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La Lettre VSB du 22 10 21

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Le média <strong>du</strong> business des vins et spiritueux<br />

<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

<strong>22</strong> octobre 20<strong>21</strong> - N°1796-1797<br />

■ L’ÉVÈNEMENT<br />

<strong>La</strong> commercialisation<br />

<strong>du</strong> champagne dépasse<br />

le niveau de 2019<br />

« Après cette campagne éreintante, si quelque chose va bien dans le champagne,<br />

c’est le commerce », a indiqué Maxime Toubart, président <strong>du</strong> Syndicat général des<br />

vignerons de la Champagne (SGV) résumant l’année 20<strong>21</strong>, lors d’une rencontre<br />

avec la presse le 7 octobre. <strong>La</strong> commercialisation <strong>du</strong> champagne retrouve des<br />

niveaux d’expédition normaux, dépassant le niveau de 2019, référence représentative<br />

car ne tenant pas compte de la parenthèse sanitaire.<br />

Les expéditions de janvier à août ont progressé de 5,6 % par rapport à la même<br />

période de 2019 (ce qui correspond à une reprise de 41,3 % par rapport à 2020).<br />

Si le marché français est le maillon faible (-2,4 %) en raison de la réouverture<br />

très progressive des lieux de consommation, l’exportation affiche une hausse de<br />

11,9 %, tirée principalement par les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni,<br />

malgré le Brexit, a précisé le président <strong>du</strong> SGV. Concernant le marché russe, «<br />

nous n’avons pas de craintes sur le commerce », car « c’est un marché de spécialistes<br />

et de valeur », a-t-il ajouté. Les craintes demeurent en revanche sur la<br />

position <strong>du</strong> gouvernement russe à propos de la reconnaissance des appellations, a<br />

évoqué Maxime Toubart, ajoutant que ce dossier politique « n’avance pas fort ».<br />

Le SGV a annoncé par ailleurs son projet de contribuer à la mise au point de<br />

nouvelles variétés de vigne, résistantes au mildiou et à l’oïdium, adaptées au<br />

vignoble champenois, à partir d’un cépage très utilisé au Moyen Âge, le gouais.<br />

Ce cépage est réputé pour avoir été à l’origine de nombreuses variétés françaises<br />

et pour son rôle déterminant comme source de diversification variétale.<br />

En attendant, le vignoble a décidé en juillet d’intro<strong>du</strong>ire sur son sol le Voltis, issu<br />

de la sélection de l’Inrae, et résistant au mildiou et à l’oïdium. (MN, Agra Presse)<br />

■ L’ESSENTIEL<br />

Entreprises<br />

Filières et appellations<br />

Champagne Boizel mise sur la VPC et développe l’export..............................2<br />

Matthieu Gufflet majoritaire dans Château Guiraud.........................................2<br />

Baudry-Dutour investit dans le domaine Nau Frères........................................2<br />

Contrefaçon : Victoire judiciaire <strong>du</strong> Cognac.....................................................6<br />

Vendanges en Roussillon : la grande dégringolade...........................................6<br />

■ L’ŒIL DE LA RÉDACTION<br />

Les OGM, épouvantail<br />

<strong>du</strong> vin australien ?<br />

<strong>La</strong> levée <strong>du</strong> moratoire sur les cultures OGM dans le sud de l’Australie inquiète<br />

le monde <strong>du</strong> vin qui craint de perdre son image « nature » et « verte ». Onze<br />

vignobles s’étaient déclarés hostiles à la levée <strong>du</strong> moratoire sur les OGM en<br />

place depuis 2004. Selon les vignerons de Mc<strong>La</strong>ren Vale, le risque encouru<br />

s’élève à 20 M$ (14,9 M€) de valeur pour les récoltes et 5,1 M$ (3,8 M€) sur<br />

les exportations. Les viticulteurs sont inquiets de voir se développer à proximité<br />

de leurs vignes les cultures de colza OGM, seules autorisés avec le coton. Pour<br />

l’instant 20 % des pro<strong>du</strong>cteurs de la région ont opté pour ces variétés, mais<br />

les bons résultats de la dernière récolte pourraient accélérer le mouvement de<br />

conversion. Et mettre à mal les certifications bio des vignerons. Yann Kerveno


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<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

F. Hermine<br />

Champagne Boizel<br />

mise sur la VPC<br />

et développe l’export<br />

Lionel Roques-Boizel<br />

Château Guiraud<br />

renouvelle une partie<br />

de ses actionnaires<br />

Dumnacus,<br />

une nouvelle marque<br />

ligérienne<br />

Baudry-Dutour<br />

investit dans le domaine<br />

Nau Frères<br />

■■ENTREPRISES<br />

Champagne Boizel est sans doute la seule marque de champagne à ne pas avoir<br />

été en recul en 2020, grâce à la vente par correspondance (VPC), circuit qui<br />

représente toujours plus de la moitié des ventes de la maison. « Nous avons<br />

ainsi pu profiter <strong>du</strong> boom des sites de vente en ayant une longueur d’avance<br />

- c’est nous qui avons lancé le premier site de vente de champagne en ligne<br />

en 1994, analyse le directeur général délégué Lionel Roques-Boizel. Le site a<br />

d’ailleurs été entièrement revu, en particulier pour accompagner les ventes à<br />

l’export. En tête des marchés étrangers, le Japon (avec une forte proportion de<br />

rosés qui pèsent plus de 20 % des commandes) et les Etats-Unis où les ventes<br />

de brut ont explosé grâce à une citation dans Decanter. « <strong>La</strong> France est pour<br />

nous un marché mature, le potentiel est plutôt à l’international, en particulier<br />

avec des nouveaux clients plus jeunes qui ne commandent plus par papier mais<br />

directement sur le web ». <strong>La</strong> maison lance deux nouvelles cuvées pour cette fin<br />

d’année, la série limitée Antik Batik pour le blanc de blancs (59 €) et le Joyau<br />

de France 2008 (46,20 €). Pour cette cuvée, les frères Roques-Boizel, sixième<br />

génération qui a repris la maison familiale en 2019 Boizel, se sont associés au<br />

négociant bordelais Joanne Rare Wines afin de doper sa distribution en Asie<br />

(hors Corée <strong>du</strong> Sud et Japon) en complément de son réseau actuel. (FH)<br />

