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La lettre VSB du 03 12 21

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Le média <strong>du</strong> business des vins et spiritueux<br />

<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

3 décembre 20<strong>21</strong> - N°1802-18<strong>03</strong><br />

■ L’ÉVÈNEMENT<br />

Wine Trade Monitor :<br />

la France reste<br />

bien perçue<br />

(1) L’enquête a été menée<br />

auprès de 1 044 professionnels,<br />

importateurs, grossistes,<br />

distributeurs, cavistes et sites<br />

internet par l’agence Sopexa.<br />

Le Wine Trade Monitor a présenté le 30 décembre la 9 e édition de son étude prospective<br />

internationale sur les tendances et perspectives <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> vin. Elle<br />

concerne les 8 marchés clés de consommation et d’importation, Allemagne, Belgique,<br />

Chine, Etats-Unis, Japon, Royaume Uni, Canada et Pays Bas, qui s’avèrent assez<br />

optimistes. L’enquête a été réalisée en juillet-août 20<strong>21</strong> (1) , une fois digérées les<br />

inquiétudes <strong>du</strong>es aux taxes Trump ainsi qu’aux conséquences <strong>du</strong> Brexit, et après<br />

l’applications des taxes chinoises sur les vins australiens.<br />

<strong>La</strong> France reste globalement bien placée, avec 90 % des opérateurs qui la référencent,<br />

devant l’Italie et l’Espagne, respectivement 82 % et 76 %. Côté image, elle<br />

demeure largement en tête pour 52 % des opérateurs, devant l’Italie à 18 %. Le vin<br />

est apprécié pour les grandes occasions, mais se place aussi très bien pour le bio<br />

et les aspects environnementaux. Le bio comme critère de choix devrait progresser<br />

pour 45 % des opérateurs, devant l’origine géographique ; c’était déjà le cas lors<br />

de la dernière édition, mais l’écart s’est creusé. Cette tendance est particulièrement<br />

marquée pour la Grande-Bretagne, nettement moins en Asie. L’Espagne et l’Italie<br />

sont au coude à coude quant à la dimension innovation.<br />

Les régions gagnantes de demain sont le <strong>La</strong>nguedoc, la Loire et la Bourgogne pour<br />

les blancs ; Bordeaux, <strong>La</strong>nguedoc et Côtes <strong>du</strong> Rhône pour les rouges, mais on voit<br />

pointer des zones moins atten<strong>du</strong>es comme le Douro, les Pouilles ou l’Autriche.<br />

Les professionnels envisagent une progression <strong>du</strong> marché en ligne sur toutes les<br />

zones, ainsi que <strong>du</strong> conditionnement en bouchon à vis (hors Chine) et de la canette,<br />

en particulier aux Etats-Unis, Canada et Royaume-Uni. Isabelle Bachelard<br />

■ L’ESSENTIEL<br />

Entreprises<br />

People<br />

Les évènements<br />

Étranger<br />

Rémy Cointreau relève ses objectifs annuels....................................................2<br />

Maison Villevert majoritaire chez Cognac Grosperrin.....................................2<br />

Olivier Dabadie prend la tête de l’Union de vignerons Plaimont.....................4<br />

Plan Destination France : l’œnotourisme au second plan.................................6<br />

Grande-Bretagne : les calories sur l’étiquette...................................................9<br />

■ L’ŒIL DE LA RÉDACTION<br />

Clive,<br />

Roi des vignes<br />

On savait que le chien était l’allié <strong>du</strong> berger ou <strong>du</strong> vacher, mais il peut aussi<br />

l’être <strong>du</strong> vigneron ! Il existe même un concours en Australie et en Nouvelle-Zélande,<br />

pour désigner le meilleur « Winejobs Top Dog » de l’année. Comme il<br />

n’est pas besoin de rassembler les barriques à la manière des moutons, c’est un<br />

concours photo qui est chargé de départager les canidés occupés soit à chasser<br />

les rongeurs, soit à tenir compagnie aux vignerons, voire à agrémenter leur<br />

travail de quelques surprises pour rompre la monotonie. Parmi les 150 chiens<br />

ayant candidatés cette année, c’est Clive, de Sigurd Wines (Barossa Valley) qui<br />

a gagné. Son talent ? Toujours mettre la balle de tennis non loin des pieds de<br />

ceux qui travaillent, et s’installer sur les genoux de celui qui con<strong>du</strong>it le transpalette<br />

! Bravo Clive ! <br />

Yann Kerveno


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Un hebdo Agra<br />

■■ENTREPRISES<br />

Rémy Cointreau relève<br />

ses objectifs annuels<br />

Excellent<br />

premier semestre<br />

pour <strong>La</strong>urent-Perrier<br />

<strong>La</strong> Maison Villevert<br />

prend la majorité<br />

de Cognac Grosperrin<br />

Dans le sillage de la reprise observée au second semestre de l’exercice passé,<br />

Rémy Cointreau souligne avoir enregistré « une performance exceptionnelle »<br />

sur les six premiers mois de son exercice 20<strong>21</strong>/2022 (clos le 31 mars). Le<br />

groupe a dégagé un résultat opérationnel courant (ROC) de 2<strong>12</strong>,9 M€, « soit<br />

près de deux fois plus que celui <strong>du</strong> premier semestre 2020/20<strong>21</strong> », est-il précisé<br />

dans le rapport financier publié le 25 novembre, pour un chiffre d’affaires<br />

de 645,3 M€, en progression de 52,0 % en organique (+ 49,8 % en données<br />

publiées). En conséquence, la marge opérationnelle courante s’inscrit à 33 %<br />

sur ce semestre, contre 24,7 % au premier semestre 2020/20<strong>21</strong>. Ces chiffres<br />

témoignent de « la poursuite d’une excellente dynamique aux États-Unis et en<br />

Grande Chine, ainsi qu’un solide Momentum en Europe », explique le groupe,<br />

qui a réussi dans le même temps à maîtriser « ses coûts de structure tout en<br />

maintenant un rythme d’investissement soutenu en marketing et communication<br />

afin d’accompagner les marques dans le rebond ».<br />

Fort de ces résultats semestriels meilleurs qu’atten<strong>du</strong>s, Rémy Cointreau a donc<br />

relevé son objectif annuel et vise désormais « une croissance organique très<br />

forte de son résultat opérationnel courant », indique-t-il sans donner de chiffre,<br />

contre une croissance « forte » atten<strong>du</strong>e précédemment. Le groupe précise en<br />

outre que compte tenu de sa volonté d’intensifier ses dépenses en marketing<br />

et communication, de maîtriser ses stocks stratégiques au 4 e trimestre et d’une<br />

base de comparaison élevée au second semestre, « la croissance organique<br />

<strong>du</strong> ROC bénéficiera uniquement de la croissance exceptionnelle <strong>du</strong> premier<br />

semestre ». (PDf, Agra Alimentation)<br />

<strong>La</strong> reprise de la consommation après la levée progressive des mesures de confinement<br />

a soutenu l’activité de <strong>La</strong>urent-Perrier sur le premier trimestre de son<br />

exercice 20<strong>21</strong>/2022 (clos le 31 mars). Sur cette période (d’avril à septembre) le<br />

groupe a enregistré un bond en avant de 144,9 % de son résultat opérationnel<br />

bondir à 35,6 M€, pour un chiffre d’affaires en hausse de 80,5 % à <strong>12</strong>8,5 M€.<br />

