PANORAMA DE PRESSE - 16.08.23
PANORAMA PRESSE SYNDICAT GÉNÉRAL DES VIGNERONS 1 6 · 0 8 · 2 3 La presse papier est disponible quotidiennement au Centre de Documentation POLITIQUE ÉCONOMIE LA VIGNE LE VIN HORS CHAMPAGNE RETOUR SUR LES DERNIERS PANORAMAS DE PRESSE CETTE REVUE DE PRESSE SE DESTINE À UN USAGE STRICTEMENT PERSONNEL ET INTERNE À L’ENTREPRISE, LE DESTINATAIRE S’INTERDIT DE REPRODUIRE, PUBLIER, DIFFUSER OU VENDRE CE DOCUMENT.
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<strong>PANORAMA</strong><br />
<strong>PRESSE</strong><br />
SYNDICAT GÉNÉRAL <strong>DE</strong>S VIGNERONS<br />
1 6 · 0 8 · 2 3<br />
La presse papier est disponible quotidiennement au Centre de Documentation<br />
POLITIQUE<br />
ÉCONOMIE<br />
LA VIGNE<br />
LE VIN<br />
HORS CHAMPAGNE<br />
RETOUR SUR LES <strong>DE</strong>RNIERS <strong>PANORAMA</strong>S <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong><br />
CETTE REVUE <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong> SE <strong>DE</strong>STINE À UN USAGE STRICTEMENT PERSONNEL ET INTERNE À L’ENTREPRISE,<br />
LE <strong>DE</strong>STINATAIRE S’INTERDIT <strong>DE</strong> REPRODUIRE, PUBLIER, DIFFUSER OU VENDRE CE DOCUMENT.
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : Médias professionnels<br />
Edition : Aout - septembre 2023<br />
Périodicité : Mensuelle<br />
P.11<br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : AU<strong>DE</strong> LUTUN<br />
Sujet du média :<br />
Nombre de mots : 314<br />
Agroalimentaire-Agriculture<br />
p. 1/1<br />
/11<br />
Cjh/imfiCLym<br />
Imposture écologique<br />
La CGT du Champagne dénonce l'imposture<br />
écologique que constitue l'arrêtdes herbicides,<br />
qui accroît la pénibilité du travaildans les vignes.<br />
On<br />
n'attendaitpasla CGT<br />
du Champagne sur ce terrain-là.<br />
Fin juin, le syndicat<br />
a dénoncé « l'imposture écologique de<br />
l'arrêt desherbicides »,dans un communiqué<br />
de presse. « Cemois de mai<br />
fut le théâtre d'une invasion de<br />
l'herbe sans précédent [...] dans les<br />
vignes des grandes Maisons qui ont<br />
renoncé à l'usage de désherbant pour<br />
des raisons écologiques, peut-être,<br />
pour des raisons commerciales, sûrement,<br />
écrit-il. Pour les ouvriers<br />
vignerons, cette invasion occasionne<br />
une pénibilité supplémentaire qui<br />
s'ajoute à celle des sols détériorés par<br />
le travail du sol. »<br />
Contacté par Vitisphere, un représentant<br />
de la CGT du Champagne<br />
précise : « C'est une bonne chose<br />
d'utiliser moins de phytos. Mais le<br />
zéro désherbant en 2025 a été très<br />
mal préparé. Les salariés viticoles<br />
subissent de pleinfouet un surcroît<br />
depénibilité. Avec le travail du sol, les<br />
sols sont défoncés. Nous demandons<br />
que les directions intègrent que les<br />
tâches prennent plus de temps ».<br />
Effets préjudiciables<br />
« La pénibilité au travail est un<br />
vrai sujet, qui concerne aussi bien les<br />
vignerons que les salariés, admet<br />
Maxime Toubart, président du syn<br />
dicat des vignerons de Champagne.<br />
Nous intégrons cette problématique<br />
Labour effectué<br />
par un vigneron<br />
à l'aide d'un vieil<br />
enjambeur,<br />
dans des vignes,<br />
en Champagne.<br />
© GUTNER<br />
ARCHIVES<br />
avec l'autorisation des vignes<br />
semi-larges et en participant à la<br />
recherche sur les robots. »<br />
Pour David Chatillon, président de<br />
l’Union des maisons de Champagne<br />
(UMC), « quand on bouge un curseur,<br />
ilya parfois des effets préjudiciables<br />
ailleurs. Le zéro herbicide et la certification<br />
de 100 % des exploitations<br />
restent les objectifs de l'interprofession.<br />
Le budgetde l'interprofession va<br />
être augmenté de50%.Etla moitié de<br />
cette hausse ira vers la technique<br />
pour accompagner lafilière et l'aider<br />
à tenirses objectifs ».•<br />
AU<strong>DE</strong> LUTUN<br />
232569 - CISION 3469845600504<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Alexandre Abellan<br />
11·08·23<br />
«RÉDUIRE AVEUGLÉMENT LES<br />
REN<strong>DE</strong>MENTS PÉNALISE D’ABORD<br />
LES VITICULTEURS PERFORMANTS»<br />
La baisse de 20 % des rendements 2023 en appellation Côte du Rhône rouge ne passe pas pour certains<br />
producteurs, s’estimant injustement sanctionné alors qu’ils développent leurs marchés. Exemple à<br />
Vaison-la-Romaine avec Laurent Schneider.<br />
Passant à 41 hl/ha en rouge et rosé, les rendements 2023 de l’appellation Côtes du Rhône chutent de 10 hl/ha<br />
et 20 % par rapport à 2022. Pour les Villages, la baisse atteint 14 % (de 44 à 38 hl/ha). Une décision arrêtée<br />
par le conseil d’administration du Syndicat Général des Vignerons des Côtes du Rhône (29 600 hectares en<br />
appellation Côtes du Rhône et 8 600 ha en AOC Côtes du Rhône Villages), présentée ce 12 juillet en assemblée<br />
générale et… rejetée par certains dans le vignoble rhodanien. « C’est catastrophique » se désolé Laurent<br />
Schneider (domaine du Palis à Vaison La Romaine, 35 ha en bio et HVE). S’il est vice-président de la cave<br />
coopérative des Vignerons de Villedieu Buisson (40 000 hl dans le Vaucluse), le viticulteur précise prendre<br />
position en son nom seul. Ayant eu un projet de lettre ouverte destinée au syndicat sur les rendements 2023,<br />
Laurent Schneider a pu constater que la grogne existe, mais que le courage de l’afficher s’évanouit rapidement.<br />
« J’ai le courage de mes opinions. J’assume ce que je dis » coupe Laurent Schneider, qui regrette une décision<br />
trop radicale pour réguler l’offre et la demande. « Réduire aveuglément et sans discernement les rendements<br />
pénalise d’abord les viticulteurs performants qui ont investi dans la productivité qualitative du vignoble, dans<br />
l’amélioration technique, dans leurs unités de vinification, dans des certifications… » explique le viticulteur.<br />
