Panorama de presse quotidien du 12 07 2021
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PANORAMA DE PRESSE<br />
Du <strong>12</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2021</strong><br />
SOMMAIRE<br />
- Politique…………………………………………………………………………..…………..…p.2-33<br />
- Filière-People…………………………………...…………………………………………….p.34-38<br />
- Coopératives……………………….…………………..……………………………………..p.39-40<br />
- Viticulture-Environnement..…………………………………………………………….p.41<br />
- Economie-Actu………………………………………………………………………………..p.42-45<br />
- Œnotourisme-Evènements………………………………………..……………………p.46-53<br />
- Dégustations….………………………………………………………………….…………...p.54-58<br />
Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />
le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />
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Radio<br />
• ■ FRANCE BLEU CHAMPAGNE-<br />
ARDENNE (09/<strong>07</strong>/21 à 06:42 | 00:02:30)<br />
: « France Bleu Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />
matin »<br />
100% Champagne - Le Syndicat Général<br />
<strong>de</strong>s Vignerons ouvre une boutique<br />
consacrée au Champagne <strong>de</strong> Vigneron.<br />
Itw <strong>de</strong> Clotil<strong>de</strong> Chauvet, administratrice<br />
au SGV.<br />
https://www.luqi.fr/#/diffusion/budget/a2t2p000001AH80AAG/user/0035700002FdLDZ<br />
AA3/notification/60000000210184876?key=bb2b02a1bbd00b094e4c4275d7<strong>de</strong>2a9c&orig<br />
ine=3
Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 10:38:21<br />
Journaliste : Rachel Noël /Sophie<br />
Constanzer ,<br />
www.francebleu.fr<br />
Pays : France<br />
Dynamisme : 2<strong>07</strong><br />
Page 1/2<br />
A Epernay, mobilisation générale pour défendre l'appellation<br />
Champagne face à la Russie<br />
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Les ministres Julien Denormandie et Franck Riester ont rencontré les syndicats et pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne<br />
à Epernay pour défendre la filière Champagne face à la nouvelle loi viticole russe ce vendredi. Les por<strong>du</strong>cteurs<br />
déconseillent pour l'instant d'envoyer les exportations en Russie.<br />
Les ministres Julien Denormandie et Franck Riester accueillis dans les caves <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> champagne<br />
Pol Roger © Radio France - Sophie Constanzer<br />
Les ministres <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>du</strong> commerce extérieurs sont à Epernay ce vendredi 9 juillet pour assurer<br />
les élus et professionnels <strong>du</strong> champagne <strong>de</strong> leur soutien à la filière dans ce qu'on peut désormais appeler<br />
l'affaire Russe autour <strong>du</strong> champagne . Les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne déconseillent pour l'instant d'envoyer<br />
les exportations en Russie.<br />
Une loi signée vendredi 2 juillet en Russie oblige les distributeurs <strong>de</strong> champagne à inscrire la mention vins<br />
mousseux sur la contre-étiquette <strong>de</strong> leurs bouteilles . Seuls les vins effervescents russes auront désormais<br />
le droit d'utiliser le terme « Shampanskoe » (tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> champagne en russe).<br />
"Il n'est <strong>de</strong> Champagne qu'en Champagne"<br />
Autour <strong>de</strong> la table, les représentants <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs ont écouté les représentants <strong>du</strong> gouvernement. Le<br />
ministre <strong>de</strong> l'Agriculture Julien Denormandie et <strong>de</strong> Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> Commerce<br />
extérieur sont venus soutenir les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne suite à la nouvelle loi viticole russe.<br />
Le ministre a expliqué que la France allait défendre la filière via la voie diplomatique . Il faut d'abord décrypter<br />
ce qu'il y a précisément <strong>de</strong>rrière la législation russe. " Le champagne est un pro<strong>du</strong>it français pro<strong>du</strong>it en France<br />
et c'est ca que nous <strong>de</strong>vons défendre " a t il affirmé <strong>de</strong>vant les responsables <strong>de</strong> la profession.<br />
Pas d'exportation vers la Russie<br />
Tous droits réservés à l'éditeur VIGNERONS 353751496
Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 10:38:21<br />
Journaliste : Rachel Noël /Sophie<br />
Constanzer ,<br />
www.francebleu.fr<br />
Pays : France<br />
Dynamisme : 2<strong>07</strong><br />
En attendant d'être fixés sur l'avenir les pro<strong>du</strong>cteurs et le syndicat général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> la Champagne<br />
déconseillent d'exporter vers la Russie. C'est notamment la position <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> champagne Pol Roger,<br />
que les les ministres Julien Denormandie et Franck Riester ont visitée. Ici les bouteilles prévues à l'origine<br />
pour l'exportation vont rester bien au frais dans la cave <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur.<br />
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Les ministres Julien Denormandie et Franck Riester dans les caves <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> champagne Pol Roger<br />
© Radio France - Socphie Constanzer<br />
Il faut dire que l'affaire dépasse largement la Champagne comme l'a souligné le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Syndicat<br />
général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> la Champagne, Maxime Toubart<br />
Jean-YvesLe Drian, le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères a indiqué mardi <strong>de</strong>vant l'Assemblée nationale que si<br />
le dialogue s'avérait impossible, le problème pourrait se régler <strong>de</strong>vant l'Organisation mondiale <strong>du</strong> commerce.<br />
La Russie est le 15e marché d'exportation <strong>du</strong> champagne. Cela représente <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> bouteilles sur les<br />
150 millions ven<strong>du</strong>es en moyenne chaque année hors <strong>de</strong> France.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur VIGNERONS 353751496
La Champagne unie pour défendre<br />
l’appellation<br />
Benjamin Busson / Le <strong>12</strong>/<strong>07</strong> à 09:05 / Petites Affiches Matot Braine<br />
Laurent d’Harcourt, Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Directoire <strong>du</strong> Champagne Pol Roger, explique les subtilités<br />
<strong>de</strong> la fabrication <strong>du</strong> champagne à Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong><br />
l’Alimentation, et à Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> Commerce extérieur et <strong>de</strong><br />
l’Attractivité.<br />
Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> l’Alimentation, et Franck Riester,<br />
ministre délégué en charge <strong>du</strong> Commerce extérieur et <strong>de</strong> l’Attractivité en visite à Epernay, en<br />
soutien <strong>de</strong> la filière Champagne face à la nouvelle législation russe.<br />
«Il n’est <strong>de</strong> champagne que <strong>de</strong> la Champagne ». Depuis <strong>de</strong> nombreuses années, le Comité<br />
Interprofessionnel <strong>du</strong> Vin <strong>de</strong> Champagne martèle ce slogan à travers le mon<strong>de</strong>. Le message<br />
est simple : le seul champagne qui vaille est celui qui a été conçu en Champagne. Point. S’il<br />
est aujourd’hui protégé dans <strong>12</strong>0 pays dans le mon<strong>de</strong>, la Russie vient <strong>de</strong> porter un coup à<br />
l’appellation en adoptant une nouvelle législation prévoyant que si les vins <strong>de</strong> Champagne ont<br />
toujours le droit exclusif d’utiliser le nom « champagne » en caractères latins sur l’étiquette<br />
principale, ils ne pourront utiliser le terme « Champanskoie » – champagne en russe – et à se<br />
présenter sous le terme <strong>de</strong> « vin mousseux », en caractères cyrilliques, sur la contre-étiquette.<br />
Avec cette nouvelle loi, seuls les vins effervescents russes seront désormais autorisés à utiliser<br />
le nom « Champanskoie ».
Un camouflet pour les pro<strong>du</strong>cteurs qui se voient ainsi dépossédés <strong>de</strong> leur propre nom sur le<br />
territoire russe. Pour rappel, un peu moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> bouteilles <strong>de</strong> champagne sont<br />
exportées vers la Russie chaque année, qui représente le 15e marché <strong>de</strong> la filière. Du côté <strong>de</strong><br />
la France, les réactions ont été immédiates. Le Comité Champagne a déploré que cette<br />
réglementation « n’assure pas aux consommateurs russes une information claire et<br />
transparente sur l’origine et les caractéristiques <strong>de</strong>s vins », soulignant par la même occasion<br />
que cette loi remette en cause « plus <strong>de</strong> vingt ans <strong>de</strong> discussions bilatérales entre l’Union<br />
Européenne et la Russie sur la protection <strong>de</strong>s appellations d’origine ».<br />
SUSPENSION DES EXPÉDITIONS<br />
Estimant dans un premier temps qu’il était « scandaleux » <strong>de</strong> priver les Champenois <strong>du</strong> droit<br />
d’utiliser le nom « champagne » en cyrillique, Jean-Marie Barillère et Maxime Toubart, coprési<strong>de</strong>nts<br />
<strong>du</strong> CIVC ont immédiatement <strong>de</strong>mandé aux entreprises champenoises <strong>de</strong> cesser<br />
toute expédition vers la Russie « jusqu’à nouvel ordre ».<br />
Vendredi 9 juillet, Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> l’Alimentation, et<br />
Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> Commerce extérieur et <strong>de</strong> l’Attractivité se sont<br />
ren<strong>du</strong>s en urgence à Epernay pour une réunion <strong>de</strong> travail d’une heure avec les représentants <strong>de</strong><br />
la filière et les élus locaux, avant <strong>de</strong> se rendre dans la Maison <strong>de</strong> Champagne Pol Roger.<br />
Après avoir présenté sa Maison à la délégation ministérielle, Laurent d’Harcourt, le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>du</strong> Directoire <strong>de</strong> Pol Roger présentait plusieurs palettes prêtes à l’expédition vers la Russie et<br />
bloquées sur le quai. « Les Russes sont <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> champagne qui aiment les belles<br />
bouteilles. Pour le moment nous avons entre 5000 et 6000 bouteilles en attente, sur les 30 000<br />
que nous expédions en Russie chaque année ».<br />
À l’issue <strong>de</strong> la visite ministérielle, la tension, palpable dans les communiqués <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s<br />
autres, est un peu retombée. Car entre temps les experts juridiques <strong>du</strong> Comité Champagne et<br />
<strong>de</strong>s Maisons ont engagé la relecture et l’analyse <strong>de</strong> cette loi très récente (elle date <strong>du</strong> 2 juillet<br />
<strong>2021</strong>) <strong>de</strong> 76 pages, rédigée en cyrillique. De quoi commencer à percevoir les véritables<br />
intentions <strong>du</strong> gouvernement russe. Il semblerait que le texte soit davantage <strong>de</strong>stinée à la<br />
régulation <strong>du</strong> marché intérieur russe <strong>de</strong>s vins qu’à formaliser <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protectionnisme<br />
vis-à-vis <strong>de</strong>s vins étrangers.<br />
Toutefois, vigilance et fermeté restent à l’ordre <strong>du</strong> jour pour les <strong>de</strong>ux ministres venus apporter<br />
leur soutien à la filière champagne. Pour Julien Denormandie, « la position <strong>du</strong> gouvernement<br />
est très claire sur le sujet : le champagne, c’est français et ça vient <strong>de</strong> la Champagne ». Un<br />
message clair et définitif, exprimé après une réunion <strong>de</strong> travail tenue « pour élaborer une<br />
feuille <strong>de</strong> route et retrouver une situation normale le plus rapi<strong>de</strong>ment possible par la voie<br />
diplomatique. Il y va d’une belle filière, d’une partie <strong>de</strong> notre i<strong>de</strong>ntité et <strong>du</strong> rayonnement <strong>de</strong> la<br />
France à l’international ».<br />
« NOUS NE LÂCHERONS RIEN »<br />
Un avis partagé par son homologue <strong>du</strong> gouvernement Franck Riester, qui promet d’engager<br />
son « énergie au niveau français et européen » et « d’échanger avec les Etats membres pour<br />
établir la meilleure stratégie », basée sur la négociation dans un premier temps. L’enjeu est <strong>de</strong><br />
taille pour l’ensemble <strong>de</strong>s appellations (AOP et AOC) françaises voire européennes, qui<br />
pourraient subir la même remise en cause, à l’image <strong>du</strong> Cognac, par exemple. « Nous serons<br />
ferme sur le principe et sur le droit », poursuit le ministre. « Avec l’Union Européenne, qui
est en charge <strong>de</strong>s négociations commerciales, nous avons déjà obtenu <strong>de</strong>s résultats avec la<br />
Chine, le Canada et le Japon, notamment ».<br />
« Avec cette loi, la Russie n’a sans doute pas cherché à pénaliser le champagne mais à<br />
réglementer sa filière <strong>de</strong> vins. Mais notre sujet reste <strong>de</strong> faire reconnaître aux autorités russes<br />
que le mot champagne en cyrillique ne peut désigner que le vin <strong>de</strong> Champagne », souligne<br />
David Chatillon, Directeur Général <strong>de</strong> l’Union <strong>de</strong>s Maisons <strong>de</strong> Champagne. « Il s’agit d’un<br />
sujet à prendre très au sérieux, au niveau politique et diplomatique. Il dépasse largement le<br />
cadre <strong>de</strong> la Champagne », rappelle Maxime Toubart, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Syndicat Général <strong>de</strong>s<br />
Vignerons, qui n’appelle pas au boycott mais qui conseille aux Champenois <strong>de</strong> ne plus<br />
exporter jusqu’à nouvel ordre, afin <strong>de</strong> ne pas entrer dans cette démarche d’adaptation <strong>de</strong>s<br />
étiquettes, qui serait un point <strong>de</strong> non-retour, sur le marché russe et sans doute, par voie <strong>de</strong><br />
conséquences, sur d’autres marchés.<br />
Une détermination qui colle aux <strong>de</strong>rniers mots prononcés par Julien Denormandie avant <strong>de</strong><br />
quitter Epernay : « Nous ne lâcherons rien ! »<br />
RÉACTIONS EN CHAINE<br />
Outre le Comité Champagne, <strong>de</strong> nombreuses personnalités politiques ont tenu à faire part <strong>de</strong><br />
leur désapprobation face à cette décision russe.<br />
Eric Girardin, Député <strong>de</strong> la Marne et Vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> groupe d’étu<strong>de</strong>s « vigne, vin et<br />
œnologie » à l’Assemblée nationale, appelle à « une réaction forte et sans ambiguïté <strong>de</strong>s<br />
institutions politiques françaises et européennes suite à l’appropriation par la Russie <strong>de</strong> la<br />
marque « champagne », symbole <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> vivre à la française ». Il évoque même « une<br />
véritable distorsion à la concurrence entre les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> vins mousseux russes et les<br />
pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne français ».<br />
Dans un courrier commun, les Sénateurs Françoise Férat, Yves Détraigne et René-Paul<br />
Savary ont interpellé Franck Riester, Ministre <strong>du</strong> Commerce Extérieur, Christian Cambon,<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s affaires étrangères <strong>du</strong> Sénat et Gérard Longuet, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong><br />
groupe d’amitié France-Russie au Sénat : « La Russie doit respecter ses engagements<br />
internationaux et doit reconnaitre que « n’est champagne que <strong>de</strong> la Champagne ». Le<br />
champagne n’est pas qu’une mention ou un pro<strong>du</strong>it : il est l’expression <strong>de</strong> terroirs et <strong>de</strong><br />
savoir-faire séculaires. La Russie, fière <strong>de</strong> son Histoire, doit reconnaitre la singularité <strong>de</strong><br />
notre Histoire nationale champenoise. Nous <strong>de</strong>vons nous mobiliser collectivement en ce sens !<br />
Sinon, qu’en sera-t-il <strong>de</strong>main <strong>de</strong>s ma<strong>de</strong>leines <strong>de</strong> Commercy, <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ou <strong>du</strong><br />
jambon <strong>de</strong> Bayonne ? Les Appellations d’Origine Contrôlée et Protégée européennes<br />
apportent <strong>de</strong>s garanties d’authenticité aux consommateurs, européens et russes », ont-ils<br />
notamment écrit.<br />
« La décision prise par le Prési<strong>de</strong>nt Vladimir Poutine <strong>de</strong> réserver l’appellation Champagne<br />
aux pro<strong>du</strong>cteurs russes est une attaque incompréhensible contre notre patrimoine. Je déplore<br />
cette prise <strong>de</strong> position officielle <strong>de</strong> la Russie et rappelle mon soutien indéfectible à nos<br />
viticulteurs et à l’interprofession réunis au sein <strong>du</strong> Comité Champagne » a quant à lui réagi<br />
Jean Rottner, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Région Grand Est dans la foulée.
