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14 | rEncontrE<br />
JérômE KoNEN<br />
que ça contin<br />
jérômE KonEn a lE vEnt En PouPE.<br />
à PEinE viEnt-il DE DéButEr Dans<br />
la misE En scènE qu’il EnchaînE<br />
lEs sPEctaclEs. Passionné Par<br />
lEs arts Et Par lEur DialoGuE, il<br />
a unE GranDE soif DE savoir Et<br />
BouillonnE D’énErGiE. rEncontrE<br />
avEc un jEunE créatEur sEnsiBlE Et<br />
PlEin DE PromEssEs qui PartaGE son<br />
EnthousiasmE.<br />
À 25 ans, Jérôme Konen a déjà un long chemin artis-<br />
tique derrière lui. À l’adolescence, assez solitaire, il<br />
s’est plongé dans la littérature, l’histoire du cinéma,<br />
les arts en général… Sa «fascination pour le texte» l’a<br />
poussé vers des études littéraires à l’Université du<br />
Luxembourg. Mais très vite il y met un terme, veut<br />
réfléchir et en attendant déniche un premier job. À<br />
l’Utopia, du côté de l’exploitation. Expérience qui se<br />
révèlera déterminante pour ce gourmand de films.<br />
Puis, retour sur les bancs de la fac, cette fois à l’Uni-<br />
versité Paul Verlaine de Metz, pour des études «arts<br />
du spectacle et audiovisuel». Époque où il rencontre<br />
Anne Simon auprès de qui, il fait un premier stage<br />
comme assistant-metteur en scène. C’est ainsi, sur<br />
le terrain, que sa passion du théâtre se forge. Elle ne<br />
le quittera plus. Contrairement au cinéma, le théâtre<br />
est un art vivant qui lui permet «à la fois de retourner<br />
vers le texte et d’exprimer une vision». Et si son désir<br />
Karine sitarz<br />
de cinéma l’a pour l’instant quitté, Jérôme reconnaît que l’approche,<br />
la matière et les effets filmiques nourrissent ses mises en scène.<br />
Parallèlement à ses études, Jérôme poursuit son apprentissage sur<br />
les planches aux côtés d’Anne Simon avec qui il partage son approche<br />
du théâtre. En octobre 2010, premier banc d’essai dans le cadre de<br />
la Nuit des Musées. Il assure la direction artistique de lectures par<br />
Valérie Bodson et Jérôme Varanfrain. Une aventure qui débouchera<br />
sur «Many Spoken Words», soirées littéraires du Mudam concoctées<br />
avec Anna Loporcaro et Luc Spada. Jérôme y propose des performances<br />
inédites, «des mises en écho avec une œuvre du musée». Il<br />
démarre avec «N… [éclats], lecture scénique des Cahiers de Nijinski»,<br />
rencontre danse-théâtre-littérature avec Sylvia Camarda et Jérôme<br />
Varanfrain, orchestrée avec le chorégraphe Jean-Guillaume Weis.<br />
L’aventure se poursuit. Le 7 mars 2013 Jérôme Konen mettra en<br />
espace «There are three sides to each story», performance autour de<br />
«Flugplatz Welt / World Airport» œuvre du plasticien suisse Thomas<br />
Hirschhorn à partir d’un texte inédit écrit à trois mains par Ian De<br />
Toffoli, Claudine Muno et Sandrine Hoeltgen. Jérôme jouera avec<br />
l’architecture du lieu. Il sera question de croisement, de destination,<br />
de destinée… autour de cette œuvre qui parle d’un monde interconnecté,<br />
mais où toute tentative de communication avorte.<br />
C’est en 2011 que Jérôme Konen a fait le grand saut avec la mise<br />
en scène de «Le rôle qui je suis», spectacle interprété par Valérie<br />
Bodson et coproduit par le Kulturhaus Niederanven et la Kulturfabrik<br />
d’Esch-sur-Alzette. Il a récidivé en novembre dernier avec un autre<br />
monologue «Les règles du savoir-vivre dans la société moderne» de<br />
Jean-Luc Lagarce, qui sera repris à la Kulturfabrik (25 et 26 avril<br />
2013) et lors du prochain Fundamental Monodrama Festival. En<br />
mars, il s’attaquera à «Cocinando» de Lucia Laragione et dirigera<br />
Myriam Gracia et Sophie Langevin au Théâtre du Centaure. Comment<br />
Jérôme choisit-il ses textes? «Parfois un coup de foudre, parfois à<br />
l’inverse le désir de creuser un texte qui me résiste». Mais avant de<br />
se lancer dans une mise en scène, il a une vision claire des choses.<br />
Puis vient l’échange avec les comédiens avec qui il a toujours une