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<strong>PANORAMA</strong><br />
<strong>PRESSE</strong><br />
SYNDICAT GÉNÉRAL <strong>DE</strong>S VIGNERONS<br />
1 2 · 0 4 · 2 3<br />
La presse papier est disponible quotidiennement au Centre de Documentation<br />
POLITIQUE<br />
ÉCONOMIE<br />
LA VIGNE<br />
LE VIN<br />
HORS CHAMPAGNE<br />
RETOUR SUR LES <strong>DE</strong>RNIERS <strong>PANORAMA</strong>S <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong><br />
CETTE REVUE <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong> SE <strong>DE</strong>STINE À UN USAGE STRICTEMENT PERSONNEL ET INTERNE À L’ENTREPRISE,<br />
LE <strong>DE</strong>STINATAIRE S’INTERDIT <strong>DE</strong> REPRODUIRE, PUBLIER, DIFFUSER OU VENDRE CE DOCUMENT.
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
INTERVIEW - Les grands enjeux de la filière champagne selon Maxime Toubart<br />
Edition : 11 avril 2023 P.21,36<br />
p. 2/3<br />
EC0N0MIE<br />
L'ENTRETIEN MAXIME TOUBART<br />
"Nous sommes face à un vrai défi de production"<br />
Baisse des rendements, dépérissement du vignoble, pénurie de main-d'œuvre... À la veille de l'assemblée générale du syndicat<br />
général des vignerons, Maxime Toubart, son président, revient sur les enjeux de la filière, dans un contexte économique<br />
favorable.<br />
L'ESSENTIEL<br />
• Le syndicat général des vignerons<br />
(SGV) représente les 16 000 exploi<br />
tants viticoles de l'appellation Cham<br />
pagne.<br />
• Lejeudi 13avril, l'assembléegéné<br />
rale du SGV se tiendra au Palais des<br />
fêtes d'Epernay, à 9 heures.<br />
• L'occasion de faire le point sur les<br />
défis d'avenirde la filière: pérennité<br />
du vignoble,emploi,approvisionne<br />
ment en matières sèches, environne<br />
ment...<br />
Propos recueillis par THOMAS CROUZET<br />
« Un syndicat tournë vers Cavenir », c’est Hntitulâ<br />
de la prochaine assemblée générale du SGV.<br />
Comment s’annonce-t-il, cet avenir ?<br />
On voit que l’économie va bien, que<br />
le monde du champagne est solide et<br />
robuste. On a de belles années de<br />
vant nous et nous nous attendons à<br />
vivre une décennie commerciale flo<br />
rissante. Seulement, cette filière, il va<br />
falloir réussir à l’alimenter. Nous<br />
sommes aujourd'hui face à un vrai<br />
défi de production. Les rendements<br />
chutent du fait du dépérissement de<br />
la vigne, du vieillissement du vi<br />
gnoble, de la réduction de nos capa<br />
cités de lutte contre les maladies, de<br />
l'enherbement des parcelles... 11y a<br />
là un vrai sujet.<br />
"Nous avons de belles<br />
années devantnous<br />
et nous nous attendons<br />
à vivre une décennie<br />
commerciale florissante"<br />
Quelles sont les pistes pour répondre<br />
à ce défi de production ?<br />
Nous devons poursuivre nos inves<br />
tissements en termes de R&D. C’est<br />
d'ailleurs ce que nous avons décidé<br />
en doublant le budget annuel du Co<br />
mité Champagne.<br />
Nous devons aussi faire en sorte, lors<br />
de belles années, de ne pas laisser de<br />
raisins derrière nous. Notre réserve<br />
interprofessionnelle fonctionne bien<br />
et nous avons su la moderniser avec<br />
le déblocage différé ou la sortie de<br />
réserve pour arrachage, afin d'inciter<br />
à replanter. Nous avons évoqué un<br />
déplafonnement à 10 OOOkg/ha ou<br />
un système basé sur l’entraide cham<br />
penoise, mais ce ne sera pas pour la<br />
vendange 2023.<br />
Et puis, il y a la révision de l’aire d’ap<br />
pellation. Le travail des experts de<br />
l'Inao est fait, nous devons désormais<br />
nous positionner au niveau de l’orga-<br />
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▼ SUITE ▼<br />
2
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
INTERVIEW - Les grands enjeux de la filière champagne selon Maxime Toubart<br />
Edition : 11 avril 2023 P.21,36<br />
p. 3/3<br />
jeunes de travailler dans notre filière<br />
toute l'année. Pour la vendange, il y a<br />
sans doute un travail de valorisation<br />
des salaires à opérer.<br />
Ensuite, nous déplorons toujours une<br />
déconnexion de l’administration<br />
avec la réalité du terrain. Elle doit<br />
comprendre que lorsqu'il y a un sur<br />
croît d'activité, cela nécessite des<br />
aménagements du code du travail.<br />
Avoir des chambres dignes d'un hôtel<br />
pour dix jours dans l’année, ce n’est<br />
pas réalisable.<br />
"Soyons clairs,<br />
les bénéfices annoncés<br />
chez certains verriers<br />
l’an passé sont<br />
scandaleux"<br />
II y a, toujours. cette crainte de voir le modèle du<br />
rècoltant manipulant s’éteindre. au profit du négo<br />
ciant. Comment garantir un équilibre des forces ?<br />
Je pense que la Champagne n’a ja<br />
mais été aussi forte qu’aujourd’hui,<br />
et nous sommes côte à côte avec nos<br />
partenaires négociants pour avancer<br />
d’un même pas.<br />
Les frontières n'ont jamais été aussi<br />
ténues, avec des vignerons qui<br />
prennent des cartes de négociant, et<br />
des coopératives qui rachètent des<br />
marques de négoce.<br />
Ensuite, j’ai le sentiment que l'on est<br />
arrivé à un plancher de fuite des vi<br />
gnerons de la manipulation. Les gens<br />
qui devaient arrêter de manipuler<br />
l'ont fait, et ceux qui continuent sont<br />
des passionnés du vin et du com<br />
merce. Par ailleurs, les champagnes<br />
de vignerons n’ont jamais été aussi<br />
qualitatifs et recherchés qu’actuelle<br />
ment, extrêmement bien valorisés<br />
sur des grandes tables à l’export.<br />
nisme de défense et de gestion<br />
faut du vin, mais aussi des bouteilles... Comment<br />
Nous avons sans doute trop de réfé<br />
(ODG). Une présentation du dossier<br />
faire face aux tensions sur le verre et les matières<br />
rences aujourd’hui, et se recentrer<br />
On a vu des tensions au sein de la famille de vi<br />
sera faite prochainement, mais les<br />
premières plantations n’auront pas<br />
sèches ?<br />
Alors ça, c’est très agaçant. Quand on<br />
sur une dizaine ou une quinzaine de<br />
modèles, plutôt que 250, serait une<br />
gnerons se régler sur la place publique ces der<br />
nières années. D’abord les vignerons indépendants.<br />