Du coup, la marge opérationnelle passe à 27,8 % (contre 20,5 % au premier<br />

semestre de l’exercice précédent). « Cette forte progression est soutenue en partie<br />

par le caractère exceptionnel de reconstitution des stocks de nos clients dans<br />

le monde, par la reprise de la consommation et par les efforts engagés depuis<br />

plusieurs années sur la politique de valeur <strong>du</strong> Groupe », a expliqué Stéphane<br />

Dalyac, président <strong>du</strong> Directoire de <strong>La</strong>urent-Perrier, cité dans le communiqué.<br />

Concernant les perspectives, dans un contexte sanitaire toujours incertain dans<br />

le monde et « <strong>du</strong> caractère en partie exceptionnel de la reprise enregistrée ces<br />

derniers mois » le groupe précise que ses résultats semestriels « ne peuvent<br />

être extrapolés à l’ensemble de son exercice fiscal 20<strong>21</strong>/2022 ». <strong>La</strong>urent-Perrier<br />

qui ne donne pas de prévisions chiffrées pour l’exercice en cours, précise<br />

poursuivre l’exécution de son plan 20<strong>21</strong>-2025 et maintenir le cap de sa stratégie<br />

de valeur. (PDf, Agra Alimentation)<br />

<strong>La</strong> maison familiale Villevert, fondée et dirigée par Jean-Sébastien Robicquet<br />

poursuit ses emplettes, dans le but de « structurer son offre de spiritueux<br />

ultra premiums », indique-t-elle dans son communiqué. Le groupe vient<br />

ainsi d’annoncer une prise de participation majoritaire au capital de la société<br />

familiale Cognac Grosperrin, l’unique maison de cognac installée à Saintes.<br />

En 2020, Maison Villevert avait déjà racheté Celtic Whisky Distillerie. « Les<br />

synergies entre nos deux Maisons sont évidentes et vont nous permettre de<br />

développer nos activités tant en France qu’à l’export. Guilhem Grosperrin reste<br />

aux commandes de la société éponyme et nous allons travailler main dans la<br />

main à la création d’une gamme exclusive de spiritueux français », explique<br />

Jean-Sébastien Robicquet, rappelant que Cognac Grosperrin « constitue pour<br />

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bon nombre d’amateurs éclairés et de professionnels la référence en France sur<br />

les cognacs millésimés et les lots d’exception ». (PDf, Agra Alimentation)<br />

Les grands travaux<br />

<strong>du</strong> Château Pressac<br />

en Saint-Emilion<br />

Grand cru<br />

Redressement<br />

et diversification chez<br />

les Maîtres Vignerons<br />

de Saint-Tropez<br />

Twinphotographie<br />

Jean-François Quenin,<br />

propriétaire <strong>du</strong> Château Pressac<br />

Jean-François Quenin, ancien directeur général<br />

de Darty, et son épouse Dominique, propriétaire<br />

depuis 1997 <strong>du</strong> château Pressac en Saint-Emilion<br />

(devenu Grand cru classé en 20<strong>12</strong>), ont<br />

investi dans de nouvelles toitures en ardoises<br />

et en cuivre et viennent d’inaugurer un nouveau<br />

chai semi-enterré pour un budget de 3,5 M€.<br />

« Nous avons voulu faire appel à un architecte<br />

de Fronsac, le bureau Krzan, pour se doter<br />

d’un troisième chai de vinification, gravitaire<br />

avec une douzaine de tronconiques en inox,<br />

soit désormais 49 cuves pour des vinifications<br />

parcellaires, et d’un deuxième chai de 600<br />

barriques pour passer, quand le millésime s’y<br />

prêtera, de 18 à 24 mois d’élevage, précise<br />

Jean-François Quenin, qui collabore avec Hubert de Boüard et Alain Raynaud<br />

pour les assemblages. Pressac, élabore également un deuxième vin <strong>La</strong> Tour de<br />

Pressac et depuis 2019, un troisième vin, ven<strong>du</strong> en vrac « ce qui nous permet<br />

une sélection plus drastique des cuves pour les deux autres vins ». Pas de blanc<br />

mais un rosé de saignée ou plutôt un clairet, <strong>La</strong> Rosée de Pressac. Le domaine<br />

est souvent présent en foires aux vins en GD (Leclerc, Carrefour, Intermarché),<br />

« une belle vitrine mais où notre vin n’est pas ven<strong>du</strong> à son juste prix, 26,50 €<br />

en moyenne contre 40 € au château », regrette le propriétaire. <strong>La</strong> propriété, en<br />

HVE3 depuis 2017, s’étend sur 47 ha dont 41 de vignes d’un seul tenant. Les<br />

deux tiers des barriques d’élevage proviennent de la tonnellerie <strong>du</strong> Sud-Ouest<br />

basée à Gaillac (81) que Jean-François Quenin a rachetée en 2010 avant de<br />

moderniser l’usine et de changer tout le process (Pressac représente 10 % des<br />

débouchés). (FH)<br />

Suite au départ <strong>du</strong> Château de Pampelonne il y a deux ans, les Maîtres Vignerons<br />

de Saint-Tropez, groupement de coopératives et vignerons tropéziens et<br />

premier pro<strong>du</strong>cteur de Côtes-de-Provence, ont cherché d’autres partenaires.<br />

Il compte désormais 11 domaines dont le dernier signé, <strong>La</strong> Sultanine l’un des<br />

plus petits domaines de Provence, 4,5 ha certifiés bio à Ramatuelle (83). « <strong>La</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction bio représentait 600 hl chez nous l’an dernier, 5 000 hl en 20<strong>21</strong><br />

et on devrait arriver à 7 500 hl l’an prochain et 100 % d’ici 5 ans, précise le<br />

directeur Frédéric Schaeffer. L’activité Domaines & Châteaux a été dynamisée<br />

pour compenser la baisse d’activité des cuvées Réserve personnalisées pour les<br />

restaurateurs, une activité qui devrait être mieux valoriser avec des cuvées bio.<br />

Le groupement, présidée par Camille Coste (Mas de Pampelonne), a diversifié<br />

sa distribution en commercialisant désormais un tiers de la pro<strong>du</strong>ction en<br />

GMS où il n’était pas présent auparavant « Nous travaillons désormais avec<br />

la plupart des enseignes, mais sans référencement permanent pour l’instant ».<br />

