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<strong>PANORAMA</strong><br />
<strong>PRESSE</strong><br />
SYNDICAT GÉNÉRAL <strong>DE</strong>S VIGNERONS<br />
2 1 · 0 6 · 2 3<br />
La presse papier est disponible quotidiennement au Centre de Documentation<br />
POLITIQUE<br />
ÉCONOMIE<br />
LA VIGNE<br />
LE VIN<br />
HORS CHAMPAGNE<br />
RETOUR SUR LES <strong>DE</strong>RNIERS <strong>PANORAMA</strong>S <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong><br />
CETTE REVUE <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong> SE <strong>DE</strong>STINE À UN USAGE STRICTEMENT PERSONNEL ET INTERNE À L’ENTREPRISE,<br />
LE <strong>DE</strong>STINATAIRE S’INTERDIT <strong>DE</strong> REPRODUIRE, PUBLIER, DIFFUSER OU VENDRE CE DOCUMENT.
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
20·06·23<br />
VIGNOBLES <strong>DE</strong> TOUS LES PAYS,<br />
UNISSEZ-VOUS FACE AUX DÉFIS<br />
D’AVENIR (1)<br />
Pouvant reprendre la pensée d’Andrée Chédid, «qui que tu sois, je te suis bien plus proche qu’étranger»<br />
(dans son anthologie Poèmes pour un texte), le prochain directeur de l’Organisation Internationale de<br />
la Vigne et du Vin (OIV) défend un lieu de débats et de discussions pour permettre à la filière mondiale<br />
des vins de se préparer aux défis d’avenir partagés par tous. Interview avec le docteur néo-zélandais<br />
John Barker.<br />
Quels est votre feuille de route pour le mandat de directeur général de l’OIV que vous commencerez le<br />
premier janvier prochain ?<br />
Ma vision pour l’OIV est de faire grandir et renforcer l’organisation. Je pense que c’est une institution importante<br />
pour le secteur du vin car il est essentiel d’avoir une organisation intergouvernementale permettant à tous les<br />
pays producteurs de raisins souhaitant venir de pouvoir progresser sur leurs points d’intérêt communs. Il y a<br />
beaucoup de choses qui sont partagées dans le secteur mondial du vin. Des choses bien comprises et identifiées,<br />
comme le changement climatique et le développement durable, la question du vin dans la société, ainsi que<br />
l’économie digitale qui peut apporter beaucoup de bénéfices, mais aussi beaucoup de disruption.<br />
Pour faire grandir l’OIV, quels sont vos objectifs d’adhésion pour les cinq prochaines années. Un retour<br />
des États-Unis ?<br />
J’aimerai étendre le leadership de l’OIV. Vous avez peut-être vu passer la déclaration commune du président<br />
français Emmanuel Macron et du premier ministre chinois Xi Jinping sur la possibilité que la Chine adhère à<br />
l’OIV. Ce qui est conséquent, car la Chine est un très important pays producteur de raisins. L’idéal est d’avoir<br />
tous les grands producteurs de vin dans l’OIV : ce qui inclut les États-Unis, mais aussi le Canada ou le Japon<br />
(qui est producteur de vin et un marché important de consommation). Nous devrions essayer d’engager tous<br />
ces pays qui ont une production significative.<br />
Votre thèse en droit et géographie portait sur les différences entre les modèles viticoles français<br />
néo-zélandais. Les distinctions entre ancien et nouveau mondes ont-elles encore un sens alors<br />
que l’ancien monde s’inspire du nouveau et vice-versa ?<br />
Ma thèse portait sur les modèles de régulation. Je pense que l’on a vu en Nouvelle-Zélande, avec le<br />
développement de la filière, une évolution vers une réglementation plus spécifique, avec la création<br />
de concepts comme les indications géographiques. D’autre part en Europe, il y a eu un changement<br />
progressif de l’organisation du marché, avec une forme de libéralisation jusqu’à un certain point. Il<br />
y aura toujours des différences, historiques et légales, mais fondamentalement ce sont les mêmes<br />
enjeux qui sont partagés. L’intégrité, l’authenticité…<br />
▼ SUITE ▼<br />
2
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
20·06·23<br />
VIGNOBLES <strong>DE</strong> TOUS LES PAYS,<br />
UNISSEZ-VOUS FACE AUX DÉFIS<br />
D’AVENIR (2)<br />
Il y a donc plus de proximité que d’éloignement entre les vignobles du monde entier ?<br />
Je pense que dans tous les pays du monde vitivinicole nous partageons la même intégrité : le vin est produit<br />
exclusivement à partir de raisins. C’est de là que vient la valeur de nos produits. Et nous partageons la même<br />
culture du vin, même quand en Nouvelle-Zélande cela ne fait que 200 ans que l’on produit du vin, il y a de<br />
cette culture qui accompagne la vigne. De mon expérience, tout le monde réussit davantage quand tout le<br />
monde se serre les coudes. Il y a de la compétition entre tous les vignobles, mais il reste un intérêt commun<br />
pour l’intégrité et l’authenticité.<br />
En France au moins, il est beaucoup questions de déconsommation, notamment des vins rouges, et<br />
d’un changement de génération plombant le marché. On reparle désormais de distillation de crise des<br />
surstocks et d’arrachage des vignes excédentaires…<br />
En général, nous voyons un déclin de la consommation, peut-être liée à un changement démographique. Mais<br />
fondamentalement, le secteur du vin a toujours connu des hauts et des bas, tout en restant une filière forte.<br />
Peut-être que les consommateurs vont chercher dans le vin l’authenticité, pour une expression d’un lieu plus<br />
qu’un produit de consommation facile. Cela aide en réalité le secteur sur le chemin de la valorisation. En gros,<br />
il y a une petite diminution de la consommation et un renforcement de la proposition de valeur. Je ne pense<br />
pas que nous perdrons indéfiniment des consommateurs. Et l’on voit des innovations, comme les vins peu ou<br />
pas alcoolisés.<br />
En 2024 vous aurez à marquer le centenaire de l’OIV.<br />
Notre congrès annuel se tiendra à Dijon en 2024. Ce mois de juin en Espagne nous avons eu l’annonce<br />
française d’une possibilité conférence ministérielle à cette occasion. 2024 sera l’année internationale<br />