Matthieu Gufflet, président fondateur d’EPSA (achats indirects) vient d’entrer<br />

de façon majoritaire au capital de Château Guiraud, via la Financière Guiraud,<br />

une entité créée à cet effet. Il complète donc le tour de table déjà composé de<br />

Robert Peugeot, Président de Peugeot Invest (ex FFP, le holding de la famille<br />

Peugeot) actionnaire depuis 2006, d’Olivier Bernard, Président <strong>du</strong> Domaine<br />

de Chevalier et de Stephan von Neipperg, propriétaire entre autres <strong>du</strong> Château<br />

Canon <strong>La</strong> Gaffelière. Xavier Planty « après 38 ans de gestion et de développement<br />

de la propriété », minoritaire au capital a choisi de vendre ses parts.<br />

Situé au cœur de l’appellation Sauternes, Château Guiraud est le seul 1er Grand<br />

Cru Classé en 1855 certifié en agriculture biologique. Déjà propriétaire <strong>du</strong><br />

château de Callac (AOC Graves), Matthieu Gufflet est également présent dans<br />

l’hôtellerie. Son arrivée à château Guiraud, « confirme la poursuite des deux<br />

piliers de la stratégie : la viticulture biologique et l’œnotourisme » est-il précisé<br />

dans le communiqué <strong>du</strong> 13 octobre. « Nous voyons le potentiel qu’apportent<br />

les experts de l’hôtellerie naturelle que sont Matthieu Gufflet et son équipe à<br />

Château Guiraud », a déclaré Robert Peugeot. Luc Planty, l’actuel directeur<br />

général restera aux commandes de Château Guiraud. (PDf, Agra Alimentation)<br />

Au sein <strong>du</strong> groupe Loire Propriétés, la coopérative Les Caves de la Loire qui<br />

regroupent désormais l’historique cave angevine de Brissac, mais aussi les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs de Chinon, ceux de Oisly, et bientôt ceux <strong>du</strong> Pallet, viennent de<br />

dévoiler leur nouvelle marque ombrelle : Dumnacus Vignerons. Ce guerrier<br />

gaulois, chef de la tribu des Andécaves (les ancêtres des Angevins), contemporain<br />

de Vercingétorix, fut lui aussi battu par Jules César sur les bords de Loire.<br />

« Il a résisté contre l’envahisseur, nous, nous voulons aussi résister contre la<br />

standardisation avec une identité forte », affirme Bruno Prévot, le directeur<br />

commercial <strong>du</strong> groupe. L’ambition est affirmée : « Faire émerger une grande<br />

marque référence dans la Loire ». Le groupe a programmé toute une série<br />

d’investissements de promotion sur cinq années (presse, affichage, réseaux<br />

sociaux, animations en points de vente…) pour faire vivre la marque, avec un<br />

positionnement cœur de gamme : « ni un vin d’élite, ni un premier prix ». (PT)<br />

Le domaine Nau Frères, à Ingrandes-de-Touraine, en AOC Bourgueil, est en<br />

cours d’acquisition par la maison chinonaise Baudry-Dutour. Les dirigeants<br />

Jean-Martin Dutour et Christophe Baudry ont saisi l’opportunité <strong>du</strong> départ à<br />

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Un hebdo Agra<br />

la retraite <strong>du</strong> propriétaire Patrice Nau. « Ce domaine de 18 ha qui possède une<br />

belle clientèle de particuliers offre un beau potentiel pour des Bourgueil de<br />

grande qualité, pouvant être positionnés entre <strong>10</strong> et 20 €/col. Nous pourrons<br />

ainsi diversifier notre gamme pour nos marchés français en CHR et en GD »,<br />

explique Jean-Martin Dutour. Les deux dirigeants comptent convertir leur<br />

nouveau vignoble en bio, comme ils l’ont fait pour leurs domaines acquis il y<br />

a18 mois en Loir-et-Cher, en AOC Touraine et Touraine Chenonceaux. Avec<br />

cette nouvelle acquisition, Baudry-Dutour exploitera environ 200 hectares de<br />

vignes au total. (IP)<br />

F. Hermine<br />

<strong>La</strong> tonnelerie Allary<br />

propose les premiers<br />

fûts d’Anjou<br />

Mariage américain<br />

entre Albert Bichot<br />

et Lorgeril<br />

Cognac Frapin<br />

sort sa nouvelle cuvée<br />

Rabelais<br />

Jean-Pierre Cointreau<br />

Issues d’un partenariat entre la tonnellerie Allary (Charente-Maritime) et le<br />

groupement forestier <strong>du</strong> domaine de Brissac (Maine-et-Loire), les cinquante<br />

premières barriques (<strong>22</strong>5 et 400 litres) issues de bois d’Anjou vont être commercialisées<br />

début novembre. A la suite de ce premier lot issu de l’abattage de<br />

30 chênes bicentenaires en 2019, un deuxième prélèvement a été réalisé l’an<br />

passé. <strong>La</strong> sélection des arbres pour 20<strong>21</strong> est en cours. <strong>La</strong> forêt appartient à la<br />

famille Cossé de Brissac, également propriétaire <strong>du</strong> Château de Brissac, et de<br />

quelque 25 hectares de vignes. (PT)<br />

Bichot USA, filiale américaine export de la maison familiale Albert Bichot,<br />

assure désormais la distribution <strong>du</strong> meilleur de la pro<strong>du</strong>ction de Maison et<br />

Domaines Lorgeril, dont le siège est installé au château de Pennautier (Aude).<br />

Le bras armé <strong>du</strong> groupe familial et bourguignon Bichot créé en 2008, propose<br />

<strong>21</strong> références de la marque audoise, notamment les vins de propriétés, six au total<br />

et qui bénéficiaient d’une belle notoriété dans de nombreux états d’Amérique.<br />

« <strong>La</strong> maison Albert Bichot et la maison Lorgeril enracinée dans le <strong>La</strong>nguedoc,<br />

partagent les mêmes valeurs et ambitions : exigence d’excellence, vision à<br />

long terme, démarches vertueuses et <strong>du</strong>rables », explique Miren De Lorgeril,<br />

p.d.-g. <strong>La</strong> maison de Bourgogne souhaitait élargir son activité par la distribution<br />

d’une autre maison française, avec des pro<strong>du</strong>its permettant de complémenter<br />

le catalogue des vins maison. Bichot s’est tout naturellement tournée vers<br />

l’une des belle signatures (six domaines, 250 hectares en bio ou conversion)<br />

