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ML.Lux#3

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Mobility<br />

Life<br />

POUR<br />

NE RIEN<br />

MANQUER<br />

DE LA NOUVELLE<br />

MOBILITÉ<br />

N°3 Avril 2021<br />

TRIMESTRIEL<br />

2€<br />

Luxembourg<br />

CAP SUR UN WIN-WIN<br />

ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE<br />

ESSAI<br />

VW ID.4<br />

Nos lecteurs / essayeurs<br />

au volant des<br />

Suzuki Swace et<br />

Fiat 500e<br />

Franz Fayot<br />

Une approche très pragmatique de la mobilité<br />

myenergy Promouvoir l’adhésion au « tout-électrique »<br />

Micromobilité<br />

C’est malin, c’est urbain


NEW<br />

MG EHS<br />

Plug-in Hybride<br />

Prix catalogue conseillé<br />

34.985€ *<br />

Prime d’état de<br />

1.500€ **<br />

à déduire<br />

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1,8 L / 100 km. 43 G / KM CO 2<br />

(WLTP)<br />

*Le prix catalogue conseillé de la MG EHS version Comfort est de 34.985 € (TVAC) et est valable du 01/04/2021 au 30/04/2021. Photo<br />

non contractuelle. MG Motor se réserve le droit d’apporter, sans préavis, des modifications aux spécifications, coloris et matériaux.<br />

WLTP: Contactez votre MG Brandstore Autopolis pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule. **La prime d’état de<br />

1.500 € n’est pas incluse dans le prix net indiqué. Conditions sur www.myenergy.lu/fr/cleverfueren


3<br />

Sommaire<br />

N° 3 — avril 2021<br />

ROUTES DU FUTUR<br />

4 Interview Franz Fayot, ministre<br />

de l’Économie<br />

10 Micromobilité : moins, c’est peutêtre<br />

plus !<br />

14 Interview Jürgen Berg, directeur<br />

général CFL Mobility<br />

E-MARKET<br />

18 Essai Volkswagen ID.4<br />

20 Essai lecteurs Fiat 500e<br />

22 Essai lecteur Suzuki Swace<br />

E-PLANET<br />

26 myenergy: expliquer et, surtout,<br />

convaincre<br />

28 « CaCharge » pour booster le nombre<br />

de bornes<br />

29 Stromer : petite e-reine suisse<br />

RÉFLEXION<br />

30 La chronique de Cindy<br />

Trimestriel<br />

Edité par Moovic SRL<br />

Rue de l’Espiniat, 4<br />

1380 Lasne<br />

secretariat@autotrends.be<br />

Rédacteur en chef<br />

Alain Rousseau<br />

Advertising Sales<br />

Carlo Bonhomme<br />

carlo@autotrends.be<br />

Paola Sciabica<br />

sales@autotrends.be<br />

Régie publicitaire partenaire<br />

au Luxembourg<br />

Régie.lu S.A.<br />

Tel : +352 4993 9000<br />

regie@regie.lu<br />

Mise en page<br />

Extra Bold – Philippe Dieu<br />

Ont collaboré à ce numéro<br />

Denis Asselberghs<br />

Stéphane Lémeret<br />

Frédéric De Backer<br />

Maxime Hérion<br />

Cindy Legros<br />

Nicolas Morlet<br />

Laurent Zilli<br />

Photos<br />

Guy Wollf<br />

myenergy<br />

CFL Flex<br />

CaCharge<br />

Pierre Fontignies & LZ<br />

iStock<br />

Wearestromer<br />

Editeur responsable<br />

Régine Reynens<br />

Calmer les esprits<br />

EDITO<br />

Dans un pays où les deux-tiers des émissions de CO2 sont liés à<br />

la circulation routière, nul n’oserait contester l’obligation morale<br />

d’aller vite dans la recherche - et surtout la mise en<br />

œuvre - de mesures correctives. La lutte contre le<br />

réchauffement climatique et le respect des engagements<br />

environnementaux sont à ce prix.<br />

S’il y a bien un large consensus quant aux objectifs,<br />

les moyens pour y parvenir continuent néanmoins<br />

de faire débat, comme en témoignent les<br />

récentes prises de position de diverses organisations<br />

suite aux dernières annonces gouvernementales en<br />

matière de mobilité.<br />

De l’avis des principaux ministres de tutelle (mobilité, énergie,<br />

environnement), l’avenir de la mobilité au Grand-Duché passera<br />

nécessairement par une « électrification » à grande échelle du parc<br />

automobile : il est question de 49% de véhicules 100% électriques<br />

en 2030. Un chiffre qui, pour le directeur de l’Automobile Club,<br />

relève… de l’utopie. Pourquoi ? Car le nombre de ventes d’e-cars, en<br />

augmentation certes, devrait alors tout bonnement exploser pour<br />

espérer atteindre ce quota… tout comme celui des bornes de charge.<br />

Sur ce dernier point aussi, l’ACL ne se montre donc guère optimiste,<br />

compte tenu d’une progression plutôt poussive du nombre<br />

de stations et d’une infrastructure électrique dont on se demande<br />

si elle serait à même de « digérer » un tel nombre de véhicules.<br />

La « House of Automobile », qui représente les intérêts des importateurs,<br />

distributeurs et sociétés de leasing automobiles, reproche<br />

quant à elle au gouvernement d’avoir pris des mesures qui menacent<br />

de desservir la cause de l’électromobilité au lieu de la servir.<br />

Cette critique porte essentiellement sur l’introduction de critères<br />

plus sélectifs pour l’obtention de certaines aides à l’achat, voire<br />

de leur disparition pure et simple (fin de la prime pour les plug-in<br />

rechargeables au-delà du 31 décembre 2021). A l’appui de ses dires, la<br />

HOA souligne que la transition énergétique n’en est qu’à ses débuts<br />

et que, partant, toute incentive a sa raison d’être…<br />

Les trois ministres en charge de l’e-mobilité, eux, avancent que<br />

seules les solutions les plus « efficientes » doivent être favorisées,<br />

a fortiori lorsque de l’argent public est engagé. Du coup, seuls les<br />

modèles à 0% d’émissions et dont l’appétit en énergie électrique<br />

reste « mesuré » entrent en ligne de compte.<br />

Au mois de juin, une nouvelle initiative lancée par le ministre de<br />

l’Énergie et baptisée « Stroum beweegt - Elektresch an d’Zukunft »<br />

doit réunir les « acteurs du pays qui travaillent sur la mise en œuvre<br />

de l’électromobilité sous toutes ses facettes ».<br />

Il faut espérer que ces échanges permettront de calmer les<br />

esprits et, surtout, qu’ils déboucheront sur du concret. Sans cela,<br />

la fameuse « confiance du consommateur » risque d’être durablement<br />

impactée.<br />

ALAIN ROUSSEAU<br />

RÉDACTEUR EN CHEF DE MOBILITY LIFE LUXEMBOURG


4<br />

ROUTES DU FUTUR<br />

Interview<br />

Franz Fayot<br />

Ministre de l’Economie<br />

« Saisir les opportunités<br />

liées à la mobilité du futur »<br />

Avec ses quelque 9.000 emplois et un chiffre<br />

d’affaires avoisinant les 2,5 milliards d’EUR,<br />

le secteur des équipementiers de l’automobile<br />

est un des principaux piliers de l’industrie<br />

luxembourgeoise. Pour le ministre de<br />

l’Économie, il doit aujourd’hui se « réinventer »<br />

à l’aune des défis technologiques liés à la<br />

digitalisation et à la décarbonation<br />

de notre mobilité. Avec, à la clé,<br />

une belle carte à jouer pour le<br />

développement de l’économie du<br />

pays. Propos recueillis par ALAIN ROUSSEAU<br />

Photos GUY WOLFF<br />

Votre prédécesseur affichait très clairement son penchant pour<br />

l’automobile, notamment en posant à côté de ses voitures de collection<br />

ou à côté des Tesla de la Police grand-ducale. Ce n’est pas<br />

votre cas. Doit-on en déduire que vous avez une approche moins<br />

« passionnée » que lui ?<br />

Franz Fayot : Disons que j’ai une approche utilitariste envers la voiture.<br />

Je suis citadin, j’ai toujours vécu dans des villes. J’ai une approche<br />

très pragmatique de la mobilité. Comme j’habite à Luxembourg-Ville,<br />

je me déplace beaucoup à pied. Dans mon cas, cela ne donne pas de<br />

sens de rouler en voiture dans les rues de la capitale. Je me déplace<br />

aussi à vélo ou en utilisant les transports publics, en fonction de<br />

ce qui est le plus efficace et le plus rapide. J’ai une voiture mais je<br />

l’utilise rarement.<br />

Peut-on savoir de quel type de voiture il s’agit ?<br />

FF : Une Ford S-Max, donc une familiale où je peux embarquer mes<br />

trois enfants. Elle est dans mon garage la plupart du temps, ce qui<br />

montre que la voiture n’est pas toujours l’investissement le plus intelligent.<br />

Mon auto a dix ans. Lorsqu’elle aura « vécu », mon objectif sera<br />

de ne pas la remplacer mais d’utiliser des concepts de car-sharing<br />

ou d’autres solutions de mobilité, tels que Flex ou Carloh. Ils ont fait<br />

partie des premiers à s’être lancés dans des concepts de « car to go »<br />

qui, maintenant, intéressent aussi les grandes marques automobiles.<br />

À terme, il y aura de moins en moins de véhicules individuels détenus<br />

par un seul propriétaire – surtout en zone urbaine. Quant aux jeunes,<br />

ils n’ont plus – ou de moins en moins – ce fantasme de posséder une,<br />

deux… voire trois voitures.<br />

Donc vous ne comptez pas profiter des primes d’achat gouvernementales<br />

pour acquérir une voiture électrique familiale…<br />

FF : (Rires) Je ne suis pas un adversaire des voitures, je sais que c’est<br />

un secteur économique important au Luxembourg. J’observe avec<br />

beaucoup d’intérêt les nouvelles voitures, surtout les électriques.<br />

D’ailleurs, si je devais acheter une nouvelle auto, ce serait ce type de<br />

motorisation que je choisirais.<br />

Je sais que ce n’est pas directement de votre ressort mais je vous<br />

pose tout de même la question. Pendant un an, il y a eu une certaine<br />

harmonie entre, d’un côté, les trois ministres du gouvernement en<br />

charge de la mobilité, de l’énergie et de l’environnement et, de l’autre,<br />

les concessionnaires/distributeurs luxembourgeois autour des<br />

AVRIL 2021


5<br />

primes… Là, cela s’est un peu gâté depuis l’annonce du gouvernement<br />

de revoir à la baisse certains subsides ou de renforcer les critères<br />

d’obtention. L’achat d’une voiture plug-in hybride, par exemple, ne<br />

sera plus subventionné à compter de l’année prochaine alors que<br />

les garagistes avaient plaidé en faveur du maintien de cette prime,<br />

arguant qu’elle les aidait à convaincre le client de passer à l’e-mobilité.<br />

Comprenez-vous leur déception ?<br />

FF : Oui… certains critères d’efficacité énergétique ont été ajoutés<br />

au programme « Clever Fueren » que nous avions mis en place l’an<br />

dernier. C’est un parti pris que d’encourager la mobilité avec des<br />

voitures 100 % électriques ; c’est aussi un levier pour réduire fortement<br />

nos émissions dans le cadre du PNEC (Plan national intégré<br />

en matière d’énergie et de climat – ndlr), sachant que la circulation<br />

routière est à l’origine de deux tiers des émissions de CO2 dans notre<br />

pays. Trouver le bon équilibre entre la manière d’encourager les<br />

nouvelles technologies et nous permettre d’atteindre nos objectifs<br />

climatiques fait débat. Nos ministres de l’Énergie et de la Mobilité<br />

sont à la pointe sur ces questions-là. Je pense que le nouveau régime<br />

que nous venons d’adopter devrait être acceptable. Le ministre de<br />

l’Énergie a aussi annoncé qu’il y aurait des aides financières pour<br />

l’installation de bornes de recharge dans les entreprises. Si nous arrivons<br />