Date : 09 juillet <strong>2021</strong><br />
Journaliste : anr/ico/or<br />
Pays : FR<br />
Périodicité : Quotidien<br />
Page 1/2<br />
09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong> 16:03:51<br />
Le champagne, "ça vient <strong>de</strong> la Champagne": le gouvernement<br />
français bataille contre le "champanskoïe"<br />
Pas moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ministres se sont ren<strong>du</strong>s vendredi à Epernay (Marne), berceau <strong>du</strong> vin<br />
pétillant <strong>de</strong> la Champagne, pour affirmer le soutien <strong>du</strong> gouvernement français face à une<br />
nouvelle loi russe qui ébranle la précieuse appellation protégée.<br />
"La position <strong>du</strong> gouvernement est très claire sur ce sujet: le champagne, c'est français et ça<br />
vient <strong>de</strong> la Champagne", a déclaré Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l'Agriculture, sur le site<br />
<strong>de</strong> l'exploitation viticole Pol Roger, en martelant que protéger l'appellation d'origine, c'était<br />
protéger l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la France et son rayonnement international.<br />
La nouvelle loi viti-vinicole russe, signée le 2 juillet, oblige les distributeurs <strong>de</strong> champagne<br />
à troquer le titre prestigieux <strong>de</strong> "champagne" contre celui <strong>de</strong> "vin pétillant" sur la contreétiquette<br />
<strong>de</strong>s bouteilles écrite en cyrillique, réservant la dénomination "champanskoïe" aux<br />
pro<strong>du</strong>cteurs russes <strong>de</strong>... vins pétillants.<br />
Laurent d'Harcourt, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> directoire <strong>de</strong> l'exploitation <strong>du</strong> Champagne Pol Roger, a fait<br />
visiter à ses invités une partie <strong>de</strong> ses caves.<br />
Neuf kilomètres <strong>de</strong> couloirs sinueux, peu éclairés, où reposent <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> bouteilles à<br />
température ambiante, vieilles <strong>de</strong> plus d'un siècle pour certaines.<br />
11 en a profité pour raconter le savoir-faire ancestral d'un métier qui se transmet <strong>de</strong><br />
génération en génération.<br />
Pour le moment, les exportations vers la Russie sont suspen<strong>du</strong>es.<br />
"Le sujet ce n'est pas une question financière mais <strong>de</strong> faire reconnaître aux autorités russes<br />
que +champagne+ en caractère latin ou en caractère cyrillique ne peut désigner que <strong>de</strong>s<br />
vins <strong>de</strong> Champagne, c'est une question <strong>de</strong> principe", a déclaré David Chatillon, directeur<br />
général <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s Maisons <strong>de</strong> Champagne, rappelant qu'il ne s'agit pas <strong>de</strong> partir en<br />
guerre contre les Russes qui sont "<strong>de</strong>s amis <strong>du</strong> champagne".<br />
Le Comité interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne a conseillé aux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> ne pas se<br />
plier à la nouvelle loi russe et <strong>de</strong> suspendre temporairement les exportations.<br />
"On ne souhaite pas entrer dans la démarche d'une adaptation <strong>de</strong> nos étiquettes", a attesté<br />
David Chatillon.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur<br />
VIGNERONS 7176041600509
Date : 09 juillet <strong>2021</strong><br />
Journaliste : anr/ico/or<br />
Pays : FR<br />
Périodicité : Quotidien<br />
Page 2/2<br />
Mais l'un <strong>de</strong>s plus illustres pro<strong>du</strong>cteurs, Moët Hennessy (groupe LVMH), a apparemment<br />
cédé et choisi l'inverse: il a annoncé dimanche <strong>de</strong>rnier vouloir reprendre au plus vite les<br />
livraisons <strong>de</strong> ses différents champagnes, le temps d'effectuer les changements d'étiquetage.<br />
"Beaucoup <strong>de</strong> maisons ont tout intérêt (à ne pas suspendre leurs exportations, ndlr) car il<br />
n’y a aucune raison <strong>de</strong> casser le commerce", a commenté laconiquement Maxime Toubart,<br />
coprési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne.<br />
"Ça fait 300 ans que les Champenois investissent dans le nom, en qualité, en notoriété, c'est<br />
ce qu’ils ont <strong>de</strong> plus cher, ça ne vaut pas quelques bouteilles, la cause est plus importante",<br />
insiste pourtant David Chatillon.<br />
La diplomatie s’en mêle. Le gouvernement français dit travailler à <strong>de</strong>s solutions pour<br />
protéger l’appellation dont la réglementation a nécessité plusieurs siècles <strong>de</strong> gestation.<br />
"Nous <strong>de</strong>vons mobiliser toute notre énergie, à la fois au niveau français mais aussi au niveau<br />
européen puisque la politique commerciale est négociée au niveau européen", a dit Franck<br />
Riester, chargé <strong>du</strong> Commerce extérieur, ajoutant qu'il échangerait sous 10 jours avec le<br />
commissaire <strong>de</strong> l'Organisation mondiale <strong>du</strong> commerce (OMC).<br />
Selon Julien Denormandie et les pro<strong>du</strong>cteurs, voilà d'ailleurs 20 ans que la France négocie<br />
avec les Russes sur la protection <strong>de</strong> l’appellation "Champagne".<br />
"Vraisemblablement, ça n'est pas seulement une problématique pour le champagne mais<br />
pour d'autres appellations protégées comme le Cognac", dit M. Riester.<br />
L'exploitation Pol Roger dit pro<strong>du</strong>ire 1,8 millions <strong>de</strong> bouteilles à l'année et le marché russe<br />
représente 1,5 à 2% <strong>de</strong> ses ventes. La perte est donc relativement minime, a fortiori face à la<br />
dynamique <strong>de</strong>s marchés.<br />
Globalement, la Russie est le 15e marché d'exportation <strong>du</strong> Champagne, avec environ <strong>de</strong>ux<br />
millions <strong>de</strong> bouteilles sur les 150 millions ven<strong>du</strong>es en moyenne chaque année hors <strong>de</strong><br />
France. Mais symboliquement, pour une appellation qui a toujours défen<strong>du</strong> la moindre<br />
usurpation <strong>de</strong> son nom, la bataille doit impérativement être gagnée.<br />
anr/ico/or<br />
Tous droits réservés à l'éditeur<br />
VIGNERONS 7176041600509
Michel Drappier : ne pas laisser la Russie<br />
"diluer" le champagne sur les marchés<br />
mondiaux<br />
reuters.com | 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong>,<br />
13:27 | https://www.latribune.fr/<strong>de</strong>peches/reuters/KCN2EF13J/michel-drappier-ne-paslaisser-la-russie-diluer-le-champagne-sur-les-marches-mondiaux.html<br />
L'Elysée fait partie <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong> la maison Drappier, qui fournit dîners d'Etat et sommets<br />
internationaux comme celui <strong>du</strong> G7 <strong>de</strong> 2003 à Evian, où Vladimir Poutine et Jacques Chirac<br />
ont goûté à la pro<strong>du</strong>ction. Un menu accroché au mur <strong>de</strong> Michel Drappier en atteste.<br />
Selon Charline Drappier, sa fille responsable <strong>de</strong>s ventes, la Russie fait partie <strong>de</strong>s 10 marchés<br />
les plus importants <strong>de</strong> la maison, avec <strong>de</strong>s ventes annuelles qui oscillent entre 50.000 et<br />
70.000 bouteilles.<br />
"La Russie représente selon les années entre 2% et 5% <strong>de</strong> notre activité, ce qui n'est pas<br />
négligeable. C'est surtout un marché historiquement et culturellement très proche <strong>de</strong> la<br />
champagne <strong>de</strong>puis 200 ans, on y tient énormément", dit la jeune femme <strong>de</strong> 31 ans, qui a fait<br />
<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s à l'étranger avant <strong>de</strong> revenir dans le vignoble familial.<br />
S'il espère un règlement à l'amiable <strong>du</strong> différend franco-russe, Michel Drappier envisage déjà<br />
le casse-tête logistique que pourrait représenter un changement d'étiquetage. Il se préoccupe<br />
encore davantage d'une banalisation <strong>de</strong> l'appellation "champagne" sur les marchés mondiaux.<br />
"Le consommateur sera trompé. Est-ce qu'il boira <strong>du</strong> champagne ou <strong>du</strong> mousseux asiatique ?<br />
C'est cela la vraie question", dit-il. "La planète entière a reconnu le champagne comme une<br />
valeur mondiale. Ceux qui veulent l'attaquer, c'est un peu <strong>de</strong>s tricheurs, <strong>de</strong>s voyous, qui<br />
veulent utiliser l'appellation à leur profit".<br />
(Edité par Bertrand Boucey)
Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 13:20:<strong>07</strong><br />
Journaliste : Laurie Andrès<br />
www.vitisphere.com<br />
Pays : France<br />
Dynamisme : 4<br />
Page 1/2<br />
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Sérénité diplomatique <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Champagne face à la Russie<br />
Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> commerce extérieur et <strong>de</strong> l'attractivité et Julien Denormandie,<br />
ministre <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>de</strong> l'alimentation ce 9 juillet en Champagne. - crédit photo : Laurie Andrès<br />
Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> commerce extérieur et <strong>de</strong> l'attractivité et Julien Denormandie,<br />
ministre <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>de</strong> l'alimentation, se sont déplacés à Epernay, ce vendredi 9 juillet, pour réaffirmer<br />
leur soutien envers la filière champenoise, secouée par l'amen<strong>de</strong>ment d'une loi russe les obligeant à renoncer<br />
à mentionner l'AOC sur leurs contre-étiquettes.<br />
Depuis le 2 juillet, la filière champagne est vent <strong>de</strong>bout contre l'amen<strong>de</strong>ment d'une loi russe, adoptée par le<br />
prési<strong>de</strong>nt Vladimir Poutine , obligeant les pro<strong>du</strong>cteurs champenois à renoncer à mentionner « champanskoïe<br />
» (tra<strong>du</strong>ction en cyrillique <strong>du</strong> mot champagne) sur leurs contre-étiquettes, se contentant <strong>de</strong> la simple mention<br />
« vin mousseux » . Une nouvelle qui avait l'effet d'un séisme au sein <strong>de</strong> la filière champenoise, poussant<br />
l'interprofession à geler temporairement les expéditions en Russie, le temps <strong>de</strong>s négociations. Les soutiens<br />
ont été nombreux, <strong>du</strong> sommet <strong>de</strong> l'état jusqu'à Bruxelles , poussant les eurodéputées <strong>de</strong> la majorité Irène<br />
Tolleret (vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'intergroupe vin) et Marie-Pierre Vedrenne (vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> comité sur le<br />
commerce international) à alerter par le biais d'une lettre la Commission Européenne, appelant alors à « une<br />
action urgente » .<br />
De cette urgence, il en était question aussi ce vendredi, avec le déplacement <strong>de</strong>s ministres Julien<br />
Denormandie (Agriculture) et Franck Riester (Commerce Extérieur) venus à Epernay, à la rencontre <strong>de</strong> la<br />
filière champenoise. Après un premier temps d'échange auprès <strong>de</strong>s instances champenoises, ils se sont<br />
ren<strong>du</strong>s à Épernay pour vister la maison Pol Roger et réaffirmer leur détermination à protéger l'appellation<br />
Champagne. « Nous souhaitions exprimer le soutien <strong>du</strong> gouvernement envers les pro<strong>du</strong>cteurs champenois.<br />
Le Champagne est français et cela vient <strong>de</strong> la Champagne » a ainsi déclaré Julien Denormandie.<br />
Négocier sans faire pression<br />
Si les ministres affirment avoir tracé une feuille <strong>de</strong> route afin <strong>de</strong> mener les actions diplomatiques nécessaires,<br />
l'heure est encore à l'étu<strong>de</strong> <strong>du</strong> texte et <strong>de</strong> ses subtilités juridiques, un texte long et <strong>de</strong>nse écrit en cyrillique. Nul<br />
ne sait encore le temps que ça prendra, peut-être <strong>de</strong>s semaines ou <strong>de</strong>s mois. En attendant, les discussions<br />
s'amorçent au sein <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> l'Union Européenne, qui sera en charge <strong>de</strong> la résolution <strong>de</strong> ce litige<br />
commercial sur la scène politique internationale. Franck Riester rappelant que : « la voie <strong>de</strong> la négociation<br />
est la meilleure voie possible, tout en restant ferme. »<br />
David Châtillon , directeur général <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s Maisons <strong>de</strong> Champagne (UMC) a fait part d'une possible<br />
main ten<strong>du</strong>e <strong>de</strong>s autorités russes affirmant que « l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette loi ne vise pas à pénaliser les<br />
champenois », et que « les autorités russes sont prêtes à négocier ». Une solution à court terme permettrait<br />
<strong>de</strong> poser un moratoire, le temps <strong>de</strong>s négociations pour reprendre les expéditions au plus vite.<br />
"Aucune ambition <strong>de</strong> boycotter le marché russe"<br />
Tous droits réservés à l'éditeur VIGNERONS 353759054
Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 13:20:<strong>07</strong><br />
Journaliste : Laurie Andrès<br />
www.vitisphere.com<br />
Pays : France<br />
Dynamisme : 4<br />
Si la filière champenoise a appelé à ne plus expédier <strong>de</strong> bouteilles sur le marché russe par la voie d'un<br />
communiqué <strong>de</strong> réponse à cette nouvelle réglementation russe, l'objectif n'est pas <strong>de</strong> se priver d'un marché<br />
« important ». « Nous n'avons aucune ambition <strong>de</strong> boycotter le marché russe, les Russes sont les amis <strong>du</strong><br />
champagne » affirme Maxime Toubart, le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Syndicat Général <strong>de</strong>s Vignerons <strong>de</strong> la Champagne<br />
(SGV).<br />
Un changement <strong>de</strong> ton qui tranche avec une prise <strong>de</strong> position plus martiale, lorsque l'existence <strong>de</strong> cette loi était<br />
découverte. Mais cette amen<strong>de</strong>ment témoigne égaleemnt d'une reconnaissance <strong>de</strong> l'AOC même en Russie.<br />
« Nous avons reçu <strong>de</strong>s soutiens massifs <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s consommateurs russes, premier relais <strong>de</strong> la protection<br />
<strong>de</strong> l'appellation dans ce pays » continue Maxime Toubart.<br />
In fine , l'enjeu majeur <strong>de</strong> cette négociation est véritablement la protection <strong>de</strong> l'appellation champagne en<br />
Russie, laquelle ne fait pas partie <strong>de</strong>s <strong>12</strong>0 pays à la protéger, après 20 ans d'âpres discussions qui n'ont pour<br />
le moment jamais vraiment abouties.<br />
Paradoxalement, ce que l'on pourrait qualifier « d'usurpation » <strong>de</strong> l'appellation Champagne intervient au<br />
moment où s'exprime une volonté <strong>de</strong> développer les indications géographiques et vins <strong>de</strong> terroir en Russie,<br />
boosté suite à l'intégration <strong>de</strong> la Crimée au sein <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> Russie .<br />
Pour rappel, La Russie est le quinzième marché à l'export pour le champagne, représentant 1,8 millions <strong>de</strong><br />
bouteilles sur les 150 millions ven<strong>du</strong>es dans le mon<strong>de</strong> chaque année sur le marché international.<br />
Page 2/2<br />
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Date : 09 juillet <strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.1<br />
Pays : FR<br />
Périodicité : Hebdomadaire<br />
Page 1/1<br />
boissons<br />
CHAMPAGNE<br />
La Russie rétrogra<strong>de</strong> le champagne en « vin pétillant »<br />
Le Comité interprofessionnel <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Champagne (CIVC) s'est dit « scandalisé » par une nouvelle légis<br />
lation russe relative à l'étiquetage <strong>de</strong>s vins. Si les vins <strong>de</strong> Champagne conservent le droit exclusif d'utiliser le<br />
nom « Champagne » en caractère latin sur l’étiquette principale, la loi les oblige en effet à renoncer au terme<br />
« Shampanskoe » - tra<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nom « Champagne » en russe - et à se présenter sous le terme « vins mous<br />
seux » en caractères cyrilliques sur la contre-étiquette, rapporte le CIVC. Seuls les vins effervescents russes<br />
auront désormais le droit d'utiliser le nom « Shampanskoe ». Selon Maxime Toubart et Jean-Marie Barillère,<br />
coprési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> Comité Champagne, « priver les Champenois <strong>du</strong> droit d'utiliser le nom " Champagne " (en cyril<br />
lique) est scandaleux ; c’est notre patrimoine commun et la prunelle <strong>de</strong> nos yeux ». Selon le CIVC, cette nouvelle<br />
loi «n'assure pas aux consommateurs russes une information claire et transparente sur l'origine et les caractéris<br />
tiques <strong>de</strong>s vins » et elle « remet en cause plus <strong>de</strong> vingt ans <strong>de</strong> discussions bilatérales entre l'Union européenne et la<br />
Russie sur la protection <strong>de</strong>s appellations d'origine », insiste l'interprofession. Les coprési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> CIVC<br />
Jean-Marie Barillère et Maxime Toubart ainsi que le groupe LVMH, notamment propriétaire <strong>de</strong> Dom Pérignon,<br />
Moët & Chandon, Veuve Clicquot, ont <strong>de</strong>mandé aux entreprises champenoises <strong>de</strong> « cesser toute expédition vers la<br />
Russie,jusqu a nouvel ordre». La Russie importe 50 millions <strong>de</strong> litres <strong>de</strong> champagne et vins pétillants par an, soit<br />
environ 67 millions <strong>de</strong> bouteilles. Le champagne ne représente qu'environ 13 % <strong>de</strong> ce volume.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur<br />
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lundi <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong>, Saint Olivier<br />
La Russie a déclaré la guerre <strong>du</strong> champagne<br />
: comment Paris compte riposter<br />
• La Russie a déclaré la guerre <strong>du</strong> champagne : comment Paris compte riposter AFP -<br />
FRANCOIS NASCIMBENI<br />
Publié le 10/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong> à 05:17 , mis à jour à 06:36 / La Dépêche <strong>du</strong> midi<br />
Maintes fois usurpée, par d’obscurs pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> vins mousseux et autres, l’appellation<br />
champagne vient <strong>de</strong> trouver sur sa route un obstacle <strong>de</strong> taille :une loi signée e vendredi 5<br />
juillet <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt russe Vladimir Pourtine lui-même. Elle oblige les distributeurs <strong>de</strong><br />
champagne à inscrire au dos <strong>de</strong> la bouteille, la mention "vin pétillant", réservant la tra<strong>du</strong>ction<br />
<strong>de</strong> champagne en russe - "Champanskoïe" - aux pro<strong>du</strong>cteurs russes <strong>de</strong> vins pétillants.<br />
Une décision qui a "scandalisé" les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne, lesquels ont interpellé lundi<br />
les diplomaties française et européenne pour intervenir dans ce dossier.
Ainsi hier, pas moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ministres se sont ren<strong>du</strong>s à Epernay (est), berceau <strong>du</strong> vin<br />
pétillant <strong>de</strong> la Champagne, pour affirmer le soutien <strong>du</strong> gouvernement français face à cette<br />
nouvelle loi russe qui ébranle la précieuse appellation protégée.<br />
"La position <strong>du</strong> gouvernement est très claire sur ce sujet: le champagne, c’est français et ça<br />
vient <strong>de</strong> la Champagne", a déclaré Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l’Agriculture, sur le site<br />
<strong>de</strong> l’exploitation viticole Pol Roger, en martelant que protéger l’appellation d’origine, c’était<br />
protéger l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la France et son rayonnement international.<br />
Pour le moment, les exportations vers la Russie sont suspen<strong>du</strong>es.<br />
Le gouvernement français dit travailler à <strong>de</strong>s solutions pour protéger l’appellation "au niveau<br />
français mais aussi au niveau européen puisque la politique commerciale est négociée au<br />
niveau européen", a expliqué Franck Riester, chargé <strong>du</strong> Commerce extérieur, ajoutant qu’il<br />
échangerait sous 10 jours avec le commissaire <strong>de</strong> l’OMC, d’autant plus que la problématique<br />
russe pourrait s’étendre à d’autres appellations comme le cognac.
