La préservation des maisons de style gingerbread d'Haïti - World ...
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Photo 94 Intérieur du rez-<strong>de</strong>-chaussée<br />
<strong>de</strong> la maison d’Albert Dufort à la <strong>de</strong>uxième<br />
rue du Travail montrant un bouleversement<br />
total <strong><strong>de</strong>s</strong> panneaux en moellons. <strong>La</strong><br />
paroi intérieure à gauche sur la photo, qui<br />
n’était pas renforcée avec <strong><strong>de</strong>s</strong> piliers en<br />
briques parce que n’ayant pas d’ouvertures<br />
pour fenêtres ni portes, s’est complètement<br />
effondrée.<br />
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<strong><strong>de</strong>s</strong> briques n’étaient pas liées à travers le mur. Au contraire, elles se prolongeaient le<br />
long <strong><strong>de</strong>s</strong> faces intérieures et extérieures seulement—procédé qui n’est pas aussi efficace<br />
que celui <strong><strong>de</strong>s</strong> assises <strong>de</strong> briques bien liées.<br />
Les dégâts causés par le tremblement <strong>de</strong> terre aux murs en maçonnerie <strong>de</strong> briques<br />
et <strong>de</strong> moellons semblent appartenir à <strong>de</strong>ux catégories distinctes: (1) endommagés,<br />
mais pas totalement ébranlés, avec écroulement <strong>de</strong> l’enduit <strong>de</strong> plâtre et chute <strong>de</strong><br />
quelques petites parties du maçonnage en moellons, et (2) entièrement ébranlés et<br />
sur le point <strong>de</strong> s’écrouler, avec chute <strong>de</strong> la presque totalité du maçonnage en moellons<br />
et déplacement et effondrement partiel <strong><strong>de</strong>s</strong> piliers en briques (voir Photo 94). En<br />
d’autres termes, la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> murs étaient soit légèrement soit fortement endommagés,<br />
sans gradation <strong>de</strong> gravité <strong><strong>de</strong>s</strong> dégâts. Ces observations démontrent la probabilité,<br />
alors que les murs se dégradèrent rapi<strong>de</strong>ment, que la réponse en fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
bâtiments a rejoint celle du tremblement <strong>de</strong> terre—résultant en une dégradation encore<br />
plus rapi<strong>de</strong> menaçant l’effondrement. Ceci s’accor<strong>de</strong> avec le fait que la distance<br />
à partir <strong>de</strong> l’épicentre signifie que les vibrations sur le site ont été d’une assez longue<br />
durée. Ceci rejoint également l’opinion que la maçonnerie en moellons dans les bâtiments<br />
du patrimoine <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Port-au-Prince était extrêmement vulnérable,<br />
conduisant à une dégradation rapi<strong>de</strong> une fois engagé le comportement inélastique<br />
dans les panneaux en moellons mêmes.<br />
Dans <strong>de</strong> nombreux cas où les panneaux en moellons se sont dégradés ou effondrés,<br />
les bâtisses (comme la maison Dufort et Le Manoir) ont échappé à l’effondrement<br />
Photo 95 En haut, à gauche <strong>La</strong> maison Dufort montrant l’effondrement <strong><strong>de</strong>s</strong> panneaux<br />
en moellons, laissant <strong>de</strong>bout les piliers retenant l’étage supérieur presque<br />
intact. L’énorme amas <strong>de</strong>vant la maison montre le volume <strong>de</strong> la maçonnerie <strong>de</strong><br />
moellons qui a été enlevé <strong>de</strong> la maison après son effondrement. En haut, à droite<br />
L’intérieur <strong>de</strong> la maison Dufort, vu aussi sur la Photo 77, montre comment l’écroulement<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> panneaux en moellons a laissé la maison sur les piliers en briques qui<br />
sont restés <strong>de</strong>bout ressemblant à <strong><strong>de</strong>s</strong> colonnes libres. A gauche cette maison était<br />
également renforcée par <strong><strong>de</strong>s</strong> chaînes en acier et en fer forgé faites <strong>de</strong> tiges d’ancrage<br />
accrochées ensemble tout le long <strong><strong>de</strong>s</strong> murs extérieurs et <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux murs intérieurs.<br />
Dans ce cas, au lieu d’utiliser <strong><strong>de</strong>s</strong> plaques extérieures pour les retenir, leurs<br />
ancrages au mur étaient enfouis sous la paroi extérieure <strong>de</strong> la maçonnerie. Les tiges<br />
d’ancrage sont également visibles là où elles s’entrecroisent dans le pilier d’angle qui<br />
est toujours <strong>de</strong>bout et que l’on peut voir plus clairement sur la Photo 93.