à mettre cette idée en conformité avec le droit européen sur la<br />

concurrence, cela devrait nous permettre d’encourager et de soutenir<br />

encore davantage le recours aux voitures électriques.<br />

D’aucuns se soucient aussi de l’effet de la multiplication des véhicules<br />

électriques sur les métiers de la mécanique « traditionnelle » :<br />

mécaniciens, techniciens, etc.<br />

FF : Il y aura une transition dans la formation vers les nouveaux créneaux<br />

de l’automobile. La « House of Automobile » propose d’ores<br />

et déjà des formations sur les nouvelles technologies. Il y a aussi de<br />

nouveaux acteurs qui sont spécialisés dans les enjeux de la transformation<br />

digitale, comme par exemple INYATI, soutenue par la<br />

FEBIAC, qui propose des solutions adaptées au secteur. À côté de cela,<br />

la Chambre des Métiers et la Chambre de commerce fournissent une<br />

assistance aux entreprises pour les guider dans cette transformation.<br />

Il y a aussi un certain nombre de programmes chez Luxinnovation<br />

(Fit for digital, Fit 4 Resilience) pour préparer et accompagner les<br />

entreprises dans leurs besoins en transformation.<br />

Même si le Luxembourg ne « produit pas » à proprement parler de<br />

voitures, le secteur de l’automobile y est quand même bien présent<br />

et très actif. Combien d’emplois représente-t-il à l’heure actuelle et<br />

comment se porte-t-il ?<br />

FF : J’ai récemment eu un échange avec l’ILEA (Industrie luxembourgeoise<br />

des équipementiers de l’automobile - ndlr). Le secteur<br />

représente actuellement quelque 9.000 emplois et génère un chiffre<br />

d’affaires qui tourne autour de 2,5 milliards d’EUR, ce qui en fait le<br />

deuxième secteur dans l’industrie luxembourgeoise. C’est donc un<br />

secteur très important, avec des investissements directs de quelque<br />

300 millions d’EUR entre 2015 et 2019. On y trouve des acteurs comme<br />

Goodyear, IEE, Cebi, Carlex, Mahle, Borg Warner - qui a repris Delphi<br />

– et qui disposent en partie de leur propre centre de recherche et de<br />

développement au Luxembourg.<br />

Il y a donc une belle carte à jouer autour des nouvelles technologies<br />

et solutions de mobilité…<br />

FF : Tout à fait. L’activité est en pleine transformation et la perte de<br />

vitesse rapide du moteur à combustion en est un facteur important.<br />

Dans tout cet écosystème d’entreprises, celles qui sont le plus axées<br />

sur le moteur « classique » sont celles qui sont le plus challengées<br />

et aussi le plus en « rupture » vers autre chose. C’est clairement un<br />

secteur qui doit se réinventer en prenant en compte la digitalisation,<br />

la décarbonation de l’économie et transiter vers des modèles d’écono-


6<br />

C’est un parti pris que<br />

d’encourager la mobilité<br />

avec des voitures<br />

100% électriques ; c’est<br />

aussi un levier pour<br />

réduire fortement<br />

nos émissions de CO2<br />

dans notre pays.<br />

mie circulaire ou de partage. Je pense que ce sont les tendances clés<br />

dans le secteur de l’automobile. Il y en a une autre : celle de la mobilité<br />

connectée, voire coopérative, autrement dit tout ce qui a trait aux<br />

voitures autonomes, à bord desquelles il y a une communication et<br />

un échange d’information avec les autres voitures et l’infrastructure.<br />

Ce secteur des TIC (technologies de l’information et de la communication<br />

- ndlr) est de plus en plus intégré et important dans l’automobile.<br />

Là aussi, nous comptons un certain nombre d’acteurs, tels Post<br />

et Hitec qui sont associés dans un projet de recherche sur la 5G. Ils<br />

vont équiper la Croix de Cessange et la Croix de Gasperich avec des<br />

antennes 5G pour tester la communication entre les véhicules. Il y a<br />

énormément de mouvements dans ce secteur, beaucoup d’innovation<br />

technologique. Nous avons une équipe dédiée à cela au sein de notre<br />

ministère, aux côtés du « Cluster automobile » de Luxinnovation.<br />

Le « Luxembourg Automotive Campus », lancé en 2016 à Bissen à<br />

proximité du circuit d’essais Goodyear, a pour vocation de devenir<br />

un pôle d’excellence en matière de recherche et de développement<br />

de la mobilité du futur. Où en est-il ?<br />

FF : Les infrastructures sont en place, sur un terrain de 14 hectares.<br />

Nous y prévoyons maintenant la construction d’un parking « circulaire<br />

», un projet-pilote qui préfigure ce que nous aménagerons<br />

dans nos futures zones d’activités commerciales prévues dans les<br />

nouveaux plans sectoriels. Construit par Astron, ce parking est<br />

un des premiers exemples de construction modulaire, totalement<br />

déconstructible. L’écosystème des entreprises doit encore se mettre<br />

en place. Pour l’heure, il y a surtout IEE qui est présente et opérationnelle<br />

à Bissen. Goodyear doit y installer son unité de recherche :<br />

les responsables nous l’ont confirmé mais cela se fera après la pandémie.<br />

Le SnT de l’Université de Luxembourg (Centre interdisciplinaire<br />

pour la sécurité, la fiabilité et la confiance - ndlr) doit aussi s’y<br />

implanter et se sert déjà du site pour y faire des tests de conduite<br />

autonome. L’entreprise coréenne Infiniq a également annoncé l’installation<br />

de son siège européen à cet endroit. Là aussi, il y a un certain<br />

retard du fait de la crise sanitaire. On note un véritable intérêt pour<br />

le site, où sera par ailleurs installé le superordinateur Meluxina, qui<br />

permettra par exemple à Goodyear de traiter des données fournies<br />

par des capteurs placés sur ses pneus de camion. Un incubateur est<br />

également prévu.<br />

Vous avez récemment lancé un appel à<br />

projets autour de l’hydrogène, preuve<br />

que le Luxembourg compte aussi se<br />

positionner sur ce créneau dont il<br />

est énormément question à l’heure<br />

actuelle. Pouvez-vous nous en dire<br />

un peu plus ?<br />

FF : Cet appel à manifestation d’intérêt<br />

s’inscrit dans le cadre d’une initiative<br />

paneuropéeenne lancée par les<br />

Allemands et les Français pour faire<br />

avancer et promouvoir l’utilisation de<br />

l’hydrogène. On le considère comme l’énergie du futur dans l’industrie<br />

pour la décarboner, mais aussi dans certains domaines liés au<br />

transport et à la mobilité. Évidemment, c’est quelque chose que nous<br />

voulons accompagner en tant que pays. Un certain nombre d’entreprises<br />

luxembourgeoises sont intéressées, notamment Paul Wurth qui<br />

va développer le pôle de métallurgie « verte » du groupe allemand<br />

SMS en travaillant sur des technologies permettant de couler de l’acier<br />

avec de l’hydrogène. Luxinnovation établit actuellement un mapping<br />

de toutes les entreprises qui travaillent déjà autour de l’hydrogène ou<br />

comptent le faire. Au niveau du gouvernement, nous planchons sur<br />

une stratégie nationale pour l’hydrogène. Cette technologie est également<br />

très prometteuse pour le secteur de la logistique. Là aussi, nous<br />

transiterons d’une mobilité essentiellement basée sur le diesel vers<br />

quelque chose de nouveau. Mais les nouvelles technologies ne sont pas<br />

encore en place et nous réfléchissons, avec mes collègues en charge de<br />

la mobilité et de l’énergie, à la mise en place de projets-pilotes. Pour la<br />

logistique, il s’agirait en l’occurrence de tester des camions à hydrogène.<br />

Je pense notamment à ce que fait actuellement le constructeur<br />

coréeen Hyundai sur les routes de Suisse.<br />

Il est un fait que notre pays finance une partie de son budget par<br />

le biais du « tourisme à la pompe ». Qu’adviendra-t-il si les accises<br />

perçues sur la vente des carburants « traditionnels » - autrement dit<br />

l’essence et le diesel - venaient à se réduire drastiquement ?<br />

FF : Il y a toujours un risque inhérent aux niches fiscales : c’est qu’elles<br />

disparaissent à un moment donné ! Cela a été le cas avec la TVA sur<br />

le commerce électronique, qui nous a rapporté beaucoup d’argent en<br />

très peu de temps… avant de disparaître quasi du jour au lendemain -<br />

ou presque. Comment faire pour boucher ce trou ? On s’était posé la<br />

même question à l’époque. Un milliard par an – c’était plus ou moins<br />

le même montant que nous rapportent les accises sur le tourisme à<br />

la pompe. Il faut se réinventer constamment et trouver de nouvelles<br />

recettes. Avec l’augmentation des accises dus à l’introduction de la<br />

taxe carbone, il y a déjà moins de rentrées fiscales sur les carburants<br />

- cette tendance va probablement se poursuivre. Maintenant, notre<br />

situation géographique sur les grands axes de transit routier nous<br />

positionne de manière intéressante en vue de futurs ravitaillements<br />

en carburants « verts » (e-fuels, électricité, hydrogène). Cela pourrait<br />

devenir une excellente alternative. ■<br />

AVRIL 2021


100%<br />

ÉLECTRIQUE.<br />

Jusqu’à 460 km * de plaisir de conduire électrique.<br />

Ça y est ! La toute première BMW X3 entièrement électrique est là :<br />

la BMW iX3. Elle est rechargée jusqu’à 80 % en seulement 34 minutes à<br />

une borne de rechargement rapide et avec jusqu’à 460 km d’autonomie * ,<br />

elle vous garantit un pur plaisir de conduire à chaque trajet. De plus, elle<br />

vous séduira non seulement esthétiquement, mais aussi financièrement,<br />

puisque vous recevez une prime gouvernementale de 3.000 € ** .<br />

Informations environnementales: bmw.lu<br />

0,0 L/100 KM • 0 G/KM CO 2<br />

(WLTP)<br />

BMW Belgium Luxembourg SA • Lodderstraat 16, 2880 Bornem • Belgique • contact.lu@bmw.lu • www.bmw.lu<br />

*Les données sont calculées selon la procédure de mesure WLTP.<br />

** Valable pour les commandes avant le 31/03/2022 inclus et une immatriculation avant le 31/12/2022.<br />

Durée de détention minimale du véhicule de 7 mois au Grand-Duché par le requérant.


8<br />

ROUTES DU FUTUR<br />

Micromobilité<br />

Rouler petit…<br />

PARCE QUE LA VILLE L’EXIGE<br />

Les agglomérations urbaines s’étendent de plus<br />

en plus et se densifient encore plus vite. On estime<br />

que plus de la moitié de la population mondiale<br />

est devenue citadine. En 1950, 751 millions<br />

de terriens habitaient et/ou travaillaient<br />

dans les villes. Aujourd’hui, ils sont<br />

4,3 milliards. Et l’on prévoit que<br />

d’ici 2050, 68% de nos congénères<br />

vivront dans les mégalopoles.<br />

Par DENIS ASSELBERGHS<br />

F<br />

orcément, cette situation pose problème et, plus on avance,<br />

plus il faut trouver des solutions pour gérer l’état d’obstruction<br />

quasi permanent des dessertes routières. C’est d’autant plus<br />

urgent que notre attachement à l’automobile n’est pas prêt de<br />

se démentir.<br />

Ancrée dans notre culture<br />

La crise sanitaire a sans doute sa part d’explication. Privilégier le<br />

transport individuel en ces temps de pandémie semble logique. Mais<br />

ne nous leurrons pas, le Covid n’intervient que petitement dans ces<br />

statistiques. La vérité, c’est que nous avons l’automobile profondément<br />

ancrée dans notre culture du déplacement, sans compter que le<br />

vélo n’est pas du goût de tous pour des questions de sécurité, d’intempéries<br />

et d’aptitudes physiques (même sur un e-bike, pédaler reste un<br />

exercice assez sportif). Puis, il y a la logistique : charger du matériel<br />

conséquent sur un porte-bagages tient de l’exploit et embarquer un<br />

passager adulte, c’est mission impossible, puisqu’interdit par le code<br />

de la route, à moins de posséder un tandem ! La moto rencontre à<br />

peu près les mêmes réticences. Donc, qu’elle soit outil de cœur ou de<br />

raison, la voiture continue à tenir la corde au hit-parade de la mobilité.<br />

Mieux qu’une K-car<br />

Dès lors, il faut trouver des solutions pour mieux adapter l’automobile<br />

au tissu urbain. Plusieurs pistes sont exploitées, comme l’électromobilité<br />

qui offre une réponse à la pollution atmosphérique. Ou la<br />

voiture partagée qui contribue à fluidifier la circulation, à condition<br />

que les véhicules qui s’y destinent soient d’un encombrement<br />

réduit. Et c’est là qu’interviennent les hyper compacts. Au Japon où<br />

la densité du trafic a atteint sa zone critique depuis bien longtemps,<br />

les constructeurs rivalisent d’ingéniosité avec des K-cars de 3,39 m<br />

maximum animées par des mécaniques à 2 ou 3 cylindres plafonnées<br />

à 650 cc. Fort bien, mais ces engins lilliputiens émettent encore du<br />

CO2… D’où l’idée de 1° les motoriser avec des batteries, 2° réduire<br />

leur puissance, plus vraiment nécessaire quand il s’agit de respecter<br />

les 50 km/h (voire les 30 !) et, tant qu’à faire, 3° comprimer encore<br />

leur gabarit. Bref, concevoir du “super mini” qui soit économe en<br />

tout. C’est précisément ce à quoi se sont attelés deux constructeurs<br />

français, et non des moindres : Citroën et Renault, bien décidés à<br />

ouvrir un nouveau créneau dans le paysage automobile européen. De<br />

quoi surprendre les concurrents. Sans aucun doute. Et les effrayer ?<br />

Peut-être, l’avenir nous le dira. Nous nous sommes penchés sur les<br />

deux premiers rejetons de cette micro-offensive : Ami et EZ-1. Vous<br />

le constaterez, c’est très excitant. ■<br />

AVRIL 2021


myenergy<br />

Luxembourg<br />

YOU<br />

GOT<br />

THE<br />

Déplacements, borne de charge,<br />

empreinte écologique et aides,<br />

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Vous êtes l’acteur principal de la transition énergétique<br />

