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Production Maintenance n°39

Dossier spécial GMAO : les outils de la maintenance de demain

Dossier spécial GMAO : les outils de la maintenance de demain

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www.maintenanceandco.com<br />

MAINTENANCE PRÉVENTIVE<br />

Gérer les problèmes<br />

d’obsolescence<br />

page > 18<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Quelles solutions de<br />

manutention pour la<br />

maintenance ?<br />

page > 42<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Assurer la maintenance<br />

des éléments de<br />

transmission<br />

page > 52<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Prévention et EPI ?<br />

page > 60<br />

HYGIÈNE - SANTÉ - SÉCURITÉ<br />

Le nettoyage industriel<br />

à l’honneur<br />

page > 64<br />

EXCLUSIF<br />

Le compte rendu de<br />

l’enquête de l’Observatoire<br />

de la maintenance sur<br />

l’état du marché français<br />

> page 10<br />

Dossier spécial GMAO : > page 20<br />

les outils de la maintenance de demain<br />

N° 39 octobre - novembre - décembre 2012 TRIMESTRIEL 20 €


Éditorial<br />

Une bonne nouvelle<br />

n'arrive jamais seule...<br />

Les médias ne le répèteront jamais assez. Comme une ritournelle, que l'on chantonne aux<br />

oreilles des téléspectateurs de nos chaînes de télévision et des auditeurs d'ondes françaises,<br />

« L'industrie hexagonale se porte mal ! », « Nouvelle fermeture de site programmée cet été »,<br />

« L'industrie française perd dix places au niveau mondial ». Il ne doit pas être évident de<br />

travailler dans l'industrie par les temps qui courent, surtout lorsque les informations<br />

nationales vous rappellent quotidiennement, au cas où vous, industriels, ouvriers et<br />

personnels de maintenance l'auriez oublié, que la situation va mal, que la France est à deux<br />

doigts de la récession, et que, peut-être, l'apocalypse manufacturière s'abattra sur le pays.<br />

Fort heureusement, certains titres de presse – professionnels mais aussi quelques supports<br />

d'informations plus générales – expriment d'une plume un peu plus optimiste des mots et des<br />

phrases qui relatent à la fois des success story, des bonnes méthodes et pratiques d'utilisation<br />

de nouvelles technologies pour améliorer les process. De même, ces médias font largement<br />

écho des événements témoignant du dynamisme de différents secteurs d'activités et des<br />

dépenses notamment dans les travaux de maintenance. Mais ils témoignent surtout d'une<br />

évidence : l'industrie fait partie du paysage français.<br />

Et les Français commencent à prendre conscience de cette évidence. En voilà, enfin, une<br />

bonne nouvelle, qui ne changera certes pas grand chose à la conjoncture industrielle mais qui<br />

pourrait, à terme et à force de « positiver », mener à des changements un peu plus structurels.<br />

Les Français et l'opinion étant plus sensibles à ces questions de « re-localisation » par<br />

exemple, les élus prendront davantage de mesure en faveur de la compétitivité, de l'émergence<br />

de nouvelles filières et des activités connexes pour créer et stimuler ainsi un réel écosystème.<br />

D'autre part, la promotion de l'industrie auprès des jeunes et les différentes opérations telles<br />

que les Olympiades des Métiers devraient attirer les nouvelles générations et résoudre enfin<br />

le problème de recrutement que rencontrent les industriels, notamment dans les départements<br />

de maintenance.<br />

Autre bonne nouvelle, plus personnelle aux lecteurs de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, mais qui a<br />

aussi, à son échelle, une certaine importance : comme promis, dans ce numéro vous trouverez<br />

la synthèse de l'étude menée par l'Observatoire de la <strong>Maintenance</strong> – en partenariat avec<br />

l'Afim – sur le marché de la maintenance en France. Un marché qui malgré certaines<br />

faiblesses se porte globalement bien et promet de rester dynamique. Comme quoi, n'en<br />

déplaise à certains, l'industrie française est bel et bien vivante et elle compte bien le rester.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 1


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Interview : Carl Software entre<br />

dans le capital de Siveco ................................4<br />

Stratégie : Acte Industrie poursuit avec<br />

succès son virage vers des logiciels dédiés....5<br />

À ne pas manquer : La maintenance<br />

crée l’événement en novembre.......................6<br />

Observatoire Réseau maintenance ® Afim :<br />

Tendances économiques du marché de la<br />

maintenance industrielle ..............................10<br />

Formation-RH<br />

Concours :<br />

Huron, partenaire du prochain EuroSkills ...12<br />

Initiative : Un parcours professionnalisant<br />

pour les métiers de la maintenance..............12<br />

Produits & technologies<br />

Filtration : Un nouveau dépoussiéreur<br />

Delta Neu sur le marché...............................14<br />

Équipements : Norma Group lance<br />

sa gamme « supportage » (PSS) ..................14<br />

Rendez-vous :<br />

Douai – Les terres historiques du Sepem ....16<br />

HYGIÈNE - SANTÉ -<br />

SÉCURITÉ<br />

Éclairage : Certification Atex pour les<br />

éclairages à LED Dialight............................60<br />

Campagne européenne :<br />

De nouveaux développements prévus<br />

pour l’OiRA .................................................61<br />

Événement : Expoprotection 2012<br />

change de formule........................................62<br />

Interview : Payer pour l’usage plutôt<br />

que pour la possession .................................64<br />

Avis d'expert : Faciliter le nettoyage<br />

efficace de l'équipement ..............................66<br />

Gestion des déchets : Canon fait appel<br />

à TMW pour traiter ses flux de déchets .......72<br />

MAINTENANCE PRÉVENTIVE ➤ TECHNOLOGIE<br />

Expertise : La question de l'obsolescence<br />

un facteur de risques trop souvent oublié ➤ 18<br />

Interview : « Anticiper les phénomènes de vieillesse » ➤ 22<br />

En pratique : Prendre les problèmes d’obsolescence au sérieux ➤ 26<br />

MAINTENANCE PRÉVENTIVE ➤ MANAGEMENT<br />

Interview :<br />

« Les besoins exprimés sont de plus en plus pointus » ➤ 28<br />

En application : Une solution GMAO adaptée au SAV ➤ 31<br />

Retour d'expérience : Renault Trucks renouvelle son outil<br />

de production... et réorganise sa maintenance ➤ 32<br />

Outil : L'organisation de la maintenance passe aussi<br />

par une bonne gestion des actifs ➤ 36<br />

Retour d'expérience :<br />

Interfacer un ERP avec une GMAO. Mission impossible ? ➤ 38<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

Événement : Villepinte ouvre<br />

ses portes au salon de<br />

la Manutention 2012 ➤ 42<br />

Interview : Les métiers<br />

de la maintenance toujours<br />

très sollicités ➤ 46<br />

Solution technologique :<br />

Réduire les coûts des<br />

opérations de maintenance<br />

à travers la manutention ➤ 48<br />

TRIBUNE LIBRE<br />

Point de vue : Quelle place donner au<br />

développement durable ? .............................74<br />

Formation ................................................78<br />

Agenda ......................................................79<br />

Répertoire des annonceurs............. 80<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />

presse de l’Afim et membre du Réseau<br />

maintenance.<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Équipements : De nouveaux actionneurs pour réduire<br />

les coûts de maintenance ➤ 52<br />

Équipements : Nouvelle gamme de distributeurs SMC :<br />

la sécurité à l’honneur ➤ 52<br />

Partenariat technique : Gates et Tanals créent une courroie<br />

de transmission à assemblage mécanique ➤ 54<br />

Automation : Lancement des variateurs ABB industrial drive<br />

type ACS880 ➤ 55<br />

Expertise : Écouter un palier pour identifier les défaillances ➤ 56<br />

PAR TENAIRES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DR<br />

LE GROUPE DIMO GESTION<br />

ACQUIERT LA SOLUTION E-SERVICES<br />

À BBM SOFT<br />

Dimo Gestion a mis la main sur la solution<br />

Full Web e-Services pour la gestion du SAV.<br />

Ce rachat s’inscrit dans la stratégie du groupe<br />

axée sur le renforcement de son pôle Édition<br />

et en particulier de son pôle <strong>Maintenance</strong>/SAV<br />

au sein de sa filiale dédiée Dimo Maint.<br />

« Après les rachats de Ciris en 2001 et Ithec<br />

International en 2009, Dimo Maint renforce<br />

par cette nouvelle acquisition, sa position<br />

de leader en France et d’acteur majeur à l’international.<br />

Nous comptons désormais<br />

2 000 clients utilisant quotidiennement nos<br />

solutions au service de la maintenance<br />

interne (GMAO) ou externe (SAV) d’équipements<br />

» a indiqué Jean-Paul Genoux, directeur<br />

général de Dimo Gestion.<br />

STÉPHANE HÉNON, NOUVEAU<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LOXAM<br />

Nommé en juillet 2012,<br />

Stéphane Hénon succède<br />

à Yves Coquinot au poste<br />

de directeur général de<br />

Loxam. Fort de vingt ans<br />

d’expérience, dont douze<br />

années chez Loxam,<br />

consacrées successivement<br />

aux fonctions de directeur régional Ilede-France,<br />

puis de directeur d’exploitation<br />

des filiales françaises et internationales,<br />

Stéphane Hénon, 43 ans, est ingénieur<br />

diplômé de Supelec. Stéphane Hénon débute<br />

sa carrière en 1992, en tant que consultant<br />

chez Deloitte et Touche. Quatre ans plus tard,<br />

il intègre le secteur du bâtiment, en qualité<br />

de directeur des activités Chantiers chez<br />

Dagard (leader français de l’isolation industrielle).<br />

C’est en 2000 qu’il entre dans le<br />

groupe Loxam.<br />

SOCOTEC ACQUIERT TROIS<br />

NOUVELLES ENTREPRISES<br />

Le spécialiste du conseil en prévention des<br />

risques et de services aux entreprises et aux<br />

collectivités, poursuit son développement à<br />

l’international, avec l’acquisition de trois<br />

entreprises : Sica, Bellême et KMIL, représentant<br />

12 M€ de chiffre d’affaires et<br />

soixante-dix collaborateurs. Intervenant dans<br />

le domaine du contrôle de la qualité dans les<br />

secteurs de l’oil & gas et de l’énergie, l’ensemble<br />

de ces trois entreprises dote Socotec<br />

d’un réseau mondial d’inspecteurs, avec<br />

notamment des implantations en France, au<br />

Royaume-Uni, en Italie, à Singapour, en Chine,<br />

aux États-Unis, en Argentine et au Nigeria.<br />

Interview<br />

Carl Software entre<br />

dans le capital de Siveco<br />

La fin d’une concurrence entre les deux ténors du marché français de la<br />

GMAO ? Pas exactement, si l’on croit Éric Bonnet, Pdg et fondateur de<br />

Carl Software, qui nous explique, en exclusivité dans le magazine <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong>, que cette entrée en capital (à hauteur de 33,34%) servira<br />

avant tout l’intérêt des deux entités – toujours bien distinctes et complémentaires<br />

– pour décrocher de nouveaux marchés à l’international.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> :<br />

Quelles raisons ont motivé l’acquisition<br />

par Carl Software<br />

d’un tiers du capital de Siveco<br />

Group ?<br />

Éric Bonnet : Nous sommes partis<br />

du principe qu’ensemble, nous<br />

serons plus forts que chacun séparément.<br />

Avec Siveco, nous nous connaissons<br />

bien. Nous sommes en effet<br />

concurrents depuis longtemps mais les<br />

deux sociétés et leur savoir-faire sont avant<br />

tout complémentaires. En nous unissant,<br />

nous souhaitons tout d’abord mettre en<br />

avant notre complémentarité plutôt que<br />

notre adversité. Par exemple, le réseau de<br />

distribution de Siveco est plus développé<br />

que celui de Carl. De notre côté, nous<br />

avons mis au point des technologies clés<br />

qui viendront renforcer l’offre du groupe.<br />

➤ Comment cette opération s’inscritelle<br />

dans le contexte actuel ?<br />

Plus globalement, nous constatons aujourd’hui<br />

que ce marché est éclaté avec<br />

d’une part, l’existence de grands acteurs –<br />

souvent américains ; il s’agit de « géants »<br />

qui développent de nombreuses solutions<br />

comme les ERP et ce dans beaucoup de<br />

domaines sans pour autant s’être spécialisés<br />

ni positionnés en tant que leaders<br />

dans la GMAO. Il y a donc une place à<br />

prendre. D’autre part, nous avons la<br />

chance en France d’avoir un marché du<br />

logiciel particulièrement dynamique et<br />

la GMAO en est l’exemple parfait. En<br />

effet, la France se présente comme l’un<br />

des berceaux majeurs de la création et du<br />

développement de logiciels depuis les<br />

années 80. Si bien que Carl et Siveco<br />

s’affrontent tous les deux sur un même<br />

DR<br />

Éric Bonnet<br />

marché national alors qu’il est<br />

tout à fait possible de conquérir<br />

de nouveaux territoires hors<br />

de France.<br />

➤ Pourquoi Carl Software est<br />

entré dans le capital de Siveco<br />

et pas l’inverse ?<br />

Les deux sociétés enregistrent des chiffres<br />

d’affaires plutôt comparables (7,4M€pour<br />

Carl en 2011, 6,36M€ pour Siveco la<br />

même année – NDLR). Il en est de même<br />

pour le nombre de salariés, environ 80 en<br />

2011 pour Carl, qui devrait atteindre plus<br />

de 90 personnes à la fin de l’année, et 68<br />

pour le groupe Siveco. L’idée de ce rapprochement<br />

n’est pas nouvelle. Nous nous<br />

sommes finalement lancés.<br />

➤ Que va changer cette opération ?<br />

Rien pour Siveco, ni pour son personnel.<br />

Cette participation de Carl est minoritaire ;<br />

nous n’avons donc pas vocation à dicter<br />

les décisions ni la politique de Siveco. En<br />

revanche, les décisions stratégiques ou<br />

impliquant des modifications fondamentales<br />

se prendront conjointement. Concrètement,<br />

ce qui change, au-delà de la<br />

rivalité technique, tient dans un message<br />

commun donnant une vision de deux<br />

entreprises travaillant ensemble sur la<br />

conquête de nouveaux marchés ; Carl est<br />

déjà présent en Amérique du Nord et<br />

Siveco en Amérique du Sud (au Brésil).<br />

Surtout, en étant plus puissants, nous pourrons<br />

mieux répondre aux demandes émergentes<br />

comme les domaines « annexes »<br />

à la GMAO, notamment dans la gestion<br />

de patrimoine ■<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DR<br />

Stratégie<br />

Acte Industrie poursuit<br />

avec succès son virage<br />

vers des logiciels dédiés<br />

Le bureau d’études implanté au Havre et spécialisé dans l’optimisation<br />

de la maintenance commence à récolter les fruits du virage pris il y a cinq<br />

ans et portant sur le développement de solutions logicielles.<br />

S<br />

pécialisée à l’origine dans le conseil<br />

en management de la maintenance et<br />

dans l’ingénierie de la maintenance et les<br />

études de sureté de fonctionnement, la<br />

sociétéActe Industrie n’a pas hésité à créer<br />

une équipe entièrement dédiée à une activité<br />

supplémentaire : le développement<br />

de solutions informatisées pour l’exploitation,<br />

la maintenance et la gestion du<br />

retour d’expérience. « Il faut dire que nous<br />

ne partions pas de rien, fait remarquer<br />

Daniel Lemesle, gérant de l’entreprise.<br />

À l’occasion de différentes interventions<br />

sur différents sites de nos clients, nous<br />

avons mis au point des applications logicielles<br />

spécifiques, mais qui n’étaient pas<br />

encore commercialisables. »<br />

Au total, trois applications principales ont<br />

développées : Idrys, pour la gestion et la<br />

visualisation des retours d'expérience ; une<br />

application pilote a d'ailleurs été implémentée<br />

par EDF R&D pour la gestion<br />

informatisée du retour d’expérience<br />

destinée au programme de surveillance,<br />

de diagnostic et de suivi des turbines du<br />

parc nucléaire d’EDF. Deuxième solution<br />

: Cat'M (gestion de documents et de<br />

données techniques de biens complexes)<br />

dont a recours régulièrement Cegelec GSS<br />

Oil & Gas Services dans la structuration<br />

de la documentation technique et de<br />

données de maintenance d’importantes<br />

installations off-shore. Enfin, Navi’Maint<br />

(Intranet métier dédié aux flottes de<br />

navires) est quant à elle utilisée par le GIE<br />

Dragages Ports dans la gestion technique<br />

et la gestion de la maintenance des dragues<br />

portuaires utilisées par les ports du Havre,<br />

Rouen et St-Nazaire.<br />

De grandes ambitions<br />

en matière de commercialisation<br />

Tous ces développements matures conduisent<br />

naturellement la société normande à<br />

commercialiser Idrys (depuis environ un<br />

an), Navi’Maint et Cat'M (depuis deux<br />

ans). « Ces trois produits couvrent l'ensemble<br />

de notre périmètre technique. Mais<br />

nous envisageons des développements<br />

complémentaires et importants, en particulier<br />

sur Idrys avec la possibilité à l'avenir<br />

de visualiser le retour d'expérience en 3D.<br />

Nous souhaitons également l'ouvrir à des<br />

applications autres que l'industrie, à commencer<br />

par l'immobilier ». Par ailleurs,<br />

Acte Industrie mène des réflexions avec<br />

l'université du Havre, dans le cadre de<br />

2OM (programme transfrontalier de<br />

l’espace Manche relatif à la maintenance<br />

de parcs éoliens offshores) pour un projet<br />

d'application d'Idrys dans la maintenance<br />

et le démantèlement d’éoliennes.<br />

Du côté de Cat'M, la commercialisation<br />

en nombre de cette solution passe par une<br />

plus forte visibilité sur le marché mais<br />

aussi par le développement de l’interopérabilité<br />

avec d’autres solutions informatisées<br />

(GMAO, GED,..), en particulier la<br />

possibilité d'intégrer la solution au sein des<br />

systèmes de supervision de machines.<br />

Enfin, la société havraise entend poursuivre<br />

la commercialisation et la diversification<br />

des applications techniques de<br />

Navy'Maint auprès des armateurs et des<br />

chantiers navals ■<br />

SATO ANNONCE LA MISE EN PLACE<br />

DE CONTRATS DE MAINTENANCE<br />

EN EUROPE<br />

Sato, fournisseur de solutions intégrées<br />

d’identification automatique et de collecte de<br />

données basées sur les technologies codebarres<br />

et RFID, vient de lancer une nouvelle<br />

série de contrats de service et de maintenance.<br />

Ces nouveaux contrats de maintenance<br />

ont été mis en place pour offrir un<br />

support et assurer un soutien technique aux<br />

utilisateurs finaux en leur proposant les services<br />

de techniciens de Sato.<br />

Les client ont la possibilité de souscrire à l’un<br />

des cinq contrats mis en place : le contrat<br />

Intervention sur site (Platinum, Gold ou Silver),<br />

le contrat de Retour à la base (Bronze) et le<br />

contrat Échange (Swap Out).<br />

SPIE ASSURE LA PARTIE EMBARQUÉE<br />

DU TRAMWAY BORDELAIS<br />

La Communauté urbaine de Bordeaux (CUB),<br />

gestionnaire du tramway de la ville, vient d’attribuer<br />

Spie Sud-Ouest le marché des équipements<br />

embarqués de télécommande<br />

d’aiguilles et signalisation lumineuse tricolore<br />

du tramway de Bordeaux.<br />

Ce contrat consiste à réaliser l’étude, le paramétrage,<br />

le développement, l’installation et<br />

la maintenance des systèmes de pilotage<br />

d’aiguillage et de signalisation lumineuse<br />

tricolore.<br />

Ces boîtiers intégrés aux nouvelles rames de<br />

tramways fournies par Alstom, permettront<br />

de piloter à distance les changements de<br />

lignes et détecter l’arrivée du tramway aux<br />

carrefours à feux afin de donner la priorité<br />

aux tramways et gérer la signalisation ferroviaire.<br />

D’une durée de quatre ans, ce contrat<br />

a débuté fin octobre pour une première phase<br />

d’un an.<br />

REGIONAL CONFIE À AFI KLM E&M<br />

L’ENTRETIEN DES APU DE SES EJETS<br />

Regional et AFI KLM E&M ont conclu un<br />

accord de longue durée pour l’entretien des<br />

groupes auxiliaires de puissance (APU –<br />

Auxiliary Power Unit) équipant ses flottes<br />

d’Embraer E-170 et E-190, soit 26 appareils.<br />

Le périmètre du contrat, assuré par EPCOR,<br />

filiale du groupe AFI KLM E&M spécialisée<br />

dans l’entretien des APU et d’équipements<br />

pneumatiques, inclut les services de réparation<br />

des groupes auxiliaires de puissance<br />

concernés, ainsi que la mise à disposition<br />

d’unités de rechange si nécessaire.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

À ne pas manquer<br />

La maintenance crée l’événement<br />

en novembre<br />

Le rendez-vous annuel de la maintenance se déroulera comme chaque<br />

année au sein même du Midest, le salon international de la sous-traitance<br />

industrielle, du mardi 6 au vendredi 9 novembre prochain au Parc<br />

des expositions de Paris-Nord Villepinte (Hall 6). L’occasion pour les<br />

professionnels en charge de patrimoines industriels et tertiaires de<br />

trouver les solutions les mieux adaptées pour pérenniser leurs outils<br />

de production, dans un environnement économique, technologique et<br />

concurrentiel en constante mutation.<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo se tient dans le<br />

cadre du Midest, n°1 mondial des<br />

salons de sous-traitance industrielle dont<br />

l’offre complémentaire permet de mobiliser<br />

un grand nombre de donneurs d’ordres<br />

en leur proposant un panel complet<br />

de produits, services et savoir-faire.<br />

L’événement national de référence de la<br />

filière maintenance rassemblera près de<br />

3 000 professionnels de tous les secteurs<br />

d’activité sur quatre jours. Plus de<br />

6 000 visiteurs du Midest 2011 sont<br />

venus découvrir l’offre du salon, parmi<br />

lesquels 49% de nouveaux venus.<br />

Parmi ces visiteurs, 50% sont issus du<br />

service maintenance, 50% des services<br />

clés de l’entreprise (direction générale,<br />

achats, etc.) ; plus précisément, les allées<br />

de <strong>Maintenance</strong> Expo sont parcourues<br />

par les décideurs et les opérationnels :<br />

PDG - DG - gérants - ingénieurs - directeurs<br />

- techniciens - agents de maintenance<br />

(…) lesquels sont issus de tous les<br />

secteurs de l’industrie. Objectif de <strong>Maintenance</strong><br />

Expo : permettre à ces visiteurs<br />

et aux professionnels en charge de patrimoines<br />

industriels ou tertiaires de trouver<br />

des réponses concrètes à leurs problématiques<br />

de maintenance et d’anticiper<br />

les nouveaux défis liés à un environnement<br />

exigeant et concurrentiel.<br />

Programme du Forum<br />

international de la maintenance<br />

➤ Hall 6 - Salle 618<br />

Organisé par l’Afim, le 24 e Forum<br />

national de la maintenance se déroulera<br />

conjointement à <strong>Maintenance</strong> Expo, dans<br />

Horaires du salon<br />

Du mardi 6 au jeudi 8 novembre 2012 :<br />

de 9h à 18h<br />

Le vendredi 9 novembre 2012 :<br />

de 9h à 16h<br />

la salle 618 du hall 6 (Paris-Nord<br />

Villepinte) sur le thème suivant : « Optimiser<br />

les pratiques pour une maintenance<br />

performante et économique ».<br />

Cette édition 2012 accueillera les témoignages<br />

de professionnels de maintenance<br />

ayant mis en œuvre des méthodes ou des<br />

technologies innovantes et confirmées<br />

dans des activités de maintenance industrielle,<br />

immobilière ou tertiaire. La participation<br />

est gratuite mais l’inscription est<br />

obligatoire.<br />

• Mardi 6 novembre<br />

« Les éléments clés des politiques<br />

de maintenance »<br />

10h : Ouverture du 24 e Forum national<br />

de la maintenance<br />

Claude Pichot (président de l’Afim)<br />

10h10 : Observatoire Réseau maintenance<br />

® : évolutions du marché de la<br />

maintenance en 2012<br />

Mise à jour annuelle des données économiques<br />

et financières du marché de la<br />

maintenance<br />

Jean-Jacques Enrich (Afim)<br />

11h : Sécurafim ® : une démarche et des<br />

outils pour améliorer la sécurité des<br />

intervenants de maintenance<br />

Présentation de la démarche et apports<br />

de l’INRS dans la prévention des risques<br />

en maintenance – Jean-Christophe Blaise<br />

(INRS)<br />

Claude Pichot (Afim)<br />

DR<br />

12h : Le point sur la normalisation en<br />

maintenance<br />

Présentation des travaux de normalisation<br />

en cours au niveau international (CEI<br />

& ISO), européen (CEN) et national<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

(Afnor). Inventaire et classification des<br />

normes de maintenance. Comment<br />

devenir un acteur de la normalisation ?<br />

Antoine de Pujol (EDF)<br />

13h : Pause déjeuner<br />

14h : Plan de renouvellement des équipements<br />

: la gestion de l’obsolescence<br />

La méthode Novatio permet d’évaluer la<br />

vieillesse et l’obsolescence des équipements.<br />

Cette approche permet de construire<br />

un plan de renouvellement ou de<br />

remplacement des équipements afin de<br />

disposer d’une gestion à long terme des<br />

actifs industriels.<br />

Rabah Achemaoui (Endel GDF-Suez)<br />

15h : Les catalogues électroniques de<br />

pièces de rechange<br />

Etat d’avancement d’ec@t-npmi.net,<br />

plateforme de publication de catalogues<br />

multimarques multilingues certifiés<br />

ec@t-npmi.net / eCl@ss pour codifier,<br />

décrire et classer les pièces de rechange<br />

et composants industriels utilisés en<br />

maintenance<br />

Friedhelm Hausmann (eCl@ss)<br />

Claude Pichot (Afim)<br />

16h : Les catalogues électroniques pour<br />

gérer les stocks<br />

Retour d’expérience sur l’utilisation de<br />

la plateforme ec@t-npmi.net pour la mise<br />

à jour des stocks chez Renault<br />

Antoine Steiner (Renault)<br />

17h : Clôture de la journée<br />

Mercredi 7 novembre<br />

« Les méthodes de travail innovantes<br />

et confirmées »<br />

10h : Pilotage de la fonction maintenance<br />

Retour d’expérience sur le déploiement au<br />

niveau mondial d’un corpus de méthodes<br />

et d’outils de maintenance chez Dalkia<br />

Jean-Yves Lépine (Dalkia)<br />

11h : Approche intégrée de la maintenance<br />

dans la raffinerie de Limbe<br />

(Cameroun)<br />

Identification des équipements critiques<br />

et postes à forte potentialité d’amélioration.<br />

Analyse du circuit d’approvisionnement<br />

des pièces de rechanges.<br />

Évaluation de l’efficacité de la maintenance.<br />

Développement d’outils d’automaintenance.<br />

Maîtrise de l’externalisation<br />

de la maintenance.<br />

Nana Arthur (Sonara)<br />

DR<br />

12h : Améliorer l’efficacité opérationnelle<br />

: mise en œuvre des TSVA<br />

L’analyse des « temps sans valeur<br />

ajoutée » permet de mesurer l’écart entre<br />

le temps imputé à une intervention et le<br />

temps effectivement réalisé. L’objectif de<br />

la méthode n’est pas de voir comment<br />

travailler plus vite mais comment<br />

travailler mieux.<br />

Rabah Achemaoui (Endel GDF-Suez)<br />

13h : Pause déjeuner<br />

14h : Interfaçage entre GMAO et e-<br />

catalogues<br />

Retour d’expérience de l’intégration du<br />

progiciel Mainta chez La Nantaise des<br />

Eaux<br />

Sacha Lukic (Apave)<br />

15h : La GMAO, outil collaboratif au<br />

sein l’entreprise<br />

Intégration du progiciel Carl Source chez<br />

Lindt (Oléron), fabricant de chocolats :<br />

comment la GMAO exploitée par l’ensemble<br />

des services (production, maintenance,<br />

énergies, automatismes, ingénierie,<br />

administratif…) facilite l’homogénéité des<br />

méthodes de travail et permet aux 250 utilisateurs<br />

du site de disposer d’indicateurs de<br />

performance communs<br />

Jean-François Dufourg (Lindt)<br />

16h : Priorisation des interventions<br />

maintenance<br />

Optimisation de la gestion des équipements<br />

par l’analyse des causes de<br />

défaillance<br />

Jean Garcia (Kepler Consulting)<br />

17h : Clôture de la journée<br />

Un point sur l’offre<br />

de produits et services<br />

Les TPE, PME et grands groupes, fournisseurs<br />

de produits et services de maintenance<br />

industrielle et tertiaire :<br />

• Travaux sur les outils de production<br />

• Fourniture de produits et outillages<br />

• Lubrification<br />

• Fabricants et loueurs de matériels<br />

• Logistique et manutention<br />

• GMAO et logiciels dédiés<br />

• Aide au diagnostic<br />

• NTIC, traçabilité, outils de mobilité<br />

• Energies et utilités<br />

• Sécurité au travail<br />

• Contrôle, qualité, certification, qualification<br />

• Hygiène, santé<br />

• Ingénierie, conseil<br />

• Documentation technique, presse<br />

• Formation.<br />

Jeudi 8 novembre<br />

« Les technologies innovantes<br />

et confirmées »<br />

10h : Suivi vibratoire précoce de défauts<br />

de roulements<br />

Eviter les arrêts non planifiés sur les<br />

roulements très basse vitesse (< 1 t/mn)<br />

Pascal Locoge (Icare)<br />

11h : Diagnostic par ultra-sons : entendre<br />

ce que l’on ne peut voir en maintenance<br />

conditionnelle<br />

Retour d’expérience de mise en oeuvre<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DR<br />

de techniques ultra-sonores à la détection<br />

de fuite et de défaut électriques chez<br />

Air Liquide. Complémentarité des<br />

diagnostics ultra-sonores et vibratoires<br />

pour une meilleure maîtrise des machines<br />

tournantes.<br />

Pierre-François Campagna (dB Vib Technologies)<br />

12h : Apport de la mobilité pour la<br />

maintenance des stations-service<br />

Amélioration de la gestion des interventions<br />

de 1 000 techniciens en Europe avec<br />

une solution logicielle de SAV mobile.<br />

Élimination du papier et dela re-saisie de<br />

données, amélioration de la circulation<br />

de l’information au sein de l’entreprise.<br />

Dimension « sans fil » et indépendance<br />

vis-à-vis des opérateurs Internet locaux.<br />

Éric Bonnevay (Tokheim)<br />

13h : Pause déjeuner<br />

14h : Les différents mécanismes de<br />

corrosion et leurs traitements<br />

Identification des mécanismes qui engendrent<br />

la corrosion afin de mettre en<br />

oeuvre les solutions adéquates en phase<br />

avec les plans de maintenance<br />

Éric Olejniczak (Akzonobel)<br />

15h : Envelopper au lieu de remplacer<br />

Réparation composite des canalisations<br />

Jérémie Maillard (Belzona)<br />

16h : Expertise sinistre corrosion<br />

Laurent Régnier (Cetim)<br />

17h : Clôture de la journée<br />

Vendredi 9 novembre<br />

Rencontres Emploi : « Recrutement<br />

et accompagnement des nouveaux<br />

professionnels »<br />

➤ Conférences et table ronde : participation<br />

gratuite<br />

Matinée de conférences suivies d’une<br />

Les données chiffrées et statistiques<br />

du rendez-vous de la maintenance<br />

Plus de 3 000 professionnels de tous les secteurs d’activités et venus de toute la France*<br />

6 000 visiteurs du Midest ont profité de leur visite pour rencontrer les exposants du salon<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo 2011<br />

49 % de nouveaux visiteurs en 2011<br />

87% des visiteurs viennent sur <strong>Maintenance</strong> Expo pour rencontrer de nouveaux fournisseurs.<br />

92% sont très satisfaits ou satisfaits de la qualité des exposants de <strong>Maintenance</strong> Expo.<br />

