PANORAMA DE PRESSE - 16.08.23
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Marion Bazireau<br />
11·08·23<br />
LE VIGNOBLE DU LANGUEDOC<br />
COLONISÉ PAR CRYPTOBLABES<br />
GNIDIELLA<br />
Le ravageur s’est installé sur les baies dès la mi-juin, avant véraison. Il fait des dégâts significatifs depuis<br />
fin juillet dans l’Hérault et le Gard, appelant les viticulteurs à la plus grande vigilance.<br />
Cryptoblabes Gnidiella a fait son apparition avec une précocité inédite dans l’Hérault. « Lors des précédents<br />
millésimes, nous n’avions jamais observé de larves avant le début de la maturation. Cette année, nous en avons<br />
vu dès le 13 juin sur des baies encore vertes, rapporte Paul Hublart, chef du service viticulture de la Chambre<br />
d’agriculture. Personne n’a d’explications claires. Ce qui est sûr c’est qu’il nous reste beaucoup à découvrir sur<br />
le cycle biologique de ce ravageur ».<br />
Le nombre de larves et les dégâts ponctuels ont augmenté dans certaines parcelles à la fin du mois de juin. «<br />
Nous comptions alors jusqu’à 30 larves pour 100 grappes avec parfois plusieurs larves à des stades différents<br />
dans une même grappe » continue Paul Hublart.<br />
Les premiers dégâts significatifs datent de la fin juillet, alors que les cépages les plus précoces n’avaient pas<br />
complètement terminé leur véraison.<br />
Ces derniers jours, les captures de papillons et les observations de larves ont encore augmenté. Lors de leur<br />
tournée du 7 août, les techniciens de la Chambre en ont noté jusqu’à 170 pour 100 grappes à Saint-Chinian, un<br />
secteur sans historique de dégâts, pouvant potentiellement entraîner 30 % de perte de récolte. « Ils ont observé<br />
des dégâts significatifs sur Montpellier, sur le littoral au sud de Béziers, et dans la moyenne vallée de l’Hérault<br />
» liste le chef de service.<br />
Traiter dès l’apparition des larves<br />
Les viticulteurs vont-ils perdre de la vendange ? « Hormis le Pic-Saint-Loup, le nord et l’est de Montpellier,<br />
peu de secteurs ne sont pas sous pression. Il faut traiter dès l’apparition des larves pour éviter les dégâts à la<br />
récolte ».<br />
Dans le Gard, l’intensité des captures a fortement augmenté dans la zone des Sables et des Costières. D’après<br />
le dernier bulletin de santé du végétal (BSV), « des foyers sont observés dans tous les secteurs, ceux-ci en<br />
évoluant et créant des dégâts importants au cœur de la grappe ». Même constat dans les Pyrénées-Orientales.<br />
Existe-t-il un seuil de nombre du papillons piégés à partir duquel déclencher la protection ? « Difficile à dire,<br />
car le nombre de captures et la présence de larves ne sont pas corrélés » regrette Paul Hublart.<br />
A la Chambre du Gard, Cyril Cassarini recommande de déplacer les réseaux de piégeages en fonction de la<br />
précocité des parcelles et de déclencher les traitement huit jours après le dépassement de 20 à 30 papillons par<br />
piège.<br />
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