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10<br />

Citroën<br />

Ami<br />

A bord, chacune dispose<br />

de 2 places côte-à-côte.<br />

Un exploit vu leur empreinte au<br />

sol franchement minimaliste :<br />

2,41 x 1,39 m pour la Citroën<br />

et - mieux encore - 2,30 x 1,25 m<br />

pour la Renault ! Autonomie ?<br />

Environ 70 kilomètres.<br />

← →<br />

Renault<br />

Mobilize EZ-1<br />

A<br />

sa manière, elle célèbre le 101 e anniversaire de la marque au<br />

double chevron. Mignonne tout plein, sa carrosserie, juchée<br />

sur des roues de 14 pouces, bénéficie de larges surfaces<br />

vitrées dont un toit panoramique monté de série. D’où une<br />

luminosité incomparable qui renforce la sensation d’espace intérieur.<br />

Mais c’est surtout la symétrie parfaite entre les faces avant et<br />

arrière qui lui confère son cachet si particulier. L’angle de braquage<br />

n’excède pas 7,20 m. Côté conducteur, la portière peut s’ouvrir de<br />

façon antagoniste pour faciliter l’accès. L’agencement de l’habitacle<br />

permet de caser des bagages à l’arrière des sièges et dans une<br />

niche aux pieds du passager. La batterie lithium-ion de 5,5 kWh se<br />

recharge, via le câble embarqué, en à peine 3 heures sur une prise<br />

électrique standard de 220 volts, comme un simple smartphone !<br />

Ami se décline en 7 versions et 3 gammes de prix selon les packs<br />

choisis pour davantage de rangements, des protections extérieures<br />

renforcées et une déco personnalisée. En France, on peut l’acheter<br />

en ligne, y compris dans le réseau FNAC/Darty, et se la faire livrer<br />

à domicile. Le lancement du modèle au Luxembourg aura lieu en<br />

avril/mai 2021. Les prix ne sont pas encore dévoilés. ■<br />

P<br />

rononcez « Easy One » : une étude que nous vous présentons<br />

avec les réserves d’usage. Elle s’inscrit dans le projet<br />

Mobilize qui s’appuie sur des écosystèmes ouverts pour<br />

offrir un certain nombre de services et d’engins de mobilité.<br />

Parmi eux, EZ-1, conçu pour l’autopartage. Donc, a priori, pas<br />

destiné à la vente. Modulaire, robuste et lui aussi 100% électrique,<br />

ce drôle d’œuf de Karamazout (les bédéphiles apprécieront) a<br />

été pensé pour une utilisation intensive. Puissance : 10 chevaux.<br />

Remarquez les portières complètement en verre teinté et, dans le<br />

bas de caisse, deux modules « à tiroir » pour échanger la batterie<br />

quand elle arrive en fin de charge (elle sera régénérée sur une borne<br />

indépendante d’EZ-1 qui, lui, continuera sa route avec d’autres<br />

accus). On ne prévoit pas de mise en circulation avant 2023. ■<br />

De vraies voitures ?<br />

Non, seulement des voiturettes, officiellement désignées comme<br />

« quadricycles L6e » : une catégorie sans permis, accessible en<br />

France dès l’âge de 14 ans (mais au Luxemburg, il faut 16 ans<br />

et le permis AM). EZ-1 et Ami atteignent 45 km/h. Forcément,<br />

autoroutes et voies rapides leur sont interdites.<br />

L’angle idéal pour apprécier le toit panoramique et l’ouverture<br />

originale des portières.<br />

Patrick Lecharpy, directeur du design Mobilize, dévoilant ici EZ-1 dans<br />

une configuration que l’on suppose quasi définitive.<br />

AVRIL 2021


SPONSORED CONTENT<br />

Voyager sereinement en voiture électrique<br />

Crainte récurrente de bon<br />

nombre de propriétaires<br />

de voitures électriques :<br />

tomber à court d’énergie<br />

et par conséquent, ne pas<br />

oser voyager comme bon<br />

leur semble. Pour pallier<br />

à cette problématique,<br />

Enovos propose le service<br />

enodrive zen, qui permet<br />

de rouler l’esprit serein<br />

partout en Europe.<br />

Ces dernières années,<br />

l’électromobilité connaît<br />

un véritable essor au<br />

Luxembourg. L’achat de<br />

véhicules électriques<br />

y est en effet toujours<br />

plus encouragé et grâce<br />

à des aides étatiques<br />

allant jusqu’à 8 000<br />

euros, nombreux sont les<br />

conducteurs qui disent<br />

adieu à leurs moteurs<br />

diesel ou essence. Aussi,<br />

la récente taxe CO 2 sur les<br />

carburants traditionnels<br />

et la crise sanitaire que<br />

nous traversons – avec<br />

la prise de conscience<br />

environnementale qui en<br />

découle – incitent de plus<br />

en plus d’automobilistes<br />

à vouloir opter pour une<br />

conduite plus propre<br />

et respectueuse de la<br />

nature. Reste que certains<br />

hésitent à passer le cap<br />

par crainte de tomber en<br />

panne, autrement dit de<br />

manquer d’énergie et de<br />

ne pas trouver de bornes<br />

de recharge en chemin, ou<br />

de ne pas pouvoir quitter<br />

sereinement le pays à bord<br />

de leur véhicule.<br />

En tant que fournisseur<br />

d’énergie leader du marché<br />

et acteur motivé de la<br />

transition énergétique,<br />

Enovos tend à répondre à<br />

cette problématique avec<br />

le service enodrive zen,<br />

comprenant une application<br />

mobile et une carte de<br />

recharge. Disponible<br />

gratuitement sur iOS et<br />

Android, l’application<br />

enodrive zen répertorie<br />

plus de 180 000 bornes<br />

sur lesquelles recharger<br />

une voiture électrique ou<br />

hybride au Luxembourg,<br />

mais aussi partout en<br />

Europe. Son utilisateur peut<br />

ainsi profiter de tout le<br />

réseau national comprenant<br />

près de 800 stations de<br />

recharge publiques Chargy<br />

& Chargy OK, ainsi que de<br />

toutes les bornes publiques<br />

et semi-publiques des<br />

partenaires Enovos à<br />

travers toute l’Europe.<br />

Autres avantages :<br />

enodrive zen offre la<br />

possibilité de visualiser au<br />

préalable la disponibilité, la<br />

puissance, les connecteurs<br />

à disposition et le tarif de<br />

charge des bornes qui<br />

l’intéressent, depuis son<br />

smartphone. Une fois le<br />

choix fait, l’application<br />

est ensuite en mesure<br />

de localiser et de guider<br />

le conducteur jusqu’à la<br />

borne en question, et ce,<br />

en s’appuyant sur des<br />

app’ de guidage comme<br />

Google Maps ou Waze.<br />

enodrive zen permet<br />

également d’actionner<br />

et d’arrêter la recharge à<br />

distance, si la technologie<br />

de la borne le permet.<br />

En outre, le service inclut<br />

une carte RFID, disponible<br />

au prix de 12 euros,<br />

permettant de recharger<br />

une voiture sur les bornes<br />

qui n’offriraient pas<br />

l’activation via app’. La<br />

facturation est mensuelle<br />

et ne tient compte que<br />

de la consommation<br />

réelle de l’utilisateur : la<br />

facture est envoyée par<br />

e-mail et son montant est<br />

directement débité de<br />

la carte de crédit ou du<br />

compte du conducteur,<br />

via domiciliation SEPA. Le<br />

solde est en permanence<br />

consultable via l’application.<br />

Autant d’arguments<br />

qui devraient finir par<br />

convaincre tout un chacun<br />

de passer à une conduite<br />

green !<br />

Plus d’informations sur<br />

enodrive.lu


12<br />

L’Ami qui vous<br />

veut du bien<br />

Rencontre avec Alain Le Gouguec (Citroën Mobilité 360°)<br />

et Sylvie Krygier (communication Citroën).<br />

Ami, c’est la révolution ?<br />

« En tout cas, un objet de<br />

rupture conçu hors des<br />

schémas classiques. Votre<br />

compatriote Pierre Leclercq<br />

et son bureau de style ont<br />

d’abord planché sur l’habitacle<br />

et toutes les astuces qu’il<br />

pouvait offrir, avant de<br />

s’attaquer à la carrosserie. En<br />

fait, nous avons travaillé à<br />

l’envers. »<br />

Quand avez-vous lancé le<br />

projet ?<br />

« Le concept car Ami One<br />

a été exposé au Salon de<br />

Genève en mars 2019 alors<br />

que nous avions déjà entamé<br />

la réflexion depuis une bonne<br />

année. »<br />

Avec les équipes Citroën<br />

habituelles ?<br />

« Absolument, et même si ce<br />

n’est qu’un quadricycle, toutes<br />

les ressources de Vélizy ont<br />

été mises à contribution, la<br />

R&D, le design… Aujourd’hui,<br />

Ami est produit dans une de<br />

nos usines, à Kénitra au Maroc,<br />

comme n’importe quelle autre<br />

voiture Citroën. »<br />

L’aspect extérieur a peutêtre<br />

été secondaire dans<br />

l’approche, mais pourtant Ami<br />

fait sensation…<br />

« Clairement. On se retourne<br />

quand on le rencontre dans la<br />

rue, on s’arrête, on prend des<br />

photos, on questionne… C’est<br />

très étonnant ! »<br />

Et très abordable !<br />

« On voulait qu’Ami soit<br />

sécurisant, fermé, avec<br />

deux ceintures à 3 points.<br />

Confortable aussi et chauffé.<br />

Tout ça pour un prix plancher.<br />

C’était une condition de départ<br />

pour que la clientèle l’envisage<br />

comme le 2e ou le 3e véhicule<br />

de la famille. Avec des parents<br />

prescripteurs et des enfants<br />

qui puissent l’utiliser, puisque<br />

les enquêtes révèlent que<br />

42% des usagers ont moins de<br />

18 ans. »<br />

Donc, pas de cadres<br />

supérieurs se transportant en<br />

Ami pour aller de réunions en<br />

rendez-vous ?<br />

« Evidemment que oui. C’est<br />

aussi un outil professionnel.<br />

Des agences immobilières<br />

l’ont, par exemple, adopté et<br />

mis à leurs couleurs. Et ce<br />

n’est qu’un début. Dans les<br />

mois à venir, l’âge moyen va<br />

certainement s’élever. »<br />

Vous voulez dire qu’on va<br />

prendre Ami de plus en plus au<br />

sérieux ?<br />

« En quelque sorte… Mais les<br />

détenteurs du permis B s’y<br />

intéressent déjà. Et même<br />

les retraités, et même les<br />

propriétaires de secondes<br />

résidences dans des lieux de<br />

villégiature, sur le littoral<br />

notamment. »<br />

On croise en France des Ami<br />

décorés de façon assez folle.<br />

C’est l’esprit recherché ?<br />

« Nous sommes ravis de<br />

constater qu’une communauté<br />

se l’est approprié avec un<br />

pouvoir créatif extraordinaire.<br />

L’initiative ne vient pas de<br />

nous et ça lui donne toute sa<br />

valeur. »<br />

Ami, c’est déjà un succès ?<br />

« Incontestablement, avec,<br />

depuis mai 2020, pas loin de<br />

3.000 commandes sur notre<br />

seul marché intérieur… Les<br />

15 premiers jours, nous en<br />

avions déjà enregistré 500.<br />

Un véritablement engouement<br />

qui nous a secoué ! »<br />

Que savez-vous de vos<br />

clients ?<br />

« 81% découvrent la marque<br />

et la mobilité électrique, 56%<br />

ont été attirés par le prix,<br />

32% ne voulaient plus de<br />

transports en commun et<br />

54% cherchaient un véhicule<br />

complémentaire. »<br />

Actuellement, vous n’avez<br />

pas de concurrents sur ce<br />

marché ?<br />

« Aixam, le leader du VSP,<br />

possède une offre électrique,<br />

mais beaucoup plus chère.<br />

Alors, effectivement,<br />

commercialement et<br />

industriellement, Citroën<br />

défriche, ouvre la voie. Mais<br />

dans 2 ans, nous ne serons<br />

sans doute plus seuls. »<br />

Pourquoi l’avez-vous appelé<br />

Ami ?<br />

« Un clin d’œil à l’Ami 6 que<br />

Citroën avait conçue au début<br />

des années 60 comme une<br />

voiture populaire accessible<br />

au plus grand nombre.<br />

Mais nous l’avons aussi<br />

baptisé Ami parce qu’il attire<br />

la sympathie. » ■<br />

MARS 2021


13<br />

EZ-1 pour bousculer<br />

les codes<br />

Entretien avec Clotilde Delbos (directeur général Mobilize)<br />

et Patrick Lecharpy (design Mobilize).<br />

Mobilize ne se contente<br />

pas d’étudier des véhicules<br />

d’avenir, vous voulez aller plus<br />

loin dans les services et les<br />

usages qui vont avec. C'est<br />

votre feuille de route ?<br />

« Effectivement, le projet<br />

Mobilize passe par l’économie<br />

circulaire, la gestion des<br />

données, une optimisation<br />

des ressources énergétiques<br />

et d’autres piliers qu’on<br />

ne peut plus ignorer<br />

aujourd’hui. Renault pratique<br />

l’électromobilité depuis 10 ans<br />

avec une bonne maîtrise. Les<br />

softwears se développent en<br />

nous livrant de plus en plus<br />

d’informations qu’il faut<br />

apprendre à exploiter. Puis,<br />

on constate que l’achat n’est<br />

plus la seule option pour se<br />

déplacer en voiture, il y a aussi<br />

l’autopartage. Il faut donner<br />

plus de moyens et plus de<br />

visibilité à toutes ces pratiques<br />

émergeantes pour imaginer<br />

des objets de mobilité qui y<br />

soient parfaitement adaptés. »<br />

En vous appuyant sur le<br />

réseau Renault ou en créant<br />

de nouvelles entités ?<br />

« Nous possédons plus de<br />

6.000 points de vente et de<br />

contact-clientèle à travers<br />

l’Europe, il serait dommage<br />

de ne pas en profiter. Nos<br />

dealers seront notamment mis<br />

à contribution pour EZ-1, le<br />

préparer, le recycler… »<br />

Parce qu’EZ-1 est<br />

spécifiquement dédié à<br />

l’autopartage ?<br />

« Tout dans sa conception<br />

et sa fabrication va dans ce<br />

sens, avec des matériaux<br />

robustes et des protections<br />

périphériques qui se réparent<br />

ou se remplacent facilement.<br />

Nous avons aussi veillé, en<br />

dessinant EZ-1, à ce qu’il soit<br />

aisé à entretenir et à nettoyer,<br />

de sorte à être toujours<br />

impeccable quand il retrouve<br />

le circuit du partage. De<br />

même, son instrumentation<br />

et sa disposition intérieure<br />

doivent être lisibles<br />

instantanément pour que la<br />

communication entre EZ-1<br />

et son utilisateur se fasse<br />

presqu’intuitivement. »<br />