Le 10/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong> à 14:02<br />
En Russie, le champagne français <strong>de</strong>vra<br />
désormais s'appeler "vin pétillant" - Une loi<br />
signée par Vladimir Poutine prévoit <strong>de</strong><br />
réserver l'appellation "champagne" aux<br />
vins effervescents russes – VIDEO<br />
https://www.jeanmarcmorandini.com/article-466577-en-russie-le-champagne-francais<strong>de</strong>vra-<strong>de</strong>sormais-s-appeler-vin-petillant-une-loi-signee-par-vladimir-poutine-prevoit-<strong>de</strong>reserver-l-appellation-champagne-aux-vins-effervescents-russes-vi<strong>de</strong>o.html<br />
Les élites russes pourraient bientôt se retrouver sans leurs bulles françaises préférées si Moët<br />
Hennessy mettait à exécution sa menace d’arrêter l’approvisionnement en champagne à la<br />
suite d’une nouvelle loi signée par le prési<strong>de</strong>nt Vladimir Poutine. Le bureau <strong>de</strong> Moet<br />
Hennessy en Russie a averti ses partenaires locaux qu’il suspendait ses approvisionnements<br />
après que les législateurs russes ont adopté une législation stipulant que le mot “champagne”<br />
ne peut être appliqué qu’au vin pro<strong>du</strong>it en Russie, tandis que la boisson <strong>de</strong> renommée<br />
mondiale <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Champagne en France <strong>de</strong>vrait être appelée “vin mousseux”. .<br />
Leonid Rafailov, directeur général d’AST, l’un <strong>de</strong>s principaux distributeurs d’alcools qui<br />
travaille avec un certain nombre <strong>de</strong> marques dont Moet Hennessy, a déclaré samedi que son<br />
entreprise avait reçu une lettre <strong>de</strong> la société française l’informant <strong>de</strong> la suspension.<br />
“Je confirme qu’une telle lettre existe, et elle est justifiée”, a déclaré Rafailov à l’AFP. Il a<br />
déclaré que conformément à la législation – approuvée par Poutine vendredi – la société<br />
<strong>de</strong>vrait se soumettre à <strong>de</strong> nouvelles procé<strong>du</strong>res d’enregistrement, entre autres exigences.<br />
Mais dans un communiqué publié par Rafailov, Vilmot a qualifié la suspension <strong>de</strong> mesure<br />
“temporaire” avant qu’une solution ne puisse être trouvée. Moet Hennessy fait partie <strong>du</strong><br />
groupe français <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> luxe LVMH et est connu pour <strong>de</strong>s marques telles que Moet &<br />
Chandon, Veuve Clicquot et Dom Perignon.<br />
Les Français sont farouchement protecteurs <strong>du</strong> terme “champagne”, et il ne peut être fabriqué<br />
que dans la région française <strong>du</strong> même nom. Une copie <strong>de</strong> la lettre <strong>de</strong> Moet Hennessy a été<br />
publiée pour la première fois sur les réseaux sociaux vendredi par un représentant d’un<br />
importateur et distributeur d’alcool basé à Moscou.<br />
L’expert <strong>du</strong> marché <strong>de</strong>s boissons, Vadim Drobiz, a suggéré que la législation était sujette à<br />
interprétation, mais a ajouté que la part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> Moet Hennessy sur le marché russe était<br />
relativement petite et que les clients aisés pourraient trouver un remplaçant. “S’il n’y a pas <strong>de</strong><br />
Moët, il n’y aura pas <strong>de</strong> coup d’État et les élites russes ne se suici<strong>de</strong>ront pas”, a plaisanté<br />
Drobiz.
La Russie a tout inventé, même le<br />
champagne<br />
Publié le 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Le prési<strong>de</strong>nt russe Vladimir Poutine, portant un toast lors d’une cérémonie au Kremlin en<br />
novembre 2014. PHOTO ALEXANDER ZEMLIANICHENKO / AFP<br />
https://www.courrierinternational.com/article/opinion-la-russie-tout-invente-meme-lechampagne<br />
“Les cépages espagnols sont originaires <strong>de</strong> Russie, les scientifiques l’ont prouvé”, rapporte<br />
une gran<strong>de</strong> agence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> gouvernementale. Par ailleurs, selon la nouvelle législation russe,<br />
les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne Moët <strong>de</strong> la région française <strong>de</strong> Champagne n’auront désormais<br />
plus le droit d’appeler leur pro<strong>du</strong>it “champagne” et <strong>de</strong>vront se contenter <strong>de</strong> “vin pétillant”,<br />
parce que seule la pro<strong>du</strong>ction russe a désormais le droit <strong>de</strong> porter cette illustre appellation.<br />
La société Moët Hennessy s’est d’abord offusquée, puis, après réflexion, s’est pliée aux<br />
exigences légales <strong>de</strong>s autorités russes. Car la Russie est la terre natale <strong>de</strong> tout, mais aussi une<br />
gran<strong>de</strong> consommatrice <strong>de</strong> tout ce qu’elle n’a pas, y compris le Moët et le Hennessy.<br />
Que voulez-vous ? Les Soviétiques (qui ont survécu à la consommation <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s boissons<br />
nationales <strong>de</strong> l’époque) connaissaient un large éventail <strong>de</strong> variétés <strong>de</strong> porto soviétique. Ce qui<br />
ne signifiait pas pour autant que la boisson, qui portait ce nom en alphabet cyrillique, avait un<br />
lien direct avec le vin muté pro<strong>du</strong>it au Portugal dans la pittoresque vallée <strong>du</strong> fleuve Douro, qui<br />
se jette dans l’océan Atlantique au niveau <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Porto. D’ailleurs, portwein<br />
[prononciation russe héritée <strong>de</strong> l’allemand] signifie justement “vin <strong>de</strong> Porto”.
Le porto <strong>de</strong> Porto et le cognac <strong>de</strong> Cognac<br />
Comme le champagne, qui vient <strong>de</strong> Champagne. Et le cognac, <strong>de</strong> Cognac, et pas d’Arménie<br />
(problème réglé : l’Union européenne doit verser 3 millions d’euros à l’Arménie pour qu’elle<br />
cesse d’utiliser cette appellation).<br />
Du reste, à l’époque soviétique, on utilisait la notion sémantiquement riche et pleine<br />
d’honnêteté <strong>de</strong> “vin <strong>de</strong> type porto” ; en effet, on ne voulait pas désigner la boisson par le mot<br />
traditionnel russe bormotoukho [“piquette”] empreint <strong>de</strong> nos traditions spirituelles et <strong>de</strong> nos<br />
valeurs historiques.<br />
La classe intermédiaire entre la classe ouvrière et la paysannerie appelée “
"Le champagne, c'est français !" : <strong>de</strong>ux<br />
ministres montent au créneau pour<br />
défendre une appellation protégée que la<br />
Russie veut s'approprier<br />
Franck Riester et Julien Denormandie se sont ren<strong>du</strong>s vendredi à Epernay auprès <strong>de</strong>s<br />
pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne pour les soutenir face à la tentative <strong>de</strong> la Russie <strong>de</strong> contourner<br />
l'appellation géographique contrôlée.<br />
Grégoire Lecalot / Radio France / Publié le 10/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong> 13:40<br />
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/le-champagne-c-estfrancais-<strong>de</strong>ux-ministres-montent-au-creneau-pour-<strong>de</strong>fendre-une-appellation-protegee-que-larussie-veut-s-approprier_4696875.html<br />
Une nouvelle loi russe réserve l'appellation "champagne" écrite en cyrillique aux seuls vins<br />
pro<strong>du</strong>its en Russie et oblige les pro<strong>du</strong>cteurs français <strong>de</strong> champagne à apposer une contreétiquette<br />
qui mentionne "vin mousseux" ou "vin pétillant". Photo d'illustration. (LIONEL<br />
VADAM / MAXPPP)<br />
Ils sont tous là autour d'une table ron<strong>de</strong>. Mobilisation générale <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne<br />
dans leur fief d'Epernay. Deux ministres en visite coordonnent les gran<strong>de</strong>s manœuvres :<br />
Franck Riester pour le commerce extérieur et Julien Denormandie pour l'agriculture. En effet,<br />
une loi russe interdit aux pro<strong>du</strong>cteurs français d'utiliser le nom champagne en russe et en<br />
caractères cyrilliques sur les gran<strong>de</strong>s étiquettes qui figurent sur la face <strong>de</strong>s bouteilles. Elle<br />
réserve ce droit aux pro<strong>du</strong>cteurs russes <strong>de</strong> vins mousseux.<br />
"Le champagne, c'est français, et cela vient <strong>de</strong> la Champagne", lancent les ministres. Pour<br />
donner plus <strong>de</strong> force au propos, ils sont atten<strong>du</strong>s dans les caves d'une prestigieuse maison <strong>de</strong><br />
champagne : le champagne Pol Roger, le favori <strong>de</strong> Winston Churchill. "Si vous alignez toutes
les caves, je crois qu'on est à près <strong>de</strong> 9 kms <strong>de</strong> caves", lance le directeur Laurent d'Harcourt<br />
qui ouvre les plus secrètes <strong>de</strong>s galeries.<br />
Une "question <strong>de</strong> principe"<br />
La visite express se poursuit : dégorgeage, embouteillage, jusqu'aux quais <strong>de</strong> stockage pour<br />
l'envoi. Sur une palette, les cartons marqués Russie ont été stoppés, exportations interrompues<br />
comme dans les autres maisons <strong>de</strong> champagne. "J'ai <strong>de</strong>mandé à ce qu'on les mette ailleurs<br />
pour que ça nous laisse <strong>de</strong> la place pour les autres comman<strong>de</strong>s, explique Laurent d'Harcourt.<br />
Là, vous avez l'étiquette en russe avec écrit "Champanskoïe", mais c'est champagne !"<br />
Les cartons <strong>du</strong> champagne Pol Roger ont été stoppés à l'exportation, le 9 juillet <strong>2021</strong> à<br />
Epernay. (GREGOIRE LECALOT / RADIO FRANCE)<br />
Le temps <strong>de</strong>s tsars où la Russie était le premier marché d'export est loin. Aujourd'hui, le pays<br />
est au 15e rang, avec tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> bouteilles ven<strong>du</strong>es par an. Pas <strong>de</strong><br />
catastrophe économique, mais la nouvelle loi russe est inacceptable pour David Châtillon,<br />
directeur <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne : "Ce n'est pas une question <strong>de</strong> coût, c'est une<br />
question <strong>de</strong> principe puisque ça fait plus <strong>de</strong> 20 ans que nous cherchons à faire reconnaître<br />
l'appelation champagne en Russie. Champagne en caractères latins et en caractères<br />
cyrilliques."<br />
"Il ne s'agit pas <strong>de</strong> partir en guerre contre les Russes qui sont <strong>de</strong>s amis <strong>du</strong> champagne."<br />
David Châtillon, directeur <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne<br />
Des discussions vont débuter avec la Russie car <strong>de</strong>rrière l'appellation champagne, d'autres<br />
sont menacées. "Ça n'est pas simplement une problématique pour le champagne mais pour<br />
d'autres appellations comme par exemple le cognac, explique Franck Riester, le ministre <strong>du</strong><br />
commerce extérieur. Nous sommes déterminés à protéger les intérêts <strong>de</strong> ces filières. Fermeté
mais main ten<strong>du</strong>e pour pouvoir avoir le respect <strong>de</strong> quelque chose d'essentiel que sont les<br />
indications géographiques." En attendant l'ouverture <strong>de</strong> négociations, verre <strong>de</strong> champagne<br />
pour tout le mon<strong>de</strong>. La métho<strong>de</strong> champenoise pour s'imprégner <strong>du</strong> dossier.
Pays : FR<br />
Périodicité : Quotidien<br />
Date : <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.8-10<br />
Page 1/3<br />
Russie : Paris croit au dialogue mais ira à défaut<br />
<strong>de</strong>vant l'OMC pour défendre l'appellation<br />
Champagne<br />
La France croit au dialogue pour régler son différend avec la Russie sur l'appellation Champagne,<br />
mais portera si nécessaire le dossier <strong>de</strong>vant l'Organisation mondiale <strong>du</strong> commerce (OMC), a assuré<br />
la semaine <strong>de</strong>rnière le ministre français <strong>de</strong>s Affaires étrangères.<br />
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VIGNERONS 9266141600504
Pays : FR<br />
Périodicité : Quotidien<br />
Date : <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.8-10<br />
Page 2/3<br />
"Nous allons agir dans les jours qui viennent auprès <strong>de</strong>s autorités russes, en relations bilatérales<br />
mais aussi au niveau européen, pour défendre les intérêts <strong>de</strong> nos pro<strong>du</strong>cteurs et surtout les intérêts<br />
<strong>de</strong> nos indications géographiques", a indiqué M. Jean-Yves LE DRIAN à l'Assemblée nationale. "Si<br />
d'aventure il y a <strong>de</strong>s violations avérées <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> l'Organisation mondiale <strong>du</strong> commerce, et<br />
bien nous poursuivrons, comme nous avions envisagé <strong>de</strong> le faire antérieurement à l'égard <strong>de</strong> la<br />
Russie. J'espère que le dialogue permettra <strong>de</strong> régler cette difficulté", a-t-il ajouté.<br />
Une loi, signée il y a une semaine en Russie, oblige les distributeurs <strong>de</strong> marques <strong>de</strong> champagne à<br />
inscrire sur la contre-étiquette, placée au dos <strong>de</strong> la bouteille, la mention "vin pétillant", réservant la<br />
tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> champagne en russe - "Champanskoïe" selon la translittération française - aux<br />
pro<strong>du</strong>cteurs russes <strong>de</strong> vins pétillants.<br />
Cette décision a provoqué la colère <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne, qui ont interpellé les<br />
diplomaties française et européenne.<br />
Regrettant un "examen vraiment très rapi<strong>de</strong> au parlement russe" <strong>du</strong> texte en question, le chef <strong>de</strong> la<br />
diplomatie française a indiqué ne pas en mesurer encore toutes les conséquences. "Ça ne vise pas<br />
particulièrement la France, mais en réalité, lorsqu'on fait une première analyse, ça vise<br />
explicitement certains pro<strong>du</strong>its d'origine française en particulier le Champagne", a-t-il toutefois<br />
estimé, craignant <strong>de</strong>s "conséquences négatives" pour les entreprises françaises.<br />
"Cette loi s'inscrit dans une logique <strong>de</strong> mesures protectionnistes <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la Russie dans le<br />
secteur viticole", a ajouté M. LE DRIAN. "Nous avons d'ailleurs déjà été amenés à porter cette<br />
question <strong>de</strong>vant l'OMC sur la remise en cause <strong>de</strong>s indications géographiques".<br />
Vendredi <strong>de</strong>ux ministres se sont ren<strong>du</strong>s à Epernay (Marne) pour affirmer le soutien <strong>du</strong><br />
gouvernement français. "La position <strong>du</strong> gouvernement est très claire sur ce sujet : le champagne,<br />
c'est français et ça vient <strong>de</strong> la Champagne", a déclaré M. Julien DENORMANDIE, ministre <strong>de</strong><br />
l'Agriculture, sur le site <strong>de</strong> l'exploitation viticole Pol Roger, en martelant que protéger l'appellation<br />
d'origine, c'était protéger l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la France et son rayonnement international.<br />
"Le sujet ce n'est pas une question financière mais <strong>de</strong> faire reconnaître aux autorités russes que<br />
'champagne' en caractère latin ou en caractère cyrillique ne peut désigner que <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong><br />
Champagne, c'est une question <strong>de</strong> principe", a déclaré M. David CHATILLON, directeur général<br />
<strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s Maisons <strong>de</strong> Champagne, rappelant qu'il ne s'agit pas <strong>de</strong> partir en guerre contre les<br />
Russes qui sont "<strong>de</strong>s amis <strong>du</strong> champagne".<br />
Le Comité interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne a conseillé aux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> ne pas se plier à<br />
la nouvelle loi russe et <strong>de</strong> suspendre temporairement les exportations.<br />
"On ne souhaite pas entrer dans la démarche d'une adaptation <strong>de</strong> nos étiquettes", a attesté David<br />
CHATILLON. Mais l'un <strong>de</strong>s plus illustres pro<strong>du</strong>cteurs, Moët Hennessy (groupe LVMH), a<br />
apparemment cédé et choisi l'inverse : il a annoncé dimanche <strong>de</strong>rnier vouloir reprendre au plus<br />
vite les livraisons <strong>de</strong> ses différents champagnes, le temps d'effectuer les changements d'étiquetage.<br />
"Beaucoup <strong>de</strong> maisons ont tout intérêt (à ne pas suspendre leurs exportations, NDLR) car il n'y a<br />
aucune raison <strong>de</strong> casser le commerce", a commenté laconiquement M. Maxime TOUBART,<br />
coprési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne.<br />
"Nous <strong>de</strong>vons mobiliser toute notre énergie, à la fois au niveau français mais aussi au niveau<br />
européen puisque la politique commerciale est négociée au niveau européen", a dit M. Franck<br />
RIESTER, chargé <strong>du</strong> Commerce extérieur, ajoutant qu'il échangerait sous 10 jours avec le<br />
commissaire <strong>de</strong> l'Organisation mondiale <strong>du</strong> commerce (OMC).<br />
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Périodicité : Quotidien<br />
Date : <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.8-10<br />
Page 3/3<br />
"Vraisemblablement, ça n'est pas seulement une problématique pour le champagne mais pour<br />
d'autres appellations protégées comme le Cognac", dit M. RIESTER.<br />
La Russie est le 15eme marché d'exportation <strong>du</strong> champagne, avec environ <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong><br />
bouteilles sur les 150 millions ven<strong>du</strong>es en moyenne chaque année hors <strong>de</strong> France.<br />
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Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
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Page 1/2<br />
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La France bataille contre la Russie : "Le Champagne, ça vient <strong>de</strong> la<br />
Champagne"<br />
La Libre Eco avec AFP<br />
Une nouvelle loi russe ébranle la précieuse appellation protégée.<br />
© Shutterstock<br />
