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Production Maintenance 73

Spécial CFIA : La maintenance, des métiers clefs dans l’industrie agroalimentaire

Spécial CFIA : La maintenance, des métiers clefs dans l’industrie agroalimentaire

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DOSSIER 10<br />

Spécial CFIA<br />

La maintenance,<br />

des métiers clefs<br />

dans l’industrie<br />

agroalimentaire<br />

ACTUALITÉS<br />

Le Sepem Colmar<br />

ouvre ses portes<br />

après un an<br />

de report !<br />

6 20 30<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

conditionnelle : quelle<br />

technologie adopter ?<br />

MANAGEMENT<br />

Implémenter<br />

des nouvelles<br />

technologies<br />

de maintenance<br />

MAINTENANCE<br />

MÉCANIQUE<br />

Focus sur Artema<br />

et l’industrie de la<br />

mécatronique<br />

36<br />

N° <strong>73</strong> | mai-juin-juillet 2021 | Trimestriel | 20€


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Sensibilité 100mV/g<br />

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ÉDITORIAL<br />

La maintenance, un enjeu prioritaire<br />

pour le rebond industriel<br />

Même si l’industrie s’est réveillée plus tôt que la réouverture des terrasses et des lieux de loisirs<br />

ou culturels, le rebond industriel va de pair avec le moral des ménages et avec lui le retour de<br />

la consommation. Encore faut-il disposer de la main-d’œuvre nécessaire et des compétences<br />

techniques sur le terrain. Or ce sujet est toujours d’actualité, tout autant qu’il était avant la<br />

crise du Covid-19.<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Certes, la bonne santé financière, ou<br />

plutôt la survie de nombreuses entreprises<br />

industrielles et de leur trésorerie, demeure<br />

prioritaire. Mais le plan de relance du<br />

gouvernement ainsi que les nombreuses aides<br />

pour éviter de faire faillite et in fine licencier<br />

ne peuvent suffire à assurer la pérennité du<br />

tissu industriel.<br />

« Pour sortir de la crise<br />

la formation et le recrutement<br />

de compétences techniques<br />

doivent, tout autant que les<br />

nouvelles technologies, figurer<br />

parmi les investissements<br />

prioritaires »<br />

Maintenir un niveau de compétences en<br />

interne est la clé de voûte pour assurer<br />

les montées en cadence et maintenir les<br />

équipements en bon état de marche. Qu’il s’agisse de la production ou de la maintenance, la<br />

formation et le recrutement de compétences techniques doivent, tout autant que les nouvelles<br />

technologies, figurer parmi les investissements prioritaires ; en clair, tirons cette fois des leçons<br />

de la crise de 2008/2009, afin de ne pas voir détruire sous nos yeux tous ces emplois devenus<br />

stratégiques <br />

Envie de réagir ?<br />

@productionmaint<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tél. : 01 84 19 38 10<br />

production-maintenance.com<br />

/Facebook.com/<br />

productionmaint<br />

/@productionmaint<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Directeur des rédactions :<br />

Olivier Guillon<br />

o.guillon@mrj-corp.fr<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements<br />

https://production-maintenance.com/<br />

https://production-maintenance.com/<br />

la-revue-en-videos/<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@productionmaintenance.com<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement 1 an France et<br />

à l’étranger, 4 n° en version<br />

numérique : 60 € TTC<br />

Abonnement 1 an France, 4 n°<br />

en version papier, numérique et<br />

accès à la collection : 90 € TTC<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Maquette :<br />

Gaëlle Vivien<br />

Impression :<br />

GT Print EOZ<br />

6, avenue Jean d’Alembert<br />

78190 Trappes<br />

N°ISSN :<br />

1632 - 4153<br />

Commission paritaire :<br />

0121 T 83214<br />

Dépôt légal<br />

À parution<br />

Périodicité :<br />

Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>73</strong><br />

Date :<br />

mai-juin-juillet 2021<br />

RÉDACTION<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

François Combet (Dynae),<br />

Daniel Mazières (UESystems),<br />

Xavier Thomas (Dynae)<br />

Membre du réseau<br />

REPM-EMPN<br />

CRÉDITS<br />

Photo de couverture :<br />

Photo : iStock<br />

Crédit : © graphixel<br />

Toute reproduction,<br />

totale ou partielle, est soumise<br />

à l’accord préalable de<br />

la société MRJ.<br />

Ce numéro comporte :<br />

Un encartage Denios<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı1


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SOMMAIRE<br />

LA MAINTENANCE, DES MÉTIERS<br />

CLEFS DANS L’INDUSTRIE<br />

AGROALIMENTAIRE<br />

10<br />

DOSSIER<br />

10 La maintenance, des métiers clefs dans l’industrie agroalimentaire<br />

12 2021 ouvre la voie à des salons hybrides<br />

12 Le CFIA enfin de retour à Rennes !<br />

14 Comment d’usine Cémoi de Bègles s’est adaptée à la crise<br />

16 L’industrie agroalimentaire encore peu encline à investir massivement<br />

dans les technologies dites « 4.0 »<br />

18 Focus Marché : place aux nouveaux produits !<br />

Actualités<br />

06 Sepem Colmar : « il y a un<br />

besoin de repartir au feu » !<br />

08 Programme des<br />

Conférences de la<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en production<br />

20 Ultrasons et analyse<br />

vibratoire : deux<br />

technologies essentielles<br />

pour le diagnostic et la<br />

surveillance de machines<br />

tournantes<br />

22 Ne pas oublier la méthode<br />

reposant sur l’analyse<br />

spectrale<br />

26 De nouvelles techniques de<br />

diagnostic de fissuration<br />

d’une bague de roulement<br />

28 Former à l’ingénierie de la<br />

maintenance de demain<br />

Management<br />

30 Teréga mise sur les IoT pour<br />

accélérer sa transformation<br />

32 Des nouvelles technologies<br />

pour mieux surveiller les<br />

points critiques de l’usine<br />

34 Plus de dix ans d’expérience<br />

GMAO sur quinze sites<br />

du plus gros stockeur<br />

d’hydrocarbure en France<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

mécanique<br />

36 L’Indicateur Global Artema<br />

enregistre un rebond<br />

encourageant au 1 er trimestre<br />

37 « Nous devons gagner la<br />

bataille de l’agilité » - Jean-<br />

Claude Reverdell, président<br />

d’Artema<br />

39 Vers des montées en compétences<br />

et plus d’innovation pour<br />

faire face à la crise<br />

40 SEW Usocome et le laboratoire<br />

de recherche ICube veulent<br />

enrichir l’expertise « Industrie<br />

4.0 »<br />

42 Schaeffler intègre sa solution<br />

de monitoring Optime aussi<br />

dans ses usines<br />

Outils<br />

44 Au sommaire du prochain<br />

numéro<br />

44 Index des annonceurs et des<br />

entreprises citées<br />

44 Le chiffre à retenir<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı33


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Themis<br />

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NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />

©Kluber ©Terega<br />

©Cobra Mesures<br />

©Bardahl<br />

TECHNOLOGIES<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MANAGEMENT<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Dossier spécial maintenance dans<br />

l’agroalimentaire p.10 à 19<br />

Lors du premier confinement survenu au printemps 2020,<br />

l’industrie agroalimentaire a dû faire face à une situation<br />

inédite depuis la Seconde Guerre mondiale : se préparer à<br />

une pénurie alimentaire et participer à « l’effort de guerre ».<br />

Mais si finalement les problèmes d’approvisionnement que<br />

l’on aurait pu imaginer ne se sont pas produits, le secteur<br />

a dû s’organiser pour, d’une part, répondre aux contraintes<br />

sanitaires, d’autre part optimiser sa production, impactant de<br />

fait la maintenance.<br />

Analyse vibratoire ou ultrasons ? p.20 à 29<br />

Les moyens de maintenance conditionnelle,<br />

particulièrement utilisés sur les machines tournantes,<br />

ont bien souvent plébiscité une technologie : l’analyse<br />

vibratoire. Mais si les avantages de cette méthode de<br />

surveillance ne sont plus à démontrer, d’autres existent.<br />

C’est le cas notamment des ultrasons qui, bien que moins<br />

précis, permettent de réaliser plus simplement et à<br />

moindre coût des mesures de premier niveau. Un focus<br />

sera également fait sur l’analyse spectrale, méthode trop<br />

souvent mise de côté... à tort parfois.<br />

Implémenter des nouvelles<br />

technologies de maintenance p.30 à 35<br />

Industrie de process, raffineries ou nucléaire... ces trois<br />

secteurs ont été choisis afin de mettre en lumière l’intégration<br />

de nouvelles technologies, allant des capteurs intelligents à la<br />

réalité augmentée en passant par les dernières évolutions de<br />

la gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO).<br />

Au programme de cette rubrique, trois retours d’expérience<br />

et différents types de solutions dans les usines et ateliers de<br />

maintenance : Orano, Terega et Raffinerie du Midi.<br />

Focus sur Artema et l’industrie de la<br />

mécatronique p.36 à 42<br />

Partenaire de la revue <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, le syndicat<br />

des professionnels de la mécatronique Artema (membre de la<br />

Fédération des industries de la mécanique – FIM) fait l’objet<br />

dans ce numéro d’un dossier spécial avec au programme :<br />

un point sur la conjoncture économique et industrielle des<br />

entreprises du secteur et leur manière d’appréhender le<br />

rebond, une interview de son président Jean-Claude Reverdell<br />

et une enquête auprès de plusieurs entreprises adhérentes sur<br />

leur manière de traverser la crise.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı55


ACTUALITÉS<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Sepem Colmar :<br />

« il y a un besoin de<br />

repartir au feu » !<br />

Julie Voyer<br />

Directrice du salon Sepem<br />

Industries Colmar<br />

– société GL Events.<br />

Philippe Dutheil<br />

Fondateur des salons<br />

Sepem Industries,<br />

aujourd’hui consultant.<br />

Reportée depuis un an, l’édition alsacienne du Sepem doit signer le grand retour des événements industriels<br />

régionaux le premier sous la direction de Julie Voyer (GL Events), qui remplace Philippe Dutheil, fondateur des<br />

célèbres salons à succès. Du 15 au 17 juin prochain, le Sepem Industrie Est réunira près de 500 exposants au parc<br />

des expositions de Colmar.<br />

Julie Voyer, c’est la première fois que<br />

vous dirigez un Sepem. Quel regard<br />

portez-vous sur ce salon ?<br />

J’ai un attachement profond pour les événements<br />

industriels et parmi eux les salons<br />

Sepem qui sont selon moi un vrai bijou<br />

dans les territoires. Ils bénéficient d’un<br />

positionnement très fort et sont pensés de<br />

façon intelligente. Ils représentent en effet<br />

un maillage de l’ensemble du territoire<br />

pour proposer une offre nationale à des<br />

utilisateurs qui ne peuvent pas forcément<br />

se déplacer sur les grands salons.<br />

Quels sont vos projets pour les Sepem ?<br />

Nous souhaitons capitaliser sur les atouts<br />

des salons – dont on ne changera pas la<br />

formule – avec l’expérience et la force de<br />

frappe de GL Events et notamment de son<br />

salon phare, Global Industrie. Le Sepem a<br />

besoin d’un coup d’éclat pour renforcer son<br />

concept historique et magnifier la marque.<br />

Colmar doit signer le grand retour<br />

des salons Sepem. Quel est votre<br />

sentiment à ce sujet ?<br />

Julie Voyer : Nous sommes très heureux<br />

à l’idée de nous retrouver à Colmar. En ce<br />

début du mois de mai, au vu du nombre de<br />

pré-badgés, on sent qu’il y a un besoin de «<br />

repartir au feu ».<br />

Philippe Dutheil : Il y a un an déjà, lorsque<br />

l’événement a dû être reporté en novembre<br />

puis au mois de juin 2021, le salon affichait<br />

déjà complet. C’est d’emblée une réussite<br />

d’autant que les exposants sont restés fidèles<br />

à cette édition alsacienne et que l’on annonce<br />

un beau plateau de conférences.<br />

Comment voyez-vous cette nouvelle<br />

édition après des mois d’interruption<br />

dus à cette crise inédite ?<br />

Julie Voyer : Ce que nous pouvons déjà<br />

dire, c’est que même si l’on a prévu beaucoup<br />

de changements dans les formats des<br />

prochains Sepem, l’édition alsacienne aura<br />

pour principal temps fort, outre les conférences,<br />

de réunir les acteurs de l’industrie<br />

et d’orienter avant tout l’événement vers<br />

le business. Le fait que les industriels se<br />

retrouvent est absolument essentiel.<br />

Vous évoquez un nouveau format<br />

à venir pour les salons et des<br />

nouveautés. Sur quoi porteront-elles ?<br />

Auparavant, tout portait autour de l’événement<br />

physique, avec une communication<br />

orientée vers le salon, le moment du salon et<br />

le bilan. Désormais, nous devons repenser<br />

notre offre pour permettre à tous d’accéder<br />

aux solutions des exposants à tout moment<br />

de l’année.<br />

Comment cela va-t-il se concrétiser et<br />

à partir de quand ?<br />

Le Covid-19 a beaucoup bouleversé notre<br />

profession. Il y a eu deux impacts. Le<br />

premier est que l’on a dû capitaliser sur<br />

la marque et les différents formats. Le<br />

deuxième résident dans le digital et l’accélération<br />

de nos projets déjà en cours (et<br />

déjà réalisés comme le parcours digital du<br />

visiteur), à commencer par la création de la<br />

marketplace Industrie Online. En ce sens,<br />

le digital a eu un effet démultiplicateur et<br />

permet d’amplifier l’offre.<br />

Par ailleurs, nous allons mener des actions<br />

en faveur de l’information et du recrutement<br />

à l’image de GI Avenir. Néanmoins, pour<br />

cette année, avec les éditions de Colmar,<br />

Angers et Douai, la priorité est au salon ! Les<br />

premières évolutions des Sepem prendront<br />

forme à partir de 2022 à Rouen <br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