A terme, vous ne prévoyez pas<br />

de le commercialiser ?<br />

« Non, ce n’est pas au<br />

programme. »<br />

Au fond, Mobilize est le<br />

poisson pilote de l’entreprise<br />

Renault de demain ?<br />

« C’est un peu ça. Il faut<br />

éduquer le client à mieux<br />

comprendre la voiture<br />

électrique. Le marché change<br />

de profil avec des véhicules<br />

coûteux intégrant des<br />

technologies très élaborées.<br />

L’automobile devient un<br />

bien précieux. Elle exige une<br />

attention redoublée en amont<br />

et en aval. »<br />

La voiture autonome n’est<br />

pas à l’ordre du jour ?<br />

« pour Mobilize, pas encore.<br />

On s’y intéresse, mais elle<br />

n’est technologiquement<br />

pas prête. Or, nous ne<br />

voulons nous appuyer<br />

que sur des concepts<br />

aboutis, pour mettre en<br />

œuvre des solutions de<br />

mobilité exploitables dès<br />

maintenant et pas demain ou<br />

après-demain. »<br />

Par contre, l’économie<br />

circulaire s’inscrit dans votre<br />

tableau de marche ?<br />

« C’est la mission prioritaire<br />

de notre unité de Flins. Et<br />

c’est un axe de réflexion<br />

essentiel dans l’élaboration<br />

d’EZ-1, fabriqué avec 50%<br />

de matériaux recyclables<br />

et qui, en fin de vie, doit<br />

être éligible à 95% dans<br />

le processus d’économie<br />

circulaire. »<br />

Pourquoi ne vous êtes vous<br />

pas contenté de Twizy pour<br />

lancer Mobilize ?<br />

« Pour toutes les raisons<br />

que nous venons d’évoquer.<br />

Du reste, Twizy, apparu en<br />

2011, est fondamentalement<br />

différent d’EZ-1. Renault<br />

l’a voulu à mi-chemin<br />

entre le scooter et la petite<br />

citadine, avec une protection<br />

réduite et un confort assez<br />

spartiate. C’est dans les<br />

gènes de Twizy, pas dans<br />

ceux d’EZ-1 qui doit être plus<br />

fédérateur. »<br />

Quand pourra-t-on circuler<br />

avec EZ-1 ?<br />

« En 2023. Encore un peu de<br />

patience. » ■


14<br />

ROUTES DU FUTUR<br />

Interview<br />

Jürgen Berg<br />

DG CFL Mobility<br />

L’autopartage<br />

est entré<br />

dans les moeurs<br />

Doucement mais sûrement,<br />

le concept d’autopartage<br />

gagne du terrain au<br />

Luxembourg. Le système<br />

« Flex » proposé par CFL<br />

Mobility compte aujourd’hui<br />

4.700 abonnés.<br />

Le fait de proposer des<br />

voitures dotées d’une<br />

« certaine image » et<br />

« donnant du plaisir à<br />

conduire » doit permettre<br />

d’attirer de nouveaux<br />

adeptes, y compris parmi les<br />

entreprises<br />

ou les<br />

collectivités.<br />

Propos recueillis<br />

par ALAIN<br />

ROUSSEAU<br />

AVRIL 2021


15<br />

L’auto étant bien souvent le « jouet<br />

préféré » des Luxembourgeois, le<br />

fait de ne pas en être le propriétaire<br />

et d’être « obligé » de le partager<br />

ne plaide a priori pas en faveur du<br />

car-sharing. Après quelques années<br />

d’existence, où en sommes-nous avec<br />

ce concept ? Encore à ses débuts ou<br />

est-il entré dans les mœurs ?<br />

Jürgen Berg : Nous n’en sommes plus au<br />

début, c’est certain ! En 2017, lorsque<br />

nous avons créé CFL Mobility avant<br />

de lancer notre système d’autopartage<br />

Flex l’année suivante, nous étions<br />

en pleine phase « pionniers », à côté<br />

des quelques autres opérateurs qui<br />

avaient déjà commencé à préparer le<br />

terrain. Depuis, il s’est passé beaucoup<br />

de choses, notamment grâce à certains<br />

facteurs qui ont fait que l’intérêt pour<br />

le car-sharing augmente. Les temps<br />

changent, les gens aussi. En 2019 – il<br />

n’y a pas donc pas si longtemps – je<br />

me posais parfois la question de savoir<br />

si telle ou telle station Flex que nous<br />

venions de mettre en service allait un<br />

jour devenir économiquement viable.<br />

Rien n’était sûr à l’époque ; mais nous<br />

avons continué à y croire et c’est ce<br />

qui fallait faire. Il faut un certain<br />

temps pour gagner la confiance de<br />

l’utilisateur potentiel. Il doit voir qu’il<br />

y a des stations, que les véhicules sont<br />

régulièrement utilisés et que tout cela<br />

s’inscrit dans le temps.<br />

Quels ont été ces facteurs décisifs<br />

que vous venez d’évoquer ?<br />

JB : Le type de client, assurément,<br />

et cela se confirme encore à l’heure<br />

actuelle. Nombre d’« expats » venus<br />

habiter dans les grands quartiers<br />

ou en périphérie de Luxembourg-<br />

Ville connaissaient le car-sharing<br />

de là où ils résidaient auparavant. Ils<br />

étaient donc plus « ouverts » pour ce<br />

système et se sont mis à l’utiliser ici<br />

aussi. Et, entretemps, ils ont fait des<br />

émules parmi les autres résidents du<br />

Grand-Duché !<br />

Combien comptez-vous d’utilisateurs<br />

réguliers de votre service ?<br />

JB : Nous comptons actuellement<br />

4.700 abonnés Flex, avec une hausse<br />

continuelle. Il y a bien eu un petit<br />

« trou » en mars-avril de l’année lié<br />

"<br />

IL FAUT UN<br />

CERTAIN TEMPS<br />

POUR GAGNER LA<br />

CONFIANCE DE<br />

L’UTILISATEUR<br />

POTENTIEL.<br />

IL DOIT VOIR<br />

QU’IL Y A DES<br />

STATIONS,<br />

QUE LES<br />

VÉHICULES SONT<br />

RÉGULIÈREMENT<br />

UTILISÉS ET<br />

QUE TOUT CELA<br />

S’INSCRIT DANS<br />

LE TEMPS.<br />

"<br />

JÜRGEN BERG<br />

au confinement mais cette baisse a<br />

de suite été compensée les trois mois<br />

suivants. Nous sommes donc encore<br />

en phase de croissance.<br />

Y a-t-il un profil type d’utilisateur ?<br />

JB : En fait, l’utilisation de Flex est<br />

surtout liée à l’emplacement géographique.<br />

Ville, proximité de la ville,<br />

quartiers résidentiels disposant<br />

d’une bonne connexion aux réseaux<br />

de transports en commun : les stations<br />

installées à ces endroits-là attirent le<br />

plus grand nombre d’utilisateurs.<br />

Ce sont des zones où le nombre de<br />

places de parking est aussi souvent<br />

limité. Du coup, certains résidents se<br />

posent la question de savoir s’il n’est<br />

pas plus intéressant d’avoir recours<br />

au car-sharing plutôt que de payer<br />

la location d’une place de parking à<br />

l’année. Ils se disent « avec cet argent,<br />

je peux faire beaucoup de kilomètres<br />

en autopartage ! ». En fait, le système<br />

de car- sharing fonctionne correctement<br />

à partir du moment où il y a<br />

un mix important de types d’utilisateurs.<br />

La base, ou le socle, est constitué<br />

par celles et ceux qui empruntent<br />

un véhicule de manière régulière, ne<br />

disposant pas eux-mêmes d’une auto.<br />

S’y ajoutent les familles ou ménages<br />

qui décident de faire l’impasse sur ce<br />

qu’on appelle « la troisième voiture ».<br />

Leur réflexion est la suivante : mon<br />

fils ou ma fille faisant ses études à<br />

l’étranger, ils passeront peut-être<br />

deux ou trois mois au Luxembourg ;<br />

s’ils veulent une voiture durant cette<br />

période, ils pourront se servir de la<br />

première ou de la seconde voiture<br />

familiale… et si ce n’est pas possible,<br />

on utilisera Flex ! Les autres cas sont<br />

ceux avec un besoin ponctuel, par<br />

exemple si mon propre véhicule est<br />

au garage…<br />

Qu’en est-il de votre clientèle<br />

professionnelle ?<br />

JB : Nous comptons aussi des entreprises<br />

parmi nos clients, dont certaines<br />

disposent d’ailleurs, en interne,<br />

de leur propre système de car-sharing<br />

fourni par nos soins. Dans son parking,<br />

PWC a un parc de 15 voitures<br />

Flex destiné à ses collaborateurs. Ils<br />

réservent le véhicule via une app<br />

dédiée et s’en servent pour se rendre<br />

en clientèle. Ces autos peuvent aussi<br />

être utilisées après les heures de service<br />

ou les week-ends à un tarif forfaitaire<br />

spécial défini au sein de l’entreprise.<br />

Pour autant que je sache, cela<br />

marche également très bien.<br />

De manière plus générale, quel est le<br />

feedback des utilisateurs de Flex ?<br />

JB : Notre dernière étude auprès de la<br />

clientèle date de décembre dernier.<br />

Nous avons pris le pouls après quinze<br />

mois largement marqués par la crise<br />

sanitaire. Globalement, les retours de<br />

nos clients se sont révélés très positifs<br />

: bonne qualité de service, bon<br />

choix de type de véhicules. Ce qu’ils<br />

souhaitent, c’est avant tout davantage<br />

de stations, notamment dans<br />

la capitale et ses proches environs -<br />

c’est d’ailleurs là qu’il y a le plus de<br />

demande. Il faut savoir que nous ne<br />

pouvons pas simplement ouvrir des<br />

stations à notre guise, là où nous en<br />

avons envie. Il nous faut collaborer<br />

avec les communes, des entreprises


16<br />

ou louer nos propres emplacements<br />

de parking, comme nous venons de le<br />

faire au parking Europe, au Kirchberg.<br />

Pour nous, il s’agit d’un endroit stratégique,<br />

avec la présence du chemin de<br />

fer, du funiculaire et du tram. Nous y<br />

sommes présents avec deux véhicules<br />

depuis janvier. Il en sera bientôt de<br />

même dans le nouveau parking du<br />

rond-point Serra, près de la FIL.<br />

CFL Flex s’est notamment fait remarquer<br />

en proposant à ses utilisateurs<br />

des BMW i3 non seulement électriques<br />

mais aussi résolument « haut<br />

de gamme » par rapport à l’offre de<br />

vos concurrents. Un choix délibéré,<br />

bien entendu…<br />

JB : Si, déjà, je choisis de renoncer à<br />

ma propre auto, autant que cela me<br />

procure un certain plaisir ! Donc il<br />

faut un certain niveau de véhicule et<br />

de plaisir de conduite. Nous sommes<br />

tout de même au Luxembourg !<br />

(Rires). L’utilisateur veut être sûr de<br />

disposer d’une bonne voiture, fiable<br />

et sûre - elle peut aussi avoir une<br />

certaine « image ». Il ne faut pas non<br />

plus oublier que ces autos plus haut<br />

de gamme ne sont pas nécessairement<br />

plus chères à l’utilisation que des<br />

voitures moins onéreuses à l’achat.<br />

Comme nous avons recours au<br />

leasing, c’est la valeur résiduelle du<br />

véhicule qui importe. Certains de<br />

nos contrats venant à échéance, nous<br />

allons remplacer la quasi-totalité de<br />

"<br />

NOTRE BUT<br />

EST D’ARRIVER<br />

AUSSI VITE<br />

QUE POSSIBLE<br />

À UN PARC<br />

100%<br />

ÉLECTRIQUE.<br />

"<br />

JÜRGEN BERG<br />

notre flotte d’ici cet été. Nous avons<br />

récemment mis en service 15 Mini<br />

électriques et proposons également<br />

des breaks Seat Leon. Nous allons<br />

aussi avoir de nouvelles BMW 118 et<br />

Audi A3 ainsi que des Skoda Enyaq<br />

électriques, donc un véhicule un peu<br />

plus grand… Nous avons démarré<br />

en 2018 avec 80 voitures réparties<br />

sur 20 stations. Aujourd’hui, il y a 45<br />

stations Flex au Grand-Duché avec un<br />

parc de 108 véhicules. Parmi ceux-ci<br />

figurent 4 camionnettes stationnées<br />

sur quatre sites. Nous allons d’ailleurs<br />

en ajouter deux car la demande est là.<br />

Les samedis, il arrive qu’elles soient<br />

louées à trois reprises par des clients<br />

ayant besoin d’un véhicule plus<br />

volumineux pour se rendre au magasin<br />

de bricolage ou au centre de recyclage.<br />

Quel est le rapport véhicules thermiques/électriques<br />

au sein de votre<br />

flotte ?<br />

JB : Notre but est d’arriver aussi vite<br />

que possible à un parc 100% électrique.<br />

Mais lorsqu’il faut soi-même<br />

financer le coût des infrastructures<br />

(installation et frais fixes des bornes<br />

de rechange), nous sommes limités.<br />

Il faut que ce soit économiquement<br />

viable… Imaginez qu’il nous faille<br />

installer et entretenir nos propres<br />

pompes à essence pour nos véhicules<br />

thermiques !<br />

Vous testez actuellement, en interne,<br />

une nouvelle plateforme de mobilité<br />

partagée, dénommée Moqo et développée<br />

par une entreprise allemande.<br />

Qu’en attendez-vous ?<br />

JB : L’app Moqo doit notamment nous<br />

permettre une plus grande flexibilité<br />

autour de nos offres client, tant au<br />

niveau des horaires que des tarifs.<br />

Nous voulons devenir encore plus<br />

intéressants pour des groupes d’utilisateurs,<br />

des entreprises, nos clients<br />

business… Pour l’utilisateur, Moqo est<br />

simple à utiliser bien qu’elle offre une<br />

foule d’informations utiles – réservation<br />

du véhicule, coût, possibilité de<br />

recharge, etc. Je pense notamment<br />

aux habitants d’une résidence ou d’un<br />

quartier qui l’utiliseraient pour gérer<br />

leur propre parc de véhicules Flex mis<br />

à leur disposition par le promoteur ou<br />

la copropriété. ■<br />

AVRIL 2021


17<br />

Nouveau KONA Electric<br />

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30.458 € ***<br />

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GARANTIE<br />

KILOMÉTRAGE ILLIMITÉ<br />

GARANTIE<br />

DE LA BATTERIE<br />

*La Garantie de 5 ans Sans Limitation de Kilométrage s’applique uniquement aux véhicules Hyundai vendus initialement à un client final par un distributeur<br />

Hyundai agréé, comme indiqué dans les termes et conditions du livret de garantie.<br />

** Les garanties Hyundai s’appliquent uniquement aux véhicules Hyundai vendus initialement à un client final par un distributeur Hyundai agréé,<br />

comme indiqué dans les termes et conditions du livret de garantie. 8 ans garantie de la batterie ou jusqu’à 160.000 km sur la batterie électrique.<br />