Pas moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ministres se sont ren<strong>du</strong>s vendredi à Epernay (Marne), berceau <strong>du</strong> vin pétillant <strong>de</strong> la<br />
Champagne, pour affirmer le soutien <strong>du</strong> gouvernement français face à une nouvelle loi russe qui ébranle la<br />
précieuse appellation protégée.<br />
"La position <strong>du</strong> gouvernement est très claire sur ce sujet: le champagne, c'est français et ça vient <strong>de</strong> la<br />
Champagne" , a déclaré Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l'Agriculture, sur le site <strong>de</strong> l'exploitation viticole<br />
Pol Roger, en martelant que protéger l'appellation d'origine, c'était protéger l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la France et son<br />
rayonnement international.<br />
La nouvelle loi viti-vinicole russe, signée le 2 juillet, oblige les distributeurs <strong>de</strong> champagne à troquer le titre<br />
prestigieux <strong>de</strong> "champagne" contre celui <strong>de</strong> "vin pétillant" sur la contre-étiquette <strong>de</strong>s bouteilles écrite en<br />
cyrillique, réservant la dénomination "champanskoïe" aux pro<strong>du</strong>cteurs russes <strong>de</strong>... vins pétillants.<br />
Laurent d'Harcourt, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> directoire <strong>de</strong> l'exploitation <strong>du</strong> Champagne Pol Roger, a fait visiter à ses invités<br />
une partie <strong>de</strong> ses caves. Neuf kilomètres <strong>de</strong> couloirs sinueux, peu éclairés, où reposent <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />
bouteilles à température ambiante, vieilles <strong>de</strong> plus d'un siècle pour certaines.<br />
Exportations suspen<strong>du</strong>es<br />
Il en a profité pour raconter le savoir-faire ancestral d'un métier qui se transmet <strong>de</strong> génération en génération.<br />
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Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
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Pour le moment, les exportations vers la Russie sont suspen<strong>du</strong>es.<br />
"Le sujet ce n'est pas une question financière mais <strong>de</strong> faire reconnaître aux autorités russes que 'champagne'<br />
en caractère latin ou en caractère cyrillique ne peut désigner que <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Champagne, c'est une question<br />
<strong>de</strong> principe" , a déclaré David Chatillon, directeur général <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s Maisons <strong>de</strong> Champagne, rappelant<br />
qu'il ne s'agit pas <strong>de</strong> partir en guerre contre les Russes qui sont "<strong>de</strong>s amis <strong>du</strong> champagne".<br />
Le Comité interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne a conseillé aux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> ne pas se plier à la nouvelle<br />
loi russe et <strong>de</strong> suspendre temporairement les exportations.<br />
"On ne souhaite pas entrer dans la démarche d'une adaptation <strong>de</strong> nos étiquettes" , a attesté David Chatillon.<br />
Mais l'un <strong>de</strong>s plus illustres pro<strong>du</strong>cteurs, Moët Hennessy (groupe LVMH), a apparemment cédé et choisi<br />
l'inverse: il a annoncé dimanche <strong>de</strong>rnier vouloir reprendre au plus vite les livraisons <strong>de</strong> ses différents<br />
champagnes, le temps d'effectuer les changements d'étiquetage.<br />
"Beaucoup <strong>de</strong> maisons ont tout intérêt (à ne pas suspendre leurs exportations, ndlr) car il n'y a aucune<br />
raison <strong>de</strong> casser le commerce" , a commenté laconiquement Maxime Toubart, coprési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité<br />
interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne.<br />
Russie : 15e marché à l'export<br />
"Ça fait 300 ans que les Champenois investissent dans le nom, en qualité, en notoriété, c'est ce qu'ils ont <strong>de</strong><br />
plus cher, ça ne vaut pas quelques bouteilles, la cause est plus importante" , insiste pourtant David Chatillon.<br />
La diplomatie s'en mêle. Le gouvernement français dit travailler à <strong>de</strong>s solutions pour protéger l'appellation<br />
dont la réglementation a nécessité plusieurs siècles <strong>de</strong> gestation.<br />
"Nous <strong>de</strong>vons mobiliser toute notre énergie, à la fois au niveau français mais aussi au niveau européen<br />
puisque la politique commerciale est négociée au niveau européen" , a dit Franck Riester, chargé <strong>du</strong><br />
Commerce extérieur, ajoutant qu'il échangerait sous 10 jours avec le commissaire <strong>de</strong> l'Organisation mondiale<br />
<strong>du</strong> commerce (OMC).<br />
Selon Julien Denormandie et les pro<strong>du</strong>cteurs, voilà d'ailleurs 20 ans que la France négocie avec les Russes<br />
sur la protection <strong>de</strong> l'appellation "Champagne".<br />
"Vraisemblablement, ça n'est pas seulement une problématique pour le champagne mais pour d'autres<br />
appellations protégées comme le Cognac" , dit M. Riester.<br />
L'exploitation Pol Roger dit pro<strong>du</strong>ire 1,8 millions <strong>de</strong> bouteilles à l'année et le marché russe représente 1,5 à<br />
2 % <strong>de</strong> ses ventes. La perte est donc relativement minime, a fortiori face à la dynamique <strong>de</strong>s marchés.<br />
Globalement, la Russie est le 15e marché d'exportation <strong>du</strong> Champagne, avec environ <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong><br />
bouteilles sur les 150 millions ven<strong>du</strong>es en moyenne chaque année hors <strong>de</strong> France. Mais symboliquement,<br />
pour une appellation qui a toujours défen<strong>du</strong> la moindre usurpation <strong>de</strong> son nom, la bataille doit impérativement<br />
être gagnée.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur VIGNERONS 353771466
Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 09:08:48<br />
Journaliste : Alfred Aurenche /<br />
Guillaume Descours<br />
rmc.bfmtv.com<br />
Pays : France<br />
Dynamisme : 23<br />
Page 1/1<br />
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"Vins pétillants": la colère ne retombe pas chez les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong><br />
champagne<br />
Vidéo: http://rmc.bfmtv.com/emission/russie-france-la-colere-ne-retombe-pas-chez-les-pro<strong>du</strong>cteurs-<strong>de</strong>champagne-20458<strong>12</strong>.html<br />
L'incompréhension est profon<strong>de</strong> chez les professionnels <strong>du</strong> secteur, reportage<br />
les pieds dans la vigne à Pierry dans la Marne.<br />
Les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne français ne décolèrent pas, après la signature d'une loi russe exigeant que<br />
seuls les vins effervescents russes puissent porter le nom <strong>de</strong> "champagne" sur leurs étiquettes. Une décision<br />
vécue comme une insulte par la région et ses professionnels.<br />
Le ministre <strong>de</strong> l'Agriculture, Julien Denormandie, et Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> Commerce<br />
extérieur rencontrent dès 8h ce matin à la Maison <strong>du</strong> champagne à Epernay les pro<strong>du</strong>cteurs pour apporter<br />
leur soutien <strong>de</strong>vant ces changements <strong>de</strong> législation.<br />
Dans sa vigne, Clau<strong>de</strong> Mondois a dû le voir pour le croire. “On a pensé que ce n’était pas possible, que c’était<br />
un canular”, indique-t-il.<br />
Devoir apposer la mention "vin pétillant" sur ses bouteilles <strong>de</strong> champagne en partance pour la Russie, c'est<br />
tout simplement “inacceptable”, juge-t-il et surtout, c’est un affront à son histoire.<br />
"On est vigneron <strong>de</strong>puis 1735 donc je suis la neuvième génération <strong>de</strong> Mandois à gérer l’exploitation et vous<br />
pensez bien que tout ça, c’est très intérieur”, affirme-t-il.<br />
La Russie, 15e importateur <strong>de</strong> champagne<br />
Car l'indignation a parcouru les vignes et les cépages et au contraire <strong>de</strong>s raisins, le visage <strong>de</strong><br />
Maxime Toubart lui n'a pas atten<strong>du</strong> pour <strong>de</strong>venir rouge <strong>de</strong> colère. “C’est <strong>du</strong> vol”, affirme-t-il.<br />
Pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> la champagne, cette appropriation <strong>du</strong> nom par les<br />
Russes n'a rien d'anecdotique.<br />
“Le champagne, c’est aussi une certaine idée <strong>de</strong> la gastronomie, <strong>de</strong> la France, <strong>du</strong> luxe, et <strong>du</strong> soir-vivre. Donc<br />
on attaque à la fois le pro<strong>du</strong>it champagne, mondialement connu et puis un peu aussi la France et l’Europe”,<br />
indique-t-il.<br />
Alors Clau<strong>de</strong> Mondois n'a qu'un message à faire passer aux ministres qu'il verra ce vendredi matin.<br />
“Défen<strong>de</strong>z l’exception française. Qu’est-ce qu’il y a <strong>de</strong> plus beau que le champagne? Tout le mon<strong>de</strong> nous<br />
l’envie. Alors gar<strong>de</strong>z-nous le”, appuie-t-il.<br />
Chaque année, <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> bouteilles sont exportées vers la Russie, faisant <strong>du</strong> pays, le 15e pays le plus<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> champagne français.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur VIGNERONS 353748286
Date : 09/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 09:20:20<br />
Journaliste : Alfred Aurenche /<br />
Guillaume Descours<br />
www.msn.com<br />
Pays : France<br />
Dynamisme : <strong>12</strong>95<br />
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"Vins pétillants": la colère ne retombe pas chez les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong><br />
champagne<br />
L'incompréhension est profon<strong>de</strong> chez les professionnels <strong>du</strong> secteur, reportage les pieds dans la vigne<br />
à Pierry dans la Marne.<br />
Vidéo : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/vins-p%c3%a9tillants-la-col%c3%a8re-ne-retombe-paschez-les-pro<strong>du</strong>cteurs-<strong>de</strong>-champagne/ar-AALWWX8<br />
© RMC "Vins pétillants": la colère ne retombe pas chez les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne<br />
Les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne français ne décolèrent pas, après la signature d'une loi russe exigeant que<br />
seuls les vins effervescents russes puissent porter le nom <strong>de</strong> "champagne" sur leurs étiquettes. Une décision<br />
vécue comme une insulte par la région et ses professionnels.<br />
Le ministre <strong>de</strong> l'Agriculture, Julien Denormandie, et Franck Riester, ministre délégué en charge <strong>du</strong> Commerce<br />
extérieur rencontrent dès 8h ce matin à la Maison <strong>du</strong> champagne à Epernay les pro<strong>du</strong>cteurs pour apporter<br />
leur soutien <strong>de</strong>vant ces changements <strong>de</strong> législation.<br />
Dans sa vigne, Clau<strong>de</strong> Mondois a dû le voir pour le croire. “On a pensé que ce n'était pas possible, que c'était<br />
un canular”, indique-t-il.<br />
Devoir apposer la mention "vin pétillant" sur ses bouteilles <strong>de</strong> champagne en partance pour la Russie, c'est<br />
tout simplement “inacceptable”, juge-t-il et surtout, c'est un affront à son histoire.<br />
"On est vigneron <strong>de</strong>puis 1735 donc je suis la neuvième génération <strong>de</strong> Mandois à gérer l'exploitation et vous<br />
pensez bien que tout ça, c'est très intérieur”, affirme-t-il.<br />
La Russie, 15e importateur <strong>de</strong> champagne<br />
Car l'indignation a parcouru les vignes et les cépages et au contraire <strong>de</strong>s raisins, le visage <strong>de</strong> Maxime Toubart<br />
lui n'a pas atten<strong>du</strong> pour <strong>de</strong>venir rouge <strong>de</strong> colère. “C'est <strong>du</strong> vol”, affirme-t-il.<br />
Pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> la champagne, cette appropriation <strong>du</strong> nom par les<br />
Russes n'a rien d'anecdotique.<br />
“Le champagne, c'est aussi une certaine idée <strong>de</strong> la gastronomie, <strong>de</strong> la France, <strong>du</strong> luxe, et <strong>du</strong> soir-vivre. Donc<br />
on attaque à la fois le pro<strong>du</strong>it champagne, mondialement connu et puis un peu aussi la France et l'Europe”,<br />
indique-t-il.<br />
Alors Clau<strong>de</strong> Mondois n'a qu'un message à faire passer aux ministres qu'il verra ce vendredi matin. “Défen<strong>de</strong>z<br />
l'exception française. Qu'est-ce qu'il y a <strong>de</strong> plus beau que le champagne? Tout le mon<strong>de</strong> nous l'envie. Alors<br />
gar<strong>de</strong>z-nous le”, appuie-t-il.<br />
Chaque année, <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> bouteilles sont exportées vers la Russie, faisant <strong>du</strong> pays, le 15e pays le plus<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> champagne français.<br />
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Faute <strong>de</strong> goût<br />
Plus <strong>de</strong> sorbet au champagne pour ALDI !<br />
Vendredi 09 juillet <strong>2021</strong> par Laurie Andrès Vitisphère.com<br />
La présence <strong>de</strong> vin <strong>de</strong> champagne ne conférait pas au 'Champagner Sorbet' une<br />
caractéristique essentielle. - crédit photo : DR<br />
La Cour d’appel <strong>de</strong> Munich vient <strong>de</strong> rendre une décision en faveur <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> l’appellation<br />
Champagne dans une affaire qui opposait en Allemagne le Comité Champagne à la chaîne <strong>de</strong> distribution<br />
Aldi qui commercialisait le « Champagner Sorbet » <strong>de</strong>puis 20<strong>12</strong>.<br />
Devenue l’affaire C-393/16, la procé<strong>du</strong>re ouverte <strong>de</strong>puis 2013 par le Comité<br />
Interprofessionnel <strong>du</strong> Vin <strong>de</strong> Champagne pour stopper la vente <strong>du</strong> sorbet à la chaîne Aldi, a<br />
enfin avient d'aboutir.<br />
Ce 2 juillet, la Cour d’appel <strong>de</strong> Munich a ren<strong>du</strong> une décision favorable en faveur <strong>de</strong> la<br />
protection Champagne permettant l’arrêt <strong>de</strong> la commercialisation <strong>du</strong> sorbet contenant « <strong>12</strong>%<br />
<strong>de</strong> vin <strong>de</strong> champagne ». Une victoire pour la filière champenoise, qui avait vu sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
prendre un tournant positif en première instance, avant <strong>de</strong> trancher en faveur d’Aldi en appel.<br />
En 2017, le Comité Champagne avait alors déposé un recours auprès <strong>de</strong> la Haute Cour<br />
Fédérale Alleman<strong>de</strong>, laquelle avait formulé une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renvoi préjudiciel auprès <strong>de</strong> la<br />
Cour <strong>de</strong> Justice <strong>de</strong> l’Union Européenne (CJUE).<br />
Elle avait alors constaté qu’il appartenait aux juges « d’apprécier, au vu <strong>de</strong>s circonstances <strong>de</strong><br />
chaque cas d’espèce, si une telle utilisation vise à profiter indûment <strong>de</strong> la réputation » <strong>de</strong><br />
l’appellation Champagne, en précisant que « la quantité <strong>de</strong> l’ingrédient dans la composition<br />
<strong>de</strong> cette <strong>de</strong>nrée alimentaire constitue un critère important, mais non suffisant » et, enfin, en<br />
conditionnant cette utilisation au fait que la <strong>de</strong>nrée alimentaire ait « comme caractéristique<br />
essentielle un goût généré principalement par la présence <strong>du</strong> champagne ».<br />
"Risque <strong>de</strong> dérive neutralisé"<br />
Directeur <strong>du</strong> programme Vin & Droit <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne et<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Institut Georges Chappaz <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin en Champagne, l'avocat<br />
Théodore Georgopoulos souligne que « lors <strong>de</strong> la publication <strong>de</strong> l’arrêt <strong>de</strong> la CJUE en
décembre 2017, nous étions plusieurs à avoir émis <strong>de</strong>s doutes sur le caractère juridique <strong>de</strong> la<br />
notion <strong>de</strong> "caractéristique essentielle" applicable sur un facteur aussi volatile que le goût. Le<br />
juge <strong>du</strong> fond en Allemagne a neutralisé dans ce cas d’espèce le risque <strong>de</strong> dérive tout en<br />
s’appuyant sur l’élément <strong>du</strong> goût. Reste à voir si d’autres juridictions nationales seront à<br />
l’avenir aussi sensibles à la défense <strong>du</strong> champagne et <strong>de</strong>s appellations d’origine en général<br />
lors <strong>du</strong> maniement <strong>du</strong> critère fixé par le juge européen. »<br />
Goût <strong>de</strong> poire<br />
Si ce sorbet contenait <strong>du</strong> Champagne parmi ses ingrédients, pour autant, selon le Comité<br />
Champagne, la présence <strong>de</strong> ce vin d’exception ne conférait pas au sorbet une caractéristique<br />
essentielle. En effet, le sorbet avait plutôt un goût <strong>de</strong> poire, pointé d’une touche d’alcool, qui<br />
aurait pu être apportée par n’importe quelle boisson alcoolisée.<br />
Avec cette décision, la justice alleman<strong>de</strong> suit la recommandation <strong>de</strong> la CJUE et reconnait<br />
qu’en l’espèce la dénomination <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it « Champagner Sorbet » est contraire aux<br />
dispositions <strong>de</strong> la réglementation européenne protégeant, d’une part, les appellations d’origine<br />
contre tout détournement <strong>de</strong> leur notoriété et, d’autre part, le consommateur contre toute<br />
indication fausse et fallacieuse.<br />
« Nous nous félicitons <strong>de</strong> cette décision <strong>de</strong> la justice alleman<strong>de</strong>. Elle constitue une nouvelle<br />
étape dans la défense <strong>de</strong> l’appellation Champagne contre toute utilisation abusive <strong>de</strong> ce nom<br />
et tout détournement <strong>de</strong> sa notoriété » déclare Charles Goemaere, directeur <strong>de</strong><br />
l’interprofession champenoise.