L’une des dernières créations, le rosé Gold lancé en 2019 (11,90 €) a multiplié<br />

ses ventes par cinq en 20<strong>21</strong> pour atteindre 155 000 cols, 250 000 sont prévus<br />

en 2022. Dans les starting-blocks, un IGP Méditerranée rosé en canette, <strong>La</strong><br />

Jolie Fleur en IGP Méditerranée rosé pour Gallo aux Etats-Unis, la Note Bio<br />

(rosé) avec étiquette et capsule recyclées, encre à l’eau, bouteille allégée…<br />

Vient de sortir le très atten<strong>du</strong> rosé d’hiver en édition limitée, Grain de Glace,<br />

cette année sérigraphié de manchots (11,80 €) dans le top des ventes avec la<br />

Note Bleue et le Mas de Pampelonne. « Après une chute sur un an de 20 à<br />

<strong>12</strong> M€ en 2020 <strong>du</strong> chiffre d’affaires, on devrait revenir cette année à un niveau<br />

proche de 2019 ». (FH)<br />

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■■PEOPLE<br />

Saskia de Rothschild<br />

prend la gestion<br />

exécutive des Domaines<br />

Barons de Rothschild<br />

Catherine Motheron<br />

recon<strong>du</strong>ite à<br />

la présidence des IGP<br />

Val de Loire<br />

Samuel Montgermont<br />

devient<br />

le nouveau Président<br />

de Vin & Société<br />

Bernard Farges<br />

élu à la présidence<br />

<strong>du</strong> CNIV<br />

Olivier Dabadie<br />

prend la tête de l’Union<br />

de vignerons Plaimont<br />

DBR <strong>La</strong>fite<br />

Les Domaines Barons de Rothschild<br />

(<strong>La</strong>fite) ont annoncé le 9 novembre le<br />

départ de leur directeur Jean-Guillaume<br />

Prats avant la fin de l’année. Après<br />

quatre ans à la tête des Domaines,<br />

il se consacrera désormais à « des<br />

affaires entrepreneuriales familiales et<br />

de conseil », indique le groupe. Il est<br />

remplacé par Saskia de Rothschild, qui<br />

a pris la gestion exécutive <strong>du</strong> groupe<br />

Jean-Guillaume Prats et Saskia de Rothschild<br />

<strong>La</strong>fite depuis le 1 er décembre. Diplômée<br />

de HEC et Columbia University, elle présidait les Domaines depuis 2018.<br />

A la tête des 1 200 hectares de vignes que compte le groupe dans le monde,<br />

elle veut assurer « une gérance familiale proche de nos vignobles […] afin de<br />

répondre aux enjeux sociaux et environnementaux de demain et de continuer<br />

à pro<strong>du</strong>ire des vins magiques ». (IL)<br />

Vigneronne et négociante à Martigné-Briand en Anjou, Catherine Motheron<br />

a été réélue récemment à la présidence de l’ODG des IGP <strong>du</strong> Val de Loire<br />

pour un troisième mandat. Elle a plusieurs fers au feu sur les trois années à<br />

venir. Tout d’abord, les IGP entendent asseoir leur notoriété en développant<br />

une offensive sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, l’ODG souhaite structurer<br />

l’offre en évitant les hauts et bas de pro<strong>du</strong>ction dans ce vignoble mixte où AOC<br />

et IGP se côtoient. Pour cela, un travail technique va être lancé pour que les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs dédient des parcelles à l’IGP en visant le rendement <strong>du</strong> cahier des<br />

charges de 90 hl/ha et en travaillant sur les coûts de pro<strong>du</strong>ction. Objectif : faire<br />

en sorte que l’IGP soit aussi bien valorisée que l’AOC pour le pro<strong>du</strong>cteur, via<br />

l’effet volume, et approvisionner régulièrement les marchés. (PT)<br />

A l’occasion de l’assemblée générale <strong>du</strong> 25 novembre 20<strong>21</strong>, les membres de<br />

Vin & Société, fédérant l’ensemble des organisations représentatives de la<br />

filière vitivinicole française, ont élu Samuel Montgermont à la présidence.<br />

Il remplace Joël Forgeau, vigneron à Mouzillon, (également président de la<br />

confédération des vignerons <strong>du</strong> Val de Loire et vice-président de la CNAOC)<br />

qui, après neuf ans passés à la présidence de cette structure, ne briguait pas de<br />

nouveau mandat. Trésorier de Vin & Société depuis sept ans, Samuel Montgermont<br />

est également vice-président d’InterRhône et président de l’Union<br />

des Maisons de Vins <strong>du</strong> Rhône. (PDf, Agra Alimentation)<br />

Après huit années passées à la présidence <strong>du</strong> CNIV, Jean-Marie Barillère<br />

(Champagne) a cédé sa place à Bernard Farges, élu pour un mandat de trois<br />

ans lors de l’assemblée générale <strong>du</strong> 25 novembre. Coopérateur à Mauriac en<br />

Gironde, dans l’Entre-Deux-Mers, Bernard Farges est aussi le Président de<br />

l’Interprofession des Vins de Bordeaux. Il s’est entouré d’une nouvelle équipe<br />

constituée de quatre vice-présidents et d’un trésorier. (PDf, Agra Alimentation)<br />

Le conseil d’administration de la cave coopérative <strong>du</strong> Sud-Ouest Plaimont a<br />

annoncé fin novembre la nomination, fin octobre, de son nouveau président,<br />

en la personne d’Olivier Dabadie, vigneron gersois. Il remplace Joël Boueilh,<br />

nommé à la présidence de la Coopération Agricole des Vignerons Coopérateurs<br />

de France il y quelques semaines. Diplômé en viticulture et œnologie, Olivier<br />

Dabadie (44 ans) est originaire de Viella et issu d’une famille de vignerons.<br />

Formé dans les vignobles étrangers, notamment en Espagne et au Maroc, il<br />

exploite aujourd’hui, « avec un ami vigneron, un vignoble de 25 hectares certi-<br />

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fiées en bio depuis 2015 et compte parmi les premiers vignerons de Plaimont à<br />

avoir obtenu la certification HVE 3, en 2018, sur un second vignoble », précise<br />

le communiqué. Il fait partie <strong>du</strong> conseil d’administration de Plaimont depuis<br />