85% des visiteurs sont impliqués dans la décision finale concernant le choix des solutions<br />

maintenance pour leur entreprise.<br />

90% cherchent de nouvelles prestations ou de nouveaux produits sur le salon.<br />

table ronde sur le thème « Recrutement<br />

et accompagnement des nouveaux<br />

professionnels »<br />

L’Afim propose de faire témoigner des<br />

représentants d’entreprises qui recrutent,<br />

des responsables de formation technique<br />

et des médiateurs du marché de l’emploi<br />

pour analyser ces difficultés, partager des<br />

bonnes pratiques et identifier des pistes<br />

de progression.<br />

• Démographie des professionnels de<br />

maintenance : perspectives, menaces et<br />

opportunités<br />

• Modes de recrutement : comment se<br />

repérer dans les filières de formation<br />

• Organisation du transfert de compétences<br />

entre anciens et nouveaux<br />

• Parcours de formation des nouveaux<br />

arrivants<br />

• Offres de formation à la maintenance<br />

tout au long de la vie professionnelle<br />

9h30 : Baromètre des salaires des<br />

métiers de la maintenances<br />

Florent Buison (Randstad)<br />

10h : La formation chez les prestataires<br />

de services : « Pour faire la différence,<br />

renforcer les compétences »<br />

Olivier Cravoisier (Ortec)<br />

10h : La formation initiale en maintenance<br />

en Algérie<br />

Elias Mami – Université de Tlemcen<br />

(Algérie)<br />

11h : Table ronde<br />

• Florent Buisson, responsable du recrutement<br />

industriel de Randstad, société<br />

de services en ressources humaines<br />

• Nello Comelli, responsable Afim Bourgogne,<br />

en charge du Trophée Frontinus<br />

au niveau national<br />

• Olivier Guillon, journaliste/rédacteur<br />

en chef du magazine <strong>Production</strong><br />

maintenance<br />

• Karim Kalfane, maître de conférence<br />

de l’université de Strasbourg<br />

• Jean-François Romain, journaliste/<br />

rédacteur en chef du magazine <strong>Maintenance</strong><br />

& Entreprises<br />

• Francis Vasse, directeur du master<br />

<strong>Maintenance</strong> et maîtrise des risques<br />

industriels de Paris XII<br />

12h : Clôture du 24 e Forum national<br />

de la maintenance ■<br />

* (Source : <strong>Maintenance</strong> Expo 2011)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 8


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Observatoire Réseau maintenance ® Afim<br />

Tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle<br />

L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance ® , spécialisée dans le<br />

marché de la maintenance industrielle depuis 1988, réalise chaque<br />

année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels<br />

afin d’avoir une vision précise de l’évolution des dépenses de<br />

maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Le résultat<br />

de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions macroéconomiques<br />

et sectorielles réalisées par Pair-Conseil.<br />

La zone euro territoire<br />

de faiblesse pour l’économie<br />

mondiale<br />

Alors que l’austérité s’est généralisée<br />

au sud et au centre de l’Europe, la<br />

croissance de la zone euro est très dépendante<br />

de la demande interne allemande. En<br />

zone Euro, en l’absence de fédéralisme,<br />

chaque pays est livré à lui même.Aussi, les<br />

pays attaqués sont ceux à fort déficit<br />

commercial et donc dépendants des capitaux<br />

étrangers (ceux du nord de la zone).<br />

Mais la compétitivité est un concept relatif :<br />

les balances externes des pays du sud se<br />

sont creusées quand celle de l’Allemagne<br />

se redressait à partir de 2002. En outre,<br />

l’ajustement des déficits externes au sud<br />

sera facilité si les importations accélèrent<br />

au nord. En attendant, même si les<br />

annonces récentes de la BCE atténuent<br />

le stress financier, la croissance promet<br />

de rester faible (-0,3% en 2012 pour l’ensemble<br />

de la zone euro) du fait de la cure<br />

d’austérité, complexifiant la réduction<br />

des dettes. La France devrait continuer à<br />

pâtir d’un contexte européen déprimé alors<br />

que le virage restrictif de sa politique<br />

budgétaire en 2012 (et qui se poursuivra<br />

en 2013) pèsera sur la demande interne.<br />

Dans le même temps, une baisse historique<br />

du pouvoir d’achat se profile : hausse de<br />

la fiscalité pesant sur les ménages, faiblesse<br />

prononcée des revenus d’activité et du patrimoine,<br />

tensions renouvelées sur les prix du<br />

pétrole et les prix des matières premières<br />

alimentaires.<br />

Le point sur l’année 2011<br />

En 2011, les dépenses de maintenance<br />

étaient toujours en croissance malgré une<br />

conjoncture atone. La même année, les<br />

dépenses de maintenance ont progressé<br />

de +1,9% par rapport à 2010, à 21,2<br />

milliards d’euros. Contrairement à 2010<br />

qui marquait un coup d’arrêt au recul du<br />

budget de maintenance dans l’industrie<br />

avec une hausse quasi généralisée dans tous<br />

les secteurs, 2011 marque des contrastes<br />

sectoriels. 2011 a en effet été une année<br />

à deux vitesses avec un premier semestre<br />

qui est resté dynamique dans la tendance<br />

de 2010 avant de se laisser rattraper par<br />

la crise des dettes souveraines en Europe<br />

qui a marqué un point de retournement<br />

et un ralentissement de l’activité industrielle<br />

en général.<br />

L’augmentation des dépenses de maintenance<br />

globales a bénéficié d’un soutien<br />

de l’investissement industriel notamment<br />

porté par le secteur nucléaire dans le<br />

cadre de la prolongation des centrales<br />

mais également par d’autres secteurs tels<br />

que la mécanique et l’aéronautique qui<br />

restaient encore dynamiques.<br />

En revanche, durant la même période,<br />

d’autres secteurs ont souffert de la crise<br />

(automobile, raffinage, fonderie, papiercarton)<br />

et ont minoré la croissance globale<br />

des dépenses de maintenance soit<br />

par ajustement des budgets soit par l’arrêt<br />

d’unités de production.<br />

Évolution des valeurs<br />

et des grands ratios de la<br />

maintenance sur longue période<br />

En 2012, les dépenses globales de maintenance<br />

devraient ralentir leur rythme de<br />

croissance en raison de la conjoncture<br />

économique qui continue de marquer une<br />

période d’incertitudes. Elles devraient<br />

néanmoins rester positives avec une<br />

faible progression de l’ordre de + 0,1%.<br />

Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> 2012 – Prévisions de production réalisées<br />

par Pair-Conseil – Prévisions maintenance enquête Afim – Valouy Conseil<br />

Une croissance modérée des dépenses globales de maintenance en 2012.<br />

Les ajustements de dépenses de maintenance<br />

sont moins sensibles à la conjoncture<br />

en raison de la nécessité de maintenir<br />

un outil de production opérationnel pour<br />

s’adapter à une éventuelle reprise de la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 10


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Baromètre de la maintenance<br />

industrielle en 2012<br />

(Taux de croissance annuel 2012/2011 en %)<br />

Source : <strong>Production</strong> et effectifs industriels Pair-<br />

Conseil d’après INSEE – Enquête de conjoncture<br />

Afim-Valouy 2012<br />

En synthèse, et d’un point de vue de la<br />

maintenance industrielle, le retournement<br />

conjoncturel au deuxième semestre 2012 laisse<br />

anticiper une période de stagnation sur les<br />

dépenses totales de maintenance.<br />

demande. Par ailleurs, l’analyse du secteur<br />

de la maintenance industrielle doit être<br />

réalisée en dissociant les tendances budgétaires<br />

à venir dans le domaine de la maintenance<br />

nucléaire de celle des autres<br />

secteurs industriels.<br />

Un aperçu de l’évolution en<br />

fonction de chaque grand secteur<br />

Le secteur nucléaire prévoit en effet d’augmenter<br />

ses dépenses de maintenance de<br />

manière très significative sur la période de<br />

projection (et après). Ainsi, ce secteur<br />

prévoit une augmentation de son budget<br />

de maintenance de + 248 M€en 2012 et<br />

de + 138 M€en 2013. Cette augmentation<br />

de budget devrait représenter plus de<br />

77% de la croissance des dépenses totales<br />

de maintenance de l’industrie ces années<br />

là ! Il s’agira pour l’essentiel de dépenses<br />

de maintenance de niveau 4 et 5, réalisées<br />

en période d’arrêt (générateurs de<br />

vapeur, turbines, alternateurs…), c’està-dire<br />

quasiment des dépenses assimilables<br />

à des investissements de mise à<br />

niveau dans le but d’allonger la durée de<br />

vie des tranches nucléaires.<br />

En contrepoint de cette tendance, et si<br />

l’on enlève l’effet « centrales nucléaires<br />

», les mouvements de fonds dans les<br />

autres secteurs industriels sont nettement<br />

plus modérés. Dans la majorité des<br />

secteurs, l’atonie des budgets de maintenance<br />

des sites devrait caractériser les<br />

deux prochaines années.<br />

Seul le secteur de la mécanique (travail des<br />

métaux, assemblage mécanique, construction<br />

de machines) résistait encore et<br />

profitait de la dynamique de l’investissement<br />

industriel tant en France qu’en<br />

Europe. Mais le second semestre 2012<br />

marque un ralentissement qui pourrait se<br />

prolonger sur 2013.<br />

La chimie qui avait connue une reprise<br />

dynamique en 2011 s’ajuste rapidement à<br />

une anticipation d’un ralentissement global<br />

de la demande et reste prudente sur l’évolution<br />

de ses dépenses totales de maintenance<br />

qui resteront en quasi stagnation.<br />

Certains secteurs (raffinage, papier-carton,<br />

fonderies) voient même leurs volumes<br />

globaux de dépenses décroître du fait de<br />

la fermeture de capacités de production.<br />

L’avant et l’après-2008 :<br />

quels enseignements liés<br />

aux évolutions des indicateurs<br />

économiques<br />

de la maintenance ?<br />

Le graphique ci-dessus présente l’évolution<br />

de la répartition des dépenses de maintenance,<br />

à l’échelle de l’industrie toute<br />

entière, par nature de moyens. Cette analyse<br />

est effectuée sur une année d’avant-crise<br />

(2008), pendant la crise (2009) et après la<br />

crise lors de la reprise de l’activité industrielle<br />

(2010 et début 2011).<br />

Malgré une relative stabilité des pourcentages<br />

de chacun des postes de<br />

dépenses au cours du temps et quelle que<br />

soit la conjoncture, la période actuelle<br />

dessine une tendance qui bénéficie à la<br />

sous-traitance industrielle.<br />

La lente érosion des effectifs industriels<br />

et dans une moindre mesure des effectifs<br />

de maintenance profite à la soustraitance<br />

de la maintenance qui sert de<br />

variable d’ajustement dans une période<br />

d’incertitude généralisée.<br />

Si la baisse des effectifs internes de maintenance<br />

est une réalité, celle ci reste<br />

modérée (-0,1% en 2011 et -1% prévus<br />

en 2012) et en dessous de la moyenne<br />

industrielle de la baisse des effectifs<br />

(-1% en 2011 ; -1,3% prévus en 2012).<br />

La volonté des industriels est de<br />

conserver un savoir faire interne en n’érodant<br />

pas trop les équipes internes de<br />

maintenance ■<br />

Jean-Jacques Enrich<br />

Quelques précisions<br />

sur l’Observatoire<br />

Réseau <strong>Maintenance</strong><br />

L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de<br />

l’Afim est réalisé en partenariat avec<br />

Valouy Conseil et Pair-Conseil. L’Afim<br />

(Association française des ingénieurs<br />

et responsables de maintenance) est<br />

une association loi 1901 qui fédère<br />

1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises<br />

industrielles. Elle a pour vocation<br />

la promotion et l’évolution des métiers<br />

liés à la maintenance, fonction essentielle<br />

de la performance des entreprises.Valouy<br />

Conseil est une société d’études indépendante<br />

spécialisée dans les approches<br />

économiques des secteurs industriels et<br />

des services à l’environnement. Pair-<br />

Conseil est une société d’études indépendante,<br />

sa vocation est d’aider les<br />

décideurs à comprendre et anticiper l’évolution<br />

de leur environnement.<br />

➟Contact : jjenrich@afim.asso.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 11


ACTUALITÉS<br />

Formation-RH<br />

FRONTINUS : REMISE DU TROPHÉE<br />

LE 9 NOVEMBRE<br />

SUR MAINTENANCE EXPO<br />

Le trophée sera exposé lors du salon<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo à Paris-Nord-Villepinte où<br />

il sera remis officiellement le 9 novembre.<br />

Pour la prochaine édition, les inscription<br />

devront être déposées avant le 31 janvier<br />

2013 (www.afim.asso.fr).<br />

Initié par l’Afim en 2008, le Trophée Frontinus<br />

permet à de jeunes élèves en phase d’orientation<br />

professionnelle de découvrir les métiers<br />

de maintenance et les formations associées<br />

en leur ouvrant les portes des entreprises. Le<br />

Trophée Frontinus est remis en jeu chaque<br />

année. L’équipe qui le remporte le conserve<br />

pendant une année. Ce trophée a été conçu<br />

par des élèves du Lycée des Métiers Hippolyte<br />

Fontaine de Dijon en seconde Bac Pro Etude<br />

et définition de produits industriels et CAP<br />

Serrurier métallier.<br />

UN POTENTIEL<br />

DE PLUS DE 100 000 RECRUTEMENTS<br />

PAR AN DANS LA MÉTALLURGIE<br />

Selon une étude réalisée pour l’Observatoire<br />

prospectif et analytique des métiers et des<br />

qualifications de la métallurgie au premier<br />

semestre 2012, les entreprises de la métallurgie<br />

continuent d’avoir des besoins élevés<br />

de recrutement, une tendance qui se confirme<br />

et va même s’amplifier dans les années à<br />

venir. Ainsi, ces entreprises devraient recruter<br />

plus de 100 000 personnes par an entre<br />

2012 et 2020 même si en parallèle l’emploi<br />

industriel poursuivra une érosion régulière.<br />

Origine de ce phénomène : le remplacement<br />

des générations qui ont atteint l’âge de la<br />

retraite, les départs prévus étant nettement<br />

supérieurs à la diminution estimée des effectifs<br />

de la branche, mais aussi dans les mobilités,<br />

liées notamment à l’évolution des<br />

compétences et des métiers suite aux évolutions<br />

technologiques dans un secteur ouvert<br />

à la compétition internationale et où l’innovation<br />

est permanente.<br />

Concours<br />

Huron, partenaire<br />

du prochain EuroSkills<br />

Du 4 au 6 octobre derniers, le circuit de<br />

Spa-Francorchamps a accueilli la troisième<br />

édition d’EuroSkills. Cette compétition<br />

inter-métiers d’envergure européenne qui<br />

s’inscrit dans une démarche de promotion des<br />

métiers manuels et des filières techniques<br />

et technologiques, avait pour la première fois<br />

comme partenaire Huron pour la fourniture<br />

de machines de fraisage. Au total, près de 430<br />

participants âgés de moins de 26 ans et originaires<br />

de vingt-quatre pays ont concourru<br />

durant trois jours devant un public nombreux<br />

avec un unique objectif : être le meilleur de<br />

sa profession.<br />

Pour cette troisième édition, Huron a été, pour<br />

la première fois, le fournisseur officiel des<br />

métiers de fraisage. Pour l’occasion, quatre<br />

machines de type VX 6 seront mises à disposition<br />

par la société. La gamme VX s’applique<br />

aux opérations de fraisage, perçage, alésage<br />

et taraudage dans les secteurs de fabrication<br />

Initiative<br />

Un parcours<br />

professionnalisant pour les<br />

métiers de la maintenance<br />

Cinq entreprises implantées en Alsace<br />

– Cryostar, DSM, Endress+Hauser,<br />

Novartis et Sappel – ont créé l’Institut de<br />

formation inter-entreprises aux métiers<br />

de la maintenance. Cette formation inclut<br />

la recherche de financement, les choix<br />

des programmes, les interventions théoriques<br />

des dirigeants et l’accueil des<br />

stagiaires. En contrat de professionnalisation,<br />

ces derniers seront formés en<br />

alternance entreprises/Greta (50-50), la<br />

formation débouchant sur un Certificat<br />

de qualification professionnelle interbranches<br />

et sera rémunérée. Pré-requis : niveau<br />

Bac à Bac +2 ou expérience professionnelle<br />

dans le domaine, anglais, permis B.<br />

DR<br />

d’outillage et de production en petites et<br />

moyennes séries. « Nous sommes fiers et<br />

honorés d’être le fournisseur officiel de la<br />

catégorie fraisage, a déclaré Dominique Lutz,<br />

directeur commercial. Par le passé déjà,<br />

Huron avait entretenu des relations étroites<br />

avec le secteur de l’enseignement et de l’éducation.<br />

C’est donc tout naturellement que<br />

nous avons accepté lorsque les organisateurs<br />

ont sollicité Huron » ■<br />

Les principes de la formation reposent<br />

sur l’alternance : 50% du temps en<br />

formation théorique dispensée par le<br />

Greta et les professionnels partenaires,<br />

et 50% du temps en stage dans les entreprises.<br />

La formation est constituée de<br />

deux phases modulaires de pré-qualification<br />

puis de qualification.<br />

La première promotion de quinze stagiaires<br />

commencera en janvier 2013 pour<br />

un cursus d’un an. Objectif : pallier les<br />

difficultés que les entreprises instigatrices<br />

de cette formation – mais également les<br />

autres – rencontrent à recruter des techniciens<br />

de maintenance formés à leurs<br />

réels besoins ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 12


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

DR<br />

NOUVELLE ÉDITION DU GUIDE<br />

DE LA ROBINETTERIE INDUSTRIELLE<br />

Ce guide d’utilisation de<br />

100 pages s’adresse<br />

aussi bien aux concepteurs<br />

qu’aux utilisateurs<br />

et prescripteurs amenés<br />

à travailler sur la robinetterie<br />

industrielle.<br />

Véritable source d’information<br />

détaillée, il peut également s’avérer<br />

être un document utile pour les enseignants<br />

des formations liées aux domaines de la<br />

maintenance et de la conception en robinetterie.<br />

Ce guide contient toute l’information<br />

sur les différents types de vannes, le<br />

contexte réglementaire et normatif à connaître<br />

ainsi que des recommandations sur la<br />

conception, le transport, l’installation et la<br />

mise en service.<br />

Le guide est consultable et téléchargeable<br />

gratuitement sur le site de Profluid:<br />

➟ www.profluid.org/fr/publications.html<br />

UNE NOUVELLE VERSION<br />

DE LA TABLETTE<br />

MOBIL’OUTILS<br />

Filtration<br />

Un nouveau dépoussiéreur<br />

Delta Neu sur le marché<br />

Delta Neu, entreprise dédiée<br />

à l’amélioration de la<br />

qualité de l’air en milieu industriel,<br />

lance un dépoussiéreur<br />

novateur aux performances<br />

accrues : le Jetline K. Fonctionnant<br />

selon le système Triopticlean<br />

conçu par Delta Neu, il<br />

est équipé d’un système de<br />

décolmatage automatique par air<br />

comprimé et de cartouches placées<br />

à l’horizontale. Ce système<br />

permet d’obtenir plus d’efficacité de filtration,<br />

particulièrement dans le cas de poussières<br />

fines.<br />

Le Jetline K convient en particulier pour la<br />

filtration de fumées de soudage, de poussières<br />

de découpes laser et plasma, et de poussières<br />

liées aux traitements de surface. Sa capacité<br />

de filtration des poussières fines le rend particulièrement<br />

adapté aux secteurs de la métal-<br />

DR<br />

lurgie, de la chimie et de<br />

l’agroalimentaire.<br />

Le décolmatage est obtenu<br />

par une injection très courte<br />

d’air comprimé à l’intérieur<br />

de la cartouche, utilisant la<br />

totalité de la surface filtrante<br />

et permettant ainsi un décolmatage<br />

uniformément réparti.<br />

En conséquence, le système<br />

présente l’avantage d’avoir<br />

une perte de charge faible et<br />

stable, avec une consommation d’air<br />

comprimé optimum.<br />

Pour l’entretien, l’accès aux cartouches<br />

filtrantes se fait latéralement, et par l’extérieur<br />

du dépoussiéreur. Les cartouches sont<br />

par ailleurs encapsulées dans un sac, ce qui<br />

permet aux opérateurs de remplacer ces sacs<br />

sans contact avec leur contenu et sans dispersion<br />

de poussières lors de cette opération ■<br />

DR<br />

Véritable bureau mobile au service des artisans,<br />

Mobil’Outils vient de lancer la Version 3<br />

de la solution sur tablette. Celle-ci propose de<br />

nouvelles fonctionnalités inédites et permet<br />

aux artisans, techniciens et équipes commerciales<br />

de travailler en toute mobilité sur le<br />

terrain. Les principales innovations résident<br />

dans les quatre modules inédits dont la<br />

tablette dispose dorénavant : la gestion des<br />

contrats de maintenance / SAV, la gestion des<br />

plans, la synchronisation avec Outlook et,<br />

enfin, la personnalisation de la tablette ;<br />

Mobil’Outils peut ainsi s’adapter à chacun des<br />

utilisateurs et équiper aussi bien des chefs<br />

d’entreprise que des chargés d’affaires, techniciens<br />

ou encore artisans.<br />

Équipements<br />

Norma Group lance sa<br />

gamme « supportage » (PSS)<br />

Fort de son expérience dans<br />

le secteur du collier de<br />

serrage, Norma Group a complété<br />

avant l’été dernier son offre avec<br />

la gamme « supportage ». Le<br />

groupe va ainsi proposer à son<br />

client final des solutions globales<br />

permettant une synergie produit<br />

pour les utilisateurs finaux ainsi qu’une synergie<br />

entre les différents canaux de distribution.<br />

Présente depuis 1949 sur le secteur du collier<br />

de serrage, la marque Serflex est une marque<br />

identifiée par bon nombre de professionnels.<br />

Cette marque a d’ailleurs su développer des<br />

produits résistants et performants. De plus,<br />

Serflex complète désormais son offre avec des<br />

produits de supportage (colliers, rails, fixation<br />

mécanique, etc.) et entre ainsi de plain pied<br />

DR<br />

sur les secteurs du bâtiment et<br />

de l’industrie.<br />

Parallèlement à ce lancement de<br />

gamme, Norma en a profité<br />

pour introduire un nouveau catalogue.<br />

En étant encore plus technique,<br />

il ambitionne de clarifier<br />

et de hiérarchiser l’offre produit.<br />

Ce catalogue de 124 pages comprend deux<br />

parties – serrage et supportage – et six chapitres<br />

(serrage, supportage, accessoires de fixation<br />

et ancrage, fixation sur charpente<br />

métallique (IPN), collier et fixation en acier<br />

inoxydable et informations techniques). En tout,<br />

78 produits de supportage, 480 références de<br />

supportage, 20 produits de serrage ainsi que<br />

120 dessins techniques figurent dans cette<br />

nouvelle publication ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 14


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 15


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Rendez-vous<br />

Douai –<br />

Les terres historiques du Sepem<br />

Après une excellente première expérience à Toulouse en septembre<br />

dernier, le salon Sepem Industries revient en terres conquises et historiques<br />

du nord de la France. Deux ans après sa dernière venue, le salon<br />

des process et de la maintenance industrielle devrait signer un nouveau<br />

record en termes de surface d'exposition, de visiteurs et de nombre d'exposants.<br />

Mais l'important pour le directeur du Sepem Philippe Dutheil<br />

étant de garder l'esprit d'un salon à la fois convivial, accessible à<br />

tous et de partout et, surtout, de qualité.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Tout<br />

d’abord, quel bilan tirez-vous de la<br />

première édition de Toulouse qui s’est<br />

déroulée en septembre dernier ?<br />

Philippe Dutheil : Notre première<br />

impression a été très bonne, en particulier<br />

au niveau de la qualité des échanges<br />

sur les lieux de l’événement. Notre<br />

objectif premier était de développer des<br />

rencontres de qualité, provoquer des<br />

prises de contact, faire déplacer les gens<br />

jusqu’à Toulouse. Cet objectif, qui est<br />

le nerf de la guerre, a donc été atteint. Et<br />

compte tenu de la conjoncture un peu<br />

difficile, nous sommes satisfaits. On<br />

espère juste que ce salon se pérennise<br />

dans le temps mais c’est en bonne voie.<br />

Au total, nous avons accueilli 3 392 visiteurs<br />

réels, c’est-à-dire sans compter les<br />

étudiants ; nous ne badgeons pas les<br />

étudiants, ce qui leur laisse le libre accès<br />

au salon et ce qui nous permet de comptabiliser<br />

les professionnels susceptibles<br />

de nouer des contacts intéressants avec<br />

les exposants. Autre fait significatif, les<br />

visiteurs étaient, pour un peu plus d’un<br />

tiers d’entre eux (37,4% exactement),<br />

issus du département de Haute-Garonne.<br />

➤ D’où étaient originaires les autres<br />

participants du Sepem Toulouse ?<br />

Les autres visiteurs provenaient des différents<br />

départements et régions environnants,<br />

à commencer par le département<br />

de la Gironde et de Bordeaux, dont faire<br />

venir les habitants était un vrai défi que<br />

nous avons réussi à relever.<br />

Pour exemple, la navette du jeudi reliant<br />

Bordeaux à Toulouse était pleine. Par<br />

ailleurs, les visiteurs provenaient des<br />

Landes (notamment en papeterie), de<br />

Brives, de Tarbes (secteur aérospatial,<br />

transport), Biarritz (avec notamment des<br />

personnes de Dassault) ou encore de<br />

Castres (avec les laboratoires pharmaceutiques).<br />

Parmi les secteurs représentés<br />

figurait bien entendu l’aéronautique,<br />

mais également l’agroalimentaire.<br />

➤ Quels retours avez-vous eu de la<br />

part des exposants et des visiteurs ?<br />

Les 396 exposants ont dit, à travers une<br />

enquête menée après le salon, être satisfaits<br />

de cette première édition de Sepem<br />

Sud Ouest, à près de 90%. Mais l’important<br />

pour nous est de voir si le salon<br />

sera pérenne dans les années à venir* et<br />

quel est le degré de qualité des contacts.<br />

Car pour un salon, il faut attendre en<br />

moyenne trois mois pour être sûr des<br />

retombées pour les uns et les autres et si<br />

déterminer le sérieux des projets entrepris.<br />

Mais cette édition est d’autant plus<br />

satisfaisante que nous espérions au départ<br />

Quelques rappels sur les<br />

salons Sepem Industries<br />

Les Sepem Industries (Salon des services,<br />

équipements, process et maintenance)<br />

développent un nouveau concept de<br />

manifestations professionnelles : Ces<br />

salons s’appliquent à proposer des solutions<br />

pratiques à tous les industriels d’une<br />

région donnée, quel que soit leur secteur<br />

d’activités de provenance. Le panel des<br />

savoir-faire présentés est très large, et<br />

repose sur un constat simple : Un site de<br />

production rencontre des besoins récurrents<br />

qui sont propres au fonctionnement<br />

d’une usine, qu’il s’agisse d’une pompe,<br />

d’un process, d’une unité de manutention<br />

ou encore de traitement de fluides ou de<br />

déchets industriels. La seule chose qui<br />

manque aux responsables opérationnels<br />

chargés de résoudre ces problèmes, c’est<br />

le temps... ! Le Sepem Industries répond<br />

à tous ces critères, à moins de 2h30 de<br />

route des sites de production visés…<br />

à peine atteindre le seuil des 3 000 visiteurs.<br />

Je souhaitais à ce propos remercier<br />

les gens, notamment les exposants et les<br />

participants historiques des Sepem, de<br />

nous avoir poussés à créer cette édition<br />

à Toulouse. Nous étions, il faut l’avouer,<br />

un peu sur la réserve au début car nous<br />

pensions que seuls les Toulousains et le<br />

secteur de l’aéronautique viendraient sur<br />

le salon. Mais nous avons eu raison de<br />

suivre leur avis car d’autres secteurs et<br />

l’ensemble du sud ouest étaient présents.<br />

➤ Concernant maintenant le prochain<br />

événement du Sepem à Douai, que<br />

pouvez-vous déjà nous dévoiler ?<br />

L’édition de Douai se présente à la fois<br />

comme le lieu historique et le plus important<br />

en termes de surface d’exposition,<br />

qui doit atteindre 12 000 mètres carrés.<br />

C’est désormais un salon à taille<br />

« adulte ». En 2011, plus de 4 600 visiteurs<br />

s’étaient donnés rendez-vous dans<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 16


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

le nord de la France. Pour 2013, nous restons optimistes mais<br />

nous ne souhaitons pas nécessairement augmenter le nombre<br />

de visiteurs ; ce sera difficile. Nous attendons toutefois 4 500<br />

à 5 000 personnes ■<br />

Bilan de la précédente édition de Douai<br />

L’édition historique de Sepem avait déjà fait carton plein en 2011.<br />

Pour sa troisième édition, le salon avait attiré un peu plus de<br />

400 exposants et 4 687 visiteurs sur une zone de chalandise<br />

s’étendant du Nord/Pas-de-Calais au nord de l’île-de-France, en<br />

passant par la Picardie,la Haute-Normandie,la Champagne-Ardenne<br />

jusqu’à la Belgique francophone.<br />

Chimie, Pétrochimie, Plasturgie<br />

Pharmacie, Cosmétique<br />

Energie<br />

Papier et carton<br />

Agroalimentaire<br />

Brassicole, vinicole<br />

Traitement des eaux et effluents<br />

Métallurgie, Sidérurgie, Fonderies<br />

Secteurs représentés<br />

Automobile, Ferroviaire<br />

Eco-industries, Eco-environnement<br />

Electronique, Electrique<br />

Extraction et minéraux<br />

Plates-formes logistiques<br />

Verreries<br />

Textile, Habillement<br />

* La prochaine édition toulousaine de Sepem Sud Ouest aura lieu les 23,<br />

24 et 25 septembre 2014. Pour ce deuxième volet, Philippe Dutheil<br />

espère atteindre une surface d’exposition de 10 000 mètres carrés,<br />

contre 7 000 cette année<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 17


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Expertise<br />

La question de l'obsolescence :<br />

un facteur de risques<br />

trop souvent oublié<br />

Qu’entendons-nous par « obsolescence » ? Est-ce une vue du fabricant de composants qui, à un instant<br />

« T », constate une évolution technologique ou réglementaire rendant dans un cas comme dans l’autre<br />

une partie de ses produits obsolètes, désuets, périmés ou tout simplement peu ou moins rentables ? Ou<br />

bien s’agit-il plutôt d’une réaction de l’utilisateur contraint d’abandonner un mode de production ou au<br />

contraire désireux d’élargir ses compétences et s’ouvrir de nouveaux marchés ? Dans ces deux cas aussi,<br />

la question de l’obsolescence se posera un moment ou un autre. Dans ce nouveau numéro de <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong>, nous avons décidé de recueillir l’avis de trois grands acteurs sur le marché susceptibles de<br />

répondre à un problème trop souvent laissé pour compte.<br />

DR<br />

La question de l’obsolescence n’estelle<br />

qu’une question de définition ?<br />

Oui si l’on en croit certains férus de<br />

langue française qui traduisent l’obsolescence<br />

d’un produit comme une technologie<br />

dépassée, ne répondant plus aux<br />

exigences ni aux normes modernes<br />

(comprendre « actuelles, nouvelles »).<br />

Une définition relativement large mais<br />

qui se garde bien de préciser de quel<br />

point de vue on se place : est-ce du côté<br />

de l’utilisateur, plus enclin à connaître<br />

l’état et les capacités techniques de ses<br />

outils et de son matériel, ou bien plutôt<br />

du côté du fabricant, souvent de bons<br />

conseils pour accompagner ses clients<br />

industriels et les personnels de mainte-<br />

nance vers des solutions et des technologies<br />

innovantes.<br />

Bruno Barbanson, Asset Performance<br />

Consultant pour le compte de l’Américain<br />

Rockwell Automation, définit l’obsolescence<br />

comme telle : « lorsque la durée<br />

du cycle de vie d’un produit commercial<br />

est inférieure à celle du bien qui en<br />

a besoin pour être opérationnel ».<br />

Tout est dit. Et des secteurs industriels<br />

fortement soumis aux obsolescences de<br />

leurs composants pourront difficilement<br />

infirmer cette définition. Car ce problème<br />

touche avant tout trois grandes filières :<br />

l’agroalimentaire, en particulier l’alimentation<br />

et les boissons, la pharmacie<br />

avec la fabrication de médicaments, et le<br />

gaz-pétrole. Pour ce dernier secteur, les<br />

problématiques sont bien particulières<br />

car elles concernent essentiellement la<br />

négligence depuis quelques années des<br />

problèmes d’obsolescence alors même<br />

que les raffineries sont plus ou moins<br />

autonomes ; les installations et les<br />

composants qu’elles utilisent sont construits<br />

avant tout pour durer dans le temps<br />

et résister à des environnements sévères.<br />

Des opérateurs de maintenance réalisent<br />

donc leur propre gestion, comme ils<br />

peuvent... quitte à sous-traiter de plus en<br />

plus la maintenance de leurs cartes à de<br />

simples réparateurs lambda.<br />

Vision catastrophique des choses ? Peutêtre<br />

mais il semble que la question d’obsolescence<br />

n’est guère prise en compte<br />

et peu de mesures ont été prises pour faire<br />

face à ce problème.<br />

Il faut dire que dans les raffineries, on<br />

applique un process « pur et dur » et les<br />

opérateurs se débrouillent tout seul ; sauf<br />

qu’à un certain moment, il n’est plus<br />

possible d’assurer la maintenance de<br />

composants défaillants. La raison ?<br />

Malgré des problèmes de plus en plus<br />

critiques, les questions d’obsolescence<br />

reviennent peu à peu dans les barèmes<br />

de criticité. Mais les échéances sont<br />

souvent fixées à une vingtaine d’années ;<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 18


