ICI MAG - AOUT 2021

AUTO BISCARROSSE
L'Eldorado !
Bien souvent les « Américaines » sont à la dimension du
pays qui les a vu naître ! La Cadillac Eldorado de Francis
AUDINOT, membre averti et de longue date de l’Automobile
Club de Biscarrosse, n’est pas en reste. 2 mètres de
large, 6 mètres de long, d’un poids plume de près de 2.5
tonnes, elle fait honneur à ses concitoyennes et ne passe
pas inaperçue, tant dans les rues de Mimizan lors de sa
sortie dominicale, que lors des rassemblements organisés
par le club, notamment les 1 ers dimanches de chaque mois.
Mais ce qui frappe l’oreille au démarrage du V8, c’est bien
ce ronronnement, oui, un
ronronnement presque
magique, que l’on a du
mal à imaginer tellement
nos véhicules sont désormais
silencieux, et
« qui est idéal pour faire
la sieste quand on fait de
la route » confie Madame.
« C’est une grosse cylindrée
qui consomme
presque 20l aux 100, avec
un carburateur 4 corps Francis AUDINOT et son Eldorado
qui n’a pas d’injection, et
du coup c’est un moteur qui tourne tout doucement, qui
ne s’use pas beaucoup » révèle quant à lui Francis. L’Eldorado
de 1978 est un coupé aux lignes tranchantes, massives
et très carrées qui, malgré ses atouts, par ses dimensions
donne quelques fils à retordre à son propriétaire sur nos
routes françaises. « Au stop par exemple, il faut avancer
très prudemment », ajoute Francis, « le nez est très, vraiment
très long et oblige à s’avancer bien au-delà des limites
pour voir quelque chose ». Mais, fervent amateur des
« States », voyageur habituel et adepte de leurs grands rassemblements,
Francis a toujours été attiré par les Cadillac
et par la magie de la marque. Et même si « Madame aurait
préféré une Mustang », et lui un cabriolet, « c’est toujours
un plaisir de la conduire ». Enfin, au moins pour Monsieur !
Avec 130 000 kms au compteur, c’est une voiture qui n’a pas
beaucoup roulé et que Francis a acheté avant tout « pour
se faire plaisir ». Si le moteur ne s’use pas
beaucoup, la carrosserie et les chromes
quant à eux nécessitent plus d’attention.
2,4 tonnes
6 mètres
18 L/100km
« Les pièces ne sont pas excessives et sont faciles d’accès en
les commandant directement aux Etats-Unis » confie Francis,
et la simplicité de conception fait que pour une grande
part, il a assuré lui-même l’entretien de sa belle. « Je n’ai
fait refaire que la peinture parce que c’est quelque chose
d’assez complexe et il
faut être équipé », pour le
reste, il a pu se procurer la
revue technique d’origine
qui « est extrêmement
bien faite » et dont les explications
lui permettent
d’entretenir la jeunesse
de celle qui a longtemps
été considérée comme
« le vaisseau amiral de la
marque Cadillac ».
Produite pendant près
d’un demi-siècle, que ce
soit en berline, en cabriolet ou en coupé, l’Eldorado sert de
vitrine technologique à la marque en intégrant à chaque
nouvelle production des innovations qui serviront les modèles
suivants. « Pour l’époque » confie Francis, « c’étaient
des voitures extrêmement bien équipées, elle dispose des
vitres électriques, du dernier cri (de l’époque) en auto-radio,
des sièges en cuir réglables électriquement, des rétroviseurs
électriques ». Faisant partie de la neuvième génération
d’Eldorado, le coupé de 1978, dernière de sa lignée,
était vendu autour de 12 000 dollars lors de sa sortie. « La
production de cette série s’est arrêtée deux ou trois ans
après », dit Francis, intarissable sur l’histoire de sa belle, « et
quand Général Motors a annoncé son arrêt, ils ont eu une
avalanche de commandes ce qui les a obligé à poursuivre
les lignes de fabrication pendant encore un an ou deux ».
A chacun son eldorado, en tous cas Francis a trouvé le sien !
Crédits photos : ICI MAG
ICI MAG Août 2021 - 7