Les chartes riverains et leurs ré<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong><br />
ZNT retournent à la case consultation<br />
publique<br />
Lundi <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong> par Charlotte Salmon (la France Agricole) Vitisphère.com<br />
Ces chartes <strong>de</strong> bon-voisinage permettent une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s ZNT entre les parcelles viticoles<br />
et les habitations. - crédit photo : Safer<br />
Dans toute la France, pas moins <strong>de</strong> 79 chartes encadrant les Zones <strong>de</strong> Non-Traitement à proxmité <strong>de</strong>s<br />
habitations doivent être retravaillées par les préfectures, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong> la Transition<br />
écologique et <strong>de</strong> l'Agriculture.<br />
Dans une instruction en date <strong>du</strong> 2 juillet <strong>2021</strong>, dévoilée par le média Contexte le 7 juillet, les<br />
ministères <strong>de</strong> la Transition écologique et <strong>de</strong> l’Agriculture ont <strong>de</strong>mandé aux préfets<br />
l’organisation d’une nouvelle consultation publique <strong>de</strong>s chartes d’engagement sur les ZNT<br />
riverains (zone <strong>de</strong> non-traitement).<br />
Cette instruction fait suite à la décision <strong>du</strong> Conseil constitutionnel <strong>du</strong> 19 mars <strong>2021</strong> qui avait<br />
invalidé les métho<strong>de</strong>s d’élaboration <strong>de</strong> ces chartes (qui permettent <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire, sous conditions,<br />
les distances <strong>de</strong> traitement phytosanitaire vis-à-vis <strong>de</strong>s habitations).<br />
Fragilités juridiques<br />
Selon les <strong>de</strong>ux ministères, 79 chartes* présentent « <strong>de</strong>s faiblesses <strong>de</strong> nature à les fragiliser<br />
juridiquement ». Ils invitent donc les préfets concernés à organiser une nouvelle consultation<br />
publique, ouverte à toute personne, d’une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> 21 jours au moins et qui <strong>de</strong>vra démarrer<br />
entre le 5 et le 16 juillet <strong>2021</strong>. Les concertations nécessaires avec les chambres d’agriculture<br />
et les organisations syndicales <strong>de</strong>vront être organisées au préalable.<br />
À l’issue <strong>de</strong>s consultations, les préfets <strong>de</strong>vront publier, sur les sites internet <strong>de</strong>s préfectures,<br />
les décisions d’approbation et les chartes, après vérification <strong>de</strong> leur conformité.<br />
Cet article est paru initialement sur le site <strong>de</strong> la France Agricole.<br />
(1) Ain, Aisne, Allier, Alpes-<strong>de</strong>-Haute-Provence, Ardèche, Ar<strong>de</strong>nnes, Ariège, Aube, Au<strong>de</strong>,<br />
Aveyron, Bas-Rhin, Calvados, Charente, Charente-Maritime, Cher, Corrèze, Côte-d’Or,
Côtes-d’Armor, Creuse, Deux-Sèvres, Dordogne, Drôme, Essonne, Eure, Eure-et-Loir,<br />
Finistère, Gard, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Alpes, Haute-Savoie, Hautes-Pyrénées, Haut-<br />
Rhin, Hérault, Ille-et-Vilaine, Indre, Indre-et-Loire, Isère, Jura, Lan<strong>de</strong>s, Loire, Loire-<br />
Atlantique, Loiret, Loir-et-Cher, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Maine-et-Loire, Manche,<br />
Marne, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Morbihan, Moselle, Nord, Oise, Orne, Paris,<br />
Pas-<strong>de</strong>-Calais, Puy-<strong>de</strong>-Dôme, Pyrénées-Orientales, Rhône, Saône-et-Loire, Sarthe, Savoie,<br />
Seine-et-Marne, Seine-Maritime, Somme, Tarn, Tarn-et-Garonne, Val-<strong>de</strong>-Marne, Val-d’Oise,<br />
Var, Vaucluse, Vendée, Vienne, Yonne, Yvelines.
LA MARNE VITICOLE<br />
Pays : FR<br />
Périodicité : Mensuel<br />
Date : Juillet - aout<br />
<strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.32<br />
Page 1/2<br />
Les courtiers <strong>de</strong> Champagne enfin reconnus<br />
La <strong>de</strong>rnière assemblée <strong>du</strong> Syndicat professionnel <strong>de</strong>s courtiers en vins <strong>de</strong> Champagne a permis<br />
<strong>de</strong> partager un satisfecit sur la reconnaissance nationale <strong>du</strong> métier <strong>de</strong> courtier. Un registre national<br />
est en place et <strong>de</strong>s examens <strong>de</strong> contrôle vont avoir lieu dans les prochains mois.<br />
Si les sujets sont aussi<br />
vastes que l’actualité <strong>de</strong><br />
la filière est fourme, une<br />
bonne nouvelle est venue<br />
marquer la <strong>de</strong>rnière assemblée<br />
<strong>du</strong> SPCVC : la mise en place <strong>du</strong><br />
registre national <strong>de</strong>s courtiers<br />
en vins et spiritueux et la mise<br />
en application <strong>de</strong>s examens <strong>de</strong><br />
contrôle. Intégré dans un décret<br />
d’octobre 2020, le registre faisait<br />
paitie <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>mandées<br />
parla profession qui permettent<br />
d’assurer une garantie <strong>de</strong> la<br />
valeur <strong>de</strong> la profession après que<br />
la carte professionnelle ait été<br />
supprimée au proht d’un régime<br />
déclaratif, a-t-on appris par un<br />
communiqué <strong>du</strong> 5 juillet.<br />
Remis en cause ün 2015 par une<br />
ordonnance issue <strong>de</strong> la loi sur<br />
les professions réglementées qui<br />
avait surpris toute la profession,<br />
le métier <strong>de</strong> courtier s’était alors<br />
retrouvé au centre <strong>de</strong> l’atten<br />
tion et d’un soutien unanime <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong> la filière viticole<br />
au plan national. C’est désor<br />
mais CCI France qui centralise<br />
le hchier national d’immatricu<br />
lation <strong>de</strong>s courtiers en vins et<br />
spiritueux à travers son réseau<br />
<strong>de</strong> chambres <strong>de</strong> commerce<br />
régionales qui, elles, gèrent et<br />
organisent les inscriptions et les<br />
examens.<br />
Satisfaction<br />
pour la profession<br />
Cest une énorme avancée et une<br />
très grosse satisfaction pour tous<br />
les membres <strong>de</strong> la profession,<br />
réagit Franck Hagard, copré<br />
si<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> SPCVC, rappelant le<br />
rôle fondamental <strong>de</strong> la Fédéra<br />
tion nationale <strong>de</strong>s Syndicats <strong>de</strong><br />
courtiers et <strong>du</strong> dynamisme <strong>de</strong><br />
son Prési<strong>de</strong>nt, Jérôme Prince,<br />
qui est monté au créneau dès le<br />
début sans jamais rien lâché !<br />
« C’est l’aboutissement <strong>de</strong> six<br />
« Nous avons gagné<br />
le combat qui visait<br />
à faire reconnaître<br />
notre profession<br />
»,<br />
soulignent<br />
Franck Hagard et<br />
Philippe Launois.<br />
ans <strong>de</strong> batailles menées tam<br />
bour battant par la Fédération<br />
nationale, à qui les courtiers<br />
français doivent beaucoup, rap<br />
pelle Franck Hagard. Nous avons<br />
également bénéficié <strong>du</strong> soutien<br />
franc et massif <strong>de</strong> toute la filière<br />
Vin à travers le CNIV, la CNAOC,<br />
l’UMVin, France Agrimer, les fédé<br />
rations régionales <strong>de</strong> vignerons et<br />
<strong>de</strong> négociants ainsi que les CCI.<br />
En Champagne, nous avions reçu<br />
également un soutien unanime <strong>de</strong><br />
la profession, <strong>du</strong> SGV, <strong>de</strong> l’UMC et<br />
<strong>du</strong> Comité Champagne ».<br />
Le combat qui visait à maintenu'<br />
les garanties <strong>de</strong> qualification et<br />
<strong>de</strong> déontologie professionnelle,<br />
seules capables d'assurer la<br />
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LA MARNE VITICOLE<br />
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Périodicité : Mensuel<br />
Date : Juillet - aout<br />
<strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.32<br />
Page 2/2<br />
confiance <strong>de</strong>s viticulteurs et <strong>de</strong>s<br />
négociants a donc été remporté.<br />
D’ici la hn d’année, la tenue d’une<br />
session d’examen permettant<br />
à plusieurs candidats <strong>de</strong> <strong>de</strong>ve<br />
nir courtier dit « <strong>de</strong> campagne »<br />
<strong>de</strong>vrait se tenir à la CCI Manie en<br />
Champagne. Cet examen vient<br />
contrôler les connaissances et<br />
<strong>de</strong> courtier, véritable médiateur<br />
au cœur même <strong>de</strong>s transactions<br />
entre vignerons et maisons, nous<br />
permet d’avoir une vision à 360°<br />
au sein <strong>de</strong> la filière Champagne<br />
»,<br />
rappelle Philippe Launois, copré<br />
si<strong>de</strong>nt. Et c’est bien ce rôle que<br />
les courtier's enten<strong>de</strong>nt tenir tout<br />
en restant à l’écoute <strong>de</strong>s change<br />
aptitu<strong>de</strong>s, grâce à un jury, com<br />
posé <strong>de</strong> quatre membres dont un<br />
juge consulaire, un professeur<br />
d’œnologie, un membre <strong>de</strong> la CCI<br />
et un courtier à la retraite.<br />
Cette <strong>de</strong>rnière assemblée géné<br />
rale <strong>du</strong> Syndicat champenois a<br />
également permis aux courtiers<br />
d’échanger avec Arnaud Descotes<br />
au sujet <strong>de</strong>s travaux <strong>du</strong> Comité<br />
Champagne sur les vignes semilarges.<br />
Enfin, Charles Goemaere,<br />
directeur <strong>du</strong> Comité Cham<br />
pagne, est venu présenter les pos<br />
sibles évolutions <strong>de</strong>s dispositifs<br />
<strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> paiement liées aux<br />
contrats pluriannuels d’achat<br />
<strong>de</strong> raisins/moûts et vins clairs/<br />
bouteilles, évolutions liées à la<br />
réglementation européenne qui<br />
impose un raccourcissement <strong>de</strong>s<br />
Sur ce sujet comme sur<br />
délais. «<br />
celui <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments, notre métier<br />
ments en Champagne.<br />
« D'ailleurs, le SPCVC réfléchit<br />
actuellement à organiser la troi<br />
sième édition <strong>de</strong> la Journée <strong>du</strong><br />
Courtier qui <strong>de</strong>vrait avoir lieu en<br />
2022 autour <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong><br />
notre métier<br />
», annonce Franck<br />
Hagard.<br />
Le nouveau<br />
bureau <strong>du</strong> SPCVC<br />
Coprési<strong>de</strong>nts : Franck Hagard<br />
et Philippe Launois.<br />
Secrétaire : Xavier Guerrapin ;<br />
Secrétaire adjoint : Laurent<br />
Hutier.<br />
Trésorier : Jean-Paul Nougué-<br />
Cazenave.<br />
Membres <strong>du</strong> bureau : Jean-Pierre<br />
Dargent, Henri Picard, Denis<br />
Valton, Matthieu Cugnart,<br />
Reynald Leclaire, Yannick<br />
Farget, Marc Antoine d’Aymery,<br />
ainsi que Frédéric Germond.<br />
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LA MARNE VITICOLE<br />
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<strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.40<br />
Journaliste : Hugues Fourment<br />
Page 1/3<br />
Cyril Jeaunaux : le temps <strong>de</strong> l’engagement<br />
Le vigneron Cyril Jeaunaux travaille <strong>de</strong>puis 20 ans dans le respect <strong>du</strong> terroir et <strong>de</strong> l’environnement.<br />
Son action indivi<strong>du</strong>elle s’accompagne d’une action collective puisqu’il prési<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis février l’AP2C,<br />
l’association <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s Coteaux <strong>du</strong> Sézannais et <strong>du</strong> Petit Morin.<br />
Un profil indivi<strong>du</strong>el<br />
« Dans ma jeunesse, je pratiquais le<br />
tennis, explique Cyril Jeaunaux.<br />
C’est un sport indivi<strong>du</strong>el et ça me<br />
convenait très bien. Je n'avais<br />
pas une personnalité attirée<br />
par le comman<strong>de</strong>ment ou le<br />
management. Je préférais faire<br />
les choses seul. Tranquillement ».<br />
Né en 1975, Cyril a toujours été<br />
un enfant discret. Fils <strong>de</strong> Marie-<br />
Clau<strong>de</strong> et Michel Jeaunaux,<br />
vignerons indépendants <strong>de</strong><br />
Talus-Saint-Prix, il a décidé, dès<br />
la fin <strong>du</strong> collège, d’embrasser le<br />
même métier que ses parents.<br />
Ses étu<strong>de</strong>s se sont poursuivies<br />
dans <strong>de</strong>s écoles professionnelles,<br />
d’abord au lycée viticole d’Avize<br />
(diplômes <strong>du</strong> BTA et <strong>du</strong> BTSA<br />
viticulture-œnologie), puis<br />
à 11SARA <strong>de</strong> Lyon (diplôme<br />
d’ingénieur en agriculture,<br />
spécialité environnement).<br />
« J’ai fait <strong>de</strong> l’agronomie pour<br />
élargir mon champ <strong>de</strong> vision.<br />
Car je trouvais que l’œnologie<br />
était trop orientée sur la chimie.<br />
Je préférais me concentrer sur la<br />
terre. Et l’agronomie m’a renforcé<br />
dans ma vision. J’ai découvert<br />
une foule <strong>de</strong> possibilités, j’ai vu<br />
tout ce qu’on pouvait faire pour<br />
singulariser une pro<strong>du</strong>ction<br />
et révéler les spécificités d’un<br />
terroir ».<br />
Une nouvelle vigne<br />
Bien sûr, Rome (ou Talus-Saint-<br />
Prix) ne s’est pas fait en un jour.<br />
Cyril a rejoint ses parents sur<br />
l’exploitation en 1999 et il n’a pu,<br />
<strong>de</strong> suite, les faire basculer dans<br />
une approche environnementale<br />
<strong>du</strong> métier.<br />
« Les choses sont venues peu<br />
à peu. Moi-même, je voulais<br />
d'abord apprendre à travailler<br />
comme eux avant d’envisager<br />
autre chose. Puis, en 2002, j’ai<br />
sorti les vieilles charrues pour<br />
travailler les sols et développer<br />
<strong>de</strong>s vignes enherbées, et, en<br />
2006, j’ai commencé à traiter<br />
avec <strong>du</strong> cuivre et <strong>du</strong> soufre, mais<br />
sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> certification<br />
bio. Je voulais gar<strong>de</strong>r un peu<br />
<strong>de</strong> liberté, me donner le temps<br />
d’expérimenter et d’apprendre ».<br />
Cyril dirigeait désormais<br />
l’exploitation avec son épouse<br />
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LA MARNE VITICOLE<br />
Pays : FR<br />
Périodicité : Mensuel<br />
Date : Juillet - aout<br />
<strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.40<br />
Journaliste : Hugues Fourment<br />
Page 2/3<br />
Cyril Jeaunaux dans son milieu naturel : la vigne.<br />
Clémence. Tous <strong>de</strong>ux s’ap<br />
puyaient sur une stratégie<br />
clame qui donnait la priorité à<br />
la vigne. Le but était d’abord <strong>de</strong><br />
pro<strong>du</strong>ire sainement pour obtenir<br />
le meilleur.<br />
« On a adopté les techniques<br />
bio pour aller chercher la<br />
différence. Sur notre exploitation,<br />
essentiellement concentrée sur<br />
notre village, on a plusieurs sols<br />
différents et l’idée a été <strong>de</strong> favoriser<br />
le caractère et les spécificités <strong>de</strong><br />
chacun d’eux <strong>de</strong> manière que cela<br />
se retrouve sur nos cuvées ».<br />
De terre et <strong>de</strong> vin<br />
La cave évoluait aussi. En 2002,<br />
Cyril faisait l’acquisition <strong>de</strong><br />
trois premiers fûts <strong>de</strong> chêne, et,<br />
six ans plus tard, il en achetait<br />
30 autres.<br />
« Le but était <strong>de</strong> faire <strong>du</strong><br />
parcellaire, <strong>de</strong> séparer les plus<br />
petites parcelles et d’améliorer les<br />
équilibres aromatiques <strong>de</strong> nos<br />
vins ».<br />
Culture <strong>du</strong> terroir, respect <strong>de</strong><br />
la terre, vinification en fûts <strong>de</strong><br />
chêne... Toutes les conditions<br />
techniques étaient réunies pour<br />
qu’il rejoigne en 2009 la nouvelle<br />
association « Terres et vins <strong>de</strong><br />
Champagne », créée par Raphaël<br />
Bérèche et Aurélien Laherte<br />
pour promouvoir les nouvelles<br />
approches champenoises.<br />
« Cela a constitué un double<br />
déclic. D’abord un déclic commer-<br />
cial puisque les animations <strong>de</strong><br />
“ Terres et vins” nous ont mis<br />
en contact, pour la première fois,<br />
avec un public <strong>de</strong> professionnels :<br />
les importateurs et les critiques...<br />
Nous avons ainsi pu faire<br />
connaître nos vins et poser les<br />
premiers jalons d’une politique<br />
d’export. Ensuite, une prise<br />
<strong>de</strong> conscience personnelle.<br />
J’ai compris combien il était<br />
important <strong>de</strong> ne pas toujours<br />
travailler seid, combien ça<br />
pouvait apporter à tous <strong>de</strong> se<br />