Évoquant une « fragilisation injuste », Laurent Schneider note qu’avec un rendement moyen de 41 hl/ha en<br />
AOC Côtes du Rhône en 2022, cette baisse de rendement va être « une double peine : on a investi, on s’est<br />
endetté, on a des trésoreries fragiles… On a toujours collé au marché et on va moins produire », alors que l’«<br />
on a vendu nos millésimes 2021 et 2022. En 2023, on perd 20 % de matière sur des marchés que l’on avait. Ça<br />
fait très mal. On va perdre des clients et l’on sait combien il est difficile d’en trouver. »<br />
Débat et déconsommation<br />
Dépassant le vignoble de la vallée du Rhône, ce débat touche toute la filière vin alors que la déconsommation<br />
de vin pèse autant sur son présent (arrachage, distillation…) que son avenir (avec de nouvelles projections<br />
pessimistes). Face à la distillation de crise, Michel Chapoutier, le président de l’Union des Maisons et Marques<br />
du Vin (Umvin), proposait de réfléchir à des rendements différenciés, limités par exemple pour les opérateurs<br />
distillant au-delà d’une certaine quantité et maintenus pour les autres : « il serait normal que ceux qui distillent<br />
réduisent leurs rendements, mais que cela n’affecte pas ceux qui n’ont pas besoin de distiller. Sinon c’est<br />
la double sanction pour ceux qui ont des marchés : ils voient les prix baisser et ils doivent réduire leurs<br />
rendements, ce qui risque de les déséquilibrer, en les amputant d’une partie de leur activité commerciale et<br />
donc, de leur revenu. »<br />
Président de la fédération des vins à IGP, Gérard Bancillon estime que « réduire les rendements est idiot :<br />
c’est rendre plus pauvre ceux qui sont dans la misère et rendre moins performants ceux qui marchent bien.<br />
Que chacun produise selon ses capacités de mise en marché et selon les tendances de consommation. Il n’y a<br />
que ça qui marchera. » Partageant ces analyses, Laurent Schneider souligne que dans le vignoble rhodanien<br />
« on parle depuis 10 ans d’excédents structurels, de 100 000 hl/an : fallait-il autant attendre ? Ça n’aurait pas<br />
été populaire, mais plus dure est la chute. Il y a un débat à ouvrir. » Un débat qui ne sera pas consensuel en<br />
effet. « Il y a besoin de mesures de réguler l’offre et la demande. On trouve des volumes qui sont indignes de<br />
l’appellation. Avec la problématique d’unités de vinification pique-assiettes, qui n’investissent pas dans leur<br />
outil de vinification et dont les frais sont au ras des pâquerettes pour brader ensuite » conclut Laurent Schneider.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Léa Lemaire<br />
09·08·23<br />
EN CHAMPAGNE, LES VITICULTEURS<br />
PEINENT À TROUVER <strong>DE</strong>S<br />
VENDANGEURS<br />
Chaque année, il devient de plus en plus difficile pour les vignerons champenois de trouver des<br />
vendangeurs. 2023 ne fait pas exception, malgré les efforts déployés pour attirer les travailleurs.<br />
Elles fleurissent sur Facebook, Instagram, et même dans les toilettes de votre bar préféré : les annonces pour<br />
trouver des vendangeurs sont de retour. La campagne de recrutement a débuté, et comme chaque année, c’est<br />
la galère. Depuis quelques années, les vignerons peinent de plus en plus à trouver des saisonniers prêts à passer<br />
plusieurs jours dans les vignes. Ils doivent donc redoubler d’efforts pour attirer les travailleurs dans leurs<br />
parcelles.<br />
C’est le cas de Nathalie Desautez, vigneronne coopératrice à Janvry, qui a multiplié les annonces, allant des<br />
vitrines de boulangeries, jusqu’aux toilettes du Market Brew House à Reims, où sa fille a déposé l’affiche. «<br />
On voit beaucoup d’offres en ligne car tout le monde cherche, alors je multiplie les pancartes physiques. Même<br />
avec ça, je n’ai pas encore reçu d’appel, déplore-t-elle. On fait plus souvent appel à des prestataires, mais cela<br />
nous revient plus cher. Finalement, ça marche beaucoup au bouche-à-oreille, donc il vaut mieux connaître du<br />
monde. »<br />
Si son équipe doit compter 16 coupeurs et porteurs, Nathalie Desautez doit toujours en embaucher quelquesuns<br />
de plus « au cas où » : « On a toujours des annulations de dernière minute ou des personnes qui arrêtent<br />
avant la fin, alors il faut prévoir, témoigne-t-elle. Pour l’instant, elle n’a jamais encore fait appel à un prestataire,<br />
même si elle avoue que ça devient de plus en plus compliqué. « Même si on essaie de proposer mieux, avec<br />
un meilleur salaire, des repas offerts et une belle ambiance, on a quand même du mal à trouver. Surtout cette<br />
année, comme les vendanges débutent le 10 septembre, beaucoup d’étudiants auront déjà repris les cours. »<br />
Employer des personnes en réinsertion pour compléter les effectifs<br />
Sur toutes les personnes interrogées, seul Vincent Bennezon, installé à Courville, affiche une équipe presque<br />
complète, comptant 70 vendangeurs. S’il y est parvenu, c’est parce qu’il fait ne fait pas appel aux mêmes<br />
travailleurs que tout le monde. « J’embauche principalement des personnes en réinsertion qui ont écopé de<br />
petites peines. Élargir mes horizons permet de faire gonfler mes effectifs, et ça permet aux travailleurs de faire<br />
un premier pas vers le retour à la vie normale. En général, les juges trouvent ça bien parce que ça leur permet<br />
d’avoir un certain cadre, explique-t-il. Si je ne le faisais pas, ce serait beaucoup plus compliqué, les gens ne<br />
veulent plus aller dans les vignes. »<br />
Exploitante à Chamery, Ophélie Daubré vend son raisin au kilo. Sur sa petite exploitation familiale, elle<br />
souhaite que l’ambiance reste « comme à la maison », et offre elle aussi, le repas. « Pour nous c’est normal,<br />
les vendanges ça reste physique. Mais aujourd’hui c’est devenu un argument attractif pour trouver des gens,<br />