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

les dernières remontant aux années 90,<br />

les problèmes ressurgissent.<br />

Concernant les deux autres domaines<br />

d’activité, la production de produits<br />

manufacturés suppose des cadences très<br />

élevées et gérées par des automates et des<br />

actionneurs soumis naturellement aux<br />

problèmes de vieillissement et de fatigue<br />

en raison de leur forte sollicitation. Des<br />

capteurs de traitement du signal permettent<br />

d’avertir de leur état de fonctionnement,<br />

en particulier sur les chaînes de<br />

conditionnement et d’emballage.<br />

À quels risquent<br />

s’exposent les industriels<br />

en matière d’obsolescence ?<br />

Parmi les risques et les enjeux pour les<br />

industriels, Bruno Barbanson précise<br />

avant tout que l’obsolescence provoque<br />

inévitablement une augmentation des<br />

arrêts de maintenance ou des marches<br />

dégradées, « ce qui est somme toute<br />

supportable à condition que l’on reste<br />

dans une certaine ‘normalité’. Mais lorsqu’une<br />

industrie a des exigences bien<br />

particulières en termes sanitaires ou<br />

d’environnement, de simples arrêts<br />

peuvent s’avérer très coûteux, comme<br />

c’est le cas par exemple dans l’emballage<br />

». Les risques sont donc proportionnels<br />

à l’arrêt d’une machine et d’une<br />

chaîne de production, mais aussi à la<br />

qualité exigée d’un produit ; pour une<br />

entreprise d’embouteillage par exemple,<br />

le décalage d’une capsule pour une<br />

production de 300 000 bouteilles peut<br />

coûter, on s’en doute, extrêmement cher.<br />

« Ce qui est surprenant, c’est que les<br />

entreprises n’intègrent que rarement<br />

l’obsolescence dans leur étude de criticité,<br />

y compris dans le gaz et le pétrole<br />

où ce problème est toutefois de plus en<br />

plus pris en compte, en raison des coûts<br />

faramineux des arrêts de production et<br />

aux risques aux niveaux humain et environnemental<br />

».<br />

Cependant, dans les domaines pharmaceutique<br />

ou agroalimentaire, cette partie<br />

de la criticité est moins considérée. Paradoxalement,<br />

les entreprises industrielles<br />

utilisent de plus en plus d’automatismes<br />

qu’auparavant. De plus, intégrer l’obsolescence<br />

d’un composant est une chose,<br />

intégrer celle d’un équipement en est une<br />

autre. « L’obsolescence d’une carte<br />

électronique et de ses composants sont<br />

deux choses bien différentes. Et les<br />

moyens de les prendre en compte et de<br />

les détecter le sont tout autant ».<br />

Détecter les premiers signes<br />

d’obsolescence<br />

Le management de l’obsolescence s’inscrit<br />

en trois phases principales : la détection,<br />

la hiérarchisation et le traitement,<br />

c’est-à-dire ce qu’il convient de dimensionner<br />

en fonction des ressources disponibles<br />

pour rechercher l’optimum<br />

économique. Pour un premier niveau de<br />

détection, le plus simple est-il encore de<br />

se mettre en liaison avec le fabricant.<br />

L’étape suivante consiste à se constituer<br />

un réseau d’utilisateurs ou à mettre en<br />

place un groupe d’échanges avec différentes<br />

entreprises du secteur de manière<br />

à réaliser une veille et établir une base<br />

de données des fournisseurs. C’est ce que<br />

fait notamment Rockwell, ce qui permet<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 19


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

DR<br />

d’entreprendre une démarche de maintenance<br />

préventive qui s’appuie sur un<br />

système de veille technologique. L’autre<br />

solution est de sous-traiter absolument<br />

tout. « Pour cela, on a besoin d’une liste<br />

de tous les équipements, articles et automates<br />

pouvant être obsolètes. Le<br />

problème c’est que ce processus doit être<br />

rapide et doit s’effectuer tous les ans<br />

voire tous les six mois. L’industriel a donc<br />

besoin de mobiliser des ressources<br />

supplémentaires capables de gérer et de<br />

maintenir cette liste à jour ».<br />

La deuxième étape consiste à hiérarchiser<br />

les degrés d’obsolescence en tenant<br />

compte de toutes les pièces étant déjà<br />

obsolètes ou étant susceptibles de l’être<br />

prochainement. La troisième étape réside<br />

quant à elle dans la résolution des<br />

problèmes, laquelle passe inévitablement<br />

par des solutions établies au cas par cas.<br />

« Pour cela, il convient stocker chaque<br />

article, ‘’cannibaliser’’ son installation,<br />

morceau par morceau, puis de s’adresser<br />

directement au fabricant qui remplace<br />

les composants durant vingt ans. Ce<br />

système est efficace mais il revient très<br />

cher. Si bien qu’on est tenté de recourir<br />

à une autre pratique qui se traduit par<br />

de solutions de remplacement mais c’est<br />

plutôt risqué du fait du droit de propriété<br />

du concepteur mais aussi et surtout parce<br />

les composants faits et refaits de bric et<br />

de broc présentent des risques de qualité<br />

s’ils ne sont pas fabriqués sérieusement<br />

», insiste Bruno Barbanson. Or en<br />

cas de panne voire de casse à l’intérieur<br />

d’une machine par exemple, il est impossible<br />

de se retourner contre un fabricant<br />

faute de garantie constructeur ou d’assurance<br />

; bon marché, cette solution<br />

demeure la plus risquée et elle est loin<br />

d’être la plus fiable. Enfin, il existe un<br />

moyen plus radical pour lutter contre<br />

l’obsolescence de ses composants : la<br />

migration. La rénovation complète de la<br />

partie relevant des automates peut même<br />

se transformer en une conception<br />

nouvelle de l’automate en tant que tel.<br />

Accepter les effets<br />

d’obsolescence<br />

Face aux problèmes d’obsolescence, les<br />

responsables de maintenance adoptent<br />

plusieurs attitudes, desquelles découlent<br />

des stratégies très différentes. La<br />

première consiste à aborder le problème<br />

de façon très réactive, en toute redondance,<br />

avec des solutions immédiates et<br />

prises de manière « proactive ». En d’autres<br />

termes, cette stratégie consiste à<br />

attendre que l’obsolescence se déclare<br />

pour chercher une solution. Cette solution<br />

envisagée est utilisée pour répondre<br />

au risque d’indisponibilité courte et ne<br />

présentant pas un réel seuil critique pour<br />

la bonne marche de la production. Le fait<br />

d’accepter les effets de l’obsolescence<br />

mène à combiner la conséquence et le<br />

temps imparti pour mener une opération<br />

de maintenance curative. Cette démarche<br />

représente un risque. Toutefois, pour<br />

limiter ce risque, il est possible de traiter<br />

l’obsolescence avant d’en subir les conséquences<br />

si le responsable de maintenance<br />

est averti le plus tôt possible et dispose<br />

ainsi du temps nécessaire pour agir. Dans<br />

ce cas, il doit avoir la possibilité de constituer<br />

un stock stratégique. L’avantage de<br />

cette démarche est qu’elle ne nécessite<br />

pas de provisions budgétaires. L’inconvénient<br />

est qu’elle présente le risque de créer<br />

des coûts non planifiés significatifs.<br />

À l’opposé, on trouve la stratégie préventive<br />

qui consiste à envisager l’obsolescence<br />

avant son apparition pour en limiter<br />

l’impact. Celle-ci est utilisée pour répondre<br />

aux risques d’indisponibilité longue<br />

ou critique. Concrètement, il s’agit de<br />

mener des actions en phase d’exploitation<br />

pour identifier et analyser des signes<br />

externes précurseurs (veille technologique,<br />

situation fournisseur, réglementation...)<br />

et inclure dès la conception la<br />

gestion de l’obsolescence dans le cycle<br />

de vie du matériel. Avantage de cette<br />

méthode : celle-ci est proactive et en<br />

conformité avec la future norme ISO<br />

55000. L’inconvénient est qu’elle nécessite<br />

des relations régulières entre production,<br />

maintenance, magasin, achats,<br />

ingénierie et les constructeurs ; la démarche<br />

est chronophage.<br />

Aborder les problèmes<br />

au cas par cas<br />

selon les causes<br />

de l’obsolescence<br />

Parmi les exemples que peut nous citer<br />

l’expert de Rockwell Automation, une<br />

société mécanique dotée d’un important<br />

parc important de machines-outils était<br />

condamnée faute d’activité suffisante.<br />

Elle fut sauvée de justesse après avoir<br />

décroché in extremis de nouveaux marchés,<br />

nécessaires pour pérenniser l’activité<br />

et les installations. Mais l’entreprise<br />

se confrontait alors à de nouveaux<br />

problèmes liés à l’obsolescence des ses<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 20


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

automates notamment. De différentes<br />

marques et de différents modèles –<br />

parfois les plus « exotiques » – ces<br />

composants présentaient le souci de ne<br />

plus exister sur le marché et les matériels<br />

de remplacement (notamment des actionneurs<br />

et des composants utiles pour le<br />

traitement de signal) étaient dès lors<br />

indisponibles.<br />

Rockwell s’est alors investi à travers sa<br />

solution Lifecycle Management Services<br />

pour détecter et lister les actifs, un à un,<br />

avant de hiérarchiser leur niveau de criticité,<br />

des machines les plus exposées aux<br />

risques, aux installations présentant le<br />

moins de risque d’obsolescence. Puis les<br />

équipes du fabricant américain de<br />

composants évalue l’influence de cette<br />

obsolescence sur la durée de vie des<br />

machines, si celle-ci va aggraver leur<br />

criticité ou non. Dans tous les cas, la liste<br />

qui intègre l’obsolescence va permettre<br />

de traiter chaque composant, au cas par<br />

cas ; « c’est l’unique moyen de répondre<br />

DR<br />

parfaitement aux problèmes, trouver des<br />

solutions de traitement adaptées, en fonction<br />

d’un budget donné, souvent établi<br />

sur quatre ans ». Mais les plans d’actions<br />

préventives, aussi efficaces soient-ils,<br />

n’élimineront jamais la part d’aléatoire.<br />

Ils permettent en revanche d’anticiper<br />

davantage, de répondre au plus vite et<br />

d’éviter au maximum les arrêts de<br />

production ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 21


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Interview<br />

« Anticiper les phénomènes<br />

de vieillesse »<br />

DR<br />

Devant les problèmes d’obsolescence des composants et du matériel, il<br />

existe peu de solutions technologiques, mais plutôt des méthodes, tant<br />

en termes de management que d’organisation en interne ; avec un<br />

objectif : déceler mais aussi anticiper les premiers signes de vieillesse.<br />

À ce titre, Cofely Endel a déployé une méthode baptisée « Novatio »<br />

permettant de construire un plan à moyen et long terme pour la<br />

rénovation et le remplacement des équipements.<br />

➤ Pouvez-vous nous présenter Cofely<br />

Endel et ses activités en tant que prestataire<br />

de maintenance ?<br />

Cofely Endel, société du groupe GDF<br />

Suez appartenant à la branche GDF Suez<br />

Energy Services, intervient tout au long<br />

du cycle de vie des installations de ses<br />

clients, de l’installation, la rénovation<br />

d’équipements en passant par la maintenance,<br />

le transfert jusqu’au démantèlement<br />

des équipements. Nous apportons<br />

des solutions globales visant à améliorer<br />

la performance industrielle de nos clients.<br />

Cette société se présente comme un<br />

spécialiste de la maintenance industrielle<br />

et son spectre de compétence est particulièrement<br />

large. Ses métiers historiques<br />

sont la mécanique, la robinetterie, la<br />

tuyauterie et le soudage. Ses compétences<br />

ont été enrichies au fur et à mesure<br />

de son développement technique et<br />

commercial par les métiers suivants :<br />

automatisme, électricité, électromécanique,<br />

etc.<br />

Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />

des contrats de maintenance<br />

pluriannuels grâce à ses 140 implantations<br />

de proximité mais aussi aux compétences<br />

des femmes et des hommes qui<br />

interviennent au quotidien afin de fournir<br />

un service de qualité. D’un chiffre d’affaires<br />

d’un montant 680M€, la société<br />

est reconnue par ses clients pour sa<br />

culture de sécurité, son réseau unique<br />

d’implantations, la disponibilité et la<br />

réactivité de ses équipes, le maillage des<br />

compétences et des expertises de ses<br />

collaborateurs ou encore sa connaissance<br />

de tous les secteurs de l’industrie et de<br />

l’énergie.<br />

➤ Sur quels types d’industries intervient<br />

Cofely Endel ?<br />

Cofely Endel est à 100% un acteur du<br />

monde industriel. Nous disposons d’un<br />

pôle spécialisé pour le secteur du nucléaire<br />

qui nous permet d’apporter un service sur<br />

mesure à nos clients comme EDF, Areva,<br />

CEA, etc. Nous intervenons également<br />

dans de nombreux secteurs à travers notre<br />

pôle Industrie tels que l’énergie, la sidérurgie<br />

(Arcelor Mittal, Vallourec…), la<br />

pétrochimie (Total, Exxon Mobil, …), l’aéronautique<br />

(Airbus)…. Nous apportons au<br />

quotidien nos services auprès de plus de 2<br />

500 clients.<br />

➤ Qui sont vos clients et à quels<br />

problèmes liés à la vieillesse et l’obsolescence<br />

sont-ils confrontés ?<br />

Tous les clients de Cofely Endel sont ou<br />

seront confrontés à des problématiques de<br />

vieillesse et d’obsolescence qui sont corrélées<br />

avec la variable « Temps ». L’enjeu de<br />

nos clients est bien de répondre à ces questions<br />

incontournables que sont :<br />

- Pour encore combien de temps pourrons-nous<br />

considérer les installations<br />

comme fonctionnelles et performantes<br />

par rapport à celles de nos concurrents<br />

de notre secteur ?<br />

- Quand leur taux de défaillance va-t-il<br />

se dégrader, ce qui est inéluctable,<br />

malgré tous les efforts déployés en<br />

maintenance préventive ?<br />

- Comment gérer la fin de vie des installations,<br />

équipements et surtout éviter<br />

l’acharnement thérapeutique, si onéreux ?<br />

Il en va de la sureté et de la capacité industrielle<br />

des biens. Ces deux notions sont<br />

primordiales dans la vie de l’entreprise,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 22


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

et impacteront le devenir de celle-ci si<br />

les mesures correctives ne sont pas prises<br />

à temps et correctement planifiées, financées.<br />

Les directions générales des entreprises<br />

ont besoin de connaitre la situation<br />

et l’évolution des moyens de l’entreprise<br />

(industriels, immobiliers…) afin d’adapter<br />

la politique industrielle à moyen terme<br />

et financer l’avenir plus sereinement. On<br />

entre directement dans la gestion des<br />

actifs industriels dans le cadre de la stratégie<br />

de l’entreprise.<br />

Bien connaitre l’état et l’évolution de son<br />

parc machine, de ses bâtiments est nécessaire<br />

pour disposer d’une gestion efficace<br />

à moyen terme de ses actifs. Cette<br />

approche permet de disposer d’un plan<br />

de rénovation et de renouvellement des<br />

équipements et de négocier les financements<br />

auprès de sa direction générale.<br />

➤ Sous quelles formes apparaissent les<br />

premiers signes de vieillesse, d’obsolescence<br />

?<br />

La vieillesse arrive inéluctablement.<br />

Rappelons nous qu’elle dépend du temps<br />

et sa date d’apparition dépendra de la<br />

DR<br />

qualité de la maintenance préventive<br />

réalisée durant la vie de l’installation, les<br />

cadences d’utilisation, les temps d’ouverture,<br />

l’usage de l’installation, son<br />

environnement, la qualité d’origine des<br />

constituants… Cet état se caractérise, par<br />

une augmentation significative des<br />

pannes, des dysfonctionnements, un<br />

manque de productivité, un accroissement<br />

des coûts directs et indirects et plus<br />

grave encore une réduction de la sécurité<br />

des personnes, des biens ou de l’environnement.<br />

L’installation qui présente<br />

des signes de vieillesse et d’obsolescence<br />

n’a plus sa place en l’état dans une entreprise<br />

industrielle performante.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 23


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

DR<br />

Les origines de l’obsolescence sont<br />

également variées, dépendantes encore<br />

du temps, on identifie principalement la<br />

perte de performance industrielle comparativement<br />

aux concurrents du même<br />

secteur, l’évolution de la réglementation,<br />

l’impossibilité d’approvisionner les<br />

pièces de rechange, la disparition des<br />

compétences techniques spécifiques…<br />

L’obsolescence fragilise à plus ou moins<br />

court terme, l’exploitation et la maintenance<br />

de l’installation.<br />

➤ Comment les détecter, par quels<br />

moyens technologiques ?<br />

La difficulté est bien de pouvoir anticiper<br />

ces phénomènes de vieillesse et d’obsolescence<br />

car malheureusement il n’y a<br />

pas de moyens technologiques pour les<br />

détecter de manière globale. Reste effectivement<br />

les moyens de surveillance<br />

conditionnelle mais ceux-ci traitent le<br />

problème sur des éléments ponctuels du<br />

système, pas de manière globale.<br />

Pour la vieillesse, nous pouvons nous<br />

appuyer sur l’augmentation du taux de<br />

défaillance, information que l’on obtiendra<br />

facilement par l’exploitation de la GMAO.<br />

Mais si l’on est dans cette phase d’augmentation<br />

depuis quelques années, c’est<br />

que nous sommes déjà probablement<br />

dans un cadre de vieillesse de l’équipement.<br />

Nous avons manqué à notre devoir<br />

d’anticipation.<br />

Pour l’obsolescence, on risque de s’apercevoir<br />

que l’on est en plein dedans<br />

lorsque le fournisseur de pièces de<br />

rechange décline nos demandes, ou que<br />

le technicien, qui nous a si souvent<br />

« dépanné » a pris sa retraite sans passer<br />

le flambeau… il s’agit d’exemples,<br />

chacun d’entre nous, en trouvera d’autres.<br />

Encore une fois, nous risquons de<br />

faillir à notre mission d’anticipation.<br />

➤ Pouvez-vous nous décrire la solution<br />

que vous avez développée et que vous<br />

venez de lancer, notamment en nous<br />

parlant des premiers résultats obtenus<br />

sur le site pilote ?<br />

Cofely Endel propose à ses clients de<br />

déployer une méthode appelée « Novatio »<br />

permettant de construire un plan à moyen<br />

et long terme pour la rénovation et le<br />

remplacement des équipements.<br />

Cette étude se réalise de manière conjointe<br />

entre le client et l’équipe détachée de<br />

Cofely Endel dans le cadre de nos contrats<br />

de maintenance pluriannuels. Les avantages<br />

des contrats déployés par Cofely<br />

Endel sont de disposer non seulement<br />

d’une approche court terme dans la gestion<br />

et la réalisation de la maintenance courante<br />

mais aussi une approche moyen et long<br />

terme qui va au-delà de la durée du contrat.<br />

D’ailleurs, nous déployons actuellement<br />

la méthode chez un de nos clients dans le<br />

secteur de l’énergie. Ce dernier doit, sur<br />

nos propositions, préciser ces choix par<br />

rapport à sa politique de renouvellement<br />

des moyens techniques. Les décisions<br />

prises prennent en compte les âges limites<br />

pour toutes les grandes familles d’équipement<br />

mais aussi les temps d’ouverture,<br />

les conditions particulières d’utilisation,<br />

l’environnement…<br />

Une analyse fonctionnelle, un classement<br />

VIS (Vital – Important – Secondaire), une<br />

pondération de ces grands groupes fonctionnels<br />

(un poids en fonction de la taille<br />

et la complexité de l’équipement) sont les<br />

prérequis à l’étude. Un système de notation<br />

par point simplifie la prise de décision<br />

finale. Les points sont attribués à<br />

chaque grande phase de l’analyse :<br />

- Classement priorité (poids et classement<br />

VIS),<br />

- Évaluation de la vieillesse,<br />

- Évaluation de l’obsolescence.<br />

L’établissement de la pondération du<br />

niveau de vieillesse de l’équipement est<br />

réalisé principalement par l’équipe Cofely<br />

Endel, qui apporte ainsi son expérience<br />

et son expertise de maintenancier. L’évaluation<br />

de l’obsolescence est partagée entre<br />

le client et Cofely Endel. Effectivement,<br />

le client est plus à même de se comparer<br />

par rapport à ces principaux concurrents<br />

vis à vis des performances de son outil de<br />

production (qualité, rendement,…). L’autre<br />

élément concerne les risques consécutifs<br />

à la réglementation en rigueur et à venir.<br />

Cofely Endel enrichit cette évaluation avec<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 24


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

une veille réglementaire grâce à ses différentes<br />

relations auprès des organismes de<br />

contrôle et de vérification. De plus l’étude<br />

tient compte des risques liés aux pièces de<br />

rechange et à la disparition des compétences.<br />

Les résultats sont compilés dans<br />

un outil informatique. Un ensemble de<br />

mesures est automatiquement proposé,<br />

ainsi qu’une hiérarchisation des actions<br />

qui permet de simplifier la planification<br />

des travaux à engager.<br />

Le déploiement de « NOVATIO » permet<br />

à notre client de montrer la pertinence de<br />

sa politique de gestion de ses moyens industriels,<br />

en termes de continuité et sureté, aux<br />

autorités dont il dépend. Les premiers résultats<br />

montrent une très bonne cohérence<br />

avec les « impressions » des exploitants et<br />

de la maintenance mais mettent aussi en<br />

évidence l’augmentation de risques sur des<br />

équipements primordiaux pour notre client<br />

dont’ il n’avait pas conscience. Cette<br />

méthode est rigoureuse, exhaustive, même<br />

s’il faut se méfier de « ne pas couper les<br />

cheveux en quatre », et à le mérite de<br />

donner tous les éléments d’anticipation,<br />

et de planification. Les actions issues de<br />

l’évaluation sont étudiées et font l’objet<br />

d’offre technique et financière de Cofely<br />

Endel permettant de consolider le budget<br />

de la maintenance de nos clients.<br />

➤ Quel est le rôle de la maintenance ?<br />

Une des missions de la maintenance est<br />

de suivre l’évolution de la vieillesse et<br />

de l’obsolescence des moyens dont elle a<br />

la charge. La maintenance doit apporter<br />

des éléments synthétiques à sa direction<br />

générale pour l’aider à prendre des décisions<br />

sur la gestion à moyen terme de ses<br />

actifs industriels. Son évaluation de la<br />

vieillesse et l’obsolescence doit être faite<br />

de manière structurée, méthodique pour<br />

arriver à un résultat pertinent sans passer<br />

à côté de chose que l’entreprise aura à<br />

regretter ultérieurement. Cette étude<br />

nécessite de la disponibilité des techniciens<br />

de maintenance, ce qui est toujours<br />

problématique car les organisations de nos<br />

clients sont généralement calibrées au plus<br />

juste. Le recours à un prestataire de maintenance<br />

comme Cofely Endel est une solution<br />

judicieuse lorsque l’on recherche de<br />

la flexibilité et des compétences.<br />

➤ Quelles bonnes habitudes ou bonnes<br />

pratiques doit-on adopter pour faire<br />

face à la vieillesse et l’obsolescence ?<br />

Une fois l’étude réalisée, il faut continuer<br />

à faire vivre l’évaluation car<br />

rappelons-nous, la vieillesse dépendra<br />

directement du temps qui passe, et de sa<br />

propre politique de renouvellement des<br />

équipements. Pour ce qui est de l’obsolescence,<br />

il faut rester très prudent. Et<br />

même si l’étude aura pointé du doigt les<br />

risques potentiels à moyens termes (les<br />

risques à court terme ont été éliminés par<br />

notre anticipation), il faut rester extrêmement<br />

vigilants en ce qui concerne les<br />

pièces de rechange et ensembles spécifiques,<br />

au même titre pour ce qui est des<br />

compétences techniques spécifiques que<br />

ce soit en interne, comme en externe. Il<br />

faut bien se remémorer que rien n’est<br />

éternel, et que par conséquent il vaut<br />

mieux anticiper, et que ce qui est valable<br />

pour chacun d’entre nous, l’est aussi pour<br />

chacun de nos moyens industriels… ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 25


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

En pratique<br />

Prendre les problèmes<br />

d’obsolescence au sérieux<br />

Les problèmes d’obsolescence ne doivent pas être mis de côté. Les<br />

enjeux et les risques sur la vie des équipements et le bon déroulement<br />

des processus de production nécessitent une vigilance de tous les<br />

instants. C’est là que la maintenance entre en jeu, comme le détaille<br />

Stéphane Le Gall, directeur des relations extérieures du Cimi.<br />

Dans le but de conserver un avantage<br />

concurrentiel, les fournisseurs d’équipements<br />

industriels misent sur l’innovation<br />

et la disponibilité de nouvelles<br />

technologies pour proposer à leurs clientèles<br />

de nouveaux produits toujours plus<br />

performants (rapidité, nouvelles fonctions,<br />

qualité, consommation énergétique,<br />

encombrement…). Ces mises sur le marché<br />

se font avec des cycles de plus en<br />

plus courts, chaque nouvelle génération<br />

ayant tendance à rendre obsolète les<br />

anciennes gammes. Un tel rythme pose<br />

un problème aux fournisseurs, qui, pour<br />

des raisons financières évidentes, ne<br />

peuvent pas conserver des stocks énormes<br />

de composants ou de pièces de<br />

rechange pour leurs anciennes séries, et<br />

qui à cause de l’obsolescence de ces<br />

derniers, peuvent se trouver dans l’incapacité<br />

à maintenir la base installée de<br />

produits commercialisés.<br />

De leur côté, les utilisateurs finaux cherchent<br />

à tirer le meilleur parti de leurs<br />

investissements. Chaque équipement est<br />

acheté avec un objectif de durée de vie<br />

opérationnelle espérée la plus longue<br />

possible (tout en préservant la qualité de<br />

la production et la sécurité des opérations).<br />

Nous sommes alors en présence de deux<br />

tendances opposées qui peuvent avoir des<br />

conséquences critiques pour les utilisateurs<br />

(indisponibilité de production,…).<br />

Cette situation nécessite donc d’être<br />

considérée dès l’achat de nouveaux équipements.<br />

Nous ne répèterons jamais<br />

assez l’importance d’impliquer les services<br />

de maintenance lors des projets d’investissements<br />

d’équipements dédiés à la<br />

<strong>Production</strong>. L’expertise des hommes de<br />

maintenance permettra d’apporter un<br />

éclairage important sur la maintenabilité<br />

DR<br />

« Malheureusement, la vie n’est pas un<br />

long fleuve tranquille pour les hommes de<br />

maintenance, et il faut gérer l’existant. Il<br />

est donc primordial d’évaluer les risques<br />

en cours de vie. » - Stéphane Le Gall.<br />

des futurs équipements sur tout leur cycle<br />

de vie.<br />

Dans cette phase préliminaire, une<br />

analyse de la criticité des pièces sera<br />

nécessaire. Pour les pièces jugées essentielles,<br />

il faudra d’un côté évaluer les<br />

conséquences de l’indisponibilité de la<br />

pièce pour réparer l’équipement, de<br />

l’autre quantifier les coûts de possession<br />

de cette pièce (coût du capital immobilisé,<br />

coût du stockage). Le résultat de<br />

cette analyse permettra de définir un<br />

niveau de stock pour les pièces de<br />

rechange, afin de minimiser l’exposition<br />

au risque de l’utilisateur.<br />

Prêter une oreille attentive<br />

aux informations<br />

de la part des fournisseurs<br />

Les risques d’obsolescence des composants<br />

doivent être intégrés lors de cette<br />

analyse. En effet, nous avons tendance à<br />

raisonner avec des données du présent (par<br />

exemple : qui peut me fournir cette pièce<br />

sur le marché, en combien de temps, à quel<br />

coût… ?). Les éléments de calculs financiers<br />

étant bien maîtrisés, il est même<br />

possible pour certains d’extrapoler ce coût<br />

pour une situation qui se produirait dans<br />

le futur ! Mais se pose-t-on la question<br />

de savoir si cette pièce sera disponible dans<br />

dix ou vingt ans ? Les risques sont multiples<br />

: disparition du fournisseur, obsolescence<br />

d’une technologie, perte d’un<br />

savoir-faire spécifique… Des solutions de<br />

remplacement sont elles envisageables ?<br />

Toutes ces situations doivent-être prises en<br />

compte dans cette phase préliminaire et<br />

dans la constitution du<br />

stock initial de pièces<br />

de rechange ou dans<br />

la mise en place de<br />

solutions alternatives,<br />

comme la signature de<br />

contrats de service<br />

après-vente avec ses<br />

fournisseurs.<br />

Malheureusement, la<br />

vie n’est pas un long fleuve tranquille<br />

pour les hommes de maintenance, et il<br />

faut gérer l’existant. Il est donc primordial<br />

d’évaluer les risques en cours de vie.<br />

Sur des équipements importants, il est<br />

nécessaire de refaire régulièrement des<br />

analyses de criticité et de dimensionnement<br />

du stock de pièces de rechange. Il<br />

faut également avoir une oreille attentive<br />

aux informations obtenues de ses fournisseurs<br />

lors de l’achat de pièces de<br />

rechange (recueil d’informations largement<br />

facilité si le fournisseur est local)<br />

et avoir des retours d’autres utilisateurs<br />

de matériels identiques... L’obsolescence<br />

des composants est un problème très<br />

sérieux qui s’amplifiera dans les années<br />

à venir et la maintenance joue un rôle clé<br />

dans la gestion de ce type de risques ■<br />

Stéphane Le Gall<br />

Cimi<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 26


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Interview<br />

« Les besoins exprimés<br />

sont de plus en plus pointus »<br />

Comment se porte le marché de la GMAO ? Quel est son avenir et surtout, quel rôle joue-t-elle dans<br />

l'économie de la maintenance ? C'est à ces quelques questions que Sacha Lukic, chef du service maintenance<br />

et directeur de l'activité Mainta au sein d'Apave, a choisi de répondre... sans langue de bois.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : En tant<br />

qu’acteur incontournable du marché,<br />

pouvez-vous nous donner votre sentiment<br />

sur le marché de la GMAO aujourd’hui<br />

? Comment se porte Apave ?<br />

Sacha Lukic : Malgré une situation économique<br />

générale plutôt atone en termes de<br />

croissance, le marché de la GMAO reste,<br />

quant à lui, relativement actif. Sur le plan<br />

des appels d’offre offensifs, on constate un<br />

grand nombre de projet concernant un<br />

renouvellement de la GMAO en place. Cela<br />

est dû vraisemblablement à des raisons liées<br />

à une insuffisance de pérennité dans la<br />

grande majorité des cas. Concernant les<br />

appels d’offre défensifs, on constate que le<br />

travail de fidélisation du parc clients se<br />

révèle très souvent gagnant et incite le client<br />

à continuer à faire confiance dans la solution<br />

qu’il a initialement retenue. Enfin, deux<br />

nouveaux marchés s’ouvrent à la GMAO<br />

qui sont, d’une part, celui de la mobilité et<br />

du travail collaboratif en mode déconnecté<br />

et, d’autre part, la dématérialisation des solutions<br />

informatiques dans le Cloud offrant<br />

aux utilisateurs des solutions d’externalisation<br />

de l’hébergement, mais aussi de<br />

nouvelles solutions de consommation en<br />

matière de GMAO telles que le SaaS.<br />

➤ Que demandent les industriels dans<br />

ce domaine ? Allons-nous vers des solutions<br />

sur mesure ?<br />

Les industriels tentent, depuis de nombreuses<br />

années, d’éclairer leurs décisions<br />

stratégiques de politique de maintenance<br />

par la mise en place de la GMAO. Mais<br />

pour ce faire, de nombreux prérequis sont<br />

nécessaires mais ceux-ci ne sont malheureusement<br />

pas toujours couverts. D’autre<br />

part, les besoins exprimés sont de plus en<br />

plus pointus et s’expriment en réponse à la<br />

volonté farouche des industriels de coller<br />

DR<br />

au plus près à leur modèle de production.<br />

C’est ainsi que de nombreux développements<br />

spécifiques sont essentiels afin<br />

d’adapter la GMAO au contexte du client.<br />

➤ L’accompagnement du client dans la<br />

mise en place du logiciel est-elle aujourd’hui<br />

un critère éliminatoire dans le<br />

choix d’une solution ?<br />

Cela dépend essentiellement de la typologie<br />

du client amené à utiliser la GMAO.<br />

Évidemment, les clients qui placent la<br />

GMAO au cœur de leur système d’informations<br />

et pour lesquels une défaillance de<br />

la GMAO créée une dépendance forte dans<br />

leur activité au quotidien, sont très attentifs<br />

au plan d’accompagnement pendant,<br />

mais aussi après le projet. En outre, les<br />

clients qui conduisent des projets de modernisation<br />

de la GMAO dans les organisations<br />

«molles» et pour lesquels le<br />

changement pourrait avoir un impact social<br />

fort sont aussi très vigilants aux méthodes<br />

de projet et d’accompagnement. Dans ces<br />

contextes, il est indiscutable que ce critère<br />

est éliminatoire. En revanche, les clients<br />

dont les services techniques sont modestes<br />

(deux à trois personnes) attendent a<br />

contrario une GMAO prête à l’emploi et<br />

déjà pré-remplie dans laquelle l’apprentissage<br />

se fait intuitivement et l’accompagnement<br />

à distance. Dans ce cas, ce critère<br />

n’a aucune incidence dans le choix final.<br />

➤ Quel rôle jouez-vous dans la formation<br />

? En quoi ce domaine pose-t-il un<br />

problème en France ?<br />

En dehors du fait qu’Apave est un acteur<br />

majeur de la formation en France et que<br />

cette caractéristique est, par conséquent,<br />

imprégnée dans l’équipe Mainta, nos<br />

projets sont tous placés sous le signe du<br />

transfert de compétences. Un projet réussi<br />

est un projet dans lequel les futurs administrateurs<br />

du système ont pris complètement<br />

la main sur la GMAO en matière de<br />

paramétrage et personnalisation. Mais,<br />

évidemment, atteindre ce niveau de compétence<br />

pour un futur administrateur de<br />

Mainta nécessite une méthode adaptée que<br />

nous avons mis plusieurs années à mettre<br />

en place. De manière générale, les constats<br />

que nous faisons autour de la formation<br />

pointent sur le métier de la maintenance. Il<br />

est incontestable que les nouveaux embauchés<br />

sont de moins en moins formés durant<br />

leur cursus, mais aussi dans l’entreprise où<br />

les projets de tutorat se font de plus en plus<br />

rares compte tenu vraisemblablement de la<br />

situation économique.<br />

➤ Plus globalement, comment se portent<br />

les métiers de la maintenance en France ?<br />

Les métiers de la maintenance doivent en<br />

toute logique bien se porter. Quasiment tous<br />

les secteurs de métiers ont besoin de compétences<br />

en maintenance, ce qui multiplie les<br />

possibilités pour les jeunes embauchés. En<br />

outre, les stratégies du type maintenir ou<br />

investir sont plus que jamais d’actualité dans<br />

un contexte d’austérité où les investissements<br />

vont être fatalement réduits.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 28