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promotionnel net Écobon inclus(3). (1) Prix de vente recommandé par l’importateur, (2) TVAi, conditions réservées aux particuliers du 1/4/2021 au<br />

31/5/2021, sauf en cas d’épuisement du stock. (3) Écobon : vous pouvez profiter de l’Écobon uniquement à la remise d’un véhicule complet de plus de<br />

10 ans dont vous êtes propriétaire et immatriculé à votre nom depuis plus de 6 mois. Le nom de l’acheteur de la nouvelle voiture doit correspondre avec le nom du propriétaire du véhicule restitué.<br />

La nouvelle voiture doit également être immatriculée au même nom que la voiture restituée. Annonceur : Korean Motor Company S.A. (importateur), Pierstraat 229 à B-2550 Kontich - TVA BE<br />

0404.273.333 - RPM Anvers - BELFIUS IBAN BE35 5503 3947 0081 – BIC : GKCCBEBB. Photos non contractuelles. Hyundai.lu


18<br />

E-MARKET<br />

Essai<br />

Volkswagen ID.4<br />

Une Tiguan 2.0 ?...<br />

Après la compacte ID.3, VW enrichit<br />

sa gamme électrique d’un SUV compact :<br />

l’ID.4, un modèle qui<br />

se verrait bien remplacer<br />

le Tiguan dans le cœur<br />

des familles. Mais en a-t-il<br />

vraiment les moyens ?<br />

Par NICOLAS MORLET<br />

est gigantesque et le coffre (543 litres)<br />

est aussi vaste que pratique.<br />

Le prix de la « modernité »<br />

A l’avant, l’ID.4 corrige les critiques<br />

de qualité émises envers l’ID.3. Ici,<br />

les matériaux sont soignés malgré<br />

quelques plastiques creux et l’assemblage<br />

est net. Dans son souci de<br />

faire « moderne », la marque a simplifié<br />

à l’extrême le tableau de bord.<br />

Cela oblige à passer par l’écran pour<br />

la moindre commande, ce qui multiplie<br />

les manipulations pour tout… et<br />

A<br />

vec ses 4,58 m hors tout, l’ID.4<br />

est 32 cm plus long que l’ID.3<br />

et dépasse même de 8 cm le<br />

Tiguan. Mais le pavillon 6 cm<br />

plus bas de l’ID.4 étire visuellement<br />

la ligne de ce « beau bébé » qui tient<br />

dès lors plus du crossover que du<br />

baroudeur massif. Autre caractéristique<br />

majeure : la plateforme MEB sur<br />

laquelle repose le nouveau-venu permet<br />

d’intégrer les batteries dans le<br />

plancher pour libérer beaucoup d’espace<br />

à bord. Du coup, le dégagement<br />

pour les jambes des passagers arrière<br />

→<br />

C’est en virage et<br />

au freinage que l’on<br />

ressent le poids élevé<br />

du véhicule.<br />

AVRIL 2021


19<br />

n’importe quoi ! Pas sûr que tout cela<br />

soit très bon pour l’attention au volant.<br />

Quant à la commande de boîte de<br />

vitesses, en forme de gros commodo<br />

solidaire du combiné d’instrumentation,<br />

son usage n’est guère aisé en roulant,<br />

mais il faut pourtant y recourir<br />

pour activer le mode B, seul moyen<br />

de moduler la récupération au lever<br />

de pied.<br />

Régénération intelligente<br />

En vérité, ce dernier constat n’est pas<br />

tout à fait exact. Car, pour la régénération,<br />

il y a également le mode D. Avec<br />

Moteur<br />

Transmission<br />

Boîte<br />

LA VOLKSWAGEN ID.4 EN<br />

QUELQUES CHIFFRES<br />

L’INTÉGRATION<br />

DES BATTERIES<br />

DANS LE<br />

PLANCHER<br />

LIBÈRE BEAUCOUP<br />

D’ESPACE<br />

À BORD.<br />

Aussi spacieux qu’il<br />

est pratique, le coffre<br />

a une contenance<br />

de 534 à 1.575 litres<br />

selon que les sièges<br />

arrière soient ou non<br />

rabattus.<br />

↓<br />

électrique, 204ch, 310Nm à 1.800 tr/min<br />

aux roues arrière<br />

automatique monorapport<br />

L / l / H (mm) 4.580 / 1.850 / 1.630<br />

Poids à vide (kg) 2.124<br />

Volume du coffre (l) 534<br />

Batterie (kWh) 77<br />

Autonomie (km) 520<br />

0 à 100 km/h (sec) 8,5<br />

Puissance<br />

Vitesse maxi<br />

Conso mixte<br />

Autonomie (WLTP)<br />

Prix<br />

204 ch<br />

160 km/h<br />

22 kwh/100 km<br />

520 km<br />

42.180€ TVAC (Pro Performance)<br />

lui, elle peut se moduler « toute seule »<br />

en fonction des différents éléments<br />

envoyés pas les capteurs et les caméras<br />

périphériques. Ainsi, lorsqu’un<br />

véhicule est détecté devant, l’ID.4<br />

ralentit pour garder une distance de<br />

sécurité nécessaire. Au contraire, si<br />

la voie est dégagée, il se mettra en<br />

roue libre pour économiser un maximum<br />

d’énergie. Mieux : si une limitation<br />

de vitesse est détectée (via le<br />

GPS ou un panneau indicateur), la<br />

voiture recommandera de soulager la<br />

pédale de droite et, bonne<br />

fille, décélèrera de manière<br />

à ce que vous respectiez la<br />

signalisation routière.<br />

Un modèle qui pèse<br />

Comme l’ID.3, l’ID.4 disposera<br />

rapidement d’une<br />

gamme complète de finitions<br />

et de motorisations.<br />

Pour l’heure, l’offre s’articule<br />

autour d’un moteur<br />

de 150 kw (204 ch) associé<br />

à une batterie de 77 kw.<br />

C’est cette dernière configuration<br />

qui anime notre<br />

voiture d’essai, créditée<br />

d’une autonomie totale de<br />

520 km. Dans les faits, après<br />

nos quelques jours de test<br />

et des parcours aussi variés<br />

que l’autoroute, la ville et<br />

les chemins de campagne, nous avons<br />

relevé entre 19,8 et 24,5 kWh/100 km<br />

pour une moyenne générale de<br />

21,7 kWh/100 km en adoptant une<br />

conduite souple, mais sans chercher<br />

l’éco-conduite à tout prix. De quoi<br />

tourner autour de 400 km réels : des<br />

valeurs honnêtes pour un véhicule de<br />

ce gabarit… et de ce poids. Parce que,<br />

loin d’être une ballerine, l’ID.4 affiche<br />

+<br />

HABITABILITÉ GÉANTE<br />

AGRÉMENT ROUTIER<br />

GLOBAL<br />

AUTONOMIE RÉELLE EN<br />

CONDUITE SOUPLE<br />

RAYON DE BRAQUAGE<br />

ET MANIABILITÉ<br />

-<br />

ERGONOMIE GÉNÉRALE<br />

LOUPÉE (BOÎTE,<br />

MULTIMÉDIA…)<br />

POIDS ÉLEVÉ<br />

Dans son souci de faire<br />

« moderne »,<br />

la marque a simplifié<br />

à l’extrême le<br />

tableau de bord.<br />

plus de 2,1 tonnes sur la balance. Cela<br />

se ressent malheureusement dans<br />

les virages, au freinage et sur routes<br />

dégradées. Avec un tel rapport poids/<br />

puissance, inutile de préciser que<br />

le mode Sport n’apporte<br />

rien à la conduite. On préfèrera<br />

amplement rester en<br />

Comfort ou en Eco, bien<br />

mieux adaptés à la douceur<br />

de conduite qu’on est en<br />

droit d’espérer. C’est donc<br />

en adoptant une conduite<br />

paisible et prévenante<br />

qu’on tirera le meilleur<br />

parti de ce grand SUV, que<br />

ce soit sur le plan de l’autonomie<br />

ou de l’agrément, en<br />

appréciant notamment le<br />

rayon de braquage réduit<br />

qui confère une maniabilité<br />

insoupçonnée au<br />

regard des dimensions. Et<br />

pour les longs trajets ? Pas<br />

de panique, l’ID.4 avale des<br />

charges jusqu’à 125 kW lui<br />

permettant de regagner 80%<br />

de sa capacité en 40 minutes.<br />

Conclusion<br />

Spacieux, doté d’une autonomie<br />

cohérente et agréable sur la route, cet<br />

ID.4 pourra parfaitement remplir ses<br />

attributions de premier véhicule de<br />

la famille. Dommage que son ergonomie<br />

compliquée assombrisse un peu<br />

le tableau. ■


20<br />

E-MARKET<br />

Essai lecteurs<br />

FIAT<br />

New 500e<br />

« Elle cadre magnifiquement<br />

avec notre style de vie urbain »<br />

A l’occasion de la Saint-Valentin,<br />

Mobility Life avait organisé un<br />

concours pour permettre à un<br />

couple de découvrir la nouvelle<br />

Fiat 500 électrique le temps<br />

d’un week-end en amoureux.<br />

Par LAURENT ZILLI<br />

L<br />

es gagnants du concours se nomment<br />

Alexandra et Bertrand.<br />

Deux quadras dynamiques, tous<br />

deux indépendants, elle dans<br />

l’immobilier, lui dans la finance. Ils<br />

conduisent respectivement un break<br />

et une grande berline de la même<br />

marque allemande. Cette prise en<br />

main est donc pour eux une double<br />

découverte, puisqu’ils ne sont familiers<br />

ni de la voiture électrique en<br />

général, ni de la Fiat en particulier.<br />

« On ne connaissait la 500 que par<br />

son histoire et son look. » Ce qui<br />

ne les empêche pas d’avoir déjà un<br />

avis. Alexandra ne cache pas son<br />

enthousiasme : « Chaque fois qu’on<br />

la regarde, on a le sentiment de voyager.<br />

La question s’était posée de l’avoir<br />

comme voiture de ville, vu qu’elle est<br />

petite, pratique, se manie bien et se<br />

gare partout. Donc j’étais très impatiente<br />

de l’essayer. »<br />

"<br />

TOUT EST FLUIDE,<br />

CONFORTABLE<br />

ET CALME. ET<br />

PUIS,<br />

C’EST RAPIDE,<br />

CETTE PETITE<br />

CHOSE. C’EST,<br />

COMMENT DIRE ?<br />

PÉTILLANT !<br />

"<br />

Bertrand n’ayant pu se libérer, c’est<br />

seule qu’Alexandra est venue prendre<br />

possession de la petite italienne. Et dès<br />

que se lève le voile, un premier commentaire<br />

: « Elle ne perd décidément<br />

rien de son charme au fil des années.<br />

Ne pas trop s’éloigner du modèle initial<br />

est selon moi la meilleure des stratégies.<br />

Son mélange de moderne et de<br />

rétro est vraiment très réussi. » Quand<br />

un responsable du garage lui fait faire<br />

le tour du propriétaire, Alexandra est<br />

un peu surprise, presque déstabilisée<br />

par quelques petits détails inhabituels<br />

: comme l’absence de poignée<br />

de porte intérieure ou la commande<br />

de boîte de vitesses par boutons plutôt<br />

que par levier. Puis, on lui indique<br />

comment démarrer. Elle s’exécute et<br />

s’exclame : « On n’entend rien ! » Eh<br />

oui, Alexandra, c’est le propre d’une<br />

voiture électrique… Ceinture, réglage<br />

des sièges, et la voilà partie pour une<br />

“échappée belle”…<br />

On la garde pour la ville<br />

Nous retrouvons Alexandra et<br />

Bertrand le lundi matin pour recueillir<br />

leurs impressions… Ils commencent<br />

par nous parler de la vie à bord. « C’est<br />

vrai qu’il faut s’habituer. Le grand<br />

écran tactile, la caméra de recul, les<br />

boutons d’ouverture de porte, tout<br />

cela a un côté pratique et futuriste.<br />

Mélange réussi<br />

Une expérience<br />

moderne, tout en<br />

conservant un<br />

charme et une<br />

personnalité vintage<br />

indémodable.<br />

→<br />

AVRIL 2021


21<br />

« Son mélange<br />

de moderne<br />

et de rétro est vraiment<br />

très réussi. »<br />

Et surtout l’absence de levier de<br />

vitesses, c’est déconcertant au début,<br />

mais ça libère un gros dégagement au<br />

niveau des jambes. Ça, c’est vraiment<br />

chouette ! Ça donne un habitacle épuré<br />

et étonnamment spacieux pour une<br />

petite voiture. » Par la suite, ils nuanceront<br />

tout de même ce côté spacieux<br />

en jugeant le volume du coffre un<br />

peu chiche. Et sinon, c’est comment,<br />

de conduire une voiture électrique ?<br />

« Très chouette ! », répondent-ils en<br />

chœur. « Tout est fluide, confortable<br />

et calme. Et puis, c’est rapide, cette<br />

petite chose. C’est, comment dire ?<br />

Pétillant ! Pour nous, ce sont les qualités<br />

idéales d’une citadine. » Et parce<br />

que c’est précisément un modèle<br />

destiné à la ville, le couple n’a rien à<br />

redire sur l’autonomie de 257 km qu’ils<br />

jugent par ailleurs assez réaliste. Bref,<br />

Alexandra et Bertrand ont manifestement<br />

passé un bon moment avec la<br />

Fiat New 500e, qu’ils résument ainsi :<br />

« Elle offre une expérience moderne,<br />