<strong>du</strong> <strong>La</strong>nguedoc, dont les vins connaissent une impressionnante croissance aux<br />

Etats-Unis (+ 68 %) sur la dernière campagne 2020-20<strong>21</strong>. <strong>La</strong> maison de Lorgeril<br />

con<strong>du</strong>ite par Miren et Nicolas, accompagnée par la nouvelle génération pourra<br />

ainsi s’appuyer sur le réseau Albert Bichot aux USA avec un centre logistique<br />

dans le New Jersey et des équipes de représentation et de vente dans tous les<br />

états stratégiques pour la consommation <strong>du</strong> vin. (CG)<br />

Cognac Frapin sort la cinquième édition de la cuvée très haut de gamme en<br />

cristal et or fin baptisée cuvée Rabelais, en hommage à un aïeul de l’arbre<br />

généalogique des Frapin, assemblage de très vieilles eaux-de-vie, certaines<br />

centenaires. <strong>La</strong> première cuvée datait de la fin des années 80. Elle est éditée à<br />

600 exemplaires (à 9 000 €) destinée principalement aux marchés asiatiques,<br />

notamment la Chine, et aussi les Etats-Unis où Frapin vient de changer d’importateur<br />

et de signer pour cinq ans avec un nouvel ambassadeur, le basketteur de<br />

renommée mondiale Rudy Gobert.<br />

<strong>La</strong> maison cognaçaise commercialise chaque année environ 500 000 bouteilles,<br />

les deux principaux marchés étant la Chine et l’Union Européenne, mais les<br />

ventes en Grande-Bretagne et en Russie progressent régulièrement. « Nous<br />

avons même signé six contrats d’importation avec des pays de l’Est (à distance,<br />

ndlr) pendant le confinement, souligne le p.d.-g. Jean-Pierre Cointreau. Mais<br />

pour les cognacs les plus hauts de gamme, nos commerciaux ont besoin de<br />

retourner en Asie ». <strong>La</strong> France représente toujours entre 5 et <strong>10</strong> % des expéditions<br />

« et nous continuons comme pour le champagne Gosset à privilégier<br />

le marché français ». (FH)<br />

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Un hebdo Agra<br />

Jasnières Coteaux<br />

<strong>du</strong> Loir : financement<br />

participatif pour la<br />

future maison des vins<br />

Alsace : Charles Wantz<br />

a changé de mains<br />

Stéphanie Sinoquet<br />

nouvelle directrice <strong>du</strong><br />

Syndicat des bordeaux<br />

& bordeaux supérieur<br />

Amboise : une œuvre<br />

d’art en hommage à la<br />

viticulture et au chenin<br />

Moët Hennessy inaugure<br />

son centre de recherche<br />

en Champagne<br />

Les vignerons de Jasnières Coteaux <strong>du</strong> Loir et Sandrine Pairel, la responsable<br />

de l’ODG, ont lancé en septembre une opération de financement participatif<br />

sur la plateforme KissKissBankBank. Cette campagne, soutenue par le Conseil<br />

départemental de la Sarthe a pour but de récolter 5 000 € pour équiper la<br />

future maison des vins et <strong>du</strong> tourisme d’une œnothèque et d’un distributeur<br />

de vins au verre. Cette maison, dont l’ouverture est prévue à l’automne 20<strong>22</strong><br />

à la Chartre-sur-le-Loir, est également financée par le conseil départemental<br />

et plusieurs autres collectivités locales. Le lieu accueillera aussi les bureaux<br />

<strong>du</strong> syndicat des vins. (IP)<br />

<strong>La</strong> maison Charles Wantz, implantée à Barr (Bas-Rhin) a été cédée le 1 er août<br />

par Eliane et Erwin Moser à Frédéric Marrocco, un quarantenaire qui a fait<br />

carrière en gestion financière au sein de LVMH. Les Moser conservent <strong>10</strong> %<br />

<strong>du</strong> capital et les 24 ha de vignes, dont l’exploitation représente environ 2/3 <strong>du</strong><br />

chiffre d’affaires, le tiers restant provenant <strong>du</strong> négoce de vins d’Alsace (achat<br />

en raisin), vins étrangers et eaux-de-vie. <strong>La</strong> marque est commercialisée dans<br />

tous les circuits de distribution, dont moins d’un tiers à l’export.<br />

L’ambition de Frédéric Marrocco est de réveiller la marque. « C’est un projet<br />

à long terme. Il ne se passera sans doute pas grand-chose la première année,<br />

car il faut commencer par poser des bases solides », déclare-t-il en précisant<br />

qu’il souhaite minimiser l’impact environnemental et sociétal, mais qu’il n’en<br />

fera pas un axe de communication « green washing ». Les investissements<br />

extérieurs en Alsace sont extrêmement rares. (IB)<br />

■■PEOPLE<br />

Stéphanie Sinoquet est arrivée le 4 octobre à la direction <strong>du</strong> Syndicat des bordeaux<br />

& bordeaux supérieur, en remplacement de Florian Reyne. Elle est passée par<br />

la Chambre de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie (CCI) Bordeaux Gironde et le Conseil<br />

interprofessionnel <strong>du</strong> vin de Bordeaux (CIVB), où elle a occupé plusieurs postes<br />

en marketing et en développement stratégique. L’actuel président <strong>du</strong> Syndicat est<br />

Stéphane Gabard, en poste depuis décembre 2020 et renouvelé le 31 août. (IB)<br />

■■LES ÉVÈNEMENTS<br />

<strong>La</strong> Tour d’Or Blanc a été inaugurée le week-end <strong>du</strong> 16 octobre à Amboise. Cette<br />

œuvre d’art contemporain face à la Loire et au château, signée Jean-Michel<br />

Othoniel, est l’aboutissement d’un vieux projet des vignerons amboisiens et <strong>du</strong><br />

maire d’Amboise d’installer dans la ville un symbole de son identité viticole.<br />