2011. (PDf, Agra Alimentation)<br />

Claude <strong>La</strong>ÿs nommé<br />

Président de la Cave<br />

de Tain<br />

Vin : les enchères<br />

des Hospices de Beaune<br />

s’envolent<br />

Salon des vignerons<br />

indépendants :<br />

de retour à Paris<br />

<strong>du</strong> 2 au 5 décembre<br />

Une école supérieure<br />

de la Sommellerie<br />

située à cheval entre<br />

Thuir et Banyuls<br />

Le conseil d’administration de la Cave de Tain a annoncé l’élection le 24 novembre<br />

de Claude <strong>La</strong>ÿs, son nouveau président. Il succède à Damien Badel à<br />

ce poste depuis 2020 et qui n’a pas souhaité se représenter pour des raisons de<br />

santé. Administrateur de la cave depuis 2002, Claude <strong>La</strong>ÿs (47 ans) est petitfils<br />

et fils d’adhérent « bénéficie d’une solide expertise agricole et foncière<br />

qu’il mettra au service de la Cave de Tain », indique le communiqué. « Nous<br />

sommes ravis de la nomination de Claude <strong>La</strong>ÿs, qui avec détermination et une<br />

vision collective sans faille, fera progresser cette belle Maison afin qu’elle<br />

devienne l’une des caves emblématiques <strong>du</strong> <strong>21</strong> e siècle » a souligné Ludovic<br />

Beau, nommé quant à lui au poste de directeur général de la Cave de Tain, en<br />

septembre. (PDf, Agra Alimentation)<br />

■■LES ÉVÈNEMENTS<br />

<strong>La</strong> 161 e vente aux enchères des Hospices de Beaune, qui sert de premier indicateur<br />

aux cours des grands crus de Bourgogne, a été marquée par une flambée<br />

des prix le 20 novembre, après une année difficile marquée par une récolte<br />

historiquement faible. Le clou des enchères, la « Pièce de Charité », ou Pièce <strong>du</strong><br />

Président », un fût de Corton Renardes Grand Cru, est parti à 800 000 euros (hors<br />

frais) contre 660 000 l’an dernier. « Ça, c’est un vrai chiffre ! C’est historique »,<br />

a lancé l’acteur Pio Marmai qui a animé cette vente comme un bonimenteur<br />

professionnel, aux côtés de Jeanne Balibar. Cette année, le bénéfice est destiné<br />

à « Solidarité Femmes », un réseau associatif dédié aux victimes de violences<br />

conjugales, et à l’Institut Curie, pour la recherche contre le cancer <strong>du</strong> sein.<br />

Lots après lots, les offres se sont envolées dès le début de la vente caritative<br />

la plus ancienne et la plus célèbre <strong>du</strong> monde, les hausses dépassant parfois les<br />

80 %, selon les premiers calculs des experts. Avec une récolte ré<strong>du</strong>ite de moitié<br />

<strong>du</strong> fait des caprices de la météo, seulement 349 « pièces » de primeurs rouge<br />

et blanc de Bourgogne, des fûts de 228 litres correspondant à 288 bouteilles,<br />

étaient proposées aux acquéreurs – contre 630 l’an dernier. (AFP)<br />

Le 43 e salon des Vignerons indépendants de France (VIF), fait son retour à<br />

Paris Porte de Versailles <strong>du</strong> 2 au 5 décembre. Celui qui s’annonce comme le<br />

plus grand salon grand public au monde accueillait <strong>12</strong>0 000 visiteurs lors de<br />

sa dernière édition parisienne en décembre 2019. Près de 850 vignerons sont<br />

impatients de présenter leurs 4 500 vins, après deux ans d’interruption : plus<br />

de 80 % <strong>du</strong> CA des VIF se fait par la vente conditionnée, bib et bouteille, dont<br />

les 2/3 via le circuit traditionnel et les salons. Entre mars 2020 et février 20<strong>21</strong><br />

plus de 70 % des vignerons indépendants ont enregistrés une baisse de leur CA<br />

(- 26,3 % en moyenne). Si on attend une légère baisse <strong>du</strong> visitorat en raison des<br />

conditions sanitaires, un panier d’achat en nette hausse est atten<strong>du</strong>, comme il<br />

a été constaté aux éditions de Lille et Clermont-Ferrand de cet automne. (IB)<br />

L’institut régional de la sommellerie Sud de France ouvrira bel et bien ses<br />

portes à la rentrée de septembre 2022. Elle a vocation à former des sommeliers<br />

et des acteurs de l’œnotourisme. Différentes formations seront proposées à la<br />

carte à plus de 2000 étudiants chaque année. Carole Delga, présidente de la<br />

région Occitanie a confirmé le soutien financier sans équivoque de la collectivité<br />

avec des aides à hauteur de 600 000 €, ce qui permet de boucler le budget<br />

de ce projet reporté depuis de nombreuses années déjà par les collectivités<br />

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territoriales de la Côte-Vermeille-Illibéris et des Aspres. Deux campus, l’un à<br />

Thuir, l’autre à Banyuls, sont disponibles pour recevoir ces étudiants-experts<br />

venus <strong>du</strong> monde entier, pour tout apprendre <strong>du</strong> vin : pro<strong>du</strong>ction, commercialisation,<br />

sommellerie, œnotourisme, management, marketing, comptabilité,<br />

communication. Soit une cinquantaine de formations diplômantes, dont le<br />

« Master Level Sud de France » et des masterclasses. Le comédien François-<br />

Xavier Demaison, propriétaire <strong>du</strong> domaine de Mirmanda au cœur de la vallée<br />

de l’Agly, est parrain de l’école. (CG)<br />

Inter-Rhône : Millévin<br />

plus que Vin primeur<br />

Le salon Biodyvin<br />

fait le plein à Paris<br />

Plan Destination<br />

France : l’œnotourisme<br />

au second plan<br />

Les pro<strong>du</strong>cteurs de la vallée <strong>du</strong> Rhône n’ont certainement pas boudé la soirée <strong>du</strong><br />

troisième jeudi de novembre, synonyme de vin nouveau, avec une particulière<br />

résonnance rhodanienne : le millésime nouveau. « Comme depuis plusieurs<br />

années, nous saisissons cette date pour prendre la parole, pour présenter nos<br />

vins, tous nos vins <strong>du</strong> millésime, et pas seulement quelques vins primeurs.<br />

C’est le bon moment car c’est la période où l’on recommence à consommer<br />

des vins rouges », explique Philippe Pellaton président d’Inter-Rhône. Luimême<br />

reconnait que dans chaque cave, on pro<strong>du</strong>it un peu de « primeurs ».<br />

« Mais chez nous, il faut reconnaitre que le phénomène s’est singulièrement<br />

érodé depuis une dizaine d’années. Il est vrai que nous ne l’avons pas non plus<br />

beaucoup entretenu » poursuit-il. De fait, on note un effondrement des ventes<br />

de Primeurs de la vallée <strong>du</strong> Rhône : 100 000 hl en Grande distribution pour la<br />

campagne 2020 contre 192 000 hl en 2016. Les contractualisations primeurs<br />

représentent cette année 1 % de la pro<strong>du</strong>ction totale (habituelle) en vallée <strong>du</strong><br />

Rhône (soit 1,102 M/hl).<br />

Inter-Rhône a misé sur Millévin, un évènement déployé dans la ville d’Avignon<br />

permettant de rassembler plusieurs milliers d’amateurs de vin pour une soirée<br />