du vin pour l’OIV. Qui travaillera aussi sur son nouveau plan stratégique. La création de l’OIV en<br />
1924 était très innovante, nous devons maintenir notre quête d’innovation.<br />
3
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
Web<br />
FRA<br />
Famille du média : Médias professionnels<br />
Audience : 114538<br />
Sujet du média : Tourisme-Gastronomie<br />
15 Juin 2023<br />
Journalistes : Aude Lutun<br />
Nombre de mots : 224<br />
www.vitisphere.com p. 1/1<br />
Visualiser l'article<br />
Vendanges 2023 Dérogation à 60 heures/semaine dans les vignes de Champagne<br />
Pour les vendanges 2023, les cueilleurs pourront vendanger jusque 60 heures par semaine et les salariés travaillant dans les<br />
chais jusque 72 heures.<br />
Un autre dossier est en cours de négociation, celui des exigences de logement pour les saisonniers. - crédit photo : Adobe<br />
Stock<br />
C'est un soulagement et une satisfaction pour le syndicat général des vignerons (SGV) de Champagne. La DREETS vient<br />
d'accepter la demande de dérogation du temps de travail formulée par le SGV pour les horaires des vendanges 2023.<br />
Tous les salariés permanents et saisonniers dédiés au chargement, au transport, à la réception des raisins et des moûts, au<br />
pressurage, à la vinification et aux cuisines pourront effectuer 72 heures par semaine. Les autres salariés permanents ou<br />
saisonniers affectés à la vendange auront un quota d'heures de 60 heures par semaine.<br />
Le SGV précise à ses adhérents « que les dérogations vendanges ne sont pas choses acquises et sont de plus en plus<br />
complexes à obtenir. Au fur et à mesure des années, l'inspection du travail exige des éléments supplémentaires dans le cadre<br />
de l'octroi des dérogations » .<br />
La question du logement<br />
La Champagne accueille chaque année 100 000 à 120 000 vendangeurs. Un autre dossier est en cours de négociation, celui<br />
des exigences de logement pour les saisonniers. Pour l'instant, la profession n'a pas obtenu d'avancées.<br />
232569 VIGNERONS - CISION 368985503<br />
Tous droits de reproduction et de représentation réservés au titulaire de droits de propriété intellectuelle<br />
L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
LA CHAMPAGNE<br />
<strong>DE</strong> SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
19·06·23<br />
EXPÉDITIONS <strong>DE</strong> CHAMPAGNE, UN<br />
RALENTISSEMENT OBSERVÉ <strong>DE</strong>PUIS<br />
SIX MOIS<br />
Non, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ! Depuis le début de l’année, les expéditions de champagne sont<br />
en baisse. Un mal pour un bien pourrait-on dire s’il s’agit d’une consolidation. Ainsi au regard des chiffres<br />
estimés, ces derniers dépassent encore ceux de l’année pré-covid. Et à cela on pourrait ajouter que les vendanges<br />
2020/21 aux petits rendements AOC qui sont sur le marché et ne permettent pas de mettre en rayon pléthore de<br />
bouteilles et que de nombreuses structures sont encore sous allocations.<br />
Sur ces cinq derniers mois, la baisse enregistrée est de -3,4 % (103 millions de cols), une baisse qui se répercute<br />
aussi bien en France (-4,1 % 39,2 millions de cols) qu’à l’Export (-3 % 63,8 millions de cols), des marchés<br />
internationaux qui se divise entre l’Union européenne (-1,4 % 20,4 millions de cols) et les Pays tiers (-3,7 %<br />
43,4 millions de cols). Ce ralentissement touche les trois familles champenoises : les maisons (-3,7 % 77,4<br />
millions de cols), les coopératives (-6,4 % 8,7 millions de cols) et les vignerons dans une moindre mesure (-0,4<br />
% 16,9 millions de cols).<br />
Sur une année glissante, les expéditions sont en repli de 5,2 % à 321,9 millions de bouteilles. Ce qui somme<br />
toute n’est pas si mal d’autant que si les volumes accusent un léger fléchissement, les prix moyens, eux, ont<br />
augmenté de 10,1 % toutes zones confondues (6,7 % pour la France, 9,3 % pour l’Union européenne et 12,3<br />
% pour les Pays tiers).<br />
(Source Comité Champagne)<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Olivier Bazalgue<br />
14·06·23<br />
EN ARGENTINE, UNE BELLE PLACE<br />
POUR LES CHAMPAGNES SUR LE<br />
MARCHÉ <strong>DE</strong>S VINS (1)<br />
Dominé par les vins locaux et ceux du voisin chilien, le marché argentin des vins reste néanmoins friand<br />
de champagnes. Difficile pour les autres catégories de vins français de s’y frayer une place, alors que<br />
l’inflation atteint presque 100%.<br />
Impossible d’aborder le marché argentin des vins sans faire référence à l’omniprésente culture football de ce<br />
pays et sa récente victoire en coupe du monde. Ainsi, la procession des joueurs célébrant leur victoire dans<br />
les rues de Buenos Aires a mis en avant une tendance forte de consommation d’alcool qui s’est imposée<br />
ces dernières années dans le pays où Maradona possède un courant religieux dédié : le Fernet (boisson<br />
alcoolisée amère infusée d’herbes) mélangé au soda. « Ces bitters sont devenus la boisson phare de la jeunesse,<br />
généralement mélangés à du cola. Ils sont devenus le 3ème alcool le plus apprécié dans le pays derrière la bière<br />
et le vin », situe Damian Bergel, chargé d’affaires Agrotech pour Business France en Argentine.<br />
7ème producteur mondial de vins (11,5 millions hl en 2022, chiffres OIV), l’Argentine figure également dans<br />
le top 10 de la consommation, un peu plus de 8 millions hl en 2022, soit une moyenne de 20 l/habitant/an,<br />
sur un marché qui reste largement dominé par la bière. A surfaces de production quasiment égales, le voisin<br />
chilien se distingue par sa capacité d’exportation, Damian Bergel expliquant que seuls 20% des volumes de<br />
vins produits en Argentine sont mis en marché à l’export. « L’inflation de 100% et le taux de conversion pesodollar<br />
posent problème, si bien qu’il est plus rentable pour les entreprises de vendre les vins sur le marché<br />
