessaire.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
À ne pas manquer<br />
La maintenance crée l’événement<br />
en novembre<br />
Le rendez-vous annuel de la maintenance se déroulera comme chaque<br />
année au sein même du Midest, le salon international de la sous-traitance<br />
industrielle, du mardi 6 au vendredi 9 novembre prochain au Parc<br />
des expositions de Paris-Nord Villepinte (Hall 6). L’occasion pour les<br />
professionnels en charge de patrimoines industriels et tertiaires de<br />
trouver les solutions les mieux adaptées pour pérenniser leurs outils<br />
de production, dans un environnement économique, technologique et<br />
concurrentiel en constante mutation.<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo se tient dans le<br />
cadre du Midest, n°1 mondial des<br />
salons de sous-traitance industrielle dont<br />
l’offre complémentaire permet de mobiliser<br />
un grand nombre de donneurs d’ordres<br />
en leur proposant un panel complet<br />
de produits, services et savoir-faire.<br />
L’événement national de référence de la<br />
filière maintenance rassemblera près de<br />
3 000 professionnels de tous les secteurs<br />
d’activité sur quatre jours. Plus de<br />
6 000 visiteurs du Midest 2011 sont<br />
venus découvrir l’offre du salon, parmi<br />
lesquels 49% de nouveaux venus.<br />
Parmi ces visiteurs, 50% sont issus du<br />
service maintenance, 50% des services<br />
clés de l’entreprise (direction générale,<br />
achats, etc.) ; plus précisément, les allées<br />
de <strong>Maintenance</strong> Expo sont parcourues<br />
par les décideurs et les opérationnels :<br />
PDG - DG - gérants - ingénieurs - directeurs<br />
- techniciens - agents de maintenance<br />
(…) lesquels sont issus de tous les<br />
secteurs de l’industrie. Objectif de <strong>Maintenance</strong><br />
Expo : permettre à ces visiteurs<br />
et aux professionnels en charge de patrimoines<br />
industriels ou tertiaires de trouver<br />
des réponses concrètes à leurs problématiques<br />
de maintenance et d’anticiper<br />
les nouveaux défis liés à un environnement<br />
exigeant et concurrentiel.<br />
Programme du Forum<br />
international de la maintenance<br />
➤ Hall 6 - Salle 618<br />
Organisé par l’Afim, le 24 e Forum<br />
national de la maintenance se déroulera<br />
conjointement à <strong>Maintenance</strong> Expo, dans<br />
Horaires du salon<br />
Du mardi 6 au jeudi 8 novembre 2012 :<br />
de 9h à 18h<br />
Le vendredi 9 novembre 2012 :<br />
de 9h à 16h<br />
la salle 618 du hall 6 (Paris-Nord<br />
Villepinte) sur le thème suivant : « Optimiser<br />
les pratiques pour une maintenance<br />
performante et économique ».<br />
Cette édition 2012 accueillera les témoignages<br />
de professionnels de maintenance<br />
ayant mis en œuvre des méthodes ou des<br />
technologies innovantes et confirmées<br />
dans des activités de maintenance industrielle,<br />
immobilière ou tertiaire. La participation<br />
est gratuite mais l’inscription est<br />
obligatoire.<br />
• Mardi 6 novembre<br />
« Les éléments clés des politiques<br />
de maintenance »<br />
10h : Ouverture du 24 e Forum national<br />
de la maintenance<br />
Claude Pichot (président de l’Afim)<br />
10h10 : Observatoire Réseau maintenance<br />
® : évolutions du marché de la<br />
maintenance en 2012<br />
Mise à jour annuelle des données économiques<br />
et financières du marché de la<br />
maintenance<br />
Jean-Jacques Enrich (Afim)<br />
11h : Sécurafim ® : une démarche et des<br />
outils pour améliorer la sécurité des<br />
intervenants de maintenance<br />
Présentation de la démarche et apports<br />
de l’INRS dans la prévention des risques<br />
en maintenance – Jean-Christophe Blaise<br />
(INRS)<br />
Claude Pichot (Afim)<br />
DR<br />
12h : Le point sur la normalisation en<br />
maintenance<br />
Présentation des travaux de normalisation<br />
en cours au niveau international (CEI<br />
& ISO), européen (CEN) et national<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
(Afnor). Inventaire et classification des<br />
normes de maintenance. Comment<br />
devenir un acteur de la normalisation ?<br />
Antoine de Pujol (EDF)<br />
13h : Pause déjeuner<br />
14h : Plan de renouvellement des équipements<br />
: la gestion de l’obsolescence<br />
La méthode Novatio permet d’évaluer la<br />
vieillesse et l’obsolescence des équipements.<br />
Cette approche permet de construire<br />
un plan de renouvellement ou de<br />
remplacement des équipements afin de<br />
disposer d’une gestion à long terme des<br />
actifs industriels.<br />
Rabah Achemaoui (Endel GDF-Suez)<br />
15h : Les catalogues électroniques de<br />
pièces de rechange<br />
Etat d’avancement d’ec@t-npmi.net,<br />
plateforme de publication de catalogues<br />
multimarques multilingues certifiés<br />
ec@t-npmi.net / eCl@ss pour codifier,<br />
décrire et classer les pièces de rechange<br />
et composants industriels utilisés en<br />
maintenance<br />
Friedhelm Hausmann (eCl@ss)<br />
Claude Pichot (Afim)<br />
16h : Les catalogues électroniques pour<br />
gérer les stocks<br />
Retour d’expérience sur l’utilisation de<br />
la plateforme ec@t-npmi.net pour la mise<br />
à jour des stocks chez Renault<br />
Antoine Steiner (Renault)<br />
17h : Clôture de la journée<br />
Mercredi 7 novembre<br />
« Les méthodes de travail innovantes<br />
et confirmées »<br />
10h : Pilotage de la fonction maintenance<br />
Retour d’expérience sur le déploiement au<br />
niveau mondial d’un corpus de méthodes<br />
et d’outils de maintenance chez Dalkia<br />
Jean-Yves Lépine (Dalkia)<br />
11h : Approche intégrée de la maintenance<br />
dans la raffinerie de Limbe<br />
(Cameroun)<br />
Identification des équipements critiques<br />
et postes à forte potentialité d’amélioration.<br />
Analyse du circuit d’approvisionnement<br />
des pièces de rechanges.<br />
Évaluation de l’efficacité de la maintenance.<br />
Développement d’outils d’automaintenance.<br />
Maîtrise de l’externalisation<br />
de la maintenance.<br />
Nana Arthur (Sonara)<br />
DR<br />
12h : Améliorer l’efficacité opérationnelle<br />
: mise en œuvre des TSVA<br />
L’analyse des « temps sans valeur<br />
ajoutée » permet de mesurer l’écart entre<br />
le temps imputé à une intervention et le<br />
temps effectivement réalisé. L’objectif de<br />
la méthode n’est pas de voir comment<br />
travailler plus vite mais comment<br />
travailler mieux.<br />
Rabah Achemaoui (Endel GDF-Suez)<br />
13h : Pause déjeuner<br />
14h : Interfaçage entre GMAO et e-<br />
catalogues<br />
Retour d’expérience de l’intégration du<br />
progiciel Mainta chez La Nantaise des<br />
Eaux<br />
Sacha Lukic (Apave)<br />
15h : La GMAO, outil collaboratif au<br />
sein l’entreprise<br />
Intégration du progiciel Carl Source chez<br />
Lindt (Oléron), fabricant de chocolats :<br />
comment la GMAO exploitée par l’ensemble<br />
des services (production, maintenance,<br />
énergies, automatismes, ingénierie,<br />
administratif…) facilite l’homogénéité des<br />
méthodes de travail et permet aux 250 utilisateurs<br />
du site de disposer d’indicateurs de<br />
performance communs<br />
Jean-François Dufourg (Lindt)<br />
16h : Priorisation des interventions<br />
maintenance<br />
Optimisation de la gestion des équipements<br />
par l’analyse des causes de<br />
défaillance<br />
Jean Garcia (Kepler Consulting)<br />
17h : Clôture de la journée<br />
Un point sur l’offre<br />
de produits et services<br />
Les TPE, PME et grands groupes, fournisseurs<br />
de produits et services de maintenance<br />
industrielle et tertiaire :<br />
• Travaux sur les outils de production<br />
• Fourniture de produits et outillages<br />
• Lubrification<br />
• Fabricants et loueurs de matériels<br />
• Logistique et manutention<br />
• GMAO et logiciels dédiés<br />
• Aide au diagnostic<br />
• NTIC, traçabilité, outils de mobilité<br />
• Energies et utilités<br />
• Sécurité au travail<br />
• Contrôle, qualité, certification, qualification<br />
• Hygiène, santé<br />
• Ingénierie, conseil<br />
• Documentation technique, presse<br />
• Formation.<br />
Jeudi 8 novembre<br />
« Les technologies innovantes<br />
et confirmées »<br />
10h : Suivi vibratoire précoce de défauts<br />
de roulements<br />
Eviter les arrêts non planifiés sur les<br />
roulements très basse vitesse (< 1 t/mn)<br />
Pascal Locoge (Icare)<br />
11h : Diagnostic par ultra-sons : entendre<br />
ce que l’on ne peut voir en maintenance<br />
conditionnelle<br />
Retour d’expérience de mise en oeuvre<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 7
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
DR<br />
de techniques ultra-sonores à la détection<br />
de fuite et de défaut électriques chez<br />
Air Liquide. Complémentarité des<br />
diagnostics ultra-sonores et vibratoires<br />
pour une meilleure maîtrise des machines<br />
tournantes.<br />
Pierre-François Campagna (dB Vib Technologies)<br />
12h : Apport de la mobilité pour la<br />
maintenance des stations-service<br />
Amélioration de la gestion des interventions<br />
de 1 000 techniciens en Europe avec<br />
une solution logicielle de SAV mobile.<br />
Élimination du papier et dela re-saisie de<br />
données, amélioration de la circulation<br />
de l’information au sein de l’entreprise.<br />
Dimension « sans fil » et indépendance<br />
vis-à-vis des opérateurs Internet locaux.<br />
Éric Bonnevay (Tokheim)<br />
13h : Pause déjeuner<br />
14h : Les différents mécanismes de<br />
corrosion et leurs traitements<br />
Identification des mécanismes qui engendrent<br />
la corrosion afin de mettre en<br />
oeuvre les solutions adéquates en phase<br />
avec les plans de maintenance<br />
Éric Olejniczak (Akzonobel)<br />
15h : Envelopper au lieu de remplacer<br />
Réparation composite des canalisations<br />
Jérémie Maillard (Belzona)<br />
16h : Expertise sinistre corrosion<br />
Laurent Régnier (Cetim)<br />
17h : Clôture de la journée<br />
Vendredi 9 novembre<br />
Rencontres Emploi : « Recrutement<br />
et accompagnement des nouveaux<br />
professionnels »<br />
➤ Conférences et table ronde : participation<br />
gratuite<br />
Matinée de conférences suivies d’une<br />
Les données chiffrées et statistiques<br />
du rendez-vous de la maintenance<br />
Plus de 3 000 professionnels de tous les secteurs d’activités et venus de toute la France*<br />
6 000 visiteurs du Midest ont profité de leur visite pour rencontrer les exposants du salon<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo 2011<br />
49 % de nouveaux visiteurs en 2011<br />
87% des visiteurs viennent sur <strong>Maintenance</strong> Expo pour rencontrer de nouveaux fournisseurs.<br />
92% sont très satisfaits ou satisfaits de la qualité des exposants de <strong>Maintenance</strong> Expo.<br />
85% des visiteurs sont impliqués dans la décision finale concernant le choix des solutions<br />
maintenance pour leur entreprise.<br />
90% cherchent de nouvelles prestations ou de nouveaux produits sur le salon.<br />
table ronde sur le thème « Recrutement<br />
et accompagnement des nouveaux<br />
professionnels »<br />
L’Afim propose de faire témoigner des<br />
représentants d’entreprises qui recrutent,<br />
des responsables de formation technique<br />
et des médiateurs du marché de l’emploi<br />
pour analyser ces difficultés, partager des<br />
bonnes pratiques et identifier des pistes<br />
de progression.<br />
• Démographie des professionnels de<br />
maintenance : perspectives, menaces et<br />
opportunités<br />
• Modes de recrutement : comment se<br />
repérer dans les filières de formation<br />
• Organisation du transfert de compétences<br />
entre anciens et nouveaux<br />
• Parcours de formation des nouveaux<br />
arrivants<br />
• Offres de formation à la maintenance<br />
tout au long de la vie professionnelle<br />
9h30 : Baromètre des salaires des<br />
métiers de la maintenances<br />
Florent Buison (Randstad)<br />
10h : La formation chez les prestataires<br />
de services : « Pour faire la différence,<br />
renforcer les compétences »<br />
Olivier Cravoisier (Ortec)<br />
10h : La formation initiale en maintenance<br />
en Algérie<br />
Elias Mami – Université de Tlemcen<br />
(Algérie)<br />
11h : Table ronde<br />
• Florent Buisson, responsable du recrutement<br />
industriel de Randstad, société<br />
de services en ressources humaines<br />
• Nello Comelli, responsable Afim Bourgogne,<br />
en charge du Trophée Frontinus<br />
au niveau national<br />
• Olivier Guillon, journaliste/rédacteur<br />
en chef du magazine <strong>Production</strong><br />
maintenance<br />
• Karim Kalfane, maître de conférence<br />
de l’université de Strasbourg<br />
• Jean-François Romain, journaliste/<br />
rédacteur en chef du magazine <strong>Maintenance</strong><br />
& Entreprises<br />
• Francis Vasse, directeur du master<br />
<strong>Maintenance</strong> et maîtrise des risques<br />
industriels de Paris XII<br />
12h : Clôture du 24 e Forum national<br />
de la maintenance ■<br />
* (Source : <strong>Maintenance</strong> Expo 2011)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 8
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Observatoire Réseau maintenance ® Afim<br />
Tendances économiques du marché<br />
de la maintenance industrielle<br />
L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance ® , spécialisée dans le<br />
marché de la maintenance industrielle depuis 1988, réalise chaque<br />
année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels<br />
afin d’avoir une vision précise de l’évolution des dépenses de<br />
maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Le résultat<br />
de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions macroéconomiques<br />
et sectorielles réalisées par Pair-Conseil.<br />
La zone euro territoire<br />
de faiblesse pour l’économie<br />
mondiale<br />
Alors que l’austérité s’est généralisée<br />
au sud et au centre de l’Europe, la<br />
croissance de la zone euro est très dépendante<br />
de la demande interne allemande. En<br />
zone Euro, en l’absence de fédéralisme,<br />
chaque pays est livré à lui même.Aussi, les<br />
pays attaqués sont ceux à fort déficit<br />
commercial et donc dépendants des capitaux<br />
étrangers (ceux du nord de la zone).<br />
Mais la compétitivité est un concept relatif :<br />
les balances externes des pays du sud se<br />
sont creusées quand celle de l’Allemagne<br />
se redressait à partir de 2002. En outre,<br />
l’ajustement des déficits externes au sud<br />
sera facilité si les importations accélèrent<br />
au nord. En attendant, même si les<br />
annonces récentes de la BCE atténuent<br />
le stress financier, la croissance promet<br />
de rester faible (-0,3% en 2012 pour l’ensemble<br />
de la zone euro) du fait de la cure<br />
d’austérité, complexifiant la réduction<br />
des dettes. La France devrait continuer à<br />
pâtir d’un contexte européen déprimé alors<br />
que le virage restrictif de sa politique<br />
budgétaire en 2012 (et qui se poursuivra<br />
en 2013) pèsera sur la demande interne.<br />
Dans le même temps, une baisse historique<br />
du pouvoir d’achat se profile : hausse de<br />
la fiscalité pesant sur les ménages, faiblesse<br />
prononcée des revenus d’activité et du patrimoine,<br />
tensions renouvelées sur les prix du<br />
pétrole et les prix des matières premières<br />
alimentaires.<br />
Le point sur l’année 2011<br />
En 2011, les dépenses de maintenance<br />
étaient toujours en croissance malgré une<br />
conjoncture atone. La même année, les<br />
dépenses de maintenance ont progressé<br />
de +1,9% par rapport à 2010, à 21,2<br />
milliards d’euros. Contrairement à 2010<br />
qui marquait un coup d’arrêt au recul du<br />
budget de maintenance dans l’industrie<br />
avec une hausse quasi généralisée dans tous<br />
les secteurs, 2011 marque des contrastes<br />
sectoriels. 2011 a en effet été une année<br />
à deux vitesses avec un premier semestre<br />
qui est resté dynamique dans la tendance<br />
de 2010 avant de se laisser rattraper par<br />
la crise des dettes souveraines en Europe<br />
qui a marqué un point de retournement<br />
et un ralentissement de l’activité industrielle<br />
en général.<br />
L’augmentation des dépenses de maintenance<br />
globales a bénéficié d’un soutien<br />
de l’investissement industriel notamment<br />
porté par le secteur nucléaire dans le<br />
cadre de la prolongation des centrales<br />
mais également par d’autres secteurs tels<br />
que la mécanique et l’aéronautique qui<br />
restaient encore dynamiques.<br />
En revanche, durant la même période,<br />
d’autres secteurs ont souffert de la crise<br />
(automobile, raffinage, fonderie, papiercarton)<br />
et ont minoré la croissance globale<br />
des dépenses de maintenance soit<br />
par ajustement des budgets soit par l’arrêt<br />
d’unités de production.<br />
Évolution des valeurs<br />
et des grands ratios de la<br />
maintenance sur longue période<br />
En 2012, les dépenses globales de maintenance<br />
devraient ralentir leur rythme de<br />
croissance en raison de la conjoncture<br />
économique qui continue de marquer une<br />
période d’incertitudes. Elles devraient<br />
néanmoins rester positives avec une<br />
faible progression de l’ordre de + 0,1%.<br />
Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> 2012 – Prévisions de production réalisées<br />
par Pair-Conseil – Prévisions maintenance enquête Afim – Valouy Conseil<br />
Une croissance modérée des dépenses globales de maintenance en 2012.<br />
Les ajustements de dépenses de maintenance<br />
sont moins sensibles à la conjoncture<br />
en raison de la nécessité de maintenir<br />
un outil de production opérationnel pour<br />
s’adapter à une éventuelle reprise de la<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 10
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Baromètre de la maintenance<br />
industrielle en 2012<br />
(Taux de croissance annuel 2012/2011 en %)<br />
Source : <strong>Production</strong> et effectifs industriels Pair-<br />
Conseil d’après INSEE – Enquête de conjoncture<br />
Afim-Valouy 2012<br />
En synthèse, et d’un point de vue de la<br />
maintenance industrielle, le retournement<br />
conjoncturel au deuxième semestre 2012 laisse<br />
anticiper une période de stagnation sur les<br />
dépenses totales de maintenance.<br />
demande. Par ailleurs, l’analyse du secteur<br />
de la maintenance industrielle doit être<br />
réalisée en dissociant les tendances budgétaires<br />
à venir dans le domaine de la maintenance<br />
nucléaire de celle des autres<br />
secteurs industriels.<br />
Un aperçu de l’évolution en<br />
fonction de chaque grand secteur<br />
Le secteur nucléaire prévoit en effet d’augmenter<br />
ses dépenses de maintenance de<br />
manière très significative sur la période de<br />
projection (et après). Ainsi, ce secteur<br />
prévoit une augmentation de son budget<br />
de maintenance de + 248 M€en 2012 et<br />
de + 138 M€en 2013. Cette augmentation<br />
de budget devrait représenter plus de<br />
77% de la croissance des dépenses totales<br />
de maintenance de l’industrie ces années<br />
là ! Il s’agira pour l’essentiel de dépenses<br />
de maintenance de niveau 4 et 5, réalisées<br />
en période d’arrêt (générateurs de<br />
vapeur, turbines, alternateurs…), c’està-dire<br />
quasiment des dépenses assimilables<br />
à des investissements de mise à<br />
niveau dans le but d’allonger la durée de<br />
vie des tranches nucléaires.<br />
En contrepoint de cette tendance, et si<br />
l’on enlève l’effet « centrales nucléaires<br />
», les mouvements de fonds dans les<br />
autres secteurs industriels sont nettement<br />
plus modérés. Dans la majorité des<br />
secteurs, l’atonie des budgets de maintenance<br />
des sites devrait caractériser les<br />
deux prochaines années.<br />
Seul le secteur de la mécanique (travail des<br />
métaux, assemblage mécanique, construction<br />
de machines) résistait encore et<br />
profitait de la dynamique de l’investissement<br />
industriel tant en France qu’en<br />
Europe. Mais le second semestre 2012<br />
marque un ralentissement qui pourrait se<br />
prolonger sur 2013.<br />
La chimie qui avait connue une reprise<br />
dynamique en 2011 s’ajuste rapidement à<br />
une anticipation d’un ralentissement global<br />
de la demande et reste prudente sur l’évolution<br />
de ses dépenses totales de maintenance<br />
qui resteront en quasi stagnation.<br />
Certains secteurs (raffinage, papier-carton,<br />
fonderies) voient même leurs volumes<br />
globaux de dépenses décroître du fait de<br />
la fermeture de capacités de production.<br />
L’avant et l’après-2008 :<br />
quels enseignements liés<br />
aux évolutions des indicateurs<br />
économiques<br />
de la maintenance ?<br />
Le graphique ci-dessus présente l’évolution<br />
de la répartition des dépenses de maintenance,<br />
à l’échelle de l’industrie toute<br />
entière, par nature de moyens. Cette analyse<br />
est effectuée sur une année d’avant-crise<br />
(2008), pendant la crise (2009) et après la<br />
crise lors de la reprise de l’activité industrielle<br />
(2010 et début 2011).<br />
Malgré une relative stabilité des pourcentages<br />
de chacun des postes de<br />
dépenses au cours du temps et quelle que<br />
soit la conjoncture, la période actuelle<br />
dessine une tendance qui bénéficie à la<br />
sous-traitance industrielle.<br />
La lente érosion des effectifs industriels<br />
et dans une moindre mesure des effectifs<br />
de maintenance profite à la soustraitance<br />
de la maintenance qui sert de<br />
variable d’ajustement dans une période<br />
d’incertitude généralisée.<br />
Si la baisse des effectifs internes de maintenance<br />
est une réalité, celle ci reste<br />
modérée (-0,1% en 2011 et -1% prévus<br />
en 2012) et en dessous de la moyenne<br />
industrielle de la baisse des effectifs<br />
(-1% en 2011 ; -1,3% prévus en 2012).<br />
La volonté des industriels est de<br />
conserver un savoir faire interne en n’érodant<br />
pas trop les équipes internes de<br />
maintenance ■<br />
Jean-Jacques Enrich<br />
Quelques précisions<br />
sur l’Observatoire<br />
Réseau <strong>Maintenance</strong><br />
L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de<br />
l’Afim est réalisé en partenariat avec<br />
Valouy Conseil et Pair-Conseil. L’Afim<br />
(Association française des ingénieurs<br />
et responsables de maintenance) est<br />
une association loi 1901 qui fédère<br />
1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises<br />
industrielles. Elle a pour vocation<br />
la promotion et l’évolution des métiers<br />
liés à la maintenance, fonction essentielle<br />
de la performance des entreprises.Valouy<br />
Conseil est une société d’études indépendante<br />
spécialisée dans les approches<br />
économiques des secteurs industriels et<br />
des services à l’environnement. Pair-<br />
Conseil est une société d’études indépendante,<br />
sa vocation est d’aider les<br />
décideurs à comprendre et anticiper l’évolution<br />
de leur environnement.<br />
➟Contact : jjenrich@afim.asso.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 11
ACTUALITÉS<br />
Formation-RH<br />
FRONTINUS : REMISE DU TROPHÉE<br />
LE 9 NOVEMBRE<br />
SUR MAINTENANCE EXPO<br />
Le trophée sera exposé lors du salon<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo à Paris-Nord-Villepinte où<br />
il sera remis officiellement le 9 novembre.<br />
Pour la prochaine édition, les inscription<br />
devront être déposées avant le 31 janvier<br />
2013 (www.afim.asso.fr).<br />
Initié par l’Afim en 2008, le Trophée Frontinus<br />
permet à de jeunes élèves en phase d’orientation<br />
professionnelle de découvrir les métiers<br />
de maintenance et les formations associées<br />
en leur ouvrant les portes des entreprises. Le<br />
Trophée Frontinus est remis en jeu chaque<br />
année. L’équipe qui le remporte le conserve<br />
pendant une année. Ce trophée a été conçu<br />
par des élèves du Lycée des Métiers Hippolyte<br />
Fontaine de Dijon en seconde Bac Pro Etude<br />
et définition de produits industriels et CAP<br />
Serrurier métallier.<br />
UN POTENTIEL<br />
DE PLUS DE 100 000 RECRUTEMENTS<br />
PAR AN DANS LA MÉTALLURGIE<br />
Selon une étude réalisée pour l’Observatoire<br />
prospectif et analytique des métiers et des<br />
qualifications de la métallurgie au premier<br />
semestre 2012, les entreprises de la métallurgie<br />
continuent d’avoir des besoins élevés<br />
de recrutement, une tendance qui se confirme<br />
et va même s’amplifier dans les années à<br />
venir. Ainsi, ces entreprises devraient recruter<br />
plus de 100 000 personnes par an entre<br />
2012 et 2020 même si en parallèle l’emploi<br />
industriel poursuivra une érosion régulière.<br />
Origine de ce phénomène : le remplacement<br />
des générations qui ont atteint l’âge de la<br />
retraite, les départs prévus étant nettement<br />
supérieurs à la diminution estimée des effectifs<br />
de la branche, mais aussi dans les mobilités,<br />
liées notamment à l’évolution des<br />
compétences et des métiers suite aux évolutions<br />
technologiques dans un secteur ouvert<br />
à la compétition internationale et où l’innovation<br />
est permanente.<br />
Concours<br />
Huron, partenaire<br />
du prochain EuroSkills<br />
Du 4 au 6 octobre derniers, le circuit de<br />
Spa-Francorchamps a accueilli la troisième<br />
édition d’EuroSkills. Cette compétition<br />
inter-métiers d’envergure européenne qui<br />
s’inscrit dans une démarche de promotion des<br />
métiers manuels et des filières techniques<br />
et technologiques, avait pour la première fois<br />
comme partenaire Huron pour la fourniture<br />
de machines de fraisage. Au total, près de 430<br />
participants âgés de moins de 26 ans et originaires<br />
de vingt-quatre pays ont concourru<br />
durant trois jours devant un public nombreux<br />
avec un unique objectif : être le meilleur de<br />
sa profession.<br />
Pour cette troisième édition, Huron a été, pour<br />
la première fois, le fournisseur officiel des<br />
métiers de fraisage. Pour l’occasion, quatre<br />
machines de type VX 6 seront mises à disposition<br />
par la société. La gamme VX s’applique<br />
aux opérations de fraisage, perçage, alésage<br />
et taraudage dans les secteurs de fabrication<br />
Initiative<br />
Un parcours<br />
professionnalisant pour les<br />
métiers de la maintenance<br />
Cinq entreprises implantées en Alsace<br />
– Cryostar, DSM, Endress+Hauser,<br />
Novartis et Sappel – ont créé l’Institut de<br />
formation inter-entreprises aux métiers<br />
de la maintenance. Cette formation inclut<br />
la recherche de financement, les choix<br />
des programmes, les interventions théoriques<br />
des dirigeants et l’accueil des<br />
stagiaires. En contrat de professionnalisation,<br />
ces derniers seront formés en<br />
alternance entreprises/Greta (50-50), la<br />
formation débouchant sur un Certificat<br />
de qualification professionnelle interbranches<br />
et sera rémunérée. Pré-requis : niveau<br />
Bac à Bac +2 ou expérience professionnelle<br />
dans le domaine, anglais, permis B.<br />
DR<br />
d’outillage et de production en petites et<br />
moyennes séries. « Nous sommes fiers et<br />
honorés d’être le fournisseur officiel de la<br />
catégorie fraisage, a déclaré Dominique Lutz,<br />
directeur commercial. Par le passé déjà,<br />
Huron avait entretenu des relations étroites<br />
avec le secteur de l’enseignement et de l’éducation.<br />
C’est donc tout naturellement que<br />
nous avons accepté lorsque les organisateurs<br />
ont sollicité Huron » ■<br />
Les principes de la formation reposent<br />
sur l’alternance : 50% du temps en<br />
formation théorique dispensée par le<br />
Greta et les professionnels partenaires,<br />
et 50% du temps en stage dans les entreprises.<br />
La formation est constituée de<br />
deux phases modulaires de pré-qualification<br />
puis de qualification.<br />
La première promotion de quinze stagiaires<br />
commencera en janvier 2013 pour<br />
un cursus d’un an. Objectif : pallier les<br />
difficultés que les entreprises instigatrices<br />
de cette formation – mais également les<br />
autres – rencontrent à recruter des techniciens<br />
de maintenance formés à leurs<br />
réels besoins ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 12
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
DR<br />
NOUVELLE ÉDITION DU GUIDE<br />
DE LA ROBINETTERIE INDUSTRIELLE<br />
Ce guide d’utilisation de<br />
100 pages s’adresse<br />
aussi bien aux concepteurs<br />
qu’aux utilisateurs<br />
et prescripteurs amenés<br />
à travailler sur la robinetterie<br />
industrielle.<br />
Véritable source d’information<br />
détaillée, il peut également s’avérer<br />
être un document utile pour les enseignants<br />
des formations liées aux domaines de la<br />
maintenance et de la conception en robinetterie.<br />
Ce guide contient toute l’information<br />
sur les différents types de vannes, le<br />
contexte réglementaire et normatif à connaître<br />
ainsi que des recommandations sur la<br />
conception, le transport, l’installation et la<br />
mise en service.<br />
Le guide est consultable et téléchargeable<br />
gratuitement sur le site de Profluid:<br />
➟ www.profluid.org/fr/publications.html<br />
UNE NOUVELLE VERSION<br />
DE LA TABLETTE<br />
MOBIL’OUTILS<br />
Filtration<br />
Un nouveau dépoussiéreur<br />
Delta Neu sur le marché<br />
Delta Neu, entreprise dédiée<br />
à l’amélioration de la<br />
qualité de l’air en milieu industriel,<br />
lance un dépoussiéreur<br />
novateur aux performances<br />
accrues : le Jetline K. Fonctionnant<br />
selon le système Triopticlean<br />
conçu par Delta Neu, il<br />
est équipé d’un système de<br />
décolmatage automatique par air<br />