évènement. Pour découvrir la typicité des 20<strong>21</strong> : « un peu moins fort en degré.<br />

On passe en moyenne de 14 à 13°. Nous sommes davantage sur des notes de<br />

fraicheur et de fruit avec l’une des plus petites récoltes de notre histoire »,<br />

caractérise Philippe Pellaton. (CG)<br />

Après une année d’absence, les 104 exposants <strong>du</strong> salon Biodyvin ont retrouvé<br />

leurs acheteurs le 29 novembre à Paris. Un rendez-vous réussi avec 1 050<br />

visiteurs, comme en 2019. Le syndicat international des vignerons en culture<br />

biodynamie SIVCBD née en 1995 poursuit sa croissance, avec 27 nouveaux<br />

membres en 2020 et <strong>21</strong> cette année, soit 192 en tout, avec une légère dominante<br />

Loire et Alsace, mais où les Bordelais sont en progression. Le SIVCBD<br />

recrute avec circonspection, après dossier, visite et dégustation de vins finis au<br />

moins en 2e année de conversion bio. Deux dossiers sur trois sont ajournés. Un<br />

pavillon Biodyvin regroupe 7 adhérents au Grand Tasting Bettane Desseauve<br />

les 3 et 4 décembre. (IB)<br />

Jean Castex a présenté le 20 novembre à Amboise le Plan Destination France,<br />

qui a notamment pour objectifs de proposer « une offre touristique plus qualitative<br />

et un tourisme des savoir-faire dans les territoires ruraux ». Mais le<br />

premier ministre n’a pas prononcé une seule fois le mot « œnotourisme » dans<br />

son discours. Il a seulement évoqué les « 17 vignobles de renommée mondiale<br />

présents en France » et annoncé l’élargissement <strong>du</strong> fonds Tourisme <strong>du</strong>rable « à<br />

l’écotourisme et à l’agritourisme ». Le secrétaire d’Etat chargé <strong>du</strong> Tourisme,<br />

Jean-Baptiste Lemoyne, a cependant assuré que « l’œnotourisme est pleinement<br />

<strong>VSB</strong> est éditée par AGRA SAS au capital de 330 846 € - RCS Caen 538 582 636 00<strong>03</strong>0 - APE 6391 Z. Principaux actionnaires : Réussir SA et Agra Investissement<br />

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Le média <strong>du</strong> business des vins et spiritueux<br />

<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

concerné par le plan Destination France, au titre des moyens prévus pour la<br />

<strong>du</strong>rabilité et les itinérances ». Ce Plan a été élaboré en lien notamment avec le<br />

Conseil supérieur de l’œnotourisme, présidé par Hervé Novelli, ancien secrétaire<br />

d’Etat aux petites entreprises et au tourisme. (IP)<br />

■■FILIÈRES ET APPELLATIONS<br />

Le BIVB publie<br />

son dernier bilan<br />

économique<br />

<strong>La</strong>ncement d’une chaire<br />

de recherche sur<br />

les rosés de Provence<br />

Saumur champigny<br />

se redresse<br />

<strong>La</strong> conférence de presse de la vente des vins des Hospices de Beaune (lire aussi<br />

Rubrique Les Evénements) le <strong>21</strong> novembre, a été l’occasion pour Frédéric<br />

Drouhin, président <strong>du</strong> Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB),<br />

de présenter un bilan sur l’économie des vins de Bourgogne. Contrairement<br />

à son habitude, impossible pour le BIVB de donner un chiffre précis pour le<br />

volume de récolte 20<strong>21</strong>, à cause « d’une très grande hétérogénéité suivant les<br />

zones de pro<strong>du</strong>ction », a expliqué Frédéric Drouhin. Selon ses estimations,<br />

la récolte 20<strong>21</strong> se situe entre 900 000 et 950 000 hectolitres, soit environ la<br />

moitié d’une année pleine. « Il faut remonter à 1985 pour retrouver une récolte<br />

inférieure à 1 million d’hectolitres », a glissé le président de l’Interprofession.<br />

Un « pilotage très fin des volumes et de la distribution » sera nécessaire « pour<br />

les deux prochaines années ». Les vins de Bourgogne continuent de progresser<br />

sur la plupart de leurs marchés, à commencer par la France, où ils grimpent<br />

de 5,7 % en volume et de 8,6 % en chiffre d’affaires sur les dix premiers mois<br />

de l’année par rapport à la même période de 2020.<br />

A l’export, la hausse est nette et sur les neuf premiers mois de l’année les<br />

résultats dépassent même ceux de 2019 : + <strong>21</strong>,8 % en volume et + 26,4 % en<br />

valeur. <strong>La</strong> Bourgogne établit ainsi un nouveau record, avec près de 957 millions<br />

d’euros de chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de l’année.<br />

Mais le BIVB reste toutefois prudent et s’attend à ce que ces bons résultats<br />

soient « mis à l’épreuve par le retour à la normale de la consommation, un<br />

ralentissement des économies dû au manque de matières premières ou de semicon<strong>du</strong>cteurs<br />

et par de futurs pics de la pandémie, liés aux variants déjà actifs<br />

dans certains pays ». (IL)<br />

L’école de commerce Kedge, le CIVP (Conseil interprofessionnel des vins de<br />

Provence) et la Caisse d’Épargne de Côte d’Azur ont annoncé le 22 novembre<br />

le lancement d’une chaire de recherche sur les vins rosés de Provence. <strong>La</strong> <strong>du</strong>rée<br />

de la chaire sera de trois ans. Trois axes de recherche ont été définis. Une étude<br />

des consommateurs de rosés « analysera leurs attentes et leurs perceptions<br />

de la couleur rosée, et proposera une vision prospective sur les générations<br />

futures ». Une étude sur la colorimétrie, en reliant mesures physiques et perceptions<br />

de la lumière, « élaborera un nouveau référentiel de grande précision<br />

pour la caractérisation et la mesure de la couleur <strong>du</strong> vin rosé ». Une étude<br />

« neuroœnologique » « identifiera les zones <strong>du</strong> cerveau impliquées lors de<br />

la dégustation <strong>du</strong> vin rosé de Provence, en fonction <strong>du</strong> profil <strong>du</strong> dégustateur<br />

expert ou novice ». <strong>La</strong> chaire est financée par le CIVP, la région Sud Provence-<br />

Alpes-Côte d’Azur, les départements <strong>du</strong> Var et des Bouches-<strong>du</strong>-Rhône, ainsi<br />

que par la Caisse d’Épargne Côte-d’Azur. (Agra Presse)<br />

Confrontée à une baisse de ses sorties de chais depuis quatre campagnes, saumur<br />

champigny a inversé la tendance sur la dernière période. 67 000 hl ont été<br />

commercialisés, contre 60 000 en 2019-2020, permettant de retrouver le niveau<br />

de 2018-2019, mais encore loin de la moyenne des 10 dernières années, autour<br />

de 71 000 hl. A noter que sur les trois premiers mois de la campagne actuelle,<br />

les sorties sont en hausse de 6 %. Sur le marché de la grande distribution française<br />

qui absorbe environ 40 % des volumes, les ventes sont bien engagées<br />

depuis plusieurs mois. Sur la dernière période connue (à fin août), elles ont<br />

