PANORAMA DE PRESSE - 21.06.23

POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE
Presse écrite
FRA
Famille du média : PQR/PQD
Edition : 20 juin 2023 P.10
(Quotidiens régionaux)
Journalistes : Thomas Crouzet
Périodicité : Quotidienne
Nombre de mots : 622
Audience : 312000
Sujet du média :
Actualités-Infos Générales
p. 1/1
Le packaging vert bouscule les codes du luxe
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Dossier réalisé par Thomas Crouzet Dans l'atelier de
Vipalux, aux portes de Reims, les coiffes en papier
s'affichent désormais aux côtés des traditionnelles
coiffes en aluminium. «Nous continuons les essais pour
parfaire notre produit et proposer une gamme variée,
bien que certaines coiffes soient déjà commercialisées,
souligne Laurent Parizot, directeur commercial de
Vipalux. Nous avons adapté nos machines pour produire
à la fois des coiffes en papier et en aluminium.
En fonction des besoins, nous serons capables de
passer d'une matière à l'autre.» L'intérêt trouvé par
la profession champenoise à cette innovation tient
bien entendu à ses perspectives environnementales.
«La production provient de forêt éco-gérée en Suède,
et la présence exclusive de papier facilite son
recyclage», souligne Laurent Parizot. Si Vipalux n'a
pas réalisé d'étude chiffrée sur l'empreinte carbone,
Cédric Moussé, vigneron à Cuisles, communique sur
une réduction par cinq de ses émissions entre ce
procédé et une coiffe en aluminium. Concernant les
prix, Laurent Parizot reconnaît que la coiffe en papier
nécessite un investissement plus conséquent, par le
matériel nécessaire au capsulage et du fait du tarif
unitaire de la coiffe. «Pour l'heure, nous sommes encore
en phase de développement, et les tarifs pourront être
revus à la baisse. Mais quoi qu'il en soit, la coiffe papier
restera plus cher que celle en aluminium.» Sur les
200millions de coiffes commercialisées annuellement
par Vipalux, celles en papier ne représentent qu'une
part anecdotique des ventes. Mais Laurent Parizot
s'attend à une hausse des demandes prochainement,
d'autant que le syndicat général des vignerons (SGV)
entend proposer dès juillet un modèle en papier
générique à ses adhérents. D'autres producteurs n'ont
pas attendu la diffusion de la coiffe en papier pour
se passer de l'aluminium. C'est le cas d'Emeline de
Sloovere, vigneronne à Brugny-Vaudanourt, qui a lancé
début juin une cuvée dont le bouchon est surmonté
d'une simple bandelette de papier. «La bande en
papier pèse moins d'un gramme, tandis qu'une coiffe
en aluminium pèse environ 3grammes », indique la
vigneronne de 33ans. Une innovation qui n'est pas
sans désagrément pour la viticultrice, qui doit apposer
chaque bandelette manuellement sur ses bouteilles:
«J'avoue que pour l'instant c'est beaucoup de logistique.
Cela nous demande quasiment le triple de temps de
pose par rapport à une coiffe posée en machine.» Outre
les coiffes, les fabricants se sont aussi saisis de la
question des coffrets pour proposer des alternatives
aux habituelles boîtes cartonnées. Ainsi, l'entreprise
Full Pack Services d'Épernay collabore avec la société
Écocep de Verzenay, spécialisée dans le recyclage de
ceps de vignes. Une nouvelle matière est née de ce
partenariat: le ceplin, composé à 30% de bois de vignes
de Champagne et à 70% de lin français. «Nous sommes
désormais capables de proposer des coffrets réalisés
entièrement en ceplin, souligne Frédéric Foulon,
directeur de Full Pack. Les plaques arrivent dans nos
ateliers de conception, sont découpées, assemblées puis
personnalisées.» Nous avons adapté nos machines pour
produire à la fois des coiffes en papier et en aluminium
Laurent Parizot, Vipalux Si le ceplin est 50% plus cher
que les coffrets en bois de peuplier proposés par Full
Pack Services, il demeure 50% moins élevé que ceux
réalisés en chêne ou en frêne. Un an après l'invention
de ce matériau, deux champagnes de vignerons font
aujourd'hui appel à Full Pack Services pour des coffrets
en ceplin. Et l'entreprise sparnacienne entend bien
faire monter en puissance son produit, d'autant qu'il y
a matière. «Nous recyclons chaque année entre 3 et
4000 tonnes de bois de vigne, valorisés via différents
biais, dont le ceplin, et nous sommes loin d'avoir atteint
notre maximum», indique Alexandre Hénin, directeur
d'Écocep. Tant d'innovations que les vignerons pourront
retrouver en octobre avec la tenue du salon du Viteff.
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