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Les industriels vont alors chercher à optimiser<br />

au maximum leurs organes de<br />

production, ce qui va ramener la fonction<br />

maintenance au devant de la scène. Il n’empêche<br />

que, face à ce constat, les jeunes<br />

embauchés vont devoir être opérationnels<br />

rapidement dans une situation tendue par<br />

les enjeux économiques. La formation reste<br />

le cheval de bataille de ce métier.<br />

➤ Quelles perspectives et grandes<br />

tendances prévoyez-vous pour 2013 et les<br />

années à venir ? Êtes-vous optimiste ?<br />

Le temps de l’hyper-consommation est totalement<br />

révolu.Aujourd’hui, les clients achètent<br />

beaucoup moins mais, en contrepartie,<br />

beaucoup mieux. Il faut aussi être pessimiste<br />

sur les modèles de business dans lesquels le<br />

client fait l’acquisition d’une solution<br />

onéreuse et poursuit dans un modèle de<br />

dépenses soutenu. D’autre part, il n’est plus<br />

nécessaire de démontrer les bienfaits des<br />

modèles lowcost, et il faut surtout mettre fin<br />

aux idées reçues qui tendent à démontrer que<br />

le lowcost est synonyme de non-qualité. Je<br />

crois que cette voie est une issue possible à<br />

explorer dans les prochaines années.<br />

L’utisation de Mainta<br />

le cas d’Essilor<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Quel est votre<br />

domaine d’activité et quelles sont vos<br />

problématiques en termes de maintenance<br />

?<br />

Didier Aymond (directeur technique des<br />

opérations Europe)<br />

Essilor est le numéro 1 mondial du verre<br />

ophtalmique. La devise d’Essilor est :<br />

« Seeing the world better ».Avec les équipes,<br />

nous devons jour après jour améliorer nos<br />

performances, tout en diminuant nos coûts<br />

fixes d’une part et en nous adaptant de plus<br />

en plus vite aux nouvelles technologies<br />

d’autre part. L’aspect compétence de nos<br />

équipes est donc critique.<br />

Depuis deux ans, et aux niveaux des opérations<br />

Europe, nous avons mis en place un pilotage<br />

maintenance transversal aux quatre<br />

usines avec une politique commune, une<br />

animation globale, des ressources et expertises<br />

partagées, et des indicateurs identiques.<br />

C‘est principalement pour cette raison que<br />

nous avons investi dans Mainta pour les trois<br />

usines françaises mais aussi pour notre usine<br />

en Irlande. C’est aussi pour améliorer nos<br />

performances que nous mettons en place des<br />

démarches de pilotage des lignes par le TRS<br />

DR<br />

afin de structurer et d’aller plus vite dans la<br />

gestion des plans des améliorations. Nous<br />

essayons d’équilibrer nos ressources entre un<br />

tiers de curatif, un tiers de préventif (niveau<br />

2 à 4) et un tiers d’améliorations. Le management<br />

par l’outil GMAO est donc très<br />

important pour nous.<br />

➤ Quand avez-vous mis en place la solutionApave<br />

? Est-ce votre premier outil de<br />

GMAO ?<br />

Nicolas Tétu (responsable méthodes et<br />

maintenance de l’usine de Dijon) et Nicolas<br />

Bonnetain (méthodes maintenance de<br />

l’usine de Dijon et key user Mainta pour<br />

les opérations Europe).<br />

Nous avons mis en place Mainta SI<br />

(Système Intégré) en 1997 sur le site de<br />

Dijon. C’est notre premier outil de GMAO.<br />

Auparavant nous fonctionnions avec des<br />

appels par téléphone sans réelle traçabilité.<br />

Au fil des années, nous avons évolué de<br />

la version 4 à la version 7.5 en système SI<br />

jusqu’en 2012, ou nous avons migré sur<br />

Mainta Open System dans le but d’uniformiser<br />

l’outil de GMAO et de le déployer<br />

sur les sites des Opérations Europe.<br />

➤ Comment s’est déroulée l’installation<br />

du logiciel ? Quelles difficultés avez-vous<br />

rencontré ?<br />

La sélection du logiciel a été difficile, il a<br />

fallu trouver un consensus car trois sites sur<br />

quatre avaient déjà un outil. Dans un premier<br />

temps une solution type ERP nous a été naturellement<br />

proposée car nous l’utilisons pour<br />

la gestion des stocks et des achats, mais à<br />

force d’arguments basés sur les fonctionnalités,<br />

et sur notre retour d’expérience mais<br />

aussi sur les coûts, la solution métier Mainta<br />

Open Système a été retenue. Nous avons<br />

choisi une architecture informatique avec une<br />

base de données commune, sur un serveur<br />

délocalisé.Ainsi chaque site peut se connecter<br />

sur le réseau de façon transparente. Les utilisateurs<br />

faisant uniquement des demande d’interventions<br />

utilisent une interface Web, ainsi<br />

les ressources réseau sont préservées. De plus,<br />

sur les sites ou il n’y a pas d’outil auparavant,<br />

la communication est déterminante pour l’acceptation<br />

de l’outil par les utilisateurs, et<br />

notamment les techniciens pour qu’ils prennent<br />

conscience que c’est un outil pour<br />

améliorer leur performance et non un instrument<br />

pour « pister » leurs faits et gestes.<br />

La mise en place d’une GMAO est un projet<br />

à part entière. Il faut tout d’abord définir une<br />

équipe projet ou les différentes parties seront<br />

représentées (maintenance, production...) puis<br />

définir nos objectifs : une GMAO pour quoi<br />

faire ? Quel objectif ? Quel Pilotage ? Quels<br />

indicateurs souhaitons-nous obtenir avec ces<br />

données ? Ensuite vient le paramétrage du<br />

logiciel et plus particulièrement le Work-Flow<br />

des Bons de Travaux, l’enrichissement des<br />

tables (équipements, emplacements, organisations,<br />

sections, profils, acteur....) cette phase<br />

est essentielle pour l’efficacité du logiciel.<br />

Mainta OS offre l’avantage d’être grandement<br />

paramétrable. Ainsi, chaque site peut<br />

avoir son work flow de traitement des interventions,<br />

selon son organisation, ses particularités,<br />

sans que cela perturbe les autres.<br />

L’administrateur du logiciel jouera un rôle<br />

déterminant dans la pérennité du système et<br />

sa mise à jour au quotidien.<br />

➤ À quels problèmes souhaitiez-vous<br />

répondre en priorité ? Y êtes-vous<br />

parvenu ?<br />

La capitalisation des pannes, l’analyse des<br />

causes de défaillance nous ont permis de<br />

mettre en place une organisation basée sur<br />

l’amélioration continue afin de piloter l’activité<br />

maintenance et ne plus subir les<br />

pannes toujours en agissant en « pompier ».<br />

Nous sommes arrivés à diviser par deux<br />

le nombre de pannes en cinq ans. C’est<br />

aussi grâce à la GMAO.<br />

➤ Attendez-vous encore autre chose de la<br />

GMAO ? ou bien avez-vous développé<br />

d’autres fonctionnalités que vous n’aviez<br />

pas prévues ?<br />

Pour diminuer nos stocks et continuer de<br />

baisser nos coûts, nous attendons une passerelle<br />

afin de manager au plus prés les pièces<br />

détachées aujourd’hui suivi dans Oracle directement<br />

dans Mainta.Afin d’améliorer le suivi<br />

et notre réactivité sur des sujets « sécurité »,<br />

nous souhaitons développer avec l’Apave une<br />

gestion automatique des actions suite aux<br />

différents contrôles réglementaires. Plus de<br />

saisie, des suivis à la semaine, et des indicateurs<br />

spécifiques sur ce point ■<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 30


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

En application<br />

Une solution GMAO<br />

adaptée au SAV<br />

Négociant de machines-outils pour le bois, Gedimo<br />

occupe une position de leader dans ce secteur en<br />

région « Grand Ouest ». Mais cette place est<br />

aujourd’hui confortée par la mise en place d’un<br />

logiciel de GMAO qui a aidé le service maintenance<br />

et notamment la partie dédiée au dépannage et<br />

au SAV d’optimiser tout le processus d’intervention,<br />

du dépannage à la facturation en passant par<br />

les déplacements et les réparations.<br />

Il n’existe plus, en France, de constructeur de machinesoutils<br />

destinées au travail du bois. Contrairement à l’Italie,<br />

leader européen dans le domaine, l’Allemagne ou encore<br />

l’Espagne, la France n’abrite plus depuis des années de fabricants,<br />

seulement des distributeurs et négociants, lesquels se<br />

voient également contraints d’assurer le suivi, la maintenance,<br />

la réparation et plus globalement le service après-vente des<br />

machines de leurs clients. Une contrainte pour certains, une<br />

opportunité pour d’autres. « Nous exerçons des activités de<br />

vente bien sûr mais aussi de SAV, lesquelles se répartissent<br />

en deux parties : 30% pour l’installation et le montage, 70%<br />

pour le dépannage, détaille Pierrick Aluce, directeur général<br />

de la société Nantaise de machine à bois (groupe Gedimo),<br />

implantée à Carquefou (Loire-Atlantique). De quoi alimenter<br />

les carnets d’intervention de l’équipe de maintenance.<br />

Mais pour poursuivre dans les meilleures conditions ses activités<br />

et afin de se montrer encore plus efficaces à la fois en<br />

interne et lors des interventions sur les machines des clients,<br />

il a fallu modifier la façon d’organiser le service.<br />

L’activité consacrée au dépannage, la plus importante de cette<br />

société d’une cinquantaine de personnes, est rassemblée au<br />

sein d’une cellule technique composée de deux responsables<br />

techniques chargés de gérer les plannings d’intervention de<br />

onze techniciens itinérants et quatre techniciens d’atelier dont<br />

la fonction principale est de remettre en état ou en conformité<br />

les machines des clients voire du matériel d’occasion ou acheté<br />

aux enchères. Enfin, deux personnes sont entièrement dédiées<br />

aux commandes de pièces détachées et au magasin.<br />

Répondre à un système empirique<br />

devenu lourd à gérer<br />

Intégrer un logiciel de GMAO – le premier dans l’histoire de<br />

l’entreprise – revenait à mettre un terme à un système à la<br />

fois empirique et plus vraiment adapté aux volumes d’intervention.<br />

« Nos techniciens utilisaient un carnet pour le suivi<br />

et l’historique des opérations effectuées sur les machines de<br />

nos clients. De là, malgré toute l’attention et la rigueur<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 31


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

employées, on assistait à un<br />

phénomène de perte ou de<br />

non-retour de fiches de<br />

clients », concède Pierrick<br />

Aluce. Mais le directeur<br />

général voulait aussi et surtout<br />

doter son entreprise d’un véritable<br />

outil professionnel à la<br />

fois pour améliorer la gestion<br />

en interne et pour valoriser les<br />

interventions auprès de sa<br />

clientèle. Enfin, créer et optimiser<br />

un planning technique<br />

était le moyen d’éviter toute perte, sans<br />

oublier le traçage du parc de machines<br />

grâce à un historique systématiquement<br />

mis à jour.<br />

« Tous ces aspects représentaient des<br />

critères de choix qui nous ont conduit à<br />

choisir la solution de GMAO de Corim<br />

en 2007. (…) Nous avions le sentiment<br />

que l’équipe de Corim était derrière nous<br />

pour nous fournir une solution souple,<br />

clé en main et pleinement adaptée à nos<br />

besoins. » En rendant opérationnel le<br />

DR<br />

système depuis le début de<br />

l’année 2008, le groupe<br />

Gedimo a pu constater le<br />

bon accueil de la solution<br />

auprès de la clientèle mais<br />

aussi auprès des techniciens<br />

pour qui cette technologie<br />

était plutôt<br />

nouvelle dans le secteur du<br />

bois ; « nous utilisons des<br />

systèmes PDA et nos<br />

opérateurs se sont très vite<br />

adaptés. »<br />

Une gestion du SAV amplement<br />

facilitée<br />

L’un des gros intérêts de cette solution<br />

GMAO réside dans la réduction drastique<br />

de perte d’informations, de données sur<br />

les machines-outils et leur rapport d’intervention,<br />

mais aussi des facturations et<br />

des pièces détachées. « À tout point de vue,<br />

la GMAO a pleinement rempli son rôle.<br />

Auparavant, une fois que la commande<br />

d’une machine était passée, celle-ci passait<br />

entre les mains d’un responsable d’achats<br />

puis celles d’un responsable technique<br />

avant de passer en atelier pour être remise<br />

en état, livrée et maintenue. Toutes ces<br />

informations étaient mal retranscrites alors<br />

qu’aujourd’hui, tout coule de source ».<br />

Par ailleurs, la planification des interventions<br />

des techniciens d’atelier permet<br />

enfin de mieux structurer le service mais<br />

également de mieux organiser et planifier<br />

les déplacements. Dans ce cadre,<br />

l’entreprise entend certainement investir<br />

dans des outils de mobilité, en passant<br />

de l’actuel PDA aux tablettes tactiles<br />

durcies ou semi-durcies. Pour l’heure, si<br />

l’apport de la GMAO depuis sa phase<br />

opérationnelle en 2008 est difficilement<br />

chiffrable, la direction s’accorde à<br />

estimer les gains en termes de temps de<br />

15 à 20% ; idem pour les bénéfices au<br />

niveau de la rationalisation des tournées ■<br />

Olivier Guillon<br />

Retour d'expérience<br />

Renault Trucks renouvelle son outil<br />

de production... et réorganise<br />

sa maintenance<br />

Depuis deux ans, l’organisation de la maintenance et de la production<br />

des usines de Renault Trucks connaît un grand tournant reposant<br />

sur le renouvellement de l’essentiel du parc machines et de l’outil de<br />

production. Rien que ça ! Un travail titanesque qui est passé, notamment,<br />

par l’implémentation d’une solution commune de GMAO pour<br />

les différents sites.<br />

Un dossier consacré à la GMAO ne<br />

peut se passer de retour d’expérience<br />

dans une grande entreprise. Cette<br />

année, <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi<br />

de se diriger vers Renault Trucks (groupe<br />

Volvo AB) pour y recueillir le témoignage<br />

de Rémi Grébert, responsable du<br />

pôle Automatisme et Électricité sur le<br />

site de Vénissieux. Cette structure est<br />

l’une des deux divisions (avec le pôle<br />

Mécanique-Hydraulique) appartenant au<br />

DR<br />

département maintenance de la société.<br />

Réparti sur trois sites, le constructeur de<br />

poids-lourds peut être fier de produire<br />

100% de ses véhicules en France.<br />

Les sites de production se situent à<br />

Vénissieux (à proximité de Lyon), à<br />

Blainville-sur-Orne (près de Caen) et à<br />

Bourg-en-Bresse dans l’Ain. Ce dernier<br />

site se charge de l’assemblage tandis que<br />

les deux autres abritent, à Vénissieux, un<br />

centre d’emboutissage pour la découpe<br />

et la mise en forme des pièces, ainsi que<br />

des lignes de production, de peinture et<br />

de tôlerie notamment sur le site normand<br />

pour la fabrication des cabines.<br />

Environ dix lignes de production de<br />

découpe, presse, emboutissage, rivetage<br />

automatique et autre peinture constituent<br />

l’essentiel de cette filiale du groupe<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 32


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Volvo qui n’a rien perdu de sa compétitivité....<br />

Si ce n’est que toute évolution<br />

du marché, des technologies mais aussi<br />

du parc de véhicules impacte à un<br />

moment donné la production et, de facto,<br />

le département de la maintenance. Il faut<br />

dire que lorsque l’on touche à la production,<br />

on influe sur un processus qui<br />

tourne en 5-8 (trois équipes la semaine<br />

auxquelles s’ajoutent deux équipes le<br />

week-end) ; « la première de nos préoccupations<br />

est de surveiller nos machines,<br />

concède Rémi Grébert. Nous disposons<br />

d’un parc particulièrement étendu et<br />

ancien. En effet, si les installations n’ont<br />

pas l’âge du site – celui-ci a vu le jour<br />

en 1915 ! – certaines de nos machines<br />

acquises il y moins de six mois côtoient<br />

des installations âgées d’une cinquantaine<br />

d’années ». Si les lignes assurent<br />

toujours un niveau élevé de production,<br />

la direction de Renault Trucks a néanmoins<br />

pris la décision de procéder au<br />

renouvellement complet des machines.<br />

« Cette démarche intervient à chaque<br />

renouvellement de gamme de camions,<br />

généralement tous les vingt ans pour les<br />

DR<br />

poids lourds (contre une période de dix<br />

ans en moyenne pour l’automobile -<br />

NDLR). Mais dans le cas présent, il<br />

s’agit d’un cycle d’une toute autre envergure<br />

(…). Dans le domaine de l’emboutissage,<br />

une presse peut par exemple<br />

durer plus de cinquante ans. Certaines<br />

ont été mises en service dans les<br />

années 60. D’ici deux ans, elles seront<br />

entièrement remplacées ».<br />

Des technologies de gestion<br />

de la maintenance bien<br />

différentes d’un site à l’autre<br />

La trentaine de personnes de la maintenance<br />

du centre d’emboutissage (qui<br />

rassemble 205 personnes, rien que pour<br />

cette unité de 44 000 mètres carrés dont<br />

le chiffre d’affaires a atteint 56M€) a vu<br />

les choses changer en l’espace de<br />

quelques années. Et le cycle de renouvellement<br />

du parc de machines va inévitablement<br />

moderniser les lignes de<br />

fabrication mais également l’organisation<br />

même de la production et du département<br />

de maintenance. Mais l’usine de<br />

Vénissieux n’est bien entendu pas la<br />

seule à recevoir progressivement un<br />

nouvel outil de production.<br />

Les autres usines de Renault Truck, que<br />

ce soit celles de Blainville-sur-Orne ou<br />

de Bourg-en-Bresse, profitent elles aussi<br />

de l’opportunité de moderniser tout leur<br />

process. « Tous les centres ont été rénovés<br />

en même temps. Concernant la maintenance,<br />

étant donné qu’elle se trouve au<br />

cœur de l’outil de production, une<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 33


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

réflexion a été menée à partir de<br />

février 2011, tant pour la<br />

surveillance et l’entretien des<br />

machines que pour l’organisation<br />

des différents services, souligne<br />

Rémi Grébert. De là, on en est très<br />

vite venu à la GMAO ».<br />

C’est alors qu’une course contre la<br />

montre commence, car il fallut<br />

ainsi mettre en place très rapidement<br />

une solution de GMAO. Le<br />

responsable précise au passage que<br />

tout le monde se sentait particulièrement<br />

impliqué, permettant ainsi au<br />

management de gagner un temps<br />

précieux et de démarrer dans la foulée<br />

un audit qui n’a finalement pris que deux<br />

mois. Fin avril 2011, l’état des lieux était<br />

fait et le constat était le suivant : les différents<br />

services de maintenance de chacun<br />

des trois sites français utilisaient des technologies<br />

et des moyens de gestion radicalement<br />

différents.<br />

DR<br />

Alors que le site de Bourg-en-Bresse était<br />

déjà équipé d’un logiciel de GMAO (plus<br />

précisément de la suite Carl Master), le<br />

centre d’emboutissage avait recours à<br />

Access. Quant au département maintenance<br />

de Blainville, une partie remplissait<br />

les cases de ses fichiers Excel des<br />

comptes rendu d’intervention tandis que<br />

l’autre avait déjà recours à un logiciel<br />

de GMAO.<br />

Une dispersion dans les différentes technologies<br />

employées et les approches,<br />

mais aussi dans la qualité des suivis<br />

DR<br />

d’intervention qui entravait la volonté<br />

première des services de maintenance<br />

d’être le moins cloisonné possible et de<br />

communiquer, d’échanger au maximum<br />

et compter les uns sur les autres pour<br />

les opérations les plus délicates.<br />

Mutualiser et, à terme,<br />

planifier les ressources<br />

Devant une telle disparité, le management<br />

a fait preuve de beaucoup de lucidité,<br />

prenant en compte le fait qu’à l’idée<br />

d’entamer un projet d’implantation de<br />

GMAO et, plus globalement, de procéder<br />

à une démarche d’amélioration, tous<br />

n’y verraient pas le même degré d’opportunité.<br />

« Dans les services qui, comme<br />

au centre d’emboutissage, n’utilisaient<br />

que des moyens rudimentaires, il paraissait<br />

évident qu’implémenter un logiciel<br />

de ce type ne pouvait pas nuire à notre<br />

travail. En revanche, ceux qui avaient<br />

déjà recours à un logiciel de GMAO<br />

auraient pu se montrer hostiles au<br />

projet. Il n’en a rien été et ils se sont<br />

ralliés à l’idée d’avoir une solution<br />

commune pour l’ensemble de l’entreprise<br />

et qui serait en mesure de<br />

mutualiser les ressources ».<br />

Après avoir comparé différentes<br />

solutions, le choix s’est porté vers<br />

la suite Carl Source en raison de<br />

deux critères : le premier concernait<br />

l’interface Web et l’aspect<br />

pratique par rapport à la mise en<br />

place du logiciel dans l’ensemble<br />

de l’entreprise, une tâche lourde qui<br />

prend à la fois du temps et mobilise des<br />

ressources humaines. Le second critère<br />

était purement fonctionnel : « à ce<br />

niveau, nous avons trouvé que toutes les<br />

solutions se valaient, mis à part quelques<br />

logiciels bien spéciaux. Donc nous avons<br />

ajouté de nouveaux critères en particulier<br />

dans l’ergonomie et la prise en main,<br />

la rapidité, la navigation graphique ou<br />

encore le côté intuitif de la solution...<br />

et là, nous avons trouvé que celle que<br />

proposait Carl Software nous convenait<br />

le plus ».<br />

Après une première mise en service<br />

depuis le mois de mars dernier, le logiciel<br />

fonctionne à ce jour dans cinq centres<br />

parmi lesquels le centre d’emboutissage,<br />

puis le site de Bourg-en-Bresse. Pour les<br />

autres usines, l’implantation se poursuit<br />

progressivement. « De notre côté, nous<br />

sommes ravis de ce système. Il faut dire<br />

que nous partions de rien ; auparavant,<br />

tout était beaucoup plus compliqué, en<br />

particulier pour entrer et traiter les<br />

données, les mettre en forme et les trier...<br />

Aujourd’hui, tout est géré rapidement<br />

et automatiquement, du suivi aux sorties<br />

de statistiques. Par ailleurs, nous avons<br />

intégré à cela la gestion du magasin et<br />

des pièces détachées. Enfin, cette solution<br />

est très appréciée des auditeurs du<br />

fait de la qualité et de la rapidité de<br />

préparation des rapports qui concercent<br />

tel ou tel équipement. » Prochaine étape<br />

pour 2013 : la planification des ressources<br />

; « aujourd’hui, nous travaillons avec<br />

du vécu. Demain, nous voulons planifier<br />

toutes les interventions à l’avance. C’est<br />

une étape à franchir mais qui s’avèrera<br />

payant à l’avenir » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 34


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Outil<br />

L'organisation de la maintenance<br />

passe aussi par une bonne gestion<br />

des actifs<br />

Architecte d'application pour le compte d'IBM et de sa suite logicielle<br />

Maximo, Jean-Marie Desaunay revient sur l'importance de la gestion<br />

d'actifs sur les sites industriels. Un élément prédominant tant pour<br />

l'organisation des équipes de maintenance en interne qu'à l'extérieur,<br />

en particulier pour le département SAV et les interventions sur du<br />

matériel appartenant désormais aux clients d'une entreprise.<br />

Quel que soit le responsable maintenance<br />

que vous trouverez en face de<br />

vous, il vous répondra la même chose lorsqu’on<br />

l’interrogera sur les principales<br />

contraintes qui dictent son travail au quotidien<br />

: « il faut travailler davantage, plus<br />

vite, moins cher et fournir des prestations<br />

de meilleure qualité ». À croire que cette<br />

équation est née après le début de la crise<br />

économique et industrielle qui frappe la<br />

planète depuis plus de quatre ans. Pourtant,<br />

l’amélioration est, bon gré, mal gré, dans<br />

l’ordre logique des choses et celle-ci n’a<br />

pas épargné l’espèce humaine au travail.<br />

Réduire les coûts, accroître le taux de disponibilité,<br />

les performances et le niveau de<br />

qualité sont des critères toutefois nettement<br />

plus affirmés qu’hier et cela se ressent au<br />

quotidien ; ils ont même fini par modifier<br />

l’usage et les attentes de certains services<br />

ou fonctions dans l’entreprise.<br />

C’est le cas par exemple de la gestion des<br />

actifs. Comme l’explique Jean-Marie<br />

Desaunay, architecte d’application chez<br />

IBM, « la gestion des actifs n’est plus<br />

seulement considérée comme un centre<br />

de coûts mais comme un moyen permettant<br />

d’optimiser les performances en<br />

agissant sur le matériel et en jouant sur<br />

la qualité ». Voici exposée la première<br />

des contraintes du responsable de maintenance.<br />

Mais ce n’est pas tout, puisque<br />

les exigences réglementaires – de plus<br />

en plus nombreuses – en particulier dans<br />

le domaine de la qualité-sécurité-environnement,<br />

viennent impacter la profession.<br />

Cela est d’autant plus le cas<br />

lorsqu’une entreprise fait appel à un sous-<br />

DR<br />

traitant, lequel doit être informé voire<br />

formé sur les règles de sécurité à adopter<br />

sur le lieu d’intervention.<br />

La maintenance s’intègre<br />

dans une vision globale<br />

des actifs de l’entreprise<br />

Autres contraintes venant s’ajouter aux<br />

premières : établir des comptes rendus<br />

d’intervention ; en d’autres termes, il<br />

s’agit « de gérer le présent tout en anticipant<br />

l’avenir. Le processus de production<br />

étant de plus en plus optimisé, la<br />

maintenance doit s’adapter et prévoir le<br />

plus en amont possible les éventuels<br />

arrêts de production ». De plus, auparavant,<br />

les équipements n’occupaient<br />

qu’une seule et unique fonction. Aujourd’hui,<br />

de multiples capteurs entourent<br />

une machine ou une installation assurant<br />

par exemple des procédures d’alerte et<br />

de collecte d’informations que la maintenance<br />

doit désormais prendre en<br />

compte et intégrer pour mieux les utiliser.<br />

Enfin, la maintenance doit désormais être<br />

pleinement intégrée dans l’environnement<br />

de l’entreprise et au sein du processus<br />

global, que ce soit au niveau du<br />

design des équipements que sur les lignes<br />

de fabrication. Dernière préoccupation<br />

de la maintenance – et c’est aussi celle<br />

de toute une entreprise : avoir une vision<br />

globale de tous ses actifs, du parc de<br />

machine et du système industriel au bâtiment<br />

en passant par les moyens informatiques<br />

et tous types d’infrastructure.<br />

Le système de gestion de la maintenance<br />

doit aussi gérer tout cela, et c’est là qu’intervient<br />

IBM et sa solution Maximo.<br />

« Notre objectif est de répondre à tout type<br />

de besoins, du plus simple – c’est-à-dire<br />

remplacer un système devenu un peu<br />

obsolète – au plus complexe pour gérer<br />

toutes les classes d’actifs avec une seule<br />

et même solution. Mais attention ! Une<br />

GMAO unique n’existe pas. C’est pourquoi<br />

il est nécessaire de bien identifier un<br />

besoin particulier et d’y répondre avec<br />

une suite telle que Maximo. L’essentiel<br />

étant de nous adapter aux besoins du<br />

client et non l’inverse ».<br />

Gestion du SAV et prise en<br />

compte de la notion de « client »<br />

Disposer d’une solution de gestion d’actifs<br />

est souvent la bienvenue, surtout si<br />

celle-ci peut s’adapter et évoluer en fonction<br />

des besoins de l’entreprise, en particulier<br />

lorsque celle-ci augmente ou<br />

diminue ses moyens de production ainsi<br />

que ses effectifs, ou bien au contraire<br />

quand elle montre des signes de croissance<br />

externe par exemple. Mais une<br />

solution telle que Maximo peut également<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 36