comprimé et de cartouches placées<br />
à l’horizontale. Ce système<br />
permet d’obtenir plus d’efficacité de filtration,<br />
particulièrement dans le cas de poussières<br />
fines.<br />
Le Jetline K convient en particulier pour la<br />
filtration de fumées de soudage, de poussières<br />
de découpes laser et plasma, et de poussières<br />
liées aux traitements de surface. Sa capacité<br />
de filtration des poussières fines le rend particulièrement<br />
adapté aux secteurs de la métal-<br />
DR<br />
lurgie, de la chimie et de<br />
l’agroalimentaire.<br />
Le décolmatage est obtenu<br />
par une injection très courte<br />
d’air comprimé à l’intérieur<br />
de la cartouche, utilisant la<br />
totalité de la surface filtrante<br />
et permettant ainsi un décolmatage<br />
uniformément réparti.<br />
En conséquence, le système<br />
présente l’avantage d’avoir<br />
une perte de charge faible et<br />
stable, avec une consommation d’air<br />
comprimé optimum.<br />
Pour l’entretien, l’accès aux cartouches<br />
filtrantes se fait latéralement, et par l’extérieur<br />
du dépoussiéreur. Les cartouches sont<br />
par ailleurs encapsulées dans un sac, ce qui<br />
permet aux opérateurs de remplacer ces sacs<br />
sans contact avec leur contenu et sans dispersion<br />
de poussières lors de cette opération ■<br />
DR<br />
Véritable bureau mobile au service des artisans,<br />
Mobil’Outils vient de lancer la Version 3<br />
de la solution sur tablette. Celle-ci propose de<br />
nouvelles fonctionnalités inédites et permet<br />
aux artisans, techniciens et équipes commerciales<br />
de travailler en toute mobilité sur le<br />
terrain. Les principales innovations résident<br />
dans les quatre modules inédits dont la<br />
tablette dispose dorénavant : la gestion des<br />
contrats de maintenance / SAV, la gestion des<br />
plans, la synchronisation avec Outlook et,<br />
enfin, la personnalisation de la tablette ;<br />
Mobil’Outils peut ainsi s’adapter à chacun des<br />
utilisateurs et équiper aussi bien des chefs<br />
d’entreprise que des chargés d’affaires, techniciens<br />
ou encore artisans.<br />
Équipements<br />
Norma Group lance sa<br />
gamme « supportage » (PSS)<br />
Fort de son expérience dans<br />
le secteur du collier de<br />
serrage, Norma Group a complété<br />
avant l’été dernier son offre avec<br />
la gamme « supportage ». Le<br />
groupe va ainsi proposer à son<br />
client final des solutions globales<br />
permettant une synergie produit<br />
pour les utilisateurs finaux ainsi qu’une synergie<br />
entre les différents canaux de distribution.<br />
Présente depuis 1949 sur le secteur du collier<br />
de serrage, la marque Serflex est une marque<br />
identifiée par bon nombre de professionnels.<br />
Cette marque a d’ailleurs su développer des<br />
produits résistants et performants. De plus,<br />
Serflex complète désormais son offre avec des<br />
produits de supportage (colliers, rails, fixation<br />
mécanique, etc.) et entre ainsi de plain pied<br />
DR<br />
sur les secteurs du bâtiment et<br />
de l’industrie.<br />
Parallèlement à ce lancement de<br />
gamme, Norma en a profité<br />
pour introduire un nouveau catalogue.<br />
En étant encore plus technique,<br />
il ambitionne de clarifier<br />
et de hiérarchiser l’offre produit.<br />
Ce catalogue de 124 pages comprend deux<br />
parties – serrage et supportage – et six chapitres<br />
(serrage, supportage, accessoires de fixation<br />
et ancrage, fixation sur charpente<br />
métallique (IPN), collier et fixation en acier<br />
inoxydable et informations techniques). En tout,<br />
78 produits de supportage, 480 références de<br />
supportage, 20 produits de serrage ainsi que<br />
120 dessins techniques figurent dans cette<br />
nouvelle publication ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 14
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 15
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Rendez-vous<br />
Douai –<br />
Les terres historiques du Sepem<br />
Après une excellente première expérience à Toulouse en septembre<br />
dernier, le salon Sepem Industries revient en terres conquises et historiques<br />
du nord de la France. Deux ans après sa dernière venue, le salon<br />
des process et de la maintenance industrielle devrait signer un nouveau<br />
record en termes de surface d'exposition, de visiteurs et de nombre d'exposants.<br />
Mais l'important pour le directeur du Sepem Philippe Dutheil<br />
étant de garder l'esprit d'un salon à la fois convivial, accessible à<br />
tous et de partout et, surtout, de qualité.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Tout<br />
d’abord, quel bilan tirez-vous de la<br />
première édition de Toulouse qui s’est<br />
déroulée en septembre dernier ?<br />
Philippe Dutheil : Notre première<br />
impression a été très bonne, en particulier<br />
au niveau de la qualité des échanges<br />
sur les lieux de l’événement. Notre<br />
objectif premier était de développer des<br />
rencontres de qualité, provoquer des<br />
prises de contact, faire déplacer les gens<br />
jusqu’à Toulouse. Cet objectif, qui est<br />
le nerf de la guerre, a donc été atteint. Et<br />
compte tenu de la conjoncture un peu<br />
difficile, nous sommes satisfaits. On<br />
espère juste que ce salon se pérennise<br />
dans le temps mais c’est en bonne voie.<br />
Au total, nous avons accueilli 3 392 visiteurs<br />
réels, c’est-à-dire sans compter les<br />
étudiants ; nous ne badgeons pas les<br />
étudiants, ce qui leur laisse le libre accès<br />
au salon et ce qui nous permet de comptabiliser<br />
les professionnels susceptibles<br />
de nouer des contacts intéressants avec<br />
les exposants. Autre fait significatif, les<br />
visiteurs étaient, pour un peu plus d’un<br />
tiers d’entre eux (37,4% exactement),<br />
issus du département de Haute-Garonne.<br />
➤ D’où étaient originaires les autres<br />
participants du Sepem Toulouse ?<br />
Les autres visiteurs provenaient des différents<br />
départements et régions environnants,<br />
à commencer par le département<br />
de la Gironde et de Bordeaux, dont faire<br />
venir les habitants était un vrai défi que<br />
nous avons réussi à relever.<br />
Pour exemple, la navette du jeudi reliant<br />
Bordeaux à Toulouse était pleine. Par<br />
ailleurs, les visiteurs provenaient des<br />
Landes (notamment en papeterie), de<br />
Brives, de Tarbes (secteur aérospatial,<br />
transport), Biarritz (avec notamment des<br />
personnes de Dassault) ou encore de<br />
Castres (avec les laboratoires pharmaceutiques).<br />
Parmi les secteurs représentés<br />
figurait bien entendu l’aéronautique,<br />
mais également l’agroalimentaire.<br />
➤ Quels retours avez-vous eu de la<br />
part des exposants et des visiteurs ?<br />
Les 396 exposants ont dit, à travers une<br />
enquête menée après le salon, être satisfaits<br />
de cette première édition de Sepem<br />
Sud Ouest, à près de 90%. Mais l’important<br />
pour nous est de voir si le salon<br />
sera pérenne dans les années à venir* et<br />
quel est le degré de qualité des contacts.<br />
Car pour un salon, il faut attendre en<br />
moyenne trois mois pour être sûr des<br />
retombées pour les uns et les autres et si<br />
déterminer le sérieux des projets entrepris.<br />
Mais cette édition est d’autant plus<br />
satisfaisante que nous espérions au départ<br />
Quelques rappels sur les<br />
salons Sepem Industries<br />
Les Sepem Industries (Salon des services,<br />
équipements, process et maintenance)<br />
développent un nouveau concept de<br />
manifestations professionnelles : Ces<br />
salons s’appliquent à proposer des solutions<br />
pratiques à tous les industriels d’une<br />
région donnée, quel que soit leur secteur<br />
d’activités de provenance. Le panel des<br />
savoir-faire présentés est très large, et<br />
repose sur un constat simple : Un site de<br />
production rencontre des besoins récurrents<br />
qui sont propres au fonctionnement<br />
d’une usine, qu’il s’agisse d’une pompe,<br />
d’un process, d’une unité de manutention<br />
ou encore de traitement de fluides ou de<br />
déchets industriels. La seule chose qui<br />
manque aux responsables opérationnels<br />
chargés de résoudre ces problèmes, c’est<br />
le temps... ! Le Sepem Industries répond<br />
à tous ces critères, à moins de 2h30 de<br />
route des sites de production visés…<br />
à peine atteindre le seuil des 3 000 visiteurs.<br />
Je souhaitais à ce propos remercier<br />
les gens, notamment les exposants et les<br />
participants historiques des Sepem, de<br />
nous avoir poussés à créer cette édition<br />
à Toulouse. Nous étions, il faut l’avouer,<br />
un peu sur la réserve au début car nous<br />
pensions que seuls les Toulousains et le<br />
secteur de l’aéronautique viendraient sur<br />
le salon. Mais nous avons eu raison de<br />
suivre leur avis car d’autres secteurs et<br />
l’ensemble du sud ouest étaient présents.<br />
➤ Concernant maintenant le prochain<br />
événement du Sepem à Douai, que<br />
pouvez-vous déjà nous dévoiler ?<br />
L’édition de Douai se présente à la fois<br />
comme le lieu historique et le plus important<br />
en termes de surface d’exposition,<br />
qui doit atteindre 12 000 mètres carrés.<br />
C’est désormais un salon à taille<br />
« adulte ». En 2011, plus de 4 600 visiteurs<br />
s’étaient donnés rendez-vous dans<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 16
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
le nord de la France. Pour 2013, nous restons optimistes mais<br />
nous ne souhaitons pas nécessairement augmenter le nombre<br />
de visiteurs ; ce sera difficile. Nous attendons toutefois 4 500<br />
à 5 000 personnes ■<br />
Bilan de la précédente édition de Douai<br />
L’édition historique de Sepem avait déjà fait carton plein en 2011.<br />
Pour sa troisième édition, le salon avait attiré un peu plus de<br />
400 exposants et 4 687 visiteurs sur une zone de chalandise<br />
s’étendant du Nord/Pas-de-Calais au nord de l’île-de-France, en<br />
passant par la Picardie,la Haute-Normandie,la Champagne-Ardenne<br />
jusqu’à la Belgique francophone.<br />
Chimie, Pétrochimie, Plasturgie<br />
Pharmacie, Cosmétique<br />
Energie<br />
Papier et carton<br />
Agroalimentaire<br />
Brassicole, vinicole<br />
Traitement des eaux et effluents<br />
Métallurgie, Sidérurgie, Fonderies<br />
Secteurs représentés<br />
Automobile, Ferroviaire<br />
Eco-industries, Eco-environnement<br />
Electronique, Electrique<br />
Extraction et minéraux<br />
Plates-formes logistiques<br />
Verreries<br />
Textile, Habillement<br />
* La prochaine édition toulousaine de Sepem Sud Ouest aura lieu les 23,<br />
24 et 25 septembre 2014. Pour ce deuxième volet, Philippe Dutheil<br />
espère atteindre une surface d’exposition de 10 000 mètres carrés,<br />
contre 7 000 cette année<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 17
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Expertise<br />
La question de l'obsolescence :<br />
un facteur de risques<br />
trop souvent oublié<br />
Qu’entendons-nous par « obsolescence » ? Est-ce une vue du fabricant de composants qui, à un instant<br />
« T », constate une évolution technologique ou réglementaire rendant dans un cas comme dans l’autre<br />
une partie de ses produits obsolètes, désuets, périmés ou tout simplement peu ou moins rentables ? Ou<br />
bien s’agit-il plutôt d’une réaction de l’utilisateur contraint d’abandonner un mode de production ou au<br />
contraire désireux d’élargir ses compétences et s’ouvrir de nouveaux marchés ? Dans ces deux cas aussi,<br />
la question de l’obsolescence se posera un moment ou un autre. Dans ce nouveau numéro de <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong>, nous avons décidé de recueillir l’avis de trois grands acteurs sur le marché susceptibles de<br />
répondre à un problème trop souvent laissé pour compte.<br />
DR<br />
La question de l’obsolescence n’estelle<br />
qu’une question de définition ?<br />
Oui si l’on en croit certains férus de<br />
langue française qui traduisent l’obsolescence<br />
d’un produit comme une technologie<br />
dépassée, ne répondant plus aux<br />
exigences ni aux normes modernes<br />
(comprendre « actuelles, nouvelles »).<br />
Une définition relativement large mais<br />
qui se garde bien de préciser de quel<br />
point de vue on se place : est-ce du côté<br />
de l’utilisateur, plus enclin à connaître<br />
l’état et les capacités techniques de ses<br />
outils et de son matériel, ou bien plutôt<br />
du côté du fabricant, souvent de bons<br />
conseils pour accompagner ses clients<br />
industriels et les personnels de mainte-<br />
nance vers des solutions et des technologies<br />
innovantes.<br />
Bruno Barbanson, Asset Performance<br />
Consultant pour le compte de l’Américain<br />
Rockwell Automation, définit l’obsolescence<br />
comme telle : « lorsque la durée<br />
du cycle de vie d’un produit commercial<br />
est inférieure à celle du bien qui en<br />
a besoin pour être opérationnel ».<br />
Tout est dit. Et des secteurs industriels<br />
fortement soumis aux obsolescences de<br />
leurs composants pourront difficilement<br />
infirmer cette définition. Car ce problème<br />
touche avant tout trois grandes filières :<br />
l’agroalimentaire, en particulier l’alimentation<br />
et les boissons, la pharmacie<br />
avec la fabrication de médicaments, et le<br />
gaz-pétrole. Pour ce dernier secteur, les<br />
problématiques sont bien particulières<br />
car elles concernent essentiellement la<br />
négligence depuis quelques années des<br />
problèmes d’obsolescence alors même<br />
que les raffineries sont plus ou moins<br />
autonomes ; les installations et les<br />
composants qu’elles utilisent sont construits<br />
avant tout pour durer dans le temps<br />
et résister à des environnements sévères.<br />
Des opérateurs de maintenance réalisent<br />
donc leur propre gestion, comme ils<br />
peuvent... quitte à sous-traiter de plus en<br />
plus la maintenance de leurs cartes à de<br />
simples réparateurs lambda.<br />
Vision catastrophique des choses ? Peutêtre<br />
mais il semble que la question d’obsolescence<br />
n’est guère prise en compte<br />
et peu de mesures ont été prises pour faire<br />
face à ce problème.<br />
Il faut dire que dans les raffineries, on<br />
applique un process « pur et dur » et les<br />
opérateurs se débrouillent tout seul ; sauf<br />
qu’à un certain moment, il n’est plus<br />
possible d’assurer la maintenance de<br />
composants défaillants. La raison ?<br />
Malgré des problèmes de plus en plus<br />
critiques, les questions d’obsolescence<br />
reviennent peu à peu dans les barèmes<br />
de criticité. Mais les échéances sont<br />
souvent fixées à une vingtaine d’années ;<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 18
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
les dernières remontant aux années 90,<br />
les problèmes ressurgissent.<br />
Concernant les deux autres domaines<br />
d’activité, la production de produits<br />
manufacturés suppose des cadences très<br />
élevées et gérées par des automates et des<br />
actionneurs soumis naturellement aux<br />
problèmes de vieillissement et de fatigue<br />
en raison de leur forte sollicitation. Des<br />
capteurs de traitement du signal permettent<br />
d’avertir de leur état de fonctionnement,<br />
en particulier sur les chaînes de<br />
conditionnement et d’emballage.<br />
À quels risquent<br />
s’exposent les industriels<br />
en matière d’obsolescence ?<br />
Parmi les risques et les enjeux pour les<br />
industriels, Bruno Barbanson précise<br />
avant tout que l’obsolescence provoque<br />
inévitablement une augmentation des<br />
arrêts de maintenance ou des marches<br />
dégradées, « ce qui est somme toute<br />
supportable à condition que l’on reste<br />
dans une certaine ‘normalité’. Mais lorsqu’une<br />
industrie a des exigences bien<br />
particulières en termes sanitaires ou<br />
d’environnement, de simples arrêts<br />
peuvent s’avérer très coûteux, comme<br />
c’est le cas par exemple dans l’emballage<br />
». Les risques sont donc proportionnels<br />
à l’arrêt d’une machine et d’une<br />
chaîne de production, mais aussi à la<br />
qualité exigée d’un produit ; pour une<br />
entreprise d’embouteillage par exemple,<br />
le décalage d’une capsule pour une<br />
production de 300 000 bouteilles peut<br />
coûter, on s’en doute, extrêmement cher.<br />
« Ce qui est surprenant, c’est que les<br />
entreprises n’intègrent que rarement<br />
l’obsolescence dans leur étude de criticité,<br />
y compris dans le gaz et le pétrole<br />
où ce problème est toutefois de plus en<br />
plus pris en compte, en raison des coûts<br />
faramineux des arrêts de production et<br />
aux risques aux niveaux humain et environnemental<br />
».<br />
Cependant, dans les domaines pharmaceutique<br />
ou agroalimentaire, cette partie<br />
de la criticité est moins considérée. Paradoxalement,<br />
les entreprises industrielles<br />
utilisent de plus en plus d’automatismes<br />
qu’auparavant. De plus, intégrer l’obsolescence<br />
d’un composant est une chose,<br />
intégrer celle d’un équipement en est une<br />
autre. « L’obsolescence d’une carte<br />
électronique et de ses composants sont<br />
deux choses bien différentes. Et les<br />
moyens de les prendre en compte et de<br />
les détecter le sont tout autant ».<br />
Détecter les premiers signes<br />
d’obsolescence<br />
Le management de l’obsolescence s’inscrit<br />
en trois phases principales : la détection,<br />
la hiérarchisation et le traitement,<br />
c’est-à-dire ce qu’il convient de dimensionner<br />
en fonction des ressources disponibles<br />
pour rechercher l’optimum<br />
économique. Pour un premier niveau de<br />
détection, le plus simple est-il encore de<br />
se mettre en liaison avec le fabricant.<br />
L’étape suivante consiste à se constituer<br />
un réseau d’utilisateurs ou à mettre en<br />
place un groupe d’échanges avec différentes<br />
entreprises du secteur de manière<br />
à réaliser une veille et établir une base<br />
de données des fournisseurs. C’est ce que<br />
fait notamment Rockwell, ce qui permet<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 19
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
DR<br />
d’entreprendre une démarche de maintenance<br />
préventive qui s’appuie sur un<br />
système de veille technologique. L’autre<br />
solution est de sous-traiter absolument<br />
tout. « Pour cela, on a besoin d’une liste<br />
de tous les équipements, articles et automates<br />
pouvant être obsolètes. Le<br />
problème c’est que ce processus doit être<br />
rapide et doit s’effectuer tous les ans<br />
voire tous les six mois. L’industriel a donc<br />
besoin de mobiliser des ressources<br />
supplémentaires capables de gérer et de<br />
maintenir cette liste à jour ».<br />
La deuxième étape consiste à hiérarchiser<br />
les degrés d’obsolescence en tenant<br />
compte de toutes les pièces étant déjà<br />
obsolètes ou étant susceptibles de l’être<br />
prochainement. La troisième étape réside<br />
quant à elle dans la résolution des<br />
problèmes, laquelle passe inévitablement<br />
par des solutions établies au cas par cas.<br />
« Pour cela, il convient stocker chaque<br />
article, ‘’cannibaliser’’ son installation,<br />
morceau par morceau, puis de s’adresser<br />
directement au fabricant qui remplace<br />
les composants durant vingt ans. Ce<br />
système est efficace mais il revient très<br />
cher. Si bien qu’on est tenté de recourir<br />
à une autre pratique qui se traduit par<br />
de solutions de remplacement mais c’est<br />
plutôt risqué du fait du droit de propriété<br />
du concepteur mais aussi et surtout parce<br />
les composants faits et refaits de bric et<br />
de broc présentent des risques de qualité<br />
s’ils ne sont pas fabriqués sérieusement<br />
», insiste Bruno Barbanson. Or en<br />
cas de panne voire de casse à l’intérieur<br />
d’une machine par exemple, il est impossible<br />
de se retourner contre un fabricant<br />
faute de garantie constructeur ou d’assurance<br />
; bon marché, cette solution<br />
demeure la plus risquée et elle est loin<br />
d’être la plus fiable. Enfin, il existe un<br />
moyen plus radical pour lutter contre<br />
l’obsolescence de ses composants : la<br />
migration. La rénovation complète de la<br />
partie relevant des automates peut même<br />
se transformer en une conception<br />
nouvelle de l’automate en tant que tel.<br />
Accepter les effets<br />
d’obsolescence<br />
Face aux problèmes d’obsolescence, les<br />
responsables de maintenance adoptent<br />
plusieurs attitudes, desquelles découlent<br />
des stratégies très différentes. La<br />
première consiste à aborder le problème<br />
de façon très réactive, en toute redondance,<br />
avec des solutions immédiates et<br />
prises de manière « proactive ». En d’autres<br />
termes, cette stratégie consiste à<br />
attendre que l’obsolescence se déclare<br />
pour chercher une solution. Cette solution<br />
envisagée est utilisée pour répondre<br />
au risque d’indisponibilité courte et ne<br />
présentant pas un réel seuil critique pour<br />
la bonne marche de la production. Le fait<br />
d’accepter les effets de l’obsolescence<br />
mène à combiner la conséquence et le<br />
temps imparti pour mener une opération<br />
de maintenance curative. Cette démarche<br />
représente un risque. Toutefois, pour<br />
limiter ce risque, il est possible de traiter<br />
l’obsolescence avant d’en subir les conséquences<br />
si le responsable de maintenance<br />
est averti le plus tôt possible et dispose<br />
ainsi du temps nécessaire pour agir. Dans<br />
ce cas, il doit avoir la possibilité de constituer<br />
un stock stratégique. L’avantage de<br />
cette démarche est qu’elle ne nécessite<br />
pas de provisions budgétaires. L’inconvénient<br />
est qu’elle présente le risque de créer<br />
des coûts non planifiés significatifs.<br />
À l’opposé, on trouve la stratégie préventive<br />
qui consiste à envisager l’obsolescence<br />
avant son apparition pour en limiter<br />
l’impact. Celle-ci est utilisée pour répondre<br />
aux risques d’indisponibilité longue<br />
ou critique. Concrètement, il s’agit de<br />
mener des actions en phase d’exploitation<br />
pour identifier et analyser des signes<br />
externes précurseurs (veille technologique,<br />
situation fournisseur, réglementation...)<br />
et inclure dès la conception la<br />
gestion de l’obsolescence dans le cycle<br />
de vie du matériel. Avantage de cette<br />
méthode : celle-ci est proactive et en<br />
conformité avec la future norme ISO<br />
55000. L’inconvénient est qu’elle nécessite<br />
des relations régulières entre production,<br />
maintenance, magasin, achats,<br />
ingénierie et les constructeurs ; la démarche<br />
est chronophage.<br />
Aborder les problèmes<br />
au cas par cas<br />
selon les causes<br />
de l’obsolescence<br />
Parmi les exemples que peut nous citer<br />
l’expert de Rockwell Automation, une<br />
société mécanique dotée d’un important<br />
parc important de machines-outils était<br />
condamnée faute d’activité suffisante.<br />
Elle fut sauvée de justesse après avoir<br />
décroché in extremis de nouveaux marchés,<br />
nécessaires pour pérenniser l’activité<br />
et les installations. Mais l’entreprise<br />
se confrontait alors à de nouveaux<br />
problèmes liés à l’obsolescence des ses<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 20
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
automates notamment. De différentes<br />
marques et de différents modèles –<br />
parfois les plus « exotiques » – ces<br />
composants présentaient le souci de ne<br />
plus exister sur le marché et les matériels<br />
de remplacement (notamment des actionneurs<br />
et des composants utiles pour le<br />
traitement de signal) étaient dès lors<br />
indisponibles.<br />
Rockwell s’est alors investi à travers sa<br />
solution Lifecycle Management Services<br />
pour détecter et lister les actifs, un à un,<br />
avant de hiérarchiser leur niveau de criticité,<br />
des machines les plus exposées aux<br />
risques, aux installations présentant le<br />
moins de risque d’obsolescence. Puis les<br />
équipes du fabricant américain de<br />
composants évalue l’influence de cette<br />
obsolescence sur la durée de vie des<br />
machines, si celle-ci va aggraver leur<br />
criticité ou non. Dans tous les cas, la liste<br />
qui intègre l’obsolescence va permettre<br />
de traiter chaque composant, au cas par<br />
cas ; « c’est l’unique moyen de répondre<br />
DR<br />
parfaitement aux problèmes, trouver des<br />
solutions de traitement adaptées, en fonction<br />
d’un budget donné, souvent établi<br />
sur quatre ans ». Mais les plans d’actions<br />
préventives, aussi efficaces soient-ils,<br />
n’élimineront jamais la part d’aléatoire.<br />
Ils permettent en revanche d’anticiper<br />
davantage, de répondre au plus vite et<br />
d’éviter au maximum les arrêts de<br />
production ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 21
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Interview<br />
« Anticiper les phénomènes<br />
de vieillesse »<br />
DR<br />
Devant les problèmes d’obsolescence des composants et du matériel, il<br />
existe peu de solutions technologiques, mais plutôt des méthodes, tant<br />
en termes de management que d’organisation en interne ; avec un<br />
objectif : déceler mais aussi anticiper les premiers signes de vieillesse.<br />
À ce titre, Cofely Endel a déployé une méthode baptisée « Novatio »<br />
permettant de construire un plan à moyen et long terme pour la<br />
rénovation et le remplacement des équipements.<br />
➤ Pouvez-vous nous présenter Cofely<br />
Endel et ses activités en tant que prestataire<br />
de maintenance ?<br />
Cofely Endel, société du groupe GDF<br />
Suez appartenant à la branche GDF Suez<br />
Energy Services, intervient tout au long<br />
du cycle de vie des installations de ses<br />
clients, de l’installation, la rénovation<br />
d’équipements en passant par la maintenance,<br />
le transfert jusqu’au démantèlement<br />
des équipements. Nous apportons<br />
des solutions globales visant à améliorer<br />
la performance industrielle de nos clients.<br />
Cette société se présente comme un<br />
spécialiste de la maintenance industrielle<br />
et son spectre de compétence est particulièrement<br />
large. Ses métiers historiques<br />
sont la mécanique, la robinetterie, la<br />
tuyauterie et le soudage. Ses compétences<br />
ont été enrichies au fur et à mesure<br />
de son développement technique et<br />
commercial par les métiers suivants :<br />
automatisme, électricité, électromécanique,<br />
etc.<br />
Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />
des contrats de maintenance<br />
pluriannuels grâce à ses 140 implantations<br />
de proximité mais aussi aux compétences<br />
des femmes et des hommes qui<br />
interviennent au quotidien afin de fournir<br />
un service de qualité. D’un chiffre d’affaires<br />
d’un montant 680M€, la société<br />
est reconnue par ses clients pour sa<br />
culture de sécurité, son réseau unique<br />
d’implantations, la disponibilité et la<br />
réactivité de ses équipes, le maillage des<br />
compétences et des expertises de ses<br />
collaborateurs ou encore sa connaissance<br />
de tous les secteurs de l’industrie et de<br />
l’énergie.<br />
➤ Sur quels types d’industries intervient<br />
Cofely Endel ?<br />
Cofely Endel est à 100% un acteur du<br />
monde industriel. Nous disposons d’un<br />
pôle spécialisé pour le secteur du nucléaire<br />
qui nous permet d’apporter un service sur<br />
mesure à nos clients comme EDF, Areva,<br />
CEA, etc. Nous intervenons également<br />
dans de nombreux secteurs à travers notre<br />
pôle Industrie tels que l’énergie, la sidérurgie<br />
(Arcelor Mittal, Vallourec…), la<br />
pétrochimie (Total, Exxon Mobil, …), l’aéronautique<br />
(Airbus)…. Nous apportons au<br />
quotidien nos services auprès de plus de 2<br />
500 clients.<br />
➤ Qui sont vos clients et à quels<br />
problèmes liés à la vieillesse et l’obsolescence<br />
sont-ils confrontés ?<br />
Tous les clients de Cofely Endel sont ou<br />
seront confrontés à des problématiques de<br />
vieillesse et d’obsolescence qui sont corrélées<br />
avec la variable « Temps ». L’enjeu de<br />
nos clients est bien de répondre à ces questions<br />
incontournables que sont :<br />
- Pour encore combien de temps pourrons-nous<br />
considérer les installations<br />
comme fonctionnelles et performantes<br />
par rapport à celles de nos concurrents<br />
de notre secteur ?<br />
- Quand leur taux de défaillance va-t-il<br />
se dégrader, ce qui est inéluctable,<br />
malgré tous les efforts déployés en<br />
maintenance préventive ?<br />
- Comment gérer la fin de vie des installations,<br />
équipements et surtout éviter<br />
l’acharnement thérapeutique, si onéreux ?<br />
Il en va de la sureté et de la capacité industrielle<br />
des biens. Ces deux notions sont<br />
primordiales dans la vie de l’entreprise,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 22
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
et impacteront le devenir de celle-ci si<br />
les mesures correctives ne sont pas prises<br />
à temps et correctement planifiées, financées.<br />
Les directions générales des entreprises<br />
ont besoin de connaitre la situation<br />
et l’évolution des moyens de l’entreprise<br />
(industriels, immobiliers…) afin d’adapter<br />
la politique industrielle à moyen terme<br />
et financer l’avenir plus sereinement. On<br />
entre directement dans la gestion des<br />
actifs industriels dans le cadre de la stratégie<br />
de l’entreprise.<br />
Bien connaitre l’état et l’évolution de son<br />