6ı 6 PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


ACTUALITÉS<br />

PROGRAMME DES CONFÉRENCES DE LA MAINTENANCE<br />

SEPEM COLMAR 2021<br />

Mardi 15 juin<br />

>> SPÉCIAL JOURNÉE<br />

MAINTENANCE 4.0<br />

10h30<br />

« Digitalisation de la<br />

<strong>Maintenance</strong> : condition<br />

sine qua non pour<br />

optimiser la production.<br />

Les étapes pour réussir sa<br />

transformation digitale »<br />

Intervenants : Olivier Pierlot<br />

(Rockwell Automation)<br />

11h30<br />

« Comment la Maxer peut<br />

optimiser les résultats<br />

de la <strong>Maintenance</strong> 4.0<br />

en identifiant les causes<br />

premières afin de fiabiliser<br />

les équipements »<br />

Intervenant : Jean-Paul<br />

Souris (JPS Consultant)<br />

14h30<br />

« De la maintenance curative à<br />

la maintenance prévisionnelle.<br />

Les étapes et les bonnes<br />

pratiques à adopter pour<br />

entamer une démarche de<br />

maintenance 4.0 »<br />

Intervenant : Marc Daverat<br />

(Valuable Data)<br />

15h30<br />

« La lubrification<br />

intelligente : un pilier<br />

fondamental de toutes<br />

stratégies de maintenance »<br />

Intervenant : Benoit<br />

Degraeve (SDT Ultrasound<br />

Solutions)<br />

16h30<br />

« Sécurité et mise en<br />

consignation des énergies :<br />

retour d’expérience<br />

industriel de la solution<br />

Securafim »<br />

Intervenant : Jean-Pierre<br />

Avellaneda (Apave)<br />

Mercredi 16 juin<br />

>> SPÉCIAL JOURNÉE<br />

GMAO<br />

10h30<br />

« Les cinq points-clés pour<br />

avoir une GMAO adapté,<br />

efficace et pérenne »<br />

Intervenante : Caroline<br />

Foissard, société Synfonia,<br />

également présidente de<br />

l’Afim en Champagne-Ardenne<br />

11h30<br />

« Méthodes maintenance<br />

& GMAO : un duo gagnant…<br />

Zoom sur les bénéfices de<br />

la GMAO Carl Source pour<br />

Actemium <strong>Maintenance</strong><br />

Belfort. »<br />

Intervenant : David Libor<br />

(Actemium <strong>Maintenance</strong><br />

Belfort)<br />

14h30<br />

« L’expérience innovante de<br />

Mobility Work, une GMAO<br />

de nouvelle génération<br />

et premier réseau social<br />

de maintenance, avec le<br />

témoignage d’un utilisateur<br />

industriel »<br />

15h30<br />

« Relever le défi de la<br />

transformation digitale de la<br />

fonction maintenance avec<br />

la GMAO. Rex de la société<br />

Agriplas à Drulingen (Bas-<br />

Rhin) et de l’éditeur Dimo<br />

Maint ».<br />

Intervenant : Urbain<br />

Wollenschneider (Agriplas)<br />

16h30<br />

« Mise en œuvre et<br />

le déploiement de la<br />

solution de GMAO Mainta<br />

(Apave) au sein de CTS, la<br />

Compagnie des transports<br />

strasbourgeois ».<br />

Intervenant : Alain Caffart<br />

(CTS)<br />

Jeudi 17 juin<br />

>> SPÉCIAL<br />

MAINTENANCE 4.0<br />

ET MACHINES<br />

TOURNANTES<br />

10h30<br />

« La <strong>Maintenance</strong> et<br />

Lubrification 4.0 de<br />

machines tournantes<br />

mise en œuvre de façon<br />

simple et efficace grâce<br />

à la technologie des<br />

ultrasons ».<br />

Intervenant : Daniel Mazières<br />

(UESystems France)<br />

11h30<br />

« <strong>Maintenance</strong> 4.0 :<br />

de l’application d’une<br />

approche traditionnelle<br />

à l’intelligence artificielle -<br />

cas concret mis en place<br />

en 2019 dans la papeterie ».<br />

Intervenant : Olivier Dengis<br />

(I-care)<br />

8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


TECHNOLOGIES<br />

La maintenance, des métiers clefs<br />

dans l’industrie agroalimentaire<br />

Encore et toujours, et d’autant plus en cette période de<br />

crise sanitaire, on parle de production, de cadences et<br />

d’approvisionnement, le tout sur un fond de contrôle<br />

et de qualité absolus, eu égard aux multiples scandales causés<br />

par certains acteurs peu scrupuleux, s’invitant dans la<br />

logique de profit maximum. La production est également au<br />

centre de toutes les attentions et de beaucoup d’enjeux afin de<br />

répondre aux attentes des nouvelles habitudes alimentaires,<br />

incarnées par les végétariens, vegans et autres flexitatriens.<br />

Enfin, l’organisation et la traçabilité se trouvent également au<br />

cœur de toutes les attentions, en ces temps de pénueries de<br />

matières premières notamment, qui pénalisent de nombreux<br />

acteurs industriels.<br />

On parle donc abondamment de production mais encore<br />

trop peu de maintenance à notre goût. Or celle-ci joue - et<br />

a toujours joué - un rôle clef et stratégique dans l’industrie<br />

agroalimentaire, à commencer par la maintenance préventive<br />

et la maintenance conditionnelle limitant au maximum<br />

les risques d’interruption de production, danger numéro<br />

1 (avec le défaut de qualité) dans une usine de process en<br />

continu. À ce titre, notons qu’à l’inverse de biens d’autres<br />

secteurs d’activité, l’agroalimentaire sous-traite encore peu<br />

sa maintenance, l’intervention urgente ne pouvant se risquer<br />

d’attendre l’arrivée d’un prestataire déjà en prise chez un<br />

autre client.<br />

Pour autant, la maintenance devrait retrouver ses lettres de<br />

noblesse avec les nouvelles technologies, l’imbriquant de<br />

facto avec la production grâce à des concepts de maintenance<br />

prévisionnelle, nouvelle étape après la maintenance conditionnelle<br />

et le suivi au plus près des installations industrielles <br />

Olivier Guillon<br />

LE DOSSIER EN DÉTAIL<br />

12 2021 ouvre la voie à des<br />

salons hybrides<br />

12 Le CFIA enfin de retour à<br />

Rennes !<br />

14 Comment d’usine Cémoi de<br />

Bègles s’est adaptée à la<br />

crise<br />

16 L’industrie agroalimentaire<br />

encore peu encline à investir<br />

massivement dans les<br />

technologies dites « 4.0 »<br />

© Bardahl<br />

18 Focus Marché : place aux<br />

nouveaux produits !<br />

10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


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et nettoyants solvantés<br />

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dans la catégorie A1.<br />

N°162092<br />

• Prêt à l'emploi<br />

* Protocole naonal de déconfinement des entreprises pour<br />

assurer la santé et la sécurité des salariés, daté du 9 Mai 2020, pour<br />

le neoyage quodien des surfaces.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı11


TECHNOLOGIES<br />

ENTRETIEN<br />

2021 ouvre la voie à des salons<br />

hybrides<br />

Enfin !... Ce maudit virus n’aura pas eu raison des salons. Et le premier d’entre eux dans le secteur industriel – le<br />

CFIA de Rennes – entend bien montrer que le « présentiel » est indispensable au business. Néanmoins, comme<br />

l’indique Sébastien Gillet, directeur de l’édition bretonne qui se déroulera du 9 au 11 juin, l’accélération du digital<br />

va permettre d’élargir l’offre et faciliter le parcours d’événements de plus en plus « hybrides ».<br />

Gildas Letort,<br />

directeur Avant-Vente<br />

chez Praxedo<br />

Le CFIA de Rennes signe pour vous le<br />

grand retour des salons industriels.<br />

Quel est votre état d’esprit en ce<br />

moment ?<br />

Avant tout, du soulagement. À l’heure<br />

où on se parle, le salon est juridiquement<br />

autorisé, et c’est d’ailleurs la raison pour<br />

laquelle nous l’avons décalé d’une journée<br />

pour être dans les clous ; l’édition rennaise<br />

ouvrira donc ses portes le 9 juin au lieu<br />

du 8, avec une jauge de 5 000 visiteurs en<br />

simultané, chiffre qui correspond tout à<br />

fait à la fréquence habituelle du CFIA (qui<br />

rassemble normalement 22 000 visiteurs<br />

sur quatre jours).<br />

Quel est votre sentiment sur<br />

la situation actuelle et en quoi<br />

impacte-t-elle le salon ?<br />

Chez GL Events, nous avons toujours<br />

été très optimistes malgré les différents<br />

reports et annulations de notre salon<br />

depuis l’année dernière. Cette fois, nous<br />

avons la certitude que le salon se tiendra<br />

et que de nombreuses entreprises, mis à<br />

part quelques grands groupe, laisseront<br />

leurs collaborateurs se déplacer au CFIA.<br />

Quelles spécificités font la force du<br />

salon ?<br />

Avant tout son implantation au cœur de<br />

la plus grande région agroalimentaire<br />

d’Europe. Celle-ci offre une zone de<br />

chalandise considérable avec les différentes<br />

fonctions de l’usine, venant essentiellement<br />

des régions Bretagne, Normandie et Pays<br />

de la Loire ainsi que des autres régions<br />

françaises. De plus, à Rennes, l’accès au<br />

salon s’avère beaucoup plus simple qu’à<br />

Paris ou dans les grandes métropoles.<br />

12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


TECHNOLOGIES<br />

Enfin, compte tenu du faible visitorat<br />

étranger (4% habituellement), et qui ne<br />

pourra vraisemblablement pas venir, le<br />

CFIA devrait plutôt être épargné par la<br />

crise.<br />

D’autant que d’une façon<br />

générale, l’agroalimentaire<br />

est la filière qui a le mieux résisté<br />

à cette crise... cela se ressent-t-il à<br />

travers vos exposants et l’offre du<br />

salon ?<br />

Oui et non. Oui, ce secteur s’en est très bien<br />

sorti, à en juger les chiffres et l’activité qui,<br />

en dépit du confinement, ne s’est jamais<br />

vraiment arrêtée. Certaines entreprises ont<br />

même fait de la croissance par rapport à<br />

2019. Néanmoins, je ne pense pas que le<br />

Covid-19 ait impulsé véritablement de<br />

nouvelles tendances.<br />

On constate toutefois une accélération<br />

des projets de digitalisation, comme<br />

c’est le cas chez les éditeurs de MES ou<br />

de GMAO par exemple...<br />

Oui mais selon moi, qu’il s’agisse de la<br />

sécurité alimentaire et de la traçabilité<br />

des process, de l’industrie du futur, des<br />

emballages de demain ou de la transition<br />

écologique, ces tendances avaient déjà<br />

démarré il y a quelques années.<br />

Et concernant l’organisation des<br />

salons ?<br />

En effet, comme c’est le cas de beaucoup de<br />

métiers dont une grande partie se fait au<br />

bureau, le Covid a accéléré la digitalisation de<br />

nos façons de travailler mais aussi de notre<br />

offre. Nous allons accélérer le digital sur les<br />

salons, à l’image de Global Industrie que<br />

nous allons « hybrider » de façon significative<br />

(pour le CFIA, nous n’avons en effet pas eu<br />

le temps de mettre en place tout ce que nous<br />

allons développer à Lyon à la rentrée, sur<br />

Global Industrie).<br />

Mais déjà, sur le CFIA, le digital existe<br />

avec MyCFIA, une marketplace donnant<br />

de la visibilité sur l’offre toute l’année.<br />

Nous sommes en train de la faire évoluer<br />

afin d’avoir une application et non plus<br />

seulement proposer un accès via le site Web.<br />

Avec cette « app’ », les visiteurs pourront<br />

assister à des conférences ou d’autres<br />

événements en live comme l’inauguration<br />

ou la remise des trophées par exemple. Pour<br />

Global Industrie, ce sera un cran au-dessus<br />

avec un véritable parcours du salon comme<br />

l’Innovation Tour. Avec le Covid, nous<br />

avons pris le pari de l’hybridation <br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Le CFIA enfin de retour à Rennes !<br />

Enfin ! après une annus horribilis, le CFIA s’apprête<br />

à rouvrir ses portes, non plus le 8 juin mais le 9 (en<br />

raison du calendrier « sanitaire ») et vivre une nouvelle<br />

édition fidèle à l’essence et aux valeurs du CFIA : business,<br />

convivialité et innovation.<br />

« Nos 1 600 exposants et leurs<br />

nouveautés, mais aussi nos nombreux<br />

Espaces Thématiques et<br />

Conférences seront de la partie,<br />

pour construire tous ensemble<br />

le monde de l’agroalimentaire<br />

de demain, souligne Sébastien<br />

Gillet, directeur du salon. Après<br />

plus de deux ans sans édition<br />

du CFIA Rennes, nous sommes<br />

impatients de tous se retrouver<br />

et d’organiser un salon à la hauteur<br />

du monde de l’agroalimentaire, premier secteur industriel<br />

français ».<br />

GL Events invite donc tous les acteurs du mercredi 9 au<br />

vendredi 11 juin au Parc Expo<br />

Rennes Aéroport pour sa 24 e édition.<br />

Au total, pas moins de 1 600<br />

exposants seront répartis en trois<br />

secteurs : « Ingrédients & PAI »,<br />

« Équipements & Procédés » et<br />

« Emballages & Conditionnements ».<br />

Selon les organisateurs, « lors de la<br />

dernière édition 2019, 95 % de nos<br />

22 768 visiteurs ont été satisfaits de<br />

leur visite sur l’événement référent<br />

de l’agroalimentaire » <br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı13