c’est un peu à celui qui en proposera le plus », estime-t-elle. Bien qu’elle ait commencé ses recherches le 20<br />
juillet, elle n’a trouvé qu’un tiers des effectifs pour le moment. « Beaucoup de gens demandent à être logés,<br />
mais nous n’avons pas la place. Souvent, on trouve au dernier moment parce que les gens attendent d’avoir une<br />
date exacte, mais comme nous dépendons de la météo c’est toujours un peu délicat. Le fait qu’on ne pourra pas<br />
embaucher d’étudiants est très embêtant. »<br />
4
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Olivier Bazalge<br />
14·08·23<br />
LE MARCHÉ AMÉRICAIN LEA<strong>DE</strong>R<br />
INCONTESTÉ <strong>DE</strong> LA CONSOMMATION<br />
MONDIALE <strong>DE</strong>S VINS (1)<br />
Solides leaders de la consommation depuis 2011, les Etats-Unis ont retrouvé leur niveau de consommation<br />
d’avant pandémie. La consommation des vins tranquilles traditionnels stagne alors que l’attrait se<br />
renforce pour les vins blancs frais, les effervescents, les rosés ou les premix en emballages individualisés.<br />
Encore plus conséquent que son voisin canadien, le marché américain des vins se distingue lui aussi par la<br />
diversité et les spécificités particulières des 50 états qui le composent. Si chacun de ceux-ci doit être considéré<br />
comme un marché à part entière, la fédération de ces Etats-Unis d’Amérique est depuis 2011 le plus important<br />
marché mondial de consommation des vins, mais aussi de bières et spiritueux. New York, Californie, Texas,<br />
Illinois, New Jersey et Floride sont les états les plus consommateurs de ce géant, qui absorbe 15 % de la<br />
consommation mondiale de vins en 2022 (soit 34 millions hl, d’après l’Organisation Internationale de la Vigne<br />
et du Vin, OIV). Le pays se distinguant également par sa position de 4ème producteur mondial de vins (OIV<br />
en 2022). « 85 % des volumes produits par les Etats-Unis proviennent de Californie », précise Manilay Saito,<br />
cheffe du pôle vins en Amérique du Nord pour Business France. L’agence précise également qu’E&J Gallo,<br />
l’entreprise leader dans l’industrie du vin et du cidre, représentait à elle seule 23,7 % de la production totale<br />
en volume en 2021.<br />
La France tire largement son épingle du jeu de cet immense marché en étant le 1er fournisseur en valeur de<br />
vins et 2ème fournisseur en valeur de spiritueux, le Cognac représentant à lui seul 51 % des exportations de<br />
spiritueux français en volume et 78 % en valeur. L’état de New York et la Californie sont considérés comme<br />
ceux qui impulsent les tendances que l’on retrouve ensuite dans le reste du pays. Depuis 2021, le sauvignon<br />
blanc est en plein essor et la tendance des vins blancs rafraichissants se renforce. « Les vins effervescents sont<br />
en croissance et les cocktails à base de vin explosent, notamment ceux en portion individuelle. Les Américains<br />
recherchent la commodité et veulent aussi expérimenter de nouveaux styles. Il existe une véritable opportunité<br />
pour les emballages alternatifs », détaille l’agence Business France.<br />
Sancerre, Provence, Champagne<br />
Forts de leur réputation qualitative historique, les vins français et leurs appellations sont globalement connus<br />
des américains, bien que Manilay Saito rappelle la prépondérance du cépage comme information d’entrée pour<br />
le consommateur américain. « Certaines appellations sont maintenant reconnues comme des marques à part<br />
entière, à l’image du Champagne, mais aussi Sancerre ou la Provence aujourd’hui. 75 % de la consommation<br />
des vins est néanmoins couverte par la production domestique », ajoute la conseillère Business France qui<br />
précise cependant que « la consommation des vins a stagné à +0,7 % en 2022, au profit des spiritueux, une<br />
tendance qui se consolide ».<br />
▼ SUITE ▼<br />
5
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Olivier Bazalge<br />
14·08·23<br />
LE MARCHÉ AMÉRICAIN LEA<strong>DE</strong>R<br />
INCONTESTÉ <strong>DE</strong> LA CONSOMMATION<br />
MONDIALE <strong>DE</strong>S VINS (2)<br />
La pandémie Covid-19 a eu un impact majeur « en refaçonnant les habitudes de consommation des boissons<br />
alcoolisées des Américains », explique Business France. Par crainte de pénurie, ceux-ci ont eu tendance à stocker<br />
de l’alcool chez eux, avant que les plateformes d’achat en ligne développées par de nombreux distributeurs<br />
révolutionnent les habitudes de consommation. « La règle fédérale des trois tiers, en vigueur depuis la<br />
Prohibition obligeant un importateur, un distributeur et un détaillant, reste primordiale, mais le fonctionnement<br />
reste très variable entre états libéraux, intermédiaires et les 17 plus rigoureux qui sont régis par un monopole<br />
», développe Manilay Saito. La conseillère insiste fortement sur l’indispensable bonne compréhension des<br />
marchés et règlements pour espérer exporter efficacement ses vins vers les Etats-Unis.<br />
A commencer par le choix de l’importateur, dont les plus grands peuvent couvrir plus d’une vingtaine d’états,<br />
alors que bien d’autres ne se limitent qu’à un ou quelques états. « On va trouver les grands importateurs<br />
concentrés autour des zones de quartiers généraux de la grande distribution. Ces grands importateurs sont<br />
disposés à traiter des volumes importants, mais la concurrence est forte, en particulier dans les états le<br />
plus consommateurs. Il peut être bienvenu de commencer par viser des états secondaires pour faciliter son<br />
implantation, ou les limitrophes de ces prinicipaux états», relève Manilay Saito. Si les 6 principaux états<br />
consomment près de la moitié des volumes de vins, la conseillère Business France appuie que tous les états<br />
sont consommateurs, avec des possibilités d’implantation partout.<br />
Bien penser son tarif<br />