parc machine, de ses bâtiments est nécessaire<br />
pour disposer d’une gestion efficace<br />
à moyen terme de ses actifs. Cette<br />
approche permet de disposer d’un plan<br />
de rénovation et de renouvellement des<br />
équipements et de négocier les financements<br />
auprès de sa direction générale.<br />
➤ Sous quelles formes apparaissent les<br />
premiers signes de vieillesse, d’obsolescence<br />
?<br />
La vieillesse arrive inéluctablement.<br />
Rappelons nous qu’elle dépend du temps<br />
et sa date d’apparition dépendra de la<br />
DR<br />
qualité de la maintenance préventive<br />
réalisée durant la vie de l’installation, les<br />
cadences d’utilisation, les temps d’ouverture,<br />
l’usage de l’installation, son<br />
environnement, la qualité d’origine des<br />
constituants… Cet état se caractérise, par<br />
une augmentation significative des<br />
pannes, des dysfonctionnements, un<br />
manque de productivité, un accroissement<br />
des coûts directs et indirects et plus<br />
grave encore une réduction de la sécurité<br />
des personnes, des biens ou de l’environnement.<br />
L’installation qui présente<br />
des signes de vieillesse et d’obsolescence<br />
n’a plus sa place en l’état dans une entreprise<br />
industrielle performante.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 23
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
DR<br />
Les origines de l’obsolescence sont<br />
également variées, dépendantes encore<br />
du temps, on identifie principalement la<br />
perte de performance industrielle comparativement<br />
aux concurrents du même<br />
secteur, l’évolution de la réglementation,<br />
l’impossibilité d’approvisionner les<br />
pièces de rechange, la disparition des<br />
compétences techniques spécifiques…<br />
L’obsolescence fragilise à plus ou moins<br />
court terme, l’exploitation et la maintenance<br />
de l’installation.<br />
➤ Comment les détecter, par quels<br />
moyens technologiques ?<br />
La difficulté est bien de pouvoir anticiper<br />
ces phénomènes de vieillesse et d’obsolescence<br />
car malheureusement il n’y a<br />
pas de moyens technologiques pour les<br />
détecter de manière globale. Reste effectivement<br />
les moyens de surveillance<br />
conditionnelle mais ceux-ci traitent le<br />
problème sur des éléments ponctuels du<br />
système, pas de manière globale.<br />
Pour la vieillesse, nous pouvons nous<br />
appuyer sur l’augmentation du taux de<br />
défaillance, information que l’on obtiendra<br />
facilement par l’exploitation de la GMAO.<br />
Mais si l’on est dans cette phase d’augmentation<br />
depuis quelques années, c’est<br />
que nous sommes déjà probablement<br />
dans un cadre de vieillesse de l’équipement.<br />
Nous avons manqué à notre devoir<br />
d’anticipation.<br />
Pour l’obsolescence, on risque de s’apercevoir<br />
que l’on est en plein dedans<br />
lorsque le fournisseur de pièces de<br />
rechange décline nos demandes, ou que<br />
le technicien, qui nous a si souvent<br />
« dépanné » a pris sa retraite sans passer<br />
le flambeau… il s’agit d’exemples,<br />
chacun d’entre nous, en trouvera d’autres.<br />
Encore une fois, nous risquons de<br />
faillir à notre mission d’anticipation.<br />
➤ Pouvez-vous nous décrire la solution<br />
que vous avez développée et que vous<br />
venez de lancer, notamment en nous<br />
parlant des premiers résultats obtenus<br />
sur le site pilote ?<br />
Cofely Endel propose à ses clients de<br />
déployer une méthode appelée « Novatio »<br />
permettant de construire un plan à moyen<br />
et long terme pour la rénovation et le<br />
remplacement des équipements.<br />
Cette étude se réalise de manière conjointe<br />
entre le client et l’équipe détachée de<br />
Cofely Endel dans le cadre de nos contrats<br />
de maintenance pluriannuels. Les avantages<br />
des contrats déployés par Cofely<br />
Endel sont de disposer non seulement<br />
d’une approche court terme dans la gestion<br />
et la réalisation de la maintenance courante<br />
mais aussi une approche moyen et long<br />
terme qui va au-delà de la durée du contrat.<br />
D’ailleurs, nous déployons actuellement<br />
la méthode chez un de nos clients dans le<br />
secteur de l’énergie. Ce dernier doit, sur<br />
nos propositions, préciser ces choix par<br />
rapport à sa politique de renouvellement<br />
des moyens techniques. Les décisions<br />
prises prennent en compte les âges limites<br />
pour toutes les grandes familles d’équipement<br />
mais aussi les temps d’ouverture,<br />
les conditions particulières d’utilisation,<br />
l’environnement…<br />
Une analyse fonctionnelle, un classement<br />
VIS (Vital – Important – Secondaire), une<br />
pondération de ces grands groupes fonctionnels<br />
(un poids en fonction de la taille<br />
et la complexité de l’équipement) sont les<br />
prérequis à l’étude. Un système de notation<br />
par point simplifie la prise de décision<br />
finale. Les points sont attribués à<br />
chaque grande phase de l’analyse :<br />
- Classement priorité (poids et classement<br />
VIS),<br />
- Évaluation de la vieillesse,<br />
- Évaluation de l’obsolescence.<br />
L’établissement de la pondération du<br />
niveau de vieillesse de l’équipement est<br />
réalisé principalement par l’équipe Cofely<br />
Endel, qui apporte ainsi son expérience<br />
et son expertise de maintenancier. L’évaluation<br />
de l’obsolescence est partagée entre<br />
le client et Cofely Endel. Effectivement,<br />
le client est plus à même de se comparer<br />
par rapport à ces principaux concurrents<br />
vis à vis des performances de son outil de<br />
production (qualité, rendement,…). L’autre<br />
élément concerne les risques consécutifs<br />
à la réglementation en rigueur et à venir.<br />
Cofely Endel enrichit cette évaluation avec<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 24
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
une veille réglementaire grâce à ses différentes<br />
relations auprès des organismes de<br />
contrôle et de vérification. De plus l’étude<br />
tient compte des risques liés aux pièces de<br />
rechange et à la disparition des compétences.<br />
Les résultats sont compilés dans<br />
un outil informatique. Un ensemble de<br />
mesures est automatiquement proposé,<br />
ainsi qu’une hiérarchisation des actions<br />
qui permet de simplifier la planification<br />
des travaux à engager.<br />
Le déploiement de « NOVATIO » permet<br />
à notre client de montrer la pertinence de<br />
sa politique de gestion de ses moyens industriels,<br />
en termes de continuité et sureté, aux<br />
autorités dont il dépend. Les premiers résultats<br />
montrent une très bonne cohérence<br />
avec les « impressions » des exploitants et<br />
de la maintenance mais mettent aussi en<br />
évidence l’augmentation de risques sur des<br />
équipements primordiaux pour notre client<br />
dont’ il n’avait pas conscience. Cette<br />
méthode est rigoureuse, exhaustive, même<br />
s’il faut se méfier de « ne pas couper les<br />
cheveux en quatre », et à le mérite de<br />
donner tous les éléments d’anticipation,<br />
et de planification. Les actions issues de<br />
l’évaluation sont étudiées et font l’objet<br />
d’offre technique et financière de Cofely<br />
Endel permettant de consolider le budget<br />
de la maintenance de nos clients.<br />
➤ Quel est le rôle de la maintenance ?<br />
Une des missions de la maintenance est<br />
de suivre l’évolution de la vieillesse et<br />
de l’obsolescence des moyens dont elle a<br />
la charge. La maintenance doit apporter<br />
des éléments synthétiques à sa direction<br />
générale pour l’aider à prendre des décisions<br />
sur la gestion à moyen terme de ses<br />
actifs industriels. Son évaluation de la<br />
vieillesse et l’obsolescence doit être faite<br />
de manière structurée, méthodique pour<br />
arriver à un résultat pertinent sans passer<br />
à côté de chose que l’entreprise aura à<br />
regretter ultérieurement. Cette étude<br />
nécessite de la disponibilité des techniciens<br />
de maintenance, ce qui est toujours<br />
problématique car les organisations de nos<br />
clients sont généralement calibrées au plus<br />
juste. Le recours à un prestataire de maintenance<br />
comme Cofely Endel est une solution<br />
judicieuse lorsque l’on recherche de<br />
la flexibilité et des compétences.<br />
➤ Quelles bonnes habitudes ou bonnes<br />
pratiques doit-on adopter pour faire<br />
face à la vieillesse et l’obsolescence ?<br />
Une fois l’étude réalisée, il faut continuer<br />
à faire vivre l’évaluation car<br />
rappelons-nous, la vieillesse dépendra<br />
directement du temps qui passe, et de sa<br />
propre politique de renouvellement des<br />
équipements. Pour ce qui est de l’obsolescence,<br />
il faut rester très prudent. Et<br />
même si l’étude aura pointé du doigt les<br />
risques potentiels à moyens termes (les<br />
risques à court terme ont été éliminés par<br />
notre anticipation), il faut rester extrêmement<br />
vigilants en ce qui concerne les<br />
pièces de rechange et ensembles spécifiques,<br />
au même titre pour ce qui est des<br />
compétences techniques spécifiques que<br />
ce soit en interne, comme en externe. Il<br />
faut bien se remémorer que rien n’est<br />
éternel, et que par conséquent il vaut<br />
mieux anticiper, et que ce qui est valable<br />
pour chacun d’entre nous, l’est aussi pour<br />
chacun de nos moyens industriels… ■<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 25
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
En pratique<br />
Prendre les problèmes<br />
d’obsolescence au sérieux<br />
Les problèmes d’obsolescence ne doivent pas être mis de côté. Les<br />
enjeux et les risques sur la vie des équipements et le bon déroulement<br />
des processus de production nécessitent une vigilance de tous les<br />
instants. C’est là que la maintenance entre en jeu, comme le détaille<br />
Stéphane Le Gall, directeur des relations extérieures du Cimi.<br />
Dans le but de conserver un avantage<br />
concurrentiel, les fournisseurs d’équipements<br />
industriels misent sur l’innovation<br />
et la disponibilité de nouvelles<br />
technologies pour proposer à leurs clientèles<br />
de nouveaux produits toujours plus<br />
performants (rapidité, nouvelles fonctions,<br />
qualité, consommation énergétique,<br />
encombrement…). Ces mises sur le marché<br />
se font avec des cycles de plus en<br />
plus courts, chaque nouvelle génération<br />
ayant tendance à rendre obsolète les<br />
anciennes gammes. Un tel rythme pose<br />
un problème aux fournisseurs, qui, pour<br />
des raisons financières évidentes, ne<br />
peuvent pas conserver des stocks énormes<br />
de composants ou de pièces de<br />
rechange pour leurs anciennes séries, et<br />
qui à cause de l’obsolescence de ces<br />
derniers, peuvent se trouver dans l’incapacité<br />
à maintenir la base installée de<br />
produits commercialisés.<br />
De leur côté, les utilisateurs finaux cherchent<br />
à tirer le meilleur parti de leurs<br />
investissements. Chaque équipement est<br />
acheté avec un objectif de durée de vie<br />
opérationnelle espérée la plus longue<br />
possible (tout en préservant la qualité de<br />
la production et la sécurité des opérations).<br />
Nous sommes alors en présence de deux<br />
tendances opposées qui peuvent avoir des<br />
conséquences critiques pour les utilisateurs<br />
(indisponibilité de production,…).<br />
Cette situation nécessite donc d’être<br />
considérée dès l’achat de nouveaux équipements.<br />
Nous ne répèterons jamais<br />
assez l’importance d’impliquer les services<br />
de maintenance lors des projets d’investissements<br />
d’équipements dédiés à la<br />
<strong>Production</strong>. L’expertise des hommes de<br />
maintenance permettra d’apporter un<br />
éclairage important sur la maintenabilité<br />
DR<br />
« Malheureusement, la vie n’est pas un<br />
long fleuve tranquille pour les hommes de<br />
maintenance, et il faut gérer l’existant. Il<br />
est donc primordial d’évaluer les risques<br />
en cours de vie. » - Stéphane Le Gall.<br />
des futurs équipements sur tout leur cycle<br />
de vie.<br />
Dans cette phase préliminaire, une<br />
analyse de la criticité des pièces sera<br />
nécessaire. Pour les pièces jugées essentielles,<br />
il faudra d’un côté évaluer les<br />
conséquences de l’indisponibilité de la<br />
pièce pour réparer l’équipement, de<br />
l’autre quantifier les coûts de possession<br />
de cette pièce (coût du capital immobilisé,<br />
coût du stockage). Le résultat de<br />
cette analyse permettra de définir un<br />
niveau de stock pour les pièces de<br />
rechange, afin de minimiser l’exposition<br />
au risque de l’utilisateur.<br />
Prêter une oreille attentive<br />
aux informations<br />
de la part des fournisseurs<br />
Les risques d’obsolescence des composants<br />
doivent être intégrés lors de cette<br />
analyse. En effet, nous avons tendance à<br />
raisonner avec des données du présent (par<br />
exemple : qui peut me fournir cette pièce<br />
sur le marché, en combien de temps, à quel<br />
coût… ?). Les éléments de calculs financiers<br />
étant bien maîtrisés, il est même<br />
possible pour certains d’extrapoler ce coût<br />
pour une situation qui se produirait dans<br />
le futur ! Mais se pose-t-on la question<br />
de savoir si cette pièce sera disponible dans<br />
dix ou vingt ans ? Les risques sont multiples<br />
: disparition du fournisseur, obsolescence<br />
d’une technologie, perte d’un<br />
savoir-faire spécifique… Des solutions de<br />
remplacement sont elles envisageables ?<br />
Toutes ces situations doivent-être prises en<br />
compte dans cette phase préliminaire et<br />
dans la constitution du<br />
stock initial de pièces<br />
de rechange ou dans<br />
la mise en place de<br />
solutions alternatives,<br />
comme la signature de<br />
contrats de service<br />
après-vente avec ses<br />
fournisseurs.<br />
Malheureusement, la<br />
vie n’est pas un long fleuve tranquille<br />
pour les hommes de maintenance, et il<br />
faut gérer l’existant. Il est donc primordial<br />
d’évaluer les risques en cours de vie.<br />
Sur des équipements importants, il est<br />
nécessaire de refaire régulièrement des<br />
analyses de criticité et de dimensionnement<br />
du stock de pièces de rechange. Il<br />
faut également avoir une oreille attentive<br />
aux informations obtenues de ses fournisseurs<br />
lors de l’achat de pièces de<br />
rechange (recueil d’informations largement<br />
facilité si le fournisseur est local)<br />
et avoir des retours d’autres utilisateurs<br />
de matériels identiques... L’obsolescence<br />
des composants est un problème très<br />
sérieux qui s’amplifiera dans les années<br />
à venir et la maintenance joue un rôle clé<br />
dans la gestion de ce type de risques ■<br />
Stéphane Le Gall<br />
Cimi<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 26
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Interview<br />
« Les besoins exprimés<br />
sont de plus en plus pointus »<br />
Comment se porte le marché de la GMAO ? Quel est son avenir et surtout, quel rôle joue-t-elle dans<br />
l'économie de la maintenance ? C'est à ces quelques questions que Sacha Lukic, chef du service maintenance<br />
et directeur de l'activité Mainta au sein d'Apave, a choisi de répondre... sans langue de bois.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : En tant<br />
qu’acteur incontournable du marché,<br />
pouvez-vous nous donner votre sentiment<br />
sur le marché de la GMAO aujourd’hui<br />
? Comment se porte Apave ?<br />
Sacha Lukic : Malgré une situation économique<br />
générale plutôt atone en termes de<br />
croissance, le marché de la GMAO reste,<br />
quant à lui, relativement actif. Sur le plan<br />
des appels d’offre offensifs, on constate un<br />
grand nombre de projet concernant un<br />
renouvellement de la GMAO en place. Cela<br />
est dû vraisemblablement à des raisons liées<br />
à une insuffisance de pérennité dans la<br />
grande majorité des cas. Concernant les<br />
appels d’offre défensifs, on constate que le<br />
travail de fidélisation du parc clients se<br />
révèle très souvent gagnant et incite le client<br />
à continuer à faire confiance dans la solution<br />
qu’il a initialement retenue. Enfin, deux<br />
nouveaux marchés s’ouvrent à la GMAO<br />
qui sont, d’une part, celui de la mobilité et<br />
du travail collaboratif en mode déconnecté<br />
et, d’autre part, la dématérialisation des solutions<br />
informatiques dans le Cloud offrant<br />
aux utilisateurs des solutions d’externalisation<br />
de l’hébergement, mais aussi de<br />
nouvelles solutions de consommation en<br />
matière de GMAO telles que le SaaS.<br />
➤ Que demandent les industriels dans<br />
ce domaine ? Allons-nous vers des solutions<br />
sur mesure ?<br />
Les industriels tentent, depuis de nombreuses<br />
années, d’éclairer leurs décisions<br />
stratégiques de politique de maintenance<br />
par la mise en place de la GMAO. Mais<br />
pour ce faire, de nombreux prérequis sont<br />
nécessaires mais ceux-ci ne sont malheureusement<br />
pas toujours couverts. D’autre<br />
part, les besoins exprimés sont de plus en<br />
plus pointus et s’expriment en réponse à la<br />
volonté farouche des industriels de coller<br />
DR<br />
au plus près à leur modèle de production.<br />
C’est ainsi que de nombreux développements<br />
spécifiques sont essentiels afin<br />
d’adapter la GMAO au contexte du client.<br />
➤ L’accompagnement du client dans la<br />
mise en place du logiciel est-elle aujourd’hui<br />
un critère éliminatoire dans le<br />
choix d’une solution ?<br />
Cela dépend essentiellement de la typologie<br />
du client amené à utiliser la GMAO.<br />
Évidemment, les clients qui placent la<br />
GMAO au cœur de leur système d’informations<br />
et pour lesquels une défaillance de<br />
la GMAO créée une dépendance forte dans<br />
leur activité au quotidien, sont très attentifs<br />
au plan d’accompagnement pendant,<br />
mais aussi après le projet. En outre, les<br />
clients qui conduisent des projets de modernisation<br />
de la GMAO dans les organisations<br />
«molles» et pour lesquels le<br />
changement pourrait avoir un impact social<br />
fort sont aussi très vigilants aux méthodes<br />
de projet et d’accompagnement. Dans ces<br />
contextes, il est indiscutable que ce critère<br />
est éliminatoire. En revanche, les clients<br />
dont les services techniques sont modestes<br />
(deux à trois personnes) attendent a<br />
contrario une GMAO prête à l’emploi et<br />
déjà pré-remplie dans laquelle l’apprentissage<br />
se fait intuitivement et l’accompagnement<br />
à distance. Dans ce cas, ce critère<br />
n’a aucune incidence dans le choix final.<br />
➤ Quel rôle jouez-vous dans la formation<br />
? En quoi ce domaine pose-t-il un<br />
problème en France ?<br />
En dehors du fait qu’Apave est un acteur<br />
majeur de la formation en France et que<br />
cette caractéristique est, par conséquent,<br />
imprégnée dans l’équipe Mainta, nos<br />
projets sont tous placés sous le signe du<br />
transfert de compétences. Un projet réussi<br />
est un projet dans lequel les futurs administrateurs<br />
du système ont pris complètement<br />
la main sur la GMAO en matière de<br />
paramétrage et personnalisation. Mais,<br />
évidemment, atteindre ce niveau de compétence<br />
pour un futur administrateur de<br />
Mainta nécessite une méthode adaptée que<br />
nous avons mis plusieurs années à mettre<br />
en place. De manière générale, les constats<br />
que nous faisons autour de la formation<br />
pointent sur le métier de la maintenance. Il<br />
est incontestable que les nouveaux embauchés<br />
sont de moins en moins formés durant<br />
leur cursus, mais aussi dans l’entreprise où<br />
les projets de tutorat se font de plus en plus<br />
rares compte tenu vraisemblablement de la<br />
situation économique.<br />
➤ Plus globalement, comment se portent<br />
les métiers de la maintenance en France ?<br />
Les métiers de la maintenance doivent en<br />
toute logique bien se porter. Quasiment tous<br />
les secteurs de métiers ont besoin de compétences<br />
en maintenance, ce qui multiplie les<br />
possibilités pour les jeunes embauchés. En<br />
outre, les stratégies du type maintenir ou<br />
investir sont plus que jamais d’actualité dans<br />
un contexte d’austérité où les investissements<br />
vont être fatalement réduits.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 28
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Les industriels vont alors chercher à optimiser<br />
au maximum leurs organes de<br />
production, ce qui va ramener la fonction<br />
maintenance au devant de la scène. Il n’empêche<br />
que, face à ce constat, les jeunes<br />
embauchés vont devoir être opérationnels<br />
rapidement dans une situation tendue par<br />
les enjeux économiques. La formation reste<br />
le cheval de bataille de ce métier.<br />
➤ Quelles perspectives et grandes<br />
tendances prévoyez-vous pour 2013 et les<br />
années à venir ? Êtes-vous optimiste ?<br />
Le temps de l’hyper-consommation est totalement<br />
révolu.Aujourd’hui, les clients achètent<br />
beaucoup moins mais, en contrepartie,<br />
beaucoup mieux. Il faut aussi être pessimiste<br />
sur les modèles de business dans lesquels le<br />
client fait l’acquisition d’une solution<br />
onéreuse et poursuit dans un modèle de<br />
dépenses soutenu. D’autre part, il n’est plus<br />
nécessaire de démontrer les bienfaits des<br />
modèles lowcost, et il faut surtout mettre fin<br />
aux idées reçues qui tendent à démontrer que<br />
le lowcost est synonyme de non-qualité. Je<br />
crois que cette voie est une issue possible à<br />
explorer dans les prochaines années.<br />
L’utisation de Mainta<br />
le cas d’Essilor<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Quel est votre<br />
domaine d’activité et quelles sont vos<br />
problématiques en termes de maintenance<br />
?<br />
Didier Aymond (directeur technique des<br />
opérations Europe)<br />
Essilor est le numéro 1 mondial du verre<br />
ophtalmique. La devise d’Essilor est :<br />
« Seeing the world better ».Avec les équipes,<br />
nous devons jour après jour améliorer nos<br />
performances, tout en diminuant nos coûts<br />
fixes d’une part et en nous adaptant de plus<br />
en plus vite aux nouvelles technologies<br />
d’autre part. L’aspect compétence de nos<br />
équipes est donc critique.<br />
Depuis deux ans, et aux niveaux des opérations<br />
Europe, nous avons mis en place un pilotage<br />
maintenance transversal aux quatre<br />
usines avec une politique commune, une<br />
animation globale, des ressources et expertises<br />
partagées, et des indicateurs identiques.<br />
C‘est principalement pour cette raison que<br />
nous avons investi dans Mainta pour les trois<br />
usines françaises mais aussi pour notre usine<br />
en Irlande. C’est aussi pour améliorer nos<br />
performances que nous mettons en place des<br />
démarches de pilotage des lignes par le TRS<br />
DR<br />
afin de structurer et d’aller plus vite dans la<br />
gestion des plans des améliorations. Nous<br />
essayons d’équilibrer nos ressources entre un<br />
tiers de curatif, un tiers de préventif (niveau<br />
2 à 4) et un tiers d’améliorations. Le management<br />
par l’outil GMAO est donc très<br />
important pour nous.<br />
➤ Quand avez-vous mis en place la solutionApave<br />
? Est-ce votre premier outil de<br />
GMAO ?<br />
Nicolas Tétu (responsable méthodes et<br />
maintenance de l’usine de Dijon) et Nicolas<br />
Bonnetain (méthodes maintenance de<br />
l’usine de Dijon et key user Mainta pour<br />
les opérations Europe).<br />
Nous avons mis en place Mainta SI<br />
(Système Intégré) en 1997 sur le site de<br />
Dijon. C’est notre premier outil de GMAO.<br />
Auparavant nous fonctionnions avec des<br />
appels par téléphone sans réelle traçabilité.<br />
Au fil des années, nous avons évolué de<br />
la version 4 à la version 7.5 en système SI<br />
jusqu’en 2012, ou nous avons migré sur<br />
Mainta Open System dans le but d’uniformiser<br />
l’outil de GMAO et de le déployer<br />
sur les sites des Opérations Europe.<br />
➤ Comment s’est déroulée l’installation<br />
du logiciel ? Quelles difficultés avez-vous<br />
rencontré ?<br />
La sélection du logiciel a été difficile, il a<br />
fallu trouver un consensus car trois sites sur<br />
quatre avaient déjà un outil. Dans un premier<br />
temps une solution type ERP nous a été naturellement<br />
proposée car nous l’utilisons pour<br />
la gestion des stocks et des achats, mais à<br />
force d’arguments basés sur les fonctionnalités,<br />
et sur notre retour d’expérience mais<br />
aussi sur les coûts, la solution métier Mainta<br />
Open Système a été retenue. Nous avons<br />
choisi une architecture informatique avec une<br />
base de données commune, sur un serveur<br />
délocalisé.Ainsi chaque site peut se connecter<br />
sur le réseau de façon transparente. Les utilisateurs<br />
faisant uniquement des demande d’interventions<br />
utilisent une interface Web, ainsi<br />
les ressources réseau sont préservées. De plus,<br />
sur les sites ou il n’y a pas d’outil auparavant,<br />
la communication est déterminante pour l’acceptation<br />
de l’outil par les utilisateurs, et<br />
notamment les techniciens pour qu’ils prennent<br />
conscience que c’est un outil pour<br />
améliorer leur performance et non un instrument<br />
pour « pister » leurs faits et gestes.<br />
La mise en place d’une GMAO est un projet<br />
à part entière. Il faut tout d’abord définir une<br />
équipe projet ou les différentes parties seront<br />
représentées (maintenance, production...) puis<br />
définir nos objectifs : une GMAO pour quoi<br />
faire ? Quel objectif ? Quel Pilotage ? Quels<br />
indicateurs souhaitons-nous obtenir avec ces<br />
données ? Ensuite vient le paramétrage du<br />
logiciel et plus particulièrement le Work-Flow<br />
des Bons de Travaux, l’enrichissement des<br />
tables (équipements, emplacements, organisations,<br />
sections, profils, acteur....) cette phase<br />
est essentielle pour l’efficacité du logiciel.<br />
Mainta OS offre l’avantage d’être grandement<br />
paramétrable. Ainsi, chaque site peut<br />
avoir son work flow de traitement des interventions,<br />
selon son organisation, ses particularités,<br />
sans que cela perturbe les autres.<br />
L’administrateur du logiciel jouera un rôle<br />
déterminant dans la pérennité du système et<br />
sa mise à jour au quotidien.<br />
➤ À quels problèmes souhaitiez-vous<br />
répondre en priorité ? Y êtes-vous<br />
parvenu ?<br />
La capitalisation des pannes, l’analyse des<br />
causes de défaillance nous ont permis de<br />
mettre en place une organisation basée sur<br />
l’amélioration continue afin de piloter l’activité<br />
maintenance et ne plus subir les<br />
pannes toujours en agissant en « pompier ».<br />
Nous sommes arrivés à diviser par deux<br />
le nombre de pannes en cinq ans. C’est<br />
aussi grâce à la GMAO.<br />
➤ Attendez-vous encore autre chose de la<br />
GMAO ? ou bien avez-vous développé<br />
d’autres fonctionnalités que vous n’aviez<br />
pas prévues ?<br />
Pour diminuer nos stocks et continuer de<br />
baisser nos coûts, nous attendons une passerelle<br />
afin de manager au plus prés les pièces<br />
détachées aujourd’hui suivi dans Oracle directement<br />
dans Mainta.Afin d’améliorer le suivi<br />
et notre réactivité sur des sujets « sécurité »,<br />
nous souhaitons développer avec l’Apave une<br />
gestion automatique des actions suite aux<br />
différents contrôles réglementaires. Plus de<br />
saisie, des suivis à la semaine, et des indicateurs<br />
spécifiques sur ce point ■<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 30
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
En application<br />
Une solution GMAO<br />
adaptée au SAV<br />
Négociant de machines-outils pour le bois, Gedimo<br />
occupe une position de leader dans ce secteur en<br />
région « Grand Ouest ». Mais cette place est<br />
aujourd’hui confortée par la mise en place d’un<br />
logiciel de GMAO qui a aidé le service maintenance<br />
et notamment la partie dédiée au dépannage et<br />
au SAV d’optimiser tout le processus d’intervention,<br />
du dépannage à la facturation en passant par<br />
les déplacements et les réparations.<br />
Il n’existe plus, en France, de constructeur de machinesoutils<br />
destinées au travail du bois. Contrairement à l’Italie,<br />
leader européen dans le domaine, l’Allemagne ou encore<br />
l’Espagne, la France n’abrite plus depuis des années de fabricants,<br />
seulement des distributeurs et négociants, lesquels se<br />
voient également contraints d’assurer le suivi, la maintenance,<br />
la réparation et plus globalement le service après-vente des<br />
machines de leurs clients. Une contrainte pour certains, une<br />
opportunité pour d’autres. « Nous exerçons des activités de<br />
vente bien sûr mais aussi de SAV, lesquelles se répartissent<br />
en deux parties : 30% pour l’installation et le montage, 70%<br />
pour le dépannage, détaille Pierrick Aluce, directeur général<br />
de la société Nantaise de machine à bois (groupe Gedimo),<br />
implantée à Carquefou (Loire-Atlantique). De quoi alimenter<br />
les carnets d’intervention de l’équipe de maintenance.<br />
Mais pour poursuivre dans les meilleures conditions ses activités<br />
et afin de se montrer encore plus efficaces à la fois en<br />
interne et lors des interventions sur les machines des clients,<br />
il a fallu modifier la façon d’organiser le service.<br />
L’activité consacrée au dépannage, la plus importante de cette<br />
société d’une cinquantaine de personnes, est rassemblée au<br />