TECHNOLOGIES<br />

RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

Comment l’usine Cémoi de Bègles<br />

s’est adaptée à la crise<br />

Face à la crise, le secteur agroalimentaire s’est confronté à plusieurs bouleversements, qu’ils soient<br />

organisationnels ou technologiques pour répondre aux contraintes sanitaires et aux hausses de production.<br />

Thomas Leichle, directeur de l’usine Cémoi de Bègles (Gironde), et Laurent Loste, responsable maintenance,<br />

nous font part de leur expérience.<br />

Quelles sont vos problématiques de maintenance et de<br />

production ?<br />

Thomas Leichle<br />

Directeur de l’usine Cémoi<br />

de Bègles<br />

Laurent Loste<br />

Responsable maintenance<br />

Nous travaillons dans une usine ancienne mais très automatisée.<br />

Nous devons donc à la fois rénover les locaux et le matériel tout<br />

en restant très proche des opérateurs et des problématiques qu’ils<br />

rencontrent sur les lignes. Étant donné que nous tournons en<br />

4x8, il faut que les techniciens soient autonomes, qu’ils notent<br />

rigoureusement leurs interventions et qu’ils soient assez efficaces<br />

pour garder du temps sur « l’amélioratif ». La mise en place de<br />

notre nouvelle GMAO va dans ce sens. Elle permettra d’améliorer<br />

la gestion du préventif et de mieux conserver les informations<br />

inhérentes aux interventions liées aux pannes.<br />

Usine Cémoi de Bègles, dans le département de la Gironde<br />

Enfin, le dernier enjeu sur le site est d’intégrer le savoir-faire<br />

lié à l’automatisation. Notre supervision (gestion des recettes<br />

et batchs) est en partie développée sur site et nous devons faire<br />

monter en compétence les techniciens afin qu’ils puissent réaliser<br />

Quelques précisions sur l’usine et le<br />

service maintenance<br />

L’usine Cémoi de Bègles assure la production de 32 000<br />

chocolats pour les industriels. Ceux-ci sont ensuite livrés<br />

en liquide (6 000 tonnes au total), en pépites et en palets.<br />

L’usine emploie actuellement une centaine de salariés en<br />

CDI et une trentaine d’intérimaires. Quant à l’organisation<br />

du service maintenance, celui-ci est composé d’un responsable,<br />

un automaticien, un responsable travaux neuf, un<br />

électricien, un chef d’équipe et des techniciens d’équipe.<br />

14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


de petites interventions sans attendre la disponibilité de<br />

l’automaticien.<br />

En quoi la crise sanitaire a-t-elle impacté votre<br />

activité de maintenance ?<br />

D’abord, la crise a eu un effet sur l’équipe. Lors du premier<br />

confinement, il a fallu solliciter les techniciens pour mettre<br />

en place les aménagements permettant le respect des gestes<br />

barrières. Ensuite, nous en avons sollicité certains pour<br />

participer à l’effort de production et compenser les absences.<br />

L’équipe a été au rendez-vous. Certains techniciens ont<br />

palettisé du produit ou alimenté les lignes en palettes.<br />

Nous avons aussi passé beaucoup de temps en équipe<br />

pour gérer la période. Chacun d’entre nous a dû gérer<br />

ses appréhensions, ses absences ou celles des collègues…<br />

Une fois le rythme de croisière retrouvé, nous avons pu<br />

relancer les travaux. Très peu de choses ont été décalées.<br />

Par chance, l’ensemble des investissements prévus ont été<br />

faits dans les délais. Mais nous sentons un autre impact<br />

de la crise cette année. Certaines fournitures sont plus<br />

difficiles à obtenir dans les temps. Cela demande donc<br />

beaucoup plus de préparation pour réaliser les travaux.<br />

Les délais se sont rallongés pour la livraison de moteurs<br />

ou de panneaux sandwich.<br />

Avec l‘interverrouillage de sécurité AZM150<br />

n Design compact pour profilés 40x40<br />

n Codage mécanique élevé selon ISO 14119,<br />

unique sur le marché<br />

n Force de verrouillage 1500N<br />

n Consignation possible 6 cadenas<br />

n Entrée de gamme<br />

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NOUVEAU<br />

PLUS DE SÉCURITÉ<br />

POUR VOS MACHINES<br />

Quelle solutions avez-vous mise en place ? Avezvous<br />

par exemple accéléré vos projets en matière de<br />

digitalisation ?<br />

La crise a confirmé l’orientation que nous avions déjà<br />

initiée. La nouvelle GMAO sera mise en place cette<br />

année et nous continuons à automatiser et à robotiser la<br />

production. Nous allons continuer à former les techniciens<br />

aux nouvelles technologies. Nous nous rapprochons<br />

aussi des responsables d’organismes de formation sur<br />

le métier. Les tensions sur le recrutement continuent à<br />

s’exacerber <br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı15


TECHNOLOGIES<br />

MARCHÉ<br />

L’industrie agroalimentaire encore<br />

peu encline à investir massivement<br />

dans les technologies dites « 4.0 »<br />

Si la crise a remis le secteur agroalimentaire au cœur des préoccupations « essentielles » du pays, la filière,<br />

pourtant déjà très automatisée, ne semble pas être encore prête à passer le cap de l’industrie 4.0 et de la<br />

digitalisation à outrance. Néanmoins, les nombreuses problématiques de maintenance devraient accélérer les<br />

investissements en la matière.<br />

Pour une entreprise comme<br />

Spie Industrie et Tertiaire,<br />

filiale de Spie France,<br />

l’agroalimentaire n’est<br />

pas un petit marché, loin de là. Plus<br />

précisément, ce secteur représente<br />

près de 15 % du chiffre d’affaires<br />

de la maintenance, l’un des trois<br />

métiers de l’entreprise (aux côtés<br />

des Projets et des Travaux). Responsable<br />

d’un service de développement<br />

maintenance pour la zone<br />

représentant le nord de la France<br />

(et réunissant l’Île-de-France, les<br />

Hauts-de-France, le Val-de-Seine,<br />

la champagne, Ardennes, la Bourgogne<br />

et la Lorraine), Jérôme Bastard<br />

anime une équipe à la fonction transverse<br />

; « celle-ci a pour objectif d’aligner le plan stratégique de la<br />

division Industrie avec son implantation territoriale, le tout en<br />

agissant sur la maintenance, l’innovation et la digitalisation. »<br />

©SPIE<br />

Jérôme Bastard<br />

Fort d’une expérience<br />

industrielle de près<br />

d’un quart de siècle,<br />

en particulier à travers<br />

un grand projet de<br />

construction d’usine, et<br />

d’une quinzaine d’années<br />

dans la maintenance et dans l’agroalimentaire,<br />

Jérôme Bastard est responsable<br />

développement maintenance, digitalisation et<br />

innovation au sein de la direction d’activités<br />

Nord de la division Industrie de Spie Industrie<br />

et Tertiaire depuis janvier 2020.<br />

Fort des nombreux retours d’expérience de Spie auprès de plus<br />

de 200 entreprises issues de la filière agroalimentaire, Jérôme<br />

Bastard affiche deux constats : « selon une étude réalisée en<br />

2018 par Mazars et Opinion Way, et qui représente bien ce que<br />

nous pouvons voir sur le terrain, près de 80 % des 100 dirigeants<br />

interrogés ont pris conscience de l’impact de la digitalisation sur<br />

la performance de leur entreprise. A contrario, seulement 14 %<br />

d’entre eux ont partiellement déployé une solution numérique<br />

quand 2 % seulement l’ont fait totalement », révèle Jérôme<br />

Bastard. Une industrie somme toute très automatisée et robotisée<br />

mais pas si « digitalisée », alors<br />

même que les grandes tendances liées<br />

au « manger mieux » – impliquant plus<br />

de contrôle qualité, de traçabilité et de<br />

réactivité – sans oublier le Covid-19,<br />

ont réveillé le caractère indispensable<br />

de ce secteur d’activité qui ne doit à<br />

aucun moment connaître le moindre<br />

arrêt de production.<br />

PRUDENCE ET RÉFLEXION<br />

La raison de cette prudence à l’égard<br />

de l’industrie 4.0 et du « tout digital »,<br />

les coûts bien sûr, mais aussi la crainte<br />

de faire face à une pénurie de maind’œuvre<br />

qualifiée dans des domaines<br />

aujourd’hui très convoités, ou encore<br />

les cyber-attaques. Pour autant, l’industrie agroalimentaire<br />

est marquée par de nombreuses avancées, souvent liées à ses<br />

spécificités. Habituée aux règles d’hygiène maximales (ce<br />

qui lui a d’ailleurs permis de vite s’adapter aux contraintes et<br />

au protocole sanitaires), la filière s’est depuis bien longtemps<br />

équipée de capteurs d’humidité et de qualité de l’air. « L’ humidité<br />

et la qualité de l’air ambiant, souvent à l’origine de la<br />

détérioration des machines, sont fortement susceptibles de<br />

générer des pannes à répétition, rappelle Jérôme Bastard. Par<br />

ailleurs, au moment du séchage, il est important de vérifier qu’il<br />

ne reste pas de produits chimiques. Enfin, lors des opérations de<br />

nettoyage, il faut s’assurer que le revêtement n’a pas été attaqué ».<br />

Tant de problématiques de maintenance qui justifient une<br />

16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


TECHNOLOGIES<br />

©SPIE<br />

internalisation encore importante<br />

des services, à la différence de tant<br />

d’autres secteurs d’activité tentés<br />

de sous-traiter, et tout particulièrement<br />

à la suite d’une crise ;<br />

« dans l’agroalimentaire, entretenir<br />

et maintenir des machines<br />

spéciales est souvent complexe ;<br />

c’est le cas par exemple des trieurs<br />

optiques pour le contrôle qualité,<br />

des équipements de transformations<br />

de produits, des composants<br />

mécatroniques ou robotiques ou encore des convoyeurs, des<br />

courroies et autres fixations particulières ; en somme, tous ces<br />

équipements destinés au transfert de produits nécessitent d’être<br />

précisément régulés ».<br />

VERS DU MONITORING « INTELLIGENT »<br />

©SPIE<br />

Mais Jérôme Bastard en est persuadé : « pour fiabiliser ou<br />

performer sur un équipement, il faut passer par le monitoring,<br />

suivre des indicateurs comme l’évolution de la température,<br />

de la vibration ou de l’intensité d’une machine tournante afin<br />

d’analyser son comportement ». Des capteurs qui doivent être<br />

capables d’alerter le technicien de maintenance en cas de frottement<br />

ou d’échauffement sur un roulement<br />

par exemple, de la montée en<br />

régime d’un moteur, de la dérive d’un<br />

palier de convoyeur… Aujourd’hui,<br />

les entreprises de l’agroalimentaire se<br />

montrent bien équipées en capteurs<br />

mais un peu moins dans les capteurs<br />

intelligents et les logiciels de pilotage<br />

de la production. « On constate toutefois<br />

de plus en plus de POC et des<br />

projets pilotes, même si cela concerne<br />

davantage les nouvelles usines où tout<br />

reste encore à développer et pour lesquelles l’intégration de<br />

nouveaux éléments est parfois très compliquée à mettre en<br />

œuvre. »<br />

En revanche, les dépenses en énergie étant toujours au cœur<br />

des préoccupations des industriels du secteur, ces derniers<br />

devraient être tentés par des solutions intelligentes capables de<br />

détecter – par comparaison – la moindre surconsommation.<br />

Un argument indiscutable d’autant que celui-ci va de pair<br />

avec les contraintes environnementales auxquelles la filière<br />

est directement concernée du fait de sa relation unique avec<br />

son territoire <br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı17


TECHNOLOGIES<br />

CONNECTÉ<br />

Spektre nominé aux Trophées CFIA<br />

Spektre se définit comme un service innovant permettant à partir<br />

d’une analyse spectrale connectée de monitorer la performance<br />

et permettre la maintenance précoce des équipements vibrants.<br />

Spektre détecte de façon précoce les défaillances pouvant<br />

impacter la performance ou la disponibilité des équipements<br />

vibrants. Cette solution permet également de tirer le meilleur<br />

profit de l’équipement vibrant par une optimisation de ses<br />

réglages.<br />

www.cfiaexpo.com<br />

SOLIDE<br />

Nouveau codeur lavable<br />

IP69K pour l’industrie<br />

agro-alimentaire<br />

Développé pour durer malgré<br />

de fréquents lavages chimiques<br />

à haute pression dans les<br />

applications agroalimentaires très<br />

exigeantes, le codeur DBS60I-W<br />

de Sick est le premier codeur<br />

incrémental IP69K avec une<br />

protection supplémentaire contre<br />

l’intrusion grâce à un nouveau<br />

déflecteur breveté <br />

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PRÉCIS<br />

Un débitmètre<br />

électromagnétique pour<br />

contrôler l’encrassement<br />

Équipé d’un software Heartbeat<br />

technologie et d’une mesure<br />

de conductivité, le débitmètre<br />

électromagnétique Promag est<br />

en mesure de contrôler et de<br />

transmettre une valeur relative à<br />

l’encrassement du tube et de la<br />

tuyauterie<br />

en amont et<br />

en aval du<br />

débitmètre,<br />

pour<br />

enclencher<br />

le pilotage<br />

de<br />

nettoyage <br />

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fr.endress.<br />

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PLUS SAIN<br />

Le Ventilobras veut mieux<br />

nettoyer les tunnels de<br />

surgélation<br />

De son nom provisoire, cette innovation<br />

d’Air Liquide permet de nettoyer les<br />

tunnels de surgélation cryogénique<br />

réduisant la consommation d’eau et<br />

les temps de lavage. Elle prévient<br />

les éventuels troubles musculosquelettiques<br />

liés aux opérations<br />

de nettoyage et permet d’accéder<br />

aux zones les moins bien nettoyées<br />

habituellement <br />

www.cfiaexpo.com<br />

COLLABORATIF<br />

Elisa Control Tower aux Trophées de l’innovation CFIA 2021<br />

À l’occasion du salon, SedApta Osys, éditeur de logiciels de Supply Chain Management,<br />