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

DR<br />

se montrer utile pour la gestion des équipes<br />

de maintenance pour des opérations de<br />

service après-vente (SAV). Les activités<br />

de maintenance et de sous-traitance sont<br />

nombreuses et les entreprises ont besoin<br />

de solutions pour gérer la maintenance ou<br />

le SAV des produits de leurs clients. « Il<br />

s’agit de produits ou d’équipements qui<br />

n’appartiennent pas ou plus à l’entreprise ;<br />

la démarche est donc un peu différente.<br />

Mais surtout, les solutions dédiées à la<br />

partie SAV et à la réparation doivent<br />

prendre en compte un élément incontournable<br />

: celui de la relation client. Pour cela,<br />

nous avons développé au sein de la suite<br />

logicielle Maximo, une solution verticale<br />

qui prend en compte la notion service et<br />

le critère supplémentaire et déterminant<br />

qu’est le client ». Cette solution intègre<br />

la gestion des contrats et des engagements<br />

(finances, durée de travail, tâche à accomplir...)<br />

; « Maximo for Services Provider<br />

permet de gérer les contrats mais aussi<br />

l’engagement de service fixé dans les deux<br />

heures après le début de l’intervention par<br />

exemple ».<br />

Du côté des bonnes pratiques d’utilisation<br />

de cette technologie, notons tout d’abord<br />

le choix très réfléchi d’une solution, quelle<br />

qu’elle soit. Et pour cela, deux approches<br />

sont possibles : « soit on choisit un outil<br />

simple capable de répondre aux besoins<br />

actuels, ce qui n’est, à mon sens, pas la<br />

bonne solution car les besoins d’une entreprise<br />

évoluent très vite (en deux ou trois<br />

ans), soit on opte pour une solution plus<br />

flexible et évolutive », précise Jean-Marie<br />

Desaunay. Et d’ajouter : « Il ne faut pas<br />

oublier non plus qu’il s’agit véritablement<br />

d’un projet d’entreprise, plus que d’un<br />

simple projet informatique. Cela impose<br />

donc d’entreprendre une vraie démarche<br />

de changement, impliquant tout le monde.<br />

Enfin, en tant que système d’informations,<br />

on a besoin de données fiables et de<br />

qualité ; il est fondamental pour cela de<br />

démarrer à partir de bases saines » ■<br />

Olivier Guillon<br />

Retour d'expérience<br />

Interfacer un ERP avec une GMAO.<br />

Mission impossible ?<br />

La filiale européenne du Japonais Toyal a mis en place un nouveau<br />

système d'ERP en 2008. En souhaitant moderniser l'organisation interne,<br />

la société a eu l'idée d'impliquer le service de maintenance et de l'intégrer<br />

dans le projet. Mais pour cela, il a fallu faire communiquer deux<br />

solutions différentes : un ERP et une GMAO.<br />

Toyal transforme des lingots d’aluminium<br />

par un procédé de fusion qui<br />

permet d’obtenir une poudre d’aluminium<br />

très fine (5 microns à 20 microns).<br />

De cette matière première, il est ainsi<br />

possible d’obtenir une pâte d’aluminium ;<br />

ce composant essentiel (pigment) pour<br />

réaliser les peintures métallisées des<br />

voitures a vu également ses applications<br />

se diversifier pour toucher le domaine de<br />

la cosmétique, le packaging et l’encre<br />

pour le secteur de l’emballage, les plas-<br />

tiques de décoration, la peinture de<br />

bardage (bâtiments), ou encore les<br />

panneaux solaires. Des applications<br />

diverses qui font de la société Toyal<br />

Europe (appartenant au groupe nippon<br />

Toyo Aluminium KK) un acteur de<br />

premier plan dans le domaine. Implanté<br />

sur l’ancien site béarnais d’Alcan à<br />

Accous, située dans la vallée d’Aspe<br />

(Pyrénées Atlantiques), Toyal s’est<br />

progressivement imposé en passant d’un<br />

statut de joint-venture avec Alcan à une<br />

entité à part entière depuis la création de<br />

Toyal Europe en 1997.<br />

Aller au-delà de la gestion<br />

des stocks et des achats<br />

Avant de faire appel à Sylob, éditeur de<br />

solutions ERP et de GPAO, Toyal Europe<br />

évoluait dans un environnement AS 400<br />

d’IBM, efficace mais devenu ancien. Ce<br />

système abritait toute une base de progiciels<br />

intégrés, développés en interne et<br />

rassemblant des fonctionnalités de traçabilité<br />

et de gestion de temps et de production,<br />

de stocks et de gestion commerciale.<br />

Par ailleurs, un programme de gestion de<br />

la maintenance et des achats (Macs) était<br />

également disponible, tant est si bien que<br />

ce système complexe posait des difficultés<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 38


<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

de six mois ont été nécessaires pour<br />

implémenter la solution, d’autant que<br />

nous ne disposions pas de nombreuses<br />

ressources internes. Sur les 117 personnes<br />

du site – qui tourne 24 heures sur<br />

24- 7 jours sur 7 – seulement deux collaborateurs<br />

étaient disponibles au niveau<br />

informatique pour épauler l’intervenant<br />

extérieur, lequel procédait en même<br />

temps que la mise en place et l‘administration<br />

de la solution Sylob à des<br />

opérations de formation ».<br />

DR<br />

Usine de Toyal Europe à Accous, dans les Pyrénées Atlantique<br />

de maintenance et de compatibilité. Une<br />

réflexion a donc été menée, en particulier<br />

sur le système d’informations dont<br />

le développement spécifique s’avérait<br />

particulièrement lourd à maintenir. Ainsi<br />

a été prise la décision de mettre en place<br />

une nouvelle brique dédiée aux achats et<br />

à la maintenance.<br />

C’est là que Sylob est intervenu, en collaboration<br />

avec Apisoft pour la partie<br />

gestion de la maintenance et son outil<br />

Optimaint. « Nous avons ensuite travaillé<br />

ensemble pour faire en sorte que les deux<br />

systèmes communiquent bien en créant<br />

des passerelles entre Optimaint et Sylob,<br />

soulignent Guenael Joubert, responsable<br />

maintenance et travaux neufs et Wilfrid<br />

Michaud (responsable IT) de la société<br />

Toyal. Par exemple, pour la gestion des<br />

stocks de pièces détachées, toutes les<br />

sorties de pièces se font sur Optimaint<br />

avant que ces données soient ensuite<br />

retranscrites dans l’outil Sylob, celui-ci<br />

étant maître en tant que base de données<br />

des stocks de l’ensemble de la société».<br />

En d’autres termes, la solution que Sylob<br />

a mis en place permet de procéder à un<br />

inventaire. Celui-ci est mis à jour puis les<br />

informations relatives à cet inventaire<br />

sont automatiquement envoyées vers la<br />

solution Optimaint (Sylob > inventaire ><br />

Optimaint ; Optimaint > Sortie > Sylob).<br />

De plus, Optimaint permet de calculer<br />

les besoins et envoie à son tour les<br />

données vers Sylob de manière à déclencher<br />

des demandes d’achats. « Ce que<br />

nous voulions, c’est que l’ERP de Sylob<br />

aille plus loin que la simple gestion des<br />

stocks et des achats, mais qu’il puisse<br />

intègrer par la suite aussi toute la gestion<br />

commerciale ». Si bien que la solution<br />

de Sylob Achats-facturation a pu être<br />

déployée dans la quasi-totalité des<br />

services.<br />

Des passerelles entre l’ERP<br />

et le logiciel de maintenance<br />

C’est en 2008 que Toyal Europe a décidé<br />

d’implémenter un nouvel ERP. Le logiciel<br />

de GMAO lui a ensuite emboîté le<br />

pas. Le déploiement de Sylob fonctionne<br />

sur un serveur robuste Linux, une plateforme<br />

open source permettant de s’affranchir<br />

de toute licence. Le déploiement<br />

de la solution a demandé une implication<br />

forte des équipes et beaucoup de travail<br />

pour paramétrer le système et transférer<br />

toutes les données nécessaires. Une tâche<br />

d’autant plus fastidieuse que bon nombre<br />

d’éléments proviennent de l’extérieur, à<br />

commencer par les matières premières<br />

que l’usine de Toyal va travailler pour<br />

produire les pâtes d’aluminium. Un<br />

contrôle de qualité rigoureux doit impérativement<br />

être effectué sur chaque entrée<br />

liée à la réception de solvants, de toiles<br />

filtrantes, de pièces stratégiques et bien<br />

sûr de lingots d’aluminium. Ainsi, « près<br />

Concernant la GMAO, Sylob et Apisoft<br />

ont travaillé à chaque bout des deux environnements<br />

de manière à rendre les passerelles<br />

effectives et opérationnelles. Un<br />

programme a donc été installé pour<br />

pouvoir traiter les fichiers d’inventaire de<br />

Sylob et, de l’autre côté, le fichier de<br />

« Sorties » d’Optimaint. Opération réussie<br />

puisque désormais, l’inventaire obtenu<br />

grâce à la solution Sylob et envoyé vers<br />

le logiciel Optimaint génère un fichier prêt<br />

à l’emploi dans un répertoire commun. À<br />

ce jour, le système est déployé au niveau<br />

des réceptions ; le magasin est alors en<br />

mesure d’entrer toutes les données et les<br />

informations directement dans Sylob.<br />

« Nous confions l’accès à cette fonction<br />

à chacun de nos collaborateurs dans les<br />

services concernés de façon à pouvoir<br />

gérer chaque sortie, ce qui décharge considérablement<br />

le serviceAchats qui, de plus,<br />

bénéficie d’une vision immédiate et statistique<br />

». Preuve de ce succès : en 2010,<br />

seulement trois personnes utilisaient la<br />

solution progicielle ; elles sont désormais<br />

plus d’une trentaine aujourd’hui. Celle-ci<br />

s’ouvre même au service commercial et<br />

à l’administration des ventes (ADV) pour<br />

la gestion des commandes d’achats et des<br />

produits finis, mais également à la direction<br />

de l’entreprise.<br />

Une autre passerelle est en cours de création<br />

entre Sylob et le logiciel de comptabilité<br />

(REEL de PRISME) afin que Sylob<br />

devienne maître en tant que base de<br />

données fichier fournisseurs, diminuant<br />

encore la complexité de gestion des<br />

programmes internes sousAS400.Aujourd’hui,<br />

une réflexion est lancée pour étudier<br />

la possibilité de déployer Sylob sur d’autres<br />

fonctions telles que la gestion de<br />

production et la gestion commerciale ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 40


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Événement<br />

Villepinte ouvre ses portes<br />

au salon de la Manutention 2012<br />

Après deux ans d’absence, la nouvelle édition du salon de la Manutention<br />

se tiendra du 19 au 22 novembre 2012, à Paris NordVillepinte. Pour l’occasion,<br />

le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a tenu à consacrer un dossier<br />

sur l’événement mais aussi sur les technologies existantes et susceptibles<br />

de faciliter le travail des opérateurs de maintenance.<br />

Salon de la Manutention<br />

Du lundi 19 novembre<br />

au jeudi 22 novembre 2012<br />

De 9h30 - 18h.<br />

Au Parc des expositions<br />

de Paris Nord Villepinte<br />

marché français et européens, des travaux<br />

de normalisation, d’établissement des<br />

règles de sécurité et d’environnement des<br />

entrepôts, la formation/emploi, la prévention<br />

des risques liés aux accidents du<br />

travail. Quatre jours de conférences<br />

auront lieu en plein cœur du salon.<br />

DR<br />

En tenue conjointe avec le salon international<br />

Emballage, la nouvelle<br />

édition de cette biennale s’annonce « plus<br />

riche et plus interactive » selon ses organisateurs,<br />

grâce notamment à ses événements<br />

habituels auxquels s’ajoutent et de<br />

nouveaux rendez-vous : Manut’Demo,<br />

un espace de démonstration du salon<br />

chargé de mettre en scène une zone<br />

recréant l’univers d’un entrepôt,<br />

Manut’Ateliers (ensemble des conférences<br />

proposées par les organisateurs) et<br />

Manut’Innovations, permettant aux exposants<br />

qui y participeront de présenter leur<br />

offre et aux visiteurs de découvrir les<br />

nouveaux matériels, les nouveaux systèmes,<br />

les services et les produits du<br />

secteur.<br />

Pendant quatre jours, les visiteurs pourront<br />

faire le point sur toute la chaîne<br />

intralogistique. Au programme seront<br />

abordés des thèmes clés tels que l’organisation,<br />

la mise en œuvre et l’optimi-<br />

sation des flux de matières internes dans<br />

les entreprises, dans les installations<br />

industrielles, commerciales et publiques<br />

avec des systèmes techniques et des<br />

services, etc.<br />

Manutention 2012 propose une offre<br />

exhaustive et dédiée à la logistique<br />

interne des entreprises : plateformes<br />

logistiques, entrepôts, usines, ateliers de<br />

tous les secteurs (agroalimentaire, textile,<br />

chimie, pharmacie, biens industriels,<br />

etc.), de services, de la distribution et du<br />

transport, ainsi que de nombreux secteurs<br />

d’activité de la production industrielle<br />

ayant besoin de matériels, services et<br />

prestations intralogistiques.<br />

Manut’Ateliers : l’ensemble<br />

des conférences proposées<br />

par l’organisateur<br />

Manut’Ateliers présentera à travers un<br />

cycle de conférences l’état des lieux du<br />

Trois types de conférences :<br />

➤ Table ronde : débat autour d’une<br />

problématique avec des intervenants aux<br />

problématiques différentes.<br />

Exemple : La place de l’homme dans<br />

l’entrepôt de demain : fournisseurs d’automatisme,<br />

éditeurs de logiciels et autres<br />

fabricants de chariots vont exposer leurs<br />

points de vue, parfois contradictoires, sur<br />

l’avenir de l’humain dans les bâtiments<br />

de stockage modernes.<br />

➤ Retour d’expérience : des entreprises<br />

viennent exposer un cas pratique, la résolution<br />

d’une problématique avec leurs<br />

partenaires.<br />

Exemple : La manutention en environnements<br />

extrêmes : quelles sont les<br />

problématiques du stockage de produits<br />

dangereux ou de produits surgelés et<br />

quelles sont les solutions trouvées ?<br />

Témoignages de prestataires spécialisés<br />

et de leurs clients.<br />

➤ Le point sur... : état des lieux sur un<br />

sujet en particulier, avec les institutions<br />

et/ou entreprises concernées.<br />

Exemple : Pour un entrepôt sûr : les<br />

règles et normes en cours, les dangers à<br />

éviter.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 42


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Exemples de technologies pour les professionnels de la maintenance<br />

Palan électrique à chaîne Konecranes<br />

CLX<br />

Le palan électrique à chaîne CLX de<br />

Konecranes est un équipement de levage<br />

présentant de nouvelles caractéristiques<br />

de fiabilité et de performance. Ses innovations<br />

technologiques augmentent sa<br />

durée de vie, améliorent la sécurité des<br />

personnels, et assurent une plus grande<br />

facilité d’utilisation. Destiné à la manutention<br />

de charge de 63 kg à 2 500 kg, il<br />

peut être utilisé pour des transferts de<br />

charge à vitesse élevée, ou pour des<br />

travaux d’assemblage précis. Une version<br />

5 000kg sera proposée prochainement.<br />

Peintamelec Ingénierie lance<br />

sa marque S’Link<br />

Le spécialiste de la manutention automatisée,<br />

Peintamelec Ingénierie, innove<br />

en proposant une nouvelle gamme de<br />

matériel sous la marque S’link. Modulable<br />

et intégrable, cette « S’olution » de logistique<br />

interne permet aux sociétés d’optimiser<br />

leur process. Avec l’arrivée de cette<br />

première gamme « S’pal », S’link entend<br />

s’imposer sur un marché porteur d’aménagement<br />

de « fin de ligne ». En effet, ces<br />

produits ont été conçus pour transporter<br />

des palettes de charges lourdes isolées,<br />

jusqu’à 1,5 tonne, de façon automatique<br />

et autonome.<br />

Un équipement de préhension<br />

approprié pour chaque charge<br />

Afin de répondre<br />

aux demandes de<br />

grandes cadences<br />

sollicitées par les<br />

chaînes de productions<br />

industrielles,<br />

Dalmec vient de<br />

lancer un nouveau<br />

manipulateur. Ce<br />

matériel est équipé<br />

d’un dispositif de préhension à pince<br />

pneumatique parfaitement adapté pour<br />

la prise, le transfert et l’inclinaison de<br />

mobiliers, de formes, de matières, de<br />

poids et de dimensions très variées. Ce<br />

nouveau manipulateur Dalmec de type<br />

Partner est équipé d’un outil de préhension<br />

à pince pneumatique particulièrement<br />

adapté pour la manipulation industrielle<br />

itérative de mobiliers de toute sorte.<br />

Denios lance le Roule-fût<br />

« caddy »<br />

Denios vient de présenter son<br />

nouveau roule-fût « caddy » en<br />

acier galvanisé à chaud et peint.<br />

De construction robuste, le<br />

roule-fût « caddy » bénéficie<br />

d’une plus longue durée<br />

de vie qu’un roule-fût<br />

classique et<br />

semble<br />

résister aux<br />

multiples<br />

usages.<br />

Avec cet appareil, il n’est pas nécessaire<br />

d’employer d’autres outils de levage pour<br />

installer le fût. En effet, le guidon, qui<br />

facilite son déplacement, est amovible.<br />

Mais il a également une seconde fonction<br />

: celle d’incliner légèrement le fût<br />

afin que celui-ci se positionne sur le<br />

roule-fût surbaissé. Ce roule-fût est résistant<br />

et supporte des charges allant jusqu’à<br />

250 kg. La charge est uniformément<br />

répartie sur les grandes roues robustes<br />

en polyuréthanne d’un diamètre de<br />

150 mm ■<br />

Les palans Verlinde sélectionnés pour équiper la société suisse Grisoni-Zaugg<br />

Stephan SA, intégrateur Verlinde, a réalisé l’installation de sept ponts roulants dans le nouvel atelier<br />

d’entretien de machines de Grisoni-Zaugg SA. Aujourd’hui, le groupe Grisoni, toujours dirigé par la<br />

famille du fondateur, est l’un des plus importants acteurs de la construction en Suisse romande avec un<br />

réseau d’entreprises d’une grande flexibilité opérationnelle. La société compte aujourd’hui 850 collaborateurs.<br />

Pour équiper le nouvel atelier d’entretien de machines, à Vuadens, près de Bulle, Stephan SA a installé<br />

sept ponts roulants mono-poutres posés de 5 et 10 tonnes avec une portée de 6 à 17 mètres. Ils sont<br />

équipés de palans électriques à câble Verlinde Eurobloc VT2 HPR pour les 4 ponts de 5 tonnes, et Eurobloc<br />

VT3 HPR pour les trois ponts de 10 tonnes. Ces palans regroupent treize brevets autour de leur conception.<br />

La version choisie, HPR (hauteur perdue réduite), dispose d’un chariot dont la conception permet<br />

d’optimiser au maximum la hauteur de levée.<br />

La sécurité de fonctionnement des palans Eurobloc VT est assurée, en premier lieu, par un frein de levage équipé d’un système de surveillance<br />

intelligente et par un variateur avec détection du glissement ou des blocages. Ils disposent ensuite d’une double sécurité fin de course en levage<br />

(fin de course avec détection de position haute et basse et fin de course de sécurité actionnée par la moufle). Enfin, une fin de course de direction<br />

est incluse en standard sur le chariot. Le moteur de levage dispose d’un haut rendement avec un facteur<br />

de marche à 40%. Les composants de la gamme sont IP55 et IP66. Le nouvel atelier comporte un<br />

secteur serrurerie et atelier mécanique qui doit manutentionner des éléments de construction (poutres<br />

métalliques etc.), ou par exemple des moteurs et un secteur réparation qui intègre des machines de<br />

chantier (pelleteuses...), la construction d’éléments spéciaux ou d’engins divers. La proximité de la<br />

société Stephan SA, ainsi que sa collaboration avec Grisoni-Zaug depuis de nombreuses années ont<br />

été déterminants dans le choix du prestataire retenu pour ce chantier.<br />

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<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Interview<br />

Les métiers de la maintenance<br />

toujours très sollicités<br />

À l’occasion de l’ouverture du salon de la Manutention, il semblait incontournable<br />

d’interroger Renaud Buronfosse, délégué général du Cisma, le syndicat<br />

national des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie<br />

et la manutention. Celui-ci fait le point sur les grandes tendances du secteur<br />

mais aussi sur la place des métiers et des activités de maintenance qui peuvent<br />

aujourd’hui tirer leur épingle du jeu grâce à l’entretien du parc existant.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Quel<br />

est le rôle du Cisma et quels<br />

secteur/métiers représente-il ?<br />

Renaud Buronfosse : Le Cisma est<br />

une association professionnelle qui<br />

défend et représente ses membres<br />

dans les secteurs des biens d’équipement<br />

pour la construction, les infrastructures,<br />

la manutention et la sidérurgie. Il<br />

représente environ 200 adhérents qui majoritairement<br />

conçoi vent et produisent leurs<br />

équipements en France.<br />

➤ Comment se porte le secteur de la manutention<br />

et quelles sont ses perspectives pour<br />

2012 et pour les années à venir ?<br />

Le secteur de la manutention, après une année<br />

2011 particulièrement dynamique, devrait<br />

réaliser un chiffre d’affaires 2012 stable avec<br />

des variations en fonction des produits, à<br />

savoir un léger fléchissement de l’activité<br />

des chariots industriels et une augmentation<br />

pour les secteurs de levage industriel, les<br />

systèmes de charges isolées et le stockage.<br />

Compte tenu de l’activité économique, l’activité<br />

2013 devrait être tendue même si d’une<br />

part, nous arrivons vers un renouvellement<br />

des flottes 2006/2007/2008 pour les chariots<br />

DR<br />

industriels et d’autre part, les entreprises<br />

industrielles françaises continuent<br />

à investir dans leurs outils de<br />

production, pour améliorer leur<br />

productivité.<br />

➤ Que représentent les métiers et<br />

les activités de la maintenance au sein de<br />

la manutention ?<br />

La notion de services et notamment de maintenance<br />

s’est fortement développée ces<br />

dernières années, plus que dans la plupart des<br />

secteurs d’activité, en dehors des contraintes<br />

réglementaires dans le cadre notamment des<br />

vérifications générales périodiques. La<br />

plupart des industriels ont mis en place des<br />

contrats de maintenance. L’activité services,<br />

dans son ensemble, peut représenter aujourd’hui<br />

entre 15 à 35% du chiffre d’affaires<br />

des entreprises.<br />

À quelles problématiques à la fois économiques<br />

et techniques vos adhérents sont-ils<br />

confrontés, et tout particulièrement dans le<br />

domaine de la maintenance (SAV, réparation,<br />

durée de vie des véhicules, location...) ?<br />

Il est à noter que, d’une manière générale,<br />

dans les périodes de ralentissement économique,<br />

si l’activité reste stable, les matériels<br />

ont tendance à être renouvelés plus tardivement,<br />

d’où un besoin accru en termes d’entretien<br />

et de réparation du parc existant.<br />

➤ Quelles actions allez-vous engager pour<br />

répondre à ces problématiques ?<br />

Nos adhérents peuvent être confrontés à<br />

quelques tensions sur les prix d’intervention<br />

mais surtout au développement des pièces de<br />

rechange non d’origine qui, dans certains cas,<br />

ne respectent pas la réglementation. La location<br />

a tendance à se développer. Ce secteur est<br />

beaucoup plus sensible d’un aspect financier<br />

que d’un aspect industriel, ce qui peut avoir<br />

des répercussions sur la durée de vie des matériels<br />

: dans un premier temps, une tendance à<br />

une rotation plus rapide mais aussi en cas de<br />

crise économique, un arrêt brutal de l’investissement<br />

ou une prolongation du contrat ■<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

AMÉLIORATION DE L’ACTIVITÉ MAIS<br />

POUR UNE DURÉE INCERTAINE...<br />

L’activité des constructeurs de biens d’équipement<br />

pour la manutention connaît une forte<br />

amélioration, mais des disparités subsistent<br />

suivant les produits et les secteurs d’activité de<br />

leurs clients. Les investissements reprennent<br />

de manière significative. La mécanisation et<br />

la recherche de productivité favorisent les ventes<br />

de matériels de manutention de charges isolées<br />

au détriment d’autres matériels tels que les<br />

rayonnages. L’amélioration de l’activité économique<br />

dans les secteurs aéronautique et<br />

ferroviaire, sans oublier l’agroalimentaire, la<br />

distribution et le e-commerce, a entraîné le<br />

renouvellement des flottes de chariots industriels.<br />

Une meilleure visibilité dans le bâtiment<br />

et les travaux publics a incité les loueurs à poursuivre<br />

leurs investissements dans de nouveaux<br />

matériels (nacelles élévatrices...). Néanmoins,<br />

la faiblesse de la reprise économique n’a pas<br />

amené les entreprises à augmenter leur capacité<br />

de production ou à créer de nouvelles entités<br />

industrielles sur le territoire. Résultat : une relative<br />

atonie du secteur des ponts roulants et des<br />

produits accessoires tels que les treuils et<br />

les palans.<br />

DR<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 46


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Solution technologique<br />

Réduire les coûts des opérations<br />

de maintenance à travers<br />

la manutention<br />

La maintenance couvre des activités annexes, à commencer par la<br />

manutention. Mais ses opérations sont bien souvent onéreuses et<br />

fastidieuses, surtout lorsqu'elles mettent en scène un parc de matériels<br />

et de véhicules à la fois coûteux et dont les pannes peuvent provoquer<br />

des arrêts de production préjudiciables pour l'entreprise.<br />

Garantir une continuité des<br />

services, telle est la règle<br />

d’or d’un responsable maintenance.<br />

Une préoccupation du<br />

moins qui résume des problématiques<br />

aussi diverses que les<br />

profils des utilisateurs de matériel<br />

de manutention.<br />

Ce qui rapproche ces responsables de<br />

maintenance, c’est qu’aucune de ces<br />

machines et appareils (parfois plusieurs<br />

centaines sur certains grands sites industriels)<br />

ne doit tomber en panne. Cette<br />

nécessité de fiabilité et d’organisation se<br />

double d’une parfaite rationalisation du<br />

parc d’appareils de manutention, lequel<br />

doit être parfaitement adapté aux besoins<br />

DR<br />

de l’entreprise et aux quantités<br />

dont elle a besoin. Dans ce cadre,<br />

la panne ne doit avoir que peu<br />

voire aucune incidence sur les<br />

activités de l’usine.<br />

En aucun cas il ne doit y avoir<br />

une rupture dans le service. C’est<br />

là qu’intervient certains acteurs, à<br />

commencer par Manuloc, une entreprise<br />

familiale créée en 1985 en Lorraine et<br />

fondée par son actuelle présidente<br />

Catherine Barthélémy, et dont la principale<br />

vocation est de louer et de vendre<br />

des chariots élévateurs.<br />

Manuloc est devenu aujourd’hui un<br />

acteur national, en particulier depuis le<br />

rachat d’Amonite en 2010 ; « nous<br />

sommes à ce jour capables de proposer<br />

le même niveau de services à Lille qu’à<br />

Marseille », indique avec enthousiasme<br />

Johann Peyroulet, directeur général de la<br />

société lorraine.<br />

Il faut dire qu’avec cette acquisition,<br />

Manuloc est passé de 600 à un millier de<br />

salariés (avec un chiffre d’affaires atteignant<br />

aujourd’hui près de 300M€, en<br />

légère progression cette année).<br />

Manuloc a ainsi fait son entrée dans la<br />

cour des grands avec une présence beaucoup<br />

plus marquée, avec en prime un<br />

partenariat passé auprès de Giffard<br />

Manutention (CA 2011 : 15M€, environ<br />

100 salariés) qui s’est même soldée cette<br />

année par une prise de participation<br />

minoritaire dans la société nantaise (voir<br />

encadré). Enfin, une ouverture à l’étranger<br />

– limitée à l’Europe pour le moment<br />

– s’est illustrée par la création de filiales<br />

au Luxembourg, en Suisse, en<br />

Pologne et en Roumanie, « dans le but,<br />

précise le directeur général, d’accompagner<br />

nos clients dans leurs projets logistiques<br />

à l’étranger ». Mais ce qui<br />

caractérise Manuloc, et ce qui nous intéresse<br />

au niveau de la maintenance, c’est<br />

sa mono-activité, limitée exclusivement<br />

aux chariots élévateurs.<br />

Assurer une continuité<br />

de service<br />

DR<br />

Chose relativement rare pour être précisée,<br />

Manuloc est propriétaire de la quasitotalité<br />

du matériel, lequel est placé en<br />

location. « Cela a une réelle incidence<br />

sur la maintenance des équipements. La<br />

manière de travailler et d’entretenir le<br />

matériel est en effet très différente que<br />

lorsqu’il s’agit d’un parc de véhicules<br />

appartenant à un banquier ».<br />

Un atout pour l’entreprise à qui l’on<br />

exige, pour les opérations de maintenance,<br />

une réactivité à toute épreuve.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 48


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Une solution pour réduire<br />

les coûts de maintenance<br />

et de réparation<br />

Manuloc a mis au point au nouvelle solution<br />

baptisée I-Veille (voir encadré),<br />

chargée d’identifier quel cariste a utilisé<br />

quel matériel grâce à une clé unique, et<br />

savoir si des éventuelles incidents sont<br />

survenus. De plus, grâce à un détecteur<br />

de choc, il est désormais possible de<br />

savoir par qui et comment a été utilisé<br />

le véhicule. « En tant que premier propriétaire<br />

de chariots en France, avec un<br />

parc d’environ 16 000 véhicules loués,<br />

nous constatons que la durée de vie des<br />

matériels est plus importante que la<br />

durée moyenne des contrats de location<br />

des autres acteurs du marché. La raison ?<br />

Souvent la durée de vie est déterminée<br />

par les banquiers eux-mêmes qui la fixent<br />

la plupart du temps à cinq ans. Or<br />

souvent les véhicules durent beaucoup<br />

plus longtemps que la durée de vie d’un<br />

financement ».<br />

Les industriels, selon la vision et la<br />

conception du contrat de Manuloc, ont<br />

tout intérêt, lorsqu’elles optent pour l’option<br />

de la location, de choisir des contrats<br />

dont la durée équivaut à celle de la durée<br />

de vie du véhicule ou de la machine ■<br />

Olivier Guillon<br />

DR<br />

« On nous demande d’intervenir le plus<br />

rapidement possible pour remettre en état<br />

de marche les véhicules et assurer une<br />

continuité de service avec la mise à<br />

disposition par exemple d’un ‘’engin<br />

mulet’’. Pour ce faire, nous axons sur<br />

l’entretien préventif ». Ainsi, les matériels<br />

sont utilisés de manière rapprochée<br />

pour prévenir autant que possible l’arrêt<br />

des engins.<br />

Autre facteur à prendre en considération :<br />

la population des caristes a fortement<br />

évolué en raison de la diminution des<br />

contrats à durée indéterminée (CDI) et,<br />

au contraire, la recrudescence des CDD<br />

et intérims répondant à des besoins en<br />

flexibilité pour faire face aux pics et aux<br />

creux d’activité ; « les taux de rotation<br />

sont de plus en plus importants, conséquence<br />

de quoi les utilisateurs sont de<br />

moins en moins bien formés, moins attentifs<br />

et parfois moins soigneux avec le<br />

matériel utilisé ». Ainsi, ce que les<br />

responsables de maintenance attendent<br />

de sociétés telles que Manuloc, c’est une<br />

assistance à la formation des caristes, en<br />

particulier dans la formation pratique en<br />

matière d’éco-conduite.<br />

Objectif : économiser de l’énergie, du<br />

carburant mais également réduire les<br />

immobilisations de matériel, suivant le<br />

« célèbre » adage : « un cariste bien<br />

formé va nécessairement moins casser le<br />

matériel utilisé ».<br />

Accord de partenariat<br />

entre Manuloc et Giffard Manutention<br />

Manuloc, spécialiste européen des solutions globales de manutention, et Giffard Manutention,<br />

spécialisé dans la vente, la location et la réparation de matériels neufs et d’occasion dans<br />

le Grand Ouest, ont passé en juin dernier un partenariat de distribution.<br />

Cet accord repose sur la volonté, pour chacune des parties, de renforcer sa présence commerciale,<br />

tant sur le plan de l’offre que de la couverture géographique. Il permettra à Giffard<br />

de compléter sa gamme de matériels – à travers notamment les machines Hyster distribuées<br />

par Manuloc – et de proposer à ses clients une couverture nationale, sur la base de<br />

ce nouveau réseau partenaire.<br />

Gaëlle Giffard, directrice chez Giffard Manutention, a déclaré que « grâce à ce partenariat,<br />

nous allons pouvoir proposer à nos clients de les servir partout en France, avec une offre<br />