tout en conservant un charme et une<br />

personnalité vintage indémodable ».<br />

Globalement, ils la considèrent comme<br />

una piccola grande macchina urbana<br />

(une super petite voiture de ville)... Et<br />

c’est bien vu !<br />

Taillée pour la ville,<br />

elle ne dédaigne<br />

pas les parcours<br />

campagnards. Surtout<br />

qu’avec le retour des<br />

beaux jours, la version<br />

Cabrio possède<br />

un atout majeur,<br />

presqu’irrésistible !<br />

↑ →<br />

"<br />

ELLE NE PERD<br />

DÉCIDÉMENT<br />

RIEN DE SON<br />

CHARME AU FIL<br />

DES ANNÉES.<br />

NE PAS TROP<br />

S’ÉLOIGNER<br />

DU MODÈLE<br />

INITIAL<br />

EST SELON MOI<br />

LA MEILLEURE<br />

DES STRATÉGIES.<br />

"<br />

Alors, vous signez ? Bertrand<br />

émet juste une réserve : « Je<br />

pense que, par sa ligne, son look<br />

et son marketing, elle a un petit<br />

côté féminin. » En clair, et à titre<br />

personnel, il passe. En revanche,<br />

Alexandra est tout à fait disposée<br />

à l’envisager : « Elle cadre magnifiquement<br />

avec mon style de vie<br />

urbain. Je pourrais donc imaginer<br />

que nous adoptions la Fiat pour la<br />

ville et que nous gardions une autre<br />

voiture plus importante pour les<br />

longs trajets, puisque nous passons<br />

généralement nos fins de semaine<br />

en-dehors de la ville. »<br />

Conclusion<br />

Les voitures électriques sont au point<br />

et de plus en plus de conducteurs<br />

sont prêts à faire le grand saut. Sauf<br />

que les charger reste un problème.<br />

Alors ? La balle est dans le camp des<br />

politiques ! ■


22<br />

E-MARKET<br />

Essai lecteur<br />

Suzuki<br />

Swace<br />

« Une belle surprise »<br />

Nous avons confié les clés de la nouvelle<br />

Suzuki Swace à Antoine<br />

Soumoy, un jeune de 24 ans<br />

passionné de voitures.<br />

Une rencontre riche<br />

d’enseignements. Par FRÉDÉRIC<br />

DE BACKER<br />

B<br />

on, OK, on ne la fera pas à des<br />

experts comme notre lecteur, et<br />

d’ailleurs Suzuki n’essaie de la<br />

faire à personne. C’est en toute<br />

transparence que le constructeur le<br />

dit : la Swace est le premier fruit de<br />

l’alliance formée avec Toyota, et sous<br />

ses traits, on reconnaît très clairement<br />

la Corolla break. Une ressemblance<br />

qui ne déplaît d’ailleurs pas à notre<br />

essayeur. « Seule la face avant de la<br />

Corolla a été retouchée pour donner<br />

naissance à la Suzuki Swace. Et<br />

encore, pas tout l’avant. Capot, ailes<br />

et phares sont rigoureusement identiques,<br />

c’est le bouclier et la mini-calandre<br />

qui changent. Si on apprécie<br />

le look de la Corolla, ce qui est mon<br />

cas, on apprécie forcément celui de la<br />

Swace. Car outre la rhinoplastie, on<br />

retrouve les proportions athlétiques<br />

et le dessin dynamique du profil. »<br />

Même constat dans l’habitacle,<br />

où seul le logo du volant change.<br />

Moyennant une<br />

conduite anticipative,<br />

c’est sans forcer<br />

que l’ordinateur de<br />

bord affiche moins de<br />

5 l/100 km.<br />

« Donc là encore, si on aime l’ambiance<br />

sobre et fonctionnelle,<br />

on a envie de dire ok, sans grand<br />

caractère mais sans défaut majeur,<br />

on sera servi. Enfin, s’agissant<br />

d’un break, on a évidemment les<br />

mêmes cotes d’habitabilité, avec<br />

de la place à l’arrière pour trois<br />

adultes et un coffre particulièrement<br />

généreux. »<br />

AVRIL 2021


23<br />

Concrétiser le partenariat<br />

Nous le disions, Suzuki et Toyota<br />

sont désormais plus que partenaires,<br />

ils sont alliés. Les deux marques<br />

avaient convenu dès 2017 de travailler<br />

ensemble pour mieux supporter le<br />

poids des investissements colossaux<br />

exigés par « les défis futurs », et une<br />

étape de plus a été franchie en 2019,<br />

Toyota étant entré dans le capital de<br />

Suzuki à hauteur d’à peu près 5%,<br />

et Suzuki achetant pour 40 millions<br />

d’euros de parts de Toyota. Il n’allait<br />

donc pas falloir longtemps avant que<br />

ça commence à se voir.<br />

Win-win<br />

+<br />

VOITURE<br />

FONCTIONNELLE ET<br />

RAISONNABLE<br />

CONFORT GÉNÉRAL,<br />

SILENCE<br />

SYSTÈME HYBRIDE<br />

ÉPROUVÉ<br />

DESIGN RÉUSSI<br />

…<br />

-<br />

essence 1.8, associé à un moteur électrique<br />

de puissance raisonnable,<br />

le tout développant 122 chevaux.<br />

Raisonnables aussi, les batteries de<br />

3,6 kWh, car on rappelle que ceci est<br />

une hybride classique, pas une rechargeable<br />

qu’on branche le soir. Elle fait<br />

tout toute seule, pendant qu’on roule,<br />

et sans permettre de parcourir plusieurs<br />

dizaines de kilomètres d’affilée<br />

en mode 100% électrique, elle revendique<br />

tout de même des consos et des<br />

émissions très comme il faut. C’est<br />

d’ailleurs pour cela qu’elle constitue<br />

un choix très intéressant pour le marché<br />

fleet.<br />

Moins de 5 litres<br />

à l’issue de son essai d’une semaine,<br />

Antoine a pointé le défaut d’une boîte<br />

CVT agaçante lors des accélérations,<br />

et une conso plus élevée sur autoroute<br />

qu’en ville. A contrario, notre<br />

essayeur souligne un confort soigné,<br />

une excellente insonorisation, et un<br />

système hybride diablement efficace<br />

en ville. « Moyennant une conduite<br />

anticipative, c’est sans forcer que<br />

l’ordinateur de bord affiche moins de<br />

5 l/100 km. Et on dira ce qu’on veut,<br />

mais pour une familiale essence qu’il<br />

ne faut pas recharger le soir, c’est<br />

remarquable ! » ■<br />

Tout le monde y gagne. Toyota vend<br />

plus de « Corolla » donc rentabilise<br />

son investissement, tandis que Suzuki<br />

bouche les trous de sa gamme. Suzuki<br />

ne proposait plus de break familial<br />

compact depuis la première génération<br />

de la Baleno. C’était au siècle<br />

dernier. Et si la Swace ne permettra<br />

pas forcément à Suzuki de gagner<br />

de nouveaux clients, elle lui évitera<br />

de perdre ceux qui ont besoin de ce<br />

genre de break suite à une naissance<br />

par exemple. Enfin, la Swace va permettre<br />

à Suzuki de passer la seconde<br />

dans la course à l’électrification. Le<br />

constructeur n’avait jusque-là que<br />

des « Mild Hybrids » à proposer,<br />

avec certes de très honnêtes scores<br />

CO2 grâce aux petits moteurs et aux<br />

poids plume des voitures. Mais avoir<br />

des « Full Hybrids » au catalogue, en<br />

2021, c’est quand même mieux.<br />

…<br />

MAIS DÉJÀ VU<br />

QUELQUE PART<br />

CONSOS<br />

AUTOROUTIÈRES<br />

BOÎTE CVT AGAÇANTE<br />

EN CONDUITE<br />

DYNAMIQUE<br />

Système bien connu<br />

Car c’est évidemment sur la Corolla<br />

Hybrid qu’est basée la Swace, qui<br />

dispose donc d’un système ayant déjà<br />

largement fait ses preuves : un moteur<br />

→<br />

Notre lecteur a<br />

particulièrement<br />

apprécié le confort et<br />

l’insonorisation de la<br />

Swace.<br />

LA SWACE EN QUELQUES CHIFFRES<br />

Moteur 4 cylindres essence hybride, 1.798cc ;<br />

122ch à 5.200tr/min ; 142Nm à 3.600tr/<br />

min.<br />

Transmission<br />

Boîte<br />

aux roues avant.<br />

auto CVT.<br />

L/l/h (mm) 4.655/1.790/1.460<br />

Poids à vide (kg) 1.400<br />

Volume du coffre (l) 596 – 1.600<br />

Réservoir (l) 43<br />

0 à 100 km/h (sec.) 11,1<br />

Prix<br />

Vitesse maxi (km/h)<br />

Conso. mixte<br />

CO2<br />

à.p.d. de 29.007€ (hors promo.)<br />

180 km/h<br />

4,4 l/100 km<br />

99 g/km


24<br />

E-MARKET<br />

Eco-friendly<br />

BMW<br />

L’électrification dans le respect<br />

de la nature<br />

BMW vient de lancer la BMW iX3, son premier<br />

SAV 100% électrique. Un modèle qui marque<br />

le lancement d’une offensive électrifiée visant<br />

à consolider la place de référence du constructeur<br />

allemand en la matière. Le tout, marqué d’un<br />

profond respect de l’environnement.<br />

P<br />

ionnier de la voiture électrique et hybride rechargeable avec<br />

ses BMW i3, BMW i8 et le tout récent BMW iX3, BMW étoffera<br />

sa gamme « i » de deux modèles particulièrement importants<br />

en 2021. La BMW i4 sera la première berline sportive électrique<br />

à grande autonomie de sa catégorie. Au-delà de ses 390kW/530ch,<br />

elle proposera un dynamisme hors du commun, gage d’un plaisir de<br />

conduite préservé. Côté performances, le 0 à 100 km/h sera réalisé en<br />

4 secondes environ ; et côté autonomie, la batterie de grande capacité<br />

promet 590 km selon le cycle WLTP, un record sur le segment !<br />

En 2021 toujours, BMW lancera également son SAV iX. Les iX<br />

xDrive40 et iX xDrive50 proposés au client en fin d’année adopteront<br />

des moteurs électriques dont le couple est maintenu sur<br />

une plage de régime extrêmement large, permettant un développement<br />

de puissance non seulement fulgurant, mais aussi inhabituellement<br />

cohérent, soulignant l’excellence sportive typique<br />

du véhicule. Fleuron de la mobilité électrique vue par BMW, ce<br />

modèle d’un genre nouveau ne se concentrera pas uniquement<br />

sur les prestations routières de haut niveau, mais s’inscrira dans<br />

une nouvelle approche globale de connectivité, de services et de<br />

durabilité.<br />

L’écologie au cœur du process<br />

En plus de ne pas rejeter d’émissions polluantes localement à l’usage,<br />

les futurs BMW électriques intègrent l’écologie au cœur de leur processus<br />

de développement et de production. Que ce soit pour l’usage<br />

du cobalt et du lithium, qui proviennent de sources contrôlées en<br />

Australie et au Maroc, ou dans l’assemblage des batteries et des véhicules<br />

dans l’usine chinoise de Dingolfing, qui utilise exclusivement de<br />

l’électricité verte. Et depuis février 2021, l'entreprise achète de l'aluminium<br />

fabriqué à partir d'électricité provenant de centrales solaires.<br />

Le respect de la nature se poursuit dans l’habitacle même de<br />

la BMW iX, qui propose du bois certifié durable FSC, du cuir<br />

tanné avec des extraits de feuilles d’olivier ou encore des tapis<br />

de sol fabriqués à partir de filets de pêche recyclés. « Plutôt que<br />

de simplement transmettre la responsabilité à notre réseau de<br />

fournisseurs, nous assumons la responsabilité avec nos fournisseurs<br />

directs », explique le Dr Andreas Wendt, membre du conseil<br />

d'administration de BMW AG, responsable des achats et du réseau<br />

de fournisseurs. « Ce faisant, nous puisons dans nos nombreuses<br />

années d’expérience et créons des processus pour atteindre une<br />

plus grande transparence et traçabilité. » ■<br />

AVRIL 2021


25<br />

ACL - NOUS GARANTISSONS VOTRE MOBILITÉ<br />

àpd<br />

290 € TTC*<br />

*par mois et sans apport<br />

ACL ElectroLease<br />

EN PARTENARIAT AVEC<br />

THE EASY WAY TO DRIVE ELECTRIC<br />

ASSISTANCE I CONSEILS ET EXPERTISE I SERVICES MOBILITÉ I VOYAGES ET LOISIRS I PASSION AUTOMOBILE<br />

ACL ElectroLease, c’est la solution pour « rouler électrique » à coût maîtrisé, en toute transparence et en toute confiance. Une formule de<br />

leasing tout compris depuis le choix, l’acquisition et l’utilisation du véhicule électrique jusqu’à la fin du contrat. Avec ACL ElectroLease vous ne<br />

payez que vos mensualités, pas d’apport, pas de frais cachés ni de surprise en petits caractères.<br />

Découvrez maintenant les véhicules électriques sélectionnés par nos experts sur www.acl.lu/electrolease<br />