Pour se distinguer sur ce marché américain, la cheffe du pôle vins de Business France relève l’importance « de<br />
la personnification, la distinction de la signature d’un vin, qui permettent de se démarquer », tout autant que<br />
la prépondérance du positionnement de prix. « Il est donc essentiel de procéder à un benchmark concurrentiel<br />
pour bien se positionner, car le tarif donne le ton. Si on choisit de se situer au-dessus du prix du marché, il faut<br />
être en mesure de fournir des arguments forts de justification : bio, singularité, storytelling fort… », abonde<br />
Manilay Saito. De même, l’attention portée au marketing et à la communication via les réseaux sociaux et<br />
les supports digitaux constituent un argument supplémentaire pour accompagner le travail de l’importateur.<br />
« Une bonne notation dans un support de référence comme Wine Spectator ou Wine Enthusiast est un autre<br />
facilitateur incontournable d’implantation. A défaut, de bonnes références dans la presse sont appréciées »,<br />
valide encore la cheffe de pôle vins.<br />
L’investissement financier et temporel est dans tous les cas à considérer, car l’accompagnement de l’importateur<br />
sur le terrain est fortement recommandé. D’autant plus si l’on envisage de travailler de front dans plusieurs<br />
états. Si les vins de Bordeaux et du Rhône sont historiquement les vins français les plus importés, Sancerre fait<br />
aujourd’hui partie des noms les plus recherchés, via son identification simple avec le sauvignon blanc. « L’effet<br />
rareté y joue également, comme pour la Bourgogne. Il y a également un engouement vers les vins oranges, les<br />
no-lo, le vin bio ou les autres effervescents que Champagne », analyse encore Manilay Saito. La conseillère<br />
Business France souligne également la très bonne santé des importations de Cognac aux Etats-Unis, avec<br />
un léger bémol, « car le marché est très majoritairement occupé par les plus grandes marques, ce n’est pas<br />
impossible pour petits producteurs mais c’est beaucoup plus difficile ».<br />
Pour plus d’informations, retrouvez les indications proposées par Business France ici<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
16·08·23<br />
«PLUIE ET HUMIDITÉ NOUS FONT<br />
CRAINDRE UN POURRISSEMENT<br />
<strong>DE</strong>S RAISINS»: INQUIÉTU<strong>DE</strong> EN<br />
CHAMPAGNE À L’APPROCHE <strong>DE</strong>S<br />
VENDANGES<br />
Incontrôlable, la pression mildiou du millésime 2023 n’est pas liée qu’à la météo ou à des vignes en<br />
friche pour Olivier Metzinger. Le vigneron bordelais pointe la responsabilité de l’administration qui<br />
veut réduire les traitements dans l’absolu sans donner aux techniciens des moyens d’adaptation aux<br />
conditions exceptionnelles.<br />
Ayant marqué les vignes et les esprits vignerons, la virulence du mildiou ce printemps et cet été 2023 ne serait<br />
pas dû qu’à la météo tropicale et à l’explosion des vignes laissées en friche en Gironde pour Olivier Metzinger,<br />
du château Pascaud à Rions. Administrateur aux syndicats des AOC Bordeaux et Cadillac, le vigneron pointe<br />
la responsabilité des pouvoirs publics français et européens, ayant fait de la réduction des matières actives et<br />
des doses de phytos une finalité écologique au détriment de toute prise en compte économique. « Le problème,<br />
c’est que l’on a une administration qui gère les grandes masses et ne voit pas de souci avec cette vision globale.<br />
Les prévisions de récolte de 44,5 millions hl disent que quelque part tout va bien, qu’il n’y a pas de souci.<br />
C’est comme dire que réduire de 50 % les phytos ne réduit que de 28 % les rendements. Ça se gère depuis un<br />
bureau, mais sur le terrain il y a des drames humains. Ce n’est pas mathématique » soupire Olivier Metzinger,<br />
qui regrette que « quand tous les modèles sanitaires sont au rouge, l’on ne puisse pas adapter les traitements.<br />
L’objectif de l’administration est de réduire les doses, mais l’objectif d’un vigneron est d’abord de produire du<br />
raisin sain et mûr, ensuite de réduire les phytos si c’est possible. »<br />
Pour le vignoble, « la diminution des doses a des limites », alors qu’« il y a des Témoins Non Traités (TNT),<br />
il n’y a pas de témoins surtraités à +10, +20 ou +30 % des doses prescrites. De vrais scientifiques devraient<br />
aussi le faire, afin de constater les effets. En 1993, un hydroxyde de cuivre (500 g) était homologué à 6 kg/ha<br />
par passage en pleine végétation (3 kg de Cu métal), il est aujourd’hui homologué à 1,5 kg/ha (avec le fameux<br />
plafond de 28kg de Cu métal pour 7 ans) et réellement utilisé entre 0,5 et 1 kg... Divisez par 6 ou 12 le nombre<br />
de boulons qui tiennent les roues de votre voiture et je crois qu’il y aura des problèmes. Et essayez ensuite de<br />
faire payer les dommages à votre assureur. Franchement on marche sur la tête dans les ministères. »<br />
Détresse économique<br />
De l’adaptation des doses phytos lors des conditions exceptionnelles au déploiement de cépages résistants au<br />
mildiou et à l’oïdium*, Olivier Metzinger appelle à la création d’une boîte à outils permettant de maintenir des<br />
rendements viables pour l’économique viticole. « Aujourd’hui on avance à marche forcée par des décideurs n’en<br />
ressentant pas l’impact » regrette-t-il, faisant état de vignobles où il n’y a même plus le squelette des grappes.<br />
Ce qui augure de grandes difficultés financières pour des entreprises déjà très fragilisées par la succession de<br />
crises commerciales et climatiques. Après l’espoir d’un millésime à l’économie, pour ne pas trop dépenser au<br />
vignoble alors que la trésorerie est à sec, la réalité d’une campagne viticole coûteuse ayant demandé toujours<br />
plus de traitements et de travaux va tomber sur les bilans d’exploitations, alors que les rendements vont être<br />