domestique plutôt qu’à l’export, ce qui n’est pas le cas du Chili, dont la monnaie est mieux positionnée »,<br />
explique le conseiller Business France.<br />
Domination champenoise<br />
Ce même Chili est le plus grand exportateur de vins vers l’Argentine, « avec 54% des volumes de vins tranquilles<br />
importés venant de ce pays voisin, suivi de plus loin par l’Italie puis la France », précise Damian Bergel. La<br />
très bonne valorisation des champagnes maintient néanmoins le large leadership de la France en valeur. Cette<br />
caractéristique rapproche ainsi le marché argentin des vins de celui de son cousin outre-Atlantique, l’Espagne.<br />
« Le champagne domine largement », confirme Damian Bergel, « sur 7,4 millions $ d’importation de vins,<br />
4,1 millions $ concernent des vins mousseux, dont 3,5 millions $ pour les seuls champagnes, suivi de très loin<br />
par les proseccos (270 000$) et cavas (230 000$) ». Pour lui, la présence de grands groupes français au sein<br />
du vignoble argentin a également contribué à l’implantation du champagne dans la culture de consommation<br />
locale, bien que limitée à une tranche de la population ayant les moyens.<br />
Dans un pays où « la classe moyenne représente 50% de la population », la distribution de vins est assurée<br />
par les réseaux de grande distribution, cavistes et CHR (cafés-hôtels-restaurants). La consommation de vin<br />
de masse est d’ailleurs souvent associée à la culture de l’asado (barbecue) de ce pays fort consommateur<br />
de viande (110kg/an/habitant selon Business France). Les vins argentins et chiliens dominant ce marché de<br />
la consommation courante de vins, il ne reste que peu de place pour l’importation de vins étrangers, plutôt<br />
réservés à une classe sociale aisée pouvant consommer des vins plus chers.<br />
▼ SUITE ▼<br />
6
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Olivier Bazalgue<br />
14·06·23<br />
EN ARGENTINE, UNE BELLE PLACE<br />
POUR LES CHAMPAGNES SUR LE<br />
MARCHÉ <strong>DE</strong>S VINS (2)<br />
Rencontres de terrain<br />
« Deux tiers des volumes consommés sont des vins rouges mais le marché d’importation des vins en Argentine<br />
reste assez limité, avec peu d’importateurs. On ne retrouve globalement les vins français que dans des<br />
restaurants et hôtels de luxe ou les épiceries spécialisés », développe le conseiller Business France. Damian<br />
Bergel insiste également sur la nécessaire distinction entre Buenos Aires et sa province, « qui regroupe 25<br />
des 45 millions d’argentins » au plus fort pouvoir d’achat, et le reste du pays où « à l’exception de Cordoba<br />
et Rosario, il n’y a pas vraiment de lieux de consommation de vins français ». Mieux vaut donc venir à la<br />
rencontre des importateurs locaux et avoir du champagne à proposer si l’on veut placer ses pions sur ce marché.<br />
« L’importation d’échantillons est limitée à 6 bouteilles, mais les importateurs connaissent ces contraintes et ne<br />
font pas cas de déguster des bouteilles entamées lors des tournées de présentation que nous pouvons organiser<br />
», précise le conseiller Business France.<br />
Côté spiritueux, l’Argentine en a importé pour plus de 58 millions $ en 2022, essentiellement des whiskies de<br />
différentes provenances. « Les cognac sont appréciés mais assez limités à des amateurs », situe Damian Bergel.<br />
Sur le plan des spiritueux, la France ne pèse que 2% du total (1,36 millions $) des importations.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Thomas Crouzet<br />
18·06·23<br />
APRÈS LA FIN <strong>DE</strong> LA FLORAISON EN<br />
CHAMPAGNE, « TOUS LES SIGNAUX<br />
SONT AU VERT » (1)<br />
En Champagne, la période de floraison s’est terminée dans des conditions idéales. Malgré un début de<br />
campagne difficile, avec des précipitations importantes de mi-mars à mi-mai, le retour du soleil en juin a<br />
permis de limiter la pression maladie. La vendange s’annonce belle, attendue début septembre.<br />
En moyenne le stade de la fleur a été atteint le 13 juin en Champagne selon le Comité Champagne.<br />
Après une campagne 2022 idéale, le scénario d’une nouvelle vendange florissante se profile en Champagne. Le<br />
stade de la pleine fleur a été atteint autour du 13 juin dans les parcelles de l’appellation, « ce qui correspond à<br />
la moyenne des dix dernières années », note Sébastien Debuisson, directeur Qualité et développement durable<br />
du Comité Champagne.<br />
Avec l’absence de précipitations observée depuis mi-mai, la période de floraison s’est déroulée dans des<br />
conditions idéales, de bon augure pour la future récolte. Pourtant, la campagne aurait pu virer au cauchemar,<br />
après un début d’année chaotique.<br />
Après une campagne 2022 idéale, le scénario d’une nouvelle vendange florissante se profile en Champagne. Le<br />
stade de la pleine fleur a été atteint autour du 13 juin dans les parcelles de l’appellation, « ce qui correspond à<br />
la moyenne des dix dernières années », note Sébastien Debuisson, directeur Qualité et développement durable<br />
du Comité Champagne.<br />
Avec l’absence de précipitations observée depuis mi-mai, la période de floraison s’est déroulée dans des<br />
conditions idéales, de bon augure pour la future récolte. Pourtant, la campagne aurait pu virer au cauchemar,<br />
après un début d’année chaotique.<br />
« De mi-mars à mi-mai, les fortes pluies ont conduit à une prolifération du mildiou sur feuilles mais aussi sur<br />
grappes, relève Sébastien Debuisson. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu une pression maladie<br />
aussi précoce au vignoble. L’absence de précipitations depuis 25 jours tient en réalité du miracle, et cela a<br />
permis d’endiguer la propagation de la maladie. »<br />
Les quelques orages et pluies qui ont repris depuis plusieurs jours aux quatre coins de la Champagne entraînent<br />