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26<br />

E-PLANET<br />

Info et conseil<br />

myenergy.lu<br />

(S’)informer pour ne pas lâcher prise !<br />

Depuis 2008, les équipes de « myenergy » ont pour<br />

principale mission d’accompagner la population du<br />

Luxembourg sur le chemin de la transition énergétique<br />

durable. Un travail qui n’a rien d’une sinécure,<br />

surtout depuis que ce rôle de conseil porte aussi sur<br />

l’électromobilité, sujet dont on sait à quel point il peut<br />

se révéler clivant. Pour convaincre un<br />

maximum d’automobilistes de faire « le<br />

grand saut », il faut démystifier, expliquer,<br />

apporter un maximum de preuves<br />

« irréfutables », faciliter… Suivez les guides !<br />

Par ALAIN ROUSSEAU<br />

L<br />

e hasard du calendrier a voulu<br />

que notre rencontre avec les responsables<br />

de « myenergy » coïncide<br />

avec l’annonce, par les trois<br />

ministres concernés, d’une refonte<br />

du système d’aides à l’achat pour<br />

des véhicules électrifiés. Comme on<br />

s’y attendait, le programme « Clever<br />

fueren » a été revu à l’aune de la<br />

performance énergétique et de la<br />

« propreté » des différents modèles,<br />

privilégiant ainsi les voitures 100%<br />

électriques (ou à hydrogène) ayant<br />

un « appétit » mesuré. Pas de chance<br />

donc pour les versions plus voraces<br />

en kilowatts – pour lesquelles la<br />

main publique se montrera désormais<br />

moins généreuse – et, surtout,<br />

l’annonce d’un régime sec à 0% pour<br />

les hydrides rechargeables passé la<br />

Saint Sylvestre 2021…<br />

À la question de savoir si tout<br />

cela pourrait compliquer la tâche<br />

des conseillers de myenergy dans<br />

leur travail de conviction auprès du<br />

grand public, leur directeur, Gilbert<br />

"<br />

À L’ORIGINE,<br />

NOTRE CONSEIL<br />

PORTAIT SUR<br />

LES QUESTIONS<br />

ÉNERGÉTIQUES<br />

DANS LE<br />

BÂTIMENT ET LES<br />

HABITATIONS.<br />

"<br />

G I L B E R T<br />

THÉATO<br />

Théato, se montre tant philosophe<br />

que volontaire : « Le ministère a<br />

certainement ses raisons d’être<br />

allé dans cette direction, notamment<br />

pour ce qui est des véhicules<br />

hybrides rechargeables. Cette décision<br />

repose essentiellement sur<br />

le risque que dans la pratique, le<br />

plug-in ne soit finalement pas utilisé<br />

comme il le faudrait. Au lieu de<br />

circuler le plus possible en mode<br />

« full électrique » et d’avoir ainsi un<br />

effet positif pour l’environnement,<br />

il s’avère que bon nombre de PIH<br />

(plug-in hybrid) fonctionnent essentiellement<br />

en mode thermique, ce<br />

qui n’a pas de sens. » Et notre interlocuteur<br />

de poursuivre : « Nous<br />

allons, de notre côté, promouvoir<br />

la mobilité 100% électrique, même<br />

si nous continuerons à donner des<br />

informations sur le fonctionnement<br />

des PIH. Notre challenge est<br />

de contribuer à faire fonctionner<br />

une chaîne de mobilité cohérente et<br />

efficiente. en aidant les gens à organiser<br />

leurs déplacements conformément<br />

à la stratégie Modu 2.0 du<br />

gouvernement. »<br />

Ecosytème énergétique<br />

Si l’intérêt pour l’électromobilité se<br />

reflète principalement dans les statistiques<br />

d’immatriculation et les<br />

demandes de primes à l’achat, il se<br />

remarque aussi par le nombre croissant<br />

de questions et autres demandes<br />

de conseils enregistrés par la plateforme<br />

myenergy. En témoigne le<br />

nombre de « clics » sur le site.<br />

« À l’origine, notre conseil portait<br />

prioritairement sur les questions<br />

énergétiques dans le bâtiment et<br />

les habitations. Courant de l’année<br />

dernière, nous avons constaté que<br />

le volet mobilité – et plus particulièrement<br />

celui de l’e-mobilité – intéresse,<br />

lui aussi, de plus en plus les<br />

gens qui s’adressent à nous. Ils ont<br />

vu sur notre site que nous avions<br />

AVRIL 2021


27<br />

développé plusieurs outils explicatifs<br />

et que nous livrons des informations<br />

factuelles autour de cette<br />

thématique », relève M. Théato. « En<br />

règle générale, nous nous rendons<br />

au domicile des personnes qui font<br />

appel à nos services. Nous en profitons<br />

pour leur expliquer qu’en<br />

matière de transition énergétique, il<br />

n’y a pas que les panneaux solaires<br />

ou la pompe à chaleur. La mobilité a<br />

également toute sa place dans cette<br />

réflexion. Une installation photovoltaïque<br />

leur permettra par exemple<br />

de produire eux-mêmes leur propre<br />

électricité avec laquelle ils pourront<br />

alimenter non seulement la pompe<br />

à chaleur de la maison mais aussi<br />

recharger la batterie de leur auto.<br />

Cela forme tout un écosystème<br />

énergétique. »<br />

Comparateur<br />

de bornes de charge<br />

Recharger la batterie – le mot qui est<br />

sur toutes les lèvres des prétendants<br />

à l’e-mobilté est tombé et ce n’est pas<br />

Gilbert Théato qui dira le contraire :<br />

« C’est un point clé. Comment vais-je<br />

recharger ma voiture ? Que dois-je<br />

faire pour installer une borne ? Nous<br />

pouvons répondre à toutes ces questions<br />

et accompagner les personnes en<br />

jouant un rôle de facilitateurs. Nous<br />

faisons un conseil de base, par téléphone<br />

ou à domicile. Comme je viens<br />

de l’expliquer, nous avons aussi des<br />

outils sur notre site web, très pratiques<br />

pour se renseigner à distance. Nous<br />

venons de mettre en ligne un outil qui<br />

permet de comparer les modèles de<br />

bornes de charge disponibles sur le<br />

marché luxembourgeois. En tenant<br />

compte de l’usage de la borne, de ses<br />

fonctionnalités ou encore de l’éligibilité<br />

aux aides financières étatiques, le<br />

client potentiel pourra ainsi identifier<br />

la borne qui correspond le mieux à ses<br />

besoins. »<br />

Fenn Faber, directeur adjoint<br />

de myenergy, insiste sur le fait que<br />

ledit comparateur s’adresse non<br />

seulement aux particuliers mais<br />

aussi aux professionnels du secteur.<br />

« Nous nous trouvons tous dans une<br />

phase de transition, sur un marché<br />

nouveau. Les acteurs impliqués sont<br />

en train de s’organiser, donc cet<br />

outil s’adresse aux deux. Le particulier<br />

peut voir quels modèles de<br />

borne sont le plus intéressants pour<br />

"<br />

VOUS VERREZ<br />

AUSSI<br />

QUE DE PLUS<br />

EN PLUS, ON<br />

PROPOSERA<br />

AU CLIENT<br />

D’ACQUÉRIR UNE<br />

BORNE<br />

DE RECHARGE<br />

EN MÊME<br />

TEMPS<br />

QUE SA VOITURE<br />

ÉLECTRIQUE<br />

"<br />

FENN FABER<br />

lui et sont éligibles à la subvention<br />

étatique ; l’artisan y trouve des données<br />

importantes pour comparer les<br />

modèles entre eux. Il est clair que<br />

les offres sur le marché vont continuer<br />

à se développer. Vous verrez<br />

aussi que de plus en plus, on proposera<br />

au client d’acquérir une borne<br />

de recharge en même temps que sa<br />

voiture électrique ; idem chez les<br />

fournisseurs d’énergie. Les choses<br />

devraient énormément évoluer dans<br />

ce secteur. »<br />

« Carbon counter »<br />

développé par le MIT<br />

Bien que la question des bornes et de<br />

la recharge soit récurrente, la question<br />

« fondamentale » qui consiste à savoir<br />

si - et à quel moment - rouler en « électrique<br />

» est vraiment écolo reste largement<br />

en tête.<br />

Ici aussi, myenergy a recours à un<br />

algorithme pour asseoir la précision<br />

des réponses fournies. À l’origine,<br />

ce programme – baptisé « carbon<br />

counter » - a été développé au sein<br />

du légendaire MIT (Massachusetts<br />

Institute of Technology), à<br />

Cambridge. « Nous l’avons adopté<br />

au parc automobile luxembourgeois<br />

en y intégrant toutes les données<br />

des modèles disponibles sur<br />

notre marché », explique M. Faber.<br />

« Il nous livre des informations sur<br />

l’empreinte carbone liée au cycle<br />

de vie du véhicule mais aussi des<br />

informations sur les différents<br />

coûts. Donc je peux savoir quel est<br />

le modèle qui, sur la base de faits –<br />

essence, diesel, hybride plug-in ou<br />

100% électrique - donne le plus de<br />

sens pour moi. »<br />

« De manière générale, nous<br />

considérons que la voiture électrique<br />

est une alternative valable.<br />

En se rendant sur le carbon counter,<br />

on voit clairement que le « nuage<br />

jaune » illustrant l’empreinte de ce<br />

type de véhicule indique un bilan<br />

meilleur que les autres », poursuit<br />

Gilbert Théato. « En partant d’une<br />

durée de vie standard du véhicule<br />

(200.000 km - ndlr), nous constatons<br />

qu’en moyenne, la voiture<br />

électrique s’en sort mieux que celle<br />

qui dispose d’un moteur thermique.<br />

Quant à savoir à partir de quand le<br />

« sac à dos » lié au bilan carbone<br />

moins favorable lors de la production<br />

d’un véhicule électrique se<br />

trouve compensé, cela dépend de<br />

chaque voiture. De la manière dont<br />

elle a été produite, du kilométrage,<br />

de l’origine du courant… Ce sont<br />

des paramètres avec lesquels on<br />

peut alimenter notre carbon counter.<br />

Mais nous le disons clairement :<br />

passer à l’e-mobilité est rentable,<br />

donc allons-y ! » ■


28<br />

E-PLANET<br />

Energie<br />

CaCharge<br />

Faciliter l’installation de réseaux de charge<br />

à grande échelle<br />

En l’état actuel des choses, la question de la recharge des véhicules<br />

demeure l’un des principaux écueils à un déploiement rapide<br />

de l’e-mobilité. Et, bien que le nombre de bornes publiques<br />

augmente doucement mais sûrement à l’initiative des<br />

autorités étatiques, le pari d’une électrification à grande<br />

échelle du parc automobile ne saurait réussir s’il ne va de<br />

pair avec un investissement conséquent du secteur privé.<br />

Par ALAIN ROUSSEAU<br />

D<br />

ans un domaine qui, au<br />

Luxembourg du moins, n’en est<br />

qu’à ses premiers pas, les entreprises<br />

désireuses de soutenir<br />

cet effort tout en proposant un service<br />

supplémentaire à leur personnel<br />

ou clientèle sont donc à la recherche<br />

de « solutions » efficientes pour équiper<br />

leur(s) parking(s) de systèmes de<br />

recharge.<br />

Voyant poindre cette demande,<br />

des sociétés se sont récemment<br />

créées au Grand-Duché, dont notamment<br />

PES (Parking Energy Services)<br />

qui a fait le choix de commercialiser<br />

une technologie d’origine suédoise,<br />

baptisée « CaCharge », « L’idée était<br />

d’amener une solution qui permettrait<br />

de répondre à la problématique<br />

des infrastructures de charge à<br />

grande échelle. Au Luxembourg, le<br />

nombre de bornes sur les parkings<br />

est souvent symbolique », constate<br />

Marina Mouravieva, managing<br />

director de PES, « tandis que les<br />

pays nordiques ou les Pays-Bas sont<br />

nettement plus avancés que nous<br />

dans ce domaine ».<br />

« Passer d’une ou deux bornes<br />

de recharge à une vingtaine est une<br />

tout autre problématique », reconnaît<br />

notre interlocutrice. « La puissance<br />

électrique sur site n’est pas<br />

toujours suffisante ou disponible,<br />

sans oublier le coût des infrastructures.<br />

Du coup, nombre d’entreprises<br />

considèrent cela comme un<br />

projet énorme, voire insurmontable.<br />

Ce que nous leur proposons<br />

aujourd’hui résout beaucoup de pro-<br />

"<br />

GRÂCE À SA<br />

TECHNOLOGIE,<br />

LA SOLUTION<br />

CACHARGE<br />

PERMET<br />

D’ALIMENTER SIX<br />

FOIS<br />

PLUS DE<br />

VÉHICULES<br />

QU’UNE BORNE<br />

CLASSIQUE<br />

"<br />

blèmes en apportant une solution<br />

très simple, clés en main. »<br />

La solution « CaCharge » est déjà<br />

opérationnelle dans le parking souterrain<br />

de la Banque de Luxembourg,<br />

boulevard Royal. 25 emplacements<br />

ont été « électrifiés », soit un 15% de<br />

l’ensemble des places disponibles.<br />

« Grâce à sa technologie, la solution<br />

CaCharge permet d’alimenter<br />

six fois plus de véhicules qu’une<br />

borne classique », souligne Marina<br />

Mouravieva. Une des particularités<br />

dudit système est que l’installation<br />

des bornes se fait en série. « Vous<br />

pouvez d’abord en installer une ou<br />

deux puis en ajouter par la suite.<br />

L’alimentation principale se fait<br />

par la première borne qui, elle, est<br />

la seule à être connectée au réseau<br />

électrique externe. L’extension est<br />

facile, car toute borne additionnelle<br />

vient directement se brancher sur la<br />

dernière, et ainsi de suite. Cela permet<br />

de réduire fortement les coûts<br />

de l’installation, qui peut se faire en<br />

deux heures seulement. »<br />

Un réseau wifi séparé permet<br />

de connecter toutes les bornes à un<br />

système de gestion qui « tourne »<br />

sur des serveurs (charge hub)<br />

basés en Suède et à Amsterdam.<br />

Un algorithme répartit la charge en<br />

fonction de la charge requise pour<br />

chaque véhicule et veille à ce qu’il<br />

n’y ait pas de surcharge. La solution<br />

comporte aussi un outil administrateur<br />

permettant de gérer les droits<br />

d’accès de chaque utilisateur ainsi<br />

que la facturation. L’utilisateur<br />

final dispose quant à lui d’une App<br />

pour savoir quelles bornes lui sont<br />

accessibles. ■<br />