Cette tour dorée et épurée au clocheton orné de vitraux est un hommage à la<br />

viticulture et au chenin. L’œuvre a tardé à se concrétiser faute de financements,<br />

jusqu’à ce que l’Etat, les collectivités locales, la Fondation de France soutiennent<br />

le syndicat des vignerons de Touraine Amboise. « C’était un projet fou pour<br />

notre petit vignoble de 15 pro<strong>du</strong>cteurs, indique Mathieu Plou, le président <strong>du</strong><br />

syndicat. Cette œuvre d’art montre notre vision <strong>du</strong> vin, moderne et élégante, et<br />

elle matérialise notre ambition ». Les vignerons amboisiens souhaitent depuis<br />

plusieurs années s’émanciper de l’AOC Touraine et décrocher une appellation<br />

communale Amboise. Ils ont déjà resserré leur cahier des charges sur les<br />

meilleurs terroirs et les cépages chenin et côt. « Notre projet est aujourd’hui<br />

en bonne voie avec l’INAO », déclare Mathieu Plou. (IP)<br />

Moët Hennessy (Groupe LVMH) vient d’inaugurer son centre de recherche<br />

Robert-Jean de Vogüé – <strong>du</strong> nom de celui qui fut à la tête de Moët et Chandon<br />

puis de Moët Hennessy de 1930 à 1972 – en Champagne.<br />

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Le bâtiment, signé de l’architecte Giovanni Pace, tout de béton et de verre<br />

au milieu des vignes, abrite le centre « consacré à l’approfondissement des<br />

connaissances et à l’évolution des pratiques viticoles », précise le groupe. Les<br />

activités <strong>du</strong> centre s’intéresseront à la microbiologie et la biotechnologie pour<br />

analyser les micro-organismes et comprendre leur impact sur les vignobles, la<br />

physiologie des plantes, destinée à protéger le climat grâce à des expériences<br />

menées sur les vignes et le raisin pour répondre aux enjeux <strong>du</strong> changement<br />

climatique, l’ingénierie des processus pour optimiser les démarches de la<br />

pro<strong>du</strong>ction de vin et favoriser la recyclabilité et l’analyse sensorielle et la<br />

formulation à la fois pour étudier le profil sensoriel des pro<strong>du</strong>its à différentes<br />

étapes de la pro<strong>du</strong>ction et pour poursuivre la quête d’excellence des Maisons.<br />

« On ne va rien faire ici qui soit franchement nouveau, mais on va accélérer,<br />

a déclaré Philippe Schaus, p.d.-g. de Moët Hennessy à l’AFP.<br />

« L’objectif est d’assurer l’adaptation, le développement, l’accélération de tout<br />

ce qu’on fait au niveau <strong>du</strong> vin dans un contexte de focalisation de plus en plus<br />

importante sur le développement <strong>du</strong>rable et dans un contexte de réchauffement<br />

climatique ». (PDf, Agra Alimentation)<br />

Crus Bourgeois :<br />

un premier « festival »<br />

grand public à Paris<br />

les 11 et 12 décembre<br />

Les domaine Paul Mas<br />

choisissent la bouteille<br />

« Flûte Gothic »<br />

de Verallia<br />

<strong>La</strong> FFS veut plus<br />

de transparence sur<br />

les étiquettes des<br />

spiritueux français<br />

Plutôt qu’une dégustation classique, l’Alliance des crus bourgeois, organise à<br />

destination <strong>du</strong> grand public francilien « Good Wines Only » un festival dans<br />

l’enceinte de <strong>La</strong> Défense Arena (92) les 11 et 12 décembre : un grand village<br />

vigneron qui comprendra trois espaces dédiés aux différents territoires <strong>du</strong><br />

Médoc, avec bars à vins, kiosque à musique et food trucks. Franck Bijon,<br />

Président des Crus Bourgeois <strong>du</strong> Médoc explique cette innovation dans un<br />

communiqué : « Les deux années précédentes ont été rudes pour beaucoup de<br />

gens et de secteurs d’activité : les restaurateurs, les artistes, les vignerons. Il était<br />

important pour les Crus Bourgeois <strong>du</strong> Médoc de rallumer la flamme de notre<br />

art de vivre à la française, en rassemblant ces univers et en créant un concept<br />

événementiel moderne et inédit autour de notre Classement. » Seront mis en<br />

avant le dernier classement de 2020 ainsi que l’engagement environnemental<br />

des 135 propriétés. (IB)<br />

<strong>La</strong> bouteille « Flûte Gothic », issue <strong>du</strong> concours de design organisé par le<br />

verrier Verallia a sé<strong>du</strong>it Jean-Claude Mas, fondateur des Domaines Paul Mas<br />

en <strong>La</strong>nguedoc. Il l’utilisera avec ses facettes géométriques et sa forme élancée,<br />

en exclusivité pour refléter sa philosophie de vigneron dans certaines de ses<br />

cuvées particulières, dont le viognier. <strong>La</strong> notion d’éco-responsabilité au cœur<br />

de l’édition des Verallia Design Awards 2018 fait écho aux valeurs portées<br />

par les domaines Paul Mas : la bouteille pro<strong>du</strong>ite dans l’usine d’Albi ne pèse<br />

que 600 g. Une bouteille primée au même concours avait précédemment été<br />

sélectionnée par un autre <strong>La</strong>nguedocien, Gérard Bertrand, qui l’a choisie pour<br />

ses cuvées Côte des Roses, reconnaissable à sa base en forme de fleur. (IB)<br />

■■FILIÈRES ET APPELLATIONS<br />

Les spiritueux français feront figurer la valeur énergétique des pro<strong>du</strong>its sur<br />

l’étiquette des bouteilles, a indiqué la Fédération Française des Spiritueux (FFS)<br />

le 13 octobre. L’organisme a signé, la veille dans le cadre de son assemblée<br />

générale, le protocole d’accord européen visant à « donner un accès simple et<br />

direct aux caractéristiques nutritionnelles et à la liste des ingrédients des spiritueux<br />

», en présence de Christian Porta Président de SpiritsEurope, la fédération<br />

européenne des spiritueux. <strong>La</strong> FFS « encourage toutes les entreprises établies<br />

en France dans la mise en place de pratiques qui consistent à faire figurer cette<br />

valeur énergétique », calculée par <strong>10</strong>0 ml et également par portion, et à mettre<br />

à disposition cette information sur l’ensemble <strong>du</strong> marché européen sous forme<br />