sein d’une cellule technique composée de deux responsables<br />
techniques chargés de gérer les plannings d’intervention de<br />
onze techniciens itinérants et quatre techniciens d’atelier dont<br />
la fonction principale est de remettre en état ou en conformité<br />
les machines des clients voire du matériel d’occasion ou acheté<br />
aux enchères. Enfin, deux personnes sont entièrement dédiées<br />
aux commandes de pièces détachées et au magasin.<br />
Répondre à un système empirique<br />
devenu lourd à gérer<br />
Intégrer un logiciel de GMAO – le premier dans l’histoire de<br />
l’entreprise – revenait à mettre un terme à un système à la<br />
fois empirique et plus vraiment adapté aux volumes d’intervention.<br />
« Nos techniciens utilisaient un carnet pour le suivi<br />
et l’historique des opérations effectuées sur les machines de<br />
nos clients. De là, malgré toute l’attention et la rigueur<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 31
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
employées, on assistait à un<br />
phénomène de perte ou de<br />
non-retour de fiches de<br />
clients », concède Pierrick<br />
Aluce. Mais le directeur<br />
général voulait aussi et surtout<br />
doter son entreprise d’un véritable<br />
outil professionnel à la<br />
fois pour améliorer la gestion<br />
en interne et pour valoriser les<br />
interventions auprès de sa<br />
clientèle. Enfin, créer et optimiser<br />
un planning technique<br />
était le moyen d’éviter toute perte, sans<br />
oublier le traçage du parc de machines<br />
grâce à un historique systématiquement<br />
mis à jour.<br />
« Tous ces aspects représentaient des<br />
critères de choix qui nous ont conduit à<br />
choisir la solution de GMAO de Corim<br />
en 2007. (…) Nous avions le sentiment<br />
que l’équipe de Corim était derrière nous<br />
pour nous fournir une solution souple,<br />
clé en main et pleinement adaptée à nos<br />
besoins. » En rendant opérationnel le<br />
DR<br />
système depuis le début de<br />
l’année 2008, le groupe<br />
Gedimo a pu constater le<br />
bon accueil de la solution<br />
auprès de la clientèle mais<br />
aussi auprès des techniciens<br />
pour qui cette technologie<br />
était plutôt<br />
nouvelle dans le secteur du<br />
bois ; « nous utilisons des<br />
systèmes PDA et nos<br />
opérateurs se sont très vite<br />
adaptés. »<br />
Une gestion du SAV amplement<br />
facilitée<br />
L’un des gros intérêts de cette solution<br />
GMAO réside dans la réduction drastique<br />
de perte d’informations, de données sur<br />
les machines-outils et leur rapport d’intervention,<br />
mais aussi des facturations et<br />
des pièces détachées. « À tout point de vue,<br />
la GMAO a pleinement rempli son rôle.<br />
Auparavant, une fois que la commande<br />
d’une machine était passée, celle-ci passait<br />
entre les mains d’un responsable d’achats<br />
puis celles d’un responsable technique<br />
avant de passer en atelier pour être remise<br />
en état, livrée et maintenue. Toutes ces<br />
informations étaient mal retranscrites alors<br />
qu’aujourd’hui, tout coule de source ».<br />
Par ailleurs, la planification des interventions<br />
des techniciens d’atelier permet<br />
enfin de mieux structurer le service mais<br />
également de mieux organiser et planifier<br />
les déplacements. Dans ce cadre,<br />
l’entreprise entend certainement investir<br />
dans des outils de mobilité, en passant<br />
de l’actuel PDA aux tablettes tactiles<br />
durcies ou semi-durcies. Pour l’heure, si<br />
l’apport de la GMAO depuis sa phase<br />
opérationnelle en 2008 est difficilement<br />
chiffrable, la direction s’accorde à<br />
estimer les gains en termes de temps de<br />
15 à 20% ; idem pour les bénéfices au<br />
niveau de la rationalisation des tournées ■<br />
Olivier Guillon<br />
Retour d'expérience<br />
Renault Trucks renouvelle son outil<br />
de production... et réorganise<br />
sa maintenance<br />
Depuis deux ans, l’organisation de la maintenance et de la production<br />
des usines de Renault Trucks connaît un grand tournant reposant<br />
sur le renouvellement de l’essentiel du parc machines et de l’outil de<br />
production. Rien que ça ! Un travail titanesque qui est passé, notamment,<br />
par l’implémentation d’une solution commune de GMAO pour<br />
les différents sites.<br />
Un dossier consacré à la GMAO ne<br />
peut se passer de retour d’expérience<br />
dans une grande entreprise. Cette<br />
année, <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi<br />
de se diriger vers Renault Trucks (groupe<br />
Volvo AB) pour y recueillir le témoignage<br />
de Rémi Grébert, responsable du<br />
pôle Automatisme et Électricité sur le<br />
site de Vénissieux. Cette structure est<br />
l’une des deux divisions (avec le pôle<br />
Mécanique-Hydraulique) appartenant au<br />
DR<br />
département maintenance de la société.<br />
Réparti sur trois sites, le constructeur de<br />
poids-lourds peut être fier de produire<br />
100% de ses véhicules en France.<br />
Les sites de production se situent à<br />
Vénissieux (à proximité de Lyon), à<br />
Blainville-sur-Orne (près de Caen) et à<br />
Bourg-en-Bresse dans l’Ain. Ce dernier<br />
site se charge de l’assemblage tandis que<br />
les deux autres abritent, à Vénissieux, un<br />
centre d’emboutissage pour la découpe<br />
et la mise en forme des pièces, ainsi que<br />
des lignes de production, de peinture et<br />
de tôlerie notamment sur le site normand<br />
pour la fabrication des cabines.<br />
Environ dix lignes de production de<br />
découpe, presse, emboutissage, rivetage<br />
automatique et autre peinture constituent<br />
l’essentiel de cette filiale du groupe<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 32
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Volvo qui n’a rien perdu de sa compétitivité....<br />
Si ce n’est que toute évolution<br />
du marché, des technologies mais aussi<br />
du parc de véhicules impacte à un<br />
moment donné la production et, de facto,<br />
le département de la maintenance. Il faut<br />
dire que lorsque l’on touche à la production,<br />
on influe sur un processus qui<br />
tourne en 5-8 (trois équipes la semaine<br />
auxquelles s’ajoutent deux équipes le<br />
week-end) ; « la première de nos préoccupations<br />
est de surveiller nos machines,<br />
concède Rémi Grébert. Nous disposons<br />
d’un parc particulièrement étendu et<br />
ancien. En effet, si les installations n’ont<br />
pas l’âge du site – celui-ci a vu le jour<br />
en 1915 ! – certaines de nos machines<br />
acquises il y moins de six mois côtoient<br />
des installations âgées d’une cinquantaine<br />
d’années ». Si les lignes assurent<br />
toujours un niveau élevé de production,<br />
la direction de Renault Trucks a néanmoins<br />
pris la décision de procéder au<br />
renouvellement complet des machines.<br />
« Cette démarche intervient à chaque<br />
renouvellement de gamme de camions,<br />
généralement tous les vingt ans pour les<br />
DR<br />
poids lourds (contre une période de dix<br />
ans en moyenne pour l’automobile -<br />
NDLR). Mais dans le cas présent, il<br />
s’agit d’un cycle d’une toute autre envergure<br />
(…). Dans le domaine de l’emboutissage,<br />
une presse peut par exemple<br />
durer plus de cinquante ans. Certaines<br />
ont été mises en service dans les<br />
années 60. D’ici deux ans, elles seront<br />
entièrement remplacées ».<br />
Des technologies de gestion<br />
de la maintenance bien<br />
différentes d’un site à l’autre<br />
La trentaine de personnes de la maintenance<br />
du centre d’emboutissage (qui<br />
rassemble 205 personnes, rien que pour<br />
cette unité de 44 000 mètres carrés dont<br />
le chiffre d’affaires a atteint 56M€) a vu<br />
les choses changer en l’espace de<br />
quelques années. Et le cycle de renouvellement<br />
du parc de machines va inévitablement<br />
moderniser les lignes de<br />
fabrication mais également l’organisation<br />
même de la production et du département<br />
de maintenance. Mais l’usine de<br />
Vénissieux n’est bien entendu pas la<br />
seule à recevoir progressivement un<br />
nouvel outil de production.<br />
Les autres usines de Renault Truck, que<br />
ce soit celles de Blainville-sur-Orne ou<br />
de Bourg-en-Bresse, profitent elles aussi<br />
de l’opportunité de moderniser tout leur<br />
process. « Tous les centres ont été rénovés<br />
en même temps. Concernant la maintenance,<br />
étant donné qu’elle se trouve au<br />
cœur de l’outil de production, une<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 33
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
réflexion a été menée à partir de<br />
février 2011, tant pour la<br />
surveillance et l’entretien des<br />
machines que pour l’organisation<br />
des différents services, souligne<br />
Rémi Grébert. De là, on en est très<br />
vite venu à la GMAO ».<br />
C’est alors qu’une course contre la<br />
montre commence, car il fallut<br />
ainsi mettre en place très rapidement<br />
une solution de GMAO. Le<br />
responsable précise au passage que<br />
tout le monde se sentait particulièrement<br />
impliqué, permettant ainsi au<br />
management de gagner un temps<br />
précieux et de démarrer dans la foulée<br />
un audit qui n’a finalement pris que deux<br />
mois. Fin avril 2011, l’état des lieux était<br />
fait et le constat était le suivant : les différents<br />
services de maintenance de chacun<br />
des trois sites français utilisaient des technologies<br />
et des moyens de gestion radicalement<br />
différents.<br />
DR<br />
Alors que le site de Bourg-en-Bresse était<br />
déjà équipé d’un logiciel de GMAO (plus<br />
précisément de la suite Carl Master), le<br />
centre d’emboutissage avait recours à<br />
Access. Quant au département maintenance<br />
de Blainville, une partie remplissait<br />
les cases de ses fichiers Excel des<br />
comptes rendu d’intervention tandis que<br />
l’autre avait déjà recours à un logiciel<br />
de GMAO.<br />
Une dispersion dans les différentes technologies<br />
employées et les approches,<br />
mais aussi dans la qualité des suivis<br />
DR<br />
d’intervention qui entravait la volonté<br />
première des services de maintenance<br />
d’être le moins cloisonné possible et de<br />
communiquer, d’échanger au maximum<br />
et compter les uns sur les autres pour<br />
les opérations les plus délicates.<br />
Mutualiser et, à terme,<br />
planifier les ressources<br />
Devant une telle disparité, le management<br />
a fait preuve de beaucoup de lucidité,<br />
prenant en compte le fait qu’à l’idée<br />
d’entamer un projet d’implantation de<br />
GMAO et, plus globalement, de procéder<br />
à une démarche d’amélioration, tous<br />
n’y verraient pas le même degré d’opportunité.<br />
« Dans les services qui, comme<br />
au centre d’emboutissage, n’utilisaient<br />
que des moyens rudimentaires, il paraissait<br />
évident qu’implémenter un logiciel<br />
de ce type ne pouvait pas nuire à notre<br />
travail. En revanche, ceux qui avaient<br />
déjà recours à un logiciel de GMAO<br />
auraient pu se montrer hostiles au<br />
projet. Il n’en a rien été et ils se sont<br />
ralliés à l’idée d’avoir une solution<br />
commune pour l’ensemble de l’entreprise<br />
et qui serait en mesure de<br />
mutualiser les ressources ».<br />
Après avoir comparé différentes<br />
solutions, le choix s’est porté vers<br />
la suite Carl Source en raison de<br />
deux critères : le premier concernait<br />
l’interface Web et l’aspect<br />
pratique par rapport à la mise en<br />
place du logiciel dans l’ensemble<br />
de l’entreprise, une tâche lourde qui<br />
prend à la fois du temps et mobilise des<br />
ressources humaines. Le second critère<br />
était purement fonctionnel : « à ce<br />
niveau, nous avons trouvé que toutes les<br />
solutions se valaient, mis à part quelques<br />
logiciels bien spéciaux. Donc nous avons<br />
ajouté de nouveaux critères en particulier<br />
dans l’ergonomie et la prise en main,<br />
la rapidité, la navigation graphique ou<br />
encore le côté intuitif de la solution...<br />
et là, nous avons trouvé que celle que<br />
proposait Carl Software nous convenait<br />
le plus ».<br />
Après une première mise en service<br />
depuis le mois de mars dernier, le logiciel<br />
fonctionne à ce jour dans cinq centres<br />
parmi lesquels le centre d’emboutissage,<br />
puis le site de Bourg-en-Bresse. Pour les<br />
autres usines, l’implantation se poursuit<br />
progressivement. « De notre côté, nous<br />
sommes ravis de ce système. Il faut dire<br />
que nous partions de rien ; auparavant,<br />
tout était beaucoup plus compliqué, en<br />
particulier pour entrer et traiter les<br />
données, les mettre en forme et les trier...<br />
Aujourd’hui, tout est géré rapidement<br />
et automatiquement, du suivi aux sorties<br />
de statistiques. Par ailleurs, nous avons<br />
intégré à cela la gestion du magasin et<br />
des pièces détachées. Enfin, cette solution<br />
est très appréciée des auditeurs du<br />
fait de la qualité et de la rapidité de<br />
préparation des rapports qui concercent<br />
tel ou tel équipement. » Prochaine étape<br />
pour 2013 : la planification des ressources<br />
; « aujourd’hui, nous travaillons avec<br />
du vécu. Demain, nous voulons planifier<br />
toutes les interventions à l’avance. C’est<br />
une étape à franchir mais qui s’avèrera<br />
payant à l’avenir » ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 34
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Outil<br />
L'organisation de la maintenance<br />
passe aussi par une bonne gestion<br />
des actifs<br />
Architecte d'application pour le compte d'IBM et de sa suite logicielle<br />
Maximo, Jean-Marie Desaunay revient sur l'importance de la gestion<br />
d'actifs sur les sites industriels. Un élément prédominant tant pour<br />
l'organisation des équipes de maintenance en interne qu'à l'extérieur,<br />
en particulier pour le département SAV et les interventions sur du<br />
matériel appartenant désormais aux clients d'une entreprise.<br />
Quel que soit le responsable maintenance<br />
que vous trouverez en face de<br />
vous, il vous répondra la même chose lorsqu’on<br />
l’interrogera sur les principales<br />
contraintes qui dictent son travail au quotidien<br />
: « il faut travailler davantage, plus<br />
vite, moins cher et fournir des prestations<br />
de meilleure qualité ». À croire que cette<br />
équation est née après le début de la crise<br />
économique et industrielle qui frappe la<br />
planète depuis plus de quatre ans. Pourtant,<br />
l’amélioration est, bon gré, mal gré, dans<br />
l’ordre logique des choses et celle-ci n’a<br />
pas épargné l’espèce humaine au travail.<br />
Réduire les coûts, accroître le taux de disponibilité,<br />
les performances et le niveau de<br />
qualité sont des critères toutefois nettement<br />
plus affirmés qu’hier et cela se ressent au<br />
quotidien ; ils ont même fini par modifier<br />
l’usage et les attentes de certains services<br />
ou fonctions dans l’entreprise.<br />
C’est le cas par exemple de la gestion des<br />
actifs. Comme l’explique Jean-Marie<br />
Desaunay, architecte d’application chez<br />
IBM, « la gestion des actifs n’est plus<br />
seulement considérée comme un centre<br />
de coûts mais comme un moyen permettant<br />
d’optimiser les performances en<br />
agissant sur le matériel et en jouant sur<br />
la qualité ». Voici exposée la première<br />
des contraintes du responsable de maintenance.<br />
Mais ce n’est pas tout, puisque<br />
les exigences réglementaires – de plus<br />
en plus nombreuses – en particulier dans<br />
le domaine de la qualité-sécurité-environnement,<br />
viennent impacter la profession.<br />
Cela est d’autant plus le cas<br />
lorsqu’une entreprise fait appel à un sous-<br />
DR<br />
traitant, lequel doit être informé voire<br />
formé sur les règles de sécurité à adopter<br />
sur le lieu d’intervention.<br />
La maintenance s’intègre<br />
dans une vision globale<br />
des actifs de l’entreprise<br />
Autres contraintes venant s’ajouter aux<br />
premières : établir des comptes rendus<br />
d’intervention ; en d’autres termes, il<br />
s’agit « de gérer le présent tout en anticipant<br />
l’avenir. Le processus de production<br />
étant de plus en plus optimisé, la<br />
maintenance doit s’adapter et prévoir le<br />
plus en amont possible les éventuels<br />
arrêts de production ». De plus, auparavant,<br />
les équipements n’occupaient<br />
qu’une seule et unique fonction. Aujourd’hui,<br />
de multiples capteurs entourent<br />
une machine ou une installation assurant<br />
par exemple des procédures d’alerte et<br />
de collecte d’informations que la maintenance<br />
doit désormais prendre en<br />
compte et intégrer pour mieux les utiliser.<br />
Enfin, la maintenance doit désormais être<br />
pleinement intégrée dans l’environnement<br />
de l’entreprise et au sein du processus<br />
global, que ce soit au niveau du<br />
design des équipements que sur les lignes<br />
de fabrication. Dernière préoccupation<br />
de la maintenance – et c’est aussi celle<br />
de toute une entreprise : avoir une vision<br />
globale de tous ses actifs, du parc de<br />
machine et du système industriel au bâtiment<br />
en passant par les moyens informatiques<br />
et tous types d’infrastructure.<br />
Le système de gestion de la maintenance<br />
doit aussi gérer tout cela, et c’est là qu’intervient<br />
IBM et sa solution Maximo.<br />
« Notre objectif est de répondre à tout type<br />
de besoins, du plus simple – c’est-à-dire<br />
remplacer un système devenu un peu<br />
obsolète – au plus complexe pour gérer<br />
toutes les classes d’actifs avec une seule<br />
et même solution. Mais attention ! Une<br />
GMAO unique n’existe pas. C’est pourquoi<br />
il est nécessaire de bien identifier un<br />
besoin particulier et d’y répondre avec<br />
une suite telle que Maximo. L’essentiel<br />
étant de nous adapter aux besoins du<br />
client et non l’inverse ».<br />
Gestion du SAV et prise en<br />
compte de la notion de « client »<br />
Disposer d’une solution de gestion d’actifs<br />
est souvent la bienvenue, surtout si<br />
celle-ci peut s’adapter et évoluer en fonction<br />
des besoins de l’entreprise, en particulier<br />
lorsque celle-ci augmente ou<br />
diminue ses moyens de production ainsi<br />
que ses effectifs, ou bien au contraire<br />
quand elle montre des signes de croissance<br />
externe par exemple. Mais une<br />
solution telle que Maximo peut également<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 36
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
DR<br />
se montrer utile pour la gestion des équipes<br />
de maintenance pour des opérations de<br />
service après-vente (SAV). Les activités<br />
de maintenance et de sous-traitance sont<br />
nombreuses et les entreprises ont besoin<br />
de solutions pour gérer la maintenance ou<br />
le SAV des produits de leurs clients. « Il<br />
s’agit de produits ou d’équipements qui<br />
n’appartiennent pas ou plus à l’entreprise ;<br />
la démarche est donc un peu différente.<br />
Mais surtout, les solutions dédiées à la<br />
partie SAV et à la réparation doivent<br />
prendre en compte un élément incontournable<br />
: celui de la relation client. Pour cela,<br />
nous avons développé au sein de la suite<br />
logicielle Maximo, une solution verticale<br />
qui prend en compte la notion service et<br />
le critère supplémentaire et déterminant<br />
qu’est le client ». Cette solution intègre<br />
la gestion des contrats et des engagements<br />
(finances, durée de travail, tâche à accomplir...)<br />
; « Maximo for Services Provider<br />
permet de gérer les contrats mais aussi<br />
l’engagement de service fixé dans les deux<br />
heures après le début de l’intervention par<br />
exemple ».<br />
Du côté des bonnes pratiques d’utilisation<br />
de cette technologie, notons tout d’abord<br />
le choix très réfléchi d’une solution, quelle<br />
qu’elle soit. Et pour cela, deux approches<br />
sont possibles : « soit on choisit un outil<br />
simple capable de répondre aux besoins<br />
actuels, ce qui n’est, à mon sens, pas la<br />
bonne solution car les besoins d’une entreprise<br />
évoluent très vite (en deux ou trois<br />
ans), soit on opte pour une solution plus<br />
flexible et évolutive », précise Jean-Marie<br />
Desaunay. Et d’ajouter : « Il ne faut pas<br />
oublier non plus qu’il s’agit véritablement<br />
d’un projet d’entreprise, plus que d’un<br />
simple projet informatique. Cela impose<br />
donc d’entreprendre une vraie démarche<br />
de changement, impliquant tout le monde.<br />
Enfin, en tant que système d’informations,<br />
on a besoin de données fiables et de<br />
qualité ; il est fondamental pour cela de<br />
démarrer à partir de bases saines » ■<br />
Olivier Guillon<br />
Retour d'expérience<br />
Interfacer un ERP avec une GMAO.<br />
Mission impossible ?<br />
La filiale européenne du Japonais Toyal a mis en place un nouveau<br />
système d'ERP en 2008. En souhaitant moderniser l'organisation interne,<br />
la société a eu l'idée d'impliquer le service de maintenance et de l'intégrer<br />
dans le projet. Mais pour cela, il a fallu faire communiquer deux<br />
solutions différentes : un ERP et une GMAO.<br />
Toyal transforme des lingots d’aluminium<br />
par un procédé de fusion qui<br />
permet d’obtenir une poudre d’aluminium<br />
très fine (5 microns à 20 microns).<br />
De cette matière première, il est ainsi<br />
possible d’obtenir une pâte d’aluminium ;<br />
ce composant essentiel (pigment) pour<br />
réaliser les peintures métallisées des<br />
voitures a vu également ses applications<br />
se diversifier pour toucher le domaine de<br />
la cosmétique, le packaging et l’encre<br />
pour le secteur de l’emballage, les plas-<br />
tiques de décoration, la peinture de<br />
bardage (bâtiments), ou encore les<br />
panneaux solaires. Des applications<br />
diverses qui font de la société Toyal<br />
Europe (appartenant au groupe nippon<br />
Toyo Aluminium KK) un acteur de<br />
premier plan dans le domaine. Implanté<br />
sur l’ancien site béarnais d’Alcan à<br />
Accous, située dans la vallée d’Aspe<br />
(Pyrénées Atlantiques), Toyal s’est<br />
progressivement imposé en passant d’un<br />
statut de joint-venture avec Alcan à une<br />
entité à part entière depuis la création de<br />
Toyal Europe en 1997.<br />
Aller au-delà de la gestion<br />
des stocks et des achats<br />
Avant de faire appel à Sylob, éditeur de<br />
solutions ERP et de GPAO, Toyal Europe<br />
évoluait dans un environnement AS 400<br />
d’IBM, efficace mais devenu ancien. Ce<br />
système abritait toute une base de progiciels<br />
intégrés, développés en interne et<br />
rassemblant des fonctionnalités de traçabilité<br />
et de gestion de temps et de production,<br />
de stocks et de gestion commerciale.<br />
Par ailleurs, un programme de gestion de<br />
la maintenance et des achats (Macs) était<br />
également disponible, tant est si bien que<br />
ce système complexe posait des difficultés<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 38
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
de six mois ont été nécessaires pour<br />
implémenter la solution, d’autant que<br />
nous ne disposions pas de nombreuses<br />
ressources internes. Sur les 117 personnes<br />
du site – qui tourne 24 heures sur<br />
24- 7 jours sur 7 – seulement deux collaborateurs<br />
étaient disponibles au niveau<br />
informatique pour épauler l’intervenant<br />
extérieur, lequel procédait en même<br />
temps que la mise en place et l‘administration<br />
de la solution Sylob à des<br />
opérations de formation ».<br />
DR<br />
Usine de Toyal Europe à Accous, dans les Pyrénées Atlantique<br />
de maintenance et de compatibilité. Une<br />
réflexion a donc été menée, en particulier<br />
sur le système d’informations dont<br />
le développement spécifique s’avérait<br />
particulièrement lourd à maintenir. Ainsi<br />
a été prise la décision de mettre en place<br />
une nouvelle brique dédiée aux achats et<br />
à la maintenance.<br />
C’est là que Sylob est intervenu, en collaboration<br />
avec Apisoft pour la partie<br />
gestion de la maintenance et son outil<br />
Optimaint. « Nous avons ensuite travaillé<br />
ensemble pour faire en sorte que les deux<br />
systèmes communiquent bien en créant<br />
des passerelles entre Optimaint et Sylob,<br />
soulignent Guenael Joubert, responsable<br />
maintenance et travaux neufs et Wilfrid<br />
Michaud (responsable IT) de la société<br />
Toyal. Par exemple, pour la gestion des<br />
stocks de pièces détachées, toutes les<br />
sorties de pièces se font sur Optimaint<br />
avant que ces données soient ensuite<br />
retranscrites dans l’outil Sylob, celui-ci<br />
étant maître en tant que base de données<br />
des stocks de l’ensemble de la société».<br />
En d’autres termes, la solution que Sylob<br />
a mis en place permet de procéder à un<br />
inventaire. Celui-ci est mis à jour puis les<br />
informations relatives à cet inventaire<br />
sont automatiquement envoyées vers la<br />
solution Optimaint (Sylob > inventaire ><br />
Optimaint ; Optimaint > Sortie > Sylob).<br />
De plus, Optimaint permet de calculer<br />
les besoins et envoie à son tour les<br />
données vers Sylob de manière à déclencher<br />
des demandes d’achats. « Ce que<br />
nous voulions, c’est que l’ERP de Sylob<br />
aille plus loin que la simple gestion des<br />
stocks et des achats, mais qu’il puisse<br />
intègrer par la suite aussi toute la gestion<br />
commerciale ». Si bien que la solution<br />
de Sylob Achats-facturation a pu être<br />
déployée dans la quasi-totalité des<br />
services.<br />
Des passerelles entre l’ERP<br />
et le logiciel de maintenance<br />
C’est en 2008 que Toyal Europe a décidé<br />
d’implémenter un nouvel ERP. Le logiciel<br />
de GMAO lui a ensuite emboîté le<br />
pas. Le déploiement de Sylob fonctionne<br />
sur un serveur robuste Linux, une plateforme<br />
open source permettant de s’affranchir<br />
de toute licence. Le déploiement<br />
de la solution a demandé une implication<br />
forte des équipes et beaucoup de travail<br />
pour paramétrer le système et transférer<br />
toutes les données nécessaires. Une tâche<br />
d’autant plus fastidieuse que bon nombre<br />
d’éléments proviennent de l’extérieur, à<br />
commencer par les matières premières<br />
que l’usine de Toyal va travailler pour<br />
produire les pâtes d’aluminium. Un<br />
contrôle de qualité rigoureux doit impérativement<br />
être effectué sur chaque entrée<br />
liée à la réception de solvants, de toiles<br />
filtrantes, de pièces stratégiques et bien<br />
sûr de lingots d’aluminium. Ainsi, « près<br />
Concernant la GMAO, Sylob et Apisoft<br />
ont travaillé à chaque bout des deux environnements<br />
de manière à rendre les passerelles<br />
effectives et opérationnelles. Un<br />
programme a donc été installé pour<br />
pouvoir traiter les fichiers d’inventaire de<br />
Sylob et, de l’autre côté, le fichier de<br />
« Sorties » d’Optimaint. Opération réussie<br />
puisque désormais, l’inventaire obtenu<br />
grâce à la solution Sylob et envoyé vers<br />
le logiciel Optimaint génère un fichier prêt<br />
à l’emploi dans un répertoire commun. À<br />
ce jour, le système est déployé au niveau<br />
des réceptions ; le magasin est alors en<br />
mesure d’entrer toutes les données et les<br />
informations directement dans Sylob.<br />
« Nous confions l’accès à cette fonction<br />
à chacun de nos collaborateurs dans les<br />
services concernés de façon à pouvoir<br />
gérer chaque sortie, ce qui décharge considérablement<br />
le serviceAchats qui, de plus,<br />
bénéficie d’une vision immédiate et statistique<br />
». Preuve de ce succès : en 2010,<br />
seulement trois personnes utilisaient la<br />
solution progicielle ; elles sont désormais<br />
plus d’une trentaine aujourd’hui. Celle-ci<br />
s’ouvre même au service commercial et<br />
à l’administration des ventes (ADV) pour<br />
la gestion des commandes d’achats et des<br />
produits finis, mais également à la direction<br />
de l’entreprise.<br />
Une autre passerelle est en cours de création<br />
entre Sylob et le logiciel de comptabilité<br />
(REEL de PRISME) afin que Sylob<br />
devienne maître en tant que base de<br />
données fichier fournisseurs, diminuant<br />
encore la complexité de gestion des<br />
programmes internes sousAS400.Aujourd’hui,<br />
une réflexion est lancée pour étudier<br />
la possibilité de déployer Sylob sur d’autres<br />
fonctions telles que la gestion de<br />
production et la gestion commerciale ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 40
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Événement<br />
Villepinte ouvre ses portes<br />
au salon de la Manutention 2012<br />
Après deux ans d’absence, la nouvelle édition du salon de la Manutention<br />
se tiendra du 19 au 22 novembre 2012, à Paris NordVillepinte. Pour l’occasion,<br />
le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a tenu à consacrer un dossier<br />
sur l’événement mais aussi sur les technologies existantes et susceptibles<br />
de faciliter le travail des opérateurs de maintenance.<br />
Salon de la Manutention<br />
Du lundi 19 novembre<br />
au jeudi 22 novembre 2012<br />
De 9h30 - 18h.<br />
Au Parc des expositions<br />
de Paris Nord Villepinte<br />
marché français et européens, des travaux<br />
de normalisation, d’établissement des<br />
règles de sécurité et d’environnement des<br />
entrepôts, la formation/emploi, la prévention<br />
des risques liés aux accidents du<br />
travail. Quatre jours de conférences<br />
auront lieu en plein cœur du salon.<br />
DR<br />
En tenue conjointe avec le salon international<br />