regrouper et <strong>de</strong> s’entrai<strong>de</strong>r. »<br />
Un acteur <strong>de</strong> l’associatif<br />
Un temps pour la réflexion, un<br />
temps pour l’action... Cyril,<br />
l’indivi<strong>du</strong>aliste, faisait le choix<br />
<strong>du</strong> collectif et ne tardait pas à<br />
prendre ses responsabilités :<br />
d’abord au SGV (il est prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> section <strong>de</strong> Talus-Saint-Prix),<br />
et ensuite à TAP2C (l’association<br />
<strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s Coteaux <strong>du</strong><br />
Sézannais et <strong>du</strong> Petit Morin).<br />
« Je suis entré à l'AP2C il y a<br />
trois ans. C’est l’opportunité <strong>de</strong><br />
défendre le terroir local, <strong>de</strong> faire<br />
dans mon territoire ce que j’ai fait<br />
dans mon domaine. J’en ai été<br />
vice-prési<strong>de</strong>nt, puis notre ancien<br />
prési<strong>de</strong>nt Vincent Léglantier m’a<br />
encouragé à prendre sa suite. C’est<br />
ce que j’ai fait ».<br />
En février <strong>de</strong>rnier, Cyril a été<br />
élu à la tête <strong>de</strong> TAP2C... à<br />
l’unanimité. Il est vrai que son<br />
image a évolué au fil <strong>de</strong>s années.<br />
Tous ses collègues, qui l’ont vu<br />
se lancer dans le bio, ont fini par<br />
comprendre que son engagement<br />
écologique n’était pas une<br />
fantaisie personnelle mais un<br />
choix qualitatif. Et ils ont saisi<br />
que Cyril ne faisait qu’anticiper<br />
sur un grand mouvement <strong>de</strong><br />
fond qui concerne toute la<br />
Champagne.<br />
« La politique <strong>de</strong> viticulture<br />
<strong>du</strong>rable <strong>de</strong> la Champagne se<br />
concrétise et l’objectif <strong>de</strong> 100 %<br />
<strong>de</strong>s exploitations en certification<br />
environnementale est pour 2030.<br />
Alors, dans ce contexte, certains<br />
vignerons viennent me consulter.<br />
Et c’est vraiment un phénomène<br />
récent ».<br />
La preuve par le vin<br />
Comme Cyril l’avait prévu, la<br />
qualité <strong>du</strong> travail en vigne trouve<br />
son prolongement dans la qualité<br />
<strong>de</strong>s champagnes pro<strong>du</strong>its.<br />
Les cuvées <strong>de</strong> la maison sont<br />
appréciées <strong>de</strong>s cavistes, saluées<br />
par la critique et récompensées<br />
dans les concours. H faut aussi<br />
y voir un lien avec une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
mondiale très orientée vers les<br />
« vins naturels ».<br />
« Les importateurs nous ont<br />
même encouragés à passer la<br />
certification bio. Les marchés en<br />
sont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs, j’ai donc fait<br />
la bascule à partir <strong>de</strong> 2015, après<br />
9 ans d’expérimentation ».<br />
L’export représente désormais<br />
60 % <strong>de</strong>s ventes, le champagne<br />
Jeaunaux-Robin étant présent<br />
dans 26 pays : en Europe<br />
principalement (Allemagne,<br />
Italie, Espagne) mais aussi<br />
aux États-Unis, au Japon et en<br />
Australie.<br />
« Bien sûr, notre choix <strong>du</strong> bio<br />
a nécessité <strong>de</strong>s investissements<br />
financiers et humains. Mais, ça<br />
n ’a pas nui à notre compétitivité.<br />
Nous avons expliqué nos choix à<br />
nos clients, ils les ont soutenus et<br />
ils ont accepté les hausses <strong>de</strong> prix<br />
que ça engendrait ».<br />
Aujourd'hui, la petite entreprise<br />
familiale va bien. Ses <strong>de</strong>ux<br />
responsables, Clémence et Cyril,<br />
ont la satisfaction <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir<br />
accompli et, encore mieux, ils<br />
arrivent enfin à dégager <strong>du</strong><br />
temps pour eux.<br />
« Quand on a l’occasion <strong>de</strong> sortir ?<br />
Eh bien, on part visiter... d’autres<br />
exploitations viticoles et d’autres<br />
terroirs ! Que voulez-vous ? C’est<br />
Clémence et Cyril Jeaunaux, promoteurs <strong>du</strong> terroir.<br />
une passion, on reste <strong>de</strong>s accros<br />
<strong>du</strong> vin ».<br />
Hugues Fourment<br />
Biographe <strong>de</strong>s entreprises<br />
et <strong>de</strong>s particuliers<br />
06 72 11 45 86<br />
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Pays : FR<br />
Périodicité : Mensuel<br />
Date : Juillet - aout<br />
<strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.40<br />
Journaliste : Hugues Fourment<br />
Page 3/3<br />
Inauguration <strong>de</strong> l’association AP2C<br />
à l’abbaye <strong>du</strong> Reclus.<br />
Un territoire à valoriser<br />
Prési<strong>de</strong>nt d’AP2C, Cyril Jeaunaux fait la promotion <strong>de</strong>s coteaux <strong>du</strong> Sézannais et <strong>du</strong> Petit Morin. Il nous explique les atouts <strong>de</strong><br />
ce terroir.<br />
« En Champagne, le Sézannais et le Petit Morin souffrent d’une situation géographique excentrée et d’une i<strong>de</strong>ntité pas toujours<br />
affirmée. Ainsi, les professionnels <strong>de</strong> notre territoire ne mettent pas encore assez en avant notre région, ils préfèrent se revendiquer <strong>de</strong> la<br />
Champagne en général.<br />
Pourtant, si l’on examine la réalité technique et géologique, notre territoire fait partie <strong>de</strong>s plus belles zones viticoles <strong>de</strong> la Champagne.<br />
C’est à nous <strong>de</strong> travailler à sa reconnaissance. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> nos efforts <strong>de</strong> communication, cela va passer par les efforts <strong>de</strong> chacun.<br />
L’idée, c’est qu’on ait une large palette <strong>de</strong> grands vins locaux pour crédibiliser notre terroir. Par conséquent, ce sont les progrès<br />
indivi<strong>du</strong>els <strong>de</strong> chaque exploitant qui marqueront une avancée collective... ».<br />
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Date : Juillet - aout<br />
<strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.31<br />
Journaliste : Gérard Cattin<br />
Page 1/2<br />
ACCES : dans le prolongement<br />
<strong>de</strong>s exploitations<br />
Afin <strong>de</strong> mieux répondre à la diversité <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> leurs adhérents, les trois coopératives<br />
<strong>de</strong> Mancy, Vinay et Chavot ont mis en commun une partie <strong>de</strong> leurs moyens au sein <strong>de</strong> la société<br />
ACCES. Nous sommes allés à la découverte <strong>de</strong>s services proposés.<br />
Ces trois coopératives<br />
ont été créées dans les<br />
années cinquante, elles<br />
regroupent environ 350<br />
à 400 adhérents pour une surface<br />
<strong>de</strong> 267 ha et 24 ha en propre pour<br />
Vinay et Mancy. Deux d’entre<br />
elles possè<strong>de</strong>nt une marque :<br />
Esterlin pour Mancy (années<br />
90) et Chavost <strong>de</strong>puis 5 ans pour<br />
Chavot. Nous avons rencontré<br />
Jacques-Emmanuel Barbier,<br />
prési<strong>de</strong>nt d’une <strong>de</strong>s coopéra<br />
tives (Vinay) et Isabelle Pannier,<br />
responsable relation adhérents<br />
d’ACCES.<br />
M. Barbier, comment est née<br />
cette création ?<br />
Jacques-Emmanuel Barbier :<br />
Tout a commencé suite à une<br />
enquête auprès <strong>de</strong>s adhérents<br />
afin <strong>de</strong> mieux connaître leurs<br />
besoins. Ceux-ci s’orientent<br />
autour <strong>de</strong> trois gran<strong>de</strong>s théma<br />
tiques :<br />
- <strong>de</strong>s besoins en prestations viti<br />
coles ; nous avons <strong>de</strong> nombreux<br />
adhérents pluriactifs ;<br />
- une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’accompagne<br />
ment sur les questions régle<br />
mentâmes, la certification, le<br />
foncier... ;<br />
- pour certains viticulteurs la<br />
possibilité d’élaborer <strong>de</strong>s cuvées<br />
particulières.<br />
Plutôt que chaque coopérative<br />
mette en place <strong>de</strong>s actions en<br />
propre nous avons choisi <strong>de</strong><br />
mutualiser nos moyens au sein<br />
d'une société commune. Au<br />
départ, en 2017, avec Mancy<br />
et Vinay puis Chavot nous a<br />
rejoints en 2019. Dès l’origine<br />
nous avons mis en place le ser<br />
vice <strong>de</strong> prestations viticoles,<br />
service qui peut intervenir sur<br />
l’ensemble <strong>du</strong> cycle <strong>de</strong> la vigne.<br />
Nous avons également proposé<br />
l’accompagnement vers la cer<br />
tification. Aujourd’hui nous tra<br />
vaillons aussi sur l’aval avec la<br />
possibilité <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s cuvées<br />
particulières.<br />
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Page 2/2<br />
Isabelle Pannier et Jacques-Emmanuel Barbier <strong>de</strong>vant les cuves<br />
pour <strong>de</strong>s vinifications particulières.<br />
Pouvez-vous développer ce<br />
point ?<br />
Nous constatons une diversité<br />
<strong>de</strong>s aspirations <strong>de</strong>s viticulteurs,<br />
certains sont certifiés, d'autres<br />
passent en bio... Cela impose <strong>de</strong>s<br />
vinifications spécifiques d’autant<br />
qu’apparaît une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
vinification particulière <strong>de</strong> type<br />
« parcellaire ».Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />
sans être générale concerne <strong>de</strong>s<br />
vignerons qui veulent valoriser<br />
certaines situations qualitatives.<br />
Pour y répondre et isoler les lots<br />
nous avons besoin d’un pressoir<br />
<strong>de</strong> petite capacité et <strong>de</strong> cuves<br />
<strong>de</strong> petits volumes. En masse,<br />
la Champagne restera une pro<br />
<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> vins d'assemblage<br />
mais comme nous sommes le<br />
prolongement <strong>de</strong>s exploitations<br />
nous <strong>de</strong>vons essayer <strong>de</strong> répondre<br />
aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s adhérents,<br />
d’autant quelles correspon<strong>de</strong>nt<br />
à une tendance qui se développe<br />
en Champagne.<br />
Quelles perspectives pour vos<br />
coopératives ?<br />
Tout en gardant l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong><br />
chaque coopérative, nous allons<br />
accentuer nos synergies. Par<br />
exemple, Chavot possè<strong>de</strong> un<br />
pressoir agréé pour le bio, nous<br />
n’allons pas en créer un dans<br />
chaque entité mais nous livre<br />
rons le raisin bio à Chavot. Je<br />
pense que chaque coopérative<br />
va se spécialiser pour améliorer<br />
les performances et diminuer les<br />
coûts. Actuellement la gestion <strong>du</strong><br />
personnel est assurée parla coo<br />
pérative <strong>de</strong> Mancy.<br />
Mme Pannier, vous proposez<br />
<strong>de</strong>s prestations viticoles, pou<br />
vez-vous nous les préciser ?<br />
Isabelle Pannier : Nous pro<br />
posons <strong>de</strong>s services qui peuvent<br />
aller <strong>de</strong> la taille à la vendange<br />
tant en travail manuel que<br />
mécanique. Notre objectif est<br />
<strong>de</strong> répondre à l’évolution <strong>de</strong>s<br />
besoins <strong>de</strong>s adhérents et à ce<br />
titre nous préparer aux restric<br />
tions <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />
phytosanitaires. Pour cela nous<br />
développons le travail méca<br />
nique : intercep, tonte, travail<br />
<strong>du</strong> sol...Nous réalisons les trai<br />
tements phytosanitaires en res<br />
pectant le cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s<br />
certifications...<br />
Pour effectuer ce travail, <strong>de</strong><br />
quels moyens disposez-vous ?<br />
Nous disposons <strong>de</strong> 10 salariés<br />
permanents, dont 4 tractoristes.<br />
Selon les pério<strong>de</strong>s en plus <strong>de</strong>s<br />
permanents nous embauchons<br />
<strong>de</strong>s salariés temporaires : une<br />
douzaine pour la taille, le rele<br />
vage et l'ébourgeonnage ; 24 pour<br />
le palissage et 110 pour la<br />
vendange.<br />
Au niveau matériel nous sommes<br />
équipés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enjambeurs et<br />
<strong>de</strong> quatre chenillards. Pour le<br />
travail <strong>du</strong> sol nous avons : inerceps,<br />
cover-crop, canadien, ton<br />
<strong>de</strong>uses...Nous opérons sur une<br />
vingtaine <strong>de</strong> communes.<br />
Où en êtes-vous au niveau <strong>de</strong><br />
la certification ?<br />
Les coopératives laissent le choix<br />
aux adhérents <strong>du</strong> type <strong>de</strong> certi<br />
fication VDC/HVE (Viticulture<br />
Durable en Champagne/Haute<br />
Valeur Environnementale) mais<br />
elles encouragent à la double cer<br />
tification. Cependant, certains<br />
viticulteurs ne peuvent accé<strong>de</strong>r<br />
à la HVE à cause <strong>de</strong>s besoins en<br />
biodiversité, éléments difficiles à<br />
mettre en œuvre sur <strong>de</strong>s petites<br />
surfaces. Nous avons recruté un<br />
technicien pour un appui indivi<br />
Pressoir dédié au bio (Chavot).<br />
<strong>du</strong>el et pour mettre en place la<br />
certification collective. À ce jour<br />
30 % à 35 % <strong>de</strong>s surfaces sont<br />
certifiées et certains adhérents<br />
souhaitent poursuivre pour aller<br />
vers le bio (15 ha en <strong>2021</strong>). Pour<br />
les accompagner on s’appuie sur<br />
le GDV. Une prime au kg est éga<br />
lement donnée pour' les exploita<br />
tions certifiées.<br />
Dans l’enquête les viticul<br />
teurs ont exprimé un besoin<br />
d’informations.<br />
En effet, cela concerne aussi bien<br />
<strong>de</strong>s informations techniques<br />
que réglementaires. Nous ne<br />
sommes pas pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> ces<br />
données, nous les rassemblons<br />
et les diffusons. Nous sommes<br />
le relais d’organismes spéciali<br />
sés et partenaires. Par exemple,<br />
au niveau technique, nous diffu<br />
sons les messages <strong>du</strong> GDV, sur<br />
les aspects réglementaires et juri<br />
diques, nous nous appuyons sur<br />
les services <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s<br />
coopératives et sur le SGV (Syn<br />
dicat Général <strong>de</strong>s Vignerons).<br />
Nous travaillons également à<br />
trouver <strong>de</strong>s solutions aux ques<br />
tions foncières qui sont <strong>de</strong>s pro<br />
blématiques importantes dans le<br />
vignoble...<br />
Propos recueillis<br />
par Gérard Cattin<br />
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Les surfaces <strong>de</strong> vignes en bio ont encore<br />
progressé en 2020<br />
Vendredi 09 juillet <strong>2021</strong> par Christelle Stef<br />
Vitisphère.com<br />
'La dynamique <strong>du</strong> bio est importante en viticulture' a souligné Philippe Henry, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l'Agence bio - crédit photo : Christelle Stef<br />
L’Agence bio a dévoilé ce 9 juillet, les chiffres 2020 <strong>de</strong> la bio. En viticulture, la dynamique reste<br />
importante avec une augmentation <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> 22 %.<br />
La viticulture bio continue <strong>de</strong> se développer. Et en 2020, les surfaces <strong>de</strong> vignes con<strong>du</strong>ites en<br />
bio (certifiées + conversion) ont <strong>de</strong> nouveau progressé. Elles atteignent 137 442 hectares, soit<br />
une augmentation <strong>de</strong> 22 % par rapport à 2019. « La dynamique est importante en vigne », a<br />
souligné Philippe Henry, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Agence bio, le 9 juillet à Paris d’une conférence <strong>de</strong><br />
<strong>presse</strong>.<br />
Et cette dynamique est particulièrement notable dans les vignobles où la bio était encore peu<br />
développée comme en Champagne, Bourgogne ou Alsace précise l’Agence bio. Désormais<br />
c’est donc 17 % <strong>du</strong> vignoble français qui est con<strong>du</strong>it en bio. De même le nombre<br />
d’exploitations viticoles en bio a augmenté. Il s’élève à 9 784, soit une progression <strong>de</strong> 21 %<br />
par rapport à 2019.<br />
Augmentation <strong>de</strong> 13 % <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> vins bios<br />
Cette augmentation <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction permet <strong>de</strong> bien répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les ventes <strong>de</strong> vins<br />
bios ayant progressé <strong>de</strong> 13 % entre 2019 et 2020. « 99 % <strong>de</strong>s vins bios ven<strong>du</strong>s dans<br />
l’Hexagone sont d’origine France », a indiqué Laure Ver<strong>de</strong>au, la directrice <strong>de</strong> l’Agence bio.