réduits. « En plus, le résultat n’est pas là ! On espère tous passer l’année » rapporte Olivier Metzinger, notant<br />
que « normalement nos entreprises sont capables d’assumer les aléas de leur activité, mais leur cumul empêche<br />
de faire du chiffre pour dégager des réserves ou faire de la prospection ».<br />
Pessimiste sur l’avenir, le vigneron craint que « les 30 000 hectares de vigne à l’abandon soient là en décembre.<br />
Il y en aura 9 000 arrachés et le reste ? Aujourd’hui, il n’y a pas de prise de conscience d’ampleur. Il aurait<br />
fallu anticiper les baisses de consommation (chiffrées depuis des décennies) et être plus proactif. Ce sont des<br />
occasions manquées. Est-ce parce que l’on est habituée à ce que les paysans se plaignent ? Objectivement, des<br />
jours noirs s’annoncent. »<br />
* : Mais pas au black-rot note le vigneron, qui pointe des impasses croissantes pour lutter contre, y<br />
compris ce millésime 2023.<br />
7
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
LINKEDIN<br />
Olivier Zebic<br />
14·08·23<br />
LES MALADIES DU BOIS <strong>DE</strong> LA<br />
VIGNE, ENCORE UN FLÉAU POUR LA<br />
VITICULTURE EN FRANCE ET DANS<br />
LE MON<strong>DE</strong>.<br />
Les maladies du bois de la vigne, encore un fléau pour la viticulture en France et dans le monde. En Champagne,<br />
cela fait maintenant plus d’un mois que nous observons des pieds «flashés» qui peuvent mourir en quelques<br />
jours à cause de champignons qui attaquent le bois de la vigne.<br />
Les tailles mutilantes (et le sécateur électrique !), ainsi que d’autres facteurs que je ne citerai pas ici, ont<br />
certainement accéléré le développement de cette maladie, même si elle est connue depuis très longtemps<br />
(Dezeimeris l’a très bien observée et préconisait déjà des tailles respectueuses des flux de sève en... 1891 !!!).<br />
On n’invente rien, on (re)découvre tout.<br />
En France, le dépérissement du vignoble est responsable d’une perte de rendement de quasiment 10%, ce qui<br />
est considérable (source : mission FAM-CNIV-BIPE 2015). Et ceci ne va pas s’arranger. Heureusement, la<br />
recherche y travaille et le Plan National Dépérissement du Vignoble est remarquable.<br />
Photos : Parcelle de Chardonnay en Champagne, près d’Epernay.<br />
Photos 1 & 3 : symptômes sur feuille, qui peuvent n’apparaître que sur une partie du cep (un bras, une charpente<br />
etc.) ; photo 2 : pied «flashé» ; photo 4 : vue sur une zone très atteinte par les maladies du bois (les plus curieux<br />
pourront zoomer et verront sur les 3 premiers rangs 6 pieds sur environ 30 pieds)<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Roxane<br />
Boudesocque<br />
12·08·23<br />
MILLE ET UNE FAÇONS POUR<br />
DÉGUSTER LE CHAMPAGNE À<br />
ÉPERNAY (1)<br />
La célèbre avenue de Champagne d’Épernay abrite de nombreuses maisons de champagne. La dégustation<br />
de ce vin prestigieux est bien l’activité incontournable à faire cet été. Avec visites, accompagnés ou en<br />
autonomie : différentes possibilités existent pour découvrir le champagne, fierté régionale.<br />
La dégustation de champagne reste une activité inévitable à Épernay ! Impossible de séjourner dans la ville<br />
sans passer par sa prestigieuse avenue de Champagne. Mais pour déguster le fameux breuvage de la région,<br />
pas toujours facile de faire un choix entre les nombreuses maisons présentes sur cette avenue. Avec ou sans<br />
visite, plus ou moins onéreux ? La rédaction a concocté pour vous un guide (non exhaustif) pour vous aiguiller.<br />
Les visites avec dégustations<br />
« Quitte à y mettre de l’argent, disent en riant Raphaëlle et Fanny, amatrices de vins tout juste arrivées de<br />
Toulouse, autant avoir une visite des caves en plus des dégustations ! » Si comme elles vous souhaitez la<br />
formule complète, se sont vers les plus grandes maisons qu’il faudra vous tourner.<br />
Pour la maison Mercier trois formules de visites avec dégustations de deux à trois champagnes sont proposées<br />
à 40 euros par adultes. En dehors des visites, il est aussi possible d’aller déguster le champagne à la coupe en<br />
boutique. Il faudra compter un budget d’une dizaine d’euros par coupe pour un champagne non-millésimé et<br />
15 euros pour un millésimé. Chez Moët et Chandon, quatre programmes avec dégustations sont disponibles<br />
pour un budget allant de 40 à 180 euros par adultes.<br />
Les ateliers guidés<br />
La maison Boizel propose elle aussi des visites de ses caves avec des dégustations de 40 à 240 euros par<br />
adultes. Mais si vous cherchez simplement des ateliers de dégustations, vous serez aussi au bon endroit.<br />
La maison propose trois ateliers pour « découvrir et comparer les vins ». Dans la lignée des ateliers dégustations,<br />
Perrier-Jouët dispose d’expérience guidée sur réservations, à 60 et 160 euros. « Des ambassadeurs de la maison<br />
accompagnent les clients dans leur dégustation pendant une heure environ », explique Valeria Bertoldo, en<br />
charge de la boutique. Des dégustations à la coupe sont également possibles au bar à champagne de la maison.<br />
Il faudra compter entre 19 et 34 euros pour un verre.<br />
Des dégustations en autonomie<br />
Et pour prendre simplement du bon temps au soleil, une coupe à la main ? Pas de problème, l’avenue regorge<br />
d’endroits. Parmi les moins chers, la maison Collard-Picard propose ses coupes à l’unité entre 8 et 11 euros.<br />
Deux formules de dégustations de trois champagnes différents sont disponibles à 24 et 28 euros par personnes.<br />
« Évidemment le produit phare de la maison c’est la cuvée prestige », notent Stéphanie et Laura qui détaillent<br />
la dégustation. Lorsqu’elles ne sont pas débordées, elles prennent aussi le temps de raconter aux visiteurs<br />
l’histoire de la maison.<br />
▼ SUITE ▼<br />
9
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Roxane<br />