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visuelle (pictogrammes) en fonction des valeurs nutritionnelles moyennes<br />

généralement établies. Une première étape a été fixée au 31 décembre 20<strong>22</strong>,<br />

date à laquelle au moins 66 % <strong>du</strong> volume total des pro<strong>du</strong>its mis en vente sur<br />

l’ensemble <strong>du</strong> marché de l’UE indiqueront sur l’étiquette la valeur énergétique<br />

et la liste des ingrédients en ligne. (Agra Presse)<br />

Le Cognac remporte<br />

une victoire judiciaire<br />

contre la contrefaçon<br />

L’anjou rouge revoit<br />

son encépagement<br />

Vendanges<br />

en Roussillon :<br />

la grande dégringolade<br />

Le Bureau National Interprofessionnel <strong>du</strong> Cognac (BNIC) s’est félicité le<br />

14 octobre d’avoir remporté un « succès majeur » contre la contrefaçon<br />

avec une première victoire judiciaire en Chine. Dans une décision ren<strong>du</strong>e le<br />

2 septembre dernier, le tribunal de première instance de Cheng<strong>du</strong> a reconnu<br />

que « l’importation et la vente de faux pro<strong>du</strong>its portaient atteinte à la marque<br />

collective Cognac », explique le BNIC dans son communiqué. Cette décision<br />

intervient après la saisie et la destruction, en 2019, de plus de <strong>10</strong> 000 bouteilles<br />

de faux cognacs par les douanes à Cheng<strong>du</strong>. Le jugement condamne « les<br />

fabricants, importateurs et distributeurs à verser des dommages et intérêts »,<br />

dont le montant n’est pas communiqué. « Cette décision est l’aboutissement<br />

de plusieurs années de travail et de coopération entre le BNIC et les autorités<br />

chinoises », souligne Amandine Duthilleul, responsable <strong>du</strong> département Protection<br />

de l’appellation Cognac <strong>du</strong> BNIC. L’enregistrement de l’Indication<br />

Géographique Cognac en 2009, puis de la marque collective en 2020 et enfin,<br />

des décisions administratives et judiciaires en 20<strong>21</strong> sur ce marché clé, sont<br />

des étapes essentielles pour notre filière. » <strong>La</strong> Chine est le deuxième marché<br />

d’exportation <strong>du</strong> Cognac, avec une croissance de 87,8 % pour la période de<br />

septembre 2020 à août 20<strong>21</strong>, en comparaison avec septembre 2019 à août 2020.<br />

L’interprofession espère que cette victoire fera jurisprudence et permettra<br />

« d’asseoir cette protection dans le monde ». (IL)<br />

L’anjou rouge (35 000 à 40 000 hl) va faire évoluer son cahier des charges pour<br />

intégrer une plus forte proportion de cépage grolleau noir en complément <strong>du</strong><br />

cabernet franc (ou marginalement de cabernet sauvignon). Historiquement à<br />

base de ce dernier, l’encépagement a évolué il y a quelques années pour intégrer<br />

<strong>10</strong> % de grolleau noir maximum permettant de donner plus de fruité et de<br />

rondeur à des vins jugés parfois trop austères. Le projet porte sur un assemblage<br />

compris entre 1 et 49 % de grolleau noir. Validé par une commission nationale<br />

d’enquête de l’INAO, le dossier doit être à nouveau voté en assemblée générale<br />

de pro<strong>du</strong>cteurs avant d’être adopté définitivement par le Comité national.<br />

Objectif : une application aux vendanges 20<strong>22</strong>. (PT)<br />

<strong>La</strong> récolte 20<strong>21</strong> dans les Pyrénées-Orientales pourrait battre un record historique<br />

à la baisse. Possiblement les déclarations de récolte pour cette année<br />

pourrait descendre en dessous des 500 000 hectolitres. « Plus on avance dans<br />

l’évaluation, plus la barre des 500 000 hectolitres devient une hypothèse<br />

haute », constate Julien Thiery, responsable <strong>du</strong> pôle viticole à la chambre<br />

d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Si la tendance se confirme, ce sera la<br />

plus faible récolte jamais enregistrée dans l’histoire viticole <strong>du</strong> Roussillon. Le<br />

gel, même s’il a été moins massivement ressenti en Roussillon et surtout la<br />

sécheresse, sont l’origine de cette contre-performance. Le rendement moyen<br />

déjà faible, devrait glisser de 29 hectolitres à l’hectare à 28 hectolitres. En 2020<br />

le vignoble catalan avait grandement souffert des attaques de mildiou (570 000<br />

hectolitres) très loin déjà des 650 000 hl de 2019 et à des années lumières donc<br />

<strong>VSB</strong> est éditée par AGRA SAS au capital de 330 846 € - RCS Caen 538 582 636 00030 - APE 6391 Z. Principaux actionnaires : Réussir SA et Agra Investissement<br />

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<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

des performances plus anciennes à 840 000 hl en 2015. Seuls bénéficiaires très<br />

relatifs de cette campagne, les vendanges tardives qui ont pu profiter de belles<br />

dernières journées de maturité. (CG)<br />

■■IMPORT & EXPORT<br />

Le Royaume-Uni<br />

tire le muscadet<br />

Chute de 13 % de la<br />

pro<strong>du</strong>ction de l’UE, la<br />

France passe troisième<br />

Royaume-Uni :<br />

Wine in Rome affiche<br />

son empreinte carbone<br />

Italie :<br />

forte progression<br />

des exportations vers<br />

les États-Unis<br />

Bonne progression <strong>du</strong> muscadet à l’export sur la dernière période connue (sur<br />

12 mois à fin juillet). Selon les données douanières fournies par Interloire,<br />

l’appellation nantaise a progressé de 12 % en volume, à plus de 57 000 hl,<br />

et en valeur de 4 % à près de 3 € HT le col départ cave. <strong>La</strong> croissance a été<br />

portée par les acheteurs britanniques qui ont commandé 19 000 hl (+ 20 %),<br />

et dans une moindre mesure, le Canada : + <strong>22</strong> %, à 8 000 hl. Les autres pays<br />

importateurs, Etats-Unis, Belgique sont stables, autour de 6 000 à 7 000 hl. (PT)<br />

■■MARCHÉ<br />

<strong>La</strong> pro<strong>du</strong>ction de vin de l’UE devrait enregistrer une baisse de 13 %, à 147 millions<br />

d’hectolitres, en 20<strong>21</strong>-20<strong>22</strong> par rapport à la campagne 2020-20<strong>21</strong>, selon<br />

les estimations de Commission européenne publiées le 12 octobre. « Les événements<br />

météorologiques défavorables <strong>du</strong> printemps et de l’été, alternant gel<br />

et inondations, et les maladies de la vigne liées à ces conditions climatiques,<br />

semblent avoir eu un réel impact sur la récolte de vin 20<strong>21</strong> de l’UE », analyse la<br />

