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Bangladesh, catastrophes climatiques - Groupe URD

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termes de protection sociale et de réduction de la pauvreté à l’échelle individuelle (protection<br />

sociale informelle). Concernant les migrations transfrontalières, en Inde notamment, la<br />

vulnérabilité semble d’autant plus grande et complexe pour les migrants. Ils n'ont aucun droits<br />

fondés sur la citoyenneté et se ils retrouvent généralement en dehors de tout système de<br />

protection, aussi maigre soit-il. Par ailleurs, ils n’ont aucun statut juridique international « droit<br />

des réfugiés <strong>climatiques</strong>/ environnementaux », ce qui accentue de surcroit leurs vulnérabilités.<br />

Le cercle vicieux de la vulnérabilité physique, économique et sociale semble amplifié<br />

quelques soient ces deux exemples. Mais quelles autres solutions pour survivre en l’absence<br />

d’investissements de tailles étatiques et internationaux sur des thématiques clés telles que<br />

l’adaptation, la réduction des risques et la lutte contre la pauvreté en milieu rural comme<br />

urbain ? Les impacts des <strong>catastrophes</strong> naturelles et <strong>climatiques</strong> au <strong>Bangladesh</strong> sont supérieurs à<br />

la capacité des mécanismes locaux d'adaptation pour y répondre et les vulnérabilités des<br />

personnes ne cessent de croitre. Selon, un article d’IRIN datant de juin 2010 «<strong>Bangladesh</strong>, le<br />

nombre de paysans sans terre augment », le nombre de paysans sans terre dû aux <strong>catastrophes</strong><br />

liées au climat augmente, tout comme le nombre de migration vers les bidonvilles des grandes<br />

métropoles. Des millions de foyers bangladeshis ont perdu leur propriété à cause de la pauvreté,<br />

des <strong>catastrophes</strong> naturelles ou parce qu’ils se sont fait exproprier par des élites corrompues.<br />

Selon une enquête réalisée en 2008 par le Bureau des statistiques du <strong>Bangladesh</strong>, sur les plus de<br />

160 millions d’habitants du <strong>Bangladesh</strong>, près de 4,5 millions n’ont plus du tout de terre, surtout<br />

en milieu rural. Un rapport de la chercheuse Tahera Akter publié par le groupe de réflexion<br />

Unnayan Onneshan, basé à Dhaka, rapporte que chaque grande inondation déplace en moyenne<br />

39 millions de <strong>Bangladesh</strong>is et chaque cyclone en déplace trois millions de plus. Selon une étude<br />

de Habibur Rahman et Somprawin Manprasert, de l’université de Chulalongkorn, à Bangkok, la<br />

distribution des terres dans les pays en développement témoigne d’un déséquilibre social<br />

important. Cette étude a révélé que « les paysages ruraux des pays en développement se<br />

caractérisent par des structures sociales très inéquitables ou ce que de nombreuses personnes<br />

appellent des “systèmes agraires bimodaux”, où des domaines commerciaux expansifs<br />

accaparent de grandes étendues de terres fertiles, tandis que de nombreux paysans cultivent de<br />

minuscules parcelles ou sont tout simplement privés de terre ». La privation de terre peut attiser<br />

des problèmes sociaux, car « la pauvreté liée à la terre et les migrations vers les zones urbaines,<br />

lorsqu’elles ne s’accompagnent d’aucun développement en matière de logement et de services<br />

publics, conduisent à une expansion des bidonvilles, avec tous les problèmes sociaux que cela<br />

implique ».<br />

B. STRATEGIE AU NIVEAU NATIONAL<br />

Au niveau étatique, la stratégie employée face aux vulnérabilités des individus aux<br />

<strong>catastrophes</strong> <strong>climatiques</strong>, se traduit en interne par un combat complexe entre Etat et<br />

citoyens et d’un point de vue international par une victimisation face aux impacts des<br />

changements <strong>climatiques</strong>.<br />

Croissance économique au <strong>Bangladesh</strong> qui en profite ?<br />

La politique étrangère et l’économie du <strong>Bangladesh</strong> sont ouverts aux investissements étrangers<br />

directs notamment de l'Inde. Si les relations entre les deux pays restent tendues, depuis son<br />

arrivée au pouvoir la ligue Awami a permis aux dialogues entre les deux pays de se renouer. Des<br />

accords ont été signés récemment sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité des Etats. Le<br />

<strong>Bangladesh</strong> entretien aussi des relations commerciales militaires et policières avec la Chine 16.<br />

Toutefois la Chine semble encore loin de jouer un rôle important dans le développement du<br />

pays. La politique étrangère du <strong>Bangladesh</strong> soutient aussi l'expansion des exportations<br />

16 Site officielle du Ministère des Affaires Etrangères Français.<br />

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