Emballage, la nouvelle<br />
édition de cette biennale s’annonce « plus<br />
riche et plus interactive » selon ses organisateurs,<br />
grâce notamment à ses événements<br />
habituels auxquels s’ajoutent et de<br />
nouveaux rendez-vous : Manut’Demo,<br />
un espace de démonstration du salon<br />
chargé de mettre en scène une zone<br />
recréant l’univers d’un entrepôt,<br />
Manut’Ateliers (ensemble des conférences<br />
proposées par les organisateurs) et<br />
Manut’Innovations, permettant aux exposants<br />
qui y participeront de présenter leur<br />
offre et aux visiteurs de découvrir les<br />
nouveaux matériels, les nouveaux systèmes,<br />
les services et les produits du<br />
secteur.<br />
Pendant quatre jours, les visiteurs pourront<br />
faire le point sur toute la chaîne<br />
intralogistique. Au programme seront<br />
abordés des thèmes clés tels que l’organisation,<br />
la mise en œuvre et l’optimi-<br />
sation des flux de matières internes dans<br />
les entreprises, dans les installations<br />
industrielles, commerciales et publiques<br />
avec des systèmes techniques et des<br />
services, etc.<br />
Manutention 2012 propose une offre<br />
exhaustive et dédiée à la logistique<br />
interne des entreprises : plateformes<br />
logistiques, entrepôts, usines, ateliers de<br />
tous les secteurs (agroalimentaire, textile,<br />
chimie, pharmacie, biens industriels,<br />
etc.), de services, de la distribution et du<br />
transport, ainsi que de nombreux secteurs<br />
d’activité de la production industrielle<br />
ayant besoin de matériels, services et<br />
prestations intralogistiques.<br />
Manut’Ateliers : l’ensemble<br />
des conférences proposées<br />
par l’organisateur<br />
Manut’Ateliers présentera à travers un<br />
cycle de conférences l’état des lieux du<br />
Trois types de conférences :<br />
➤ Table ronde : débat autour d’une<br />
problématique avec des intervenants aux<br />
problématiques différentes.<br />
Exemple : La place de l’homme dans<br />
l’entrepôt de demain : fournisseurs d’automatisme,<br />
éditeurs de logiciels et autres<br />
fabricants de chariots vont exposer leurs<br />
points de vue, parfois contradictoires, sur<br />
l’avenir de l’humain dans les bâtiments<br />
de stockage modernes.<br />
➤ Retour d’expérience : des entreprises<br />
viennent exposer un cas pratique, la résolution<br />
d’une problématique avec leurs<br />
partenaires.<br />
Exemple : La manutention en environnements<br />
extrêmes : quelles sont les<br />
problématiques du stockage de produits<br />
dangereux ou de produits surgelés et<br />
quelles sont les solutions trouvées ?<br />
Témoignages de prestataires spécialisés<br />
et de leurs clients.<br />
➤ Le point sur... : état des lieux sur un<br />
sujet en particulier, avec les institutions<br />
et/ou entreprises concernées.<br />
Exemple : Pour un entrepôt sûr : les<br />
règles et normes en cours, les dangers à<br />
éviter.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 42
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Exemples de technologies pour les professionnels de la maintenance<br />
Palan électrique à chaîne Konecranes<br />
CLX<br />
Le palan électrique à chaîne CLX de<br />
Konecranes est un équipement de levage<br />
présentant de nouvelles caractéristiques<br />
de fiabilité et de performance. Ses innovations<br />
technologiques augmentent sa<br />
durée de vie, améliorent la sécurité des<br />
personnels, et assurent une plus grande<br />
facilité d’utilisation. Destiné à la manutention<br />
de charge de 63 kg à 2 500 kg, il<br />
peut être utilisé pour des transferts de<br />
charge à vitesse élevée, ou pour des<br />
travaux d’assemblage précis. Une version<br />
5 000kg sera proposée prochainement.<br />
Peintamelec Ingénierie lance<br />
sa marque S’Link<br />
Le spécialiste de la manutention automatisée,<br />
Peintamelec Ingénierie, innove<br />
en proposant une nouvelle gamme de<br />
matériel sous la marque S’link. Modulable<br />
et intégrable, cette « S’olution » de logistique<br />
interne permet aux sociétés d’optimiser<br />
leur process. Avec l’arrivée de cette<br />
première gamme « S’pal », S’link entend<br />
s’imposer sur un marché porteur d’aménagement<br />
de « fin de ligne ». En effet, ces<br />
produits ont été conçus pour transporter<br />
des palettes de charges lourdes isolées,<br />
jusqu’à 1,5 tonne, de façon automatique<br />
et autonome.<br />
Un équipement de préhension<br />
approprié pour chaque charge<br />
Afin de répondre<br />
aux demandes de<br />
grandes cadences<br />
sollicitées par les<br />
chaînes de productions<br />
industrielles,<br />
Dalmec vient de<br />
lancer un nouveau<br />
manipulateur. Ce<br />
matériel est équipé<br />
d’un dispositif de préhension à pince<br />
pneumatique parfaitement adapté pour<br />
la prise, le transfert et l’inclinaison de<br />
mobiliers, de formes, de matières, de<br />
poids et de dimensions très variées. Ce<br />
nouveau manipulateur Dalmec de type<br />
Partner est équipé d’un outil de préhension<br />
à pince pneumatique particulièrement<br />
adapté pour la manipulation industrielle<br />
itérative de mobiliers de toute sorte.<br />
Denios lance le Roule-fût<br />
« caddy »<br />
Denios vient de présenter son<br />
nouveau roule-fût « caddy » en<br />
acier galvanisé à chaud et peint.<br />
De construction robuste, le<br />
roule-fût « caddy » bénéficie<br />
d’une plus longue durée<br />
de vie qu’un roule-fût<br />
classique et<br />
semble<br />
résister aux<br />
multiples<br />
usages.<br />
Avec cet appareil, il n’est pas nécessaire<br />
d’employer d’autres outils de levage pour<br />
installer le fût. En effet, le guidon, qui<br />
facilite son déplacement, est amovible.<br />
Mais il a également une seconde fonction<br />
: celle d’incliner légèrement le fût<br />
afin que celui-ci se positionne sur le<br />
roule-fût surbaissé. Ce roule-fût est résistant<br />
et supporte des charges allant jusqu’à<br />
250 kg. La charge est uniformément<br />
répartie sur les grandes roues robustes<br />
en polyuréthanne d’un diamètre de<br />
150 mm ■<br />
Les palans Verlinde sélectionnés pour équiper la société suisse Grisoni-Zaugg<br />
Stephan SA, intégrateur Verlinde, a réalisé l’installation de sept ponts roulants dans le nouvel atelier<br />
d’entretien de machines de Grisoni-Zaugg SA. Aujourd’hui, le groupe Grisoni, toujours dirigé par la<br />
famille du fondateur, est l’un des plus importants acteurs de la construction en Suisse romande avec un<br />
réseau d’entreprises d’une grande flexibilité opérationnelle. La société compte aujourd’hui 850 collaborateurs.<br />
Pour équiper le nouvel atelier d’entretien de machines, à Vuadens, près de Bulle, Stephan SA a installé<br />
sept ponts roulants mono-poutres posés de 5 et 10 tonnes avec une portée de 6 à 17 mètres. Ils sont<br />
équipés de palans électriques à câble Verlinde Eurobloc VT2 HPR pour les 4 ponts de 5 tonnes, et Eurobloc<br />
VT3 HPR pour les trois ponts de 10 tonnes. Ces palans regroupent treize brevets autour de leur conception.<br />
La version choisie, HPR (hauteur perdue réduite), dispose d’un chariot dont la conception permet<br />
d’optimiser au maximum la hauteur de levée.<br />
La sécurité de fonctionnement des palans Eurobloc VT est assurée, en premier lieu, par un frein de levage équipé d’un système de surveillance<br />
intelligente et par un variateur avec détection du glissement ou des blocages. Ils disposent ensuite d’une double sécurité fin de course en levage<br />
(fin de course avec détection de position haute et basse et fin de course de sécurité actionnée par la moufle). Enfin, une fin de course de direction<br />
est incluse en standard sur le chariot. Le moteur de levage dispose d’un haut rendement avec un facteur<br />
de marche à 40%. Les composants de la gamme sont IP55 et IP66. Le nouvel atelier comporte un<br />
secteur serrurerie et atelier mécanique qui doit manutentionner des éléments de construction (poutres<br />
métalliques etc.), ou par exemple des moteurs et un secteur réparation qui intègre des machines de<br />
chantier (pelleteuses...), la construction d’éléments spéciaux ou d’engins divers. La proximité de la<br />
société Stephan SA, ainsi que sa collaboration avec Grisoni-Zaug depuis de nombreuses années ont<br />
été déterminants dans le choix du prestataire retenu pour ce chantier.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 44
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 45
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Interview<br />
Les métiers de la maintenance<br />
toujours très sollicités<br />
À l’occasion de l’ouverture du salon de la Manutention, il semblait incontournable<br />
d’interroger Renaud Buronfosse, délégué général du Cisma, le syndicat<br />
national des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie<br />
et la manutention. Celui-ci fait le point sur les grandes tendances du secteur<br />
mais aussi sur la place des métiers et des activités de maintenance qui peuvent<br />
aujourd’hui tirer leur épingle du jeu grâce à l’entretien du parc existant.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Quel<br />
est le rôle du Cisma et quels<br />
secteur/métiers représente-il ?<br />
Renaud Buronfosse : Le Cisma est<br />
une association professionnelle qui<br />
défend et représente ses membres<br />
dans les secteurs des biens d’équipement<br />
pour la construction, les infrastructures,<br />
la manutention et la sidérurgie. Il<br />
représente environ 200 adhérents qui majoritairement<br />
conçoi vent et produisent leurs<br />
équipements en France.<br />
➤ Comment se porte le secteur de la manutention<br />
et quelles sont ses perspectives pour<br />
2012 et pour les années à venir ?<br />
Le secteur de la manutention, après une année<br />
2011 particulièrement dynamique, devrait<br />
réaliser un chiffre d’affaires 2012 stable avec<br />
des variations en fonction des produits, à<br />
savoir un léger fléchissement de l’activité<br />
des chariots industriels et une augmentation<br />
pour les secteurs de levage industriel, les<br />
systèmes de charges isolées et le stockage.<br />
Compte tenu de l’activité économique, l’activité<br />
2013 devrait être tendue même si d’une<br />
part, nous arrivons vers un renouvellement<br />
des flottes 2006/2007/2008 pour les chariots<br />
DR<br />
industriels et d’autre part, les entreprises<br />
industrielles françaises continuent<br />
à investir dans leurs outils de<br />
production, pour améliorer leur<br />
productivité.<br />
➤ Que représentent les métiers et<br />
les activités de la maintenance au sein de<br />
la manutention ?<br />
La notion de services et notamment de maintenance<br />
s’est fortement développée ces<br />
dernières années, plus que dans la plupart des<br />
secteurs d’activité, en dehors des contraintes<br />
réglementaires dans le cadre notamment des<br />
vérifications générales périodiques. La<br />
plupart des industriels ont mis en place des<br />
contrats de maintenance. L’activité services,<br />
dans son ensemble, peut représenter aujourd’hui<br />
entre 15 à 35% du chiffre d’affaires<br />
des entreprises.<br />
À quelles problématiques à la fois économiques<br />
et techniques vos adhérents sont-ils<br />
confrontés, et tout particulièrement dans le<br />
domaine de la maintenance (SAV, réparation,<br />
durée de vie des véhicules, location...) ?<br />
Il est à noter que, d’une manière générale,<br />
dans les périodes de ralentissement économique,<br />
si l’activité reste stable, les matériels<br />
ont tendance à être renouvelés plus tardivement,<br />
d’où un besoin accru en termes d’entretien<br />
et de réparation du parc existant.<br />
➤ Quelles actions allez-vous engager pour<br />
répondre à ces problématiques ?<br />
Nos adhérents peuvent être confrontés à<br />
quelques tensions sur les prix d’intervention<br />
mais surtout au développement des pièces de<br />
rechange non d’origine qui, dans certains cas,<br />
ne respectent pas la réglementation. La location<br />
a tendance à se développer. Ce secteur est<br />
beaucoup plus sensible d’un aspect financier<br />
que d’un aspect industriel, ce qui peut avoir<br />
des répercussions sur la durée de vie des matériels<br />
: dans un premier temps, une tendance à<br />
une rotation plus rapide mais aussi en cas de<br />
crise économique, un arrêt brutal de l’investissement<br />
ou une prolongation du contrat ■<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
AMÉLIORATION DE L’ACTIVITÉ MAIS<br />
POUR UNE DURÉE INCERTAINE...<br />
L’activité des constructeurs de biens d’équipement<br />
pour la manutention connaît une forte<br />
amélioration, mais des disparités subsistent<br />
suivant les produits et les secteurs d’activité de<br />
leurs clients. Les investissements reprennent<br />
de manière significative. La mécanisation et<br />
la recherche de productivité favorisent les ventes<br />
de matériels de manutention de charges isolées<br />
au détriment d’autres matériels tels que les<br />
rayonnages. L’amélioration de l’activité économique<br />
dans les secteurs aéronautique et<br />
ferroviaire, sans oublier l’agroalimentaire, la<br />
distribution et le e-commerce, a entraîné le<br />
renouvellement des flottes de chariots industriels.<br />
Une meilleure visibilité dans le bâtiment<br />
et les travaux publics a incité les loueurs à poursuivre<br />
leurs investissements dans de nouveaux<br />
matériels (nacelles élévatrices...). Néanmoins,<br />
la faiblesse de la reprise économique n’a pas<br />
amené les entreprises à augmenter leur capacité<br />
de production ou à créer de nouvelles entités<br />
industrielles sur le territoire. Résultat : une relative<br />
atonie du secteur des ponts roulants et des<br />
produits accessoires tels que les treuils et<br />
les palans.<br />
DR<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 46
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Solution technologique<br />
Réduire les coûts des opérations<br />
de maintenance à travers<br />
la manutention<br />
La maintenance couvre des activités annexes, à commencer par la<br />
manutention. Mais ses opérations sont bien souvent onéreuses et<br />
fastidieuses, surtout lorsqu'elles mettent en scène un parc de matériels<br />
et de véhicules à la fois coûteux et dont les pannes peuvent provoquer<br />
des arrêts de production préjudiciables pour l'entreprise.<br />
Garantir une continuité des<br />
services, telle est la règle<br />
d’or d’un responsable maintenance.<br />
Une préoccupation du<br />
moins qui résume des problématiques<br />
aussi diverses que les<br />
profils des utilisateurs de matériel<br />
de manutention.<br />
Ce qui rapproche ces responsables de<br />
maintenance, c’est qu’aucune de ces<br />
machines et appareils (parfois plusieurs<br />
centaines sur certains grands sites industriels)<br />
ne doit tomber en panne. Cette<br />
nécessité de fiabilité et d’organisation se<br />
double d’une parfaite rationalisation du<br />
parc d’appareils de manutention, lequel<br />
doit être parfaitement adapté aux besoins<br />
DR<br />
de l’entreprise et aux quantités<br />
dont elle a besoin. Dans ce cadre,<br />
la panne ne doit avoir que peu<br />
voire aucune incidence sur les<br />
activités de l’usine.<br />
En aucun cas il ne doit y avoir<br />
une rupture dans le service. C’est<br />
là qu’intervient certains acteurs, à<br />
commencer par Manuloc, une entreprise<br />
familiale créée en 1985 en Lorraine et<br />
fondée par son actuelle présidente<br />
Catherine Barthélémy, et dont la principale<br />
vocation est de louer et de vendre<br />
des chariots élévateurs.<br />
Manuloc est devenu aujourd’hui un<br />
acteur national, en particulier depuis le<br />
rachat d’Amonite en 2010 ; « nous<br />
sommes à ce jour capables de proposer<br />
le même niveau de services à Lille qu’à<br />
Marseille », indique avec enthousiasme<br />
Johann Peyroulet, directeur général de la<br />
société lorraine.<br />
Il faut dire qu’avec cette acquisition,<br />
Manuloc est passé de 600 à un millier de<br />
salariés (avec un chiffre d’affaires atteignant<br />
aujourd’hui près de 300M€, en<br />
légère progression cette année).<br />
Manuloc a ainsi fait son entrée dans la<br />
cour des grands avec une présence beaucoup<br />
plus marquée, avec en prime un<br />
partenariat passé auprès de Giffard<br />
Manutention (CA 2011 : 15M€, environ<br />
100 salariés) qui s’est même soldée cette<br />
année par une prise de participation<br />
minoritaire dans la société nantaise (voir<br />
encadré). Enfin, une ouverture à l’étranger<br />
– limitée à l’Europe pour le moment<br />
– s’est illustrée par la création de filiales<br />
au Luxembourg, en Suisse, en<br />
Pologne et en Roumanie, « dans le but,<br />
précise le directeur général, d’accompagner<br />
nos clients dans leurs projets logistiques<br />
à l’étranger ». Mais ce qui<br />
caractérise Manuloc, et ce qui nous intéresse<br />
au niveau de la maintenance, c’est<br />
sa mono-activité, limitée exclusivement<br />
aux chariots élévateurs.<br />
Assurer une continuité<br />
de service<br />
DR<br />
Chose relativement rare pour être précisée,<br />
Manuloc est propriétaire de la quasitotalité<br />
du matériel, lequel est placé en<br />
location. « Cela a une réelle incidence<br />
sur la maintenance des équipements. La<br />
manière de travailler et d’entretenir le<br />
matériel est en effet très différente que<br />
lorsqu’il s’agit d’un parc de véhicules<br />
appartenant à un banquier ».<br />
Un atout pour l’entreprise à qui l’on<br />
exige, pour les opérations de maintenance,<br />
une réactivité à toute épreuve.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 48
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Une solution pour réduire<br />
les coûts de maintenance<br />
et de réparation<br />
Manuloc a mis au point au nouvelle solution<br />
baptisée I-Veille (voir encadré),<br />
chargée d’identifier quel cariste a utilisé<br />
quel matériel grâce à une clé unique, et<br />
savoir si des éventuelles incidents sont<br />
survenus. De plus, grâce à un détecteur<br />
de choc, il est désormais possible de<br />
savoir par qui et comment a été utilisé<br />
le véhicule. « En tant que premier propriétaire<br />
de chariots en France, avec un<br />
parc d’environ 16 000 véhicules loués,<br />
nous constatons que la durée de vie des<br />
matériels est plus importante que la<br />
durée moyenne des contrats de location<br />
des autres acteurs du marché. La raison ?<br />
Souvent la durée de vie est déterminée<br />
par les banquiers eux-mêmes qui la fixent<br />
la plupart du temps à cinq ans. Or<br />
souvent les véhicules durent beaucoup<br />
plus longtemps que la durée de vie d’un<br />
financement ».<br />
Les industriels, selon la vision et la<br />
conception du contrat de Manuloc, ont<br />
tout intérêt, lorsqu’elles optent pour l’option<br />
de la location, de choisir des contrats<br />
dont la durée équivaut à celle de la durée<br />
de vie du véhicule ou de la machine ■<br />
Olivier Guillon<br />
DR<br />
« On nous demande d’intervenir le plus<br />
rapidement possible pour remettre en état<br />
de marche les véhicules et assurer une<br />
continuité de service avec la mise à<br />
disposition par exemple d’un ‘’engin<br />
mulet’’. Pour ce faire, nous axons sur<br />
l’entretien préventif ». Ainsi, les matériels<br />
sont utilisés de manière rapprochée<br />
pour prévenir autant que possible l’arrêt<br />
des engins.<br />
Autre facteur à prendre en considération :<br />
la population des caristes a fortement<br />
évolué en raison de la diminution des<br />
contrats à durée indéterminée (CDI) et,<br />
au contraire, la recrudescence des CDD<br />
et intérims répondant à des besoins en<br />
flexibilité pour faire face aux pics et aux<br />
creux d’activité ; « les taux de rotation<br />
sont de plus en plus importants, conséquence<br />
de quoi les utilisateurs sont de<br />
moins en moins bien formés, moins attentifs<br />
et parfois moins soigneux avec le<br />
matériel utilisé ». Ainsi, ce que les<br />
responsables de maintenance attendent<br />
de sociétés telles que Manuloc, c’est une<br />
assistance à la formation des caristes, en<br />
particulier dans la formation pratique en<br />
matière d’éco-conduite.<br />
Objectif : économiser de l’énergie, du<br />
carburant mais également réduire les<br />
immobilisations de matériel, suivant le<br />
« célèbre » adage : « un cariste bien<br />
formé va nécessairement moins casser le<br />
matériel utilisé ».<br />
Accord de partenariat<br />
entre Manuloc et Giffard Manutention<br />
Manuloc, spécialiste européen des solutions globales de manutention, et Giffard Manutention,<br />
spécialisé dans la vente, la location et la réparation de matériels neufs et d’occasion dans<br />
le Grand Ouest, ont passé en juin dernier un partenariat de distribution.<br />
Cet accord repose sur la volonté, pour chacune des parties, de renforcer sa présence commerciale,<br />
tant sur le plan de l’offre que de la couverture géographique. Il permettra à Giffard<br />
de compléter sa gamme de matériels – à travers notamment les machines Hyster distribuées<br />
par Manuloc – et de proposer à ses clients une couverture nationale, sur la base de<br />
ce nouveau réseau partenaire.<br />
Gaëlle Giffard, directrice chez Giffard Manutention, a déclaré que « grâce à ce partenariat,<br />
nous allons pouvoir proposer à nos clients de les servir partout en France, avec une offre<br />
élargie à de nouveaux équipements robustes et performants, tels que des chariots thermiques<br />
ou des engins dédiés aux gros tonnages. »<br />
De son côté, Johann Peyroulet, directeur général délégué de Manuloc, a indiqué que « les<br />
motivations de Manuloc dans ce partenariat sont doubles et proches de celles de Giffard<br />
Manutention. D’une part, nous partageons comme eux, en tant que société familiale, une<br />
forte culture de service au client et d’autre part, leur implantation géographique présente<br />
une forte complémentarité avec la nôtre. Cela nous permettra dès lors de proposer à nos<br />
clients la même exigence de prestations sur toute la France. »<br />
Un point sur i-Veille<br />
S’appuyant sur le principe du contrôle d’accès, la solution i-Veille permet à toute entreprise<br />
de réduire immédiatement les casses lors de ses opérations de manutention (chariots,<br />
marchandises, infrastructures), mais également de responsabiliser ses caristes par l’identification,<br />
le suivi et la correction des mauvaises pratiques de conduite. Les données relatives<br />
à l’utilisation des chariots sont suivies pour être analysées a posteriori, permettant<br />
d’identifier par exemple quelle clé était utilisée lors d’un accident, d’éviter qu’une personne<br />
non habilitée ne conduise une machine ou encore de répertorier les chocs importants<br />
subis par les chariots pour mieux former le personnel. Cette solution de veille préventive<br />
et continue s’adapte à toutes les marques de machines, neuves ou en service, sous forme<br />
d’abonnement dont le coût mensuel varie en fonction du périmètre couvert.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 50
SALON MANUTENTION<br />
2012<br />
STAND 3F 089<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 51
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
ROCKWELL FINALISE L’ACQUISITION<br />
D’UNE ACTIVITÉ ENTRAÎNEMENTS<br />
DE HARBIN JIUZHOU ELECTRIC<br />
Rockwell Automation, Inc. a terminé l’acquisition<br />
de l’entreprise d’entraînements<br />
moyenne tension de Harbin Jiuzhou Electric<br />
Co., Ltd. Cette opération permet à Rockwell<br />
Automation de concevoir, réaliser et fabriquer<br />
des entraînements moyenne tension et des<br />
solutions d’alimentation pour une base plus<br />
large de clients chinois et d’autres pays dans<br />
toute la région Asie-Pacifique. Jiuzhou Electric<br />
intervient depuis sept ans auprès de<br />
Rockwell Automation en tant que fabricant<br />
sous-traitant.<br />
« Nos entraînements moyenne tension font<br />
partie de l’une des unités enregistrant la<br />
croissance la plus rapide au sein de Rockwell<br />
Automation, a déclaré Mike Laszkiewicz,<br />
vice-président, directeur général de la Division<br />
Commandes de puissance de Rockwell<br />
Automation. Nous sommes impatients de<br />
fournir à nos clients les produits, services et<br />
solutions qu’ils ont pris l’habitude d’attendre<br />
de notre part et de développer l’entreprise<br />
grâce à notre expertise combinée. »<br />
DES AUTOBUS VOLVO<br />
BIENTÔT ÉQUIPÉS<br />
D’UNE SOLUTION SKF PLUS ÉCOLO<br />
SKF va fournira la société Volvo Buses en<br />
actionneurs de portes de bus SKF, un nouveau<br />
système d’ouverture et fermeture des portes.<br />
Développé en coopération avec Volvo Buses,<br />
cet actionneur consomme entre 80 et 90%<br />
d’énergie en moins qu’un vérin pneumatique,<br />
ce qui génère une diminution de la consommation<br />
de carburant d’environ 2%. Cette<br />
diminution représente 1,9 tonne de CO 2 en<br />
moins par an par rapport à un autobus utilisant<br />
de l’air comprimé pour l’ouverture et la<br />
fermeture des portes.<br />
Volvo Buses a présenté l’actionneur de porte<br />
sur son modèle hybride Volvo 7900 le mois<br />
dernier, à l’occasion du salon IAA de Hanovre,<br />
en Allemagne. « Ce développement innovant<br />
fournit une solution mécatronique durable<br />
destinée au marché des autobus. (…) Cette<br />
collaboration illustre la volonté de SKF de<br />
développer des solutions qui aident les clients<br />
à réduire leur impact négatif sur l’environnement<br />
grâce à un meilleur rendement énergétique<br />
et une moindre consommation de<br />
carburant, » a expliqué Tryggve Sthen, président<br />
de SKF Automotive.<br />
Équipements<br />
De nouveaux actionneurs pour<br />
réduire les coûts de maintenance<br />
Parker Hannifin, le leader mondial des technologies<br />
du mouvement et du contrôle, vient<br />
de lancer sa gamme P1D-T d’actionneurs disponibles<br />
dans les diamètres jusqu’à 320 mm. Cette<br />
gamme d’actionneurs conformes à la norme ISO<br />
15552 répond à un large éventail d’applications<br />
industrielles. Le corps en aluminium anodisé et les<br />
flasques anodisés noirs confèrent à toute la gamme<br />
une excellente résistance à la corrosion. En conséquence,<br />
ces actionneurs peuvent être mis en œuvre<br />
dans un grand nombre d’environnements différents<br />
tout en offrant une durabilité améliorée et des coûts<br />
de maintenance réduits.<br />
Disponible dans les diamètres 160, 200, 250 et 320<br />
mm, la gamme existe avec des vérins de course<br />
minimale de 10 mm et de course maximale de 2000<br />
mm. La plage de service standard est entre -20 °C<br />
et +80 °C. Le modèle standard est équipé à la fois<br />
d’un piston magnétique et d’un amortissement<br />
réglable pour permettre d’atteindre des vitesses<br />
Équipements<br />
Nouvelle gamme de distributeurs<br />
SMC : la sécurité à l’honneur<br />
Les exigences accrues en matière de normes<br />
internationales induisent chez les utilisateurs<br />
et concepteurs de systèmes de nombreuses questions<br />
sur la sécurité machine. SMC entend bien<br />
relever le défi en aidant ses clients à se conformer<br />
aux normes strictes de sécurité ISO13849-1<br />
grâce à une nouvelle gamme de distributeurs. Pour<br />
répondre à la norme ISO13849-1, SMC soutient<br />
les fabricants d’équipement et les utilisateurs finaux<br />
de trois manières : en proposant des composants<br />
de sécurité, en aidant à sélectionner les équipements<br />
et en fournissant les données de fiabilité<br />
concernant ses produits. SMC a ainsi lancé une<br />
série de distributeurs de sécurité à simple et double<br />
corps permettant l’échappement de pression résiduelle,<br />
faciles d’utilisation et d’entretien. Les distributeurs<br />
à simple corps VP542-X536 / VP742-X536<br />
sont conçus pour une utilisation comme composants<br />
d’un système de sécurité de catégorie 2 et<br />
DR<br />
plus élevées, de réduire la durée des cycles et les<br />
émissions de bruit tout en augmentant la productivité.<br />
Des versions haute température et conformes<br />
aux directives Atex sont disponibles sur demande.<br />
Les grands diamètres et poussées élevées font de<br />
l’actionneur P1D-T une solution pour de<br />
nombreuses applications industrielles difficiles<br />
comme le levage, le déplacement et le serrage de<br />
charges lourdes - des opérations courantes dans les<br />
aciéries et usines d’aluminium (piquage de la<br />
croûte d’alumine) ■<br />
DR<br />
sont capables de détecter un fonctionnement défectueux<br />
du distributeur.<br />
Les distributeurs à double corps VP544-X538 /<br />
VP744-X538 et VG342-X87 sont conçus pour être<br />
utilisés comme composants d’un système de sécurité<br />
de catégories 3 et 4. Ils sont également capables<br />
de détecter un fonctionnement défectueux des<br />
distributeurs. Ils sont connectés en série (circuit<br />
ET), de façon à ce que si l’un devient défectueux,<br />
l’autre continue de fonctionner pour un échappement<br />
sûr de la pression résiduelle ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 52
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Partenariat technique<br />
Gates et Tanals créent une courroie<br />
de transmission à assemblage<br />
mécanique<br />
Quand un géant américain s'allie avec une PME aux compétences<br />
techniques de haut niveau, ça donne une courroie qui devrait,<br />
vraisemblablement, bouger les lignes du marché de la transmission.<br />
Détails d'une innovation technologique née d'une solution brevetée par<br />
une petite entreprise alsacienne.<br />
PME familiale implantée à Masevaux,<br />