Commission. Avec une pro<strong>du</strong>ction estimée à 44,5 millions d’hl (-9 %), l’Italie<br />

resterait le premier pro<strong>du</strong>cteur de l’UE, suivie de l’Espagne (39 millions d’hl,<br />

-15 %) et de la France (33,3 millions d’hl, -27 %). <strong>La</strong> pro<strong>du</strong>ction de ces trois<br />

États membres, qui représentent près de 80 % de la pro<strong>du</strong>ction de l’UE, est<br />

estimée à 117 millions d’hectolitres en 20<strong>21</strong>, soit une baisse de 23 millions<br />

d’hectolitres (-17 %) par rapport aux 140 millions d’hectolitres pro<strong>du</strong>its en<br />

2020. <strong>La</strong> France, qui est dépassée depuis 2016 par l’Italie en tant que premier<br />

pro<strong>du</strong>cteur de vin de l’UE, serait ainsi, pour la première fois, classée troisième<br />

(après l’Espagne). L’Allemagne et le Portugal augmenteraient leur pro<strong>du</strong>ction<br />

de 4 et 1 % respectivement en 20<strong>21</strong>. (Agra Presse)<br />

■■ÉTRANGER<br />

<strong>La</strong> marque Wine in Rome est la première <strong>du</strong> marché anglais à faire état de son<br />

empreinte carbone sur son packaging. Pour l’instant 3 vins commercialisés<br />

en bag in box sont concernés, un Nero d’Avola, un Grillo Organic Sicilia et<br />

Sauvignon bianco. Les trois marques ont fait l’objet d’une analyse de cycle<br />

de vie complète, de la vigne jusqu’au linéaire, menée par CarbonCloud. Le<br />

Sauvignon Bianco en Bib est crédité d’une empreinte de 0,69 kg de CO2 par<br />

kilogramme contre 1,18 kg pour le même vin conditionné en bouteilles. Le<br />

Nero D’Avola et le Grillo Organic Sicilia sont eux crédités de 0,88 kg de CO2<br />

par kilogramme. (YK)<br />

Au cours de 7 premiers mois de l’année, les vins Italiens ont vu leurs exportations<br />

progresser de 14,5 % pour atteindre 3,98 Mrd€ selon les derniers<br />

chiffres ren<strong>du</strong>s publics par WineNews. C’est mieux que l’an passé, en plein<br />

Covid et mieux aussi qu’en 2019 puisque la progression atteint <strong>10</strong>,7 %. Le<br />

marché anglais, important client des vins italiens Prosecco en tête, reste stable<br />

par rapport à l’an dernier (369 M€) mais accuse encore un repli de 9,1 %<br />

par rapport à 2019, année record pour les exportations italiennes. Parmi les<br />

marchés qui progressent le plus, à plus de <strong>10</strong> %, figure la Suisse, l’Autriche et<br />

<strong>22</strong> octobre 20<strong>21</strong> - N°1796-1797 - www.vsb-lalettre.fr<br />

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Un hebdo Agra<br />

la France (+17 %). Avec 5 % de progression le marché allemand fait presque<br />

pâle figure, bien qu’il pèse 642 M€ sur 7 mois. Premier client des vins italiens,<br />

le marché américain atteint le milliard d’euros, en progression de 18,8 % par<br />

rapport à l’an passé. (YK)<br />

Espagne :<br />

à quoi ressemble<br />

l’œnotouriste espagnol ?<br />

Mexique :<br />

Diageo investit 500 M$<br />

dans une nouvelle usine<br />

à Jalisco<br />

États-Unis :<br />

Vintage Wine Estate<br />

s’offre 60 000 clients<br />

supplémentaires<br />

Australie :<br />

les installations<br />

de Petaluma changent<br />

de main<br />

Nouvelle-Zélande :<br />

Foley Wines sur<br />

le point de racheter<br />

Zebra Bendigo Flat<br />

L’association espagnoles des cités <strong>du</strong> vin (Acevin) a fait réaliser une enquête pour<br />

connaître le « visage » de l’œnotouriste dans le pays. Les résultats permettent<br />

de dresser un portrait-robot : il a entre 36 et 45 ans, il voyage en couple, il est<br />

plutôt un homme et il connaît déjà le monde <strong>du</strong> vin. L’étude compare aussi les<br />

deux derniers semestres, le deuxième de 2020 et le premier de 20<strong>21</strong> et montre<br />

que l’activité œnotouristiques repart sur de bonnes bases. Le panier moyen<br />

a gagné 11,07 euros sur un an pour atteindre 173,12 euros par personne. (YK)<br />

Le britannique Diageo lance un vaste plan d’investissement afin de renforcer<br />

ses capacités de pro<strong>du</strong>ction de tequila au Mexique, dans le Jalisco. Chiffré à<br />

500 M$ (431,40 M€), ce projet s’inscrit dans le cadre <strong>du</strong> plan de développement<br />

<strong>du</strong>rable <strong>du</strong> groupe avec l’inclusion de « technologies respectueuses de<br />

l’environnement ». Ce nouveau site de pro<strong>du</strong>ction de <strong>La</strong> Barca sera le troisième<br />

<strong>du</strong> groupe dans l’Etat <strong>du</strong> Jalisco et devrait employer environ 1 000 personnes.<br />

<strong>La</strong> construction <strong>du</strong> site devrait commencer d’ici la fin de l’année. (IL)<br />

Vintage Wine Estate (VWE) a annoncé l’achat de la plateforme de vente directe<br />

aux consommateurs Vinesse pour 14 M$, plus un complément de prix sur trois<br />

ans 2,5 M$ en fonction des résultats (respectivement 12 M€ et 2,<strong>10</strong> M€). Créé<br />

en 1993, basé en Californie non loin de Los Angeles, le club revendique 60 000<br />

membres et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 20 M$ (17,30 M€).<br />

Il appartenait en totalité depuis 2019 à <strong>La</strong>rry Dutra qui restera dans l’entreprise<br />

avec les autres dirigeants.<br />

Juste avant l’été VWE avait annoncé un autre rachat, celui d’un autre distributeur<br />

<strong>du</strong> sud de la Californie, The Sommelier Co. Entrée en Bourse au printemps,<br />