lieu avant 2028 ou 2029.<br />
voit tous les efforts que l’on fait com<br />
idée. Depuis le début de l’année,<br />
puis l’association des champagnes biologiques. N’y<br />
Concernant la flavescence dorée, où en est-on ?<br />
mercialement pour pouvoir vendre<br />
nos produits et que faute de matières<br />
nous avons tout de même pu aug<br />
menter de près de 10 % nos volumes<br />
a-t-il pas un problème de communication au SGV ?<br />
Dans un groupe, il est bon d’avoir du<br />
11y a plusieurs foyers de contamina<br />
premières, on ne peut les expédier,<br />
de ventes de capsules. Après, à part<br />
débat. Je trouve tout à fait légitime,<br />
tion qui ont été identifiés et on ob<br />
serve que la maladie avance vite.<br />
c’est dommageable. Concernant les<br />
bouteilles, soyons clairs, les béné<br />
rencontrer les capsuliers et leur<br />
mettre la pression, nous n’avons hé<br />
sur le fond, les questions qui ont été<br />
soulevées par les vignerons indépen<br />
Nous n’avons pas 5 ans pour réagir. II<br />
nous faut maintenir une pression<br />
fices annoncés chez certains verriers<br />
l’an passé sont scandaleux. Et en<br />
las pas la main sur la production.<br />
dants [négociations sur le rendement<br />
en 2020 ndlr.] ou les bios [tribune<br />
permanente et notre efficacité réside<br />
Champagne, nous payons les bou<br />
Les difficultés de recrutement et le manque de<br />
pour l’arrêt des herbicides en Cham<br />
sur le fait que tout le monde parti<br />
teilles chères, donc nous en avons.<br />
main-d’œuvre se font de plus en plus sentir. Com<br />
pagne l’an passé ndlr.]. La forme<br />
cipe, partout et en même temps.<br />
Après, si on voit que la pédagogie<br />
Mais il y a d’autres régions où les vi<br />
gnerons n’ont pas pu vendre leur vin<br />
ment anticiper en vue des futurs pics d’activité,<br />
notamment la vendange ?<br />
qu’ont prise ses revendications, en<br />
revanche, me chagrine davantage. 11<br />
collective ne fonctionne pas, on pas<br />
sera à la vitesse supérieure, avec des<br />
prospections obligatoires par arrêté<br />
préfectoral [ce qui est déjà le cas<br />
dans les zones touchées, ndlr.], ou<br />
faute de trouver des bouteilles.<br />
Au sein du syndicat. également. le service chargé<br />
des coiffes CRD peine à répondre à la demande<br />
depuis plus d’un an, avec des délais et des rup<br />
II y a là un double sujet. Déjà, on<br />
constate des difficultés de recrute<br />
ment dans tous les secteurs d’activi<br />
té. À nous de voir comment se dé<br />
marquer et améliorer l'image des tra<br />
y a une forme de facilité à taper sur le<br />
collectif pour se démarquer. La porte<br />
du syndicat n’a jamais été fermée. Au<br />
sein du conseil, il y a d’ailleurs dix vi<br />
gnerons indépendants, et neuf viti<br />
des amendes comme le font nos amis<br />
tures sur nombre de références. Quand espérer un<br />
vaux viticoles, en communiquant da<br />
culteurs<br />
bios.<br />
bourguignons.<br />
retour à la normale ?<br />
Je reconnais que nous n'avons pas été<br />
vantage. Cela passe aussi par des<br />
échanges réguliers avec les centres<br />
Le syndicat reste le reflet de la Cham<br />
pagne. Un lieu de dialogue pour tous<br />
Pour assurer l'approvisionnementdes marchés, il<br />
capables de bien organiser le flux.<br />
de formation, pour donner envie aux<br />
les vignerons. ■<br />
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3
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : PQR/PQD<br />
Edition : 11 avril 2023 P.18<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : -<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre de mots : 155<br />
Audience : 312000<br />
Sujet du média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
Un focus sur les opportunités pour la<br />
Champagne, jeudi à l'AG du syndicat<br />
0qmHMZg7WkWXvFiGnoZ6TInjvvCXIRliazr1s2OQ-3UYaSsIToqUXsytrqh29fdcVOTVk<br />
Un focus sur les opportunités pour la Champagne, jeudi à l'AG du syndicat La Champenoise Marie<br />
Mascré, fondatrice de l'agence SoWine, sera présente le 13 avril à l'occasion de l'assemblée générale<br />
du syndicat général des vignerons de Champagne. Celle-ci interviendra pour parler aux Champenois<br />
de l'évolution des habitudes de consommation. «L'idée est de dresser un tableau des opportunités<br />
qui existent pour les vignerons dans un monde en constante évolution, résume Marie Mascré. Il<br />
s'agira de donner quelques clés aux professionnels présents dans la salle, concernant les attentes des<br />
consommateurs sur les questions environnementales, d'œnotourisme, de luxe. Le segment premium<br />
est toujours plus recherché, avec de vraies perspectives de développement à l'export. Les jeunes<br />
générations souhaitent se démarquer de leurs parents avec des souhaits différents. Les réseaux sociaux<br />
sont un bon moyen de communication, notamment lorsque le vigneron parvient à incarner sa marque.»<br />
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4
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : PQR/PQD<br />
Edition : 11 avril 2023 P.2<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : -<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre de mots : 54<br />
Audience : 102000<br />
Sujet du média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
L'essentiel<br />
049tn0xzwNxLOOX0p2uKubLIWaeQCqVw1XMSxEHAEO7ke4POh4TvnGZA2CausUoVHZGUw<br />
L'essentiel Le syndicat général des vignerons (SGV) représente les 16000 exploitants viticoles de<br />
l'appellation Champagne. Le jeudi 13 avril, l'assemblée générale du SGV se tiendra au Palais des fêtes<br />
d'Epernay, à 9h. L'occasion de faire le point sur les défis d'avenir de la filière: pérennité du vignoble,<br />
emploi, approvisionnement en matières sèches, environnement...<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : PQR/PQD<br />
Edition : 11 avril 2023 P.16<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : SYLVIE VIREY<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre de mots : 294<br />
Audience : 102000<br />
Sujet du média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