dans le département du Haut-Rhin,<br />
Tanals conçoit et fabrique depuis 1936 des<br />
courroies de transmission et des bandes<br />
transporteuses. La particularité de cette<br />
société de vingt-six personnes est d’être un<br />
peu à contre-courant ; en effet, elle demeure<br />
l’une des rares entreprises à encore miser<br />
sur l’automobile. Plus précisément, Tanals<br />
était déjà présent dans différents secteurs<br />
d’activité ; l’automobile se présente donc<br />
comme un nouveau domaine d’activité.<br />
Alors que bon nombre d’entreprises, en<br />
particulier des sous-traitants de rangs 2 et<br />
3 dans l’automobile cherchent à se diversifier,<br />
Tanals se lance dans ce qui est<br />
aujourd’hui considéré, de manière, il est<br />
vrai, un peu exagérée parfois, un domaine<br />
d’activité « qui boit aujourd’hui la tasse ».<br />
Mais il en faut plus pour décourager la<br />
PME alsacienne, surtout lorsque c’est<br />
l’industrie automobile elle-même, et par<br />
l’intermédiaire de Gates*, le plus gros<br />
partenaire de Tanals à ce jour, qui sollicite<br />
les compétences techniques de cette petite<br />
entreprise française.<br />
Récemment, l’industrie automobile a<br />
demandé à ses sous-traitants et à Gates<br />
en particulier de mettre au point une solution<br />
pour faciliter la maintenance des<br />
courroies. « C’est à ce moment précis<br />
que Gates nous a contactés pour que l’on<br />
développe une jonction mécanique,<br />
raconte Pierre-Régis Frey, président et<br />
directeur technique de l’entreprise. Nous<br />
avions déjà auparavant travaillé sur des<br />
solutions à assemblage mécanique plus<br />
simples, mais c’est en adaptant ces solutions<br />
à la Poly Chain ® GT Carbon que<br />
DR<br />
nous avons pensé et breveté la jonction<br />
ERO Ultimate, une technologie de dents<br />
composées de vis ou de tiges filetés capables<br />
de supporter toute la charge transmise.<br />
Le principe étant que l’on dispose<br />
de deux demi-jonctions diamétralement<br />
opposées. » Ce système permet d’obtenir<br />
une courroie que l’on assemble de<br />
manière simple et rapide. Une moitié de<br />
la courroie travaille en continu et les<br />
jonctions ne transmettent pas l’effort ;<br />
ainsi, la résistance mécanique équivaut<br />
à la moitié d’une Poly Chain ® GT<br />
CarbonTM (Brevet Tanals).<br />
Une solution unique<br />
sur le marché<br />
Ainsi, le savoir-faire de Tanals s’est<br />
récemment illustré en associant les caractéristiques<br />
mécaniques de la Poly Chain ®<br />
GT Carbon du fabriquant américain<br />
Gates à son système breveté et exclusif<br />
Ero Joint ® pour créer une courroie de<br />
transmission de puissance à assemblage<br />
mécanique, sans aucun équivalent sur le<br />
marché mondial. L’intérêt de ces courroies<br />
est de s’assembler directement sur<br />
site, sans démontage des poulies et des<br />
axes et sans détendre la transmission. La<br />
Poly Chain ® GT Carbon est la courroie<br />
synchrone en polyuréthane à cordes<br />
de traction en carbone brevetées de<br />
Gates, convenant particulièrement aux<br />
transmissions à faible vitesse et à couple<br />
élevé. Des cordes de traction en fibres<br />
de carbone ont été intégrées dans un<br />
nouveau composé de polyuréthane particulièrement<br />
dur ce qui lui assure une<br />
robustesse élevée et une grande stabilité<br />
de longueur. Elle se définit ainsi<br />
comme « la courroie synchrone la plus<br />
performante du marché ».<br />
Les solutions Ero Joint ® et Ero Joint ®<br />
Ultimate ont été développées en transmission<br />
exclusivement sur la Poly Chain ®<br />
GT Carbon pour offrir des solutions<br />
de courroie de transmission à assemblage<br />
mécanique uniques sur le marché, capables<br />
de rivaliser en performance avec<br />
toutes les courroies sans fin concurrentes.<br />
Les formes de découpe des doigts des<br />
jonctions ont été optimisées pour maximiser<br />
la résistance en traction et en<br />
fatigue. Par ailleurs, la Poly Chain ® GT<br />
Carbon Ero Joint ® permet de dépanner<br />
n’importe quelle installation initialement<br />
équipée de courroies HTD.<br />
Un montage rapide, sans toucher<br />
au cœur de la machine<br />
La Poly Chain ® GT Carbon Ero Joint ®<br />
Ultimate transmet la moitié de la puissance<br />
d’une Poly Chain ® GT Carbon,<br />
donc autant que n’importe quelle autre<br />
courroie. C’est une solution durable<br />
capable de remplacer n’importe quelle<br />
courroie dentée. De même, bien qu’il soit<br />
possible d’assembler les courroies sans<br />
*En 2008, l’Américain Gates choisit Tanals<br />
comme fabricant unique pour la réalisation<br />
de ses courroies polyuréthanes pour le marché<br />
français.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 54
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
outillage spécifique, Tanals propose des<br />
solutions complètes incluant les outillages<br />
de montage afin de faciliter l’installation<br />
et réduire encore les temps d’intervention.<br />
La Poly Chain ® GT Carbon Ero Joint ®<br />
et la Poly Chain ® GT Carbon Ero Joint ®<br />
Ultimate sont réalisables dans n’importe<br />
quelle longueur et n’importe quelle largeur<br />
supérieure à 20 mm pour s’adapter à toutes<br />
les installations.<br />
Le montage est rapide, sans aucun démontage<br />
machine, ce qui permet de réduire les<br />
temps de montage de façon considérable.<br />
Des essais ont été réalisés il y a un an dans<br />
l’industrie automobile, mais Tanals et son<br />
partenaire ont également monté un sys -<br />
tème de ce type dans un aéroport, plus<br />
précisément dans les détecteurs à rayons X.<br />
DR<br />
Les résultats sont concluants : par exemple,<br />
dans l’automobile, le temps d’intervention<br />
sur les chaînes d’assemblage est passé de<br />
deux heures à quinze minutes ! Au sein de<br />
l’aéroport, les résultats sont encore plus<br />
criants puisqu’au lieu de huit heures de<br />
temps d’arrêt des détecteurs on passe à dix<br />
minutes. De quoi voir d’un bon œil l’avenir<br />
de cette technologie, dont le lancement<br />
commercial vient d’être effectif ; et ce n’est<br />
pas les opportunités qui manquent : « nous<br />
pouvons répondre à de tels besoins dans<br />
tous types d’industries, à commencer par<br />
l’automobile mais aussi les usines d’embouteillage,<br />
lesquelles produisent de très<br />
gros volumes et dont les arrêts de<br />
production coûtent extrêmement cher.<br />
Ainsi, avec une courroie ouverte, il n’y<br />
a plus besoin de tout démonter ; or, c’est<br />
précisément la problématique à laquelle<br />
ces industriels sont confrontés en raison<br />
des nombreux axes présents sur les lignes<br />
de production » ■<br />
Olivier Guillon<br />
Automation<br />
Lancement des variateurs ABB<br />
industrial drive type ACS880<br />
ABB, groupe spécialisé dans les technologies des énergies et de<br />
l’automation, vient de lancer sur le marché l’ACS880, premier membre de<br />
sa nouvelle gamme de variateurs industriels. Compatibles avec tout type<br />
d'industrie, ces variateurs se montrent plus accessibles dans leur utilisation.<br />
La gamme de puissance s’étend de<br />
0,55 à 250kW, pour des tensions de<br />
380 à 500V triphasé (et bientôt jusqu’à<br />
690V). Les variateurs ACS880 sont<br />
disponibles en deux formes de<br />
montage (d’autres suivront). La<br />
première est l’ACS880-01. Il<br />
s’agit de coffrets pour montage<br />
mural déclinés en neuf tailles<br />
(R1 à R9) de 0,55 à 250kW,<br />
avec un degré de protection<br />
IP21 en standard (et prochainement<br />
IP55 en option). La seconde<br />
se nomme ACS880-07 et se<br />
définit comme des armoires<br />
complètes de 55 à 250kW, avec un degré<br />
de protection IP22 en standard, IP42 ou<br />
IP54 en option et une grande variété<br />
d’options de personnalisation. Ces variateurs<br />
sont compatibles avec de nombreuses<br />
industries telles que pétrole et gaz,<br />
mines, métal, chimie, ciment, centrales<br />
de production d’énergie, manutention,<br />
pâte et papier, bois et marine. Ils sont<br />
DR<br />
facilement configurables pour s’adapter<br />
aux besoins spécifiques de nombreuses<br />
applications telles que levage,<br />
extrudeuses, treuils, convoyeurs, mélangeurs,<br />
compresseurs, pompes et<br />
ventilateurs.<br />
La micro-console multilingue<br />
de l’ACS880 s’utilise facilement<br />
et permet à l’utilisateur de<br />
personnaliser ses vues et ses<br />
paramètres. Elle se raccorde au<br />
PC par connecteur USB standard.<br />
Au cœur de l’ACS880, la<br />
technologie contrôle direct de<br />
couple (DTC) d’ABB garantit<br />
des performances en couple et en vitesse<br />
particulièrement élevées, que le moteur<br />
entraîné soit asynchrone à cage ou<br />
synchrone à aimants permanents. La<br />
fonction de sécurité Safe Torque-Off<br />
(STO) est intégrée en standard, et<br />
d’autres fonctions de sécurité pourront<br />
bientôt être mises en œuvre grâce au<br />
module optionnel FSO-11.<br />
Une solution communicante<br />
Le nouvel outil logiciel de mise en service<br />
et de maintenance « Drive Composer »<br />
se décline en deux versions : la version<br />
« Entry » de base, qui est gratuite ; et la<br />
version « Pro » qui donne accès à des<br />
configurations et fonctions de surveillance<br />
évoluées. L’ACS880 peut aussi bien se<br />
raccorder à de nombreux bus de terrain<br />
que dialoguer avec ses pairs grâce à la<br />
liaison inter-variateurs intégrée en standard,<br />
qui permet des configurations<br />
maître/esclaves ultra-rapides.<br />
Les appareils peuvent recevoir jusqu’à trois<br />
modules optionnels pour extension d’entrées/sorties,<br />
bus de terrain ou retour<br />
capteur de vitesse.<br />
L’unité-mémoire amovible stocke aussi<br />
bien le logiciel de base que tous les<br />
paramètres. L’intégration avec les automates<br />
sera facile, puisque l’ACS880<br />
supportera l’environnement de programmation<br />
CoDeSys, suivant IEC 61131-3.<br />
Enfin, le calculateur de rendement énergétique<br />
informe l’utilisateur sur les kWh et<br />
MWh consommés et économisés, la réduction<br />
en émission de tonnes de CO 2 , et sur<br />
les sommes d’argent économisées ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 55
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Expertise<br />
Écouter un palier<br />
pour identifier les défaillances<br />
DR<br />
Intervenir sur des équipements aussi volumineux, puissants et complexes<br />
que des turbines hydrauliques relève-t-il de l'impossible ? Non, bien<br />
sûr ; mais surveiller le plus précisément possible le comportement de<br />
ces mastodontes et analyser en détail et rapidement les éventuels<br />
problèmes ou défaillances apparaissant sur ces systèmes restent des<br />
opérations compliquées. Pour cela, Dynae a lancé un outil chargé de<br />
débusquer les frottements partiels dans les paliers lisses.<br />
En 1900, Eugène Clemessy transforme,<br />
durant ses loisirs, un vieux<br />
moulin près de Brunstatt (68) en centrale<br />
électrique qui alimentera plusieurs<br />
communes. Pressentant l’avenir de cette<br />
source d’énergie, il fonde huit ans plus<br />
tard les établissements Clemessy.<br />
Aujourd’hui, sa filiale Dynae effectue<br />
chaque année le diagnostic vibratoire de<br />
plus de cinquante-cinq groupes hydroélectriques<br />
en moyenne, confortant ainsi<br />
sa place de leader sur ce marché en intervenant<br />
sous contrats cadres avec la<br />
plupart de ses clients comme CNR, EDF<br />
Turbine hydraulique et alternateur,<br />
vue en coupe.<br />
A=alternateur; 1 = stator ; 2 = rotor ;<br />
B=turbine ; 3=distributeur ; 4 = pales<br />
de la turbine; 5 = flux hydraulique;<br />
6 = arbre en rotation<br />
ou Shem. Ce résultat n’impacte pas<br />
seulement son chiffre d’affaires. Il<br />
permet aussi à Dynae d’améliorer et de<br />
renforcer ses actions de recherche et<br />
développement avec la sortie en 2012<br />
d’un module de dépouillement spécifique<br />
dédié à ce type de machines à cinématique<br />
lente.<br />
Une turbine hydraulique est une machine<br />
tournante qui produit de l’énergie électrique<br />
à partir d’eau en mouvement. Elle<br />
constitue le composant essentiel des<br />
centrales hydroélectriques destinées à<br />
produire de l’électricité sur le réseau EDF<br />
à partir des barrages que l’on peut<br />
observer aisément le long des fleuves.<br />
Inventées par Benoît Fourneyron en<br />
1832, elles sont aujourd’hui incontournables<br />
pour faire face à la variabilité de<br />
la demande du réseau électrique. Les<br />
machines hydrauliques sont devenues des<br />
colosses caractérisés par des masses<br />
conséquentes pouvant atteindre plus de<br />
1 000 tonnes en rotation. Les dimensions<br />
des roues sont tout aussi impressionnantes<br />
avec six, voire dix mètres de<br />
diamètre. À l’intérieur des conduites,<br />
c’est 400 à 600 m 3 par seconde qui transitent,<br />
transformant ainsi à chaque<br />
seconde l’énergie gravitationnelle équivalente<br />
au volume d’une petite maison<br />
en travail mécanique. Et pourtant, le<br />
niveau vibratoire mesuré sur ces mastodontes<br />
est ridiculement faible. Le passage<br />
des pales, par exemple, dépasse à peine<br />
le seuil de sensibilité de l’être humain.<br />
Les paliers qui équipent la grande majorité<br />
de ces machines à cinématique lente<br />
sont de types hydrodynamiques et les<br />
DR<br />
Palier à coussinet rainuré assurant<br />
le guidage vertical d’un groupe<br />
Kaplan de 30MW<br />
parties en rotation sont séparées des<br />
parties fixes par un film d’huile de<br />
l’épaisseur d’une feuille de papier !<br />
Dans de telles conditions, les mécaniciens<br />
qui travaillent et maintiennent ces<br />
outils de production sont presque des<br />
artistes tant les tolérances d’alignement<br />
sont diaboliques. Les machines sont<br />
suivies régulièrement par des interventions<br />
d’expertise vibratoire qui vont<br />
déterminer si la machine se comporte<br />
normalement, ou bien s’il est nécessaire<br />
d’intervenir à court ou moyen terme. Les<br />
impacts des arrêts de maintenance sont<br />
en effet proportionnels à la beauté de ces<br />
dames et un arrêt de deux semaines peut<br />
faire monter la facture à plusieurs<br />
millions d’euros.<br />
Obtenir un maximum<br />
d’informations sur<br />
le comportement de la machine<br />
Compte tenu des enjeux de production,<br />
il est nécessaire de constamment<br />
améliorer les outils de traitement du<br />
signal qui sont utilisés pour diagnostiquer<br />
les défaillances. On limite ainsi les<br />
indisponibilités des machines qui peuvent<br />
retourner réguler le réseau sans trop<br />
impacter l’exploitation. Depuis l’invention<br />
de la sonde à courant de Foucault,<br />
les paliers lisses sont presque systématiquement<br />
équipés de ce type de capteurs<br />
qui se montrent très sensibles à tous les<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 56
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 57
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
mouvements affectant la partie tournante<br />
(balourd, délignage, fissuration de<br />
goujons...). Lorsqu’ils sont placés à 90°<br />
l’un de l’autre, ils permettent l’obtention<br />
d’orbites de déplacements du centre de<br />
l’arbre.<br />
La forme des orbites obtenue apporte une<br />
moisson d’informations concernant le<br />
comportement dynamique de la machine,<br />
notamment lors des phénomènes transitoires<br />
de démarrages, d’arrêts ou de<br />
déclenchements. Il est aussi possible<br />
d’effectuer des mesures sur trois ou<br />
quatre plans et, avec l’appui des outils<br />
3D, on a la possibilité de tracer l’image<br />
animée en temps réel des déplacements<br />
de l’ensemble de la ligne d’arbre.<br />
Localiser la source du problème<br />
au degré près<br />
Le retour d’expérience de ces dernières<br />
années nous a convaincu de la nécessité<br />
d’y adjoindre un nouvel outil d’aide à<br />
la prise de décision qui caractérise la<br />
réponse modale de la structure dans<br />
certaines bandes de fréquence tout en<br />
localisant – dans le palier – les émergences<br />
de bouffées vibratoires. Cet outil<br />
permet littéralement d’écouter le palier<br />
lors d’interactions entre le tourillon<br />
(organe mécanique utilisé pour guider un<br />
mouvement de rotation) de l’arbre et le<br />
métal blanc du régule. On obtient ainsi<br />
la localisation absolue du problème à<br />
quelques degrés près.<br />
Cette approche est nécessaire quand on<br />
compte le nombre de cas où la forme des<br />
orbites n’est pas assez explicite comme<br />
le montre le tracé en rouge (figurant sur<br />
la figure 4) qui peut faire penser à un<br />
frottement ou au cintrage d’un arbre par<br />
un effet thermique ou encore à un balourd<br />
alors qu’il s’agit simplement d’une usure<br />
normale du régule sur vingt ans. On se<br />
retrouve donc à interpréter une orbite qui<br />
est insuffisamment documentée pour<br />
prendre une décision souvent lourde de<br />
conséquence principalement en période<br />
de forte eau alors que la disponibilité des<br />
machines doit avoisiner les 100%.<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
Orbite 3D obtenue sur une turbine<br />
Francis de 70MW<br />
Orbite obtenue sur une perte d’alésage<br />
du coussinet<br />
Orbite Modale de frottement partiel<br />
obtenue sur une turbine Francis<br />
de 70MW<br />
Choc – Fin du frottement – Frottement<br />
Dans l’orbite modale, deux dimensions<br />
sont affectées à la position de l’arbre dans<br />
le palier ; la troisième dimension est<br />
affectée à la réponse vibratoire ou<br />
réponse modale de la virole de la chaise<br />
palière (dans les faits, on observe la transformée<br />
de Hilbert de la réponse impulsionnelle<br />
de la zone stimulée). La position<br />
l’accéléromètre compte moins que<br />
sa réponse fréquentielle car la réponse<br />
en haute fréquence ne dépend que de la<br />
vitesse du son dans le matériau mais peu<br />
de sa localisation. Pour s’en convaincre,<br />
il suffit de frapper au marteau une tuyauterie<br />
: la haute de fréquence consécutive<br />
au choc se répercute dans toute la structure<br />
et excite un grand nombre de modes<br />
de peau qui rayonnent en acoustique. La<br />
localisation du point de réponse importe<br />
peu d’un point de vue heuristique car les<br />
ondes de choc se propagent dans toutes<br />
les directions très rapidement ; en effet,<br />
dans le métal, la vitesse du son approche<br />
5 800 m/s : c’est presque instantané sur<br />
deux points d’un palier distants de moins<br />
d’un mètre !<br />
À titre d’exemple, lors d’un contrôle de<br />
routine effectué sur une turbine Francis<br />
de 70MW, nous avons pris la décision de<br />
stopper les essais à la surprise de l’exploitant<br />
car un frottement partiel avait été<br />
diagnostiqué (l’orbite modale a la forme<br />
de chevalière).<br />
Les photos obtenues après démontage du<br />
palier sont très explicites. La localisation<br />
de la zone de frottement est corrélée<br />
parfaitement et on peut tout aussi bien<br />
caractériser le comportement de l’arbre<br />
qui quitte la zone de frottement en<br />
formant des petites ondulations caractéristiques<br />
de la réponse modale de l’arbre<br />
sur la raideur du film d’huile. Une des<br />
questions posées à l’exploitant était de<br />
localiser une zone correspondant à la<br />
forme de Z sur l’orbite qu’on n’arrivait<br />
pas à expliquer.<br />
Cette zone a été localisée par les mécaniciens<br />
et correspond à un marquage sur<br />
le régule. Ce marquage introduit une<br />
variation de raideur radiale locale responsable<br />
du déplacement de l’arbre sur l’orbite<br />
par réaction.<br />
Aujourd’hui, l’accroissement des capacités<br />
de calcul des ordinateurs portables<br />
permet à l’analyste sur site d’échantillonner<br />
le signal à 20kHz et de localiser<br />
les zones de frottements.<br />
Il est tout à fait envisageable de faire la<br />
différence entre un frottement partiel,<br />
annulaire ou provoqué par un larmier ou<br />
un joint radial. Il y a quelques années<br />
encore, on se serait demandé pourquoi<br />
aller chercher la haute fréquence sur des<br />
paliers lisses ■<br />
Vincent Bouillet<br />
(Dynae)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 58
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 59
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
KÄRCHER LANCE SA GAMME D’EPI<br />
Désormais, le marché des EPI compte un<br />
acteur de plus :Kärcher ® . Le fabricant allemand<br />
entend se positionner comme un partenaire<br />
de choix pour les professionnels en<br />
lançant une nouvelle gamme d’équipements<br />
de protection individuelle. Cette nouvelle<br />
gamme de produits est venue compléter et<br />
renforcer une offre en matière de nettoyage<br />
constituée de machines, d’accessoires et de<br />
détergents. La marque propose tout un équipement<br />
spécialement adapté aux conditions<br />
d’utilisation de ses machines, allant de la<br />
protection des yeux, des mains et du corps,<br />
jusqu’à la protection de la tête et des oreilles.<br />
LA CONSIGNATION MASTER LOCK<br />
PASSE LES TESTS ATEX<br />
Les systèmes de consignation Master Lock ®<br />
ont été soumis aux tests Atex* et approuvés<br />
pour une utilisation dans les environnements<br />
explosifs et les zones dangereuses.<br />
Du cadenas en composite Zenex au câble<br />
de consignation et stations d’étiquetage,<br />
Master Lock ® propose une gamme de<br />
produits conforme pour une utilisation dans<br />
des atmosphères explosives (zone 2).<br />
* Tests indépendants publié le 11/07/12, valable<br />
jusqu’au 11/07/14<br />
UN NOUVEAU CAPTEUR DE SÉCURITÉ<br />
POUR PROTÉGER LES MAINS<br />
DES OPÉRATEURS<br />
Le nouveau capteur de sécurité Allen-Bradley<br />
GuardMaster SC300 de Rockwell Automation<br />
est un capteur de protection de Type 3 basé<br />
sur la vision. Ce produit est conçu pour de<br />
nombreuses applications de sécurisation des<br />
machines industrielles légères et moyennes<br />
et convient pour des ouvertures de 400 x 400<br />
mm à 1 500 x 1 500 mm. Son fonctionnement<br />
s’appuie sur la technologie de traitement<br />
des images qui permet de détecter<br />
l’intrusion « d’objets » à travers une fenêtre<br />
de détection. La fonction de détection est<br />
assurée par un capteur d’image qui « voit »<br />
une image en deux dimensions d’un « objet »<br />
(une main) se superposant sur un motif fixe<br />
défini comme arrière-plan. Avec un temps de<br />
réponse de 20 ms, le SC300 représente une<br />
solution de détection de main économique,<br />
pouvant remplacer les barrières immatérielles<br />
de sécurité. Sa petite taille lui permet<br />
d’être installé sur le coin intérieur ou extérieur<br />
de l’ouverture à sécuriser.<br />
Éclairage<br />
Certification Atex pour<br />
les éclairages à LED Dialight<br />
Dialight, leader mondial dans<br />
la technologie appliquée<br />
aux LED, a annoncé que sa<br />
gamme d’éclairages SafeSite ®<br />
LED Area Light est désormais<br />
certifiée Atex et IECEx, pour<br />
un usage en zones dangereuses<br />
où des gaz et des vapeurs peu -<br />
vent être présents. Cela corres -<br />
pond aux industries du pétrole<br />
et du gaz, aux centrales électriques, au<br />
secteur de la chimie et de la pharmacie,<br />
aux mines, au traitement de l’eau et des<br />
eaux usées. Avec une faible classe de<br />
température T5 et des optiques à 180°C<br />
ou 360°C, les nouveaux éclairages à LED<br />
certifiés zones 1 et 21, 2 et 22, permettent<br />
de nombreuses applications avec une<br />
efficacité énergétique exceptionnelle.<br />
Campagne européenne<br />
De nouveaux développements<br />
prévus pour l’OiRA<br />
Développé par l’Agence européenne<br />
pour la sécurité et la santé au travail<br />
(EU-OSHA), le logiciel gratuit en ligne<br />
baptisé OiRA aide les micro et petites entreprises<br />
européennes à réaliser leurs propres<br />
évaluations des risques sur leurs lieux de<br />
travail, et ce, avec simplicité et rentabilité.<br />
L’un des premiers outils OiRA a été<br />
développé à Chypre : il s’agissait d’un outil<br />
spécifiquement destiné à l’industrie de la<br />
coiffure, qui affiche des taux élevés de<br />
maladies de la peau au travail et de troubles<br />
musculo-squelettiques. D’autres outils<br />
sont en cours de publication sur l’île (travail<br />
de bureau), en France (secteur du transport<br />
routier) ainsi qu’au niveau de l’UE (industrie<br />
du cuir et du tannage).<br />
Parmi les nouveaux outils OiRA en cours<br />
de développement et qui seront bientôt<br />
DR<br />
Ne consommant que 70 watts<br />
pour fournir 5 500 lumens, la<br />
famille de luminaires SafeSite<br />
Area Light est conçue pour<br />
remplacer des lampes à déchar -<br />
ge allant jusqu’à 250W avec un<br />
dispositif plus léger et plus<br />
compacte. Une tension d’alimentation<br />
allant de 100 à 277<br />
VAC et un grand nombre d’options<br />
permettent une installation souple<br />
et un remplacement aisé des éclairages<br />
existants. Ce dispositif composé de semiconducteurs<br />
résiste aux chocs et aux<br />
vibrations. Il possède une lentille en verre<br />
trempé et un revêtement époxy-polyester<br />
robuste pour une durée de vie supérieure<br />
en environnement corrosif, un éclairage<br />
longue durée et efficace ■<br />
prêts, citons un outil destiné aux coiffeurs<br />
en Belgique, un outil à vocation générale<br />
et un outil pour le travail de bureau en<br />
Slovénie, un outil pour les bouchers en<br />
Grèce et un outil pour les propriétaires de<br />
garages en Lituanie. Plusieurs autres pays<br />
européens ont signé des protocoles d’accord<br />
en vue de développer des outils OiRA<br />
et sont actuellement en processus d’élaboration<br />
d’outils ou prennent part à des projets<br />
pilotes : il s’agit notamment de la Belgique,<br />
de la Bulgarie, de la République tchèque,<br />
de Chypre, de la Grèce, de la Lettonie, de<br />
la Lituanie et de la Slovénie. D’autres<br />
travaux sont actuellement réalisés par l’association<br />
de prévention des risques INRS,<br />
en France, ainsi que par les partenaires<br />
sociaux actifs dans le secteur européen de<br />
la sécurité privée ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 60
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
Événement<br />
Expoprotection 2012<br />
change de formule<br />
DR<br />
Nouveau lieu, nouvelles dates, nouveau positionnement, le Salon<br />
Expoprotection adopte une formule différente des éditions précédentes.<br />
Celle de 2012 aura lieu Porte de Versailles du 4 au 7 décembre et devrait,<br />
d'après les organisateurs du salon, être marquée par une forte<br />
mobilisation des acteurs de la gestion et de la prévention des risques.<br />
Avec 531 exposants inscrits en juillet<br />
(contre 472 lors de l’édition précédente<br />
à la même période, soit 12% de<br />
plus dont 135 nouveaux participants et<br />
181 étrangers), le salon Expoprotection<br />
sera scindé en deux parties bien distinctes<br />
: d’une part l’espace Sécurité/Sûreté<br />
(Pavillon 7.3), d’autre part l’espace<br />
Santé/Environnement (Pavillon 7.2).<br />
Dans le premier, plus de 200 exposants<br />
animeront le secteur de la lutte contre<br />
la malveillance, parmi lesquels soixante<br />
nouveaux inscrits venus présenter leurs<br />
nouveautés technologiques (avec notamment<br />
Nexess, Primion, Perimeter Protec -<br />
tion France, Créone France, Canon<br />
France…). Par ailleurs, onze nouveaux<br />
participants viendront étoffer et diversifier<br />
l’offre de lutte contre le feu ; parmi<br />
eux : Géo Staff, Rivolier, Temis Conseil<br />
et Formation, Éco Protection…<br />
De son côté, l’espace Santé/Environne ment<br />
mettra en avant les nouvelles tendances<br />
dans le domaine de la santé et la sécurité<br />
au travail, avec près de 180 représentants<br />
dont 40 inédits comme Rebo BV, A-Safe,<br />
DefibFrance, Kratos Safety, Prevactive,<br />
Centaure Prévention Routière… Le Work-<br />
Wear prend quant à lui de plus en plus<br />
d’importance avec parmi inscrits vingtquatre<br />
nouveaux entrants tels qu’IRC SPA,<br />
DMD France, Bragard, Clinic Dress,<br />
groupe Mulliez Fory… Enfin, le secteur<br />
des risques industriels et naturels affiche<br />
de nouveau une présence timide mais les<br />
réponses restent adaptées aux évolutions<br />
climatiques et technologiques. Il est à noter<br />
quelques nouveaux exposants comme IOS<br />
International (logiciel/modélisation),<br />
Sonnenburg Electronic (intervention<br />
secours), Kazibag Europe (manutention/transport/stockage).<br />
Une trentaine de conférences<br />
QUATRE CONFÉRENCES DÉDIÉES AUX EPI<br />
EXPOPROTECTION EN BREF<br />
Cette année encore, le salon fera l’objet<br />
d’un nombre important de conférences<br />
thématiques. Objectif pour les organisateurs<br />
d’Expoprotection : traiter des<br />
sujets qui font partie de la réalité de ses<br />
exposants et de ses visiteurs avec notamment<br />
:<br />
• Pollution, stress fatigue, déplacement,<br />
où en êtes-vous avec la mobilité ?<br />
(Assurance Maladie, département Ris -<br />
ques Professionnels),<br />
• Dépister la souffrance mentale tôt pour<br />
mieux la prendre en charge. (Bossons<br />
futé)<br />
• La prévention, une composante importante<br />
pour la performance de votre<br />
entreprise. (OPPBTP)<br />
• Architectes et Sécurité : la nécessité de<br />
prendre en compte la sécurité dès la<br />
conception des bâtiments à usage<br />
professionnel (ASIS).<br />
• Un guide de bonnes pratiques au<br />