Boudesocque<br />
12·08·23<br />
MILLE ET UNE FAÇONS POUR<br />
DÉGUSTER LE CHAMPAGNE À<br />
ÉPERNAY (2)<br />
Un peu plus loin dans l’avenue, chez Michel Gonet à la Villa Signolle, pour un budget allant de 26 à 46 euros<br />
par personnes environ, on propose des dégustations d’un à trois verres. Les serveurs apportent pour chaque<br />
verre deux bouteilles. « Pour la formule trois verres, on essaie de couvrir la carte, explique Fleur Van de Ven<br />
l’une des serveuses, on va prendre par exemple un champagne zéro dosage et un extra-brut à 2 grammes<br />
parce qu’ils sont secs pour les comparer. Puis deux champagnes plus sucrés pour les repas et on finit par des<br />
champagnes encore plus sucrés ou un rosé pour les desserts . » Un large choix s’offre ainsi aux visiteurs, assis<br />
au calme sur la terrasse fleurie.<br />
En mode autonome, la maison Esterlin propose « un accompagnement rapide » pour ses dégustations à la<br />
flûte ou à la bouteille. Le prix d’un panier moyen varie généralement entre 30 et 50 euros. Votre choix pourra<br />
se porter sur toute la gamme. « En ce moment, les gens recherchent plus de l’expérientiel », indique l’un des<br />
hôtes. À ce titre, les gammes « authentique » et « prestige » attirent la curiosité.<br />
Amateur de visite ou simplement de bon vin, pas de doute, on peut trouver son bonheur sur l’avenue.<br />
Où trouver la coupe la moins chère?<br />
Elle se déguste à l’Office du tourisme, pour la modique somme de… zéro euro ! Dans le cadre de l’opération<br />
Esprit de Champagne, des vignerons viennent faire déguster aux touristes leurs cuvées gratuitement. Ces<br />
rencontres ont lieu tous les jours de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 16 h 30 et le dimanche de 11 heures à<br />
12 h 30 et de 14 heures à 15 h 30.<br />
Vous cherchez un endroit intime et convivial?<br />
Dirigez-vous vers les bars à champagne. Au bout de l’avenue, vous trouverez notamment le bar éphémère de<br />
la maison Michel Maillard ouvert jusque fin septembre. La coupe est à une dizaine d’euros et trois cuvées<br />
sont proposées. « Le bar est un peu caché, sourit la serveuse, mais quand les gens osent rentrer j’ai toujours<br />
de bons retours. Comme on n’est pas inondé de monde, l’accompagnement est plus personnalisé, on arrive à<br />
avoir des conversations sur la région ou les expériences. »<br />
10
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Frédérique Pétré<br />
10·08·23<br />
L’AVENUE <strong>DE</strong> CHAMPAGNE<br />
SUPERSTAR <strong>DE</strong> L’ÉTÉ À EPERNAY<br />
Successivement baptisée chemin de l’Hôpital, puis faubourg de la folie, rue du commerce, l’avenue de<br />
Champagne, repensée par la municipalité d’Epernay en 2006 pour en faire une avenue-parc, est le site<br />
incontournable prisé des touristes.<br />
200 millions de bouteilles<br />
Le chiffre est impressionnant mais ce sont bien 200 millions de bouteilles de champagne qui reposent<br />
tranquillement dans les caves et galeries creusées dans la craie, sous l’avenue. Un véritable petit trésor qui<br />
nous fait pâlir d’envie !<br />
On dénombre d’ailleurs 110 kilomètres de caves. Ce n’est pas pour rien qu’on surnomme l’artère « l’avenue la<br />
plus riche du monde » ou encore nos « Champs-Élysées » !<br />
1,6 kilomètres<br />
C’est la longueur de la célèbre avenue considérée comme « la plus prestigieuse » d’Épernay. Car elle est<br />
bordée de célèbres maisons de champagne (Moët & Chandon, Perrier-Jouët, De Venoge, Boizel, Comtesse<br />
Lafond, Michel Gonet et fils, Collard-Picard, Leclerc-Briand, Mercier…), d’hôtels particuliers, de l’hôtel de<br />
ville, du musée du vin de champagne et d’archéologie régionale entre autres.<br />
1 heure<br />
C’est le temps qu’il faut pour effectuer une visite guidée de l’avenue. La visite, mise en place depuis juin<br />
dernier, est assurée par Aurélie, conseillère en séjour et guide conférencière au sein de l’office de tourisme.<br />
Rendez-vous est donné à 15 heures devant l’office un jour en semaine.<br />
À ce jour, 9 visites ont été proposées entre le 4 juin et le 10 août, soit 110 personnes accueillies. Elle se font en<br />
français et en anglais. On y découvre entre autres l’histoire et l’architecture des bâtisses qui jalonnent l’artère.<br />
Elle coûte 8,50 euros.<br />
2015 Une année importante<br />
L’avenue, déjà classée Site remarquable du goût en 1994, est alors inscrite sur la liste du patrimoine mondial<br />
de l’Unesco dans la catégorie Paysage culturel évolutif vivant. Avec les coteaux historiques de Cumières à<br />
Mareuil-sur-Aÿ et la colline Saint-Nicaise à Reims, l’avenue fait partie des trois sites les plus représentatifs des<br />
espaces et du travail de production, d’élaboration et de commercialisation du vin de Champagne.<br />
500 000 pavés<br />
Le nombre de pavés qui recouvrent la chaussée. Certaines zones sont d’ailleurs refaites une fois par an pour<br />
remplacer et rénover des joints. Les pourtours des arbres sont parfois aussi redécoupés.<br />
Côté propreté, une mini-aspiratrice passe une fois par semaine en temps normal, deux fois en été auxquels<br />
s’ajoutent un ramassage manuel des papiers et trois fois par semaine en automne lors de la chute des feuilles.<br />
Les trottoirs sont décapés une fois par an entre avril et juin.<br />
450 000 touristes<br />
Le nombre de visiteurs chaque année estimé par l’office de tourisme. Anglais, Hollandais, Belges, Italiens,<br />
Brésiliens… arpentent l’avenue autrefois baptisée faubourg de la folie, les bras chargés de flacons ! Il faut dire<br />
qu’il y a de quoi s’occuper, entre visites, dégustations et shopping. L’avenue c’est avec la visite d’Hautvillers,<br />
« the place to be » !<br />
11
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : PQR/PQD<br />
Edition : 14 aout 2023 P.19<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : FRÉDÉRIQUE<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Audience : 292000<br />