élargie à de nouveaux équipements robustes et performants, tels que des chariots thermiques<br />

ou des engins dédiés aux gros tonnages. »<br />

De son côté, Johann Peyroulet, directeur général délégué de Manuloc, a indiqué que « les<br />

motivations de Manuloc dans ce partenariat sont doubles et proches de celles de Giffard<br />

Manutention. D’une part, nous partageons comme eux, en tant que société familiale, une<br />

forte culture de service au client et d’autre part, leur implantation géographique présente<br />

une forte complémentarité avec la nôtre. Cela nous permettra dès lors de proposer à nos<br />

clients la même exigence de prestations sur toute la France. »<br />

Un point sur i-Veille<br />

S’appuyant sur le principe du contrôle d’accès, la solution i-Veille permet à toute entreprise<br />

de réduire immédiatement les casses lors de ses opérations de manutention (chariots,<br />

marchandises, infrastructures), mais également de responsabiliser ses caristes par l’identification,<br />

le suivi et la correction des mauvaises pratiques de conduite. Les données relatives<br />

à l’utilisation des chariots sont suivies pour être analysées a posteriori, permettant<br />

d’identifier par exemple quelle clé était utilisée lors d’un accident, d’éviter qu’une personne<br />

non habilitée ne conduise une machine ou encore de répertorier les chocs importants<br />

subis par les chariots pour mieux former le personnel. Cette solution de veille préventive<br />

et continue s’adapte à toutes les marques de machines, neuves ou en service, sous forme<br />

d’abonnement dont le coût mensuel varie en fonction du périmètre couvert.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 50


SALON MANUTENTION<br />

2012<br />

STAND 3F 089<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 51


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

ROCKWELL FINALISE L’ACQUISITION<br />

D’UNE ACTIVITÉ ENTRAÎNEMENTS<br />

DE HARBIN JIUZHOU ELECTRIC<br />

Rockwell Automation, Inc. a terminé l’acquisition<br />

de l’entreprise d’entraînements<br />

moyenne tension de Harbin Jiuzhou Electric<br />

Co., Ltd. Cette opération permet à Rockwell<br />

Automation de concevoir, réaliser et fabriquer<br />

des entraînements moyenne tension et des<br />

solutions d’alimentation pour une base plus<br />

large de clients chinois et d’autres pays dans<br />

toute la région Asie-Pacifique. Jiuzhou Electric<br />

intervient depuis sept ans auprès de<br />

Rockwell Automation en tant que fabricant<br />

sous-traitant.<br />

« Nos entraînements moyenne tension font<br />

partie de l’une des unités enregistrant la<br />

croissance la plus rapide au sein de Rockwell<br />

Automation, a déclaré Mike Laszkiewicz,<br />

vice-président, directeur général de la Division<br />

Commandes de puissance de Rockwell<br />

Automation. Nous sommes impatients de<br />

fournir à nos clients les produits, services et<br />

solutions qu’ils ont pris l’habitude d’attendre<br />

de notre part et de développer l’entreprise<br />

grâce à notre expertise combinée. »<br />

DES AUTOBUS VOLVO<br />

BIENTÔT ÉQUIPÉS<br />

D’UNE SOLUTION SKF PLUS ÉCOLO<br />

SKF va fournira la société Volvo Buses en<br />

actionneurs de portes de bus SKF, un nouveau<br />

système d’ouverture et fermeture des portes.<br />

Développé en coopération avec Volvo Buses,<br />

cet actionneur consomme entre 80 et 90%<br />

d’énergie en moins qu’un vérin pneumatique,<br />

ce qui génère une diminution de la consommation<br />

de carburant d’environ 2%. Cette<br />

diminution représente 1,9 tonne de CO 2 en<br />

moins par an par rapport à un autobus utilisant<br />

de l’air comprimé pour l’ouverture et la<br />

fermeture des portes.<br />

Volvo Buses a présenté l’actionneur de porte<br />

sur son modèle hybride Volvo 7900 le mois<br />

dernier, à l’occasion du salon IAA de Hanovre,<br />

en Allemagne. « Ce développement innovant<br />

fournit une solution mécatronique durable<br />

destinée au marché des autobus. (…) Cette<br />

collaboration illustre la volonté de SKF de<br />

développer des solutions qui aident les clients<br />

à réduire leur impact négatif sur l’environnement<br />

grâce à un meilleur rendement énergétique<br />

et une moindre consommation de<br />

carburant, » a expliqué Tryggve Sthen, président<br />

de SKF Automotive.<br />

Équipements<br />

De nouveaux actionneurs pour<br />

réduire les coûts de maintenance<br />

Parker Hannifin, le leader mondial des technologies<br />

du mouvement et du contrôle, vient<br />

de lancer sa gamme P1D-T d’actionneurs disponibles<br />

dans les diamètres jusqu’à 320 mm. Cette<br />

gamme d’actionneurs conformes à la norme ISO<br />

15552 répond à un large éventail d’applications<br />

industrielles. Le corps en aluminium anodisé et les<br />

flasques anodisés noirs confèrent à toute la gamme<br />

une excellente résistance à la corrosion. En conséquence,<br />

ces actionneurs peuvent être mis en œuvre<br />

dans un grand nombre d’environnements différents<br />

tout en offrant une durabilité améliorée et des coûts<br />

de maintenance réduits.<br />

Disponible dans les diamètres 160, 200, 250 et 320<br />

mm, la gamme existe avec des vérins de course<br />

minimale de 10 mm et de course maximale de 2000<br />

mm. La plage de service standard est entre -20 °C<br />

et +80 °C. Le modèle standard est équipé à la fois<br />

d’un piston magnétique et d’un amortissement<br />

réglable pour permettre d’atteindre des vitesses<br />

Équipements<br />

Nouvelle gamme de distributeurs<br />

SMC : la sécurité à l’honneur<br />

Les exigences accrues en matière de normes<br />

internationales induisent chez les utilisateurs<br />

et concepteurs de systèmes de nombreuses questions<br />

sur la sécurité machine. SMC entend bien<br />

relever le défi en aidant ses clients à se conformer<br />

aux normes strictes de sécurité ISO13849-1<br />

grâce à une nouvelle gamme de distributeurs. Pour<br />

répondre à la norme ISO13849-1, SMC soutient<br />

les fabricants d’équipement et les utilisateurs finaux<br />

de trois manières : en proposant des composants<br />

de sécurité, en aidant à sélectionner les équipements<br />

et en fournissant les données de fiabilité<br />

concernant ses produits. SMC a ainsi lancé une<br />

série de distributeurs de sécurité à simple et double<br />

corps permettant l’échappement de pression résiduelle,<br />

faciles d’utilisation et d’entretien. Les distributeurs<br />

à simple corps VP542-X536 / VP742-X536<br />

sont conçus pour une utilisation comme composants<br />

d’un système de sécurité de catégorie 2 et<br />

DR<br />

plus élevées, de réduire la durée des cycles et les<br />

émissions de bruit tout en augmentant la productivité.<br />

Des versions haute température et conformes<br />

aux directives Atex sont disponibles sur demande.<br />

Les grands diamètres et poussées élevées font de<br />

l’actionneur P1D-T une solution pour de<br />

nombreuses applications industrielles difficiles<br />

comme le levage, le déplacement et le serrage de<br />

charges lourdes - des opérations courantes dans les<br />

aciéries et usines d’aluminium (piquage de la<br />

croûte d’alumine) ■<br />

DR<br />

sont capables de détecter un fonctionnement défectueux<br />

du distributeur.<br />

Les distributeurs à double corps VP544-X538 /<br />

VP744-X538 et VG342-X87 sont conçus pour être<br />

utilisés comme composants d’un système de sécurité<br />

de catégories 3 et 4. Ils sont également capables<br />

de détecter un fonctionnement défectueux des<br />

distributeurs. Ils sont connectés en série (circuit<br />

ET), de façon à ce que si l’un devient défectueux,<br />

l’autre continue de fonctionner pour un échappement<br />

sûr de la pression résiduelle ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 52


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Partenariat technique<br />

Gates et Tanals créent une courroie<br />

de transmission à assemblage<br />

mécanique<br />

Quand un géant américain s'allie avec une PME aux compétences<br />

techniques de haut niveau, ça donne une courroie qui devrait,<br />

vraisemblablement, bouger les lignes du marché de la transmission.<br />

Détails d'une innovation technologique née d'une solution brevetée par<br />

une petite entreprise alsacienne.<br />

PME familiale implantée à Masevaux,<br />

dans le département du Haut-Rhin,<br />

Tanals conçoit et fabrique depuis 1936 des<br />

courroies de transmission et des bandes<br />

transporteuses. La particularité de cette<br />

société de vingt-six personnes est d’être un<br />

peu à contre-courant ; en effet, elle demeure<br />

l’une des rares entreprises à encore miser<br />

sur l’automobile. Plus précisément, Tanals<br />

était déjà présent dans différents secteurs<br />

d’activité ; l’automobile se présente donc<br />

comme un nouveau domaine d’activité.<br />

Alors que bon nombre d’entreprises, en<br />

particulier des sous-traitants de rangs 2 et<br />

3 dans l’automobile cherchent à se diversifier,<br />

Tanals se lance dans ce qui est<br />

aujourd’hui considéré, de manière, il est<br />

vrai, un peu exagérée parfois, un domaine<br />

d’activité « qui boit aujourd’hui la tasse ».<br />

Mais il en faut plus pour décourager la<br />

PME alsacienne, surtout lorsque c’est<br />

l’industrie automobile elle-même, et par<br />

l’intermédiaire de Gates*, le plus gros<br />

partenaire de Tanals à ce jour, qui sollicite<br />

les compétences techniques de cette petite<br />

entreprise française.<br />

Récemment, l’industrie automobile a<br />

demandé à ses sous-traitants et à Gates<br />

en particulier de mettre au point une solution<br />

pour faciliter la maintenance des<br />

courroies. « C’est à ce moment précis<br />

que Gates nous a contactés pour que l’on<br />

développe une jonction mécanique,<br />

raconte Pierre-Régis Frey, président et<br />

directeur technique de l’entreprise. Nous<br />

avions déjà auparavant travaillé sur des<br />

solutions à assemblage mécanique plus<br />

simples, mais c’est en adaptant ces solutions<br />

à la Poly Chain ® GT Carbon que<br />

DR<br />

nous avons pensé et breveté la jonction<br />

ERO Ultimate, une technologie de dents<br />

composées de vis ou de tiges filetés capables<br />

de supporter toute la charge transmise.<br />

Le principe étant que l’on dispose<br />

de deux demi-jonctions diamétralement<br />

opposées. » Ce système permet d’obtenir<br />

une courroie que l’on assemble de<br />

manière simple et rapide. Une moitié de<br />

la courroie travaille en continu et les<br />

jonctions ne transmettent pas l’effort ;<br />

ainsi, la résistance mécanique équivaut<br />

à la moitié d’une Poly Chain ® GT<br />

CarbonTM (Brevet Tanals).<br />

Une solution unique<br />

sur le marché<br />

Ainsi, le savoir-faire de Tanals s’est<br />

récemment illustré en associant les caractéristiques<br />

mécaniques de la Poly Chain ®<br />

GT Carbon du fabriquant américain<br />

Gates à son système breveté et exclusif<br />

Ero Joint ® pour créer une courroie de<br />

transmission de puissance à assemblage<br />

mécanique, sans aucun équivalent sur le<br />

marché mondial. L’intérêt de ces courroies<br />

est de s’assembler directement sur<br />

site, sans démontage des poulies et des<br />

axes et sans détendre la transmission. La<br />

Poly Chain ® GT Carbon est la courroie<br />

synchrone en polyuréthane à cordes<br />

de traction en carbone brevetées de<br />

Gates, convenant particulièrement aux<br />

transmissions à faible vitesse et à couple<br />

élevé. Des cordes de traction en fibres<br />

de carbone ont été intégrées dans un<br />

nouveau composé de polyuréthane particulièrement<br />

dur ce qui lui assure une<br />

robustesse élevée et une grande stabilité<br />

de longueur. Elle se définit ainsi<br />

comme « la courroie synchrone la plus<br />

performante du marché ».<br />

Les solutions Ero Joint ® et Ero Joint ®<br />

Ultimate ont été développées en transmission<br />

exclusivement sur la Poly Chain ®<br />

GT Carbon pour offrir des solutions<br />

de courroie de transmission à assemblage<br />

mécanique uniques sur le marché, capables<br />

de rivaliser en performance avec<br />

toutes les courroies sans fin concurrentes.<br />

Les formes de découpe des doigts des<br />

jonctions ont été optimisées pour maximiser<br />

la résistance en traction et en<br />

fatigue. Par ailleurs, la Poly Chain ® GT<br />

Carbon Ero Joint ® permet de dépanner<br />

n’importe quelle installation initialement<br />

équipée de courroies HTD.<br />

Un montage rapide, sans toucher<br />

au cœur de la machine<br />

La Poly Chain ® GT Carbon Ero Joint ®<br />

Ultimate transmet la moitié de la puissance<br />

d’une Poly Chain ® GT Carbon,<br />

donc autant que n’importe quelle autre<br />

courroie. C’est une solution durable<br />

capable de remplacer n’importe quelle<br />

courroie dentée. De même, bien qu’il soit<br />

possible d’assembler les courroies sans<br />

*En 2008, l’Américain Gates choisit Tanals<br />

comme fabricant unique pour la réalisation<br />

de ses courroies polyuréthanes pour le marché<br />

français.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 54


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

outillage spécifique, Tanals propose des<br />

solutions complètes incluant les outillages<br />

de montage afin de faciliter l’installation<br />

et réduire encore les temps d’intervention.<br />

La Poly Chain ® GT Carbon Ero Joint ®<br />

et la Poly Chain ® GT Carbon Ero Joint ®<br />

Ultimate sont réalisables dans n’importe<br />

quelle longueur et n’importe quelle largeur<br />

supérieure à 20 mm pour s’adapter à toutes<br />

les installations.<br />

Le montage est rapide, sans aucun démontage<br />

machine, ce qui permet de réduire les<br />

temps de montage de façon considérable.<br />

Des essais ont été réalisés il y a un an dans<br />

l’industrie automobile, mais Tanals et son<br />

partenaire ont également monté un sys -<br />

tème de ce type dans un aéroport, plus<br />

précisément dans les détecteurs à rayons X.<br />

DR<br />

Les résultats sont concluants : par exemple,<br />

dans l’automobile, le temps d’intervention<br />

sur les chaînes d’assemblage est passé de<br />

deux heures à quinze minutes ! Au sein de<br />

l’aéroport, les résultats sont encore plus<br />

criants puisqu’au lieu de huit heures de<br />

temps d’arrêt des détecteurs on passe à dix<br />

minutes. De quoi voir d’un bon œil l’avenir<br />

de cette technologie, dont le lancement<br />

commercial vient d’être effectif ; et ce n’est<br />

pas les opportunités qui manquent : « nous<br />

pouvons répondre à de tels besoins dans<br />

tous types d’industries, à commencer par<br />

l’automobile mais aussi les usines d’embouteillage,<br />

lesquelles produisent de très<br />

gros volumes et dont les arrêts de<br />

production coûtent extrêmement cher.<br />

Ainsi, avec une courroie ouverte, il n’y<br />

a plus besoin de tout démonter ; or, c’est<br />

précisément la problématique à laquelle<br />

ces industriels sont confrontés en raison<br />

des nombreux axes présents sur les lignes<br />

de production » ■<br />

Olivier Guillon<br />

Automation<br />

Lancement des variateurs ABB<br />

industrial drive type ACS880<br />

ABB, groupe spécialisé dans les technologies des énergies et de<br />

l’automation, vient de lancer sur le marché l’ACS880, premier membre de<br />

sa nouvelle gamme de variateurs industriels. Compatibles avec tout type<br />

d'industrie, ces variateurs se montrent plus accessibles dans leur utilisation.<br />

La gamme de puissance s’étend de<br />

0,55 à 250kW, pour des tensions de<br />

380 à 500V triphasé (et bientôt jusqu’à<br />

690V). Les variateurs ACS880 sont<br />

disponibles en deux formes de<br />

montage (d’autres suivront). La<br />

première est l’ACS880-01. Il<br />

s’agit de coffrets pour montage<br />

mural déclinés en neuf tailles<br />

(R1 à R9) de 0,55 à 250kW,<br />

avec un degré de protection<br />

IP21 en standard (et prochainement<br />

IP55 en option). La seconde<br />

se nomme ACS880-07 et se<br />

définit comme des armoires<br />

complètes de 55 à 250kW, avec un degré<br />

de protection IP22 en standard, IP42 ou<br />

IP54 en option et une grande variété<br />

d’options de personnalisation. Ces variateurs<br />

sont compatibles avec de nombreuses<br />

industries telles que pétrole et gaz,<br />

mines, métal, chimie, ciment, centrales<br />

de production d’énergie, manutention,<br />

pâte et papier, bois et marine. Ils sont<br />

DR<br />

facilement configurables pour s’adapter<br />

aux besoins spécifiques de nombreuses<br />

applications telles que levage,<br />

extrudeuses, treuils, convoyeurs, mélangeurs,<br />

compresseurs, pompes et<br />

ventilateurs.<br />

La micro-console multilingue<br />

de l’ACS880 s’utilise facilement<br />

et permet à l’utilisateur de<br />

personnaliser ses vues et ses<br />

paramètres. Elle se raccorde au<br />

PC par connecteur USB standard.<br />

Au cœur de l’ACS880, la<br />

technologie contrôle direct de<br />

couple (DTC) d’ABB garantit<br />

des performances en couple et en vitesse<br />

particulièrement élevées, que le moteur<br />

entraîné soit asynchrone à cage ou<br />

synchrone à aimants permanents. La<br />

fonction de sécurité Safe Torque-Off<br />

(STO) est intégrée en standard, et<br />

d’autres fonctions de sécurité pourront<br />

bientôt être mises en œuvre grâce au<br />

module optionnel FSO-11.<br />

Une solution communicante<br />

Le nouvel outil logiciel de mise en service<br />

et de maintenance « Drive Composer »<br />

se décline en deux versions : la version<br />

« Entry » de base, qui est gratuite ; et la<br />

version « Pro » qui donne accès à des<br />

configurations et fonctions de surveillance<br />

évoluées. L’ACS880 peut aussi bien se<br />

raccorder à de nombreux bus de terrain<br />

que dialoguer avec ses pairs grâce à la<br />

liaison inter-variateurs intégrée en standard,<br />

qui permet des configurations<br />

maître/esclaves ultra-rapides.<br />

Les appareils peuvent recevoir jusqu’à trois<br />

modules optionnels pour extension d’entrées/sorties,<br />

bus de terrain ou retour<br />

capteur de vitesse.<br />

L’unité-mémoire amovible stocke aussi<br />

bien le logiciel de base que tous les<br />

paramètres. L’intégration avec les automates<br />

sera facile, puisque l’ACS880<br />

supportera l’environnement de programmation<br />

CoDeSys, suivant IEC 61131-3.<br />

Enfin, le calculateur de rendement énergétique<br />

informe l’utilisateur sur les kWh et<br />

MWh consommés et économisés, la réduction<br />

en émission de tonnes de CO 2 , et sur<br />

les sommes d’argent économisées ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 55


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Expertise<br />

Écouter un palier<br />

pour identifier les défaillances<br />

DR<br />

Intervenir sur des équipements aussi volumineux, puissants et complexes<br />

que des turbines hydrauliques relève-t-il de l'impossible ? Non, bien<br />

sûr ; mais surveiller le plus précisément possible le comportement de<br />

ces mastodontes et analyser en détail et rapidement les éventuels<br />

problèmes ou défaillances apparaissant sur ces systèmes restent des<br />

opérations compliquées. Pour cela, Dynae a lancé un outil chargé de<br />

débusquer les frottements partiels dans les paliers lisses.<br />

En 1900, Eugène Clemessy transforme,<br />

durant ses loisirs, un vieux<br />

moulin près de Brunstatt (68) en centrale<br />

électrique qui alimentera plusieurs<br />

communes. Pressentant l’avenir de cette<br />

source d’énergie, il fonde huit ans plus<br />

tard les établissements Clemessy.<br />

Aujourd’hui, sa filiale Dynae effectue<br />

chaque année le diagnostic vibratoire de<br />

plus de cinquante-cinq groupes hydroélectriques<br />

en moyenne, confortant ainsi<br />

sa place de leader sur ce marché en intervenant<br />

sous contrats cadres avec la<br />

plupart de ses clients comme CNR, EDF<br />

Turbine hydraulique et alternateur,<br />

vue en coupe.<br />

A=alternateur; 1 = stator ; 2 = rotor ;<br />

B=turbine ; 3=distributeur ; 4 = pales<br />

de la turbine; 5 = flux hydraulique;<br />

6 = arbre en rotation<br />

ou Shem. Ce résultat n’impacte pas<br />

seulement son chiffre d’affaires. Il<br />

permet aussi à Dynae d’améliorer et de<br />

renforcer ses actions de recherche et<br />

développement avec la sortie en 2012<br />

d’un module de dépouillement spécifique<br />

dédié à ce type de machines à cinématique<br />

lente.<br />

Une turbine hydraulique est une machine<br />

tournante qui produit de l’énergie électrique<br />

à partir d’eau en mouvement. Elle<br />

constitue le composant essentiel des<br />

centrales hydroélectriques destinées à<br />

produire de l’électricité sur le réseau EDF<br />

à partir des barrages que l’on peut<br />

observer aisément le long des fleuves.<br />

Inventées par Benoît Fourneyron en<br />

1832, elles sont aujourd’hui incontournables<br />

pour faire face à la variabilité de<br />

la demande du réseau électrique. Les<br />

machines hydrauliques sont devenues des<br />

colosses caractérisés par des masses<br />

conséquentes pouvant atteindre plus de<br />

1 000 tonnes en rotation. Les dimensions<br />

des roues sont tout aussi impressionnantes<br />

avec six, voire dix mètres de<br />

diamètre. À l’intérieur des conduites,<br />

c’est 400 à 600 m 3 par seconde qui transitent,<br />

transformant ainsi à chaque<br />

seconde l’énergie gravitationnelle équivalente<br />

au volume d’une petite maison<br />

en travail mécanique. Et pourtant, le<br />

niveau vibratoire mesuré sur ces mastodontes<br />

est ridiculement faible. Le passage<br />

des pales, par exemple, dépasse à peine<br />

le seuil de sensibilité de l’être humain.<br />

Les paliers qui équipent la grande majorité<br />

de ces machines à cinématique lente<br />

sont de types hydrodynamiques et les<br />

DR<br />

Palier à coussinet rainuré assurant<br />

le guidage vertical d’un groupe<br />

Kaplan de 30MW<br />

parties en rotation sont séparées des<br />

parties fixes par un film d’huile de<br />

l’épaisseur d’une feuille de papier !<br />

Dans de telles conditions, les mécaniciens<br />

qui travaillent et maintiennent ces<br />

outils de production sont presque des<br />

artistes tant les tolérances d’alignement<br />

sont diaboliques. Les machines sont<br />

suivies régulièrement par des interventions<br />

d’expertise vibratoire qui vont<br />

déterminer si la machine se comporte<br />

normalement, ou bien s’il est nécessaire<br />

d’intervenir à court ou moyen terme. Les<br />

impacts des arrêts de maintenance sont<br />

en effet proportionnels à la beauté de ces<br />

dames et un arrêt de deux semaines peut<br />

faire monter la facture à plusieurs<br />

millions d’euros.<br />

Obtenir un maximum<br />

d’informations sur<br />

le comportement de la machine<br />

Compte tenu des enjeux de production,<br />

il est nécessaire de constamment<br />

améliorer les outils de traitement du<br />

signal qui sont utilisés pour diagnostiquer<br />

les défaillances. On limite ainsi les<br />

indisponibilités des machines qui peuvent<br />

retourner réguler le réseau sans trop<br />

impacter l’exploitation. Depuis l’invention<br />

de la sonde à courant de Foucault,<br />

les paliers lisses sont presque systématiquement<br />

équipés de ce type de capteurs<br />

qui se montrent très sensibles à tous les<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 56


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 57


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

mouvements affectant la partie tournante<br />

(balourd, délignage, fissuration de<br />

goujons...). Lorsqu’ils sont placés à 90°<br />

l’un de l’autre, ils permettent l’obtention<br />

d’orbites de déplacements du centre de<br />

l’arbre.<br />

La forme des orbites obtenue apporte une<br />

moisson d’informations concernant le<br />

comportement dynamique de la machine,<br />

notamment lors des phénomènes transitoires<br />

de démarrages, d’arrêts ou de<br />

déclenchements. Il est aussi possible<br />

d’effectuer des mesures sur trois ou<br />

quatre plans et, avec l’appui des outils<br />

3D, on a la possibilité de tracer l’image<br />

animée en temps réel des déplacements<br />

de l’ensemble de la ligne d’arbre.<br />

Localiser la source du problème<br />

au degré près<br />

Le retour d’expérience de ces dernières<br />

années nous a convaincu de la nécessité<br />

d’y adjoindre un nouvel outil d’aide à<br />

la prise de décision qui caractérise la<br />

réponse modale de la structure dans<br />

certaines bandes de fréquence tout en<br />

localisant – dans le palier – les émergences<br />

de bouffées vibratoires. Cet outil<br />

permet littéralement d’écouter le palier<br />

lors d’interactions entre le tourillon<br />

(organe mécanique utilisé pour guider un<br />

mouvement de rotation) de l’arbre et le<br />

métal blanc du régule. On obtient ainsi<br />

la localisation absolue du problème à<br />

quelques degrés près.<br />

Cette approche est nécessaire quand on<br />

compte le nombre de cas où la forme des<br />

orbites n’est pas assez explicite comme<br />

le montre le tracé en rouge (figurant sur<br />

la figure 4) qui peut faire penser à un<br />

frottement ou au cintrage d’un arbre par<br />

un effet thermique ou encore à un balourd<br />

alors qu’il s’agit simplement d’une usure<br />

normale du régule sur vingt ans. On se<br />

retrouve donc à interpréter une orbite qui<br />

est insuffisamment documentée pour<br />

prendre une décision souvent lourde de<br />

conséquence principalement en période<br />

de forte eau alors que la disponibilité des<br />

machines doit avoisiner les 100%.<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