Les femmes «de plus en plus nombreuses»<br />
09rTiLm4M0HtEe5NIugoZBAFyiZVc2RBNAQJJwXSxrTlrJ4FnmgiOgJVDf2ExiL6hYjQ3<br />
SYLVIE VIREY Il y a une vraie nécessité à remobiliser<br />
les viticultrices et ouvrières viticoles.» Par ces mots,<br />
Séverine Couvreur donne le ton. Récemment élue<br />
à la tête de la commission des viticultrices du<br />
Syndicat général des vignerons, elle était à Bar-sur-<br />
Seine, mercredi dernier, pour une première réunion<br />
de travail décentralisée. Une vingtaine de viticultrices<br />
ont ainsi pu échanger au long d'une journée placée<br />
sous le signe d'échanges francs et de convivialité.<br />
«Les femmes sont de plus en plus nombreuses en<br />
viticulture champenoise mais avec les charges de<br />
familles et leur métier, elles n'ont guère de temps<br />
et elles n'osent guère se faire entendre. Pourtant,<br />
il y a nécessité à ce qu'elles s'expriment. Notre<br />
commission est un lieu d'écoute!», insiste la nouvelle<br />
présidente. Avec 40% des chefs d'entreprise femmes<br />
en Champagne, elle souhaite redonner la parole aux<br />
femmes et renforcer leur influence au sein de la filière.<br />
Les présentations effectuées, mercredi, les soucis et<br />
attentes ou besoins de chacune des participantes<br />
furent justement exprimés. Il fut question des petites<br />
exploitations, de bien-être au travail et de bienêtre<br />
au sein des exploitations, de développement<br />
durable, ainsi que de RSE, responsabilité sociétale<br />
des entreprises. «Elles sont déjà dedans mais l'axe<br />
social est à développer, tout comme d'ailleurs, il est<br />
important de voir l'axe économique», argumente-t-elle.<br />
La commission féminine envisage donc de se pencher<br />
dès à présent sur le bien-être physique des viticultrices<br />
et à cet égard, une ligne de vêtements de travail<br />
pour femmes a été présentée par Florine Villain, mais<br />
aussi sur le bien-être psychologique. «Nous devons<br />
attirer vers nos métiers et adapter nos pratiques»,<br />
ajoute Séverine Couvreur. Les femmes du vignoble<br />
champenois ont du pain sur la planche et entendent bien<br />
prendre la place qui leur revient.<br />
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6
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
11·04·23<br />
DIALOGUE <strong>DE</strong> SOURDS ENTRE<br />
VIGNOBLES ET COMMISSION SUR<br />
LA RÉDUCTION EUROPÉENNE <strong>DE</strong>S<br />
PHYTOS<br />
Le fossé s’agrandit dangereusement entre les objectifs de réduction rapide de l’usage des pesticides de la<br />
Commission Européenne et les craintes d’impasses dans la protection des vignobles.<br />
En passant du statut de directive à celui de règlement, le cadre européen sur l’Utilisation Durable des Pesticides<br />
(SUR) inquiète particulièrement le vignoble communautaire : si la volonté de réduction des phytos est partagée<br />
entre la Commission Européenne et la filière vin, Bruxelles vise depuis l’an dernier une diminution rapide, de<br />
-50 % d’ici 2030, qui impose des restrictions d’usage sans assurance d’alternatives ou d’accompagnements, à<br />
proximité de zones sensibles et même au sein des parcelles agricoles. De quoi inquiéter dans le vignoble alors<br />
que le Conseil des ministres demande fin 2022 de prendre le temps d’études d’impact mais que la commission<br />
environnementale du parlement européen (Comenvi) souhaite non seulement avancer rapidement, mais aller<br />
plus loin que les propositions de la Commission Européenne.<br />
Dans ses propositions rendues mi-mars, la rapporteuse de la Comenvi, l’eurodéputée germano-autrichienne<br />
Sarah Wiener (Les Verts, Autriche) propose ainsi « une réduction de 80 % des produits phytosanitaires «les<br />
plus dangereux» d’ici la fin de la décennie. Elle a en outre introduit un objectif de réduction intermédiaire<br />
jusqu’en 2026 afin de resserrer le calendrier de diminution des doses » et prône l’« ‘interdiction totale des<br />
produits phytosanitaires » dans de larges zones sensibles s’inquiète Christian Schwörer, le secrétaire général<br />
de l’Association Allemande des Vignerons (Deutscher-Weinbauverband). Dans son édito « ce n’est pas<br />
acceptable », l’avocat note que « ce n’est qu’en unissant nos forces que nous parviendrons à empêcher ces<br />
réglementations en matière de protection phytosanitaire, qui rendraient de facto impossible l’exploitation de<br />
nombreux vignobles »..<br />
Réponse bruxelloise<br />
Dans une lettre au Conseil datée de la fin mars, le commissaire aux relations interinstitutionnelles Maro<br />
efčovič acte pour sa part la demande d’étude d’impact, mais en réduisant la portée des documents<br />
complémentaires qui pourront être fournis car « la Commission n’est pas en mesure d’effectuer une étude avec<br />
une analyse détaillée distincte pour chacun des 27 États membres ». Sollicitée, la Commission Européenne<br />
indique que l’étude d’impact reposera « sur la base des preuves et des données disponibles dès qu’elles seront<br />
disponibles au cours du printemps 2023, et en tout état de cause avant la date limite du 28 juin demandée par le<br />
Conseil ». Bruxelels ajoute que « la nécessité d’agir sur les pesticides est claire pour tous. Tout échec à réduire<br />
l’utilisation et les risques des pesticides aujourd’hui aura des effets à long terme et potentiellement irréversibles<br />
sur notre sécurité alimentaire à l’avenir ». Si la Commission précise avoir « entendu les préoccupations des<br />
États membres concernant la proposition SUR », elle ajoute que « les citoyens européens souhaitent clairement<br />
réduire l’utilisation et les risques des pesticides. Ils ont exprimé cette demande dans de nombreux forums, dont<br />
la Conférence sur l’avenir de l’Europe et les initiatives citoyennes européennes. »<br />
Entre vignoble et commission, il semble également qu’un dialogue de sourds s’instaure. « Nous sommes<br />
objectivement inquiets. Car la Commission ne veut plus attendre les études d’impact. Nous sommes dans un<br />
réel corner » explique à Vitisphere l’Assemblée des Régions Européennes Viticoles (Arev).<br />
7
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