3 décembre 20<strong>21</strong> - N°1802-18<strong>03</strong> - www.vsb-la<strong>lettre</strong>.fr<br />

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Un hebdo Agra<br />

progressé sur un an de 7 %, à plus de 31 700 hl. L’appellation retrouve son<br />

niveau de 2017 après avoir fortement chuté en 2019. <strong>La</strong> reprise s’est opérée<br />

tant sur les bouteilles 75 cl en « domaines et châteaux » qu’en MDD. Le prix<br />

moyen consommateur reste stable à 7,45 € TTC <strong>du</strong> litre. (PT)<br />

Vendanges tardives<br />

minimales en Alsace<br />

Touraine :<br />

une récolte ré<strong>du</strong>ite<br />

à 50 %<br />

Le Sens de la Nature<br />

développé par<br />

Bergerac-Duras<br />

Espagne : fin de la<br />

partie à Valencia<br />

Depuis le 11 octobre, de rares vendanges tardives (VT) et sélection de grains<br />

nobles (SGN) sont ramassée en Alsace sous le contrôle des agents de l’Association<br />

des viticulteurs d’Alsace (AVA). Au 18 novembre, 2 699, 55 hl ont<br />

été récoltés pour les deux catégories (dont 234 hl de SGN) en AOC Alsace et<br />

Alsace grand cru, soit environ un quart de l’année dernière, et pratiquement dix<br />

fois moins que les années records, 2011, 2015 et plus récemment 2018. Pour la<br />

plupart des vignerons cette année, quelle que soit la qualité potentielle d’une<br />

vendange tardive, la question ne se posait pas véritablement au vu de la taille de<br />

la vendange 20<strong>21</strong>, conséquence <strong>du</strong> gel, mais surtout de la pluie et <strong>du</strong> mildiou.<br />

Un risque à prendre injustifié pour la plupart des opérateurs et même inutile au<br />

regard de l’intérêt limité des consommateurs actuels pour les vins doux. (IB)<br />

Le gel, la grêle, la coulure et le mildiou n’ont laissé en moyenne qu’une demirécolte<br />

cette année en AOC Touraine, selon l’ODG. « Mais en Touraine blanc, la<br />

récolte est un peu supérieure à nos estimations de cet été, elle pourrait atteindre<br />

environ 80 000 hl. Et avec le déblocage de volumes placés en VCI en 2020,<br />

nous allons pouvoir alimenter nos marchés », assure Lionel Gosseaume, viceprésident<br />

de l’ODG Touraine. Le marché <strong>du</strong> vrac a connu un début de campagne<br />

très actif, avec des transactions sous contrats en hausse de plus de 20 %<br />

en volume selon InterLoire. Les prix, qui avaient grimpé au printemps suite au<br />

gel, restent à la hausse, à 199 €/hl en moyenne (+32 % par rapport à la même<br />

période en 2020) pour les anciens millésimes, et à 228 €/hl pour les premiers<br />

lots 20<strong>21</strong> à fin octobre L’ODG Touraine maintient toutefois son projet de créer<br />

une commission interne négoce pour lutter contre l’instabilité des prix. (IP)<br />

Dans le cadre de France Relance, l’Interprofession des Vins de Bergerac et<br />

Duras (IVBD) a validé un programme baptisé Le Sens de la Nature en collaboration<br />

avec la Région Nouvelle Aquitaine et porté par 38 entreprises sous label<br />

éco-responsables (dont 33 caves particulières). Une enveloppe de 1,27 M€<br />

financée à 40 % par la Région, 60 % par l’interprofession pour aider toutes les<br />

familles de la filière à la promotion de l’agroécologie, la moyenne des dossiers<br />

portant sur une enveloppe de 33 500 €. « <strong>La</strong> Région a souhaité aider les pro<strong>du</strong>its<br />

sous label ou en conversion pour des actions de commercialisation ou de<br />

prospection, mais comme les dossiers déposés devaient porter sur un minimum<br />

de 50 000 €, nous sommes intervenus pour réunir plusieurs entreprises afin de<br />

rendre accessibles ces aides aux PME- le plus petit dossier accepté porte sur<br />

2 800 € », précise Marie Lecourt, responsable marketing de l’IVBD. Parmi les<br />

premières actions validées pour 20<strong>21</strong> à 2023, des supports collectifs de l’IVBD<br />

comme des coffrets cavistes avec explication de l’engagement <strong>du</strong> vignoble,<br />

un site dédié lesensdelanature.com, un jeu concours, une étude de marché sur<br />

les circuits courts et les réseaux spécialisés pour début 2022… ans parler des<br />

actions indivi<strong>du</strong>elles. En 20<strong>21</strong>, 53 % des exploitations <strong>du</strong> vignoble étaient<br />

sous label environnemental (28 % en AB, 25 % en HVE…) soit les deux-tiers<br />

des surfaces (7 800 ha représentant 24 M de bouteilles commercialisées). (FH)<br />

■■ÉTRANGER<br />

Après dix ans de conflits, des dizaines de recours, la justice a tranché, et chacun<br />

devra faire avec ce qu’il a chez lui. C’est-à-dire que l’appellation Valencia<br />

ne pourra plus faire emplettes de raisins supplémentaires chez ses voisines<br />

3 décembre 20<strong>21</strong> - N°1802-18<strong>03</strong> - www.vsb-la<strong>lettre</strong>.fr<br />

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<strong>VSB</strong><br />

Un hebdo Agra<br />

Utiel-Requena et Alicante. Cette possibilité avait été donnée aux bodegas de<br />

l’appellation Valencia à l’occasion d’une réforme <strong>du</strong> décret de l’appellation en<br />

2010. Décret qui en étendait l’aire en mordant sur ses bor<strong>du</strong>res. Dans son arrêt,<br />

le Tribunal suprême espagnol, la plus haute juridiction <strong>du</strong> pays, admet qu’une<br />

aire d’appellation peut-être effectivement modifiée, y compris en mordant sur<br />

d’autres appellations, mais à condition qu’elle soit conforme aux règlements<br />

européens. En l’espèce, que le lien de Valencia avec les deux autres appellations<br />

soit également inscrit dans les décrets d’appellation de celles-ci. Ce qui<br />

n’était pas le cas. (YK)<br />

Grande-Bretagne :<br />

la mention des calories<br />

sur l’étiquette de plus<br />

en plus présente<br />

Grande-Bretagne :<br />

un prosecco<br />

« disque d’or »<br />

États-Unis :<br />

une bouteille ven<strong>du</strong>e à<br />

un million de dollars<br />

États-Unis : Phillips<br />

Distilling Company<br />

élargit son portefeuille<br />

de liqueurs et de sirops<br />

États-Unis :<br />

Treasury Wine Estates<br />

rachète Frank Family<br />

Vineyards<br />

C’est une étude de Portman group fin novembre qui l’affirme : 47 % des boissons<br />