Ordonnancement et M.E.S, présentera aux Trophées de l’innovation Elisa Control<br />

Tower. Cette solution IA collaborative intervient tout au long de la supply chain grâce<br />

à une Control Tower qui permet de structurer la collaboration de processus entre les<br />

personnes, les tâches et les outils de toute la chaîne d’approvisionnement en temps<br />

réel, y compris la collaboration et l’optimisation avec les fournisseurs, les sous-traitants<br />

et les clients <br />

www.sedapta.com/fr/<br />

18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


Garantie<br />

ans<br />

sur<br />

les<br />

ifm<br />

produits<br />

Avec ifm, le diagnostic machine<br />

devient un jeu d‘enfant !<br />

Nous vous aidons à prendre soin de vos machines<br />

avec IO-Link et :<br />

• 5 diagnostics pour le même capteur de vibrations VVB :<br />

friction, fatigue, choc, facteur de crête et température<br />

• la détection des dérives mécaniques avec les détecteurs<br />

inductifs IGC face métal robustes et communicants<br />

• 4 valeurs physiques différentes pour le même capteur de<br />

débit d‘air SD : pression, température, débit instantané et<br />

totalisé.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı19<br />

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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Ultrasons et analyse vibratoire :<br />

deux technologies essentielles<br />

pour le diagnostic et la surveillance<br />

de machines tournantes<br />

Ultrasons ou Analyse Vibratoire ? Telle est la question que beaucoup se posent ! Nous allons dans cet article<br />

nous concentrer sur les raisons pour lesquelles l’utilisation conjointe de l’analyse vibratoire et de la technologie<br />

des ultrasons est le meilleur moyen d’atteindre l’excellence en matière de diagnostic, de surveillance et de<br />

maintenance des machines tournantes.<br />

ULTRASONS OU VIBRATIONS ?<br />

Daniel Mazières<br />

Il n’y a pas de réponse toute faite à cette<br />

question ! en revanche, une chose est<br />

certaine, pour les équipes de maintenance<br />

qui souhaitent faire baisser les taux de<br />

pannes de leurs équipements tournants,<br />

les deux technologies sont nécessaires.<br />

Les ultrasons permettent d’être alerté de<br />

façon très précoce, bien avant l’apparition<br />

d’une dégradation irréversible. La<br />

simplicité d’utilisation et d’analyse<br />

sont aussi des atouts considérables à<br />

l’avantage des ultrasons. Quant à l’analyse<br />

vibratoire, il s’agit d’une technologie<br />

extrêmement complète qui fournit à ses<br />

utilisateurs une vue d’ensemble ainsi que<br />

beaucoup de détails relatifs aux causes<br />

origines des défaillances.<br />

Directeur de la filiale Europe francophone -<br />

UESystems, spécialiste des solutions de maintenance<br />

prévisionnelle et réduction des coûts par ultrasons<br />

Il existe toutefois des domaines dans<br />

lesquels les préconisations à l’utilisation<br />

de telle ou telle technologie sont de mise.<br />

ULTRASONS OU VIBRATIONS POUR<br />

LES DIAGNOSTICS DE PREMIERS<br />

NIVEAUX LES PLUS SIMPLES ET<br />

PLUS RAPIDES À METTRE EN<br />

ŒUVRE ?<br />

Pour qu’un professionnel de la<br />

maintenance puisse travailler<br />

correctement avec l’analyse vibratoire,<br />

une formation et d’importantes<br />

connaissances sont nécessaires. En<br />

revanche, la courbe d’apprentissage des<br />

systèmes de détection ultrasonore est<br />

beaucoup plus rapide. Cela s’explique<br />

La courbe I-P-F montre les chronologies d’apparition des différentes grandeurs physiques :<br />

ultrasons, vibrations, échauffements... relatives à l’usure et défaillance des roulements<br />

20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

par le mode de fonctionnement de cette<br />

technologie qui mesure directement<br />

les niveaux de frictions des machines<br />

tournantes. On peut très facilement juste<br />

en observant l’évolution des valeurs<br />

ultrasonores mesurées en dB détecter<br />

de façon précoce les débuts de défaillance.<br />

Si la valeur de référence pour un<br />

roulement est par exemple de 20 dB<br />

et que l’on mesure 32 dB lors d’une<br />

ronde d’inspection, cela alerte les<br />

maintenanciers sur l’apparition d’une<br />

dérive. Il conviendra alors de réaliser<br />

une analyse plus poussée soit avec un<br />

instrument à ultrasons le permettant<br />

soit avec un système d’analyse vibratoire.<br />

La technologie la plus simple et la plus<br />

rapide à mettre en œuvre est ici sans<br />

équivoque la technologie des ultrasons.<br />

Très intuitive, celle-ci permet également<br />

l’écoute in situ des machines tournantes.<br />

ROULEMENTS À FAIBLES<br />

VITESSES DE ROTATION :<br />

ULTRASONS OU VIBRATIONS ?<br />

Les roulements à faibles vitesses de<br />

rotation sont souvent difficiles à surveiller.<br />

Comme ils tournent très lentement, il est<br />

difficile – voire quasiment impossible –<br />

pour les capteurs des systèmes d’analyse<br />

vibratoire de détecter des changements de<br />

niveaux lorsqu’une défaillance apparaît. À<br />

ces très faibles vitesses de rotation (moins<br />

de 25 tr/min), les roulements produisent<br />

un faible niveau de signal ultrasonore mais<br />

celui-ci existe. Les débuts de défaillances<br />

à ces très faibles vitesses de rotation sont<br />

détectables via des systèmes de détection<br />

ultrasonores présentant, comme la<br />

technologie UESystems par exemple,<br />

de bonnes caractéristiques techniques<br />

: forte sensibilité de détection, réglage<br />

de fréquence, technologie de capteurs<br />

avancée, filtrage des ultrasons parasites,<br />

technologie de traitement du signal<br />

avancée.<br />

Dans ce cas des très faibles vitesses de<br />

rotations la technologie conseillée est<br />

donc celle des Ultrasons mais pas avec<br />

n’importe quel type d’instrument.<br />

Exemple de diagnostic in situ<br />

de machine tournante<br />

via la technologie des ultrasons<br />

ULTRASONS OU VIBRATIONS ? LE<br />

CAS DE LA LUBRIFICATION<br />

Les niveaux ultrasonores mesurés par<br />

les systèmes de diagnostic ultrasons<br />

étant directement liés aux niveaux de<br />

friction des machines tournantes, la<br />

technologie des ultrasons est « LA »<br />

technologie recommandée pour détecter<br />

les besoins en lubrification. La mise en<br />

œuvre du bon matériel avec la bonne<br />

méthode permet de ne lubrifier que les<br />

machines tournantes qui le nécessitent,<br />

au moment où elles le nécessitent et avec<br />

la bonne quantité de lubrifiant. Cela<br />

permet d’éviter la sur-lubrification ou<br />

sous-lubrification qui ne sont jamais<br />

Exemple d’utilisation de la technologie<br />

des ultrasons lors d’une opération de graissage<br />

bonnes pour la santé et la durée de vie<br />

des machines tournantes.<br />

ANALYSE DES DÉFAILLANCES<br />

ET RECHERCHE DES CAUSES<br />

ORIGINES : ULTRASONS OU<br />

VIBRATIONS ?<br />

Dans la mesure où les défaillances sont<br />

assez avancées, la technologie qui permettra<br />

l’analyse la plus poussée des causes origines<br />

des défaillances de machines tournantes<br />

est l’analyse vibratoire. Il faudra pour<br />

cela s’assurer d’utiliser les bons capteurs<br />

ainsi que les bons logiciels et les méthodes<br />

d’analyse. Cette technologie nécessite donc<br />

des connaissances, des compétences et du<br />

matériel d’un certain niveau et à un certain<br />

coût afin de réaliser des diagnostics justes<br />

et pertinents.<br />

CONCLUSION<br />

Pour conclure simplement, on pourrait<br />

comparer les ultrasons au médecin<br />

généraliste qui effectue un premier<br />

diagnostic et administre un premier<br />

traitement – très souvent suffisant – et<br />

l’analyse vibratoire au médecin spécialiste<br />

qui creuse et analyse davantage la ou les<br />

causes origines des défauts détectés <br />

Daniel Mazières - UESystems<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı21


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />

Ne pas oublier la méthode reposant<br />

sur l’analyse spectrale<br />

Dans le match « onde de choc versus analyse vibratoire », la mesure d’onde de choc est bien souvent laissée de<br />

côté, ce que déplore Laurent Papillon, fondateur et dirigeant de Cobra Mesures. Cette société de distribution, de<br />

formation et surtout de services accompagne les entreprises industrielles dans leurs opérations de mesure et<br />

de maintenance conditionnelle.<br />

Mesures sur site – Veolia<br />

d’embaucher une à deux personnes<br />

supplémentaires dans l’année.<br />

Créée il y a maintenant six ans,<br />

Cobra Mesures exerce son<br />

activité dans le domaine de la<br />

maintenance conditionnelle<br />

suivant trois orientations : la vente de<br />

matériel (via notamment un partenariat<br />

noué avec la société SPM Instrument<br />

AB), la formation en méthodes de<br />

mesure (vibration, onde de choc, lignage<br />

et équilibrage) et le service ; dans ce<br />

dernier domaine, qui représente une part<br />

croissante et stratégique de ses activités,<br />

l’entreprise dirigée par Laurent Papillon<br />

s’oriente vers la correction d’équilibrage<br />

et de lignage (d’arbres ou de poulies) ainsi<br />

que le diagnostic, l’analyse et l’expertise<br />

sur site. « Nous intervenons sur les parties<br />

moteur, ventilateur, pompes, compresseurs<br />

et réducteurs pour l’essentiel. Outre<br />

l’industrie, nous nous adressons également<br />

au secteur des Facilities ».<br />

Malgré son positionnement, l’année 2020<br />

aurait pu couper l’herbe sous le pied de<br />

la jeune société, comme cela a été le cas<br />

dans bon nombre de petites et jeunes<br />

entreprises. Mais celle-ci n’a fait que<br />

renforcer l’activité de services effectués<br />

sur site, succès venu compenser la baisse<br />

des ventes de matériel. « Actuellement,<br />

les entreprises ne savent pas sur quel<br />

pied danser et préfèrent faire appel à des<br />

prestataires de maintenance pour un temps<br />

défini plutôt qu’embaucher. Nous devons<br />

donc nous montrer réactifs et efficaces pour<br />

répondre rapidement à leur demande » ;<br />

une force pour cette entreprise d’à peine<br />

deux personnes, qui prévoit néanmoins<br />

DES SOLUTIONS ON-LINE POUR LA<br />

MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />

Dans le domaine de la maintenance<br />

conditionnelle, Cobra Mesures préfère ne<br />

pas entrer dans le débat des technologies<br />

plus ou moins performantes que d’autres.<br />

Pour Laurent Papillon, seule une<br />

technologie adaptée au besoin importe.<br />

Pour mieux répondre aux besoins de<br />

ses clients en matière de maintenance<br />

conditionnelle, Cobra Mesures mise<br />

surtout sur le conseil avant de mettre en<br />

œuvre une quelconque technologie. « Leurs<br />

problématiques sont diverses : elles portent<br />

à la fois sur la difficulté de mettre en place<br />

des technologies encore mal connues, le<br />

suivi d’un parc de machines en mobilisant<br />

le moins du personnel ou encore la mise<br />

en protection des machines spéciales,<br />

onéreuses et potentiellement dangereuses.<br />

Nos clients se demandent aussi comment<br />

démontrer la réduction de coûts grâce<br />

à la maintenance prévisionnelle (gain<br />

énergétique, de production, de conséquence<br />

à une panne)… »<br />

Côté instrumentation, l’entreprise mise<br />

sur le marché des nouvelles solutions de<br />

mesures on-line, à l’image du système<br />

SPM Intellinova (mesures vibratoires<br />

et onde de choc) qui « peut effectuer<br />

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı23


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Mesures sur site – Datacenter<br />