toutefois un rebond de la maladie. Tous les secteurs sont concernés, bien que certains soient plus impactés que<br />
d’autres, à l’image du Sézannais. « Il faut rester vigilant », souligne Sébastien Debuisson.<br />
Du côté de l’oïdium, la pression demeure modérée dans l’appellation, « excepté dans les secteurs historiques à<br />
oïdium, comme le Sézannais et Montgueux, où la pression est plus forte ».<br />
▼ SUITE ▼<br />
8
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Thomas Crouzet<br />
18·06·23<br />
APRÈS LA FIN <strong>DE</strong> LA FLORAISON EN<br />
CHAMPAGNE, « TOUS LES SIGNAUX<br />
SONT AU VERT » (2)<br />
L’entretien des sols demeure également compliqué. Alors que la pousse de l’herbe a été favorisée en début de<br />
campagne par les importantes pluies, l’absence de précipitation pendant près d’un mois a ensuite engendré une<br />
terre extrêmement sèche, difficile à travailler.<br />
« Beaucoup de vignerons ont opté pour la débroussailleuse en juin, signe que les sols étaient difficilement<br />
désherbable mécaniquement », observe Sébastien Debuisson.<br />
Concernant la sécheresse, la vigne a pu vivre sur les réserves accumulées depuis mai et a peu souffert de stress<br />
hydrique. « Globalement, on peut dire que tous les signaux sont au vert, affirme Sébastien Debuisson. Il n’y a<br />
plus qu’à souhaiter quelques épisodes pluvieux jusqu’à la vendange. »<br />
La fin de la floraison permet déjà de se projeter sur la vendange, qui intervient désormais, selon la moyenne<br />
décennale, 85 jours après le stade floral. Ainsi, si l’on se base sur la date moyenne retenue du 13 juin pour la<br />
fleur, la récolte devrait débuter autour du 6 septembre en Champagne.<br />
Il est toutefois encore trop tôt pour crier victoire, et les prochains mois resteront décisifs pour déterminer la<br />
qualité de la vendange 2023.<br />
9
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Pacôme Bassien<br />
16·06·23<br />
CETTE ANNÉE, LE MILDIOU DANS<br />
LES VIGNES DU SÉZANNAIS<br />
POURRAIT FAIRE BEAUCOUP <strong>DE</strong><br />
DÉGÂTS (1)<br />
Les rendements dans les vignes du Sézannais pourraient être revus à la baisse pour la saison 2023. En<br />
cause : la maladie du mildiou. Cette année, elle s’est propagée relativement tôt sur les plants.<br />
Il n’a pas besoin d’aller très loin dans le rang pour trouver les traces du mildiou. Damien Taré, technicien<br />
chez Compas, soulève quelques feuilles de vigne et tombe rapidement dessus. Sur ce pied, la grappe de raisin<br />
a changé de couleur. Elle est grisâtre, voire noire. Sur un autre plan, ce sont les feuilles de vigne qui ont une<br />
« tache d’huile », décrit-il. Au lieu d’être verte, la feuille se revêt de jaune et de marron. Ces symptômes sont<br />
caractéristiques de la maladie du mildiou. Et cette année, vu la propagation dans le Sézannais, les dégâts<br />
pourraient être particulièrement importants.<br />
Il n’a pas besoin d’aller très loin dans le rang pour trouver les traces du mildiou. Damien Taré, technicien<br />
chez Compas, soulève quelques feuilles de vigne et tombe rapidement dessus. Sur ce pied, la grappe de raisin<br />
a changé de couleur. Elle est grisâtre, voire noire. Sur un autre plan, ce sont les feuilles de vigne qui ont une<br />
« tache d’huile », décrit-il. Au lieu d’être verte, la feuille se revêt de jaune et de marron. Ces symptômes sont<br />
caractéristiques de la maladie du mildiou. Et cette année, vu la propagation dans le Sézannais, les dégâts<br />
pourraient être particulièrement importants.<br />
« Cela fait 18 ans que je suis technicien sur le Sézannais, c’est la première fois que je vois une contamination<br />
primaire aussi forte et aussi virulente sur feuille dans certaines vignes et sur grappe, pointe Damien Taré.<br />
Les communes de Barbonne-Fayel, Saudoy, Le Plessis, Vindey et un peu Sézanne sont touchées. » Bien que<br />
certaines communes soient plus concernées que d’autres dans le Sézannais, plusieurs facteurs entrent en<br />
compte dans le développement de la maladie.<br />
« Ça pourrait être pire qu’en 2016 et 2021 »<br />
D’après les constatations du technicien, la quantité d’eau résultant des précipitations et la vigueur de la vigne<br />
(le choix du cépage) influent. « Si on n’a pas le climat de notre côté, cette année, ça pourrait être pire qu’en<br />
2016 et 2021. On a fait entrer le loup dans la bergerie », illustre-t-il. En 2021 en effet, « des parcelles ont perdu<br />
20 à 30 % de leur production sur le Sézannais, se souvient Damien Taré. On était sur des contaminations plus<br />
tardives, fin juin-début juillet. Les fruits étaient formés donc on a pu mieux contrôler l’épidémiologie. Mais on<br />
n’était pas le secteur le plus touché. »<br />
La différence pour la saison 2023 est que les contaminations sont primaires (lire par ailleurs). Autrement<br />
dit, elles sont survenues très tôt. Les premiers symptômes du mildiou ont été constatés le 23 mai dernier<br />
dans le Sézannais. « La phase végétative est loin d’être finie, poursuit l’expert. Les contaminations sont déjà<br />
relativement hautes. S’il y a de nouvelles pluies, ça va repiquer. Là, le phénomène de migration sera rapide. En<br />
plus, on entre dans la période où la vigne est la plus sensible quand elle fait sa floraison. Elle perd de l’énergie<br />
à combattre le mildiou et de l’énergie à faire de la fleur. »<br />
▼ SUITE ▼<br />
10
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Pacôme Bassien<br />
16·06·23<br />
CETTE ANNÉE, LE MILDIOU DANS<br />
LES VIGNES DU SÉZANNAIS<br />
POURRAIT FAIRE BEAUCOUP <strong>DE</strong><br />
DÉGÂTS (2)<br />
L’indéniable contamination<br />
Le mildiou est une maladie cryptogamique. Traduction : elle est causée par des champignons qui se développent.<br />
Dans le cas de la vigne, ce sont « essentiellement sur les feuilles, les rameaux et les grappes » qui sont touchés,<br />
fait savoir le technicien Damien Taré. D’autres plantes, comme les tomates et les pommes de terre peuvent<br />