06·04·23<br />
POURQUOI LES VENTES <strong>DE</strong><br />
CHAMPAGNES VONT BAISSER EN<br />
VOLUME ET REGAGNER EN VALEUR<br />
Avant la crise covid, ce n’est pas peu dire que l’ambiance était morose en Champagne : alors que le Prosecco<br />
affichaient des croissances insolentes, les ventes de bulles champenoises s’effritaient en volumes, passant en<br />
dessous des 300 millions de cols vendus (297,6 millions de cols en 2019). Mais ça, c’était le monde d’avant<br />
covid. Depuis que la crise sanitaire est passée, c’est l’effervescence. « Avant, il y avait l’impression que le<br />
marché était en déclin sur l’entrée de gamme en volume (avec le marché français) et se valorisait avec le<br />
développement sur le plus haut de gamme (notamment à l’export). La crise covid a eu un impact psychologique<br />
fort : le champagne a changé de moment de consommation, se positionnant sur l’instant festif à domicile,<br />
surtout au moment des repas » analyse Charles-Armand de Belenet, le directeur général des champagnes<br />
Bollinger, notant qu’« avec la sortie de la crise covid, l’aspiration du on-trade a accéléré. Ça a pris toute la<br />
Champagne par surprise. Avant, tout le monde était déprimé, maintenant, tout le monde est euphorique. »<br />
« Il y avait une désaffection d’une appellation traditionnelle, aujourd’hui c’est tout l’inverse qui se produit,<br />
à notre plus grande surprise. Il y a une envie de célébration dans le monde entier avec le prestige de l’AOC<br />
Champagne » indique Christophe Juarez, le directeur général du groupe coopératif Terroirs & Vignerons de<br />
Champagne (TEVC). Une soif de champagnes qui « porte les ventes à un niveau difficile à suivre » et impose<br />
des arbitrages entre clients et marchés note Christophe Juarez. Pour les marques Nicolas Feuillatte, Castelnau<br />
et Abelé, TEVC applique depuis juillet 2022 des allocations pour toutes les cuvées : « c’est une circonstance<br />
nouvelle. Nous avons accéléré le mouvement de rationalisation des gammes » indique le directeur de TEVC,<br />
qui rectifie les allocations selon les tendances de marché (repli en Grande Bretagne mais forte demande des<br />
compagnies aériennes).<br />
Avec un rendement 2020 volontairement limité à 8 000 kg/ha (par prudence face à l’incertitude de la crise<br />
covid) et des vendanges 2021 réduites par la nature à 7 000 kg/ha (« année en un, année en rien » dit le dicton),<br />
les stocks sont restreints dans l’ensemble de la filière champenoise. Avec des ventes de 320 à 330 millions de<br />
cols actuellement, la production de 250 millions de bouteilles fait pâle figure. Ce qui conduit à des tensions et<br />
des ruptures alimentant la demande. « Le contexte est favorable, les acheteurs cherchent des volumes qu’ils ne<br />
trouvent pas. Ils sont prêts à acheter, mais pas tout et n’importe quoi » explique Julien Jolly, le directeur export<br />
des champagnes Pannier (Château-Thierry, Covama), qui ne cherchent pas de nouveaux clients ou marchés à<br />
ouvrir (malgré les demandes). La demande dépassant l’offre, les prix sont logiquement sous forte tension en<br />
cette période d’inflation.<br />
Sous contrainte, « le prix du raisin a augmenté cette année et devrait encore augmenter l’année prochaine »<br />
pose Christophe Juarez, qui souligne l’explosion du prix des matières sèches (bouteilles, capsules…). « Le<br />
prix du raisin a augmenté de 10 % en 2022, on part sur +7 à +8 % en 2023. Le raisin est la composante numéro<br />
un du prix du champagne » ajoute Charles-Armand de Belenet, pour qui la double tension actuelle entre la<br />
disponibilité et les prix ne va pas durer. « On va se faire rattraper par les volumes contraints de production.<br />
On ne va pas pouvoir rester à ces volumes. Les niveaux de stock baissent » analyse-t-il, pressentant un retour<br />
à la polarisation du marché : entre entrée de gamme sur le déclin (après l’effet d’aubaine de la demande<br />
actuelle) et le développement du haut de gamme (entre premiumisation et glamour : LVMH et Jay-Z, Telmont<br />
et Leonardo DiCaprio, Miraval et Brad Pitt…). La filière champenoise s’attend ainsi à une baisse de ses<br />
commercialisations en volume alors que les rendements vont rester contraints par le changement climatique<br />
et la transition agroécologique. « On fera moins, mais mieux, nous sommes dans une phase de valorisation »<br />
conclut Charles-Armand de Belenet.<br />
8
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille du média : PQN<br />
Edition : 11 avril 2023 P.48<br />
(Quotidiens nationaux)<br />
Journalistes : B. D.<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre de mots : 672<br />
Audience : 1947000<br />
Sujet du média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
VIN<br />
LA S HAMPAGNE MET<br />
LECAP UR L’EXPORT<br />
Après leur succès dans la grande distribution,<br />
deux puissants acteurs de la coopération<br />
champenoise s’allient pour conquérir<br />
de nouveaux marchés.<br />
Véronique<br />
Blinfaitpartie<br />
des très (trop) rares fem<br />
mes à la tête d’une cave<br />
coopérative. Celle qui di<br />
rige le groupe Terroirs et<br />
vignerons de Champagne est, en<br />
plus, une discrète. Pourtant, l’entité<br />
dont elle assure la direction est un<br />
mastodonte. Fruit de la fusion du<br />
Centre vinicole-Champagne Nicolas<br />
Feuillatte et de la Coopérative régio<br />
nale des vins de Champagne, plus<br />
connue sous le nom de sa marque<br />
Castelnau. Une union de coopérati<br />
ves qui fait du groupe un colosse réu<br />
nissant 6 000 vignerons pour<br />
2 800 hectares, soit près de 8 % de la<br />
surface du vignoble champenois.<br />
Avec un potentiel de production de<br />
24,5 millions de bouteilles, l’ambi<br />
tion affichée de Terroirs et vignerons<br />
de Champagne est d’atteindre 5 % de<br />
part de marché en volume et de ren<br />
forcer la marque Nicolas Feuillatte,<br />
label de champagne préféré des<br />
Français et n° 3 dans le monde en<br />
2021, d’après l’IWSC. « Cette création<br />
va dans le sens de la concentration des<br />
acteurs champenois et accompagne la<br />
restructuration du modèle coopéra<br />