service de l’évacuation des personnes<br />
en situation de handicap. (GESI/IGNES).<br />
• Menaces informatiques, fuite de don -<br />
nées et pratiques de sécurité en France<br />
(Clusif).<br />
• Le Village du Synamap offrira des<br />
réponses concrètes aux préoccupations<br />
des entreprises et abordera aussi bien<br />
les aspects réglementaires que les der -<br />
nières innovations produit du marché<br />
des EPI.<br />
• Le Village de l’ergonomie présentera<br />
quant à lui les dernières nouveautés en<br />
matière de mobilier, de matériels et de<br />
solutions ergonomiques destinés à l’amélioration<br />
des conditions de travail dans le<br />
tertiaire comme dans l’industrie ■<br />
Un cycle de plus de quatre conférences dédiées à la santé et à la sécurité dans les entreprises<br />
aborderont plusieurs thématiques :<br />
- Augmenter la performance de vos produits avec les textiles techniques (IFTH)<br />
- Un nouveau regard sur le vêtement d’image (IFTH)<br />
- Quelle sera la contribution des textiles en 2030 pour la santé et sécurité au travail ?<br />
(Observatoire des textiles techniques)<br />
- Le Projet Doseless : des innovations majeures dans les équipements pour la radioprotection<br />
des personnels de santé, du nucléaire et de l’industrie (Pôles de compétitivité Trimatech<br />
et Techtera)<br />
Le Salon Expoprotection se tiendra du 4 au 7 décembre 2012 à Paris Porte de Versailles :<br />
- Espace Santé – Environnement – Pavillon 7.2 : prévention et protection contre les risques<br />
professionnels et environnementaux, santé et bien être au travail.<br />
- Espace Sécurité – Sûreté – Pavillon 7.3 : prévention et protection contre la malveillance<br />
et le feu, sécurité des hommes, des biens et des informations.<br />
L’édition 2012 s’apprête à accueillir plus de 900 exposants et 23 000 visiteurs (fabricants,<br />
prescripteurs, utilisateurs, distributeurs, consultants…).<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 62
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
Interview<br />
Payer pour l’usage<br />
plutôt que pour la possession<br />
DR<br />
Lancée en 2010 par Fuchs Lubrifiant, la location de matériels de nettoyage<br />
de pièces mécaniques a rapidement séduit nombre d’industriels. Les<br />
formules les plus économiques rencontrent le plus grand succès. Erwan<br />
Kerhuel, responsable marketing, nous explique pourquoi…<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : À qui est<br />
destiné ce nouveau service de location ?<br />
Erwan Kerhuel : Les sous-traitants du<br />
secteur automobile ont été les premiers<br />
séduits par la formule, suivis par des<br />
imprimeurs puis par toute entreprise de<br />
mécanique. En fait, il n’y a pas de typologie<br />
particulière d’entreprises concernées<br />
par la location et tous les secteurs<br />
d’activités manifestent leur intérêt pour<br />
ce type d’offre. Fuchs a voulu proposer<br />
une offre qui réponde à une véritable<br />
attente de la clientèle industrielle, avec<br />
des parcs allant d’une à trente unités<br />
aujourd’hui. Dans l’entreprise, le besoin<br />
est le plus souvent exprimé par le service<br />
maintenance.<br />
➤ Quels équipements sont ainsi pro -<br />
posés à la location ?<br />
Ce service de location est constitué de<br />
trois gammes de produits : les fontaines<br />
biologiques, les fontaines lessivielles et<br />
des équipements de plus grande capacité<br />
DR<br />
comme les machines à laver. Pour ces<br />
dernières, les pièces à nettoyer – pièces<br />
d’équipements de production et outils de<br />
maintenance – sont disposées sur des<br />
paniers rotatifs avec pulvérisation de<br />
lessive et le programme de nettoyage est<br />
assuré automatiquement pour des durées<br />
préétablies.<br />
➤ Pouvez-vous détailler le contenu de<br />
ce service ?<br />
Le service est proposé sous forme d’un<br />
contrat de location d’une durée de trois<br />
ans, donc pour une utilisation récurrente.<br />
Il ne s’agit pas de location ponctuelle pour<br />
une utilisation temporaire. Notre offre<br />
comprend la fourniture du matériel et des<br />
consommables selon une quantité<br />
estimée en fonction de ses besoins. Nous<br />
avons établi des grilles de consommation<br />
standard qui peuvent être ajustées avec<br />
le client selon son usage. Nous assurons<br />
la formation des utilisateurs – en général<br />
une demi-journée. Le contrat intègre<br />
également la garantie des pièces détachées<br />
des matériels fournis, couvrant une<br />
utilisation normale des matériels, durant<br />
toute la durée du contrat, ce qui représente<br />
un véritable avantage par rapport<br />
à un investissement classique. Nous<br />
gérons en continu un stock des pièces<br />
détachées les plus sensibles pour tous les<br />
matériels que nous proposons. Ainsi nous<br />
nous engageons sur la fourniture des<br />
pièces de rechange et les délais de mise<br />
à disposition, en général sous 72 heures.<br />
➤ Les contrats proposés sont-ils<br />
toujours standards ou, au contraire,<br />
peuvent-ils être modulés et adaptés à<br />
des demandes particulières ?<br />
Il est en effet important de souligner que<br />
nous pouvons parfaitement associer cette<br />
offre de location à une prestation de<br />
services particulière, dimensionnée en<br />
fonction de la demande des clients. En<br />
effet, nous constatons que, afin de réaliser<br />
des économies, certains de nos clients<br />
souhaitent échapper aux offres standards<br />
en full service. Le déplacement de techniciens<br />
sur site est par exemple un service<br />
qu’ils jugent onéreux. Le contrat de location<br />
peut être adapté et allégé de certaines<br />
prestations de services que l’industriel<br />
ne souhaite pas nous confier ou qu’il<br />
pourra prendre en charge directement, ce<br />
qui nous permet alors de faire une proposition<br />
de prix de location particulièrement<br />
attractive !<br />
➤ Selon vous, la formule de la location<br />
d’un matériel indispensable au fonctionnement<br />
de l’entreprise est-elle<br />
appelée à se développer par rapport à<br />
l’acquisition pure et simple?<br />
Aujourd’hui près de 80% de nos contrats<br />
de location n’incluent pas de services<br />
associés, ce qui montre la grande attraction<br />
qu’exerce une offre de location à<br />
prix réduit. Evidemment, le grand avantage<br />
de la location, c’est d’éviter un<br />
investissement et toute immobilisation<br />
financière. Nous constatons que les<br />
clients n’hésitent pas à louer plus de<br />
matériels que leur capacité d’investissement<br />
leur permet. On paie pour l’utilisation<br />
du matériel et pas pour son<br />
financement, avec la garantie de toujours<br />
disposer d’un équipement opérationnel ■<br />
Propos recueillis<br />
par François Précope<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 64
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
Avis d'expert<br />
Faciliter le nettoyage efficace<br />
de l'équipement<br />
Les procédures de conception et de nettoyage de l'équipement affectent<br />
l'efficacité de la stérilisation et du nettoyage. Per-Åke Ohlsson, directeur<br />
général du département Market Unit Pharma & Personal Care chez<br />
Alfa Laval, nous livre de précieux conseils dans la manière d'aborder<br />
cette question délicate.<br />
La stérilisation ou la désinfection ont<br />
généralement pour objectif d’éliminer<br />
les bactéries d’un système. Le<br />
nettoyage de l’équipement permet également<br />
d’éliminer les résidus générés par<br />
le lot de produit précédent ; le système<br />
est ensuite rincé afin d’éliminer les liquides<br />
de nettoyage. Afin de garantir l’effi -<br />
cacité de la stérilisation et du nettoyage,<br />
il ne suffit pas de développer les procédures<br />
appropriées. Le choix d’un équipement<br />
de fabrication adapté permet<br />
également d’améliorer la rentabilité, ainsi<br />
que la sécurité du patient.<br />
Facteurs dont il faut tenir compte<br />
lors du choix de l’équipement<br />
L’équipement sélectionné doit minimiser<br />
le risque de contamination suite à un<br />
contact inapproprié entre le produit et les<br />
surfaces. Les machines ne doivent pas<br />
générer de particules ou de poussières<br />
aériennes dans l’environnement, ni constituer<br />
un risque de contamination pour le<br />
produit du fait de l’huile et des autres<br />
DR<br />
figure 1<br />
substances requises pour leur fonctionnement.<br />
Si l’opérateur ne peut obtenir un<br />
contact adéquat avec les surfaces de<br />
l’équipement, il ne pourra tout simplement<br />
pas les nettoyer. Afin de faciliter<br />
un nettoyage efficace de l’équipement,<br />
sa conception doit tenir compte de<br />
ce principe.<br />
Le cercle temps, action, chimie et température<br />
(TACT), initialement créé par<br />
Sinner en 1960, démontre l’impact de ces<br />
paramètres au niveau du nettoyage de la<br />
surface de l’équipement (voir la figure 1).<br />
Le cercle montre dans quelle mesure le<br />
facteur temps, associé à au moins un<br />
autre de ces paramètres, permet d’éliminer<br />
les résidus d’une surface. L’augmentation<br />
d’un paramètre peut s’associer<br />
à la diminution des autres.<br />
Par exemple, plonger vos mains graisseuses<br />
dans l’eau ne permettra pas de les<br />
nettoyer. Les plonger dans de l’eau savonneuse<br />
permettra de les nettoyer, mais<br />
après un temps prolongé. Augmenter la<br />
température de l’eau savonneuse, toutefois,<br />
permettra de nettoyer vos mains plus<br />
rapidement. Et frotter vos mains l’une<br />
contre l’autre augmentera encore la<br />
vitesse de nettoyage. Les résidus et la<br />
surface en contact avec le produit déterminent<br />
l’intensité, ou l’impact, requis par<br />
le processus de nettoyage.<br />
Le choix du type de produits chimiques<br />
le mieux adapté et de la température<br />
appropriée dépend des résidus à traiter.<br />
Une action de surface intensive augmente<br />
l’efficacité des produits chimiques et de<br />
la température ; elle permet donc de<br />
réduire ces paramètres, ainsi que le temps<br />
de nettoyage.<br />
L’action étant souvent directement associée<br />
à la conception de l’équipement,<br />
le choix d’un équipement approprié<br />
permet à la fois de limiter les coûts et<br />
d’augmenter la capacité de nettoyage<br />
d’un système.<br />
DR<br />
figure 2A<br />
DR<br />
figure 2B<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 66
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 67
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
DR<br />
figure 3<br />
L’action de nettoyage de la surface de<br />
l’équipement est obtenue en appliquant<br />
des liquides de nettoyage à vitesse ou<br />
débit élevé sur toutes les surfaces de<br />
contact avec le produit. Cette technique<br />
permet une meilleure distribution des<br />
produits chimiques et de la température<br />
qu’avec les techniques à faible vitesse.<br />
L’augmentation de la vitesse génère éga -<br />
lement une turbulence et une force de<br />
cisaillement élevées sur la surface, ce qui<br />
permet aux produits chimiques et aux<br />
températures d’atteindre les résidus en<br />
profondeur, de les désintégrer et de les<br />
détacher de manière fiable et efficace.<br />
Test des paramètres<br />
TACT<br />
L’auteur a mis au point un test de net -<br />
toyage de réservoir intégrant deux dispositifs<br />
de nettoyage qui génèrent des<br />
actions distinctes. Une boule de lavage<br />
statique qui génère normalement une<br />
contrainte de cisaillement de 2–5 Pa<br />
(c’est-à-dire, une contrainte à film<br />
tombant qui dépend de la température du<br />
liquide). Une tête à jet rotatif qui génère<br />
normalement une contrainte de cisaillement<br />
de 40–1000 Pa (c’est-à-dire, une<br />
projection du jet qui dépend de la densité<br />
de la trame du jet).<br />
Pour nettoyer le réservoir de façon efficace,<br />
deux boules de lavage statiques sont<br />
appliquées pendant 48 minutes, à un<br />
débit de 20 m 3 /h et une pression du<br />
système de 2,5 bars. Une tête à jet rotatif<br />
permet toutefois d’obtenir un meilleur<br />
résultat lorsqu’elle est appliquée pendant<br />
14 minutes, à un débit de 6 m 3 /h et une<br />
pression du système de 5,0 bars (voir les<br />
figures 2 et 3, et la Table I).<br />
DR<br />
figure 4<br />
Le test démontre que la théorie du cercle<br />
TACT fonctionne en pratique. Pour<br />
éliminer certains résidus spécifiques<br />
d’une surface spécifique, les paramètres<br />
du cercle TACT peuvent être ajustés afin<br />
d’optimiser les coûts (voir la figure 3).<br />
En intensifiant l’action, il est possible de<br />
réduire le temps, la quantité de produits<br />
chimiques utilisés et l’énergie de chauffage<br />
nécessaire, tout en obtenant un<br />
résultat égal, voire supérieur.<br />
Les forces de cisaillement élevées per -<br />
mettent d’éliminer les résidus de la<br />
plupart des surfaces sans utiliser de pro -<br />
duits chi miques, ni de températures<br />
élevées. Cette technique permet de ré -<br />
duire le risque de contamination associé<br />
aux produits chimiques, ainsi que les<br />
coûts de nettoyage.<br />
Erreurs de conception<br />
de l’équipement<br />
Une action de nettoyage intense sur<br />
toutes les surfaces en contact avec le<br />
produit permet de minimiser le risque de<br />
contamination et de dysfonctionnement<br />
du système, tout en améliorant la rentabilité<br />
du processus de nettoyage.<br />
Certaines erreurs de conception de l’équi -<br />
pement fréquemment rencontrées, toutefois,<br />
affectent négativement sa capacité de<br />
nettoyage. Les volumes morts, poches et<br />
fissures, poches d’air et sur faces d’équi -<br />
pement incorrectes constituent des erreurs<br />
de conception trop souvent rencontrées<br />
dans l’industrie pharmaceutique.<br />
Volumes morts<br />
Il est largement reconnu que les volumes<br />
morts doivent être évités ou minimisés<br />
dans un système (voir la figure 4).<br />
Certaines sources de référence précisent<br />
que la mesure du rapport longueur/dia -<br />
mètre (L/D) pour les volumes morts ne<br />
doit pas dépasser deux, voire trois dans<br />
certains cas. La relation entre la vitesse<br />
dans le tuyau principal et la mesure L/D,<br />
toutefois, est souvent oubliée. Une vitesse<br />
élevée dans le tuyau principal permet aux<br />
turbulences d’atteindre le volume mort<br />
plus en profondeur et, si les turbulences<br />
ou l’action sont suffisamment intenses,<br />
d’éliminer les résidus accumulés au fond<br />
du volume mort.<br />
Dans un article de 1997, Haga et al.<br />
présentaient les résultats de tests réalisés<br />
à différentes vitesses dans le tuyau principal<br />
et différentes mesures L/D (1). Ils<br />
ont ainsi découvert que, pour un rapport<br />
L/D de 6, il était possible de nettoyer<br />
correctement les résidus si la vitesse dans<br />
le tuyau principal était supérieure à<br />
1,5 m/s. Les résultats démontraient également<br />
que, pour un rapport L/D de 3, il<br />
était possible d’éliminer les résidus si la<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 68
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
vitesse dans le tuyau principal était inférieure<br />
à 0,7 m/s (voir la figure 5).<br />
Poches et fissures<br />
Aucune règle ne permet d’aborder la<br />
profondeur des poches et fissures. La<br />
figure 6 illustre une fissure communément<br />
rencontrée dans les systèmes pharmaceutiques.<br />
De nombreuses sources de référence<br />
précisent que, lorsque cela est possible,<br />
les fissures doivent être évitées ou éliminées,<br />
précision de peu de poids lorsqu’on<br />
sait qu’une fissure s’apparente à un<br />
volume mort présentant une mesure L/D<br />
de 50–100 et qu’un volume mort normal<br />
ne doit pas dépasser une mesure L/D de<br />
deux, voire trois dans certains cas.<br />
D’après Haga et al., il est impossible de<br />
déterminer la vitesse requise pour le<br />
nettoyage d’une fissure.<br />
Les poches et fissures ne doivent donc<br />
pas exister dans les systèmes pharmaceutiques,<br />
car elles constituent un risque<br />
de contamination majeur.<br />
Poches d’air<br />
Les poches d’air peuvent être décrites<br />
comme des volumes morts ou fissures<br />
renversés (voir la figure 7). Bien que les<br />
résidus ne s’accumulent pas dans la<br />
poche d’air, ils adhèrent à sa surface. Il<br />
est difficile d’évacuer l’air de ces poches<br />
lors du processus de nettoyage, ce qui<br />
signifie que le liquide de nettoyage est<br />
incapable d’atteindre le haut de la poche<br />
d’air, et donc de la nettoyer.<br />
Les poches d’air doivent donc être éliminées,<br />
car elles constituent un risque élevé<br />
de contamination.<br />
Finition de surface<br />
La finition de surface est souvent considérée<br />
comme un facteur de mesure de sa<br />
propreté. En règle générale, on peut dire<br />
que plus une surface est lisse, plus elle<br />
est propre et facile à nettoyer. Mais cette<br />
règle est, bien sûr, sujette à discussion.<br />
Une étude de 2003 réalisée par Hilbert<br />
testait l’adhérence des bactéries à différentes<br />
surfaces et la capacité de nettoyage<br />
de ces surfaces (2). Les surfaces polies<br />
électrolytiquement à 0,1 µm jusqu’aux<br />
surfaces polies mécaniquement à 0,8 µm<br />
ne présentaient pas de différences en<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
figure 5<br />
figure 6<br />
figure 7<br />
termes d’adhérence ou de capacité de<br />
nettoyage. La raison principale est la<br />
taille relativement importante des bactéries<br />
individuelles par rapport à la taille<br />
limitée des imperfections de surface. Tant<br />
que la finition de surface demeure inférieure<br />
à une valeur de 0,8–1,0 µm, la<br />
taille des bactéries est trop importante<br />
pour leur permettre de s’accrocher aux<br />
imperfections de surface. Dans une autre<br />
étude, toutefois! , Riedewald a pu démontrer<br />
que, lorsque des bactéries s’accumulent<br />
dans un biofilm, l’adhérence et<br />
la capacité de nettoyage dépendent de<br />
la finition de surface (3). Les biofilms<br />
adhèrent difficilement aux surfaces lisses<br />
et sont donc faciles à détacher.<br />
La même règle s’applique aux autres<br />
résidus collants. Une étude réalisée par<br />
l’Institute of Technology de Kolding,<br />
Danemark, a testé la capacité de net -<br />
toyage de surfaces incrustées d’une solution<br />
de yogourt séchée au four (4). Cette<br />
étude démontre clairement qu’une sur -<br />
face présentant une valeur de finition<br />
faible est plus facile à nettoyer qu’une<br />
surface présentant une valeur de finition<br />
élevée. Les surfaces testées présentaient<br />
une valeur de finition comprise entre 0,15<br />
et 2,4 µm. Les surfaces polies électrolytiquement<br />
sont également plus faciles<br />
à nettoyer que les surfaces polies mécaniquement,<br />
ces dernières étant plus<br />
faciles à nettoyer que les surfaces décapées.<br />
Le choix d’un équipement correctement<br />
conçu permet d’éviter les erreurs<br />
susmentionnées et d’obtenir plus facilement<br />
un nettoyage à la fois fiable et<br />
rentable. Plus l’action appliquée aux<br />
surfaces en contact avec le produit est<br />
intense, plus le nettoyage du système est<br />
aisé, fiable et rapide ■<br />
Per-Åke Ohlsson<br />
Directeur général du département<br />
Market Unit Pharma & Personal Care<br />
chez Alfa Laval<br />
Références<br />
1. R. Haga et al., Pharm. Eng. 17 (5), 8–21<br />
(1997).<br />
2. L.R. Hilbert et al., Int. Biodeterior.<br />
Biodegradation 52 (3), 175–185 (2003).<br />
3. F. Riedewald, PDA J. Pharm. Sci.<br />
Technol. 60 (3), 164–171 (2006).<br />
4. D. Bagge-Rawn, Microbial Adhesion<br />
and Biofilm Formation in the Food<br />
Processing Industry (Technical<br />
University of Denmark, Kolding,<br />
Denmark, 2007).<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 70
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
Gestion des déchets<br />
Canon fait appel à TMW<br />
pour traiter ses flux de déchets<br />
DR<br />
La solution « Ecostill » de TMW a été retenue par Canon Bretagne pour<br />
répondre aux besoins industriels de son site de fabrication de Liffré.<br />
Objectif pour le spécialiste de la fabrication et l'assemblage de produits<br />
pour la bureautique : traiter et réduire le volume de ses déchets, tout en<br />
faisant des économies dans l'exploitation des eaux usées. Pari réussi pour<br />
la « cleantec » qui n'a pas hésité à investir près de 5M€ en R&D pour<br />
mettre au point une technologie innovante baptisée Ecostill, laquelle a été<br />
mise en place dans la filiale bretonne de Canon en juillet dernier.<br />
L<br />
’actualité est « chaude » pour TMW,<br />
société française implantée à Angers<br />
et dédiée à la production d’eau pure.<br />
Après une nouvelle levée de fonds de<br />
900 000 euros réalisée en mai dernier<br />
auprès d’investisseurs historiques et européens<br />
pour acquérir des outils nécessaires<br />
à la production de sa technologie<br />
Ecostill (moules, postes de soudure et<br />
d’assemblage...), la start-up angevine a<br />
annoncé en juin dernier un contrat avec<br />
Canon. TMW va en effet commercialiser<br />
une unité composée de deux modules<br />
Ecostill, laquelle est entrée en fonction<br />
fin juillet sur le site de Liffré (Ille-et-<br />
Vilaine), dans le but de réduire le volume<br />
et le coût de traitement des effluents<br />
« Module Ecostill »<br />
DR<br />
générés par l’activité de Canon Bretagne,<br />
tout en préservant l’environnement.<br />
Spécialisé dans les domaines de l’électronique,<br />
la plasturgie, l’assemblage ou<br />
encore l’emballage, le centre de production<br />
de Canon Bretagne recherchait un<br />
partenaire pour traiter des déchets liqui -<br />
des comme les eaux de rinçage et de<br />
lavage des pièces, des sols, qui contiennent<br />
des polluants tels que les tensio actifs,<br />
les traces de métaux ou de lubrifiants.<br />
« Nous avions rencontré des représentants<br />
de Canon sur le salon Pollutec, lesquels<br />
s’étaient montrés intéressés par notre<br />
procédé car le site abrite des cuves de<br />
liquide aqueux et des eaux lessivielles, se<br />
souvient Olivier Boisdon, directeur technique<br />
de la société TMW. Canon Bretagne<br />
possède notamment une cuve de 260 m 3<br />
qu’il faut impérativement vider pour en<br />
traiter le contenu. En ce qui nous concerne,<br />
nous nous attaquons directement au<br />
volume de liquide. Si bien que notre<br />
procédé permet d’économiser à la fois des<br />
coûts liés au transport mais aussi au traitement<br />
en tant que tel. De plus, cette eau<br />
ainsi récupérée peut être réutilisée dans<br />
le réseau ».<br />
Une préoccupation de traitement<br />
doublée d’une volonté de réduire<br />
le volume de déchets<br />
Présentée par la société angevine comme<br />
« la solution de concentration de déchets<br />
industriels la plus simple du marché »,<br />
Ecostill reproduit le cycle naturel de l’eau<br />
avec évaporation, puis diffusion de la<br />
vapeur dans l’air et condensation de la<br />
vapeur sous forme d’eau distillée. L’eau<br />
se trouve ainsi recyclée et peut être soit<br />
réutilisée, soit rejetée sans risque dans<br />
l’environnement. « L’installation mobile<br />
proposée par TMW nous permettra de<br />
traiter les trois flux de déchets actuellement<br />
gérés en trois points distincts de<br />
notre site de production, nous permettant<br />
ainsi de maximiser le retour sur investissement<br />
», ont déclaré de leur côté<br />
Daniel Reux et Sylvain Heligon, de<br />
Canon Bretagne.<br />
L’autre préoccupation de Canon Bretagne<br />
était de répondre à une volonté de réduction<br />
du volume des déchets, tout comme<br />
celle du coût de traitement, mais aussi<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 72
Hygiène – Santé – Sécurité<br />
en plastique qui ne présentent aucun<br />
risque de corrosion. Ecostill représente<br />
ainsi pour les industriels une solution<br />
sûre, robuste, dont le fonctionnement et<br />
la maintenance ne perturbent par l’activité<br />
de production de l’entreprise par des<br />
pannes répétitives. Il suffit de raccorder<br />
le module à une source de chaleur, une<br />
alimentation d’effluent et à une évacuation<br />
de l’effluent concentré et de l’eau<br />
pure produite pour disposer d’une solution<br />
complète, fiable, prête à l’emploi en<br />
quelques heures.<br />
Le système que propose TMW est facilement<br />
accessible et ne s’encrasse que<br />
très peu. Une simple maintenance périodique<br />
suffit à l’entretenir ; « il suffit simplement<br />
de changer les filtres de temps en<br />
temps, souligne Olivier Boisdon. Il y a<br />
toutefois une opération de pré-filtration<br />
à effectuer afin de s’assurer qu’aucun<br />
corps étranger ne pénètre dans les<br />
pompes et ainsi éviter la formation de<br />
tartre ». Mais un automate se charge de<br />
gérer automatiquement la surveillance<br />
du module.<br />
DR<br />
d’une réutilisation de l’eau propre. À ce<br />
titre, Ecostill répond aux ambitions<br />
« vertes » du groupe grâce à la concentration<br />
des déchets liquides et au recyclage<br />
de l’eau pure et déminéralisée<br />
extraite du site. « Nombreuses sont les<br />
industries qui produisent des liquides<br />
pollués, voir hautement nocifs, nuisant<br />
gravement et durablement à l’environnement,<br />
explique Antoine Gourdon,<br />
directeur du développement chez TMW.<br />
Deux options s’offrent donc à Canon<br />
Bretagne : transmettre la totalité de ces<br />
liquides pollués pour qu’ils soient traités<br />
dans des centres spécialisés, ou concentrer<br />
ces liquides et transmettre le volume<br />
ainsi réduit pour traitement. Si la<br />
première option semble plus simple, la<br />
seconde leur permet de faire des économies<br />
sur les frais de traitement extrêmement<br />
élevés des centres de dépollution. Il<br />
en résulte une réduction significative des<br />
volumes pollués de manière élémentaire<br />
et économique : une concentration d’environ<br />
85% pour les deux modules que<br />
nous livrerons pour Canon Bretagne. »<br />
Une facilité de maintenance<br />
évitant toute interruption<br />
de la production<br />
La simplicité de fonctionnement contri -<br />
bue aux objectifs de générer zéro rejet<br />
en même temps qu’aux économies de<br />
consommation d’eau. Basée sur la nou -<br />
velle technologie brevetée MHD (multistage<br />
humidification déshumidification),<br />
ce module met en œuvre des composants<br />
Un an et demi devrait suffire à Canon<br />
Bretagne pour rentabiliser son investissement,<br />
en raison des faibles coûts de<br />
maintenance, de la récupération de l’eau,<br />
de la simplicité d’entretien et grâce au<br />
fait que l’installation ne tourne pas en<br />
continu mais seulement en fonction du<br />
remplissage de la cuve. Une bonne opération<br />
à la fois écologique et rentable ■<br />
Olivier Guillon<br />
Un logiciel pour optimiser la gestion de ses déchets<br />
Un accord de co-développement a récemment été signé entre le Centre technique des industries<br />
mécaniques (Cetim) et la société Trinov doit permettre de faciliter la bonne gestion<br />
des déchets mécaniciens et d’en optimiser leur élimination. Présente depuis plusieurs années<br />
sur le terrain de la gestion des déchets et des effluents industriels, Trinov a mis au point<br />
un logiciel d’optimisation appelé Nova et dont les services sont accessibles en ligne. Un<br />
produit qui a déjà su séduire une centaine de clients industriels, mais pour lequel les données<br />
spécifiques à la mécanique demeuraient incomplètes.<br />
L’accord de développement conclu entre les deux entités vise justement à doter Nova d’un<br />
outil d’analyse des processus industriels pour en faire un système complet de gestion et<br />
de réduction des déchets mécaniciens. Objectif : déterminer en quelques clics, en fonction<br />
des matières consommées, de la typologie des déchets et de la localisation de l’entreprise,<br />
les meilleures solutions de traitement et de valorisation (procédés de réduction de<br />
la production de déchets à la source, choix des bons matériels et des bons prestataires,<br />
fréquences de collecte, comparaison aux prix de marché, indexation sur des indices ou<br />
des mercuriales pour suivre les matières valorisables telles que les métaux, etc.). « Une<br />
fois les solutions identifiées, l’outil Nova permet d’assurer en quelques minutes par mois<br />
une gestion en continue des déchets avec des systèmes d’alertes en fonction de la quantité<br />
des entrants et des sortants », indique Dan Dassier, un des fondateurs de l’entreprise.<br />
Un accord conclu en cohérence avec le grand projet Open Green Mind du Cetim qui vise à<br />
stimuler le développement d’une nouvelle offre mécanicienne nationale sur les filières vertes<br />
en mettant notamment à profit des leviers technologiques. L’accord réalisé va donc permettre<br />
de doter Nova des données mécaniciennes spécifiques qui permettront aux industriels<br />
de mieux gérer, à la source (dès l’acquisition de matière), leurs productions de déchets et<br />
leur élimination. La mise en ligne est prévue d’ici la fin de l’année.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 73
Tribune libre<br />
Point de vue<br />
Quelle place donner<br />
au développement durable ?<br />
On parle beaucoup dans les médias, dans les congrès ou dans les<br />
réunions politiques, de ce « développement durable » qui doit nous<br />
permettre d'obtenir la croissance, remède à nos difficultés économiques.<br />