VWE prévoit pour l’exercice en cours (clos le 30 juin 20<strong>22</strong>) de poursuivre sa<br />

croissance à la fois en interne et par acquisitions. Le groupe compte réaliser<br />

un chiffre d’affaires net pro forma d’environ 265 à 275 M$ (contre <strong>22</strong>0,7 M$<br />

en 2020/20<strong>21</strong>). (YK)<br />

Les chais de Woodside Adelaïde Hills et les lignes d’embouteillages destinée<br />

à la confection des vins de Petaluma ont été rachetés à Accolade Wine par<br />

l’entreprise australienne et familiale Torresan Estate. <strong>La</strong> confection de Petaluma<br />

avait été déménagée il a quelques mois vers Tintara, une autre winery<br />

<strong>du</strong> groupe Accolade.<br />

Construite en 2015, la winery dispose de 154 000 hectolitres de cuverie, de<br />

deux lignes d’embouteillage et <strong>10</strong> hectares de vignoble sur une emprise de<br />

33 hectares. Le montant de la transaction n’a pas été ren<strong>du</strong> public. En plus<br />

<strong>du</strong> développement de vin pétillant méthode traditionnelle, Torresan Estate<br />

continuera d’y pro<strong>du</strong>ire deux marques d’Accolade, Croser et House of Arras<br />

et ainsi que d’héberger Le caveau de la marque Petaluma. (YK)<br />

L’américain Foley Wines a conclu un accord pour racheter une propriété de<br />

55,5 hectares dont 30,5 ha plantés en pinot noir, Zebra Bendigo Flat, au néozélandais<br />

Zebra Vineyards. <strong>La</strong> transaction est en cours d’examen auprès de<br />

l’autorité des investissements étrangers. Foley Wines possède déjà une winery<br />

et un vignoble, Mt Difficulty, dans le pays. Si le montant de la transaction<br />

envisagée n’est pas connu, Foley Wines justifie l’achat par le besoin de consolider<br />

ses approvisionnements en raisin, l’entreprise était déjà cliente de Zebra<br />

Wines, pour assurer la croissance de ses marques. Si le rachat se concrétise,<br />

Foley Wines compte planter 12,5 hectares supplémentaires sur la propriété. (YK)<br />

<strong>22</strong> octobre 20<strong>21</strong> - N°1796-1797 - www.vsb-lalettre.fr<br />

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<strong>VSB</strong> Un hebdo Agra<br />

Tutiac mise sur les vins « zéro rési<strong>du</strong> de pesticides »<br />

Tutiac, coopérative viticole <strong>du</strong> nord de la Gironde, fait ses premiers pas dans les vins<br />

zéro rési<strong>du</strong> de pesticides, une nouvelle certification dont le cahier des charges<br />

a été mis au point avec le Collectif des Nouveaux Champs. <strong>La</strong> coopérative lance<br />

ces nouveaux vins sous sa marque, mais fournit aussi en vrac Agromousquetaires.<br />

Avec son vins zéro<br />

rési<strong>du</strong> de pesticides<br />

(ZRP), Tutiac poursuit<br />

son chemin vers une<br />

agriculture moins consommatrice<br />

de pesticides, entamée<br />

avec la haute valeur<br />

environnementale et le bio.<br />

Marqué par une promesse<br />

très lisible pour le consommateur<br />

final, le ZRP offre<br />

aussi plus de souplesse au viticulteur que le bio, en<br />

évitant un engagement sur plusieurs années. Et à un<br />

coût moindre, plus acceptable pour le client final. En<br />

parallèle, et face à un marché difficile, la coopérative<br />

a décidé de suspendre les nouvelles conversions d’adhérents<br />

vers l’agriculture biologique.<br />

Après le bio et la Haute valeur environnementale (HVE),<br />

le zéro rési<strong>du</strong> de pesticides est-il la bonne formule pour<br />

rapprocher les intérêts des viticulteurs et des consommateurs<br />

? En tout cas, certains veulent le croire. Ainsi,<br />

le 20 septembre, les vignerons de Tutiac (au nord de la<br />

Gironde, sur la rive droite <strong>du</strong> fleuve) et Agromousquetaires<br />

(pôle agroalimentaire <strong>du</strong> groupement des Mousquetaires<br />

fournissant prioritairement Intermarché) ont<br />

présenté leur démarche censée favoriser l’émergence de<br />

ce nouveau label dans les rayons des grandes surfaces<br />

<strong>du</strong> groupement des Mousquetaires.<br />

« Nous avons lancé dans les magasins <strong>du</strong> groupement<br />

des Mousquetaires depuis le mois de juin 20<strong>21</strong> trois<br />

références de vins labellisés ZRP sous notre marque<br />

Expert-Club : un AOP Bordeaux rouge, un AOP Bordeaux<br />

rosé et un AOP Côtes de Bourg rouge », annonce<br />

Pierre Scohy, directeur des opérations de la filière vin<br />

d’Agromousquetaires. Les volumes de vrac sont vinifiés<br />

par Tutiac puis expédiés à l’usine d’embouteillage<br />

d’Agromousquetaires de la Fiée des Lois, dans les<br />

Deux-Sèvres. C’est là que sont pro<strong>du</strong>ites les bouteilles<br />

de la MDD Expert-Club destinées aux Intermarché.<br />

Le groupement de commerçants indépendants place<br />

beaucoup d’espoir dans le succès <strong>du</strong> label ZRP. « Nous<br />

avons lancé, dès 2017, les premières tomates ZRP Mon<br />

Marché Plaisir. Depuis, convaincus par cette promesse,<br />

nous n’avons cessé d’élargir le nombre de références<br />

ZRP sous nos marques propres : Mon Marché Plaisir,<br />

Saint-Eloi, Paquito et maintenant Expert-Club. Nous<br />

totalisons plus de trente références labellisées ZRP sur<br />

quatre rayons différents : les légumes surgelés, les jus de<br />

Tutiac<br />

Le chais à barriques <strong>du</strong> site de vinification de Tutiac à Marcillac (Gironde).<br />