Orbite 3D obtenue sur une turbine<br />

Francis de 70MW<br />

Orbite obtenue sur une perte d’alésage<br />

du coussinet<br />

Orbite Modale de frottement partiel<br />

obtenue sur une turbine Francis<br />

de 70MW<br />

Choc – Fin du frottement – Frottement<br />

Dans l’orbite modale, deux dimensions<br />

sont affectées à la position de l’arbre dans<br />

le palier ; la troisième dimension est<br />

affectée à la réponse vibratoire ou<br />

réponse modale de la virole de la chaise<br />

palière (dans les faits, on observe la transformée<br />

de Hilbert de la réponse impulsionnelle<br />

de la zone stimulée). La position<br />

l’accéléromètre compte moins que<br />

sa réponse fréquentielle car la réponse<br />

en haute fréquence ne dépend que de la<br />

vitesse du son dans le matériau mais peu<br />

de sa localisation. Pour s’en convaincre,<br />

il suffit de frapper au marteau une tuyauterie<br />

: la haute de fréquence consécutive<br />

au choc se répercute dans toute la structure<br />

et excite un grand nombre de modes<br />

de peau qui rayonnent en acoustique. La<br />

localisation du point de réponse importe<br />

peu d’un point de vue heuristique car les<br />

ondes de choc se propagent dans toutes<br />

les directions très rapidement ; en effet,<br />

dans le métal, la vitesse du son approche<br />

5 800 m/s : c’est presque instantané sur<br />

deux points d’un palier distants de moins<br />

d’un mètre !<br />

À titre d’exemple, lors d’un contrôle de<br />

routine effectué sur une turbine Francis<br />

de 70MW, nous avons pris la décision de<br />

stopper les essais à la surprise de l’exploitant<br />

car un frottement partiel avait été<br />

diagnostiqué (l’orbite modale a la forme<br />

de chevalière).<br />

Les photos obtenues après démontage du<br />

palier sont très explicites. La localisation<br />

de la zone de frottement est corrélée<br />

parfaitement et on peut tout aussi bien<br />

caractériser le comportement de l’arbre<br />

qui quitte la zone de frottement en<br />

formant des petites ondulations caractéristiques<br />

de la réponse modale de l’arbre<br />

sur la raideur du film d’huile. Une des<br />

questions posées à l’exploitant était de<br />

localiser une zone correspondant à la<br />

forme de Z sur l’orbite qu’on n’arrivait<br />

pas à expliquer.<br />

Cette zone a été localisée par les mécaniciens<br />

et correspond à un marquage sur<br />

le régule. Ce marquage introduit une<br />

variation de raideur radiale locale responsable<br />

du déplacement de l’arbre sur l’orbite<br />

par réaction.<br />

Aujourd’hui, l’accroissement des capacités<br />

de calcul des ordinateurs portables<br />

permet à l’analyste sur site d’échantillonner<br />

le signal à 20kHz et de localiser<br />

les zones de frottements.<br />

Il est tout à fait envisageable de faire la<br />

différence entre un frottement partiel,<br />

annulaire ou provoqué par un larmier ou<br />

un joint radial. Il y a quelques années<br />

encore, on se serait demandé pourquoi<br />

aller chercher la haute fréquence sur des<br />

paliers lisses ■<br />

Vincent Bouillet<br />

(Dynae)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 58


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 59


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

KÄRCHER LANCE SA GAMME D’EPI<br />

Désormais, le marché des EPI compte un<br />

acteur de plus :Kärcher ® . Le fabricant allemand<br />

entend se positionner comme un partenaire<br />

de choix pour les professionnels en<br />

lançant une nouvelle gamme d’équipements<br />

de protection individuelle. Cette nouvelle<br />

gamme de produits est venue compléter et<br />

renforcer une offre en matière de nettoyage<br />

constituée de machines, d’accessoires et de<br />

détergents. La marque propose tout un équipement<br />

spécialement adapté aux conditions<br />

d’utilisation de ses machines, allant de la<br />

protection des yeux, des mains et du corps,<br />

jusqu’à la protection de la tête et des oreilles.<br />

LA CONSIGNATION MASTER LOCK<br />

PASSE LES TESTS ATEX<br />

Les systèmes de consignation Master Lock ®<br />

ont été soumis aux tests Atex* et approuvés<br />

pour une utilisation dans les environnements<br />

explosifs et les zones dangereuses.<br />

Du cadenas en composite Zenex au câble<br />

de consignation et stations d’étiquetage,<br />

Master Lock ® propose une gamme de<br />

produits conforme pour une utilisation dans<br />

des atmosphères explosives (zone 2).<br />

* Tests indépendants publié le 11/07/12, valable<br />

jusqu’au 11/07/14<br />

UN NOUVEAU CAPTEUR DE SÉCURITÉ<br />

POUR PROTÉGER LES MAINS<br />

DES OPÉRATEURS<br />

Le nouveau capteur de sécurité Allen-Bradley<br />

GuardMaster SC300 de Rockwell Automation<br />

est un capteur de protection de Type 3 basé<br />

sur la vision. Ce produit est conçu pour de<br />

nombreuses applications de sécurisation des<br />

machines industrielles légères et moyennes<br />

et convient pour des ouvertures de 400 x 400<br />

mm à 1 500 x 1 500 mm. Son fonctionnement<br />

s’appuie sur la technologie de traitement<br />

des images qui permet de détecter<br />

l’intrusion « d’objets » à travers une fenêtre<br />

de détection. La fonction de détection est<br />

assurée par un capteur d’image qui « voit »<br />

une image en deux dimensions d’un « objet »<br />

(une main) se superposant sur un motif fixe<br />

défini comme arrière-plan. Avec un temps de<br />

réponse de 20 ms, le SC300 représente une<br />

solution de détection de main économique,<br />

pouvant remplacer les barrières immatérielles<br />

de sécurité. Sa petite taille lui permet<br />

d’être installé sur le coin intérieur ou extérieur<br />

de l’ouverture à sécuriser.<br />

Éclairage<br />

Certification Atex pour<br />

les éclairages à LED Dialight<br />

Dialight, leader mondial dans<br />

la technologie appliquée<br />

aux LED, a annoncé que sa<br />

gamme d’éclairages SafeSite ®<br />

LED Area Light est désormais<br />

certifiée Atex et IECEx, pour<br />

un usage en zones dangereuses<br />

où des gaz et des vapeurs peu -<br />

vent être présents. Cela corres -<br />

pond aux industries du pétrole<br />

et du gaz, aux centrales électriques, au<br />

secteur de la chimie et de la pharmacie,<br />

aux mines, au traitement de l’eau et des<br />

eaux usées. Avec une faible classe de<br />

température T5 et des optiques à 180°C<br />

ou 360°C, les nouveaux éclairages à LED<br />

certifiés zones 1 et 21, 2 et 22, permettent<br />

de nombreuses applications avec une<br />

efficacité énergétique exceptionnelle.<br />

Campagne européenne<br />

De nouveaux développements<br />

prévus pour l’OiRA<br />

Développé par l’Agence européenne<br />

pour la sécurité et la santé au travail<br />

(EU-OSHA), le logiciel gratuit en ligne<br />

baptisé OiRA aide les micro et petites entreprises<br />

européennes à réaliser leurs propres<br />

évaluations des risques sur leurs lieux de<br />

travail, et ce, avec simplicité et rentabilité.<br />

L’un des premiers outils OiRA a été<br />

développé à Chypre : il s’agissait d’un outil<br />

spécifiquement destiné à l’industrie de la<br />

coiffure, qui affiche des taux élevés de<br />

maladies de la peau au travail et de troubles<br />

musculo-squelettiques. D’autres outils<br />

sont en cours de publication sur l’île (travail<br />

de bureau), en France (secteur du transport<br />

routier) ainsi qu’au niveau de l’UE (industrie<br />

du cuir et du tannage).<br />

Parmi les nouveaux outils OiRA en cours<br />

de développement et qui seront bientôt<br />

DR<br />

Ne consommant que 70 watts<br />

pour fournir 5 500 lumens, la<br />

famille de luminaires SafeSite<br />

Area Light est conçue pour<br />

remplacer des lampes à déchar -<br />

ge allant jusqu’à 250W avec un<br />

dispositif plus léger et plus<br />

compacte. Une tension d’alimentation<br />

allant de 100 à 277<br />

VAC et un grand nombre d’options<br />

permettent une installation souple<br />

et un remplacement aisé des éclairages<br />

existants. Ce dispositif composé de semiconducteurs<br />

résiste aux chocs et aux<br />

vibrations. Il possède une lentille en verre<br />

trempé et un revêtement époxy-polyester<br />

robuste pour une durée de vie supérieure<br />

en environnement corrosif, un éclairage<br />

longue durée et efficace ■<br />

prêts, citons un outil destiné aux coiffeurs<br />

en Belgique, un outil à vocation générale<br />

et un outil pour le travail de bureau en<br />

Slovénie, un outil pour les bouchers en<br />

Grèce et un outil pour les propriétaires de<br />

garages en Lituanie. Plusieurs autres pays<br />

européens ont signé des protocoles d’accord<br />

en vue de développer des outils OiRA<br />

et sont actuellement en processus d’élaboration<br />

d’outils ou prennent part à des projets<br />

pilotes : il s’agit notamment de la Belgique,<br />

de la Bulgarie, de la République tchèque,<br />

de Chypre, de la Grèce, de la Lettonie, de<br />

la Lituanie et de la Slovénie. D’autres<br />

travaux sont actuellement réalisés par l’association<br />

de prévention des risques INRS,<br />

en France, ainsi que par les partenaires<br />

sociaux actifs dans le secteur européen de<br />

la sécurité privée ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 60


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

Événement<br />

Expoprotection 2012<br />

change de formule<br />

DR<br />

Nouveau lieu, nouvelles dates, nouveau positionnement, le Salon<br />

Expoprotection adopte une formule différente des éditions précédentes.<br />

Celle de 2012 aura lieu Porte de Versailles du 4 au 7 décembre et devrait,<br />

d'après les organisateurs du salon, être marquée par une forte<br />

mobilisation des acteurs de la gestion et de la prévention des risques.<br />

Avec 531 exposants inscrits en juillet<br />

(contre 472 lors de l’édition précédente<br />

à la même période, soit 12% de<br />

plus dont 135 nouveaux participants et<br />

181 étrangers), le salon Expoprotection<br />

sera scindé en deux parties bien distinctes<br />

: d’une part l’espace Sécurité/Sûreté<br />

(Pavillon 7.3), d’autre part l’espace<br />

Santé/Environnement (Pavillon 7.2).<br />

Dans le premier, plus de 200 exposants<br />

animeront le secteur de la lutte contre<br />

la malveillance, parmi lesquels soixante<br />

nouveaux inscrits venus présenter leurs<br />

nouveautés technologiques (avec notamment<br />

Nexess, Primion, Perimeter Protec -<br />

tion France, Créone France, Canon<br />

France…). Par ailleurs, onze nouveaux<br />

participants viendront étoffer et diversifier<br />

l’offre de lutte contre le feu ; parmi<br />

eux : Géo Staff, Rivolier, Temis Conseil<br />

et Formation, Éco Protection…<br />

De son côté, l’espace Santé/Environne ment<br />

mettra en avant les nouvelles tendances<br />

dans le domaine de la santé et la sécurité<br />

au travail, avec près de 180 représentants<br />

dont 40 inédits comme Rebo BV, A-Safe,<br />

DefibFrance, Kratos Safety, Prevactive,<br />

Centaure Prévention Routière… Le Work-<br />

Wear prend quant à lui de plus en plus<br />

d’importance avec parmi inscrits vingtquatre<br />

nouveaux entrants tels qu’IRC SPA,<br />

DMD France, Bragard, Clinic Dress,<br />

groupe Mulliez Fory… Enfin, le secteur<br />

des risques industriels et naturels affiche<br />

de nouveau une présence timide mais les<br />

réponses restent adaptées aux évolutions<br />

climatiques et technologiques. Il est à noter<br />

quelques nouveaux exposants comme IOS<br />

International (logiciel/modélisation),<br />

Sonnenburg Electronic (intervention<br />

secours), Kazibag Europe (manutention/transport/stockage).<br />

Une trentaine de conférences<br />

QUATRE CONFÉRENCES DÉDIÉES AUX EPI<br />

EXPOPROTECTION EN BREF<br />

Cette année encore, le salon fera l’objet<br />

d’un nombre important de conférences<br />

thématiques. Objectif pour les organisateurs<br />

d’Expoprotection : traiter des<br />

sujets qui font partie de la réalité de ses<br />

exposants et de ses visiteurs avec notamment<br />

:<br />

• Pollution, stress fatigue, déplacement,<br />

où en êtes-vous avec la mobilité ?<br />

(Assurance Maladie, département Ris -<br />

ques Professionnels),<br />

• Dépister la souffrance mentale tôt pour<br />

mieux la prendre en charge. (Bossons<br />

futé)<br />

• La prévention, une composante importante<br />

pour la performance de votre<br />

entreprise. (OPPBTP)<br />

• Architectes et Sécurité : la nécessité de<br />

prendre en compte la sécurité dès la<br />

conception des bâtiments à usage<br />

professionnel (ASIS).<br />

• Un guide de bonnes pratiques au<br />

service de l’évacuation des personnes<br />

en situation de handicap. (GESI/IGNES).<br />

• Menaces informatiques, fuite de don -<br />

nées et pratiques de sécurité en France<br />

(Clusif).<br />

• Le Village du Synamap offrira des<br />

réponses concrètes aux préoccupations<br />

des entreprises et abordera aussi bien<br />

les aspects réglementaires que les der -<br />

nières innovations produit du marché<br />

des EPI.<br />

• Le Village de l’ergonomie présentera<br />

quant à lui les dernières nouveautés en<br />

matière de mobilier, de matériels et de<br />

solutions ergonomiques destinés à l’amélioration<br />

des conditions de travail dans le<br />

tertiaire comme dans l’industrie ■<br />

Un cycle de plus de quatre conférences dédiées à la santé et à la sécurité dans les entreprises<br />

aborderont plusieurs thématiques :<br />

- Augmenter la performance de vos produits avec les textiles techniques (IFTH)<br />

- Un nouveau regard sur le vêtement d’image (IFTH)<br />

- Quelle sera la contribution des textiles en 2030 pour la santé et sécurité au travail ?<br />

(Observatoire des textiles techniques)<br />

- Le Projet Doseless : des innovations majeures dans les équipements pour la radioprotection<br />

des personnels de santé, du nucléaire et de l’industrie (Pôles de compétitivité Trimatech<br />

et Techtera)<br />

Le Salon Expoprotection se tiendra du 4 au 7 décembre 2012 à Paris Porte de Versailles :<br />

- Espace Santé – Environnement – Pavillon 7.2 : prévention et protection contre les risques<br />

professionnels et environnementaux, santé et bien être au travail.<br />

- Espace Sécurité – Sûreté – Pavillon 7.3 : prévention et protection contre la malveillance<br />

et le feu, sécurité des hommes, des biens et des informations.<br />

L’édition 2012 s’apprête à accueillir plus de 900 exposants et 23 000 visiteurs (fabricants,<br />

prescripteurs, utilisateurs, distributeurs, consultants…).<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 62


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

Interview<br />

Payer pour l’usage<br />

plutôt que pour la possession<br />

DR<br />

Lancée en 2010 par Fuchs Lubrifiant, la location de matériels de nettoyage<br />

de pièces mécaniques a rapidement séduit nombre d’industriels. Les<br />

formules les plus économiques rencontrent le plus grand succès. Erwan<br />

Kerhuel, responsable marketing, nous explique pourquoi…<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : À qui est<br />

destiné ce nouveau service de location ?<br />

Erwan Kerhuel : Les sous-traitants du<br />

secteur automobile ont été les premiers<br />

séduits par la formule, suivis par des<br />

imprimeurs puis par toute entreprise de<br />

mécanique. En fait, il n’y a pas de typologie<br />

particulière d’entreprises concernées<br />

par la location et tous les secteurs<br />

d’activités manifestent leur intérêt pour<br />

ce type d’offre. Fuchs a voulu proposer<br />

une offre qui réponde à une véritable<br />

attente de la clientèle industrielle, avec<br />

des parcs allant d’une à trente unités<br />

aujourd’hui. Dans l’entreprise, le besoin<br />

est le plus souvent exprimé par le service<br />

maintenance.<br />

➤ Quels équipements sont ainsi pro -<br />

posés à la location ?<br />

Ce service de location est constitué de<br />

trois gammes de produits : les fontaines<br />

biologiques, les fontaines lessivielles et<br />

des équipements de plus grande capacité<br />

DR<br />

comme les machines à laver. Pour ces<br />

dernières, les pièces à nettoyer – pièces<br />

d’équipements de production et outils de<br />

maintenance – sont disposées sur des<br />

paniers rotatifs avec pulvérisation de<br />

lessive et le programme de nettoyage est<br />

assuré automatiquement pour des durées<br />

préétablies.<br />

➤ Pouvez-vous détailler le contenu de<br />

ce service ?<br />

Le service est proposé sous forme d’un<br />

contrat de location d’une durée de trois<br />

ans, donc pour une utilisation récurrente.<br />

Il ne s’agit pas de location ponctuelle pour<br />

une utilisation temporaire. Notre offre<br />

comprend la fourniture du matériel et des<br />

consommables selon une quantité<br />

estimée en fonction de ses besoins. Nous<br />

avons établi des grilles de consommation<br />

standard qui peuvent être ajustées avec<br />

le client selon son usage. Nous assurons<br />

la formation des utilisateurs – en général<br />

une demi-journée. Le contrat intègre<br />

également la garantie des pièces détachées<br />

des matériels fournis, couvrant une<br />

utilisation normale des matériels, durant<br />

toute la durée du contrat, ce qui représente<br />

un véritable avantage par rapport<br />

à un investissement classique. Nous<br />

gérons en continu un stock des pièces<br />

détachées les plus sensibles pour tous les<br />

matériels que nous proposons. Ainsi nous<br />

nous engageons sur la fourniture des<br />

pièces de rechange et les délais de mise<br />

à disposition, en général sous 72 heures.<br />

➤ Les contrats proposés sont-ils<br />

toujours standards ou, au contraire,<br />

peuvent-ils être modulés et adaptés à<br />

des demandes particulières ?<br />

Il est en effet important de souligner que<br />

nous pouvons parfaitement associer cette<br />

offre de location à une prestation de<br />

services particulière, dimensionnée en<br />

fonction de la demande des clients. En<br />

effet, nous constatons que, afin de réaliser<br />

des économies, certains de nos clients<br />

souhaitent échapper aux offres standards<br />

en full service. Le déplacement de techniciens<br />

sur site est par exemple un service<br />

qu’ils jugent onéreux. Le contrat de location<br />

peut être adapté et allégé de certaines<br />

prestations de services que l’industriel<br />

ne souhaite pas nous confier ou qu’il<br />

pourra prendre en charge directement, ce<br />

qui nous permet alors de faire une proposition<br />

de prix de location particulièrement<br />

attractive !<br />

➤ Selon vous, la formule de la location<br />

d’un matériel indispensable au fonctionnement<br />

de l’entreprise est-elle<br />

appelée à se développer par rapport à<br />

l’acquisition pure et simple?<br />

Aujourd’hui près de 80% de nos contrats<br />

de location n’incluent pas de services<br />

associés, ce qui montre la grande attraction<br />

qu’exerce une offre de location à<br />

prix réduit. Evidemment, le grand avantage<br />

de la location, c’est d’éviter un<br />

investissement et toute immobilisation<br />

financière. Nous constatons que les<br />

clients n’hésitent pas à louer plus de<br />

matériels que leur capacité d’investissement<br />

leur permet. On paie pour l’utilisation<br />

du matériel et pas pour son<br />

financement, avec la garantie de toujours<br />

disposer d’un équipement opérationnel ■<br />

Propos recueillis<br />

par François Précope<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 64


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

Avis d'expert<br />

Faciliter le nettoyage efficace<br />

de l'équipement<br />

Les procédures de conception et de nettoyage de l'équipement affectent<br />

l'efficacité de la stérilisation et du nettoyage. Per-Åke Ohlsson, directeur<br />

général du département Market Unit Pharma & Personal Care chez<br />

Alfa Laval, nous livre de précieux conseils dans la manière d'aborder<br />

cette question délicate.<br />

La stérilisation ou la désinfection ont<br />

généralement pour objectif d’éliminer<br />

les bactéries d’un système. Le<br />

nettoyage de l’équipement permet également<br />

d’éliminer les résidus générés par<br />

le lot de produit précédent ; le système<br />

est ensuite rincé afin d’éliminer les liquides<br />

de nettoyage. Afin de garantir l’effi -<br />

cacité de la stérilisation et du nettoyage,<br />

il ne suffit pas de développer les procédures<br />

appropriées. Le choix d’un équipement<br />

de fabrication adapté permet<br />

également d’améliorer la rentabilité, ainsi<br />

que la sécurité du patient.<br />

Facteurs dont il faut tenir compte<br />

lors du choix de l’équipement<br />

L’équipement sélectionné doit minimiser<br />

le risque de contamination suite à un<br />

contact inapproprié entre le produit et les<br />

surfaces. Les machines ne doivent pas<br />

générer de particules ou de poussières<br />

aériennes dans l’environnement, ni constituer<br />

un risque de contamination pour le<br />

produit du fait de l’huile et des autres<br />

DR<br />

figure 1<br />

substances requises pour leur fonctionnement.<br />

Si l’opérateur ne peut obtenir un<br />

contact adéquat avec les surfaces de<br />

l’équipement, il ne pourra tout simplement<br />

pas les nettoyer. Afin de faciliter<br />

un nettoyage efficace de l’équipement,<br />

sa conception doit tenir compte de<br />

ce principe.<br />

Le cercle temps, action, chimie et température<br />

(TACT), initialement créé par<br />

Sinner en 1960, démontre l’impact de ces<br />

paramètres au niveau du nettoyage de la<br />

surface de l’équipement (voir la figure 1).<br />

Le cercle montre dans quelle mesure le<br />

facteur temps, associé à au moins un<br />

autre de ces paramètres, permet d’éliminer<br />

les résidus d’une surface. L’augmentation<br />

d’un paramètre peut s’associer<br />

à la diminution des autres.<br />

Par exemple, plonger vos mains graisseuses<br />

dans l’eau ne permettra pas de les<br />

nettoyer. Les plonger dans de l’eau savonneuse<br />

permettra de les nettoyer, mais<br />

après un temps prolongé. Augmenter la<br />

température de l’eau savonneuse, toutefois,<br />

permettra de nettoyer vos mains plus<br />

rapidement. Et frotter vos mains l’une<br />

contre l’autre augmentera encore la<br />

vitesse de nettoyage. Les résidus et la<br />

surface en contact avec le produit déterminent<br />

l’intensité, ou l’impact, requis par<br />

le processus de nettoyage.<br />

Le choix du type de produits chimiques<br />

le mieux adapté et de la température<br />

appropriée dépend des résidus à traiter.<br />

Une action de surface intensive augmente<br />

l’efficacité des produits chimiques et de<br />

la température ; elle permet donc de<br />

réduire ces paramètres, ainsi que le temps<br />

de nettoyage.<br />

L’action étant souvent directement associée<br />

à la conception de l’équipement,<br />

le choix d’un équipement approprié<br />

permet à la fois de limiter les coûts et<br />

d’augmenter la capacité de nettoyage<br />

d’un système.<br />

DR<br />

figure 2A<br />

DR<br />

figure 2B<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 66


PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 67


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

DR<br />

figure 3<br />

L’action de nettoyage de la surface de<br />

l’équipement est obtenue en appliquant<br />

des liquides de nettoyage à vitesse ou<br />

débit élevé sur toutes les surfaces de<br />

contact avec le produit. Cette technique<br />

permet une meilleure distribution des<br />

produits chimiques et de la température<br />

qu’avec les techniques à faible vitesse.<br />

L’augmentation de la vitesse génère éga -<br />

lement une turbulence et une force de<br />

cisaillement élevées sur la surface, ce qui<br />

permet aux produits chimiques et aux<br />

températures d’atteindre les résidus en<br />

profondeur, de les désintégrer et de les<br />

détacher de manière fiable et efficace.<br />

Test des paramètres<br />

TACT<br />

L’auteur a mis au point un test de net -<br />

toyage de réservoir intégrant deux dispositifs<br />

de nettoyage qui génèrent des<br />

actions distinctes. Une boule de lavage<br />

statique qui génère normalement une<br />

contrainte de cisaillement de 2–5 Pa<br />

(c’est-à-dire, une contrainte à film<br />

tombant qui dépend de la température du<br />

liquide). Une tête à jet rotatif qui génère<br />

normalement une contrainte de cisaillement<br />

de 40–1000 Pa (c’est-à-dire, une<br />

projection du jet qui dépend de la densité<br />

de la trame du jet).<br />

Pour nettoyer le réservoir de façon efficace,<br />

deux boules de lavage statiques sont<br />

appliquées pendant 48 minutes, à un<br />

débit de 20 m 3 /h et une pression du<br />

système de 2,5 bars. Une tête à jet rotatif<br />

permet toutefois d’obtenir un meilleur<br />

résultat lorsqu’elle est appliquée pendant<br />

14 minutes, à un débit de 6 m 3 /h et une<br />

pression du système de 5,0 bars (voir les<br />

figures 2 et 3, et la Table I).<br />

DR<br />

figure 4<br />

Le test démontre que la théorie du cercle<br />

TACT fonctionne en pratique. Pour<br />

éliminer certains résidus spécifiques<br />

d’une surface spécifique, les paramètres<br />

du cercle TACT peuvent être ajustés afin<br />

d’optimiser les coûts (voir la figure 3).<br />

En intensifiant l’action, il est possible de<br />

réduire le temps, la quantité de produits<br />

chimiques utilisés et l’énergie de chauffage<br />

nécessaire, tout en obtenant un<br />

résultat égal, voire supérieur.<br />

Les forces de cisaillement élevées per -<br />

mettent d’éliminer les résidus de la<br />

plupart des surfaces sans utiliser de pro -<br />

duits chi miques, ni de températures<br />

élevées. Cette technique permet de ré -<br />

duire le risque de contamination associé<br />

aux produits chimiques, ainsi que les<br />

coûts de nettoyage.<br />

Erreurs de conception<br />

de l’équipement<br />

Une action de nettoyage intense sur<br />

toutes les surfaces en contact avec le<br />

produit permet de minimiser le risque de<br />

contamination et de dysfonctionnement<br />

du système, tout en améliorant la rentabilité<br />

du processus de nettoyage.<br />

Certaines erreurs de conception de l’équi -<br />

pement fréquemment rencontrées, toutefois,<br />

affectent négativement sa capacité de<br />

nettoyage. Les volumes morts, poches et<br />

fissures, poches d’air et sur faces d’équi -<br />

pement incorrectes constituent des erreurs<br />

de conception trop souvent rencontrées<br />

dans l’industrie pharmaceutique.<br />

Volumes morts<br />

Il est largement reconnu que les volumes<br />

morts doivent être évités ou minimisés<br />

dans un système (voir la figure 4).<br />

Certaines sources de référence précisent<br />

que la mesure du rapport longueur/dia -<br />

mètre (L/D) pour les volumes morts ne<br />

doit pas dépasser deux, voire trois dans<br />

certains cas. La relation entre la vitesse<br />

dans le tuyau principal et la mesure L/D,<br />

toutefois, est souvent oubliée. Une vitesse<br />

élevée dans le tuyau principal permet aux<br />

turbulences d’atteindre le volume mort<br />

plus en profondeur et, si les turbulences<br />

ou l’action sont suffisamment intenses,<br />

d’éliminer les résidus accumulés au fond<br />

du volume mort.<br />

Dans un article de 1997, Haga et al.<br />

présentaient les résultats de tests réalisés<br />

à différentes vitesses dans le tuyau principal<br />

et différentes mesures L/D (1). Ils<br />

ont ainsi découvert que, pour un rapport<br />

L/D de 6, il était possible de nettoyer<br />

correctement les résidus si la vitesse dans<br />

le tuyau principal était supérieure à<br />

1,5 m/s. Les résultats démontraient également<br />

que, pour un rapport L/D de 3, il<br />

était possible d’éliminer les résidus si la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 68


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

vitesse dans le tuyau principal était inférieure<br />

à 0,7 m/s (voir la figure 5).<br />

Poches et fissures<br />

Aucune règle ne permet d’aborder la<br />

profondeur des poches et fissures. La<br />

figure 6 illustre une fissure communément<br />

rencontrée dans les systèmes pharmaceutiques.<br />

De nombreuses sources de référence<br />

précisent que, lorsque cela est possible,<br />

les fissures doivent être évitées ou éliminées,<br />

précision de peu de poids lorsqu’on<br />

sait qu’une fissure s’apparente à un<br />

volume mort présentant une mesure L/D<br />

de 50–100 et qu’un volume mort normal<br />

ne doit pas dépasser une mesure L/D de<br />

deux, voire trois dans certains cas.<br />

D’après Haga et al., il est impossible de<br />

déterminer la vitesse requise pour le<br />

nettoyage d’une fissure.<br />

Les poches et fissures ne doivent donc<br />

pas exister dans les systèmes pharmaceutiques,<br />

car elles constituent un risque<br />

de contamination majeur.<br />

Poches d’air<br />

Les poches d’air peuvent être décrites<br />

comme des volumes morts ou fissures<br />

renversés (voir la figure 7). Bien que les<br />

résidus ne s’accumulent pas dans la<br />

poche d’air, ils adhèrent à sa surface. Il<br />

est difficile d’évacuer l’air de ces poches<br />

lors du processus de nettoyage, ce qui<br />

signifie que le liquide de nettoyage est<br />

incapable d’atteindre le haut de la poche<br />

d’air, et donc de la nettoyer.<br />

Les poches d’air doivent donc être éliminées,<br />

car elles constituent un risque élevé<br />

de contamination.<br />

Finition de surface<br />

La finition de surface est souvent considérée<br />

comme un facteur de mesure de sa<br />

propreté. En règle générale, on peut dire<br />

que plus une surface est lisse, plus elle<br />

est propre et facile à nettoyer. Mais cette<br />

règle est, bien sûr, sujette à discussion.<br />

Une étude de 2003 réalisée par Hilbert<br />

testait l’adhérence des bactéries à différentes<br />

surfaces et la capacité de nettoyage<br />

de ces surfaces (2). Les surfaces polies<br />

électrolytiquement à 0,1 µm jusqu’aux<br />

surfaces polies mécaniquement à 0,8 µm<br />

ne présentaient pas de différences en<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

figure 5<br />

figure 6<br />

figure 7<br />

termes d’adhérence ou de capacité de<br />

nettoyage. La raison principale est la<br />

taille relativement importante des bactéries<br />

individuelles par rapport à la taille<br />

limitée des imperfections de surface. Tant<br />

que la finition de surface demeure inférieure<br />

à une valeur de 0,8–1,0 µm, la<br />

taille des bactéries est trop importante<br />

pour leur permettre de s’accrocher aux<br />

imperfections de surface. Dans une autre<br />

étude, toutefois! , Riedewald a pu démontrer<br />

que, lorsque des bactéries s’accumulent<br />

dans un biofilm, l’adhérence et<br />

la capacité de nettoyage dépendent de<br />

la finition de surface (3). Les biofilms<br />

adhèrent difficilement aux surfaces lisses<br />

et sont donc faciles à détacher.<br />

La même règle s’applique aux autres<br />

résidus collants. Une étude réalisée par<br />

l’Institute of Technology de Kolding,<br />

Danemark, a testé la capacité de net -<br />

toyage de surfaces incrustées d’une solution<br />

de yogourt séchée au four (4). Cette<br />

étude démontre clairement qu’une sur -<br />

face présentant une valeur de finition<br />

faible est plus facile à nettoyer qu’une<br />

surface présentant une valeur de finition<br />

élevée. Les surfaces testées présentaient<br />

une valeur de finition comprise entre 0,15<br />

et 2,4 µm. Les surfaces polies électrolytiquement<br />

sont également plus faciles<br />

à nettoyer que les surfaces polies mécaniquement,<br />

ces dernières étant plus<br />

faciles à nettoyer que les surfaces décapées.<br />

Le choix d’un équipement correctement<br />

conçu permet d’éviter les erreurs<br />

susmentionnées et d’obtenir plus facilement<br />

un nettoyage à la fois fiable et<br />

rentable. Plus l’action appliquée aux<br />

surfaces en contact avec le produit est<br />

intense, plus le nettoyage du système est<br />

aisé, fiable et rapide ■<br />

Per-Åke Ohlsson<br />

Directeur général du département<br />

Market Unit Pharma & Personal Care<br />

chez Alfa Laval<br />

Références<br />

1. R. Haga et al., Pharm. Eng. 17 (5), 8–21<br />

(1997).<br />

2. L.R. Hilbert et al., Int. Biodeterior.<br />

Biodegradation 52 (3), 175–185 (2003).<br />

3. F. Riedewald, PDA J. Pharm. Sci.<br />

Technol. 60 (3), 164–171 (2006).<br />

4. D. Bagge-Rawn, Microbial Adhesion<br />

and Biofilm Formation in the Food<br />

Processing Industry (Technical<br />

University of Denmark, Kolding,<br />

Denmark, 2007).<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 70


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

Gestion des déchets<br />

Canon fait appel à TMW<br />

pour traiter ses flux de déchets<br />

DR<br />

La solution « Ecostill » de TMW a été retenue par Canon Bretagne pour<br />

répondre aux besoins industriels de son site de fabrication de Liffré.<br />

Objectif pour le spécialiste de la fabrication et l'assemblage de produits<br />

pour la bureautique : traiter et réduire le volume de ses déchets, tout en<br />

faisant des économies dans l'exploitation des eaux usées. Pari réussi pour<br />

la « cleantec » qui n'a pas hésité à investir près de 5M€ en R&D pour<br />

mettre au point une technologie innovante baptisée Ecostill, laquelle a été<br />

mise en place dans la filiale bretonne de Canon en juillet dernier.<br />

L<br />

’actualité est « chaude » pour TMW,<br />

société française implantée à Angers<br />

et dédiée à la production d’eau pure.<br />

Après une nouvelle levée de fonds de<br />

900 000 euros réalisée en mai dernier<br />

auprès d’investisseurs historiques et européens<br />

pour acquérir des outils nécessaires<br />

à la production de sa technologie<br />

Ecostill (moules, postes de soudure et<br />

d’assemblage...), la start-up angevine a<br />

annoncé en juin dernier un contrat avec<br />

Canon. TMW va en effet commercialiser<br />

une unité composée de deux modules<br />

Ecostill, laquelle est entrée en fonction<br />

fin juillet sur le site de Liffré (Ille-et-<br />

Vilaine), dans le but de réduire le volume<br />

et le coût de traitement des effluents<br />

« Module Ecostill »<br />

DR<br />

générés par l’activité de Canon Bretagne,<br />

tout en préservant l’environnement.<br />

Spécialisé dans les domaines de l’électronique,<br />

la plasturgie, l’assemblage ou<br />

encore l’emballage, le centre de production<br />

de Canon Bretagne recherchait un<br />

partenaire pour traiter des déchets liqui -<br />

des comme les eaux de rinçage et de<br />

lavage des pièces, des sols, qui contiennent<br />

des polluants tels que les tensio actifs,<br />

les traces de métaux ou de lubrifiants.<br />

« Nous avions rencontré des représentants<br />

de Canon sur le salon Pollutec, lesquels<br />

s’étaient montrés intéressés par notre<br />

procédé car le site abrite des cuves de<br />

liquide aqueux et des eaux lessivielles, se<br />

souvient Olivier Boisdon, directeur technique<br />

de la société TMW. Canon Bretagne<br />

possède notamment une cuve de 260 m 3<br />

qu’il faut impérativement vider pour en<br />

traiter le contenu. En ce qui nous concerne,<br />

nous nous attaquons directement au<br />

volume de liquide. Si bien que notre<br />

procédé permet d’économiser à la fois des<br />

coûts liés au transport mais aussi au traitement<br />

en tant que tel. De plus, cette eau<br />

ainsi récupérée peut être réutilisée dans<br />

le réseau ».<br />

Une préoccupation de traitement<br />

doublée d’une volonté de réduire<br />

le volume de déchets<br />

Présentée par la société angevine comme<br />

« la solution de concentration de déchets<br />

industriels la plus simple du marché »,<br />

Ecostill reproduit le cycle naturel de l’eau<br />

avec évaporation, puis diffusion de la<br />

vapeur dans l’air et condensation de la<br />

vapeur sous forme d’eau distillée. L’eau<br />

se trouve ainsi recyclée et peut être soit<br />

réutilisée, soit rejetée sans risque dans<br />

l’environnement. « L’installation mobile<br />

proposée par TMW nous permettra de<br />

traiter les trois flux de déchets actuellement<br />

gérés en trois points distincts de<br />

notre site de production, nous permettant<br />

ainsi de maximiser le retour sur investissement<br />

», ont déclaré de leur côté<br />

Daniel Reux et Sylvain Heligon, de<br />

Canon Bretagne.<br />

L’autre préoccupation de Canon Bretagne<br />

était de répondre à une volonté de réduction<br />

du volume des déchets, tout comme<br />

celle du coût de traitement, mais aussi<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 72