Le rebond en Champagne : « Je suis très<br />
optimiste ! » Frédéric Rouzaud (Maison<br />
Roe<strong>de</strong>rer)<br />
<strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Je continue ma série sur la reprise économique en Champagne avec Frédéric Rouzaud,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> groupe Roe<strong>de</strong>rer.<br />
Lancement <strong>du</strong> Cristal 2013, <strong>de</strong> Camille (<strong>de</strong>ux coteaux champenois en Rouge et Blanc),<br />
remplacement <strong>du</strong> Brut Premier par le Brut Collection, classée (encore !) The World’s Most<br />
Admired Champagne Brands <strong>2021</strong>, obtenant le premier Robert Parker Green Emblem, la<br />
Maison Roe<strong>de</strong>rer n’a pas cessé <strong>de</strong> faire parler d’elle <strong>du</strong>rant la crise sanitaire.<br />
Il y a un an, vous m’aviez dit « la Champagne en a vu d’autres, elle va s’en sortir »,<br />
quant est-il en cette mi-année <strong>2021</strong> ?<br />
Je suis très optimiste ! La Région Champagne est à un vrai tournant et en plein mouvement.<br />
Les compteurs explosent. Il y a un côté len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> guerre ! Cela repart tellement fort que<br />
l’on a l’impression que le mon<strong>de</strong> a vidé son stock <strong>de</strong> champagne. Pour la Maison Roe<strong>de</strong>rer,<br />
l’année 2020 en termes <strong>de</strong> chiffres d’expéditions est similaire ou presque à celle <strong>de</strong> La<br />
Champagne (-18 %). En revanche, notre chiffre d’affaires est bon avec la vente <strong>de</strong> grands vins
(millésimes, Cristal…) qui se sont mieux ven<strong>du</strong>s que le Brut Premier. Travaillant beaucoup<br />
avec les restaurateurs et participant traditionnellement à <strong>de</strong> nombreux évènements, la crise<br />
sanitaire nous a évi<strong>de</strong>mment touchés. Pourtant ces -18 % représentent une performance<br />
incroyable surtout après la baisse <strong>du</strong> printemps 2020. Et à mon avis, la vision <strong>de</strong>s chiffres<br />
d’expéditions est une vision pessimiste <strong>de</strong> la consommation qu’il y a eu en 2020.<br />
Comment avez-vous ressenti le marché <strong>du</strong> champagne pendant cette pério<strong>de</strong> ?<br />
On a pu constater que les ventes à domicile ont quasiment remplacé le manque <strong>de</strong><br />
consommation dans la restauration. Sur les cinq premiers mois <strong>de</strong> l’année, les clients l’ont<br />
consommé chez eux. Les consommateurs se sont occupés d’eux-mêmes, ils ont redécouvert le<br />
plaisir <strong>de</strong> bien manger et <strong>de</strong> bien cuisiner et ils se sont achetés <strong>de</strong> bonnes bouteilles et le<br />
Champagne est un grand plaisir simple à portée <strong>de</strong> sa maison. Ce qui n’est pas très étonnant,<br />
car si on achète une bouteille <strong>de</strong> Brut Premier à 45 euros au lieu <strong>de</strong> 100 euros dans un<br />
restaurant, on peut en prendre <strong>de</strong>ux pour consommer à domicile. La situation est i<strong>de</strong>ntique<br />
pour le Cristal cela vaut 220 euros en magasin au lieu <strong>de</strong> 500 au restaurant. C’est vrai qu’en<br />
2020 il y a eu un coup d’arrêt terrible, mais <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année, c’est incroyable<br />
! Après je ne sais pas ce qui va se passer, si cela va continuer… mais cette reprise est une<br />
bonne nouvelle !<br />
Justement, que va-t-il se passer maintenant ?<br />
Désormais la difficulté va être <strong>de</strong> gérer la logistique à l’instar <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong>s containers, les<br />
retards sur les pro<strong>du</strong>ctions d’étiquettes et les coffrets, mais on va y arriver. On sent que<br />
chacun est satisfait même si l’AOC pourra poser problème. En 2020, on a fait une AOC qui<br />
correspond aux sorties et si cela repart et que l’on imagine que nous remontions à 320<br />
millions <strong>de</strong> bouteilles en <strong>2021</strong>, cela risque d’être compliqué en termes <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments surtout<br />
avec les inci<strong>de</strong>nts climatiques qui se sont abattus sur le vignoble champenois.<br />
Pourquoi avoir fait évoluer votre brut sans année, Brut Premier en Brut Collection (lire<br />
ici) ?<br />
Nous nous <strong>de</strong>vons <strong>de</strong> réexpliquer et <strong>de</strong> revisiter le concept <strong>du</strong> multimillésimé. Cette cuvée (le<br />
brut sans année) représente près <strong>de</strong> 70/80 % <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> la Champagne. Le Brut Premier<br />
était déjà à un niveau qualitatif assez élevé avec ses vins <strong>de</strong> réserve, avec le Brut Collection<br />
on a encore franchi un sta<strong>de</strong>. C’est un projet qui remonte à une dizaine d’années et grâce à<br />
Jean-Baptiste Lecaillon, qui est un très grand chef <strong>de</strong> caves, nous avons pu le mener à terme.<br />
Il sera commercialisé sur les marchés fin août.<br />
Vous avez fait <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation pour la réception <strong>de</strong> visiteurs sur le site <strong>de</strong> la<br />
rue <strong>de</strong> Savoye à Reims, allez-vous vous lancer dans l’oenotourisme ?<br />
Nous étions un peu fermés au public, mais nous ouvrons la maison à <strong>de</strong>s gens qui<br />
s’intéressent au vin. Il faut que cette possibilité soit offerte, toutefois nous recevons déjà<br />
beaucoup que cela soit <strong>de</strong>s cavistes ou sommeliers <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier ou encore <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong><br />
partenaires en B to B que nous recevons avec l’organisation d’évènements. En revanche, nous<br />
n’avons pas un circuit <strong>de</strong> visite dédié. Un nouvel espace d’accueil a été réalisé rue <strong>de</strong> Savoye<br />
dans notre outil <strong>de</strong> travail. On enrichit et revisité ce lieu en réorganisant le grand hall. Tous les<br />
travaux ont été effectués <strong>du</strong>rant la crise sanitaire. Il ouvrira en septembre prochain.
Brèves en Champagne<br />
<strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Imprim’ Eclair obtient la certification ISO 14OO1<br />
Imprim’Eclair <strong>de</strong>vient le premier imprimeur d’étiquettes et <strong>de</strong> Packaging en Champagne<br />
(Epernay) à être certifié ISO 14001 ! C’est l’aboutissement d’un travail d’un an et <strong>de</strong>mi avec<br />
l’embauche d’une responsable qualité et environnement (Virginie Fournel) et d’une personne<br />
chargée <strong>de</strong> gérer nos déchets <strong>quotidien</strong>nement. ISO 14001 version 2015 est une démarche<br />
environnementale volontaire <strong>de</strong> l’entreprise, certifiée par un organisme extérieur et reconnue<br />
dans le mon<strong>de</strong> entier. Elle ai<strong>de</strong> les entreprises à intégrer <strong>de</strong>s préoccupations<br />
environnementales dans leurs activités, en conciliant les impératifs <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction et le respect<br />
<strong>de</strong> l’environnement. Cette norme est un « gui<strong>de</strong> » pour mettre en place un Système <strong>de</strong><br />
Management Environnemental (SME) qui permet une gestion <strong>du</strong>rable et raisonnable <strong>de</strong> leurs<br />
impacts sur l’environnement (ex. : déchets, consommation, émission et rejets <strong>de</strong> polluants,<br />
pollutions acci<strong>de</strong>ntelles…).<br />
Jean-Paul Pérar<strong>de</strong>l lance sa boutique en ligne<br />
Professionnel <strong>du</strong> vin et <strong>de</strong> la vente, Jean-Paul Pérar<strong>de</strong>l a lancé sa boutique <strong>de</strong> vente en ligne,<br />
sur laquelle les amateurs peuvent trouver pas moins <strong>de</strong> 150 références personnellement<br />
sélectionnées. Des bouteilles issues <strong>de</strong>s vignobles français sont ainsi disponibles et livrables<br />
partout en France. Déjà connu et reconnu comme professionnel <strong>du</strong> vin, Jean-Paul Pérar<strong>de</strong>l<br />
propose son site <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> vin en ligne La Cave <strong>de</strong> Jean-Paul Pérar<strong>de</strong>l. Aux manettes <strong>de</strong> ce<br />
projet, Jean-Paul Pérar<strong>de</strong>l qui a œuvré dès les années 60 aux« Armes <strong>de</strong> Champagne »,<br />
adresse renommée à L’Epine (près <strong>de</strong> Châlons-en- Champagne), passionné <strong>de</strong>puis toujours<br />
par le vin. Il lance sa première cave, le « Marché aux vins Pérar<strong>de</strong>l » en 1983 à L’Epine, avant
d’en ouvrir cinq autres dans le quart nord-est. Il cè<strong>de</strong> le tout en 2001 pour se consacrer<br />
entièrement à <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> consulting dans le vin mais également au suivi <strong>de</strong> GFA en<br />
Champagne, dans le Médoc et en Bourgogne. « Avec le lancement <strong>de</strong> ce site <strong>de</strong> vente en ligne,<br />
« c’est bien ma passion ancestrale pour les vins français que j’entends faire<br />
partager« reconnait Jean-Paul Pérar<strong>de</strong>l, en sélectionnant <strong>de</strong>s pépites. « La promesse que je<br />
propose aux internautes est <strong>de</strong> leur rendre accessible une sélection rigoureuse faite par mes<br />
soins, je souhaite mettre aussi l’accent sur les vins <strong>de</strong> chaque jour ».<br />
Appel à Candidature pour le diplôme d’université <strong>du</strong> journalisme <strong>du</strong> vin<br />
Les candidatures pour la cinquième promotion <strong>du</strong> Diplôme d’Université Journalisme <strong>du</strong> vin<br />
<strong>de</strong> l’Institut Georges Chappaz sont ouvertes jusqu’au 31 juillet <strong>2021</strong>. À travers <strong>de</strong>s éclairages<br />
précis, cette formation unique en son genre, permet entre autres <strong>de</strong> comprendre le challenge<br />
<strong>de</strong> la viticulture, d’explorer le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la recherche, <strong>de</strong> découvrir la terminologie spécifique<br />
<strong>de</strong>s vins et <strong>de</strong>venir incollable en dégustation, mais aussi <strong>de</strong> décrypter les différents paysages<br />
viticoles, <strong>de</strong> partir à la rencontre <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Champagne et <strong>de</strong>s effervescents <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, ou<br />
encore <strong>de</strong> comprendre la magie <strong>de</strong> l’effervescence. Pour cette cinquième promotion, l’Institut<br />
Georges Chappaz <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin s’adapte et permet aux étudiants éloignés <strong>de</strong> la région<br />
<strong>de</strong> suivre les cours en direct en ligne. Le dossier <strong>de</strong> candidature est à renvoyer avant le 31<br />
juillet <strong>2021</strong>
La saison touristique démarre tout en<br />
douceur à Épernay<br />
Mis en ligne le <strong>12</strong>/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong> à <strong>07</strong>:00 L’Union<br />
Les touristes étrangers ont commencé à affluer la semaine <strong>de</strong>rnière et la reprise se confirme.<br />
Elle <strong>de</strong>meure toutefois fragile face au climat sanitaire incertain. Les Français continuent d’être<br />
très présents cette année encore.<br />
Parmi les touristes étrangers les plus nombreux, on retrouve les Néerlandais, les Belges, les<br />
Allemands et les Italiens. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’Europe, ils sont rares même si <strong>de</strong>s Américains<br />
commencent à arriver.<br />
Les touristes ont fait leur retour en Champagne. La gran<strong>de</strong> différence avec l’an passé, c’est<br />
qu’ils ne sont pas arrivés tous d’un coup, donnant l’impression aux professionnels que la<br />
pandémie était <strong>du</strong> passé. Leur arrivée est progressive. Après un mois <strong>de</strong> juin très calme lors <strong>de</strong><br />
la première quinzaine, les Français se sont faits à nouveau très présents. Le relais a été pris par<br />
les touristes étrangers début juillet et la montée en puissance est assurée pour les semaines à<br />
venir. Si le Covid ne vient pas y mettre à nouveau son grain <strong>de</strong> sable.<br />
1 200<br />
Le nombre <strong>de</strong> touristes accueillis en juin par l’Office d’Epernay, contre 5 000 en moyenne. Et<br />
300 sont venus le premier week-end <strong>de</strong> juillet
« On peut voir que les plaques belges sont revenues, sourit, soulagé, Xavier Thibaut,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’office <strong>de</strong> tourisme d’Épernay Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu<br />
autant d’effervescence sur l’avenue <strong>de</strong> champagne. » Il est vrai que la saison a démarré plus<br />
tardivement que d’habitu<strong>de</strong>, le mois <strong>de</strong> juin ayant été calme. « Les touristes commencent à<br />
revenir <strong>de</strong>puis le 26 juin », constate-t-on au champagne Leclerc-Briant. « Avant, il y avait peu<br />
<strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et surtout <strong>de</strong>s retraités français qui venaient voir leur famille. » Un constat partagé<br />
un peu partout aussi bien par les restaurateurs que les hôteliers. « En juin, à l’office, nous<br />
avons accueilli 1 200 personnes contre 5 000 pour une année normale, constate Laurence<br />
Prévot, directrice <strong>de</strong> l’office. Et surtout, on avait 70 % <strong>de</strong> Français pour 30 % d’étrangers. »<br />
C’est une spécificité <strong>de</strong> cette saison. Les Français sont très nombreux en goguette dans la<br />
région, comme en 2020. Preuve qu’ils y ont trouvé un intérêt. « Ils viennent principalement<br />
d’Île-<strong>de</strong>-France, <strong>du</strong> Grand Est et <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-France selon nos relevés », souligne la<br />
directrice. Même dans les maisons <strong>de</strong> champagne, on a constaté la différence. « D’habitu<strong>de</strong>,<br />
on ne parle qu’en anglais le week-end, sourit une employée <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Venoge. Là, on a<br />
beaucoup <strong>de</strong> Français. » « On tourne à 60-70 % d’étrangers », confirme son collègue, là où<br />
habituellement le taux affiche plutôt 90 % d’internationaux. « On a beaucoup fonctionné<br />
grâce aux locaux <strong>de</strong>puis notre réouverture le 19 mai, confirme Patrice Legrand <strong>de</strong> la Cave<br />
aux coquillages à Fleury-la-Rivière. Ils amènent leurs familles. Depuis une semaine, les<br />
Belges, Allemands et Hollandais arrivent. On s’attend à avoir <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. »<br />
Les perspectives sont en effet plutôt bonnes alors que l’office <strong>de</strong> tourisme sparnacien constate<br />
« qu’on est vraiment sur <strong>de</strong> la réservation à la <strong>de</strong>rnière minute, voire à la <strong>de</strong>rnière secon<strong>de</strong> ».<br />
Comme ce couple d’Hollandais, croisés sur la terrasse <strong>de</strong> De Venoge, Martin et Bernan :<br />
« Comme on n’a plus <strong>de</strong> quarantaine <strong>de</strong>puis mi-juin, on a décidé <strong>de</strong> venir en Champagne. On<br />
l’avait fait l’an passé et c’était super. Mais c’est vrai que c’est encore assez calme. » Plus<br />
pour longtemps si l’on en croit les retours <strong>de</strong>s professionnels.<br />
“On a un fort taux d’occupation samedi et dimanche et la semaine, c’est assez calme”<br />
« Les touristes arrivent, note Serge Herscher en sortant l’épais planning <strong>de</strong> la Table Kobus.<br />
Les groupes d’étrangers prennent <strong>de</strong>s réservations assez loin. Le 17 juillet, je suis déjà<br />
complet et j’ai sept tables d’étrangers sur dix. Et j’ai <strong>de</strong>s réservations jusqu’en août et même<br />
septembre. » Un phénomène constaté également par Xavier Thibaut : « Les groupes réservent<br />
beaucoup en août, septembre et même octobre. » Ce qui donne une belle visibilité, à condition<br />
que les conditions sanitaires ne se dégra<strong>de</strong>nt pas, ce qui n’est pas garanti.<br />
Pour le moment, la fréquentation se concentre sur les week-ends. « On a un fort taux<br />
d’occupation samedi et dimanche et la semaine, c’est assez calme, même si ça commence à<br />
aller mieux », remarque Laurence Prévot. Un constat partagé partout avec <strong>de</strong>s restaurants qui<br />
affichent complet et <strong>de</strong>s hôtels avec un fort taux d’occupation. « On observe même une légère<br />
hausse <strong>de</strong> la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> séjour », qu’il faudra confirmer à la fin <strong>de</strong> la saison. La reprise est donc<br />
là « même si on n’aura pas une saison normale », prévient Xavier Thibaut. Elle est surtout<br />
fragile. Les annonces <strong>du</strong> gouvernement prévues lundi soir pourraient aboutir à un coup d’arrêt<br />
<strong>de</strong> cette embellie.<br />
Déjà 5 000 visiteurs au musée<br />
Ouvert <strong>de</strong>puis le 29 mai, le musée <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> champagne et d’archéologie régionale a<br />
comptabilité 5 000 entrées à la date <strong>du</strong> 4 juillet. « Le musée est très bien accueilli en termes
<strong>de</strong> quantité comme <strong>de</strong> qualités », s’enorgueillit l’adjointe à la culture Sophie Herscher-<br />
Bousseau qui pointe l’apport <strong>de</strong> la nuit aux musées et <strong>de</strong> la journée européenne <strong>de</strong><br />
l’archéologie qui ont drainé <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> visiteurs. « Les <strong>de</strong>ux dimanches gratuits (les<br />
premiers <strong>du</strong> mois) ont totalisé 885 entrées, ce qui signifie que les gens s’en sont emparés. »<br />
On compte aussi 500 visiteurs âgés <strong>de</strong> 0 à 25 ans, preuve qu’il n’y a pas que <strong>de</strong>s a<strong>du</strong>ltes. Un<br />
premier mois encourageant.
Barsuraubois : la Champagne Party se<br />
poursuit ce dimanche<br />
Mis en ligne le 10/<strong>07</strong>/<strong>2021</strong> / L’Est Eclair<br />
Arconville (Aube) , Argançon (Aube) , Arrentières (Aube) , Arsonval (Aube) , Baroville<br />
(Aube) , Bergères (Aube) , Bligny (Aube) , Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne) ,<br />
Colombé-le-Sec (Aube) , Meurville (Aube) , Proverville (Aube) , Saulcy (Aube) , Spoy<br />
(Aube) , Urville (Aube)<br />
23 maisons <strong>de</strong> champagne ont ouvert leurs caves ce week-end pour la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> La<br />
Champagne Party dont les diverses animations ont régalé un public <strong>de</strong> locaux et <strong>de</strong> touristes.<br />
L’heure est à la dégustation! Les 23 maisons vous invitent à venir découvrir les différents<br />
styles <strong>de</strong> champagne à l’occasion d’une dégustation commentée.
À la maison Cottenceau-Prignitz, les flûtes sont prêtes et le champagne est au frais. Mélanie et<br />
Arnaud accueillent pour la première fois <strong>du</strong> public à l’occasion <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> La<br />
Champagne Party.<br />
22 autres maisons ont préparé <strong>de</strong>s animations tantôt gourman<strong>de</strong>s tantôt sportives, toujours<br />
réjouissantes. Visites <strong>de</strong> caves, brunchs estivaux, échappées en buggy, randonnées pé<strong>de</strong>stres<br />
dans les vignes... et bien sûr dégustations. L’événement porté par l’association Du côté <strong>de</strong><br />
Bar-sur-Aube, Caves & Vignobles <strong>de</strong> Champagne est une invitation à percer les secrets <strong>de</strong><br />
fabrication <strong>du</strong> champagne, et à rencontrer <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> caves passionnés.