aussi attraper cette maladie qui apparaît en cas de fortes pluies ou de précipitation répétées.<br />
La contamination se décompose en deux phases. Il y a les contaminations primaires : « Une fois que les œufs<br />
hivernaux de mildiou de l’année passée sont mûrs, on a plein de spores qui sont projetés par le vent ou la pluie<br />
sur les feuilles de la vigne ». La contamination secondaire (ou repiquage) survient ensuite après un épisode<br />
pluvieux.<br />
Moins de rendement<br />
Il est encore impossible de définir quelles seront les pertes. « Le mildiou n’est pas préjudiciable au vin, c’est<br />
surtout à la vendange, tient toutefois à préciser Damien Taré. C’est une fois que le mildiou est installé qu’on<br />
voit les phases et le pourcentage de grappes touchées. Suivant les températures et l’hydrométrie dans l’air,<br />
on est entre cinq à huit jours pour l’expression sur feuille et après on a un décalage de cinq à sept jours pour<br />
l’expression sur grappe. » De fait, les conséquences des fortes précipitations de ce dimanche 11 juin ne sont<br />
pas encore connues.<br />
Afin de limiter l’essor de la maladie, des traitements préventifs sont appliqués. « Il y a des choix stratégiques<br />
qui ont été faits dans les protections phytosanitaires et dans les cahiers des charges environnementaux. Il y a<br />
du cuivre et du soufre et des produits chimiques qui pénètrent dans le sol. La répétitivité des passages se fait en<br />
fonction de la pousse de la vigne, du risque épidémiologique et des passages d’eau », explique le technicien.<br />
Des passages supplémentaires pourraient donc avoir lieu en fonction de l’état des vignes dans les prochains<br />
jours. Même s’ils pouvaient profiter aux vignes, la faune et la flore vivant à proximité et sous la terre, elles, en<br />
recevront toutes les conséquences néfastes.<br />
11
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
L’UNION<br />
Pacôme Bassien<br />
16·06·23<br />
12
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
SUD RADIO<br />
Alain Marty<br />
21·06·23<br />
IN VINO : L’OENOLOGUE<br />
CLOTIL<strong>DE</strong> CHAUVET DONNE <strong>DE</strong>S<br />
EXPLICATIONS CONCERNANT LE<br />
LABEL CHAMPAGNE <strong>DE</strong> VIGNERONS<br />
CLIQUER POUR ÉCOUTER L’EXTRAIT<br />
13
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : PQR/PQD<br />
Edition : 20 juin 2023 P.10<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : Thomas Crouzet<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre de mots : 622<br />
Audience : 312000<br />
Sujet du média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
Le packaging vert bouscule les codes du luxe<br />
0SsHQP8brzcfGVolFHeAF9m0wQAE12eYE4zTedY_FBGsyp289hErPB7dJ6P1Oj1q2MDlj<br />
Dossier réalisé par Thomas Crouzet Dans l'atelier de<br />
Vipalux, aux portes de Reims, les coiffes en papier<br />
s'affichent désormais aux côtés des traditionnelles<br />
coiffes en aluminium. «Nous continuons les essais pour<br />
parfaire notre produit et proposer une gamme variée,<br />
bien que certaines coiffes soient déjà commercialisées,<br />
souligne Laurent Parizot, directeur commercial de<br />
Vipalux. Nous avons adapté nos machines pour produire<br />
à la fois des coiffes en papier et en aluminium.<br />
En fonction des besoins, nous serons capables de<br />
passer d'une matière à l'autre.» L'intérêt trouvé par<br />
la profession champenoise à cette innovation tient<br />
bien entendu à ses perspectives environnementales.<br />
«La production provient de forêt éco-gérée en Suède,<br />
et la présence exclusive de papier facilite son<br />
recyclage», souligne Laurent Parizot. Si Vipalux n'a<br />
pas réalisé d'étude chiffrée sur l'empreinte carbone,<br />
Cédric Moussé, vigneron à Cuisles, communique sur<br />
une réduction par cinq de ses émissions entre ce<br />
procédé et une coiffe en aluminium. Concernant les<br />
prix, Laurent Parizot reconnaît que la coiffe en papier<br />
nécessite un investissement plus conséquent, par le<br />
matériel nécessaire au capsulage et du fait du tarif<br />
unitaire de la coiffe. «Pour l'heure, nous sommes encore<br />
en phase de développement, et les tarifs pourront être<br />
revus à la baisse. Mais quoi qu'il en soit, la coiffe papier<br />
restera plus cher que celle en aluminium.» Sur les<br />
200millions de coiffes commercialisées annuellement<br />
par Vipalux, celles en papier ne représentent qu'une<br />
part anecdotique des ventes. Mais Laurent Parizot<br />
s'attend à une hausse des demandes prochainement,<br />
d'autant que le syndicat général des vignerons (SGV)<br />
entend proposer dès juillet un modèle en papier<br />
générique à ses adhérents. D'autres producteurs n'ont<br />
pas attendu la diffusion de la coiffe en papier pour<br />
se passer de l'aluminium. C'est le cas d'Emeline de<br />
Sloovere, vigneronne à Brugny-Vaudanourt, qui a lancé<br />
début juin une cuvée dont le bouchon est surmonté<br />
d'une simple bandelette de papier. «La bande en<br />
papier pèse moins d'un gramme, tandis qu'une coiffe<br />
en aluminium pèse environ 3grammes », indique la<br />
vigneronne de 33ans. Une innovation qui n'est pas<br />
sans désagrément pour la viticultrice, qui doit apposer<br />
chaque bandelette manuellement sur ses bouteilles:<br />
«J'avoue que pour l'instant c'est beaucoup de logistique.<br />
Cela nous demande quasiment le triple de temps de<br />
pose par rapport à une coiffe posée en machine.» Outre<br />
les coiffes, les fabricants se sont aussi saisis de la<br />
question des coffrets pour proposer des alternatives<br />
aux habituelles boîtes cartonnées. Ainsi, l'entreprise<br />
Full Pack Services d'Épernay collabore avec la société<br />
Écocep de Verzenay, spécialisée dans le recyclage de<br />
ceps de vignes. Une nouvelle matière est née de ce<br />
partenariat: le ceplin, composé à 30% de bois de vignes<br />
de Champagne et à 70% de lin français. «Nous sommes<br />