Hygiène – Santé – Sécurité<br />

en plastique qui ne présentent aucun<br />

risque de corrosion. Ecostill représente<br />

ainsi pour les industriels une solution<br />

sûre, robuste, dont le fonctionnement et<br />

la maintenance ne perturbent par l’activité<br />

de production de l’entreprise par des<br />

pannes répétitives. Il suffit de raccorder<br />

le module à une source de chaleur, une<br />

alimentation d’effluent et à une évacuation<br />

de l’effluent concentré et de l’eau<br />

pure produite pour disposer d’une solution<br />

complète, fiable, prête à l’emploi en<br />

quelques heures.<br />

Le système que propose TMW est facilement<br />

accessible et ne s’encrasse que<br />

très peu. Une simple maintenance périodique<br />

suffit à l’entretenir ; « il suffit simplement<br />

de changer les filtres de temps en<br />

temps, souligne Olivier Boisdon. Il y a<br />

toutefois une opération de pré-filtration<br />

à effectuer afin de s’assurer qu’aucun<br />

corps étranger ne pénètre dans les<br />

pompes et ainsi éviter la formation de<br />

tartre ». Mais un automate se charge de<br />

gérer automatiquement la surveillance<br />

du module.<br />

DR<br />

d’une réutilisation de l’eau propre. À ce<br />

titre, Ecostill répond aux ambitions<br />

« vertes » du groupe grâce à la concentration<br />

des déchets liquides et au recyclage<br />

de l’eau pure et déminéralisée<br />

extraite du site. « Nombreuses sont les<br />

industries qui produisent des liquides<br />

pollués, voir hautement nocifs, nuisant<br />

gravement et durablement à l’environnement,<br />

explique Antoine Gourdon,<br />

directeur du développement chez TMW.<br />

Deux options s’offrent donc à Canon<br />

Bretagne : transmettre la totalité de ces<br />

liquides pollués pour qu’ils soient traités<br />

dans des centres spécialisés, ou concentrer<br />

ces liquides et transmettre le volume<br />

ainsi réduit pour traitement. Si la<br />

première option semble plus simple, la<br />

seconde leur permet de faire des économies<br />

sur les frais de traitement extrêmement<br />

élevés des centres de dépollution. Il<br />

en résulte une réduction significative des<br />

volumes pollués de manière élémentaire<br />

et économique : une concentration d’environ<br />

85% pour les deux modules que<br />

nous livrerons pour Canon Bretagne. »<br />

Une facilité de maintenance<br />

évitant toute interruption<br />

de la production<br />

La simplicité de fonctionnement contri -<br />

bue aux objectifs de générer zéro rejet<br />

en même temps qu’aux économies de<br />

consommation d’eau. Basée sur la nou -<br />

velle technologie brevetée MHD (multistage<br />

humidification déshumidification),<br />

ce module met en œuvre des composants<br />

Un an et demi devrait suffire à Canon<br />

Bretagne pour rentabiliser son investissement,<br />

en raison des faibles coûts de<br />

maintenance, de la récupération de l’eau,<br />

de la simplicité d’entretien et grâce au<br />

fait que l’installation ne tourne pas en<br />

continu mais seulement en fonction du<br />

remplissage de la cuve. Une bonne opération<br />

à la fois écologique et rentable ■<br />

Olivier Guillon<br />

Un logiciel pour optimiser la gestion de ses déchets<br />

Un accord de co-développement a récemment été signé entre le Centre technique des industries<br />

mécaniques (Cetim) et la société Trinov doit permettre de faciliter la bonne gestion<br />

des déchets mécaniciens et d’en optimiser leur élimination. Présente depuis plusieurs années<br />

sur le terrain de la gestion des déchets et des effluents industriels, Trinov a mis au point<br />

un logiciel d’optimisation appelé Nova et dont les services sont accessibles en ligne. Un<br />

produit qui a déjà su séduire une centaine de clients industriels, mais pour lequel les données<br />

spécifiques à la mécanique demeuraient incomplètes.<br />

L’accord de développement conclu entre les deux entités vise justement à doter Nova d’un<br />

outil d’analyse des processus industriels pour en faire un système complet de gestion et<br />

de réduction des déchets mécaniciens. Objectif : déterminer en quelques clics, en fonction<br />

des matières consommées, de la typologie des déchets et de la localisation de l’entreprise,<br />

les meilleures solutions de traitement et de valorisation (procédés de réduction de<br />

la production de déchets à la source, choix des bons matériels et des bons prestataires,<br />

fréquences de collecte, comparaison aux prix de marché, indexation sur des indices ou<br />

des mercuriales pour suivre les matières valorisables telles que les métaux, etc.). « Une<br />

fois les solutions identifiées, l’outil Nova permet d’assurer en quelques minutes par mois<br />

une gestion en continue des déchets avec des systèmes d’alertes en fonction de la quantité<br />

des entrants et des sortants », indique Dan Dassier, un des fondateurs de l’entreprise.<br />

Un accord conclu en cohérence avec le grand projet Open Green Mind du Cetim qui vise à<br />

stimuler le développement d’une nouvelle offre mécanicienne nationale sur les filières vertes<br />

en mettant notamment à profit des leviers technologiques. L’accord réalisé va donc permettre<br />

de doter Nova des données mécaniciennes spécifiques qui permettront aux industriels<br />

de mieux gérer, à la source (dès l’acquisition de matière), leurs productions de déchets et<br />

leur élimination. La mise en ligne est prévue d’ici la fin de l’année.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 73


Tribune libre<br />

Point de vue<br />

Quelle place donner<br />

au développement durable ?<br />

On parle beaucoup dans les médias, dans les congrès ou dans les<br />

réunions politiques, de ce « développement durable » qui doit nous<br />

permettre d'obtenir la croissance, remède à nos difficultés économiques.<br />

Mais si l'on parle volontiers de protection de la bio-diversité ou de la<br />

forêt amazonienne, on est beaucoup plus discret sur le devenir de la<br />

production industrielle.<br />

La planète est dotée d’une puissante<br />

machine de production de biens<br />

matériels relevant d’une technologie<br />

avancée, et qui fait travailler des centaines<br />

de millions d’hommes et de femmes.<br />

Allons -nous la conserver ? Et si la<br />

réponse est oui, quels produits allonsnous<br />

lui demander de mettre à notre<br />

disposition? Je ne sais pas si la question<br />

a été posée dans ces termes, mais pour<br />

l’instant cet aspect du développement<br />

durable ne semble pas avoir été beaucoup<br />

abordé.<br />

On peut admettre en première approximation<br />

qu’on ne révolutionnera pas la<br />

nature des objets que l’industrie met à<br />

notre disposition, et qui permettent en<br />

premier lieu de satisfaire un certain<br />

nombre de besoins élémentaires : nous<br />

abriter, nous protéger du froid ou de l’extrême<br />

chaleur, nous nourrir et nous<br />

déplacer. Mais il n’est pas question de<br />

continuer à les produire comme nous le<br />

faisons depuis un siècle et demi pour<br />

certains (les moyens de transport), depuis<br />

beaucoup plus longtemps pour d’autres<br />

(le bâtiment). En particulier, nous ne<br />

pouvons plus rester dans le sillage de la<br />

merveilleuse croissance des Trente<br />

Glorieuses. Cette croissance, bien<br />

disparue et probablement de façon définitive,<br />

reposait, on l’a abondamment<br />

rappelé, sur une consommation intensive<br />

de ressources naturelles non renouvelables,<br />

dont le pétrole était, et reste,<br />

l’exemple le plus visible, et le plus connu<br />

; mais il n’était pas le seul. On vivait<br />

comme si les ressources de la planète<br />

étaient inépuisables, en oubliant que les<br />

arbres ne poussent pas jusqu’au ciel.<br />

Mais la technique moderne a appris à<br />

utiliser les propriétés d’un grand nombre<br />

des éléments qui figurent dans la classification<br />

de Mendeleïev, y compris des<br />

éléments qui, jusqu’à une une date<br />

récente, étaient plus des curiosités de<br />

laboratoire que des produits industriels.<br />

On peut penser que dans<br />

un délai qui n’excèdera<br />

pas un siècle, une crise<br />

des matières premières<br />

minérales est très<br />

probable.<br />

DR<br />

Pour beaucoup d’éléments, traditionnels<br />

ou nouveaux arrivés, les réserves<br />

mondiales sont faibles, et susceptibles<br />

d’être épuisées dans des délais qui, pour<br />

la plupart, se chiffreraient au plus en<br />

décennies (qui plus est ces minerais ou<br />

matériaux rares ne se trouvent que dans<br />

quelques pays dont la Chine, laquelle en<br />

a fortement réduit les exportations afin<br />

de garder pour elle ses richesses). Certes,<br />

ces estimations sont à prendre avec<br />

prudence, car d’une part, les estimations<br />

des ressources, comme celles des<br />

consommations d’ailleurs, comportent<br />

toujours une forte part d’aléas, d’autre<br />

part, la sincérité n’est pas forcément au<br />

rendez-vous quand il s’agit de publier les<br />

stocks de produits stratégiques. Mais si<br />

l’on ne peut prévoir avec précision la date<br />

de la disparition, disons du strontium ou<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 74


Tribune libre<br />

du zirconium, on peut penser que dans<br />

un délai qui n’excèdera pas un siècle, une<br />

crise des matières premières minérales<br />

est très probable. A moins que des techniques<br />

d’explorations minières sous<br />

marines redonnent de la perspective...<br />

Il nous faut donc revoir complètement<br />

notre manière de concevoir les nombreux<br />

objets qui facilitent ou agrémentent notre<br />

existence, pour tenir compte de cette<br />

contrainte qui ne pourra que s’accentuer<br />

dans l’avenir. Peut-être même faudra-til<br />

renoncer à certains de ces objets, s’ils<br />

se révèlent trop gourmands de ressources<br />

rares. Le problème posé est celui du<br />

prélèvement fait sur ces ressources non<br />

renouvelables (donc pour l’essentiel des<br />

minerais et du pétrole) pendant la totalité<br />

de la vie de l’objet considéré. Il existe<br />

un concept bien connu qui est le coût du<br />

cycle de vie (parfois désigné par le sigle<br />

LCC : Life Cycle Cost) et qui a un<br />

contenu et un objectif essentiellement<br />

financiers. L’intérêt du LCC dans un<br />

appel d’offres est de comparer, pour<br />

chaque fournisseur en compétition, ce<br />

que la possession d’un objet donné<br />

coûtera à son propriétaire, de sa conception<br />

jusqu’à son élimination incluse. Mais<br />

on peut aussi évaluer dans le même<br />

mouvement quel sera pour un matériel<br />

donné le prélèvement sur les ressources<br />

de la planète qui sera nécessaire pour sa<br />

construction, son utilisation, sa maintenance<br />

et son élimination. Si je prends le<br />

cas simple d’un véhicule automobile, ce<br />

coût écologique comprendra: les métaux<br />

divers, acier, alliages légers, cuivre , etc.<br />

les plastiques divers (venant du pétrole)<br />

pour l’habillage intérieur, le verre pour<br />

les pare brise et portières, tout cela<br />

consacré à la construction. Il comprendra<br />

également les matières de fonctionnement,<br />

pour l’essentiel le carburant, les<br />

produits nécessaires à la maintenance :<br />

lubrifiants, pièces de rechange, enfin les<br />

produits nécessaires à son élimination ou<br />

son recyclage. L’un des objectifs de<br />

l’étude d’un objet nouveau devra donc<br />

être de minimiser ce prélèvement. On<br />

voit ainsi arriver une nouvelle hiérarchie<br />

dans les objectifs d’un projet. L’objectif<br />

premier ne sera plus la performance, mais<br />

l’économie dans l’emploi des matériaux<br />

et la durée de vie du produit terminé, car<br />

ce qui comptera sera le rythme du prélèvement,<br />

c’est-à-dire le prélèvement total<br />

DR<br />

divisé par la nombre d’années de vie<br />

prévue...<br />

Si nous revenons à la voiture qui permet<br />

des exemples parlants, on peut déjà<br />

constater que les « Belles américaines »<br />

des années 50, aux noms prestigieux :<br />

Cadillac, Buick, Packard, énormes véhicules<br />

bardés de métal chromé et gouffres<br />

à essence, ont à peu près totalement<br />

disparu du paysage. Mais la performance<br />

numéro 1 reste bien évidemment la<br />

vitesse. Est-il raisonnable de construire<br />

des voitures capables de circuler à plus<br />

de 200 km/h, alors que dans de nombreux<br />

pays la topographie et l’état du<br />

réseau routier ne permettent pas de telles<br />

vitesses, et que dans les pays ayant un<br />

réseau routier de qualité, la loi limite<br />

souvent sévèrement la vitesse sur route,<br />

c’est le cas par exemple aux États-Unis ?<br />

Renoncer à des vitesses très élevées<br />

demandera de moins gros moteurs,<br />

économie de matières, et ralentira l’usure<br />

des voitures, augmentation de la durée de<br />

vie. On gagne à la fois sur le numérateur<br />

et sur le dénominateur dans le calcul du<br />

rythme de prélèvement. Et, bien sûr, on<br />

économisera de la précieuse essence...<br />

Dans le même état d’esprit, on peut aussi<br />

s’interroger sur la pertinence de certaines<br />

fonctionnalités accessoires à la fonction<br />

requise principale d’une voiture qui est<br />

de se transporter d’un point à un autre,<br />

lorsque ces fonctionnalités exigent des<br />

éléments rares dont la disparition risque<br />

d’être rapide. Là aussi, est-il raisonnable<br />

de demander à une voiture de faire ellemême<br />

un créneau, au prix de radars et de<br />

servo-mécanismes divers? Autrement dit,<br />

on va devoir simplifier la spécification<br />

d’une voiture, si on veut continuer à en<br />

construire beaucoup. D’où le succès des<br />

Logan et autres low cost … mais dans ce<br />

cas c’est la fin du haut de gamme et de<br />

l’industrie à la main d’œuvre chère…<br />

Il faut aussi, et c’est<br />

très important, mettre<br />

l’accent sur la<br />

maintenabilité qui est<br />

un élément essentiel<br />

de la durabilité.<br />

Mais mettre la simplicité en tête des<br />

caractéristiques recherchées ne suffit pas.<br />

Puisqu’on parle de développement<br />

durable il faut rechercher la durabilité,<br />

dont on a déjà parlé. Il faut dans la<br />

conception du matériel privilégier les<br />

solutions favorables à sa longévité. Il faut<br />

aussi, et c’est très important, mettre l’accent<br />

sur la maintenabilité qui est un<br />

élément essentiel de la durabilité. On doit<br />

également souligner que la maintenabilité<br />

suppose que le matériel à maintenir<br />

est démontable. Un objet non démontable<br />

qui tombe en panne est mort, il ne peut<br />

pas être réparé ni même recyclé.<br />

L’article indémontable devrait être pros -<br />

crit, et l’article jetable réservé aux usages<br />

médicaux, quand on ne peut pas faire<br />

autrement.) La maintenance doit être<br />

aisée, en particulier pour les composants<br />

à durée de vie limitée et donc sujets à<br />

remplacement périodique (voir l’excellent<br />

contre exemple des phares de<br />

Renault Modus où, pour changer une<br />

ampoule grillée, il faut déposer le pare<br />

choc). Et naturellement, un des éléments<br />

qui faciliteront ce remplacement sera leur<br />

normalisation : de nombreux matériels<br />

informatiques sont maintenant alimentés<br />

en basse tension continue, et chacun<br />

possède son alimentation propre. Ne<br />

serait-il pas préférable de normaliser un<br />

nombre limité d’alimentations pour ne<br />

pas avoir à racheter une nouvelle alimentation<br />

chaque fois qu’on remplace son<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 76


Tribune libre<br />

ordinateur ? (Un exemple particulièrement<br />

frappant est celui des téléphones<br />

portables où jusqu’à présent pour chaque<br />

téléphone il fallait son alimentation spécifique,<br />

d’où de par le monde un nombre<br />

astronomique de chargeurs comprenant<br />

chacun quelques grammes de cuivre et<br />

quelques grammes de silicium, mais à<br />

des milliards d’exemplaires, cela finit par<br />

faire des tonnes, et même des milliers de<br />

tonnes. Depuis deux ou trois ans, il y a<br />

un standard mini USB pour les chargeurs<br />

de smartphone. On l’a déjà dit plus haut<br />

: il faudra aussi suivre de près la situation<br />

des minerais considérés comme en<br />

voie de disparition, et rechercher la<br />

manière la plus sobre de les utiliser, ou<br />

trouver des substituts moins rares.<br />

La dernière étape dans la vie d’un matériel<br />

est son retrait du service, et dans la<br />

situation décrite en commençant, ce<br />

retrait du service est une étape qui doit<br />

être prise en considération au stade du<br />

projet. Les composants du matériel<br />

doivent en effet être au maximum recyclés,<br />

et d’autant plus, naturellement, que<br />

leur valeur est plus grande et qu’ils sont<br />

plus rares. Il faut par exemple que les matériaux<br />

précieux, genre terres rares ou autres<br />

métaux exotiques fréquents dans les équipements<br />

informatiques, soient bien localisés<br />

et aussi faciles que possible à retirer<br />

et à stocker, en attendant leur réemploi.<br />

Avec les batteries Lithium ou autre, les<br />

quantités sont encore plus grandes et le<br />

recyclage est une obligation.<br />

Il est important de noter que ce concept<br />

du développement durable dans lequel la<br />

maintenance tient une place importante<br />

peut jouer un jouer un rôle majeur sur<br />

le plan social. Augmenter la durée de vie<br />

d’un matériel par une maintenance attentive<br />

permet d’économiser le prélèvement<br />

sur les ressources non renouvelables de<br />

la planète grâce à davantage de travail<br />

humain. On créée donc une demande de<br />

main d’œuvre non délocalisable, car il<br />

y a des matériels qu’on ne pourra pas<br />

facilement, ou même pas du tout,<br />

transporter ailleurs pour leur maintenance,<br />

et il est très probable par surcroît<br />

que les coûts de transport deviendront de<br />

plus en plus dissuasifs (on n’imagine<br />

guère que le prix du pétrole puisse réellement<br />

diminuer sur la longue durée). On<br />

aurait ainsi un exemple vertueux d’une<br />

DR<br />

activité qui serait en même temps bonne<br />

pour l’environnement et favorable pour<br />

l’emploi.<br />

Naturellement, ce processus exigera du<br />

temps, car il faudra changer les mentalités<br />

: au bureau d’études sur la manière<br />

de concevoir un matériel nouveau, à l’atelier<br />

pour ne pas gaspiller des matériaux<br />

qui deviendront de plus en plus précieux,<br />

chez l’utilisateur qui devra apprendre à<br />

ménager son équipement (le Canonball<br />

est l’exemple parfait du comportement à<br />

proscrire). Et naturellement il faudra des<br />

hommes capables d’exécuter ces tâches,<br />

sinon nouvelles , du moins très différentes<br />

dece qu’elles étaient jusqu’à<br />

présent. Et plus que jamais il faudra des<br />

scientifiques: des mathématiciens, des<br />

informaticiens, des physiciens, des<br />

chimistes, des ingénieurs, alors que l’on<br />

constate une diminution très nette du<br />

nombre d’étudiants dans les filières<br />

scientifiques.<br />

Pour terminer un exemple provocant. On<br />

pourrait prendre pour symboles des deux<br />

manières de concevoir un matériel :<br />

d’une part une voiture de formule 1, pour<br />

laquelle on déploie des trésors d’imagination<br />

pour concevoir un véhicule,<br />

capable de circuler à très grande vitesse<br />

durant quelques heures, en transportant<br />

une seul et unique personne sans<br />

bagages, et qui d’ailleurs parcourt inlassablement<br />

un circuit fermé, si bien qu’à<br />

la fin de la journée elle est toujours au<br />

même endroit, d’autre part, une locomotive<br />

électrique dont la durée de vie est<br />

de l’ordre de trente à quarante ans<br />

pendant lesquels elle aura parcouru cinq<br />

millions de kilomètres ■<br />

Henri Arnoux - Afim<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 77


Formations<br />

NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />

<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM,<br />

services généraux, production...<br />

Afim<br />

Réduire les coûts<br />

de maintenance en exploitant<br />

au mieux les contrôles<br />

non-destructifs<br />

Profil : Directeurs et ingénieurs de<br />

production et de maintenance, techniciens<br />

méthodes maintenance<br />

Objectif : Atteindre l’optimum économique<br />

entre la disponibilité maximale<br />

des matériels et les coûts de maintenance<br />

minimaux en sachant :<br />

• gérer l’évolution des dégradations par<br />

contrôles et analyses des résultats<br />

• optimiser le potentiel des pièces,<br />

composants et lubrifiants<br />

• réduire les stocks de pièces par l’accroissement<br />

de leur durée de vie par<br />

rapport à une politique de changement<br />

systématique<br />

• programmer les interventions de maintenance<br />

appropriées en exploitant les<br />

résultats des contrôles non-destructifs<br />

• prouver la conformité technique des<br />

machines<br />

• contribuer à la démarche Qualité-Sécurité-Environnement<br />

1 ère journée<br />

Rappels des méthodes de maintenance<br />

• correctives (palliative et curative)<br />

• préventives (systématique, conditionnelle<br />

et prévisionnelle)<br />

• l’Amdec de moyen de production et le<br />

plan de main-tenance<br />

Causes de défaillances des sources<br />

d’énergie et des systèmes de transmission<br />

de puissance (mécanique, électrique,<br />

pneumatique, hydraulique)<br />

• analyse des 7 causes principales de<br />

casse des matériels<br />

• contrôles de trois critères pour surveiller<br />

l’état des machines : performance,<br />

structure, usure<br />

• paramètres mesurables et utilisables :<br />

bruit, vibrations, pollution des huiles,<br />

température, pression, résonances…<br />

• criticité des équipements, choix des<br />

contrôles non-destructifs appropriés<br />

2 e journée<br />

Mise en place d’un plan de surveillance<br />

personnalisé aux machines<br />

• méthodes utilisées : mesure de vibration,<br />

de défauts de roulements, analyse<br />

stroboscopique, détection des ultrasons,<br />

analyse des huiles, thermographie,<br />

endoscopie<br />

• équipements surveillés : toutes les<br />

machines tournantes, moteurs, réducteurs,<br />

compresseurs, armoires électriques,<br />

circuits pneumatiques, circuits<br />

hydrauliques<br />

• appareillages, moyens de contrôle et<br />

prestataires spécialisés<br />

• planification des périodicités des<br />

contrôles selon les cas techniques : relations<br />

causes/paramètres et moyens de<br />

contrôles<br />

• calcul du retour sur investissement :<br />

gains réalisés sur les arrêts machines,<br />

la main d’œuvre et les fournitures<br />

Mise en situation des participants avec<br />

exploitation de résultats de contrôles pour<br />

décider de l’action maintenance à effectuer<br />

• documents de traçabilité, histogramme<br />

et gestion de courbe de vie machines<br />

À Paris<br />

Les 4 et 5 décembre 2012<br />

➟ www.afim.asso.fr<br />

Le catalogue<br />

L’Eau dans l’industrie 2013<br />

vient de paraître<br />

A côté de son traditionnel catalogue de stages pour les métiers de l’eau, l’Office<br />

international de l’eau propose un catalogue de formation continue 2013, spécifiquement<br />

dédié aux industriels utilisateurs d’eau. Ce catalogue L’Eau dans l’industrie<br />

2013 du Centre national de formation aux métiers de l’eau (CNFME)<br />

présente 50 stages, dont 4 nouveaux, organisés en 63 sessions tout au long de<br />

l’année, sur les thèmes suivants :<br />

- qualité, de la sécurité, de la réglementation et de l’environnement<br />

- pompage, de la maintenance et de l’automatisme<br />

- production et de la distribution d’eau<br />

- épuration des effluents industriels et du traitement des boues<br />

- traitement de surface : détoxication des effluents, conception d’une installation…<br />

- développement durable, de l’énergie et des déchets<br />

➟ www.oieau.org/cnfme/catalogues/INDUSTRIE-2013/<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 78


Agenda<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Quelques rendez-vous importants<br />

dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />

Novembre<br />

Midest - <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Depuis maintenant sept ans, les responsables<br />

de patrimoines industriels et<br />

tertiaires ont fait de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

leur rendez-vous national annuel avec les<br />

fournisseurs de solutions de maintenance<br />

industrielle et tertiaire.<br />

Organisé simultanément avec le Midest,<br />

le salon industriel de la sous-traitance,<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo permet aux professionnels<br />

en charge de patrimoines industriels<br />

et tertiaires de trouver des réponses<br />

concrètes à leurs problématiques de<br />

maintenance et d’anticiper les nouveaux<br />

défis liés à un environnement exigeant<br />

et concurrentiel.<br />

Du 6 au 9 novembre 2012<br />

Au Parc des expositions de Paris-Nord<br />

Villepinte (Hall 6)<br />

➟ www.maintenance-expo.com<br />

Salon de la Manutention -<br />

Emballage<br />

Après deux ans d’absence, la nouvelle<br />

édition du salon de la Manutention se<br />

tiendra du 19 au 22 novembre 2012, à<br />

Paris Nord Villepinte.<br />

En tenue conjointe avec le salon international<br />

Emballage, la nouvelle édition<br />

de cette biennale organisera ses événements<br />

habituels mais aussi de nouveaux<br />

rendez-vous : Manut’Demo, un espace<br />

de démonstration du salon chargé de<br />

mettre en scène une zone recréant l’univers<br />

d’un entrepôt, Manut’Ateliers<br />

(ensemble des conférences proposées par<br />

les organisateurs) et Manut’Innovations,<br />

permettant aux exposants qui y participeront<br />

de présenter leur offre et aux visiteurs<br />

de découvrir les nouveaux<br />

ma tériels, les nouveaux systèmes, les<br />

services et les produits du secteur.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

Du 19 au 22 novembre 2012<br />

➟ www.manutention.com<br />

Pollutec Lyon<br />

Salon leader mondial du marché de l’environnement,<br />

Pollutec rassemblera pen -<br />

dant quatre jours à Lyon l’ensemble des<br />

équipements, technologies et services de<br />

traitement de toutes les pollutions et plus<br />

généralement de préservation de l’environnement<br />

et de mise en œuvre du développement<br />

durable.<br />

Au total, une dizaine de secteurs seront<br />

représentés, à com mencer par l’eau et les<br />

eaux usées, les déchets, les énergies<br />

renouvelables, l’air, la prise en compte<br />

des risques etc.<br />

À Lyon Eurexpo<br />

Du 27 au 30 novembre 2012<br />

➟ www.pollutec.com<br />

Décembre<br />

ExpoProtection<br />

Expoprotection 2012 aura lieu du 4 au<br />

7 décembre 2012 à Paris Porte de Ver -<br />

sailles. Ce salon de la prévention et de la<br />

gestion des risques regroupe plu sieurs<br />

thématiques comme la lutte contre le feu<br />

(extincteur, détecteur avertisseur de<br />

fumée et autres produits. On y retrouvera<br />

également les thématique de la santé et<br />

la sécurité au travail, les risques industriels<br />

et naturels etc. 750 exposants et 23<br />

000 visiteurs étaient présents en 2010 au<br />

salon de la prévention ; pour cette<br />

nouvelle édition, les organisateurs attendent<br />

davantage de visiteurs et de participants.<br />

À Paris – Porte de Versailles<br />

Du 4 au 7 décembre 2012<br />

➟ www.expoprotection.com<br />

Colloque sur la Performance<br />

Industrielle<br />

Le Cimi, Centre de conseil et de formation<br />

spécialisé dans les domaines de la<br />

production, de la maintenance et des<br />

techniques industrielles, organise à l’occasion<br />

de ses 30 ans, un Colloque national<br />

sur la performance industrielle.<br />

Cet événement se déroulera à Blois le<br />

13 décembre prochain.<br />

Ce colloque réunira des experts et des<br />

industriels pour partager leur retour d’expérience<br />

sur la mise en place de méthodes<br />

et outils axés sur la performance, sur<br />

l’utilisation de nouvelles technologies<br />

disponibles pour la maintenance et sur le<br />

rôle de cette dernière dans les actions<br />

dédiées à l’efficacité énergétique.<br />

À Blois (41)<br />

Le 13 décembre 2012<br />

➟ www.cimi.fr<br />

Janvier 2013<br />

Sepem Douai<br />

Après une excellente première expérience<br />

à Toulouse en septembre dernier,<br />

le salon Sepem Industries revient en<br />

terres conquises et historiques du nord<br />

de la France.<br />

Deux ans après sa dernière venue, le<br />

salon des process et de la maintenance<br />

industrielle devrait signer un nouveau<br />

record en termes de surface d’exposition,<br />

de visiteurs et de nombre d’exposants.<br />

Mais l’important pour les organisateurs<br />

étant de garder l’esprit d’un salon à la<br />

fois convivial, accessible à tous et de<br />

partout et, surtout, de qualité.<br />

À Douai<br />

Du 29 au 31 janvier 2013<br />

➟ www.sepem-industries.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 79


Au sommaire du prochain numéro<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Dossier Technologie<br />

Recourir aux CND pour optimiser sa maintenance<br />

Dossier Management<br />

<strong>Maintenance</strong> à distance (gérer et optimiser ses opérations de maintenance à<br />

distance, solutions de diagnostic et de télémaintenance, les pièges à éviter…)<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Dossier : Choisir les lubrifiants les mieux adaptés<br />

aux exigences techniques des machines.<br />

En pratique : Les roulements et les guidages linéaires.<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Dossier Levage<br />

Quel matériel (treuil, galet, poulie, crochet, chaîne de levage, élingue,<br />

pont de levage, nacelle...) pour lever les charges lourdes ?<br />

Hygiène-santé-sécurité<br />

Solutions pour limiter les risques de pollution sur le lieu de travail.<br />

Prévention des risques au travail<br />

Protection du corps lors des interventions<br />

dans des lieux aux températures extrêmes.<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ - 54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél : 01 73 79 35 67<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />

adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />

Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Henri Arnoux, Vincent Bouillet, Jean-Jacques Enrich,<br />

Stéphane Le Gall, Per-Åke Ohlsson, François Précope.<br />

ÉDITION<br />

Maquette : Graphaël (Paris)<br />

Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />

PUBLICITÉ<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

01 73 79 35 67<br />

MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />

www.maintenanceandco.com<br />

le site des solutions<br />

prévention, sécurité, maintenance<br />

RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />

ACTE INDUSTRIE.................................................................33<br />

ACTIFLIP .............................................................................49<br />

APAVE.................................................................................29<br />

APISOFT INTERNATIONAL....................................................25<br />

BULLETIN D ABONNEMENT .................................................51<br />

CARL SOFTWARE ................................................................27<br />

CIMI....................................................................................15<br />

CORIM SOLUTIONS ............................................................31<br />

DBVIB CONSULTING ..............................................................9<br />

DELTA NEU............................................................................9<br />

DESCOURS & CABAUD........................................................23<br />

DIFOPE ...............................................................................67<br />

DIMACO ..............................................................................63<br />

DIMO MAINT .......................................................................37<br />

DSD SYSTEM......................................................................41<br />

DYNAE ................................................................................21<br />

ENDEL ..................................................................................2<br />

EVEN PRO...........................................................................53<br />

EXPOPROTECTION...............................................................71<br />

FUCHS LUBRIFIANT.............................................................67<br />

GEOCONCEPT .....................................................................47<br />

IGE XAO ..............................................................................13<br />

IMS MANUTENTION.............................................................51<br />

INDUSTRIE ................................................3 e de COUVERTURE<br />

ITM.....................................................................................39<br />

ITWPC.................................................................................45<br />

KLUBER LUBRICATION.........................................................57<br />

LATTY INTERNATIONAL SA ..................................................25<br />

LOXAM................................................................................45<br />

MAINTENANCE AND CO.......................................................75<br />

MAINTENANCE EXPO ..........................................................57<br />

MARECHAL ELECTRIC .........................................................15<br />

MASTER LOCK ....................................................................65<br />

MIDEST...............................................................................71<br />

NORELEM ...........................................................................59<br />

POLLUTEC .........................................................................69<br />

PREVENTICA .......................................................................61<br />

PROVOST............................................................................43<br />

RS COMPONENTS..........................................2 e de couverture<br />

SBC ....................................................................................17<br />

SETON ..........................................................4 e de couverture<br />

SIVECO ...............................................................................19<br />

VITELEC ..............................................................................17<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

abonnement@production-maintenance.com<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

1 an d’abonnement France : 58 euros<br />

2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />

Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

Abonnez-vous sur : www.production-maintenance.com<br />

Trimestriel N° 39<br />

Octobre, Novembre, Décembre 2012<br />

Éditeur : MRJ<br />

SARL au capital de 50 000 euros<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

RCS Paris B 491 495 743<br />

TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />

N° CPPAP : 0 414 T 83 214<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2012 ➤ PAGE 80

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