PÉTRÉ<br />
Nombre de mots : 898<br />
Sujet du média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
EPERNAY<br />
LOISIRS<br />
Ça roule pour<br />
de vélos dans<br />
les loueurs<br />
le vignoble<br />
EPERNAY La petite reine est un bon moyen de visiter la ville et le vignoble alentour. Les montées n'effraient pas les touristes<br />
qui s'équipent de vélos à assistance électrique. Les sites de prédilection : l'avenue de Champagne, Hautvillers et la véloroute.<br />
FRÉDÉRIQUE<br />
PÉTRÉ<br />
Partir<br />
à la découverte d’Éper<br />
nay et de son vignoble à vélo,<br />
c’est une option que de nom<br />
breux touristes choisissent en<br />
cette période estivale. Et même si<br />
le territoire n’est pas tout plat, ça<br />
ne rebute pas les cyclos d’un jour,<br />
qui enfourchent volontiers des vé<br />
los à assistance électrique. Pierre<br />
Bonnand, gérant de Facil-e-bike,<br />
situé derrière l’office de tourisme<br />
d’Épernay le confirme : « J’ai dé<br />
marré la location de vélos ici il y a<br />
trois ans et ça tourne. Le vélo en<br />
France a repris de plus belle après le<br />
confinement. »<br />
Ouverte d’avril à la mi-octobre, la<br />
structure bénéficie aussi d’un joli<br />
réseau de circuits cyclos alentours.<br />
Une huitaine de parcours est pro<br />
posée (couronne d’Épernay, côte<br />
des Blancs, coteaux sud, coteaux<br />
ouest, grandes rivières et petits<br />
étangs, Dom Pérignon, Tardenois<br />
d’Urbain 2 par exemple) sans ou<br />
blier la véloroute de la Vallée de la<br />
Marne, qui serpente le long du ca<br />
nal latéral de la Marne. Des par<br />
cours qui varient de 7, 21, 37 km à<br />
76 km pour les plus courageux.<br />
“C’est une bonne année<br />
pour le vélo ! Les vélos<br />
électriques sont les plus<br />
demandés”<br />
Marle Sainte-Beuve<br />
« On a de quoi faire », résurne<br />
Pierre Bonnand qui prend tou<br />
d’abord lancé dans la livraison à<br />
D’ailleurs, depuis qu’elle figure<br />
120jours par an. «Ce/a permet<br />
pâtes, sandwiche avec un beurre à<br />
jours le temps d’expliquer à ses<br />
domicile de vélos avant de re<br />
dans la brochure de l’office cette<br />
aussi de faire connaître l’activité<br />
la moutarde de Reims, moelleux au<br />
clients où aller et où profiter de<br />
prendre le site de location dans le<br />
année, Marie reçoit davantage de<br />
chambre d’hôtes ». Cerise sur le gâ<br />
chocolat ou financier, avec boisson.<br />
jolis points de vue. « Ce qui<br />
centre d’Épernay. La plupart des<br />
demandes. «Surtout quand il fait<br />
teau : Marie propose le pique<br />
Ça plaît bien, les habituês me le re<br />
marche, c’est la véloroute et le sec<br />
loueurs sont des touristes étran<br />
beau et pas trop chaud ! ». En<br />
nique maison avec le vélo ! « Sa<br />
demandent ! ». Pour louer un vélo<br />
teur d'Hautvillers, ce sont les points<br />
gers venus de Hollande, Belgique,<br />
moyenne, les vélos sont loués<br />
lade composée de lentilles ou de<br />
à la demi-journée, Marie de<br />
névralgiques », assure-t-il, « mais je<br />
Grande-Bretagne.<br />
mande 25 euros, à la journée,<br />
leur dis aussi d’aller du côté de Châ<br />
tillon, Reuil, Venteuil, Fleury-la-ri<br />
PIQUE-NIQUE<br />
MAISON<br />
LE CASQUE SOUVENT REFUSÉ<br />
35 euros.<br />
Bien entendu, les loueurs ont par<br />
vière, Damery c’est vraiment au<br />
Même écho de Marie Sainte<br />
La plupart des touristes croisés lors de notre reportage à Épernay ont en<br />
fois quelques surprises au retour<br />
thentique et l’on a une très jolie vue<br />
sur le versant d’en face, sur le châ<br />
teau de Boursault ».<br />
Pierre Bonnand loue deux types<br />
de vélos : classique à assistance<br />
et<br />
Beuve, à la tête de cinq chambres<br />
d’hôtes du Clos la chapelle à Ma<br />
reuil-sur-Aÿ qui propose à aussi la<br />
location douzaine de vélos<br />
une<br />
dont classique C’est une<br />
deux : «<br />
fourché leur vélo de location... sans casque. Ce fut le cas pour six jeunes<br />
filles hollandaises, chaussées daquettes de santiags ! « Je le propose<br />
de ou<br />
pourtant systématiquement avec les vélos », indique Pierre Bonnand, de la<br />
société Facil-e-bike, avenue de Champagne à deux pas de l'office<br />
basée 7<br />
de tourisme d'Épernay. Mais la plupart refusent, n'y a rien à faire. « il Le<br />
des deux roues. Même si Pierre<br />
Bonnand stipule dans son règle<br />
ment que les vélos doivent être<br />
rapportés dans l’état où ils ont été<br />
loués ai retrouvé couverts de<br />
: «J’en<br />
électrique mais ce sont ces der<br />
niers réclament les touristes.<br />
que<br />
bonne année pour le vélo ! Les vélos<br />
électriques sont plus demandés.<br />
les<br />
casque n'étant pas obligatoire en France, excepté pour les enfants de moins<br />
de 12 ans, ils ne le prennent pas ». « Et pourtant, reprend le professionnel,<br />
boue, ou avec la sacoche percée ! ».<br />
Une demande l’a même fait sou<br />
II en coûte 25 euros pour une de<br />
mi-journée à vélo électrique, 20<br />
euros à vélo classique. « 80% des<br />
Je propose la location en priorité à<br />
mes clients mais aux aussi exté<br />
rieurs qui en ont pris connaissance<br />
il y a des axes où la circulation est dense ».<br />
Même écho de la part de Marie Sainte-Beuve, qui gère Les vélos du Clos la<br />
Chapelle à Mareuil-sur-Aÿ : « C'est la première question que l'on me pose :<br />
rire. «Deux Taïwanaises - une de<br />
très grande taille, une petite<br />
plus<br />
voulaient louer seul vélo avec un la<br />
vélos loués sont à assistance élec<br />
trique», précise le professionnel,<br />
grâce à l’office de tourisme d’Haut<br />
villers. Mais n’est pas activi<br />
ce mon<br />
le casque est-il obligatoire? Les jeunes gens s'abstiennent de le prendre,<br />