Rédaction : Perrine Delfortrie et les correspondants régionaux.<br />

Tél. : 01 42 74 29 37 - 01 42 74 29 46 • E-mail : p.delfortrie@agra.fr<br />

fruits, les fruits & légumes<br />

ainsi que les vins », souligne<br />

Vincent Bronsard, président<br />

d’Intermarché et de Netto.<br />

Le ZRP a le mérite<br />

de la clarté<br />

« Les vins qui ne sont que<br />

conventionnels ont <strong>du</strong> mal<br />

à se vendre aujourd’hui, et<br />

si on veut attirer les clients,<br />

il faut leur proposer plus que le seul rapport qualitéprix,<br />

explique Pierre Scohy. Or, le ZRP a le mérite de la<br />

clarté : le client comprend tout de suite l’engagement. »<br />

Alors que d’autres labels ne sont pas immédiatement<br />

compréhensibles par le client, à l’image de Haute valeur<br />

environnementale (HVE) ou Agriconfiance, développé<br />

par les coopératives. Le label ZRP tire sa force de la<br />

promesse qu’il représente, un engagement clair et précis<br />

et qui touche le consommateur, rassuré de savoir que<br />

ce qu’il consomme est indemne de substances pouvant<br />

avoir un effet néfaste sur sa santé. Chaque cuve est testée<br />

avant de quitter le site de vinification de Marcillac, et en<br />

cas de présence de pesticide, le lot est automatiquement<br />

reclassé en vin conventionnel, donc sans label ZRP.<br />

« C’est un engagement de moyens mais aussi et surtout<br />

de résultat », insiste Eric Hénaux, directeur général<br />

de Tutiac. <strong>La</strong> cave coopérative a été à l’initiative de<br />

la rédaction <strong>du</strong> cahier des charges ZRP pour la filière<br />

viticole avec le Collectif des Nouveaux champs qui a<br />

commencé son travail avec les fruits et les légumes.<br />

L’accueil par les clients d’Intermarché semble plutôt<br />

positif avec « 75 000 bouteilles déjà ven<strong>du</strong>es en trois<br />

mois, sur un objectif que nous nous sommes fixés de<br />

140 000 bouteilles une année », détaille Pierre Scohy. Se<br />

refusant pour l’instant à annoncer quoi que ce soit pour<br />

la suite <strong>du</strong> partenariat entre Tutiac et Agromousquetaires,<br />

il indique : « Si tout se passe bien, nous pourrions renouveler<br />

le partenariat, augmenter les volumes et envisager<br />

même de nouveaux formats comme le bag-in-box. »<br />

Dans les vignobles, la démarche ZRP a sé<strong>du</strong>it Stéphane<br />

Héraut, viticulteur et président de la coopérative Tutiac.<br />

« Cultiver en ZRP nous apporte un bénéfice financier<br />

en vendant notre récolte environ 25 % plus cher qu’en<br />

conventionnel, mais aussi de la souplesse car, en<br />

dernier recours face à une année compliquée, nous<br />

pouvons utiliser certains pro<strong>du</strong>its pour sauver notre<br />

récolte », explique-t-il. Même si cela se tra<strong>du</strong>it alors


Le média <strong>du</strong> business des vins et spiritueux<br />

<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

par le déclassement de la récolte en conventionnel sans<br />

label. Selon lui, le cahier des charges ZRP présente des<br />

points communs avec celui <strong>du</strong> bio, mais sans l’obligation<br />

d’une période de conversion de trois ans et <strong>du</strong><br />

risque de perte de récolte. En intégrant les rendements<br />

moindres en année normale et les risques de perte après<br />

un événement climatique exceptionnel, l’écart de coût<br />

de pro<strong>du</strong>ction peut atteindre 30 à 40 % entre le bio et<br />

le conventionnel, affirme la coopérative.<br />

Suspension des nouvelles conversions au bio<br />

Les vignerons de Tutiac se sont engagés dans la pro<strong>du</strong>ction<br />

de raisins biologiques, qui couvrent aujourd’hui<br />

650 hectares, soit 12 % <strong>du</strong> vignoble. Un choix fait par<br />

des vignerons sensibles à la question de la biodiversité<br />

et de la santé de ceux qui travaillent au quotidien dans<br />

les vignes. Mais aujourd’hui, la coopérative préfère<br />

suspendre les nouvelles conversions d’adhérents. « Il<br />

faut pouvoir valoriser tout le vin pro<strong>du</strong>it selon le cahier<br />

des charges de l’agriculture biologique, c’est pourquoi<br />

nous avons décidé récemment de suspendre les nouvelles<br />

conversions », explique Eric Hénaux. « On s’y<br />

remettra dès qu’on aura plus de visibilité sur le marché<br />

des vins biologiques », poursuit-il. Et même si aucun<br />

déclassement n’a concerné les vins bio de la coopérative,<br />

ses dirigeants préfèrent rester prudents face à des<br />

consommateurs qui ne seraient pas forcément prêts à<br />

débourser pour des vins biologiques bien plus onéreux<br />

à pro<strong>du</strong>ire que des vins conventionnels sous les cahiers<br />

des charges HVE ou ZRP.<br />

L’accent est mis sur les marques<br />

Pour le moment, Tutiac veut cultiver son avance dans<br />

les vins ZRP, persuadé qu’il y aura une prime au premier<br />

arrivé sur ce marché. Et que les autres vignerons<br />

vont suivre ce label. « Avec presque tout notre vignoble<br />

certifié HVE, nous avançons pour avoir de plus en plus<br />

de surfaces converties en ZRP », explique Eric Hénaux.<br />

Une conversion qui va de pair avec la stratégie de valorisation<br />

des vins de la coopérative entamée depuis ces<br />

dernières années.<br />

À côté des quatre-vingts châteaux détenus par des<br />

adhérents, l’accent est surtout mis désormais sur les<br />

marques créées par la coopérative entre 2017 et 2019 :<br />

Tutiac pour les GMS, Tout pour les CHR et Lion and<br />

the Lily pour les marchés anglais et nord-américain.<br />

Une nouveauté pour la coopérative qui vend encore la<br />

moitié de ses volumes en vrac et la moitié en bouteilles,<br />

essentiellement pour des MDD. Les marques ont représenté<br />

environ 12 millions d’euros de chiffre d’affaires sur<br />

les 90 millions d’euros de chiffre d’affaires enregistrés<br />

fin 2020. Tutiac mise aussi beaucoup sur les rosés, un<br />

marché en constante hausse, dont les volumes pro<strong>du</strong>its<br />

par la coopérative ont atteint 40 000 hl en 2020 (contre<br />

4 500 hl en 2008).<br />

Cyril Bonnel, Agra Alimentation<br />

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