désormais capables de proposer des coffrets réalisés<br />
entièrement en ceplin, souligne Frédéric Foulon,<br />
directeur de Full Pack. Les plaques arrivent dans nos<br />
ateliers de conception, sont découpées, assemblées puis<br />
personnalisées.» Nous avons adapté nos machines pour<br />
produire à la fois des coiffes en papier et en aluminium<br />
Laurent Parizot, Vipalux Si le ceplin est 50% plus cher<br />
que les coffrets en bois de peuplier proposés par Full<br />
Pack Services, il demeure 50% moins élevé que ceux<br />
réalisés en chêne ou en frêne. Un an après l'invention<br />
de ce matériau, deux champagnes de vignerons font<br />
aujourd'hui appel à Full Pack Services pour des coffrets<br />
en ceplin. Et l'entreprise sparnacienne entend bien<br />
faire monter en puissance son produit, d'autant qu'il y<br />
a matière. «Nous recyclons chaque année entre 3 et<br />
4000 tonnes de bois de vigne, valorisés via différents<br />
biais, dont le ceplin, et nous sommes loin d'avoir atteint<br />
notre maximum», indique Alexandre Hénin, directeur<br />
d'Écocep. Tant d'innovations que les vignerons pourront<br />
retrouver en octobre avec la tenue du salon du Viteff.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
LA CHAMPAGNE<br />
<strong>DE</strong> SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
20·06·23<br />
LA CÔTE <strong>DE</strong>S BAR EN LIVRE ET EN<br />
CONFÉRENCES<br />
Sur commande de CAP’C (promotion de la Côte des Bar) il y a plusieurs années, Serge et Claudine Wolikow,<br />
historiens et maîtres de conférence, livrent un ouvrage inédit et mettent en lumière ce vignoble de la Champagne,<br />
au destin si particulier dans l’appellation.Ce nouveau livre à l’avant-propos écrit par Pierre- Emmanuel<br />
Taittinger, Président de la Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne – Patrimoine Mondial, préfacé<br />
par Jocelyne Perard, Responsable de la Chaire UNESCO « Culture et Tradition du Vin » de l’Université de<br />
Bourgogne, offre un éclairage unique sur la Côte des Bar et les hommes qui y sont associés du XVIIIème siècle<br />
à nos jour<br />
L’association CAP’C, porteuse du projet, a fait appel aux auteurs Serge et Claudine Wolikow, résidant euxmêmes<br />
sur ce territoire et maîtres de conférences, pour raconter l’histoire singulière d’une des régions de la<br />
Champagne située à 150km des deux poumons économiques que sont Epernay et Reims. Elle leur a mis à<br />
disposition son réseau de grands témoins de l’histoire de la Côte des Bar et les accompagne dans la promotion<br />
du livre. Ainsi, cet ouvrage permettra à la communauté scientifique , aux amateurs de Champagne et à tous<br />
les curieux, d’en apprendre plus sur ce territoire et ses protagonistes. Pour compléter leur publication, Serge<br />
Wolikow donnera des conférences en Champagne et en Bourgogne en 2023 et 2024. Ainsi Neuf conférences<br />
aux thématiques différentes sont prévues entre 2023 et 2024. L’objectif de répartir ces événements sur des<br />
territoires stratégiques vise à toucher différents publics, un public local et soucieux de la Côte des Bar, une<br />
public Aubois plus large et enfin un public extra-Aubois sur les départements limitrophes. Chaque conférence<br />
sera complétée d’un temps d’échange avec le public et d’une séance de dédicace.<br />
Tarif : gratuit – Nombre de places limité<br />
Calendrier et thématique des conférences :<br />
Conférence n°3 : Le vignoble de la Côte des Bar comme vignoble de Champagne – Mercredi 28 juin à 14h<br />
Reims (Atelier Simon Marq)<br />
Conférence n°4 : Le tourisme œnologique dans la Côte des Bar : l’histoire des Routes du Champagne en<br />
Fête – Dimanche 30 juillet à 10h30 – Celles-sur-Ource (Caveau de dégustation Cheurlin-Dangin)<br />
Conférence n°5 : La mémoire du vignoble – Vendredi 22 septembre 2023 à 18h – Troyes (Archives<br />
départementales de l’Aube)<br />
Conférence n°6 : Le monde des vignerons dans la Côte des Bar et leurs actions collectives – Samedi 7<br />
octobre 2023 à 17h – Les Riceys (Coopérative Marquis de Pomereuil)<br />
Conférence n°7 : Le tourisme œnologique dans la Côte des Bar – Mercredi 8 novembre 2023 à 17h- Troyes<br />
(Médiathèque Jacques Chirac)<br />
Conférence n°8 : Encépagement et construction de l’appellation Champagne – Beaune ou Dijon – en 2024<br />
Conférence n°9 : Thématique à définir ultérieurement en accord avec la Mission UNESCO – en 2024<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Ingrid Proust<br />
21·06·23<br />
FLAVESCENCE DORÉE PROSPECTÉE<br />
JUSQUE DANS LES JARDINS<br />
Suite à la flambée des ceps atteints de flavescence en 2022 (plus de 2 700), les ODG de Bourgueil et de<br />
Saint-Nicolas entendent mener une lutte exhaustive, y compris chez des particuliers possédant quelques<br />
ceps.<br />
« A ce jour, nous ne savons pas d’où provient l’épidémie de flavescence qui frappe notre vignoble. Le premier<br />
cep qui a contaminé la première cicadelle était peut-être dans une parcelle de viticulteur, mais il peut s’agir<br />
aussi d’un cep acheté dans une jardinerie et planté chez un particulier ». Pour Vincent Delanoue, vice-président<br />
de l’ODG Bourgueil et responsable de la commission flavescence, il ne faut négliger aucune vigne dans la<br />
prospection. « Celle-ci doit être la plus large possible. Nous sensibilisons donc les particuliers et les mairies<br />
pour surveiller aussi les vignes des non-professionnels. Nous sommes en relation avec les municipalités pour<br />
recenser tous ces pieds de vignes, dans la zone délimitée à traitements obligatoires. Nous savons qu’il y en a.<br />
Nous mandaterons un paysagiste agréé Certiphyto pour appliquer l’insecticide chez les particuliers concernés<br />
et cette intervention sera à leur charge ».<br />
L’ODG de Bourgueil se mobilise conjointement avec celui de Saint-Nicolas-de-Bourgueil, frappé également<br />