notamment des mesures efficaces basse<br />

fréquence de rotation (quelques tr/min),<br />

indique Laurent Papillon... ou encore<br />

l’HDEnv, une nouvelle méthode de<br />

mesure par vibration très efficace ». Les<br />

technologies préconisées sont diverses<br />

et répondent à des besoins précis. Par<br />

exemple, les mesures vibratoires basiques<br />

suffisent pour les forces rotationnelles selon<br />

norme ISO : « il s’agit d’une mesure directe,<br />

et ne nécessitant aucune connaissance<br />

machine ; seul inconvénient, celle-ci est<br />

peu précise sur l’origine d’un problème ». À<br />

l’inverse, l’analyse spectrale de vibration<br />

est mieux adaptée pour caractériser les<br />

problèmes de transmissions, des défauts<br />

électriques, structurels et pulsatoires.<br />

Cette méthode présente l’avantage d’être<br />

précise et de cibler l’essentiel des défauts<br />

mécaniques et électriques, le tout en vitesse<br />

fixe ou variable. Seul bémol, il est essentiel<br />

d’avoir au préalable une connaissance<br />

assez précise des éléments constituant la<br />

machine (nombre d’aubes, de pales, de<br />

dents réducteurs etc.) et de sa vitesse de<br />

rotation ; « l’exactitude de la mesure est<br />

conditionnée par la fréquence de rotation;<br />

la donnée de celle-ci doit donc être la plus<br />

précise possible ».<br />

Autre moyen de mesure, la mesure par<br />

onde de choc. Cette méthode mesure les<br />

conditions mécaniques de roulements<br />

avec un diagnostic immédiat (vert/jaune/<br />

rouge), grâce à des paramètres simples<br />

et accessibles, et ne nécessite aucune<br />

Notes et précisions<br />

• Atlas Copco utilise cette<br />

méthode depuis 1975 sur ses<br />

compresseurs d’air. Depuis, cette<br />

méthode est universelle sur<br />

n’importe quel compresseur d’air…<br />

• Historiquement la « mesure »<br />

des chocs sur les roulements se<br />

faisait avec un tournevis ou une<br />

barre métallique. Le procédé SPM<br />

est sensiblement voisin de cette<br />

approche historique.<br />

• Clients Historiques SPM<br />

Instrument: Atlas Copco, ABB,<br />

Timken, Gazprom, BMW…<br />

Mesures sur site 3 - FAN extraction four<br />

compétence. Elle permet également<br />

d’évaluer la qualité de lubrification et<br />

la cavitation. À noter que ce moyen de<br />

mesure globale ne permet pas de distinguer<br />

la partie dégradée du roulement. Enfin,<br />

la mesure par onde de choc SPM HD<br />

sert à mesurer des chocs perpétrés<br />

sur des roulements et des engrenages.<br />

Avantage ? Cette méthode donne accès à<br />

un diagnostic des réducteurs à très faible<br />

vitesse de rotation et en vitesse variable.<br />

En revanche, il nécessite la mise en place<br />

de capteurs d’onde de choc.<br />

Encore mal connue, cette dernière méthode<br />

utilise des capteurs exploitant la qualité<br />

électro-mécanique d’un cristallin piézoélectrique<br />

; chaque choc vient déformer la<br />

membrane piézo-électrique qui transforme<br />

en impulsions électriques, permettant<br />

ainsi de définir un niveau de choc sur<br />

un roulement par exemple. Apparue en<br />

1969, elle permet pourtant de générer une<br />

mesure précise des chocs et permet des<br />

gains importants, « à l’image de Cristal<br />

Union chez qui nous avons mis en place<br />

un système de surveillance en continu qui<br />

leur a permis de mettre en évidence un<br />

défaut sur un roulement de 500 kg tournant<br />

à quelques tour/minutes ! Ils ont dès lors<br />

intégré ce système sur certaines machines<br />

et éviter à la fois des casses de roulements<br />

et des machines onéreuses, ainsi que des<br />

arrêts de production tout aussi coûteux » <br />

Olivier Guillon<br />

24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


TECHNOLOGIE<br />

DES ULTRASONS<br />

POUR<br />

LE DIAGNOSTIC<br />

DE MACHINES<br />

TOURNANTES<br />

Le Diagnostic de<br />

Machines Tournantes<br />

avec la Technologie<br />

des Ultrasons présente<br />

beaucoup d’Avantages.<br />

/ DÉTECTION PRÉCOCE<br />

DES DÉFAILLANCES<br />

/ SIMPLICITÉ & RAPIDITÉ<br />

DE DIAGNOSTIC<br />

/ DIAGNOSTIC DE TOUTES<br />

VITESSES DE ROTATION<br />

/ ETABLIR DES SUIVIS<br />

DE TENDANCES<br />

/ GESTION ET OPTIMISATION<br />

DU GRAISSAGE<br />

ULTRAPROBE 15.000<br />

Appareil portatif très ergonomique<br />

pour un diagnostic rapide et complet<br />

Enregistrer toutes les données<br />

mesurées, générer des rapports<br />

et des suivis de tendances<br />

CAPTEURS DÉPORTÉS<br />

& BOITIER SÉLECTEUR<br />

Diagnostic des équipements<br />

difficiles d’accès<br />

Connecter les capteurs sur un<br />

boitier central<br />

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Surveillance permanente et<br />

continue, 24/7<br />

Système intelligent avec<br />

paramétrage d’alarmes pour<br />

être alerté en temps réel<br />

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permanent de machines tournantes<br />

Alarmes de graissage<br />

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(Modbus, Azue, AWS, etc.)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı25


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

AVIS D’EXPERT<br />

De nouvelles techniques<br />

de diagnostic de fissuration<br />

d’une bague de roulement<br />

Dans cet article, François Combet et Xavier Thomas de la société Dynae reviennent sur les origines et les<br />

conséquences d’une fissuration – voire l’éclatement – d’une bague de roulement, avant de faire la lumière sur<br />

les nouvelles techniques de diagnostic à partir d’une signature vibratoire.<br />

Des fissures peuvent se produire dans les bagues de<br />

roulement pour différentes raisons. La cause la plus<br />

courante réside dans une mauvaise manipulation<br />

lors du montage des roulements : coups de marteau<br />

appliqués directement sur la bague, enfoncement excessif sur<br />

une portée ou un manchon conique induisant des contraintes<br />

de traction, ou encore lorsque les roulements sont chauffés avant<br />

d’être montés sur des arbres dont les diamètres ne respectent<br />

pas les tolérances normatives. Le plus souvent, la fissuration, la<br />

rupture voire l’éclatement des bagues, se produisent rapidement<br />

après la mise en service.<br />

Une autre cause de fissuration est cette fois due aux contraintes<br />

thermiques lors des démarrages. Une montée trop rapide en<br />

température de l’arbre peut entraîner la fissuration de la bague<br />

interne, sa dilatation étant plus lente que celle de l’arbre du fait<br />

de la température du lubrifiant.<br />

Cette situation se manifeste<br />

assez fréquemment dans<br />

le cas d’une sécherie de<br />

machine à papier au cours<br />

d’une phase de démarrage<br />

après arrêt technique lorsque<br />

les consignes de montée en<br />

température et en vitesse<br />

ne sont pas respectées.<br />

Mais d’autres causes<br />

peuvent être à l’origine de<br />

fissuration de bague de<br />

roulement : contraintes<br />

axiales, écaillage, rouille de<br />

contact entre bague externe<br />

Fissuration amorcée par un écaillage<br />

/ logement ou entre bague interne / tourillon, ou encore microgrippage<br />

dus au glissement d’éléments roulants.<br />

Les conséquences d’une fissuration affectant la bague interne<br />

d’un roulement se traduit immédiatement par une perte de<br />

serrage entre la bague et le tourillon avec diverses conséquences :<br />

fretting corrosion entraînant un matage des surfaces en contact,<br />

échauffement de la bague interne entraînant une réduction du<br />

jeu de fonctionnement et conduisant au grippage des rouleaux<br />

puis au blocage du roulement, voire la rotation possible du<br />

tourillon dans l’alésage du roulement. Les dégâts collatéraux<br />

peuvent donc être très importants.<br />

DÉVELOPPEMENT D’UNE MÉTHODE DE DIAGNOSTIC<br />

DE FISSURATION DE BAGUE<br />

La méthode proposée ici a été développée à l’initiative de<br />

Christian Pachaud, ancien<br />

directeur technique de<br />

EES-Dynae. La difficulté de<br />

diagnostiquer une fissure de<br />

bague interne d’un roulement<br />

est que celle-ci va générer<br />

une signature vibratoire de<br />

typologie similaire à celle<br />

d’autres défauts de taille<br />

voisine localisés sur la bague<br />

interne (marquage, corrosion,<br />

cannelures dues au passage<br />

de courants de fuite, etc.)<br />

mais avec des conséquences<br />

très différentes, un simple<br />

marquage de bague interne<br />

26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

pouvant ne pas évoluer sur plusieurs années.<br />

Avec l’expérience accumulée en particulier sur les machines<br />

à papier certains experts aguerris chez Dynae sont capables<br />

d’identifier une fissuration de bague à la simple écoute du signal<br />

mesuré. Cependant, cette compétence tendant à se perdre,<br />

une formalisation plus théorique de cette technique semble<br />

souhaitable. Ceci nécessite de modéliser au mieux les phénomènes<br />

induits par une fissuration et leur signature vibratoire associée<br />

sans les domaines spectral et temporel.<br />

Lors du constat après remplacement du roulement on observe<br />

une rupture transversale de la bague interne avec une largeur<br />

de fissure d’environ 0.1mm, un jeu important entre bague et<br />

portée, et des traces de matage et de fretting corrosion affectant<br />

les surfaces de contact.<br />

Diagramme polaire du signal d’enveloppe temporelle sur 1 tour et 10 tours<br />

ÉTUDE DE CAS<br />

Cette étude porte sur un rouleau de feutre d’une machine à papier<br />

équipé de roulements à rotule à double rangée de rouleaux et<br />

à cages séparées, lubrifiés à l’huile sous pression. Les portées<br />

du rouleau sont coniques. Le signal vibratoire mesuré côté<br />

conducteur fait clairement apparaître un choc. Après application<br />

de notre méthode, on vient calculer le spectre de la fonction<br />

de modulation d’amplitude (l’enveloppe). Le nombre de paires<br />

bandes latérales autour de la fréquence de bague interne est estimé<br />

à au moins 5, correspondant à une zone de charge d’environ<br />

70°, ce qui est relativement faible et semble indiquer un jeu<br />

important. De plus, on constate une atténuation importante<br />

des bandes latérales par rapport aux premières harmoniques<br />

Constat au démontage<br />

Spectre de la fonction de modulation d’amplitude dans la gamme de<br />

fréquence détectée<br />

de la fréquence de rotation, ce qui semble indiquer une seconde<br />

source excitatrice (choc à la rotation).<br />

Le signal d’enveloppe est ensuite analysé dans le domaine<br />

temporel, et représente sous forme polaire sur un tour d’arbre<br />

ainsi que sur 10 tours. La première représentation montre un<br />

pic principal net et deux autres secondaires concentrés sur une<br />

zone étroite. La seconde superpose tous les chocs ayant lieu sur<br />

10 tours, ce qui permet ainsi de visualiser la zone de charge.<br />

L’ensemble de ces observations permet d’orienter le diagnostic<br />

vers une rupture de bague avec perte de serrage.<br />

La méthode développée par EES-Dynae semble prometteuse pour<br />

le diagnostic de fissuration de bague de roulement. Elle nécessite<br />

toutefois des traitements avancés dont les résultats doivent être<br />

interprétés par un expert. La capitalisation de nombreux retours<br />

d’expérience pourra éventuellement permettre d’automatiser<br />

la procédure <br />

François Combet et Xavier Thomas (Dynae)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı27


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

COMPÉTENCES<br />

Former à l’ingénierie de<br />

la maintenance de demain<br />

En matière de maintenance previsionnelle, les services de maintenance doivent à tout prix se préparer à cette<br />

tendance en passe de devenir la norme d’ici une dizaine d’années. En s’associant à Insavalor, dB Vib Groupe<br />

souhaite former les Managers en ingénierie de la maintenance (MIM) de demain.<br />