AVRIL 2021


E-PLANET<br />

29<br />

En selle<br />

Stromer<br />

La quintessence du pedelec<br />

Basée à Oberwangen dans le canton de Berne, la firme<br />

Stromer construit de magnifiques « speed pedelecs ».<br />

Ces vélos électriques qui atteignent 45 km/h sont<br />

de véritables références sur le marché du<br />

très haut de gamme. Nouveau venu dans<br />

la famille, le ST2 rassemble les valeurs<br />

chères à la marque et s’impose d’emblée<br />

comme un cycle hors du commun.<br />

Par MAXIME HÉRION<br />

A<br />

typique. On ne peut mieux dire<br />

pour désigner Stromer dont<br />

les pedelecs ne ressemblent à<br />

aucun autre. Ils se distinguent<br />

par leur style épuré, très design. Aucun<br />

câble n’est apparent, tous les éléments<br />

(garde-boue, guidon, porte-bagages)<br />

sont d’une fluidité incroyable et la<br />

batterie fait corps avec le cadre. C’est<br />

à peine si on la remarque.<br />

Efficacité ultime<br />

Mais surtout, ce qui caractérise le<br />

constructeur suisse, c’est sa recherche<br />

ultime de l’efficacité. Au lieu d’utiliser,<br />

comme une partie de ses concurrents,<br />

un moteur installé dans le pédalier,<br />

Stromer a développé un propulseur<br />

électrique qui prend place dans le<br />

moyeu de la roue arrière. Ce système<br />

exclusif offre un meilleur rendement<br />

en même temps qu’il limite l’usure des<br />

pignons, du pédalier et de la chaîne.<br />

Le catalogue 2021 compte six références,<br />

du ST1 au ST5, adaptées à un<br />

large éventail d’utilisations, du trajet<br />

pendulaire en remplacement d’une<br />

voiture aux loisirs longues distances<br />

sur chemins vallonnés. Trois types<br />

de batteries sont proposés selon les<br />

modèles : 618 Wh pour une autonomie<br />

de 40 à 100 km, 814 Wh pour 50 à<br />

120 km et enfin 983 Wh pour rouler de<br />

60 à 150 km. A la pointe de l’ingénierie<br />

(la fameuse Swiss Technology !), les<br />

Stromer sont pilotés via l’application<br />

Omni Connect pour ajuster les paramètres<br />

du vélo. Mais pas seulement :<br />

elle peut le neutraliser lors d’une tentative<br />

de vol et, si nécessaire, le géolocaliser.<br />

Fonctionnant sur smartphone<br />

ou sur l’écran tactile du pedelec (… ou<br />

les deux), l’appli sert aussi à des mises à<br />

jour à distance, à agir sur le Smartlock<br />

(verrouillage et déverrouillage<br />

automatique) ou<br />

à actionner une fonction<br />

qui permet d’ôter la batterie<br />

sans la clé.<br />

Citadin et malin<br />

Dernier-né de l’entreprise<br />

bernoise, le ST2 est doté<br />

d’un moteur de 750 watts. Il bénéficie<br />

d’une autonomie de 120 km, voire<br />

180 km en option. Equipé d’une courroie<br />

à la place de la chaîne, il dispose<br />

d’un dérailleur à 5 vitesses installé lui<br />

aussi dans le moyeu. Facile d’entretien<br />

et extrêmement silencieux, il est posé<br />

sur des grandes roues de 27,5 pouces,<br />

La passion d’un homme<br />

Particulièrement précoce, le patron,<br />

Thomas Binggeli n’a que 17 ans<br />

lorsqu’il inaugure son premier<br />

magasin : le bien nommé Thömus<br />

Veloshop. Passionné depuis<br />

toujours pas les deux roues, il<br />

devient rapidement importateur de<br />

plusieurs marques. Les premiers e-bikes qui débarquent<br />

sur le marché l’intéressent, mais il veut les améliorer.<br />

Très vite, il se met en tête de concevoir un speedbike<br />

efficace et résolument qualitatif. C’est ainsi que nait<br />

myStromer AG en 2009. Vu le succès rencontré dès le<br />

lancement, Binggeli frappe à la porte du fabricant BMC<br />

qui prend une participation dans la start-up. Créateur<br />

du premier vélo connecté et de la première batterie<br />

dépassant 100 km d’autonomie, Stromer se positionne<br />

désormais comme le leader du segment des speed<br />

pedelecs. ■<br />

UN E-BIKE À LA<br />

POINTE DE<br />

L’INGÉNIERIE ?<br />

OUI, C’EST<br />

LA FAMEUSE<br />

SWISS<br />

TECHNOLOGY !<br />

idéales pour affronter la jungle des<br />

villes… Moyennant suppléments, il<br />

peut être muni d’une suspension de<br />

fourche et d’un amortisseur de selle,<br />

ce qui améliore encore son confort au<br />

quotidien. Avec sa géométrie mixte<br />

extrêmement fluide, le ST2 fait honneur<br />

au style unique des Stromer.<br />

A l’examen détaillé du vélo, on est<br />

impressionné par la qualité d’ensemble<br />

: un sentiment renforcé par<br />

le soin apporté aux périphériques,<br />

comme le feu LED parfaitement intégré<br />

dans la structure. Déjà disponible<br />

chez les revendeurs, le ST2 est décliné<br />

en cadre sport (tailles M et L) et cadre<br />

confort (taille M) à partir de 5.890€. ■<br />

Un large éventail


30<br />

REFLEXION<br />

Chronique<br />

Changement<br />

climatique<br />

Juste une fenêtre de 10 ans<br />

Par CINDY LEGROS<br />

Dès qu’on entend « émission de CO2 » ou « émission de<br />

gaz à effet de serre », on pense « voiture ». C’est comme le<br />

réflexe de Pavlov : un raccourci communément accepté,<br />

voire alimenté, auquel on ne réfléchit plus et qui nous fait<br />

automatiquement pointer du doigt l’industrie des 4 roues.<br />

Mais a-t-on jamais pris le temps de s’interroger sur sa<br />

propre empreinte carbone ? La mienne, par exemple ?...<br />

Mais j’aimerais d’abord démystifier certaines idées reçues :<br />

en quoi les gaz à effet de serre ont-ils tant d’importance ?<br />

Réchauffement climatique v/s changement climatique ? Et<br />

quelles perspectives ?<br />

T<br />

out<br />

d’abord, il faut savoir que l’effet de serre en tant que tel<br />

est un phénomène naturel grâce auquel une partie de l’énergie<br />

solaire émise par la terre est absorbée et retenue sous<br />

forme de chaleur dans les basses couches de l’atmosphère.<br />

Différents gaz participent à ce principe et comme la nature est bien<br />

faite, les plantes jouent le rôle de régulateur à travers la photosynthèse.<br />

Elles absorbent notamment l’excédent de carbone et seule<br />

la chaleur nécessaire est retenue dans la basse<br />

atmosphère. Alors, en quoi ces émissions de<br />

gaz à effet de serre sont-elles problématiques ?<br />

Avec l’intensification de l’activité humaine ces<br />

100 dernières années, une quantité toujours plus<br />

grande de gaz à effet de serre est émise à une<br />

vitesse toujours plus rapide. Cela a pour conséquence<br />

de fragiliser l’équilibre naturel et de piéger<br />

de plus en plus de chaleur dans les basses<br />

ATTEINDRE<br />

LA NEUTRALITÉ,<br />

C’EST SE LIMITER<br />

À 3 TONNES<br />

DE CO2 PAR AN ET<br />

PAR PERSONNE…<br />

couches. D’où une augmentation généralisée de la température<br />

sur terre d’un bon degré ! Non, il ne fera pas 32° au lieu de 31° sur<br />

la plage de vos vacances ! Mais cela signifie que la température<br />

globale de la terre a augmenté, entraînant le réchauffement des<br />

océans, donc la montée des eaux (suite à la dilatation), la fonte des<br />

glaces et d’autres phénomènes qui commencent à se manifester.<br />

Alors, parle-t-on de réchauffement climatique ou de changement<br />

climatique ? Les experts privilégient le changement climatique,<br />

parce que les effets ne seront pas les mêmes partout.<br />

Certaines régions risquent de devenir plus sèches, d’autres plus<br />

humides et certains endroits pourront même se refroidir. Ce<br />

qui est avéré dans toutes les études sur la question, c’est que le<br />

climat a toujours évolué. Mais sur de longues échelles de temps :<br />

des dizaines, voire des centaines de milliers d’années ! Et nous<br />

qui, à l’échelle du Big Bang, existons depuis une fraction de<br />

seconde, nous avons réussi à perturber le système climatique<br />

en à peine 100 ans !<br />

Bref, il est trop tard ? NON ! La bonne nouvelle c’est que les<br />

experts s’entendent pour dire que nous avons une fenêtre de<br />

10 ans devant nous pour recadrer notre impact. L’autre nouvelle,<br />

c’est qu’il faut être conscient que la vie « no limit » telle qu’on la<br />

connaît ne peut perdurer si nous voulons offrir à nos enfants<br />

des conditions d’existence “admissibles” sur une majeure partie<br />

de la planète. Quelle est la meilleure stratégie pour aller dans<br />

le bon sens ? Limiter le réchauffement global à 2° et donc, par<br />

extension, réduire les émissions de gaz à effet de serre (dont le<br />

fameux CO2). Voilà pourquoi l’Union européenne a validé un<br />

objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Atteindre la neutralité,<br />

cela implique que la nature soit à nouveau capable d’absorber<br />

les gaz à effet de serre émis. Et concrètement, cela équivaut à<br />

environ 3 tonnes de CO2/an/personne… A titre d’exemple, un<br />

aller-retour Paris/New York en avion dégage 2 tonnes de CO2<br />

(source : CO2 Logic). De quoi mesurer l’ampleur de notre tâche<br />

commune !<br />

Pour terminer… chose promise : mon empreinte personnelle !<br />

Tout d’abord, selon la plateforme de calcul des Nations Unies,<br />

l’empreinte moyenne mondiale est de 9,3 tonnes de CO2/an/<br />

personne. Bad news : la moyenne belge est de 16,6 tonnes. Et la<br />

mienne… ? J’ai pris comme année de référence 2019 et j’ai obtenu<br />

21,5… un triste score dû en grande partie à divers voyages en<br />

avion. Il est clair que mesurer objectivement son impact est le<br />

premier pas tangible vers plus de conscience. A ma décharge,<br />

depuis 2019, bien des éléments ont changé ! Néanmoins, cette<br />

année, je m’attèle à réduire ce chiffre sans tomber dans l’extrémisme.<br />

Je pense que chacun doit modifier sa manière de vivre<br />

en fonction de sa réalité personnelle, en scannant son alimentation,<br />

son logement, ses déplacements, sa consommation en<br />

général, puis en ajustant pas à pas. Et si on ne fait rien ? Bah…<br />

la Terre, elle, continuera de tourner. Seules, les conditions de<br />

vie deviendront de plus en plus rudes pour nous, les humains.<br />

Elles amèneront leur lot d’autres problèmes et les réfugiés climatiques<br />

se multiplieront à tout va.<br />

Nous voilà prévenus. Pensons à la métaphore du colibri : ici,<br />

chacun doit faire sa part. ■<br />

AVRIL 2021


E-PLANET<br />

31<br />

Overview<br />

AMPÈRES, MER<br />

ET SOLAIRE…<br />

Mélangez les 3 éléments<br />

et vous obtiendrez un<br />

bateau futuriste, fruit d’un<br />

partenariat entre le Groupe<br />

Volkswagen et le fabricant<br />

autrichien de catamarans<br />

Silent-Yachts. Concrètement,<br />

le projet consiste à utiliser la plateforme modulaire MEB pour voitures<br />

électriques (ID.3, ID.4, etc) comme support à une embarcation de<br />

plaisance habillée design et grand luxe par Cupra et ses stylistes.<br />

VW fournira l’ensemble motopropulseur à batteries (500 kW) ; lequel<br />

se complètera de cellules photovoltaïques. De quoi réduire à zéro les<br />

émissions de CO2 en milieu marin, ce qui n’est pas un mince progrès.<br />

Première mise à l’eau courant 2022. Parions qu’Yvan Bourgnon<br />

– vainqueur de la Transat Jacques Vabre en 1997 – suivra ça de près, lui<br />

qui milite pour l’assainissement des eaux du globe. C’est ainsi qu’avec<br />

son association The SeaCleaners, il étudie un voilier collecteur de<br />

déchets plastiques (déchets dont 17 tonnes sont déversées chaque<br />

minute dans les océans !). Pour mener sa croisade, Bourgnon veut un<br />

navire 100% propre, avec éoliennes, hydro-générateurs, panneaux<br />

solaires et, pour le traitement des déchets, une unité de conversion par<br />

pyrolyse. Là aussi, l’idée est de voyager et travailler sur les flots bleus<br />

(c’est une image…) sans apport d’énergies fossiles. ■<br />

Montrer l’exemple<br />

à domicile<br />

Volvo Cars s’associe à sa ville natale, Göteborg, pour<br />

l’aider à atteindre la neutralité climatique à l’horizon<br />

2030. Baptisé « Gothenburg Green City Zone », ce<br />

chantier 5.0 prévoit des robots-taxis, des infrastructures<br />

routières connectées aux assistances électroniques<br />

des véhicules, plus toute une série d’expérimentations via<br />

les technologies durables que le constructeur suédois met<br />

au point. Lancement de l’opération dès ce printemps. ■<br />

Hauptsponsoren:<br />

13. Ausgabe<br />

Mam Vëlo<br />

op d’Schaff<br />

15. Mai - 31. Juli<br />

2021<br />

mvos.lu<br />

#mvos2021<br />

Organisiert von:<br />

Partner:


La Kia e-Niro.<br />

100% électrique.<br />

ÉLECTRIQUE<br />

La Kia e-Niro 100 % électrique bénéficie d’une prime gouvernementale de 8.000 € (1) et affiche une<br />

autonomie incroyable : jusqu’à 455 km ! Le e-Niro est désormais disponible dans une élégante<br />

édition e-Xtra. Cette version offre un pack d’équipement complet : écran multimédia tactile 10,25”,<br />

système de navigation, phares LED, sièges avant et volant chauffants, et capteurs de stationnement<br />

à l’arrière. Prêts à le rencontrer ?<br />

Rendez-vous chez votre concessionnaire Kia ou sur kia.lu.<br />

39,2 kWh = 15,3 kWh/100 KM • 64 kWh = 15,9 kWh/100 km • 0 CO2/KM (WLTP)<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

(1) Basé sur la législation en vigueur au 01/01/2021. Kia n’est pas responsable des changements éventuels dans la législation.<br />

* 7 ans de garantie ou 150.000 km (selon la première limite atteinte, sans limite de kilométrage pendant les 3 premières années). ** Photo à titre illustratif.<br />

E.R. : SA Kia Motors Belgium (BE 0477.443.106 - IBAN : BE17 5701 3129 5521) - Rue Colonel Bourg 109 - 1140 Evere.

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