les autres le portent, je qu'en fonction la dientèle, c'est 50/50 ».<br />
dirai de<br />
plus petite derrière ! J’ai refusé, elles<br />
sont reparties. sécurité avant<br />
» La<br />
ébéniste de métier, qui s’est<br />
té principale ».<br />
tout.<br />
■<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
LINKEDIN<br />
SGV<br />
09·08·23<br />
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Nous sommes à la recherche de notre futur(e) stagiaire Assistant Marketing<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Marion Bazireau<br />
11·08·23<br />
LE VIGNOBLE DU LANGUEDOC<br />
COLONISÉ PAR CRYPTOBLABES<br />
GNIDIELLA<br />
Le ravageur s’est installé sur les baies dès la mi-juin, avant véraison. Il fait des dégâts significatifs depuis<br />
fin juillet dans l’Hérault et le Gard, appelant les viticulteurs à la plus grande vigilance.<br />
Cryptoblabes Gnidiella a fait son apparition avec une précocité inédite dans l’Hérault. « Lors des précédents<br />
millésimes, nous n’avions jamais observé de larves avant le début de la maturation. Cette année, nous en avons<br />
vu dès le 13 juin sur des baies encore vertes, rapporte Paul Hublart, chef du service viticulture de la Chambre<br />
d’agriculture. Personne n’a d’explications claires. Ce qui est sûr c’est qu’il nous reste beaucoup à découvrir sur<br />
le cycle biologique de ce ravageur ».<br />
Le nombre de larves et les dégâts ponctuels ont augmenté dans certaines parcelles à la fin du mois de juin. «<br />
Nous comptions alors jusqu’à 30 larves pour 100 grappes avec parfois plusieurs larves à des stades différents<br />
dans une même grappe » continue Paul Hublart.<br />
Les premiers dégâts significatifs datent de la fin juillet, alors que les cépages les plus précoces n’avaient pas<br />
complètement terminé leur véraison.<br />
Ces derniers jours, les captures de papillons et les observations de larves ont encore augmenté. Lors de leur<br />
tournée du 7 août, les techniciens de la Chambre en ont noté jusqu’à 170 pour 100 grappes à Saint-Chinian, un<br />
secteur sans historique de dégâts, pouvant potentiellement entraîner 30 % de perte de récolte. « Ils ont observé<br />
des dégâts significatifs sur Montpellier, sur le littoral au sud de Béziers, et dans la moyenne vallée de l’Hérault<br />
» liste le chef de service.<br />
Traiter dès l’apparition des larves<br />
Les viticulteurs vont-ils perdre de la vendange ? « Hormis le Pic-Saint-Loup, le nord et l’est de Montpellier,<br />
peu de secteurs ne sont pas sous pression. Il faut traiter dès l’apparition des larves pour éviter les dégâts à la<br />
récolte ».<br />
Dans le Gard, l’intensité des captures a fortement augmenté dans la zone des Sables et des Costières. D’après<br />
le dernier bulletin de santé du végétal (BSV), « des foyers sont observés dans tous les secteurs, ceux-ci en<br />
évoluant et créant des dégâts importants au cœur de la grappe ». Même constat dans les Pyrénées-Orientales.<br />
Existe-t-il un seuil de nombre du papillons piégés à partir duquel déclencher la protection ? « Difficile à dire,<br />
car le nombre de captures et la présence de larves ne sont pas corrélés » regrette Paul Hublart.<br />
A la Chambre du Gard, Cyril Cassarini recommande de déplacer les réseaux de piégeages en fonction de la<br />
précocité des parcelles et de déclencher les traitement huit jours après le dépassement de 20 à 30 papillons par<br />
piège.<br />
14
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
16·08·23<br />
BOR<strong>DE</strong>AUX VA <strong>DE</strong> NOUVEAU FÊTER<br />
SES VINS À HONG KONG<br />
Absente depuis cinq ans du front de mer de Kowloon, l’interprofession bordelaise va renouer avec la<br />
présentation de ses vins lors du rendez-vous gastronomique hongkongais en relance.<br />
Si les Beatles chantaient en 1968 leur joie de revenir en URSS, les vins de Bordeaux peuvent claironner leur<br />
satisfaction de revenir à HK en 2023. « Après 5 ans d’absence, Bordeaux aura à nouveau son pavillon au Hong<br />
Kong Wine & Dine » annonçait Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux<br />
(CIVB), en assemblée générale ce 10 juillet. Annulé en 2019 à cause des manifestations prodémocratie,<br />
digitalisé en 2020 et 2021 à cause du Covid, puis réduit à des partenariats avec des restaurants en 2022,<br />
l’évènement gastronomique hongkongais revient dans son format historique sur la promenade du front de mer<br />
de West Kowloon.<br />
Négociants et viticulteurs, des opérateurs girondins seront présents du jeudi 26 au dimanche 29 octobre « pour<br />
faire déguster nos vins à un public d’amateurs lors de cette grande fête du vin dans la baie de Hong Kong. Ce<br />
type d’événement montre aussi la force incroyable de notre collectif : c’est ensemble que nous marquons des<br />
points, ensemble que nous sommes visibles » expliquait Allan Sichel à son assemblée générale. Une membre<br />
proposant d’aller reconquérir le territoire national en déployant une fête du vin à Paris, Allan Sichel répondait<br />
que « pour l’instant, on va partout où l’on est invité », sachant que tout projet d’extension se heurte à des<br />
limites budgétaires.<br />
Au programme des prochains mois<br />
En 2023, l’évènement Bordeaux fête le vin se tiendra du 28 septembre au premier octobre à Eat Festival de<br />
Bruxelles. En 2024, l’évènement sera de retour à Bordeaux (du 27 au 30 juin), mais aussi à Bruxelles, Québec,<br />
Hong Kong et Liverpool. Il n’y avait pas eu d’évènement dans la ville d’origine des Beatles en 2023, la<br />
municipalité anglaise s’étant concentrée sur l’Eurovision. « It’s been A Hard Day’s Night, and I been working<br />
like a dog » chantaient Georges, John, Paul et Ringo en 1964. Les exposants bordelais de ces multiples fêtes<br />
du vin espèrent connaître la même fatigue après des journées bien remplies avec le grand public.<br />
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