Mais si l'on parle volontiers de protection de la bio-diversité ou de la<br />
forêt amazonienne, on est beaucoup plus discret sur le devenir de la<br />
production industrielle.<br />
La planète est dotée d’une puissante<br />
machine de production de biens<br />
matériels relevant d’une technologie<br />
avancée, et qui fait travailler des centaines<br />
de millions d’hommes et de femmes.<br />
Allons -nous la conserver ? Et si la<br />
réponse est oui, quels produits allonsnous<br />
lui demander de mettre à notre<br />
disposition? Je ne sais pas si la question<br />
a été posée dans ces termes, mais pour<br />
l’instant cet aspect du développement<br />
durable ne semble pas avoir été beaucoup<br />
abordé.<br />
On peut admettre en première approximation<br />
qu’on ne révolutionnera pas la<br />
nature des objets que l’industrie met à<br />
notre disposition, et qui permettent en<br />
premier lieu de satisfaire un certain<br />
nombre de besoins élémentaires : nous<br />
abriter, nous protéger du froid ou de l’extrême<br />
chaleur, nous nourrir et nous<br />
déplacer. Mais il n’est pas question de<br />
continuer à les produire comme nous le<br />
faisons depuis un siècle et demi pour<br />
certains (les moyens de transport), depuis<br />
beaucoup plus longtemps pour d’autres<br />
(le bâtiment). En particulier, nous ne<br />
pouvons plus rester dans le sillage de la<br />
merveilleuse croissance des Trente<br />
Glorieuses. Cette croissance, bien<br />
disparue et probablement de façon définitive,<br />
reposait, on l’a abondamment<br />
rappelé, sur une consommation intensive<br />
de ressources naturelles non renouvelables,<br />
dont le pétrole était, et reste,<br />
l’exemple le plus visible, et le plus connu<br />
; mais il n’était pas le seul. On vivait<br />
comme si les ressources de la planète<br />
étaient inépuisables, en oubliant que les<br />
arbres ne poussent pas jusqu’au ciel.<br />
Mais la technique moderne a appris à<br />
utiliser les propriétés d’un grand nombre<br />
des éléments qui figurent dans la classification<br />
de Mendeleïev, y compris des<br />
éléments qui, jusqu’à une une date<br />
récente, étaient plus des curiosités de<br />
laboratoire que des produits industriels.<br />
On peut penser que dans<br />
un délai qui n’excèdera<br />
pas un siècle, une crise<br />
des matières premières<br />
minérales est très<br />
probable.<br />
DR<br />
Pour beaucoup d’éléments, traditionnels<br />
ou nouveaux arrivés, les réserves<br />
mondiales sont faibles, et susceptibles<br />
d’être épuisées dans des délais qui, pour<br />
la plupart, se chiffreraient au plus en<br />
décennies (qui plus est ces minerais ou<br />
matériaux rares ne se trouvent que dans<br />
quelques pays dont la Chine, laquelle en<br />
a fortement réduit les exportations afin<br />
de garder pour elle ses richesses). Certes,<br />
ces estimations sont à prendre avec<br />
prudence, car d’une part, les estimations<br />
des ressources, comme celles des<br />
consommations d’ailleurs, comportent<br />
toujours une forte part d’aléas, d’autre<br />
part, la sincérité n’est pas forcément au<br />
rendez-vous quand il s’agit de publier les<br />
stocks de produits stratégiques. Mais si<br />
l’on ne peut prévoir avec précision la date<br />
de la disparition, disons du strontium ou<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 74
Tribune libre<br />
du zirconium, on peut penser que dans<br />
un délai qui n’excèdera pas un siècle, une<br />
crise des matières premières minérales<br />
est très probable. A moins que des techniques<br />
d’explorations minières sous<br />
marines redonnent de la perspective...<br />
Il nous faut donc revoir complètement<br />
notre manière de concevoir les nombreux<br />
objets qui facilitent ou agrémentent notre<br />
existence, pour tenir compte de cette<br />
contrainte qui ne pourra que s’accentuer<br />
dans l’avenir. Peut-être même faudra-til<br />
renoncer à certains de ces objets, s’ils<br />
se révèlent trop gourmands de ressources<br />
rares. Le problème posé est celui du<br />
prélèvement fait sur ces ressources non<br />
renouvelables (donc pour l’essentiel des<br />
minerais et du pétrole) pendant la totalité<br />
de la vie de l’objet considéré. Il existe<br />
un concept bien connu qui est le coût du<br />
cycle de vie (parfois désigné par le sigle<br />
LCC : Life Cycle Cost) et qui a un<br />
contenu et un objectif essentiellement<br />
financiers. L’intérêt du LCC dans un<br />
appel d’offres est de comparer, pour<br />
chaque fournisseur en compétition, ce<br />
que la possession d’un objet donné<br />
coûtera à son propriétaire, de sa conception<br />
jusqu’à son élimination incluse. Mais<br />
on peut aussi évaluer dans le même<br />
mouvement quel sera pour un matériel<br />
donné le prélèvement sur les ressources<br />
de la planète qui sera nécessaire pour sa<br />
construction, son utilisation, sa maintenance<br />
et son élimination. Si je prends le<br />
cas simple d’un véhicule automobile, ce<br />
coût écologique comprendra: les métaux<br />
divers, acier, alliages légers, cuivre , etc.<br />
les plastiques divers (venant du pétrole)<br />
pour l’habillage intérieur, le verre pour<br />
les pare brise et portières, tout cela<br />
consacré à la construction. Il comprendra<br />
également les matières de fonctionnement,<br />
pour l’essentiel le carburant, les<br />
produits nécessaires à la maintenance :<br />
lubrifiants, pièces de rechange, enfin les<br />
produits nécessaires à son élimination ou<br />
son recyclage. L’un des objectifs de<br />
l’étude d’un objet nouveau devra donc<br />
être de minimiser ce prélèvement. On<br />
voit ainsi arriver une nouvelle hiérarchie<br />
dans les objectifs d’un projet. L’objectif<br />
premier ne sera plus la performance, mais<br />
l’économie dans l’emploi des matériaux<br />
et la durée de vie du produit terminé, car<br />
ce qui comptera sera le rythme du prélèvement,<br />
c’est-à-dire le prélèvement total<br />
DR<br />
divisé par la nombre d’années de vie<br />
prévue...<br />
Si nous revenons à la voiture qui permet<br />
des exemples parlants, on peut déjà<br />
constater que les « Belles américaines »<br />
des années 50, aux noms prestigieux :<br />
Cadillac, Buick, Packard, énormes véhicules<br />
bardés de métal chromé et gouffres<br />
à essence, ont à peu près totalement<br />
disparu du paysage. Mais la performance<br />
numéro 1 reste bien évidemment la<br />
vitesse. Est-il raisonnable de construire<br />
des voitures capables de circuler à plus<br />
de 200 km/h, alors que dans de nombreux<br />
pays la topographie et l’état du<br />
réseau routier ne permettent pas de telles<br />
vitesses, et que dans les pays ayant un<br />
réseau routier de qualité, la loi limite<br />
souvent sévèrement la vitesse sur route,<br />
c’est le cas par exemple aux États-Unis ?<br />
Renoncer à des vitesses très élevées<br />
demandera de moins gros moteurs,<br />
économie de matières, et ralentira l’usure<br />
des voitures, augmentation de la durée de<br />
vie. On gagne à la fois sur le numérateur<br />
et sur le dénominateur dans le calcul du<br />
rythme de prélèvement. Et, bien sûr, on<br />
économisera de la précieuse essence...<br />
Dans le même état d’esprit, on peut aussi<br />
s’interroger sur la pertinence de certaines<br />
fonctionnalités accessoires à la fonction<br />
requise principale d’une voiture qui est<br />
de se transporter d’un point à un autre,<br />
lorsque ces fonctionnalités exigent des<br />
éléments rares dont la disparition risque<br />
d’être rapide. Là aussi, est-il raisonnable<br />
de demander à une voiture de faire ellemême<br />
un créneau, au prix de radars et de<br />
servo-mécanismes divers? Autrement dit,<br />
on va devoir simplifier la spécification<br />
d’une voiture, si on veut continuer à en<br />
construire beaucoup. D’où le succès des<br />
Logan et autres low cost … mais dans ce<br />
cas c’est la fin du haut de gamme et de<br />
l’industrie à la main d’œuvre chère…<br />
Il faut aussi, et c’est<br />
très important, mettre<br />
l’accent sur la<br />
maintenabilité qui est<br />
un élément essentiel<br />
de la durabilité.<br />
Mais mettre la simplicité en tête des<br />
caractéristiques recherchées ne suffit pas.<br />
Puisqu’on parle de développement<br />
durable il faut rechercher la durabilité,<br />
dont on a déjà parlé. Il faut dans la<br />
conception du matériel privilégier les<br />
solutions favorables à sa longévité. Il faut<br />
aussi, et c’est très important, mettre l’accent<br />
sur la maintenabilité qui est un<br />
élément essentiel de la durabilité. On doit<br />
également souligner que la maintenabilité<br />
suppose que le matériel à maintenir<br />
est démontable. Un objet non démontable<br />
qui tombe en panne est mort, il ne peut<br />
pas être réparé ni même recyclé.<br />
L’article indémontable devrait être pros -<br />
crit, et l’article jetable réservé aux usages<br />
médicaux, quand on ne peut pas faire<br />
autrement.) La maintenance doit être<br />
aisée, en particulier pour les composants<br />
à durée de vie limitée et donc sujets à<br />
remplacement périodique (voir l’excellent<br />
contre exemple des phares de<br />
Renault Modus où, pour changer une<br />
ampoule grillée, il faut déposer le pare<br />
choc). Et naturellement, un des éléments<br />
qui faciliteront ce remplacement sera leur<br />
normalisation : de nombreux matériels<br />
informatiques sont maintenant alimentés<br />
en basse tension continue, et chacun<br />
possède son alimentation propre. Ne<br />
serait-il pas préférable de normaliser un<br />
nombre limité d’alimentations pour ne<br />
pas avoir à racheter une nouvelle alimentation<br />
chaque fois qu’on remplace son<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 76
Tribune libre<br />
ordinateur ? (Un exemple particulièrement<br />
frappant est celui des téléphones<br />
portables où jusqu’à présent pour chaque<br />
téléphone il fallait son alimentation spécifique,<br />
d’où de par le monde un nombre<br />
astronomique de chargeurs comprenant<br />
chacun quelques grammes de cuivre et<br />
quelques grammes de silicium, mais à<br />
des milliards d’exemplaires, cela finit par<br />
faire des tonnes, et même des milliers de<br />
tonnes. Depuis deux ou trois ans, il y a<br />
un standard mini USB pour les chargeurs<br />
de smartphone. On l’a déjà dit plus haut<br />
: il faudra aussi suivre de près la situation<br />
des minerais considérés comme en<br />
voie de disparition, et rechercher la<br />
manière la plus sobre de les utiliser, ou<br />
trouver des substituts moins rares.<br />
La dernière étape dans la vie d’un matériel<br />
est son retrait du service, et dans la<br />
situation décrite en commençant, ce<br />
retrait du service est une étape qui doit<br />
être prise en considération au stade du<br />
projet. Les composants du matériel<br />
doivent en effet être au maximum recyclés,<br />
et d’autant plus, naturellement, que<br />
leur valeur est plus grande et qu’ils sont<br />
plus rares. Il faut par exemple que les matériaux<br />
précieux, genre terres rares ou autres<br />
métaux exotiques fréquents dans les équipements<br />
informatiques, soient bien localisés<br />
et aussi faciles que possible à retirer<br />
et à stocker, en attendant leur réemploi.<br />
Avec les batteries Lithium ou autre, les<br />
quantités sont encore plus grandes et le<br />
recyclage est une obligation.<br />
Il est important de noter que ce concept<br />
du développement durable dans lequel la<br />
maintenance tient une place importante<br />
peut jouer un jouer un rôle majeur sur<br />
le plan social. Augmenter la durée de vie<br />
d’un matériel par une maintenance attentive<br />
permet d’économiser le prélèvement<br />
sur les ressources non renouvelables de<br />
la planète grâce à davantage de travail<br />
humain. On créée donc une demande de<br />
main d’œuvre non délocalisable, car il<br />
y a des matériels qu’on ne pourra pas<br />
facilement, ou même pas du tout,<br />
transporter ailleurs pour leur maintenance,<br />
et il est très probable par surcroît<br />
que les coûts de transport deviendront de<br />
plus en plus dissuasifs (on n’imagine<br />
guère que le prix du pétrole puisse réellement<br />
diminuer sur la longue durée). On<br />
aurait ainsi un exemple vertueux d’une<br />
DR<br />
activité qui serait en même temps bonne<br />
pour l’environnement et favorable pour<br />
l’emploi.<br />
Naturellement, ce processus exigera du<br />
temps, car il faudra changer les mentalités<br />
: au bureau d’études sur la manière<br />
de concevoir un matériel nouveau, à l’atelier<br />
pour ne pas gaspiller des matériaux<br />
qui deviendront de plus en plus précieux,<br />
chez l’utilisateur qui devra apprendre à<br />
ménager son équipement (le Canonball<br />
est l’exemple parfait du comportement à<br />
proscrire). Et naturellement il faudra des<br />
hommes capables d’exécuter ces tâches,<br />
sinon nouvelles , du moins très différentes<br />
dece qu’elles étaient jusqu’à<br />
présent. Et plus que jamais il faudra des<br />
scientifiques: des mathématiciens, des<br />
informaticiens, des physiciens, des<br />
chimistes, des ingénieurs, alors que l’on<br />
constate une diminution très nette du<br />
nombre d’étudiants dans les filières<br />
scientifiques.<br />
Pour terminer un exemple provocant. On<br />
pourrait prendre pour symboles des deux<br />
manières de concevoir un matériel :<br />
d’une part une voiture de formule 1, pour<br />
laquelle on déploie des trésors d’imagination<br />
pour concevoir un véhicule,<br />
capable de circuler à très grande vitesse<br />
durant quelques heures, en transportant<br />
une seul et unique personne sans<br />
bagages, et qui d’ailleurs parcourt inlassablement<br />
un circuit fermé, si bien qu’à<br />
la fin de la journée elle est toujours au<br />
même endroit, d’autre part, une locomotive<br />
électrique dont la durée de vie est<br />
de l’ordre de trente à quarante ans<br />
pendant lesquels elle aura parcouru cinq<br />
millions de kilomètres ■<br />
Henri Arnoux - Afim<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 77
Formations<br />
NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />
<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM,<br />
services généraux, production...<br />
Afim<br />
Réduire les coûts<br />
de maintenance en exploitant<br />
au mieux les contrôles<br />
non-destructifs<br />
Profil : Directeurs et ingénieurs de<br />
production et de maintenance, techniciens<br />
méthodes maintenance<br />
Objectif : Atteindre l’optimum économique<br />
entre la disponibilité maximale<br />
des matériels et les coûts de maintenance<br />
minimaux en sachant :<br />
• gérer l’évolution des dégradations par<br />
contrôles et analyses des résultats<br />
• optimiser le potentiel des pièces,<br />
composants et lubrifiants<br />
• réduire les stocks de pièces par l’accroissement<br />
de leur durée de vie par<br />
rapport à une politique de changement<br />
systématique<br />
• programmer les interventions de maintenance<br />
appropriées en exploitant les<br />
résultats des contrôles non-destructifs<br />
• prouver la conformité technique des<br />
machines<br />
• contribuer à la démarche Qualité-Sécurité-Environnement<br />
1 ère journée<br />
Rappels des méthodes de maintenance<br />
• correctives (palliative et curative)<br />
• préventives (systématique, conditionnelle<br />
et prévisionnelle)<br />
• l’Amdec de moyen de production et le<br />
plan de main-tenance<br />
Causes de défaillances des sources<br />
d’énergie et des systèmes de transmission<br />
de puissance (mécanique, électrique,<br />
pneumatique, hydraulique)<br />
• analyse des 7 causes principales de<br />
casse des matériels<br />
• contrôles de trois critères pour surveiller<br />
l’état des machines : performance,<br />
structure, usure<br />
• paramètres mesurables et utilisables :<br />
bruit, vibrations, pollution des huiles,<br />
température, pression, résonances…<br />
• criticité des équipements, choix des<br />
contrôles non-destructifs appropriés<br />
2 e journée<br />
Mise en place d’un plan de surveillance<br />
personnalisé aux machines<br />
• méthodes utilisées : mesure de vibration,<br />
de défauts de roulements, analyse<br />
stroboscopique, détection des ultrasons,<br />
analyse des huiles, thermographie,<br />
endoscopie<br />
• équipements surveillés : toutes les<br />
machines tournantes, moteurs, réducteurs,<br />
compresseurs, armoires électriques,<br />
circuits pneumatiques, circuits<br />
hydrauliques<br />
• appareillages, moyens de contrôle et<br />
prestataires spécialisés<br />
• planification des périodicités des<br />
contrôles selon les cas techniques : relations<br />
causes/paramètres et moyens de<br />
contrôles<br />
• calcul du retour sur investissement :<br />
gains réalisés sur les arrêts machines,<br />
la main d’œuvre et les fournitures<br />
Mise en situation des participants avec<br />
exploitation de résultats de contrôles pour<br />
décider de l’action maintenance à effectuer<br />
• documents de traçabilité, histogramme<br />
et gestion de courbe de vie machines<br />
À Paris<br />
Les 4 et 5 décembre 2012<br />
➟ www.afim.asso.fr<br />
Le catalogue<br />
L’Eau dans l’industrie 2013<br />
vient de paraître<br />
A côté de son traditionnel catalogue de stages pour les métiers de l’eau, l’Office<br />
international de l’eau propose un catalogue de formation continue 2013, spécifiquement<br />
dédié aux industriels utilisateurs d’eau. Ce catalogue L’Eau dans l’industrie<br />
2013 du Centre national de formation aux métiers de l’eau (CNFME)<br />
présente 50 stages, dont 4 nouveaux, organisés en 63 sessions tout au long de<br />
l’année, sur les thèmes suivants :<br />
- qualité, de la sécurité, de la réglementation et de l’environnement<br />
- pompage, de la maintenance et de l’automatisme<br />
- production et de la distribution d’eau<br />
- épuration des effluents industriels et du traitement des boues<br />
- traitement de surface : détoxication des effluents, conception d’une installation…<br />
- développement durable, de l’énergie et des déchets<br />
➟ www.oieau.org/cnfme/catalogues/INDUSTRIE-2013/<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 78
Agenda<br />
SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />
Quelques rendez-vous importants<br />
dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />
Novembre<br />
Midest - <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Depuis maintenant sept ans, les responsables<br />
de patrimoines industriels et<br />
tertiaires ont fait de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
leur rendez-vous national annuel avec les<br />
fournisseurs de solutions de maintenance<br />
industrielle et tertiaire.<br />
Organisé simultanément avec le Midest,<br />
le salon industriel de la sous-traitance,<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo permet aux professionnels<br />
en charge de patrimoines industriels<br />
et tertiaires de trouver des réponses<br />
concrètes à leurs problématiques de<br />
maintenance et d’anticiper les nouveaux<br />
défis liés à un environnement exigeant<br />
et concurrentiel.<br />
Du 6 au 9 novembre 2012<br />
Au Parc des expositions de Paris-Nord<br />
Villepinte (Hall 6)<br />
➟ www.maintenance-expo.com<br />
Salon de la Manutention -<br />
Emballage<br />
Après deux ans d’absence, la nouvelle<br />
édition du salon de la Manutention se<br />
tiendra du 19 au 22 novembre 2012, à<br />
Paris Nord Villepinte.<br />
En tenue conjointe avec le salon international<br />
Emballage, la nouvelle édition<br />
de cette biennale organisera ses événements<br />
habituels mais aussi de nouveaux<br />
rendez-vous : Manut’Demo, un espace<br />
de démonstration du salon chargé de<br />
mettre en scène une zone recréant l’univers<br />
d’un entrepôt, Manut’Ateliers<br />
(ensemble des conférences proposées par<br />
les organisateurs) et Manut’Innovations,<br />
permettant aux exposants qui y participeront<br />
de présenter leur offre et aux visiteurs<br />
de découvrir les nouveaux<br />
ma tériels, les nouveaux systèmes, les<br />
services et les produits du secteur.<br />
À Paris Nord Villepinte<br />
Du 19 au 22 novembre 2012<br />
➟ www.manutention.com<br />
Pollutec Lyon<br />
Salon leader mondial du marché de l’environnement,<br />
Pollutec rassemblera pen -<br />
dant quatre jours à Lyon l’ensemble des<br />
équipements, technologies et services de<br />
traitement de toutes les pollutions et plus<br />
généralement de préservation de l’environnement<br />
et de mise en œuvre du développement<br />
durable.<br />
Au total, une dizaine de secteurs seront<br />
représentés, à com mencer par l’eau et les<br />
eaux usées, les déchets, les énergies<br />
renouvelables, l’air, la prise en compte<br />
des risques etc.<br />
À Lyon Eurexpo<br />
Du 27 au 30 novembre 2012<br />
➟ www.pollutec.com<br />
Décembre<br />
ExpoProtection<br />
Expoprotection 2012 aura lieu du 4 au<br />
7 décembre 2012 à Paris Porte de Ver -<br />
sailles. Ce salon de la prévention et de la<br />
gestion des risques regroupe plu sieurs<br />
thématiques comme la lutte contre le feu<br />
(extincteur, détecteur avertisseur de<br />
fumée et autres produits. On y retrouvera<br />
également les thématique de la santé et<br />
la sécurité au travail, les risques industriels<br />
et naturels etc. 750 exposants et 23<br />
000 visiteurs étaient présents en 2010 au<br />
salon de la prévention ; pour cette<br />
nouvelle édition, les organisateurs attendent<br />
davantage de visiteurs et de participants.<br />
À Paris – Porte de Versailles<br />
Du 4 au 7 décembre 2012<br />
➟ www.expoprotection.com<br />
Colloque sur la Performance<br />
Industrielle<br />
Le Cimi, Centre de conseil et de formation<br />
spécialisé dans les domaines de la<br />
production, de la maintenance et des<br />
techniques industrielles, organise à l’occasion<br />
de ses 30 ans, un Colloque national<br />
sur la performance industrielle.<br />
Cet événement se déroulera à Blois le<br />
13 décembre prochain.<br />
Ce colloque réunira des experts et des<br />
industriels pour partager leur retour d’expérience<br />
sur la mise en place de méthodes<br />
et outils axés sur la performance, sur<br />
l’utilisation de nouvelles technologies<br />
disponibles pour la maintenance et sur le<br />
rôle de cette dernière dans les actions<br />
dédiées à l’efficacité énergétique.<br />
À Blois (41)<br />
Le 13 décembre 2012<br />
➟ www.cimi.fr<br />
Janvier 2013<br />
Sepem Douai<br />
Après une excellente première expérience<br />
à Toulouse en septembre dernier,<br />
le salon Sepem Industries revient en<br />
terres conquises et historiques du nord<br />
de la France.<br />
Deux ans après sa dernière venue, le<br />
salon des process et de la maintenance<br />
industrielle devrait signer un nouveau<br />
record en termes de surface d’exposition,<br />
de visiteurs et de nombre d’exposants.<br />
Mais l’important pour les organisateurs<br />
étant de garder l’esprit d’un salon à la<br />
fois convivial, accessible à tous et de<br />
partout et, surtout, de qualité.<br />
À Douai<br />
Du 29 au 31 janvier 2013<br />
➟ www.sepem-industries.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 79
Au sommaire du prochain numéro<br />
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
Dossier Technologie<br />
Recourir aux CND pour optimiser sa maintenance<br />
Dossier Management<br />
<strong>Maintenance</strong> à distance (gérer et optimiser ses opérations de maintenance à<br />
distance, solutions de diagnostic et de télémaintenance, les pièges à éviter…)<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Dossier : Choisir les lubrifiants les mieux adaptés<br />
aux exigences techniques des machines.<br />
En pratique : Les roulements et les guidages linéaires.<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Dossier Levage<br />
Quel matériel (treuil, galet, poulie, crochet, chaîne de levage, élingue,<br />
pont de levage, nacelle...) pour lever les charges lourdes ?<br />
Hygiène-santé-sécurité<br />
Solutions pour limiter les risques de pollution sur le lieu de travail.<br />
Prévention des risques au travail<br />
Protection du corps lors des interventions<br />
dans des lieux aux températures extrêmes.<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ - 54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél : 01 73 79 35 67<br />
Fax : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />
adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />
Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Henri Arnoux, Vincent Bouillet, Jean-Jacques Enrich,<br />
Stéphane Le Gall, Per-Åke Ohlsson, François Précope.<br />
ÉDITION<br />
Maquette : Graphaël (Paris)<br />
Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />
PUBLICITÉ<br />
Sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
01 73 79 35 67<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
www.maintenanceandco.com<br />
le site des solutions<br />
prévention, sécurité, maintenance<br />
RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />
ACTE INDUSTRIE.................................................................33<br />
ACTIFLIP .............................................................................49<br />
APAVE.................................................................................29<br />
APISOFT INTERNATIONAL....................................................25<br />
BULLETIN D ABONNEMENT .................................................51<br />
CARL SOFTWARE ................................................................27<br />
CIMI....................................................................................15<br />
CORIM SOLUTIONS ............................................................31<br />
DBVIB CONSULTING ..............................................................9<br />
DELTA NEU............................................................................9<br />
DESCOURS & CABAUD........................................................23<br />
DIFOPE ...............................................................................67<br />
DIMACO ..............................................................................63<br />
DIMO MAINT .......................................................................37<br />
DSD SYSTEM......................................................................41<br />
DYNAE ................................................................................21<br />
ENDEL ..................................................................................2<br />
EVEN PRO...........................................................................53<br />
EXPOPROTECTION...............................................................71<br />
FUCHS LUBRIFIANT.............................................................67<br />
GEOCONCEPT .....................................................................47<br />
IGE XAO ..............................................................................13<br />
IMS MANUTENTION.............................................................51<br />
INDUSTRIE ................................................3 e de COUVERTURE<br />
ITM.....................................................................................39<br />
ITWPC.................................................................................45<br />
KLUBER LUBRICATION.........................................................57<br />
LATTY INTERNATIONAL SA ..................................................25<br />
LOXAM................................................................................45<br />
MAINTENANCE AND CO.......................................................75<br />
MAINTENANCE EXPO ..........................................................57<br />
MARECHAL ELECTRIC .........................................................15<br />
MASTER LOCK ....................................................................65<br />
MIDEST...............................................................................71<br />
NORELEM ...........................................................................59<br />
POLLUTEC .........................................................................69<br />
PREVENTICA .......................................................................61<br />
PROVOST............................................................................43<br />
RS COMPONENTS..........................................2 e de couverture<br />
SBC ....................................................................................17<br />
SETON ..........................................................4 e de couverture<br />
SIVECO ...............................................................................19<br />
VITELEC ..............................................................................17<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
abonnement@production-maintenance.com<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
1 an d’abonnement France : 58 euros<br />
2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />
Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />
Abonnez-vous sur : www.production-maintenance.com<br />
Trimestriel N° 39<br />
Octobre, Novembre, Décembre 2012<br />
Éditeur : MRJ<br />
SARL au capital de 50 000 euros<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
RCS Paris B 491 495 743<br />
TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />
N° CPPAP : 0 414 T 83 214<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />
ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />
Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />
à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />
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