Préparez ses équipes à au pilotage de la maintenance de<br />

demain, tel est l’objectif clairement affiché de dB Vib<br />

Groupe. Pour ce faire, l’entreprise iséroise – implantée<br />

à Vienne – a choisi de s’associer à Insavalor dans le<br />

but de former les Managers en ingénierie de la maintenance<br />

(MIM) de demain. Les deux partenaires ont ainsi mis sur pied<br />

le tout premier master dédié à la maintenance conditionnelle<br />

et prévisionnelle. Le but de cette formation est la suivante :<br />

développer les compétences managériales des étudiants et<br />

consolider leurs acquis techniques.<br />

L’objectif de la formation MIM est double. Elle répond aux<br />

besoins d’optimisation des actifs industriels par la maintenance<br />

et l’expertise pluridisciplinaire. Par ailleurs, elle a pour but<br />

d’accompagner l’évolution professionnelle des équipes de<br />

maintenance.<br />

professionnelle. Chacun des trois modules correspond à une<br />

certification professionnelle. Les stagiaires ayant effectué le<br />

parcours complet et présentant un mémoire de mise en œuvre<br />

en entreprise ont accès au titre RNCP Niveau 2 : Manager de<br />

projet d’ingénierie industrielle (MPII)<br />

Les cours seront dispensés à 70% en visioconférence et à 30%<br />

en présentiel dans les locaux de dB Vib à Vienne (Isère) et dans<br />

ceux d’Insavalor à Lyon. Les inscriptions sont ouvertes pour la<br />

prochaine session de cette formation diplômante unique autour<br />

des outils de la maintenance conditionnelle <br />

EN SAVOIR PLUS > dbvib-consulting.com<br />

VALIDER SES ACQUIS OU MONTER EN COMPÉTENCE<br />

Tous les outils de la maintenance conditionnelle pilotés par un<br />

seul métier pour un management de la maintenance du futur, tel<br />

est l’enjeu de cette formation. D’environ 400 heures, ce parcours<br />

de formation s’adresse à des ingénieurs et des techniciens de<br />

maintenance déjà en poste et souhaitant monter en compétence<br />

ou valider leurs acquis de l’expérience.<br />

Le Master MIM se présente comme un parcours de formation<br />

faisant l’objet d’un double dispositif de certification<br />

« Les inscriptions sont ouvertes pour la prochaine<br />

session de cette formation diplômante unique autour<br />

des outils de la maintenance conditionnelle »<br />

28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı29


MANAGEMENT<br />

EN APPLICATION<br />

Teréga mise sur les IoT pour<br />

accélérer sa transformation<br />

Pour mener à bien son rôle d’accélérateur de la transition énergétique, le spécialiste du stockage et du<br />

transport de gaz s’est lancé dans une transformation digitale. Pour ce faire, l’entreprise s’appuie sur l’utilisation<br />

des objets connectés et une expérience forte en la matière.<br />

Jésus Viu<br />

Responsable du<br />

service infrastructures<br />

programmables au sein de<br />

la Direction Transformation,<br />

Digital et Performance<br />

(DTDP) de Teréga.<br />

Implantée à travers quinze départements<br />

dans le grand Sud-Ouest de la<br />

France, Teréga déploie depuis plus de<br />

soixante-quinze ans un savoir-faire dans<br />

le développement et l’exploitation d’infrastructures<br />

de transport et de stockage<br />

de gaz. Le groupe conçoit aujourd’hui<br />

des solutions innovantes pour relever<br />

les grands défis énergétiques, que ce soit<br />

en France et en Europe. Teréga, avec ses<br />

quelques 650 salariés et 500 M€ de chiffre<br />

d’affaires (données au 31 décembre 2019)<br />

se pose également comme un accélérateur<br />

de la transition énergétique ; le groupe<br />

dispose ainsi de plus de 5 000 km de<br />

canalisations et de deux stockages souterrains<br />

représentant respectivement 16%<br />

du réseau de transport de gaz français et<br />

26 % des capacités de stockage nationales.<br />

Cette position forte dans une région<br />

devenue un véritable carrefour des grands<br />

flux gaziers européens fait de Teréga l’un<br />

des deux principaux opérateurs français<br />

de transport et de stockage de gaz naturel<br />

avec des pressions allant jusqu’à 85 bar en<br />

pipeline. Mais cette entreprise n’est pas du<br />

genre à se contenter de ce statut de leader.<br />

Il y a cinq ans, à l’arrivée de son nouveau<br />

président, elle décide d’aborder un virage<br />

à 180°. Une transformation profonde<br />

qui s’inscrit dans son projet Impacts<br />

2025 et qui lui permettra de s’ouvrir de<br />

nouveaux débouchés ; « il est aujourd’hui<br />

indispensable d’anticiper le déclin des<br />

énergies carbonées en proposant de<br />

nouvelles offres, notamment basées sur de<br />

l’hydrogène bas carbone et du biométhane,<br />

précise Jésus Viu, responsable du service<br />

infrastructures programmables à la DTDP<br />

chez Teréga. Pour y parvenir, nous devons<br />

accélérer la digitalisation de l’entreprise.<br />

Celle-ci passe par le démantèlement de nos<br />

datacenters – hors périmètre industriel –<br />

pour utiliser la puissance des Clouds publics.<br />

Notre plus grand défi consiste à connecter<br />

le digital aux métiers du gaz, et d’en fédérer<br />

les activités. Sans cette démarche, il n’y a<br />

pas d’industrie 4.0 ! »<br />

LES IOT, DES COMPOSANTS<br />

DEVENUS INCONTOURNABLES<br />

Chez Teréga, l’usage des objets connectés<br />

ne date pas d’hier. Sur l’importante<br />

infrastructure du réseau de gaz et les<br />

multiples ouvrages industriels répartis<br />

dans le sud-ouest de la France, dont les<br />

postes de livraison ou encore les stations<br />

de compression, d’innombrables capteurs<br />

permettent de connecter ces différents sites<br />

à un centre de conduite (dispatching) situé<br />

à Pau. À partir de ce Scada, il est possible<br />

de surveiller mais aussi de piloter les<br />

différentes installations afin de répondre à<br />

des besoins primaires de sécurité, mais aussi<br />

pour recevoir des mesures, des alertes, des<br />

informations sur la compression ou encore<br />

communiquer des besoins d’intervention<br />

30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


MANAGEMENT<br />

diverses. « Pour cela, nous utilisons<br />

des instrumentations classiques à base<br />

d’équipements de pression, de température<br />

et de débit analogiques connectés à des<br />

automates sur chacun des sites. Aujourd’hui,<br />

pour les besoins d’utilisation des données<br />

par nos services techniques opérationnels,<br />

nous allons chercher les informations sur<br />

le Scada. Cette solution ne permet que<br />

de lire les informations nécessaires à la<br />

conduite des infrastructures, soit 10% des<br />

données industrielles disponibles sur nos<br />

installations. ».<br />

Les nouvelles solutions SaaS, à base de<br />

machine learning (ML) et intelligence<br />

artificielle (IA), permettant de valoriser<br />

les données industrielles pour optimiser<br />

la maintenance, la rationalisation du<br />

fonctionnement de nos stations de<br />

compressions, anticiper les pannes<br />

et donc améliorer la disponibilité des<br />

infrastructures, demandent à disposer<br />

des données industrielles dans un<br />

environnement ouvert, idéalement sur des<br />

clouds publics. Pour lever la contrainte de<br />

notre réseau de communication industriel<br />

centralisé, robuste mais lent et non scalable,<br />

qui limite la collecte des données en masse,<br />

nous avons cherché une solution pour les<br />

extraire des sites industriels directement<br />

à la source.<br />

Teréga a ainsi choisi de développer sa propre<br />

box industrielle afin de collecter toutes les<br />

mesures des automates de compression<br />

et de process ; Cette solution est sûre<br />

par construction électronique « selon<br />

moi, on ne protège pas les infrastructures<br />

informatiques industrielles stratégiques avec<br />

de l’informatique, comme des firewall ou des<br />

logiciels sécurisés, encore moins avec les box<br />

standards du marché. Ce n’est pas suffisant.<br />

De plus, notre box maison - actuellement en<br />

cours de brevet – est totalement étanche et<br />

permet d’enregistrer 1 000 données/5s, par<br />

boîtier, sur notre base de données time series<br />

hébergée chez AWS. A la cible entre 200 et<br />

300 000 données contre 20 000 seulement<br />

auparavant. Cette transformation va<br />

nous permettre de visualiser les données<br />

de n’importe où et de façon totalement<br />

sécurisée et ainsi limiter ne serait-ce que<br />

les risques routiers. Nous limitons aussi<br />

notre impact environnemental en utilisant<br />

les services managés des clouds publics, que<br />

nous consommons à la demande. ».<br />

Enfin, le dernier besoin concerne les<br />

infrastructures de transport. Beaucoup<br />

de sites se situent en zone blanche (non<br />

couverts par les réseaux publics des<br />

opérateurs historiques) et ne sont pas ou peu<br />

instrumentés. Teréga a donc commencé à y<br />

installer des « devices » chargés d’envoyer<br />

des données à partir d’un IoT, par le biais<br />

des réseaux LORA, publics et privés. Ainsi,<br />

les capteurs de pression, de température ou<br />

de débit envoient des données à intervalles<br />

réguliers (chaque heure ou chaque jour),<br />

amenant une première visibilité et alertant<br />

sur le dépassement d’un seuil.<br />

Pour finir de convaincre nos opérationnels,<br />

nous avons développé les mêmes vues<br />

que celles proposées par nos fournisseurs<br />

de compresseurs, sur les panelview<br />

constructeurs. Nous avons développé un<br />

hyperviseur temps réel connecté à notre<br />

base time series et avons dessiné la copie<br />

conforme de toutes les vues qui étaient<br />

jusqu’à présent seulement disponibles<br />

devant la machine. Elles sont accessibles de<br />

n’importe où, avec une connexion internet,<br />

sur n’importe quel device, et en toute<br />

sécurité (utilisation d’une IAM) « Depuis<br />

n’importe où, chaque opérateur a accès à la<br />

vue de la machine grâce à la création d’un<br />

jumeau numérique. De là, nous avons réussi<br />

à réunir les deux mondes, celui du gaz et<br />

celui de l’IT ! grâce à cette démarche et à la<br />

création de notre box, nous avons réussi à<br />

donner de la valeur ajoutée aux nombreuses<br />

informations et à travailler sur les vibrations<br />

des machines, la maintenance prévisionnelle,<br />

les prévisions de consommation, sans mettre<br />

en danger nos données. » <br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı31


MANAGEMENT<br />

TECHNOLOGIES<br />

Des nouvelles technologies<br />

pour mieux surveiller les points<br />

critiques de l’usine<br />

Le 2 avril dernier, SBS Interactive a animé un webinar dédié à la réalité virtuelle et la réalité augmentée dans<br />

l’industrie. Objectif ? Démontrer la pertinence de ses nouvelles technologies issues des jeux vidéo en milieu<br />

industriel, notamment à travers un cas d’application à La Hague, chez Orano. Le spécialiste du nucléaire a<br />

également fait appel à l’entreprise lorraine dans la mise en place de jumeaux numériques.<br />

Connecter des données<br />

internes aux visites pour<br />

mieux préparer les interventions<br />

de maintenance<br />

mais aussi former le personnel aux<br />

différents équipements de production<br />

dans des milieux et des environnements<br />

industriels difficiles,<br />

voici quelques-uns des arguments de<br />

la réalité augmentée et virtuelle qui<br />

ont su convaincre des industriels de<br />

renom tels qu’Orano. Il faut dire que<br />

le géant du nucléaire est en quelque<br />

sorte l’un des meilleurs ambassadeurs<br />

que l’on puisse trouver chez SBS Interactive<br />

pour vanter les mérites d’une<br />

technologie directement issu d’une<br />

vidéo gaming. « Orano utilise notre<br />

technologie Vis-On afin de numériser<br />

l’intégralité de l’usine de La Hague et de<br />

ces quelque 700 000 m2, souligne Simon<br />

Dubois, directeur des opérations au<br />

sein de l’entreprise nancéenne. Notre<br />

logiciel permet en outre de connecter<br />

toutes ces données à la GMAO et d’enrichir<br />

les visites avec de la documentation<br />

technique puis remonter toutes les<br />

informations utiles vers les services de<br />

maintenance. »<br />

Il en fallait toutefois davantage pour<br />

Interface d’accueil de l’application VIS-On pour naviguer entre les panoramas<br />

Vue depuis l’application VIS-On, panorama 360° documenté au sein d’une usine<br />

32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


convaincre Orano. « Face aux problématiques liées à la<br />

transmission des compétences, dues au départ en retraite<br />

et au faible nombre de jeunes entrant dans l’entreprise,<br />

Orano a vu dans la réalité virtuelle une manière de<br />

créer des visites virtuelles dont les anciens viennent<br />

annoter et enrichir les contenus. Cela leur permet en<br />

outre d’accompagner les jeunes au moment de la visite<br />

et, à chaque stade, d’obtenir en seulement quelques clics<br />

l’état en 3D de chaque étape et des opérations associées ».<br />

Enfin, Simon Dubois précise que l’outil a l’avantage<br />

de faire de l’amélioration continue avec la possibilité<br />

de l’intégrer des vidéos à 360°.<br />

LE JUMEAU NUMÉRIQUE : UN NOUVEAU<br />

LEVIER DE PERFORMANCES DANS L’USINE<br />

Outre les outils de réalité virtuelle, Orano a également<br />

fait appel à SBS Interactive afin de mettre en place –<br />

toujours à travers le logiciel Vis-On – des jumeaux<br />

numériques. Il faut dire que « le jumeau numérique<br />

des bâtiments a aujourd’hui des applications dans<br />

de nombreux secteurs, mais c’est probablement dans<br />

l’industrie que les techniques de réalité virtuelle et<br />

réalité augmentée ont le plus d’impact et démontrent<br />

le meilleur retour sur investissement, insiste-t-on au<br />

sein de la société. Loin d’être des gadgets, ces solutions<br />

numériques sont des maillons essentiels de l’usine 4.0 ».<br />

Selon SBS Interactive, la facilité d’utilisation, le temps<br />

d’apprentissage réduit et la maturité des technologies<br />

ont convaincu de grands groupes de s’ouvrir à<br />

l’application Vis-On. Celle-ci propose de visualiser<br />

son environnement avec la bonne information, au<br />

bon endroit, au bon moment, avec à la clé des gains<br />

de temps, de qualité, et un taux d’erreurs moins élevé.<br />

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L’entreprise implantée à Nancy en veut pour preuve<br />

la solide collaboration (plus de dix ans) avec des<br />

partenaires d’envergure comme Naval Group ou<br />

Orano, en particulier pour des applications l’application<br />

nécessitant de créer un jumeau numérique. Celui-ci<br />

est réalisé à partir de photos 360° prises à l’intérieur<br />

du bâtiment, des scans lasers 360° pour prendre des<br />

mesures à distance, des vues panoramiques 2D (comme<br />

l’extérieur d’un bâtiment) et aériennes du site prises à<br />

l’aide d’un drone, ainsi que des plans et des vues CAO<br />

pouvant être annotées <br />

Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS > Témoignage d’Orano La Hague :<br />

youtu.be/ZXPZYDkJb8M<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı33


MANAGEMENT<br />

RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

Plus de dix ans d’expérience<br />

GMAO sur quinze sites du plus gros<br />

stockeur d’hydrocarbure en France<br />

La solution de GMAO Altair Enterprise de DSDSystem permet à Raffinerie du Midi (RM) de gérer les opérations<br />

de maintenance à travers un déploiement multisites. Au total, l’éditeur de logiciel lillois équipe depuis plus de<br />

dix ans pas moins de quinze sites France répartis sur le territoire français.<br />