à base d’alcool ven<strong>du</strong>es en Grande-Bretagne arborent aujourd’hui la mention<br />

des calories contenues. Et ce, sans aucune obligation légale <strong>du</strong> gouvernement.<br />

L’étude a porté sur un échantillon important de 400 marques parmi les plus<br />

consommées dans le pays et témoigne, selon les auteurs de l’étude, de la volonté<br />

affirmée d’une grande partie de l’in<strong>du</strong>strie des vins et spiritueux, d’adopter de<br />

bonnes pratiques vis-à-vis des consommateurs. L’étude révèle en outre que 99 %<br />

des échantillons arborent une mise en garde pour les femmes enceintes, 94 %<br />

le nombre d’unités d’alcool contenu, 93 % un appel à la modération… (YK)<br />

Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître(sse). En lançant son Prosecco rosé<br />

l’an passé, la star australienne Kylie Mjnogue n’avait peut-être pas imaginé se<br />

trouver en tête des ventes sur le marché anglais. C’est pourtant ce qui arrive,<br />

puisque sa marque a atteint le million de cols en dix mois seulement. Selon<br />

les données de Nielsen, son Prosecco a totalisé 1,4 M£ (1,64 M€) de ventes<br />

au détail au cours des douze semaines précédant la fin octobre. <strong>La</strong> bouteille<br />

de verre transparent ornée de petits cœurs en a visiblement fait chavirer plus<br />

d’un, dans un marché qui apprécie les vins de stars. (YK)<br />

C’est la plus chère jamais ven<strong>du</strong>e en enchères aux États-Unis et elle contient<br />

six litres de cabernet sauvignon de The Setting Wines vinifiés par Jesse Katz<br />

avec des raisins de la Napa, de Coombsville plus exactement. <strong>La</strong> vente aux<br />

enchères était organisée au profit de la fondation <strong>du</strong> chef Emeril <strong>La</strong>grasse à<br />

la Nouvelle-Orléans dont le but est de « permettre aux jeunes d’atteindre tout<br />

leur potentiel par la cuisine, la nutrition et les arts. » <strong>La</strong> vente qui s’est tenue<br />

le 6 novembre, a permis de récolter 3,75 M$ (3,31 M€). Pour les plus curieux,<br />

une bouteille de 75 centilitres de ce cabernet sauvignon sera mise à la disposition<br />

des consommateurs pour la modique somme de 185 $ (163 €), mais il<br />

faudra faire vite, il n’y aura que 900 cols mis en marché. (YK)<br />

<strong>La</strong> distillerie Phillips Distilling Company vient de racheter les marques Leroux<br />

et Kamora au groupe Beam Suntory, sans préciser les détails financiers de la<br />

transaction. <strong>La</strong> marque Leroux propose dix-neuf variétés de liqueurs et huit<br />

arômes de brandy, tous pro<strong>du</strong>its aux États-Unis. Le mexicain Kamora « est<br />

la seconde marque de liqueurs de café la plus populaire aux États-Unis et au<br />

Canada », selon Phillips. Ces acquisitions permettent à Phillips de renforcer<br />

son offre de sirops et de liqueurs, des catégories « en croissance constance »,<br />

indique son communiqué. <strong>La</strong> société compte ramener la pro<strong>du</strong>ction des deux<br />

marques à son siège <strong>du</strong> Minnesota dès le début de l’année prochaine. (IL)<br />

L’australien Treasury Wine Estates a annoncé le 18 novembre le rachat<br />

de l’américain Frank Family Vineyards (FFV), pour un total de 315 M$<br />

(278,1 M€). Basé dans la Napa Valley, en Californie, FFV est spécialisé dans<br />

« la viticulture de luxe », indique le communiqué de Treasury Wine, avec un<br />

portefeuille complémentaire au sien. <strong>La</strong> société affiche une marge d’Ebita de<br />

« 35 à 40 % ». Ses fondateurs Rich et Leslie Frank resteront impliqués dans<br />

3 décembre 20<strong>21</strong> - N°1802-18<strong>03</strong> - www.vsb-la<strong>lettre</strong>.fr<br />

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l’activité de Treasury America. Cette opération intervient alors que Treasury<br />

Wine s’est séparé de plusieurs marques « non prioritaires » aux États-Unis,<br />

afin de pouvoir se concentrer sur le marché <strong>du</strong> vin premium. Le groupe espère<br />

finaliser la transaction avant la fin décembre. (IL)<br />

Australie :<br />

Mornington exempte<br />

de phylloxera<br />

Nouvelle-Zélande :<br />

coup d’arrêt sur<br />

les exportations<br />

<strong>La</strong> péninsule de Mornington (au sud de Melbourne) vient d’être déclarée indemne<br />

de Phylloxera. Il aura fallu quatre ans et l’observation méticuleuse <strong>du</strong> millier<br />

d’hectares <strong>du</strong> vignoble pour parvenir à cette conclusion. Le gouvernement de<br />

la province a consacré 1,8 M$ (1,13 M€) à cette tâche. Obtenir ce statut était<br />

un des piliers de la stratégie viticole 2017-20<strong>21</strong> de la région et va permettre de<br />

fluidifier les échanges, de végétaux en particulier, avec les autres régions <strong>du</strong><br />

pays. Et cela renforce l’intérêt de vignerons pour les mesures de biosécurité<br />

« à la ferme » pour prévenir les infestations de ravageurs. (YK)<br />

Il y avait 26 ans que cela n’était plus arrivé. Les vignerons néo-zélandais voient<br />

leurs exportations reculer de 3 % entre juin 2020 et juin 20<strong>21</strong>, à 2,85 millions<br />

d’hectolitres pour un chiffre d’affaires, lui aussi en léger recul à 1,87 milliard<br />

de dollars néo-zélandais (1,13 Mrd€) contre 1,92 milliard (1,16 Mrd€) au<br />

cours de la campagne précédente. Le recul est très sensible sur les principaux<br />

marchés <strong>du</strong> pays, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. Si le contexte<br />

n’a pas aidé les pro<strong>du</strong>cteurs, ces résultats prennent en compte l’impact de la<br />

pandémie, la situation risque encore de se dégrader au cours de cette campagne<br />

à cause de la faible vendange 20<strong>21</strong>, qui fait peser des menaces de ruptures sur<br />

certains pro<strong>du</strong>its, comme les sauvignons. <strong>La</strong> vendange 20<strong>21</strong> s’est établie à<br />