L’occasion souvent <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s histoires familiales où traditions et évolutions font<br />
per<strong>du</strong>rer une maison. Comme celle <strong>de</strong> la maison Gaullet où Cécile constitue la quatrième<br />
génération à vivre <strong>de</strong> la vigne. Ou celle <strong>de</strong>s Peligri où parents et filles travaillent ensemble.<br />
C’est aussi l’histoire <strong>de</strong> Mélanie et Arnaud Cottenceau-Prignitz qui, en 2016, après une<br />
carrière militaire, ont repris l’exploitation <strong>de</strong>s parents, et <strong>de</strong>s grands-parents. Autant<br />
d’histoires à découvrir encore ce dimanche.<br />
Renseignements, tarifs et inscriptions sur www.champagne-party.fr
Pays : FR<br />
Périodicité : Quotidien<br />
OJD : 94689<br />
Date : <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.30<br />
Journaliste : DOMINIQUE<br />
BERGER<br />
L'AGENDA<br />
VERZENAY (MARNE)<br />
Lété sera animé au Phare<br />
Page 1/2<br />
Tous les week-ends <strong>de</strong> juillet et d'août, le phare dressé dans le vignoble <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims<br />
propose <strong>de</strong>s animations musicales, théâtrales et circassiennes gratuites, <strong>de</strong>s dégustations et <strong>de</strong>s pique-niques.<br />
De notre correspondant<br />
DOMINIQUE BERGER<br />
D es marins au pied <strong>du</strong> Phare...<br />
Quoi <strong>de</strong> plus normal. Sauf que,<br />
samedi 3 juillet, c’était dans le<br />
jardin <strong>du</strong> Phare <strong>de</strong> Verzenay que le<br />
groupe champenois <strong>de</strong>s Mâles <strong>de</strong><br />
Mer a proposé ses chants <strong>de</strong> marins,<br />
dont la plupart issus <strong>du</strong> prochain<br />
CD en préparation « Entre mer et<br />
vignes » dont la sortie est prévue au<br />
printemps 2022.<br />
C’était une première pour le Phare.<br />
En effet, en juillet et en août, chaque<br />
week-end et quelques jours en se<br />
maine, sera proposé un programme<br />
gratuit d’animations, <strong>de</strong> dégusta<br />
tion en musique et <strong>de</strong> pique-niques.<br />
11 est conseillé <strong>de</strong> s'inscrire au préa<br />
lable puisque les places sont limi<br />
tées.<br />
Chaque samedi, <strong>de</strong> 14 h 30 à 16 h 30,<br />
sont prévues <strong>de</strong>s animations musi<br />
cales, théâtrales et circassiennes,<br />
puis, <strong>de</strong> 18 heures à 21 heures, dé<br />
gustation <strong>de</strong> champagnes <strong>de</strong>s vi<br />
gnerons <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims<br />
dans une ambiance musicale douce.<br />
AMBIANCE FESTIVE DES ANNÉES 20<br />
Chaque dimanche, le public est in<br />
vité à un pique-nique dans le jardin<br />
panoramique tout récemment pri<br />
mé aux Victoires <strong>du</strong> Paysage. Les vi<br />
siteurs sont invités à apporter leur<br />
pique-nique et pourront découvrir<br />
l’offre <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>cteurs dans les lo<br />
caux <strong>du</strong> phare.<br />
Avec « un Été au Phare », le phare <strong>de</strong><br />
Verzenay renoue avec l’ambiance<br />
festive <strong>de</strong> ses débuts. Dans les an<br />
nées 20, Rémois et Sparnaciens y<br />
venaient en famille ou entre amis<br />
pour un moment <strong>de</strong> détente, au<br />
théâtre et au terrain <strong>de</strong> jeux atte<br />
nants.<br />
Animations gratuites. Renseignements<br />
et réservations : www.phare-verzenay.com<br />
ou au 03 26 <strong>07</strong> 87 87.<br />
Pour nous contacter<br />
MIjM.FR<br />
6, rue Gutenberg<br />
51083 Reims CEDEX<br />
\<br />
Tous droits réservés à l'éditeur<br />
VIGNERONS 0158141600501
Pays : FR<br />
Périodicité : Quotidien<br />
OJD : 94689<br />
Date : <strong>12</strong> juillet <strong>2021</strong><br />
Page <strong>de</strong> l'article : p.30<br />
Journaliste : DOMINIQUE<br />
BERGER<br />
Page 2/2<br />
LE PROGRAMME DU MOIS DE JUILLET<br />
Mercredi 14 juillet à 14 h 30 : Trac, un <strong>du</strong>o proposant acrobatie et e mani<br />
pulation d’objets sur table <strong>de</strong> pique-nique. Un spectacle tout public.<br />
Samedi 17 juillet à 14 h 30 : Les gardiens <strong>du</strong> Phare. De drôles <strong>de</strong> person<br />
nages qui gar<strong>de</strong>nt et regar<strong>de</strong>nt le Phare avec poésie.<br />
Mercredi 18 juillet à <strong>12</strong> h 30 : les Michelles. Accordéon, contrebasse et<br />
chants, une formation haute en couleurs, servie par <strong>de</strong>s textes burlesques<br />
et poétiques au message résolument optimiste.<br />
Samedi 24 juillet à 14 h 30 : La Chapelle Rhénane, un ensemble <strong>de</strong> chan<br />
teurs et instrumentistes solistes qui se consacre à la relecture <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
œuvres <strong>du</strong> répertoire vocal européen.<br />
Dimanche 25 juillet à <strong>12</strong> h 30 : Mr et Mrs J. Bourvil, Francis Blanche, Boris<br />
Vian et <strong>de</strong> petits bijoux <strong>de</strong> 1900 à nos jours. Chansons cocasses, chansons<br />
salaces où le calembour et la fausse rime le disputent aux sous-enten<strong>du</strong>s.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur<br />
VIGNERONS 0158141600501
Date : 11 juillet <strong>2021</strong><br />
Pays : FR<br />
Périodicité : Hebdomadaire<br />
Page 1/1<br />
Recette rédigée avec l’aimable collaboration <strong>de</strong>s<br />
Champagnes <strong>de</strong> Vignerons.<br />
Préparation : 30 minutes<br />
Cuisson : 2 heures 10 minutes<br />
Pour 6 personnes :<br />
415 g <strong>de</strong> chocolat blanc, 1 l <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> coco<br />
24 g <strong>de</strong> pâte wasabi, 2 gousses <strong>de</strong> vanille<br />
Sauce pistache :<br />
100 g <strong>de</strong> pâte <strong>de</strong> pistache (Agrimontana)<br />
100 g <strong>de</strong> lait, 100 g <strong>de</strong> lait concentré<br />
15 g <strong>de</strong> pâte <strong>de</strong> nougat<br />
Meringue wasabi :<br />
<strong>12</strong>5 g <strong>de</strong> blanc d’œuf, 50 g <strong>de</strong> sucre<br />
8 g <strong>de</strong> wasabi, 1 gousse <strong>de</strong> vanille<br />
<strong>12</strong>5 g blanc d’œuf, quelques fraises<br />
— Pour la glace, chauffez le lait avec la pâte wasabi<br />
et la vanille. Versez le lait <strong>de</strong> coco sur le chocolat<br />
blanc. Mixez et fdtrez.<br />
©Champagnes <strong>de</strong> Vignerons<br />
— Ensuite, pour la préparation <strong>de</strong> la sauce pistache,<br />
chauffez le lait avec le lait concentré. Puis, versez<br />
sur la pâte <strong>de</strong> pistache et mixez. Ajoutez la pâte<br />
<strong>de</strong> nougat, à froid.<br />
— Pour préparer les meringues, montez les blancs<br />
en neige puis ajoutez le sucre et le wasabi déli<br />
catement.<br />
— Enfin, étalez-les et faites-les cuire 2 heures à 90°.<br />
— Coupez les fraises en 6. Turbinez la glace au cho<br />
colat blanc. Nappez le fond <strong>de</strong>s assiettes avec la<br />
sauce pistache, disposez les fraises.<br />
— Au <strong>de</strong>rnier moment, disposez <strong>de</strong>ux boules <strong>de</strong> glace<br />
et la meringue. Vous pouvez servir.<br />
Tous droits réservés à l'éditeur<br />
VIGNERONS 8373041600501
Vins et champagnes : notre sélection pour<br />
égayer l'été<br />
Vins rosés, blancs et champagnes s'invitent sur les tables <strong>du</strong>rant la saison estivale.<br />
(Blandine Lamy pour les Echos Week-End)<br />
Par Sylvain Ouchikh /Publié le 11 juil. <strong>2021</strong> à 10:00<br />
Champagne<br />
Champagne Laurent Perrier, cuvée Rosé, 63 euros<br />
Les années passent et le rosé <strong>de</strong> Laurent Perrier reste toujours une valeur sûre <strong>de</strong>puis son<br />
lancement en 1968. Il existe <strong>de</strong>s immortels dans le vin et ce flacon en est un assurément. Il le<br />
doit non seulement à l'esthétique <strong>de</strong> sa bouteille mais surtout à la qualité <strong>du</strong> vin. La robe est<br />
sé<strong>du</strong>isante. Les bulles volent vers la surface avec légèreté. Elles amènent avec elles un<br />
bouquet <strong>de</strong> fruits rouges (framboise, fraise, groseille). Les arômes sont intenses. En bouche, la<br />
fraîcheur est immédiate. La finale longue et pleine <strong>de</strong> vie est une joie.<br />
Champagne Nicolas Feuillatte, Réserves Exclusives Rosé, 32 euros<br />
L'un <strong>de</strong>s plus importants pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne <strong>de</strong> la région a une gamme large. Cela lui<br />
permet d'offrir <strong>du</strong> plaisir à tous les types d'amateur. Pour cet été, on se laisse facilement tenter<br />
par ce flacon. Le vin joue clairement son registre sur celui <strong>de</strong> la gourmandise. Il regorge <strong>de</strong><br />
fruits d'été que l'on aime savourer comme la framboise et la fraise. Il a <strong>de</strong> la tension avec une<br />
finale désaltérante.<br />
Champagne Palmer & Co, Blanc <strong>de</strong> Blancs, 40 euros
La discrétion a son charme. Elle permet souvent <strong>de</strong> tisser <strong>de</strong>s liens profonds car elle implique<br />
une certaine consistance. On retrouve ces qualités dans ce champagne 100 % chardonnay,<br />
d'où le nom <strong>de</strong> blanc <strong>de</strong> blancs. Afin que le vin acquière <strong>de</strong> la prestance, il est vieilli 5 ans en<br />
cave contre les 15 mois réglementaires. On prend le temps <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s notes d'agrumes<br />
et <strong>de</strong> fleurs blanches propres au chardonnay. La bouche est toute en légèreté avec une note<br />
iodée sur la finale bien agréable.<br />
Champagne Castelnau rosé, 33 euros<br />
A l'heure où le Tour <strong>de</strong> France va débuter, ce champagne a vraiment sa place dans le peloton.<br />
Son prési<strong>de</strong>nt, Pascal Prud'homme est un grand amateur <strong>de</strong> la petite reine. Avec sa base<br />
constituée principalement <strong>du</strong> cépage meunier, il joue son atout qui est le fruité. S'il est donc<br />
sur la gourmandise, il termine néanmoins sur <strong>de</strong>s sensations légères, portées par les agrumes<br />
comme le pamplemousse rose. L'ensemble forme un bel équilibre.<br />
Champagne Taittinger, Brut Prestige Rosé, 48 euros<br />
Marque mondialement reconnue <strong>de</strong>s amateurs, cette noble maison n'en <strong>de</strong>meure pas moins<br />
familiale. Est-ce pour cette raison que l'ensemble <strong>de</strong>s cuvées ont une vraie personnalité ? Sans<br />
doute. Ce champagne rosé a <strong>de</strong> l'énergie. Son assemblage où le pinot noir domine à 70 % n'est<br />
pas étranger à cette sensation. Les fruits rouges et les épices légères se mélangent avec<br />
harmonie. La finale est fraîche, portée par les agrumes grâce au chardonnay. Un joli moment<br />
en perspective.<br />
Champagne Gosset, Grand Blanc <strong>de</strong> Blancs, 48 euros<br />
Cette maison <strong>de</strong> champagne nous réserve <strong>de</strong> belles surprises. Son chef <strong>de</strong> cave, Odilon <strong>de</strong><br />
Varine, aime prendre le temps nécessaire à la confection <strong>de</strong>s différentes cuvées. Le <strong>12</strong> ans<br />
d'âge en est l'exemple. Sur ce Grand Blanc <strong>de</strong> Blancs, nous sommes sur un 100 % chardonnay<br />
provenant <strong>de</strong>s plus beaux villages comme Avize, le Mesnil-sur-Oger… La fraîcheur<br />
printanière est au ren<strong>de</strong>z-vous avec <strong>de</strong>s notes florales parsemées <strong>de</strong> miel d'acacia. En bouche,<br />
il se fait aérien grâce à sa pointe iodée, signature <strong>de</strong>s grands vins.<br />
Champagne Bollinger PN VZ 16, 90 euros<br />
Si une maison <strong>de</strong> champagne, encore familiale, peut revendiquer apprécier tout<br />
particulièrement le pinot noir, c'est bien Bollinger. Elle n'est pas la seule, bien enten<strong>du</strong>e, mais<br />
ce cépage a toujours retenu son attention. Avec ce flacon aux initiales étranges, elle le<br />
revendique fort. PN pour pinot noir et VZ pour indiquer que les raisins proviennent<br />
principalement <strong>du</strong> village <strong>de</strong> Verzenay, là où le pinot noir s'exprime à merveille. Le vin a <strong>de</strong><br />
la complexité et <strong>de</strong> la gourmandise avec ses notes <strong>de</strong> fruits jaunes comme la mirabelle. Il est<br />
déjà terriblement expressif.<br />
Champagne Lanson, Rose Label, 36 euros<br />
Cette maison <strong>de</strong> champagne se donne un nouvel élan. Une nouvelle équipe, jeune et<br />
dynamique, a <strong>de</strong> belles ambitions, un parcours oenotouristique exemplaire et <strong>de</strong>s vins qui ont<br />
<strong>du</strong> style. Pour cet été, ce rosé est un bon compagnon. Grâce à son élaboration à partir <strong>de</strong>s trois<br />
cépages principaux <strong>de</strong> la Champagne (chardonnay, pinot noir et pinot meunier), il a <strong>de</strong> la
conversation et <strong>de</strong> la complexité. Une personnalité pleine d'entrain, jouant <strong>de</strong>s fruits rouges.<br />
Sa finale est toute en gourmandise.<br />
Champagne Pommery, cuvée Louise Rosé 2004, 130 euros<br />
En passant dans la jolie ville <strong>de</strong> Reims, il ne faut surtout pas manquer <strong>de</strong> visiter les caves <strong>de</strong><br />
cette maison <strong>de</strong> champagne. Les vins reposent dans les galeries souterraines, au milieu<br />
d'oeuvres d'art contemporain. La cuvée Louise prend le temps <strong>de</strong> les apprécier, bénéficiant<br />
d'un temps long pour s'épanouir. Vin complexe, il <strong>de</strong>meure attachant dès le premier nez. La<br />
framboise, les petits fruits noirs se mélangent avec équilibre. En bouche, il est onctueux et<br />
élégant sur une finale persistante. Une cuvée d'artiste !<br />
Champagne Philipponnat, Royal Réserve Brut, 34 euros<br />
Charles Philipponnat, le directeur général, veille avec une affection particulière sur toute la<br />
gamme qui porte son nom. C'est un gastronome et un amoureux <strong>de</strong> la vie. Ces vins s'en<br />
ressentent car si l'on peut les consommer avec décontraction en apéritif, ils se positionnent<br />
volontiers sur la table. Ce rosé a une proportion majoritaire <strong>de</strong> pinot noir (entre 50 et 60 %). Il<br />
est sur les fruits rouges et les épices. L'apport <strong>du</strong> chardonnay et <strong>du</strong> meunier en complément lui<br />
procure fraîcheur et légèreté. La finale est généreuse, car la générosité <strong>de</strong>meure le lien <strong>de</strong> la<br />
convivialité. Charles Philipponnat l'a bien compris.<br />
Champagne Moët & Chandon, Brut Impérial rosé, 48 euros<br />
Il y a <strong>de</strong>s êtres qui nous semblent à jamais familiers car ils ont toujours été présents. Il en est<br />
ainsi <strong>de</strong> cette cuvée. Elle est à jamais une gran<strong>de</strong> sé<strong>du</strong>ctrice : au fil <strong>du</strong> temps, elle ne perd<br />
jamais les caractéristiques qui font son charme. L'assemblage <strong>de</strong>s trois cépages lui apporte son<br />
équilibre : <strong>de</strong> la fraîcheur, un fruité printanier sur la fraise <strong>de</strong>s bois et une ron<strong>de</strong>ur<br />
réconfortante. Les bulles vives, pleines <strong>de</strong> vie sont un appel à oublier les mauvais moments<br />
d'hier, avec élégance.<br />
Champagne Veuve Clicquot, édition limitée K-Way, 52 euros<br />
Quand le temps s'annonce chaud, il est important <strong>de</strong> bien gar<strong>de</strong>r sa bouteille au frais. Cette<br />
audacieuse maison <strong>de</strong> champagne s'est associée à la marque K-Way pour envelopper son brut<br />
d'un Ice-Jacket. Le flacon reste à température <strong>du</strong>rant 90 minutes. Le temps <strong>de</strong> bien apprécier<br />
la dominante <strong>du</strong> pinot noir, puissant et racé avec <strong>de</strong>s arômes <strong>de</strong> brioche et <strong>de</strong>s épices douces.<br />
Il a <strong>de</strong> la structure en bouche, <strong>de</strong>s bulles virevoltantes, sans jamais perdre <strong>de</strong> sa fraîcheur.<br />
Champagne Deutz Rosé, 49 euros<br />
Si la cuvée « Amour <strong>de</strong> Deutz » est confectionnée comme un joyau à partir <strong>de</strong> l'unique cépage<br />
chardonnay, ce rosé vient nous rappeler que cette élégante maison est basée dans le village<br />
d'Ay, le berceau <strong>du</strong> pinot noir. Il constituera la majorité <strong>de</strong> ce champagne. Sa robe rosée<br />
possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> subtils reflets chatoyants. Elle invite à une danse. Elle laisse se répandre <strong>de</strong> doux<br />
parfums enivrants <strong>de</strong> fruits rouges, <strong>de</strong> toastés subtils et <strong>de</strong> quelques notes iodées sur une finale<br />
aérienne.<br />
Champagne Charles Heidsieck Brut Réserve, 35 euros
Depuis bientôt une décennie, cette très belle marque <strong>de</strong> champagne a retrouvé son lustre<br />
parmi les amateurs. C'est amplement mérité car les vins ont toujours été très bons. Ainsi, les<br />
consommateurs découvrent avec joie la délicatesse <strong>de</strong> ses bulles qui naissent à partir d'un<br />
assemblage <strong>de</strong> 60 crus <strong>de</strong> l'année, auxquels on ajoute <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> réserve ayant parfois plus <strong>de</strong><br />
dix ans. L'ensemble donne à cette cuvée une trame remarquable <strong>de</strong> fraîcheur, d'intensité et <strong>de</strong><br />
gourmandise avec <strong>de</strong>s notes torréfiées et <strong>de</strong> crème pâtissière.<br />
Blandine Lamy pour les Echos Week-End