par la flavescence. « Nous avons contacté ensemble le paysagiste pour les traitements. Les agents municipaux<br />
de St Nicolas se sont formés sur la maladie et iront aussi prospecter chez les particuliers qui ont des vignes<br />
», indique Alexandra Genneteau, directrice de l’ODG. « Nous avons recensé ces vignes. La Draaf ne nous<br />
donne pas d’information sur le sujet », souligne Stéphanie Morin, présidente de l’ODG de Saint-Nicolas-de-<br />
Bourgueil.<br />
Sur le vignoble de Saint-Nicolas, l’ODG prévoit de prospecter une centaine d’ha de plus que la zone délimitée<br />
par arrêté préfectoral, soit au total plus de 300 ha, un tiers du vignoble. « Nous avons aussi demandé que<br />
chaque vigneron soit en alerte et fasse de l’auto-surveillance », ajoute Stéphanie Morin.<br />
Sur l’AOC Bourgueil, deux vignerons référents pour chacune des sept communes ont été nommés pour faciliter<br />
la transmission des informations et des signalements de ceps symptomatiques. Il avait été envisagé d’inscrire<br />
l’obligation de prospection et de formation dans le cahier des charges ou le règlement intérieur de l’ODG<br />
Bourgueil. « Mais sur le vignoble, des vignerons produisent aussi du Crémant de Loire, de l’IGP, relève<br />
Vincent Delanoue. Nous ne pouvons pas les contraindre. Nous préférons travailler en bonne intelligence et<br />
demander la mobilisation d’une personne par exploitation et par tranche de 10 ha. Les producteurs ont pris<br />
conscience du danger de la flavescence, ils sont mobilisés ».<br />
A Saint-Nicolas, on ne juge pas non plus nécessaire d’imposer une obligation, constate Alexandra Genneteau.<br />
« Les exploitants et les salariés de tous les domaines de l’AOC ont pris part à la formation à la reconnaissance<br />
des symptômes ».<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
TERRE <strong>DE</strong> VINS<br />
Mathieu<br />
Doumenge<br />
21·06·23<br />
BOR<strong>DE</strong>AUX FÊTE LE VIN, UNE<br />
TREIZIÈME ÉDITION PLUS FESTIVE<br />
QUE JAMAIS (1)<br />
Du 22 au 25 juin, Bordeaux Fête le Vin fait son retour sur les quais de Bordeaux. Une treizième édition<br />
qui entend bien confirmer sa popularité auprès du grand public et redonner le moral à la filière<br />
bordelaise. Entretien avec Christophe Chateau, Directeur de la Communication du CIVB (Conseil<br />
Interprofessionnel du Vin de Bordeaux).<br />
Comment se présente cette 13ème édition, à deux jours du coup d’envoi ?<br />
Ça se présente très bien ! L’angle de l’événement est toujours le même : permettre au grand public de découvrir<br />
l’ensemble des appellations de Bordeaux, via une «route des vins» qui se déroule le long des quais. Le parcours<br />
est réparti par grandes régions : Médoc, Côtes, Graves, Saint-Émilion, les vins frais... Le principe mis en<br />
place fonctionne bien, le visiteur achète un pass avec un verre et un porte-verre, qui lui permet de déguster<br />
des vins sur l’ensemble des pavillons présents, et lui permet aussi d’assister à un cours de l’École du Vin de<br />
Bordeaux. Cette dimension pédagogique est très importante : il faut repartir d’ici en connaissant mieux les<br />
vins de Bordeaux. Les maîtres mots sont : éducation, échange, plaisir. On veut plus que jamais en faire un lieu<br />
de convivialité. Cette année nous avons beaucoup développé l’offre musicale, avec une quinzaine de concerts<br />
pendant les 4 jours de l’événement, sur trois scènes différentes. Un concert se tiendra également samedi soir à<br />
Darwin, sur l’autre rive. Enfin, les grands voiliers arrivent dès mercredi, ils seront ouverts à la visite en journée.<br />
Parmi les nouveautés de cette treizième édition, nous avons troqué l’habituel feu d’artifice contre un spectacle<br />
de 400 drones, qui se tiendra au-dessus de la Garonne le vendredi et le samedi à 23h.<br />
▼ SUITE ▼<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
TERRE <strong>DE</strong> VINS<br />
Mathieu<br />
Doumenge<br />
21·06·23<br />
BOR<strong>DE</strong>AUX FÊTE LE VIN, UNE<br />
TREIZIÈME ÉDITION PLUS FESTIVE<br />
QUE JAMAIS (2)<br />
L’événement a désormais un rythme annuel...<br />
Oui, notre organisation est bien calée, on a bien travaillé en amont après être passé sur l’annualisation -<br />
traditionnellement, Bordeaux Fête le Vin se tenait un an sur deux, en alternance avec Bordeaux Fête le Fleuve.<br />
Le choix a été fait en juillet 2022 d’avoir une fête du vin tous les ans. En amont de la fête, nous avons organisé<br />
sur la métropole de micro-événements «vin et musique» et des animations aux couleurs de Bordeaux Fête le<br />
Vin chez 120 cavistes et restaurateurs bordelais. Cette année, il semble que l’on a beaucoup de chance avec les<br />
prévisions météo, le temps s’annonce très beau, ce qui compte bien sûr beaucoup dans la fréquentation et dans<br />
le plaisir de l’expérience pour les visiteurs.<br />
Justement, quelle fréquentation attendez-vous cette année ?<br />
Difficile d’estimer le visitorat à ce stade, mais on est optimiste. On avait vendu 38 000 pass l’an dernier, malgré<br />
une météo capricieuse, donc nous espérons faire mieux cette année. La dernière mesure de visitorat remonte<br />
à 2018 : nous avions réuni 750 000 visiteurs en 4 jours, avec 4 feux d’artifice - les spectacles ont toujours une<br />
incidence énorme sur le visitorat.<br />
L’autre actualité du moment, c’est l’officialisation du retour de Bordeaux Fête le Vin à Hong Kong cet<br />
automne...<br />
Oui, c’est la très bonne nouvelle du printemps. Hong Kong ces dernières années a connu les difficultés que<br />
l’on sait, entre les problèmes sociaux et la crise de la Covid-19. À la fin 2022 les autorités étaient encore très<br />
incertaines concernant le retour de l’événement, qui ne s’est pas tenu chez eux depuis 2018. Et ce printemps ils<br />
nous ont finalement sollicités : le Hong Kong Tourism Board souhaite relancer l’économie du tourisme qui est<br />
prépondérante pour cette ville de 8 millions d’habitants, en particulier autour de la gastronomie et du vin, donc<br />