tif», atteste Véronique Blin.<br />
Une division « développement<br />
et partenariats »<br />
Pour mener à bien cette fusion, elle a<br />
su convaincre les dirigeants des deux<br />
entités et surtout les vignerons. Un<br />
travail de longue haleine qu’elle a<br />
mené en parallèle avec la gestion de<br />
son domaine familial à Brugny-Vau<br />
dancourt, avec son mandat au<br />
conseil d’administration de Coop de<br />
France, la présidence de Nicolas<br />
Feuillatte depuis 2012, mais aussl<br />
avec son activité au Conseil écono<br />
mique, social et environnemental.<br />
En plus des marques Nicolas<br />
Feuillatte et Castelnau, le groupe<br />
Terroirs et vignerons de Champagne<br />
comprend aussi Champagne Abelé<br />
1757 sous statut de négoce, ainsi<br />
qu’une division « développement et<br />
partenariats ».<br />
On est bien loin des débuts du<br />
Centre vinicole dont l’histoire débu<br />
te en 1972. À l’époque, l’objectif est<br />
essentiellement de produire des bou<br />
teilles pour se libérer du négoce.<br />
Quelques années plus tard, il faut<br />
trouver une marque pour démarcher<br />
de nouveaux acheteurs.<br />
Le dénommé Nicolas Feuillatte, qui<br />
a réellement existé, est alors impor<br />
tateur de café aux États-Unis. II pos<br />
sède 10 hectares de vignes et produit<br />
du champagne pour ses amis jet-set<br />
teurs. II donne son nom à la marque<br />
et, si les débuts sont lents, elle ren<br />
contre néanmoins le succès dès les<br />
années 1990 grâce à la grande distri<br />
bution.<br />
À chaque entité sa structure<br />
En quelques années, les ventes pas<br />
sent de quelques centaines de milliers<br />
de bouteilles à 2 millions et 12 millions<br />
en 2022 pour Terroirs et vignerons de<br />
Champagne. «Nicolas Feuillatte a<br />
toujours fait le choix de l’innovation en<br />
se dotant d’outils performants pour<br />
être efficients et réussir à gérer les<br />
coûts humains et techniques, explique<br />
Guillaume Roffiaen, directeur vignes<br />
et vins et chef de cave de Terroirs et<br />
vignerons de Champagne. Nos adhé<br />
rents sont accompagnés tout au long de<br />
leur vie pour produire la meilleure ma~<br />
tiere premiere posswie, jusqu'a la<br />
succession. »<br />
«La marque Nicolas Feuillatte s’est<br />
construite pour accompagner les<br />
consommateurs qui l’ont découverte<br />
en grande distribution, ajoute<br />
Guillaume Roffiaen. Aufil des ans, ils<br />
se sont éduqués et leur goût s’est so<br />
phistiqué. » Nicolas Feuillatte a donc<br />
développé différentes collections<br />
pour segmenter l’offre, autant sur les<br />
canaux de distribution que sur les<br />
marchés. Et pas question que les<br />
marques issues de la fusion perdent<br />
leur identité. Au contraire, «chaque<br />
entité a gardé sa structure et les hom~<br />
mes qui les animent pour créer un<br />
nouveau schéma et un nouvel équili<br />
bre », insiste Guillaume Roffiaen.<br />
«Face à la spirale de la baisse des<br />
ventes du vignoble constatée depuis la<br />
dernière crise de 2008, la perte de<br />
40 millions de bouteilles sur le marché<br />
français, les gisements de croissance<br />
se trouvent à l’export. II y a une place<br />
à prendre pour une nouvelle offre de<br />
marques puissantes et coordonnées »,<br />
se félicite Véronique Blin.<br />
B. D.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
▼ SUITE ▼<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
05·04·23<br />
GEL LOCALISÉ ET DÉGÂTS LIMITÉS<br />
POUR LES VIGNES, OUF !<br />
C’était ric-rac par endroit, mais c’est passé ! Semblant surtout avoir touché des bas-fonds, la gelée<br />
blanche de ce mercredi 5 avril entraînerait des dégâts réduits d’après de premiers retours à Bordeaux,<br />
en Champagne, à Chablis, en val de Loire, en Provence...<br />
Soulagement dans les rangs de vigne après une nuit de lutte. Ayant mobilisé de nombreux vignerons inquiets<br />
pour leurs parcelles gélives/précoces, l’épisode de gel radiatif de cette nuit du 4 au 5 avril entraînerait des<br />
dégâts globalement réduits pour les vins de France d’après les premiers retours du terrain : le croisement de<br />
faibles températures et de vignes arrivées à un stade sensible ayant été limité par les moyens de protection du<br />
vignoble. Outils de lutte active qui deviennent presque habituels en cette période printanière. Une forme de<br />
rituel plaisante Vincent Dugué, du vignoble des frères Couillaud en Muscadet, qui a eu de premières alarmes<br />
vers une heure du matin et ne s’est pas posé de question : mettant en route éoliennes puis aspersion. Enregistrant<br />
des températures allant jusqu’à -2°C sur une parcelle semi-gélive, le vigneron nantais fait le bilan d’un épisode<br />
au risque de dégât réduit, mais reste prudent : s’il n’y a pas de baisses de températures prévues dans les 10<br />
jours, le vignoble n’en est au que début avril.<br />
Notant à Bordeaux que « le même schéma [de gel] se répète depuis plusieurs années, au changement de lune<br />
du début avril », Thomas Rospars, du château Lys de Maisonneuve à Montagne Saint-Émilion. Ayant mesuré<br />
sur une sonde une température de -3,5 à -4°C et actionné son système d’aspersion, le vigneron estime qu’« il<br />
y aura des dégâts selon les secteurs plus ou moins précoces, des vignes de merlot étant au stade pointe verte/<br />
premières feuilles étalées. On arrive à un stade sensible. Pas ultra-sensible, mais un peu. » Ayant des retours<br />
de sondes à -3°C dans des bas de parcelles, Philippe Abadie, le directeur du pôle entreprises de la Chambre<br />
d’Agriculture de Gironde, estime que ce gel sera visiblement moins grave que celui des années précédentes,<br />
les vignes étant moins avancées.<br />
À Chablis, ce sont plus des gelées de fonds très localisées qui sont à déplorer, jusqu’à -2,5°C d’après de premiers<br />
retours. « Heureusement le temps était sec, il n’y a pas eu de givre ou de prise de glace. Et on a bien protégé<br />
avec les bougies, fils chauffants… » rassure Louis Moreau, le vice-président de la commission Chablis au sein<br />
de notre Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB). Dans les Côtes de Provence, les premiers<br />