2,66 millions d’hectolitres contre 3,3 millions pour la campagne précédente. (YK)<br />

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PRESSE<br />

3 décembre 20<strong>21</strong> - N°1802-18<strong>03</strong> - www.vsb-la<strong>lettre</strong>.fr<br />

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EnViProv, premier programme viticole<br />

de France Relance<br />

Le premier dossier de la filière viticole ayant pour but d’accélérer la transition<br />

agroécologique, accordé dans le cadre <strong>du</strong> plan France Relance, est provençal.<br />

Il va bénéficier d’une enveloppe de 700 000 euros d’ici septembre 2023.<br />

Dans le cadre <strong>du</strong> programme national<br />

France Relance, qui doit<br />

aider à relancer l’économie et<br />

à accélérer les transformations écologiques,<br />

in<strong>du</strong>strielles et sociales, la Provence<br />

a décroché le premier dossier relevant<br />

de la filière viticole. <strong>La</strong> démarche<br />

globale et collective, baptisée EnVi-<br />

Prov, va ainsi bénéficier d’une enveloppe<br />

de plus de 700 000 euros sur deux<br />

ans, co-financée à 50 % par l’Etat, via<br />

FranceAgriMer. Pilotée par le Comité<br />

Interprofessionnel des Vins de Provence<br />

(CIVP), elle réunit le Syndicat des Vins<br />

Côtes de Provence, la Chambre d’Agriculture <strong>du</strong> Var,<br />

le Centre <strong>du</strong> Rosé et le Cluster Provence Rosé.<br />

Travailler sur l’analyse <strong>du</strong> cycle de vie<br />

« Pour les vins de Provence, l’enjeu environnemental<br />

est essentiel <strong>du</strong> point de vue agronomique et économique,<br />

commente Éric Pastorino, président <strong>du</strong> CIVP.<br />

C’est une vraie fierté d’être le premier vignoble à avoir<br />

obtenu le soutien <strong>du</strong> plan France Relance. Cela montre<br />

qu’en ayant une approche collective et concertée entre<br />

organismes, on peut augmenter nos ambitions et obtenir<br />

des soutiens plus forts et <strong>du</strong>rables ». « Concrètement,<br />

il s’agit d’avoir une vision à 360° pour accélérer la<br />

transition agroécologique, mettre en œuvre ensemble<br />

l’analyse <strong>du</strong> cycle de vie, de la vigne à la mise en<br />

marché pour mesurer l’impact environnemental des<br />

différentes activités de la filière - et la démarche est<br />

inédite à l’échelle d’un vignoble entier, ajoute Brice<br />

Eymard, directeur <strong>du</strong> CIVP. Nous voulons accompagner<br />

le plus de prescripteurs possibles vers la certification<br />

environnementale et la mise en œuvre de pratiques<br />

vertueuses ».<br />

Premiers résultats atten<strong>du</strong>s mi-2022<br />

L’analyse, basée sur 18 indicateurs, permettra d’évaluer<br />

notamment les répercussions sur les émissions de gaz<br />

à effet de serre (bilan carbone), mais également la disponibilité<br />

de la ressource en eau et l’écotoxicité. Une<br />

quarantaine d’entreprises représentatives des différentes<br />

familles de la filière (coopératives, caves particulières,<br />

négoce) sont impliquées dans le projet pour des résultats<br />

atten<strong>du</strong>s mi-2022. Le modèle développé par l’Institut<br />

Français de la Vigne et <strong>du</strong> Vin (IFV) servira de base pour<br />

F. Hermine<br />

Le média <strong>du</strong> business des vins et spiritueux<br />

<strong>VSB</strong><br />

Philippe Brel, directeur de<br />

l’union coopérative Estandon<br />

Un hebdo Agra<br />

la mise en œuvre de mesures correctives<br />

ou amélioratrices.<br />

En parallèle, le Syndicat des Vins Côtes<br />

de Provence accélèrera l’accompagnement<br />

à la certification environnementale,<br />

notamment en HVE3 qui concernait déjà<br />

plus de 200 opérateurs fin 2020, 400 de<br />

plus d’ici fin 20<strong>21</strong>. « Il faut en priorité<br />

convaincre les plus grosses exploitations<br />

de s’engager dans la certification pour<br />

impliquer le plus de surfaces possible »,<br />

précise Brice Eymard. En 2020, 17 % <strong>du</strong><br />

vignoble était en bio et 15 % en HVE. En<br />

20<strong>21</strong>, le bio devrait atteindre les 20 %, le<br />

HVE avoisiner les 25 % (environ 6 700 ha), soit 45 %<br />

des surfaces engagées dans le développement <strong>du</strong>rable ;<br />

l’objectif est d’atteindre 100 % d’ici 2<strong>03</strong>0.<br />

500 exploitations suivies sur deux ans<br />

Le Centre <strong>du</strong> Rosé mettra en œuvre des programmes de<br />

R&D et de démonstration de matériel pour améliorer<br />

les pratiques en cave et dans les vignes. <strong>La</strong> Chambre<br />

d’Agriculture <strong>du</strong> Var va con<strong>du</strong>ire un observatoire des<br />

pratiques dans le vignoble, une étude sur les impacts<br />

technico-économiques de ces pratiques « vertes » et<br />

accompagnera les entreprises pour adapter la con<strong>du</strong>ite<br />

de la vigne. Le Cluster Provence Rosé, grâce au groupe<br />

Sol Vivant qui travaille déjà sur les nouvelles pratiques<br />

telles que l’agroforesterie et l’enherbement, con<strong>du</strong>ira<br />

un programme d’études pour effectuer des bilans<br />

humiques suivant l’évolution des matières organiques<br />

et de la biomasse dans les sols en comparant l’humus<br />

détruit à l’humus restitué selon les interventions agricoles.<br />

« Il s’agit de mettre en place le bilan carbone<br />

de la filière dans le but d’accélérer les conversions en<br />

HVE et d’améliorer les pratiques en matière de gestion<br />

des sols », précise Philippe Brel, directeur de l’union<br />

coopérative Estandon.<br />

Une étude va également être menée sur trois ans pour<br />

caractériser les coûts des différentes con<strong>du</strong>ites de la<br />

vigne, l’impact des couverts végétaux, de la ré<strong>du</strong>ction<br />

<strong>du</strong> passage des tracteurs… 500 exploitations devraient<br />

être suivies sur deux ans. Trois à quatre réunions par<br />

mois sont prévus entre les différents partenaires pour<br />

mutualiser les actions et communiquer sur la démarche<br />

à l’échelle <strong>du</strong> vignoble.<br />

Frédérique Hermine<br />

Rédaction : Perrine Delfortrie et les correspondants régionaux.<br />

Tél. : 01 42 74 29 37 - 01 42 74 29 46 • E-mail : p.delfortrie@agra.fr

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