Historiquement considéré comme le premier acteur<br />

de la distribution pétrolière en France, Raffinerie<br />

du Midi représente à ce jour quinze dépôts<br />

pétroliers, onze sociétés, 1,3 millions de m³ de<br />

stockage d’hydrocarbures et 12,5 millions de m³ chargés par<br />

an ; des chiffres qui font accessoirement de lui le premier acteur<br />

français en matière de mise à disposition<br />

de produits pétroliers finis.<br />

LA GMAO POUR UNIFORMISER LES<br />

QUINZE DÉPÔTS PÉTROLIERS<br />

De par la nature de ses activités, Raffinerie<br />

du Midi répond à un ensemble de normes<br />

très strictes, notamment en matière de<br />

production, de sécurité et de maintenance<br />

industrielle. Sans surprise, les différents<br />

sites sont ainsi classés Seveso.<br />

En 2008, Raffinerie du Midi a lancé une<br />

consultation visant à remplacer son système<br />

de GMAO. Jusqu’alors, la gestion et le suivi<br />

des opérations de maintenance reposaient sur<br />

des documents papiers produits et remontés<br />

par les différents sites de manière cloisonnée<br />

et non-standardisée, ne permettant pas une<br />

vue et un pilotage centralisés.<br />

Grâce à la GMAO Altair<br />

Enterprise, RM a pu<br />

adopter une politique de<br />

sécurité plus forte<br />

suivi de sécurité, gestion des stocks, gestion des pièces détachées,<br />

etc. – de manière progressive dans la GMAO.<br />

Aujourd’hui dédiée au stockage d’hydrocarbures et à la gestion<br />

de dépôts pétroliers, l’activité de Raffinerie du Midi a largement<br />

évolué au cours de plus de ses quelque 130 années d’histoire.<br />

« La GMAO Altair est parfaitement intégrée à<br />

notre système d’information, son architecture<br />

Web ne nécessitant aucune installation en<br />

local et facilitant un déploiement rapide<br />

et uniforme sur les différents sites, précise<br />

Fabrice Vion, coordinateur maintenance<br />

à Raffinerie du Midi. La solution présente<br />

également l’avantage d’être très évolutive et<br />

de permettre une extension progressive du<br />

périmètre fonctionnel. ».<br />

RM recherchait une solution offrant un<br />

périmètre fonctionnel complet et une<br />

souplesse de paramétrage importante, afin<br />

de pouvoir intégrer les différents types de<br />

données et d’opérations – maintenance<br />

préventive, fiches de vie des équipements,<br />

© raffinerie du midi<br />

34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


MANAGEMENT<br />

ADOPTER UNE POLITIQUE DE<br />

SÉCURITÉ PLUS FORTE<br />

Fort de son expérience, en partenariat<br />

avec Dépôts de pétrole côtiers depuis<br />

les années 1960, l’entreprise développe<br />

une activité d’assistance à la gestion<br />

administrative et technique. RM a<br />

adopté une politique de sécurité forte<br />

grâce notamment à une politique<br />

de maintenance définie via le Plan<br />

de modernisation des installations<br />

industrielles et à la mise en œuvre de<br />

la GMAO Altair Enterprise.<br />

Ce projet GMAO, à la fois long et au<br />

périmètre étendu, a été suivi par les<br />

consultants de DSDSystem en gardant<br />

un contact fort avec les équipes de<br />

terrain et à l’attention portée aux<br />

évolutions du besoin métier. Ce sont<br />

désormais quinze sites de Raffinerie du<br />

Midi qui sont équipées de la GMAO<br />

Altair Enterprise en architecture Web.<br />

Ce projet GMAO a été suivi<br />

par les consultants<br />

de DSDSystem en gardant<br />

un contact fort avec<br />

les équipes de terrain<br />

et à l’attention portée aux<br />

évolutions du besoin métier<br />

© raffinerie du midi<br />

Mais le partenariat avec RM ne s’arrête<br />

pas là ; il se poursuit avec la même<br />

qualité que lors du premier déploiement<br />

(en 2008) et de nouvelles perspectives<br />

de déploiement se profilent en fonction<br />

de l’évolution de RM. Pour Bernard<br />

Decoster, gérant de DSDSystem, société<br />

éditrice de la GMAO Altair, « la GMAO<br />

Altair Enterprise a prouvé sa robustesse<br />

en accompagnant Raffinerie du Midi<br />

dans l’amélioration de ses processus de<br />

maintenance depuis plus de dix ans, la<br />

GMAO Full Web Altair Enterprise a<br />

été pensée dès le départ pour pouvoir<br />

répondre aux besoins évolutifs de la<br />

maintenance et intégrant désormais<br />

les technologies de l’industrie 4.0.<br />

Elle permet une standardisation de<br />

l’information, une traçabilité accrue,<br />

un rapprochement des expériences<br />

terrain des différents sites… favorisant<br />

une meilleure communication et une<br />

meilleure remontée de l’information » <br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı35


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

PAGE PARTENAIRE<br />

L’Indicateur Global Artema<br />

enregistre un rebond encourageant<br />

au 1 er trimestre<br />

Signe que l’industrie porte l’économie française au printemps, les professions d’Artema, le syndicat des<br />

industriels de la Mécatronique, ont réalisé un bon premier trimestre. Des chiffres encourageant que révèle cette<br />

nouvelle étude de l’Indicateur Global Artema au moment du déconfinement.<br />

L’Indicateur global Artema<br />

poursuit sa belle envolée en<br />

mars et montre que les acteurs<br />

de la mécatronique (et membres<br />

d’Artema) ont rebondi au premier<br />

trimestre de cette année. Une vision<br />

graphiquement très encourageante<br />

(d’autant que l’ensemble des professions<br />

d’Artema sont présentes dans toutes<br />

les machines de production et de<br />

construction). Celle-ci doit cependant<br />

être tempérée par le fait que la base de<br />

comparaison est basse. Le mois de mars<br />

2020 (qui avait un jour ouvré de moins)<br />

correspondant au premier confinement,<br />

est synonyme d’une activité très réduite<br />

pour beaucoup d’entreprises.<br />

Concrètement, cette année, les transmissions hydrauliques<br />

et pneumatiques mènent toujours la tendance avec un gros<br />

mois de mars et des croissances à deux chiffres qui rendent le<br />

1er trimestre positif, revigorant pour le moral. En mars 2021,<br />

c’est l’ensemble des professions, y compris les transmissions<br />

mécaniques, l’étanchéité, les roulements et les fixations<br />

« Industrie », qui voient leur conjoncture s’améliorer mais à<br />

des vitesses et des niveaux sensiblement différents.<br />

IMPACT IMPORTANT DES PÉNURIES DE SEMI-<br />

CONDUCTEURS DANS LE SECTEUR AUTOMOBILE<br />

L’indicateur Global Artema est un solde d’opinion offrant une image de la conjoncture des<br />

professions d’Artema sur environ 100 répondants chaque mois<br />

de production des constructeurs partout dans le monde ;<br />

celles-ci auront donc un impact important au 2 e trimestre<br />

pour les professions concernées.<br />

La brutalité de la reprise des commandes dans beaucoup de<br />

secteurs et de régions du monde n’améliore pas la situation<br />

des matières premières ni l’approvisionnement en composants<br />

notamment électroniques. Tout le monde a besoin de tout en<br />

même temps. Les délais s’allongent et les prix des matières<br />

premières : métaux, plastique, certains polymères, bois<br />

continuent d’augmenter et auront des conséquences sur les<br />

marges des industriels.<br />

Les secteurs des agro-équipements, de la pharmacie, de<br />

l’agroalimentaire restent bien dynamiques, une tendance<br />

que l’on retrouve en Europe. Quant au secteur automobile, il<br />

s’est bien redressé au 1 er trimestre mais les pénuries de semiconducteurs<br />

entrainent des fermetures d’usines ou de lignes<br />

Principal objectif du moment : retrouver les niveaux de 2019,<br />

si possible dès 2021 pour certaines professions ou en 2022<br />

pour d’autres. Ceci dépendra de l’évolution de la situation<br />

des matières et de la rapidité des vaccinations <br />

Olivier Guillon<br />

36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

ENTRETIEN<br />

« Nous devons gagner la bataille<br />

de l’agilité »<br />

Un an après le début de la crise foudroyante, le président d’Artema, le syndicat des industriels de la<br />

Mécatronique, nous partage son point de vue à propos d’une reprise ferme mais ternie par les problèmes<br />

d’approvisionnement. Jean-Claude Reverdell revient également sur la nécessité de développer des systèmes de<br />

plus en plus communicants afin de gagner la bataille de l’agilité.<br />

Qu’a dévoilé la crise selon vous ?<br />

Avant tout, Artema et ses membres ont démontré une certaine résilience, à l’image de<br />

toute l’industrie d’ailleurs. Cela a été dû notamment en raison des décisions rapides<br />

du gouvernement qui leur ont permis de passer cette crise et de s’adapter avec l’activité<br />

partielle ou encore les PGE. De même, entreprise ont su faire preuve d’agilité et s’en<br />

sont plutôt bien tirées mis à part bien dans l’automobile et surtout aéronautique qui<br />

demeurent les secteurs les plus touchés.<br />

À ce jour, quelle est la situation d’Artema et de ses adhérents un an après le<br />

début de la crise ?<br />

Jean-Claude<br />

Reverdell<br />

Actuel directeur général<br />

France de SEW Usocome,<br />

Jean-Claude Reverdell préside<br />

Artema depuis l’automne<br />

2019. Fort d’une expérience<br />

de plus d’un quart de siècle<br />

dans le domaine des systèmes<br />

d’entraînement, il a dû faire<br />

face à double titre – en tant<br />

que dirigeant d’entreprise et<br />

représentant des professions<br />

de la mécatronique – à une<br />

crise sans précédent.<br />

Nous bénéficions depuis quelques mois d’une très forte reprise même si les pénuries<br />

d’approvisionnement posent de sérieux problèmes. Celles-ci concernent notamment<br />

les matières plastiques et les tôles ; tous les jours, nous devons jongler avec<br />

des niveaux de tensions élevés et quoiqu’un peu incompréhensibles, même s’il est<br />

naturel de voir les stocks se réduire lors d’une crise et causer des problèmes de<br />

logistique au moment de la reprise.<br />

Ce rebond peut-il donc se révéler dangereux ?<br />

Ce que nous pouvons constater pour le moment, c’est que la crise n’a pas provoqué<br />

de vague massive de licenciements dans notre profession ; hormis l’intérim, les<br />

effectifs sont peu ou prou restés constants, grâce en grande partie au chômage<br />

partiel. Ils devraient ainsi permettre de répondre aux besoins des entreprises<br />

contrairement à ce qui s’est produit après la crise de 2008. Pour ce qui est des<br />

pénuries en revanche, lesquelles provoquent des allongements de délai et l’engorgement<br />

des hubs logistiques, celles-ci devraient inévitablement se répercuter sur<br />

les marges des entreprises et donc impacter les investissements industriels à venir.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı37


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

« Si l’on veut<br />

remporter cette<br />

bataille de<br />

l’agilité et de la<br />

réindustrialisation de<br />

la France, il faudra<br />

être plus productif »<br />

Quel rôle peut jouer la technologie dans les différents défis qui se posent aux<br />

entreprises de la mécatronique ?<br />

On parle aujourd’hui beaucoup d’usines communicantes, de digitalisation et d’IIoT…<br />

une chose est certaine, c’est que les entreprises qui s’étaient déjà équipées de telles<br />

technologies étaient prêtes à surmonter la crise, et ce sont celles qui s’en sont le mieux<br />

sorties. Pour autant, les autres ont-elles vraiment passé le cap de la digitalisation avec<br />

la crise ? Ce n’est pas sûr… mais dans tous les cas, si l’on veut remporter cette bataille<br />

de l’agilité et de la réindustrialisation de la France, il faudra être plus productif. Et ces<br />

gains de productivité ne passeront que par l’investissement dans de telles technologies.<br />

En somme, il est essentiel de rendre le produit le plus communicants possible car<br />

aujourd’hui, on n’achète plus un composant mais une solution. En d’autres termes,<br />

le composant est chargé de remonter des informations et des données pour faire, par<br />

exemple, de la maintenance prévisionnelle. C’est le défi d’Artema : faire que toutes les<br />

informations issues de ses produits les plus communicants puissent être exploitées<br />

sur des roulements, des réducteurs, des moteurs, des pompes etc. <br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