retours n’indiquent pas de dégâts importants. Agroclimatologue pour le Conseil Interprofessionnel du Vin de<br />
Champagne (CIVC), Basile Pauthier rapporte de températures négatives « de -5 à -6°C cette nuit, avec un dépôt<br />
de givre qui peut avoir un impact sur les bourgeons », mais actuellement « les cépages ne sont pas trop sensibles<br />
» comme ils sont peu avancés (à l’exception de certaines parcelles de chardonnay). Reste à préciser un risque de<br />
gel pour la fin de semaine en Champagne. « Il y a encore des risques de gel ce week-end et la semaine prochaine<br />
au Nord de la Loire. Ce gel s’annonce moins généralisé, il faut de la vigilance » conclut Emmanuel Buisson,<br />
directeur de la recherche et de l’innovation chez WeenatBuisson<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
LA CHAMPAGNE<br />
<strong>DE</strong> SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
07·04·23<br />
PRINTEMPS <strong>DE</strong>S CHAMPAGNES 2023<br />
: LE CERCLE GRANDSCHAMPAGNES<br />
S’INSTALLE AUX HALLES DU<br />
BOULINGRIN<br />
Samedi 15 avril, le cercle GrandsChampagnes investit la mezzanine du Boulingrin et propose deux animations<br />
originales le temps du marché : un espace Bar Champagne & Culture pour le public et des Master Classes<br />
pour les professionnels. «J’ai toujours rêvé d’associer le public à cette semaine de salons qui accueille à<br />
Reims et en Champagne, des professionnels venus du monde entier» explique Émilie Jeangeorges, attachée de<br />
presse, fondatrice du Cercle GrandsChampagnes, et instigatrice de l’événement avec ses partenaires. En effet,<br />
le GrandsChampagnes Club, dont elle est présidente, a imaginé un espace Bar Champagne & Culture, sur la<br />
thématique des Terroirs Viticoles de la Champagne.<br />
Entre 9 heures et 13 heures , le public pourra découvrir les spécificités des 4 régions viticoles de l’appellation.<br />
Grâce à une sélection de cuvées identitaires proposées au bar éphémère, il pourra comprendre l’empreinte des<br />
sols sur l’expression des vins. « Nous sommes très heureux de pouvoir accueillir les amateurs de vin blond<br />
au Boulingrin. Dans l’ambiance unique du marché, il pourront découvrir ou redécouvrir, ce lieu de vie, de<br />
patrimoine, parmi les plus emblématiques et gourmands de la cité des sacres ».<br />
A partir de 10 heures, 4 Master Classes réuniront des professionnels venus des cinq continents : journalistes,<br />
formateurs, influenceurs, cavistes et sommeliers. « Cette 7ème édition de nos Master Classes rend hommage à<br />
l’audace » L’histoire de la Champagne est jalonnée de choix audacieux qui ont fait briller et progresser notre<br />
vignoble et nos vins. Aujourd’hui les wine lovers du monde entier ont les yeux tournés vers notre appellation<br />
qui se réinvente avec une viticulture engagée pour le respect de la nature. Le travail sur la vinification dans des<br />
contenants nouveaux, se montre inventif et toujours plus précis. Enfin, l’offre oenotouristique champenoise est<br />
d’une créativité sans précédent. Nos Master Classes vont mettre en lumière, les choix historiques, œnologiques<br />
et environnementaux audacieux de quelques domaines d’aujourd’hui » explique Emilie Jeangeorges<br />
Le programme<br />
- Champagne Christian Gosset – la vinification sous-bois et la valorisation des typicités parcellaires du Grand<br />
Cru historique d’Aÿ.<br />
- Champagne Marie Copinet – La vinification des Chardonnay de Villenauxe-la-Grande en oeufs d’argile<br />
extraite du même du<br />
- Domaine Mailly Grand Cru – L’audace d’une société de producteurs unique en Champagne, pionnière en<br />
matière de vinification parcellaire et d’engagement<br />
- Champagne Pierre Gimonnet & Fils – Domaine ancestral en Côte des Blancs, orfèvre de l’assemblage et<br />
vinificateur avant-gardiste autour du zéro dosage et du mono-cru.<br />
Sur la mezzanine, le public et les professionnels pourront profiter d’un pop-up store de cartes viticoles et de<br />
livres, pour parfaire leur culture Champagne… « Ne dit-on pas que la Champagne est le plus beau des jardins<br />
? » ajoute Émilie Jeangeorges avec un large sourire. « Un jardin à cultiver, assurément ».<br />
Samedi 15 avril 2023. De 9 heures à 13 heures. Accès par l’escalier central. Entrée côté parking. Informations<br />
: grandschampagnes@gmail.com<br />
L’espace Bar Champagne & Culture est réservé aux personnes majeures. Les Master Classes sont réservés aux<br />
médias et aux professionnels du Champagne.<br />
13
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
FRANCE INFO<br />
Isabelle<br />
Forboteaux<br />
09·04·23<br />
ECOLOGIE : APRÈS L’ALUMINIUM,<br />
LES BOUTEILLES <strong>DE</strong> CHAMPAGNE SE<br />
COIFFENT <strong>DE</strong> PAPIER (1)<br />
Depuis quelques années déjà, l’entreprise Vipalux, numéro 2 mondial dans la fabrication des coiffes en<br />
aluminium, travaille sur un produit plus écologique. Troqué l’aluminium contre le papier, une idée prise<br />
à bras le corps, ces derniers mois, par le syndicat général des vignerons. Et le marché est lancé.<br />
Les programmes fongicides sans produit classé cancérigène, mutagène, reprotoxique (CMR) ? Pour Thierry<br />
Elles se coiffent de papier. Les bouteilles de champagne se relookent ! Mais au-delà d’une tendance incitée par<br />
une quelconque mode, l’arrivée du papier répond à une envie de plus d’écologie. Un cercle vertueux, proche<br />
de la protection de l’environnement, amorcé, dans les pratiques champenoises, voilà quelques années déjà.<br />
Il a fallu du temps pour trouver le bon grammage de papier, la qualité des impressions. Il en faudra encore pour<br />
améliorer l’ouverture, le décapsulage. Pour trouver le bon pli. L’entreprise rémoise, Vipalux, spécialiste de<br />
la coiffe en aluminium, a travaillé pendant deux ans sur cette évolution. «Casse-tête pas forcément, explique<br />
Laurent Parizot, directeur commercial et co-fondateur de Vipalux. Disons que l’on reste sur notre cœur de<br />
métier, c’est-à-dire former des coiffes. Ça, c’est quand même un point important. Pari technologique oui, parce<br />