il ont souhaité faire revenir Bordeaux Fête le Vin le dernier week-end d’octobre 2023. Beaucoup de vignerons<br />
et négociants sont déjà très enthousiastes à cette idée. Après 5 ans d’attente, on est très heureux de revenir à<br />
Hong Kong, qui reste une destination majeure pour les vins de Bordeaux.<br />
Bordeaux Fête le Vins<br />
Du 22 au 25 juin sur les quais de Bordeaux.<br />
Billetterie et infos pratiques en suivant ce lien<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Amélie Bimont<br />
14·06·23<br />
DÉBATS OUVERTS SUR «<br />
L’ŒNOLOGIE VERTE » AU CONGRÈS<br />
<strong>DE</strong>S ŒNOLOGUES <strong>DE</strong> FRANCE (1)<br />
Pour son 61ème congrès, les œnologues de France ont choisi d’aborder la thématique épineuse de «<br />
l’œnologie verte » lors de la journée technique au Palais des Congrès de Perpignan.<br />
Déconsommation, bilan carbone, irrigation, cépages résistants, éco-conception des chais, … Nombre de sujets<br />
ont été abordés à Perpignan dans une région où le manque d’eau se fait cruellement sentir. Si les échanges<br />
n’avaient pas pour vocation d’apporter de solutions concrètes mais bien d’ouvrir les débats, le pari est tenu.<br />
Le vin « nature » s’invite dans les débats<br />
« Face à une sensibilité environnementale de plus en plus présente, les consommateurs rejettent certains<br />
procédés ou additifs chimiques » explique Stanislas Milcent, directeur Qualité, Sécurité des Aliments,<br />
Recherche et Environnement chez Moët-Hennessy. « La France se positionne comme le leader incontesté<br />
du marché avec 55% des producteurs français recensés sur l’application Raisin dédiée aux « vins naturels »,<br />
précise-t-il, regrettant par ailleurs l’absence de définition précise « pour s’assurer que tout le monde parle de<br />
la même chose ».<br />
« Non loyaux et marchands » pour certains, « imposteurs », « sauvages » ou « inexistants » pour d’autres, les<br />
vins dits « nature » ont pourtant alimenté les débats tout au long de la journée face à leur émergence. Courant<br />
de pensée, rejet de certaines pratiques, mouvement générationnel ? Pour Olivier Bompas, journaliste au Point,<br />
l’émergence des vins natures pourrait s’expliquer ainsi : « Mettez-vous à la place d’un jeune adulte qui n’a pas<br />
les outils, ni de recul. Tous les matins à la radio, on leur dit que c’est la fin du monde. Résultat : ils ne veulent<br />
plus faire de gamins, ils ne savent plus s’ils aiment les filles ou les garçons, ils sont tous vegan, ils boivent du<br />
vin nature... », propos volontairement caricaturaux d’après son auteur et qui n’ont pas manqué de faire réagir<br />
et de diviser l’auditoire.<br />
Au sujet de ces vins, le président de l’Union desŒnologues de France, Didier Fages, admet avoir perdu une<br />
bataille et déplore une communication vers le grand public opposant toujours les catégories aux autres. « Nous<br />
avons une éthique et des valeurs et nous devons produire des vins loyaux et marchands. Nous assistons à une<br />
recrudescence d’anciennes maladies telles que la maladie de la tourne ou de la graisse. Les œnologues sont là<br />
pour contrôler ce processus fermentaire : on ne peut pas ignorer le vin, la chimie et la microbiologie » déclaret-il.<br />
A tous ces débats, souvent clivants mais plus que jamais d’actualité, David Cobbold, journaliste et expert<br />
en vin, a appelé à éviter tout manichéisme en guise de conclusion : « Le monde du vin n’échappe pas à la<br />
complexité : il n’y a pas les bons d’un côté et les mauvais de l’autre ».<br />
▼ SUITE ▼<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Amélie Bimont<br />
14·06·23<br />
DÉBATS OUVERTS SUR «<br />
L’ŒNOLOGIE VERTE » AU CONGRÈS<br />
<strong>DE</strong>S ŒNOLOGUES <strong>DE</strong> FRANCE (2)<br />
Trop de labels ?<br />
« Si 53% de la population française – et cela va crescendo avec l’âge – est prête à payer son vin plus cher<br />
s’il affiche un label environnemental, 32% n’en connaissent pas le sens » explique Stanislas Milcent. Pour ce<br />
dernier, « même si les labels, tels que Viticulture Durable en Champagne, ne trouvent pas toujours notoriété<br />
auprès du grand public, c’est un moyen d’avoir un langage commun avec nos partenaires vignerons et de<br />
tous avancer tous dans la même direction via des certifications et des audits indépendants » explique-t-il en<br />
rappelant la complexité d’une transition durable face aux accusations de greenwashing portées au label HVE<br />
qui ont fait l’objet d’une saisine au Conseil d’Etat en janvier 2023.<br />
A la question du greenwashing, Iris Borrut, directrice des Vignerons Engagés, n’a pas manqué de défendre le<br />
côté sincère de la démarche, « permettant d’améliorer les pratiques environnementales et sociales » pour le<br />
seul label intégrant la commercialisation dans son cahier des charges. « A titre d’exemple, nous sommes tous<br />
formés à la fresque du climat pour remettre la connaissance au cœur de l’action » ajoute-elle.<br />
L’intelligence collective<br />
« Il faut trouver le moyen d’avancer, de se coordonner pour agir de manière collective » explique Patrice<br />
Montagné, responsable des services qualité et développement durable de l’ICV, rappelant au passage que<br />
l’agriculture se positionne comme le deuxième émetteur de gaz à effet de serre après les transports. « Ce<br />
qui impacte le plus le bilan carbone, c’est le conditionnement, et dans cette même opération, la bouteille en<br />
représente la moitié » alimentant ainsi des pistes de réflexion.<br />
A tous ces débats, souvent clivants mais plus que jamais d’actualité, David Cobbold, journaliste et expert<br />
en vin, a appelé à éviter tout manichéisme en guise de conclusion : « Le monde du vin n’échappe pas à la<br />
complexité : il n’y a pas les bons d’un côté et les mauvais de l’autre ».<br />
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