PANORAMA DE PRESSE - 21.06.23

POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE
VITISPHÈRE
Alexandre Abellan
20·06·23
VIGNOBLES DE TOUS LES PAYS,
UNISSEZ-VOUS FACE AUX DÉFIS
D’AVENIR (1)
Pouvant reprendre la pensée d’Andrée Chédid, «qui que tu sois, je te suis bien plus proche qu’étranger»
(dans son anthologie Poèmes pour un texte), le prochain directeur de l’Organisation Internationale de
la Vigne et du Vin (OIV) défend un lieu de débats et de discussions pour permettre à la filière mondiale
des vins de se préparer aux défis d’avenir partagés par tous. Interview avec le docteur néo-zélandais
John Barker.
Quels est votre feuille de route pour le mandat de directeur général de l’OIV que vous commencerez le
premier janvier prochain ?
Ma vision pour l’OIV est de faire grandir et renforcer l’organisation. Je pense que c’est une institution importante
pour le secteur du vin car il est essentiel d’avoir une organisation intergouvernementale permettant à tous les
pays producteurs de raisins souhaitant venir de pouvoir progresser sur leurs points d’intérêt communs. Il y a
beaucoup de choses qui sont partagées dans le secteur mondial du vin. Des choses bien comprises et identifiées,
comme le changement climatique et le développement durable, la question du vin dans la société, ainsi que
l’économie digitale qui peut apporter beaucoup de bénéfices, mais aussi beaucoup de disruption.
Pour faire grandir l’OIV, quels sont vos objectifs d’adhésion pour les cinq prochaines années. Un retour
des États-Unis ?
J’aimerai étendre le leadership de l’OIV. Vous avez peut-être vu passer la déclaration commune du président
français Emmanuel Macron et du premier ministre chinois Xi Jinping sur la possibilité que la Chine adhère à
l’OIV. Ce qui est conséquent, car la Chine est un très important pays producteur de raisins. L’idéal est d’avoir
tous les grands producteurs de vin dans l’OIV : ce qui inclut les États-Unis, mais aussi le Canada ou le Japon
(qui est producteur de vin et un marché important de consommation). Nous devrions essayer d’engager tous
ces pays qui ont une production significative.
Votre thèse en droit et géographie portait sur les différences entre les modèles viticoles français
néo-zélandais. Les distinctions entre ancien et nouveau mondes ont-elles encore un sens alors
que l’ancien monde s’inspire du nouveau et vice-versa ?
Ma thèse portait sur les modèles de régulation. Je pense que l’on a vu en Nouvelle-Zélande, avec le
développement de la filière, une évolution vers une réglementation plus spécifique, avec la création
de concepts comme les indications géographiques. D’autre part en Europe, il y a eu un changement
progressif de l’organisation du marché, avec une forme de libéralisation jusqu’à un certain point. Il
y aura toujours des différences, historiques et légales, mais fondamentalement ce sont les mêmes
enjeux qui sont partagés. L’intégrité, l’authenticité…
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