que l’on travaille un matériau qui est totalement différent et qui ne veut pas se laisser contraindre comme<br />
l’aluminium l’accepte. C’est un magnifique challenge que l’on veut pousser au maximum parce qu’il y a une<br />
notion écologique importante. Non pas que l’aluminium soit négatif ou néfaste, mais il y a quand même un<br />
plus pour le papier».<br />
L’entreprise Vipalux ne s’attendait, sans doute pas, à autant d’enthousiasme de la profession. «La demande est<br />
énorme chez les viticulteurs, les coopératives, les négociants. Et même à l’export. J’ai une demande pour la<br />
Modalvie», reprend Laurent Parizot.»<br />
Entrée en jeu du syndicat général des vignerons de Champagne<br />
La demande est là et la profession a très envie de continuer à progresser en matière environnementale.<br />
Mais de là à envisager un véritable marché de la coiffe en papier : pas simple pour le moment.<br />
«Dans tous les cas, on a une forte demande écologique et donc en cela on peut considérer que c’est<br />
l’avenir, précise encore Laurent Parizot, directeur commercial de Vipalux. Jusqu’où on ne sait pas.<br />
Combien de pourcentages de coiffes en papier les clients accepteront-ils de mettre dans leurs gammes<br />
? Pour l’instant, on n’en sait rien».<br />
C’est en travaillant avec le Syndicat général des vignerons de Champagne, que quelques réponses sont<br />
apparues. «L’action menée avec le syndicat général des vignerons a permis de faire cette approche visà-vis<br />
des clients et d’avoir ce retour que nous n’avions pas, précise encore le directeur commercial de<br />
l’entreprise Vipalux. Nous étions un peu timide par rapport à cela. Le syndicat général des vignerons<br />
nous a poussés et nous avons vraiment fini par nous lancer».<br />
«Ça fait quelques années, avec Vipalux, que l’on cherche à améliorer le côté écologique dans les<br />
coiffes, explique Eric Lamaille, responsable du service CRD (capsule représentative de droits qui<br />
permet la circulation et la commercialisatides bouteilles) au Syndicat général des vignerons de<br />
Champagne. Vipalux nous a parlé de la coiffe papier il y a deux ans.»<br />
▼ SUITE ▼<br />
14
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
FRANCE INFO<br />
Isabelle<br />
Forboteaux<br />
09·04·23<br />
ECOLOGIE : APRÈS L’ALUMINIUM,<br />
LES BOUTEILLES <strong>DE</strong> CHAMPAGNE SE<br />
COIFFENT <strong>DE</strong> PAPIER (2)<br />
Depuis quelques mois, la guerre en Ukraine, la crise de l’énergie ou encore l’inflation ont contribué à<br />
désorganiser le marché de l’aluminium, avec à la clé des problèmes d’approvisionnement. De quoi également<br />
accélérer le mouvement sur la coiffe version papier.<br />
«Suite à toutes ces problématiques d’approvisionnement, on a donc souhaité, au syndicat, développer quelque<br />
chose d’autre que l’aluminium. J’avais des échantillons de coiffes papier dans mon tiroir de bureau et quand on<br />
est allés au Salon Viti-Vini (en octobre dernier) on s’est dit qu’on allait les présenter aux vignerons et voir leurs<br />
réactions. A la grande surprise cela a beaucoup plu. A 9 heures du matin on ouvrait les portes du salon, Cédric<br />
Moussé (viticulteur) est passé à 9 h 15 et me dit, j’en veux. Après Alexandre Chaillon est venu. Et aujourd’hui<br />
on a entre 25 et 30 vignerons qui ont commencé à réfléchir à vouloir passer en coiffes papier.»<br />
Une suite logique<br />
Eric Lamaille, du syndicat général des vignerons, a travaillé sur le sujet avec les viticulteurs. «Le service CRD<br />
du syndicat général des vignerons, c’est 3 800 vignerons. J’ai ciblé, j’ai regardé qui voulait servir de cobaye. Et<br />
aujourd’hui on me demande de créer une gamme de coiffes génériques en papier. Les mentalités sont en train<br />
de changer et ça répond à une philosophie de ce que veulent faire nos vignerons, par rapport à la façon dont ils<br />
cultivent leurs vignes, dont ils élèvent leur vin. L’habillage est devenu aussi quelque chose d’important pour<br />
eux en termes d’image sur leurs exploitations. On va au bout du process».<br />
Cédric Moussé, vigneron à Cuisle dans la Marne, est le premier à se lancer dans cette aventure. «Etre parmi<br />
les premiers, on essuie un peu les plâtres, mais on est vraiment bien entourés, explique le viticulteur. Il a fallu<br />
adapter la machine. Sur le packaging global, il y avait quelque chose qui me dérangeait. Le complexe aluminium,<br />
c’est un sandwich avec deux feuilles d’aluminium et du plastique au milieu. Ça n’est pas recyclable. Pour faire<br />
fondre de l’aluminium, il faut énormément d’énergie. Avec la coiffe papier, on a réduit par cinq les émissions<br />
de carbone. Et en termes de résilience, l’aluminium vient de Taïwan, de Chine ou de Russie. Avec les conflits<br />
internationaux, on ne sait pas ce qui peut se passer. Là, on est sur une forêt FSC suédoise. Quand on coupe un<br />
arbre, on en replante trois. Les encres sont compostables. Cela permet d’être aligné avec tout ce que l’on fait<br />
en amont. Je ne voulais plus de dorure, de vernis. Quand je vois ma bouteille de Champagne, ça fait naturel.»<br />
Cédric Moussé a décidé d’aller au bout d’un investissement débuté bien des années plus tôt. «C’est un peu<br />
un aboutissement. Dans les vignes, aujourd’hui, on essaye de travailler avec un maximum de respect pour<br />
l’environnement. Pour le vin aussi j’y travaille en réduisant le souffre notamment.» Alors les coiffes en papier,<br />
c’est une suite logique. «Pour être franc, j’ai des clients qui ne se rendent pas compte qu’ils n’ont plus de<br />
coiffes en aluminium. On est sur du blanc mais ils sont en train de faire des essais pour intégrer de la couleur.<br />
On ne va y voir que du feu !»<br />
▼ SUITE ▼<br />
15
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
FRANCE INFO<br />
Isabelle<br />
Forboteaux<br />
09·04·23<br />
ECOLOGIE : APRÈS L’ALUMINIUM,<br />
LES BOUTEILLES <strong>DE</strong> CHAMPAGNE SE<br />
COIFFENT <strong>DE</strong> PAPIER (3)<br />
Un enthousiasme partagé par Alexandre Chaillon. Lui, commercialise ses toutes premières bouteilles de<br />
Champagne en viticulture bio. «Aujourd’hui, quand on ouvre une bouteille, on a cette capsule en aluminium et<br />