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38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

ENQUÊTE<br />

Vers des montées en compétences<br />

et plus d’innovation pour faire face<br />

à la crise<br />

À l’occasion de ce dossier spécial Artema, partenaire de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, la rédaction, avec la<br />

participation du syndicat professionnel de la mécatronique, a décidé de donner la parole à quelques-uns de ses<br />

adhérents.<br />

Sarah Vaquant<br />

Pdg de Motovario<br />

Frédéric Jamet<br />

VP & General Manager<br />

Europe et PDG d’Oilgear<br />

France<br />

Christophe Adjoudj<br />

Responsable Distribution<br />

Hydraulique & sales product<br />

manager pompes chez Bosch Rexroth<br />

Victor Degrange<br />

Marketing - NTN-SNR<br />

Roulements<br />

Comment envisagez-vous la sortie de<br />

crise ?<br />

Sarah Vaquant<br />

Nous devons renforcer le lien avec nos<br />

clients, les accompagner pour les aider<br />

de quelque manière que ce soit avec des<br />

solutions individuelles, de la facilité de<br />

paiement pour assurer leur pérennité et<br />

monter en compétence toutes les équipes<br />

par des formations continues.<br />

Frédéric Jamet<br />

Nous devons intégrer un changement<br />

de contenu (Mix) avec plus de service,<br />

plus de support à distance, plus de «<br />

connecté », plus de prédictif mais en<br />

complément du préventif : ce n’est en<br />

effet pas un remplacement mais un<br />

complément qui permet d’optimiser<br />

l’ensemble. Peu de client cherchent des<br />

capacités supplémentaires en ce moment<br />

dans l’industrie métallurgique. Tous<br />

cherchent à faire mieux, de manière plus<br />

fiable et sans concession du point de vue<br />

de la sécurité.<br />

Christophe Adjoudj<br />

Actuellement, l’industrie repart fortement<br />

donc nous n’avons pas d’inquiétude<br />

à ce sujet.<br />

Victor Degrange<br />

Pour ma part, j’espère que les vaccins<br />

feront leur effet et permettront un retour<br />

à la normale.<br />

Quelles sont vos attentes en matière<br />

de solutions mécatroniques ?<br />

Sarah Vaquant<br />

Nous assistons à un changement de<br />

cap. Chez Motovario, nous glissons de<br />

la mécanique vers la mécatronique ;<br />

nos équipes, tant en commercial qu’en<br />

maintenance, ont besoin de monter en<br />

compétence.<br />

Frédéric Jamet<br />

Nous attendons des innovations technologiques<br />

partagées pour les clients ; IO Link<br />

en est un exemple. Après, c’est à l’entreprise<br />

de construire les composants, les solutions<br />

et les services les plus adaptés et les plus<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı39


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

pertinents pour le marché en intégrant<br />

ces technologies novatrices. La structure<br />

des solutions mécatroniques change, avec<br />

moins d’unité centrales et plus d’intelligences<br />

locales et déportées mais communicantes.<br />

Christophe Adjoudj<br />

Le sujet doit être un axe majeur de développement.<br />

Victor Degrange<br />

Je cherche surtout des actualités et des<br />

news pour mieux appréhender le secteur<br />

de l’intralogistique.<br />

Afin de répondre à quelles<br />

problématiques de maintenance ?<br />

Sarah Vaquant<br />

La maintenance prédictive est le sujet sur<br />

lequel nous travaillons.<br />

Frédéric Jamet<br />

Avec des machines au nominal de<br />

manière stable dans le temps, un taux<br />

de disponibilité élevé, une très haute<br />

prévisibilité (pas de surprises) et le tout<br />

au meilleur coût… l’équation de la maintenance<br />

n’a pas trop évolué. Le « comment<br />

l’atteindre » est plus difficile ; la maintenance<br />

est une problématique humaine<br />

avant tout et le dogme de la technologie<br />

qui le remplace reste vivace, mais c’est un<br />

dogme. Les nouvelles technologies sont<br />

des outils fantastiques. Leur utilisation<br />

permet encore d’optimiser la réponse aux<br />

objectifs de la maintenance. La mise en<br />

place est difficile et ne peut se faire sans<br />

risques. Pour les limiter, le plus simple est<br />

d’éliminer les fausses solutions : chaque<br />

fois que l’on entend que le système va<br />

à lui seul amener de la pertinence sans<br />

compétences humaines dans le domaine<br />

de la maintenance, il faut passer en mode<br />

méfiance.<br />

Christophe Adjoudj<br />

Moins de monde + moins de formation<br />

= Plus de technologies pour simplifier les<br />

recherches de pannes <br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

avec l’aimable contribution de Marion<br />

Poulain, chargée de communication<br />

d’Artema<br />

PARTENARIAT<br />

SEW Usocome et le laboratoire de recherche<br />

ICube veulent enrichir l’expertise « Industrie 4.0 »<br />

L’Alsacien labellisé « Vitrine du futur » a noué un partenariat inédit avec le laboratoire de recherche ICube (CNRS-<br />

Université de Strasbourg, INSA, ENGEES) dans le but d’enrichir son expertise « Industrie 4.0 ». Cette collaboration<br />

se traduit par le lancement d’un projet de recherche conjoint pour une durée de trois ans. Le premier acte de ce<br />

projet porte sur l’intégration par SEW Usocome d’un jeune doctorant chargé de piloter ce projet sous l’égide de deux<br />

professeurs (Bertrand Rose et Benoît Iung) et d’un industriel, Olivier Jotz.<br />

MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE AUTONOME, LE RECUEIL DE DONNÉES ET JUMEAU NUMÉRIQUE<br />

Les travaux seront centrés sur l’optimisation d’une maintenance prédictive autonome, le recueil de données et leur interconnexion<br />

avec les outils internes de gestion (ERP, MES...).<br />

Ils porteront également sur le perfectionnement<br />

du jumeau numérique ; celui-ci permet en effet de<br />

virtualiser une chaine de production et de simuler<br />

l’impact de tout changement sur un ou plusieurs<br />

de ses éléments (flux, implantation, ergonomie...).<br />

Enfin, ce projet doit permettre d’améliorer les<br />

performances des usines et de gagner en productivité<br />

et en réactivité face aux variations de l’activité et<br />

de la personnalisation des produits <br />

L’usine 4.0 SEW Usocome de Brumath (Rhin),<br />

labellisée vitrine de l’industrie du futur<br />

©SEW USOCOME<br />

40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


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Finnsementti, mais aussi dans ses propres usines. Cette solution a d’abord été installée dans les systèmes<br />

d’approvisionnement de l’usine de Schweinfurt. De nombreuses usines ont suivi le mouvement, l’ambition du<br />

groupe étant de faire bénéficier toutes ses usines dans le monde de cette solution de surveillance.<br />

On n’est jamais mieux servi que<br />

par soi-même ! afin de mieux<br />

contrôler ses équipements, le<br />

groupe allemand Schaeffler<br />

s’est équipé de sa propre solution Optime<br />

pour la surveillance de ses moteurs. Après<br />

l’usine « pilote » de Schweinfurt, a suivi<br />

celle de Brasov (en Roumanie) pour la<br />

surveillance des moteurs de ses fraiseuses.<br />

L’abrasion et la casse sont des causes<br />

fréquentes de défaillance des moteurs<br />

des fraiseuses. Pour éviter les arrêts<br />

non planifiés, 192 capteurs ont ainsi été<br />

installés sur les moteurs de 32 fraiseuses<br />

au total (à raison de six capteurs Optime<br />

par fraiseuse).<br />

SURVEILLANCE DES<br />

MOTEURS DES MACHINES<br />

DE TRAITEMENT THERMIQUE<br />

ET DES POMPES<br />

Une température élevée et un<br />

fonctionnement continu sont les<br />

principaux facteurs d’usure excessive<br />

des moteurs. Afin d’éviter les arrêts non<br />

planifiés, environ 200 capteurs Optime ont<br />

été intégrés sur les machines de traitement<br />

thermique de l’usine 2. Avantages attendus<br />

? La réduction des temps d’arrêt non<br />

planifiés, aucun rebut dû aux pannes,<br />

l’amélioration de la planification de la<br />

maintenance et moins de dommages<br />

résultants.<br />

Au sein de l’usine Schaeffler slovaque de<br />

Skalica cette fois, c’est la surveillance des<br />

pompes dans un système d’alimentation<br />

central qui était concernée. L’abrasion et<br />

la casse provoquent aussi des défaillance<br />

fréquentes des pompes dans le système<br />

central d’alimentation en huile. Pour éviter<br />

les temps d’arrêt imprévus, 150 capteurs ont<br />

été installés sur les pompes des 14 systèmes<br />

d’alimentation centraux de Skalica. Objectifs<br />

? Réduire les temps d’arrêt non planifiés,<br />

améliorer la planification de la maintenance<br />

et diminuer les dommages résultants.<br />

Enfin, l’usine Schaeffler de Kysuce (elle<br />

aussi en Slovaquie) a également intégré la<br />

solution Optime pour la surveillance des<br />

moteurs dans les systèmes centraux. Afin<br />

d’éviter les temps d’arrêt imprévus, 200<br />

capteurs ont été installés sur les différentes<br />

unités telles que le moteur, la pompe ou<br />

l’accouplement dans les 17 systèmes<br />

d’alimentation centraux de Kysuce… avec<br />

toujours les mêmes attentes : réduction des<br />

temps d’arrêt non planifiés, amélioration<br />

de la planification de la maintenance et<br />

moins de dommages résultants <br />

Olivier Guillon<br />

42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


RENNES<br />

2021<br />

NOUVELLES DATES<br />

mercredi, jeudi, vendredi<br />

9•10•11 JUIN<br />

Parc expo • Rennes aéroport<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı43


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

TECHNOLOGIES<br />

MANAGEMENT<br />

Industrie 4.0 et mesure<br />

en maintenance<br />

M.E.S. et logiciels<br />

(ERP…)<br />

Un dossier Mesure et<br />

Métrologie à l’occasion<br />

du salon Measurement<br />

World 2021<br />

Focus sur les Logiciels<br />

dans ce spécial «<br />

Assises du M.E.S. » et<br />

« salon Solutions »<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Thermographie IR<br />

Détecter rapidement<br />

des défauts sur<br />

les installations<br />

industrielles<br />

©SKF<br />

Les moyens et les solutions<br />

technologiques pour<br />

assurer la surveillance<br />

et la maintenance des<br />

transmissions mécaniques<br />

Spécial Préventica :<br />

Solutions de sécurité et de<br />

prévention des risques à<br />

l’honneur<br />

Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />

AIR LIQUIDE .............................................................. 18<br />

ARTEMA.. .................................................... 36, 37 et 39<br />

APAVE MAINTA ........................................................... 9<br />

CÉMOI ......................................................................... 14<br />

CFIA RENNES ...................................................13 et 43<br />

COBRA MESURES ..................................................... 22<br />

CORIM SOLUTIONS ..................................................... 7<br />

CREATIVE IT ................................................................ 9<br />

DB VIB ....................................... 28 et 2 e de couverture<br />

DENIOS ..........................................................Encartage<br />

DIFOPE ............................................... 3 e de couverture<br />

DIMO SOFTWARE ..................................................... 29<br />

DSD SYSTEM ......................................................4 et 34<br />

DYNAE ...............................................................23 et 26<br />

ENDRESS & HAUSER ............................................... 18<br />

FUCHS LUBRIFIANT......................... 4 e de couverture<br />

IFM ELECTRONIC ..................................................... 19<br />

INSAVALOR ................................................................ 28<br />

MAINTENANCE&CO ................................................. 35<br />

MOLYDAL ................................................................... 11<br />

ORANO ....................................................................... 32<br />

RAFFINERIE DU MIDI ............................................... 34<br />

SBS INTERACTIVE .................................................... 32<br />

SCHMERSAL .....................................................15 et 33<br />

SEDAPTA OSYS ......................................................... 18<br />

SEPEM INDUSTRIES .........................................6 et 41<br />

SICK ............................................................................ 18<br />

SPEKTRE ................................................................... 18<br />

SPIE INDUSTRIE & TERTIAIRE ............................... 16<br />

SYNERGYS ................................................................... 2<br />

TEREGA ...................................................................... 30<br />

UE SYSTEMS ....................................................20 et 25<br />

252<br />

C’est le – triste – nombre de jours qui se sont écoulés<br />

sans salon industriel, le dernier en date, à notre<br />

connaissance et dans notre secteur d’activité, étant<br />

le Sepem Sud-Est, qui s’est déroulé à Avignon fin<br />

septembre. Une longue période inédite et ininterrompue,<br />

empêchant la bonne marche des affaires qui, n’en<br />

déplaisent aux ayatollahs du « tout-digital », ne peuvent<br />

véritablement aboutir que par le « présentiel ». Par<br />

ailleurs, à l’image de l’échec des showrooms qui<br />

devaient après la crise de 2008 remplacer les salons,<br />

les événements et autres conférences en « visio » ne<br />

prendront pas la place d’un rendez-vous physique<br />

sur un stand pour exposer clairement un problème.<br />

En revanche, le digital a beaucoup à apporter aux<br />

salons dans une approche hybride, comme le détaille<br />

Sébastien Gillet, patron de Global Industrie et du CFIA<br />

(notamment), dans ce numéro.<br />

EN SAVOIR PLUS > Lire l’interview de Sébastien Gillet en p. 12<br />

Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

www.production-maintenance.com<br />

44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021


PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı45


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46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021

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