le caviste, le restaurateur, même le client ne sait pas quoi en faire, explique le vigneron. Est-ce qu’on la met au<br />
tri ou à la poubelle ? Là, avec la coiffe papier, on est tranquille. Le papier, c’est au tri. C’est en cohérence avec<br />
ce que l’on essaye de faire tous les jours, à la vigne, à la cave. On tente d’améliorer nos pratiques constamment.<br />
On s’est engagés en agriculture biologique. Cette année, on a mis des moutons dans les vignes pour tondre<br />
l’herbe des rangs. On descend nos tonneaux en cave pour profiter de l’hygrométrie naturelle, on n’utilise pas<br />
de climatisation pour ne pas dépenser d’énergie. On fait des efforts à chaque étape. Chaque année, on essaye<br />
de faire une chose en plus. Supprimer ce complexe plastique-aluminium et avoir un habillage 100% papier sur<br />
l’habillage. C’est cohérent.»<br />
Plus cher en attendant un véritable marché<br />
Et Alexandre Chaillon n’a pas hésité un instant. Pour ces toutes premières bouteilles en bio, il n’a pas envisagé<br />
de coiffe en aluminium. «Nous avons une opportunité, je vais directement sur la coiffe papier. Je suis super<br />
content. Le rendu ne sera plus le même. On n’aura plus le même sertissage. On sait que c’est différent mais le<br />
client va apprendre à apprécier ce nouveau pli, cette nouvelle texture. Il faut encore que l’on travaille sur ce<br />
sertissage et ce pli. Il y a encore du développement. On va travailler avec le fournisseur de machine pour mettre<br />
bien en place tout cela.»<br />
Aujourd’hui, le papier vient de Suède et le kraft de Finlande mais la matière première vient du même papetier<br />
suédois. «C’est un produit plus économique parce que ces forêts sont gérées, explique encore Laurent Parizot,<br />
directeur commercial de Vipalux. Quand on arrache un arbre, il y a trois arbres qui sont replantés. Plus<br />
écologique, parce que ce produit vous pouvez le mettre dans la poubelle de recyclage et ça part vraiment dans<br />
le cycle. C’est un papier qui est également compostable. Et on a l’idée d’utiliser des encres et des colles qui<br />
le soient également pour avoir un produit le plus écologique possible. Et puis, surtout, on est sur un mono<br />
matériau. On n’est que sur du papier.»<br />
Et le prix ? Il est plus cher que celui de l’aluminium pour deux raisons majeures. «Nous ne sommes, pour<br />
l’heure, que des petits acheteurs, reprend Laurent Parizot. Et ensuite, la réduction du coût doit venir de la<br />
cadence. Elle est très faible pour l’instant et notre objectif, c’est de l’augmenter pour réduire l’écart entre le<br />
prix d’une coiffe papier et le prix d’une coiffe haut de gamme aluminium.» Chez le spécialiste rémois des<br />
coiffes de bouteille, le papier remplace l’aluminium seulement quelques heures par semaine. Pour l’instant, sur<br />
les chaines, pendant qu’une coiffe en papier est produite, plus de deux en aluminium sortent.<br />
«Ça va prendre une grande proportion. On va en faire de plus en plus, s’enthousiasme Eric Lamaille du<br />
Syndicat général des vignerons. On a des beaux projets en termes de volume. Ce n’est pas que pour les<br />
vignerons. Ce produit est pour la Champagne».<br />
500 000 coiffes en papier sont en commande et la production pourrait doubler avant la fin de l’année 2023.<br />
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Patrick Touchais<br />
11·04·23<br />
L’ANJOU-SAUMUR LANCE LA<br />
BATAILLE VITICOLE CONTRE LA<br />
FLAVESCENCE DORÉE<br />
Après la découverte d’un tout premier pied contaminé, le vignoble angevin a<br />
construit un vaste plan de lutte contre la maladie, avec un mot d’ordre : agir<br />
vite collectivement.<br />
La nouvelle a fait l’effet d’une douche froide à l’automne dernier. Un premier cep<br />
atteint de Flavescence dorée a été identifiée dans le vignoble d’Anjou-Saumur,<br />
jusque-là hors des radars de la maladie ; plus précisément dans la commune de Chacé<br />
en appellation Saumur Champigny.<br />
Désormais, la prospection – obligatoire sur 5 % du vignoble via un arrêté national<br />
d’avril 2021 – va passer à la vitesse supérieure. Avec un mot d’ordre lancé par la<br />
Fédération viticole de l’Anjou lors de son dernier conseil d’administration il y a<br />
quelques jours : “C’est l’affaire de tous”.<br />
Lors d’une précédente réunion dans le secteur touché, Sylvain Octau de la Draaf<br />
Pays de la Loire avait, lui aussi, exhorté les vignerons à se prendre en charge pour<br />
un programme large et efficace cette année. “Dans votre malheur, vous avec une<br />
chance c’est d’avoir décelé la maladie très tôt avec un seul foyer”, avait indiqué le<br />
fonctionnaire, estimant qu’un travail sérieux de traitements insecticides obligatoires<br />
respectés par tous et la poursuite de la prospection pouvait permettre de rendre la<br />
zone exempte de maladie. En tout cas, il faut intervenir rapidement, car selon les<br />
spécialistes, un pied touché en contamine au moins dix l’année suivante.<br />
Plan d’action<br />
La Fédération viticole a donc bâti un plan d’action en trois phases en partenariat<br />
avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), l’Association technique viticole<br />
49 (ATV 49) et Polleniz, l’organisme à vocation sanitaire de la région, chargé des<br />
prélèvements et des analyses. Première étape autour de la communication pour<br />
sensibiliser l’ensemble des producteurs, en particulier les plus éloignés de la zone<br />
touchée. Ensuite, place à la formation pour que vignerons et salariés soient bien en<br />
capacité de reconnaître la maladie. A l’œil, elle peut se confondre avec le Black Dead<br />
Arm (BDA). Enfin, la prospection devra se lancer de la fin août à la fin septembre,<br />
voire début octobre. De son côté, outre ce que feront les domaines, les coopératives,<br />
la Fédération viticole de l’Anjou recrutera des CDD pour une dizaine de jours. Les<br />
AOC ont voté un budget de 1 €/ha pour ce volet. Au final, toutes ces données devront<br />
être rassemblées dans un même outil informatique. Une application sera utilisée pour<br />
suivre à la fois les zones prospectées mais aussi les ceps douteux.<br />
17