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Bangladesh, catastrophes climatiques - Groupe URD

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la communauté internationale ou les autres pays de la région, principalement l’Inde, ne semblent<br />

pas prêts à résoudre ce type de questions et tout comme le renforcement des capacités de<br />

résilience des migrants comme des « restants » sur le long terme.<br />

Notons que l’échec du système mondial économique, social et politique actuel pousse aussi à une<br />

tension palpable qui vacille entre admiration et menace face à tout ce qui vient d’Occident. Le<br />

radicalisme religieux s’est engouffré dans cette faille et semble prendre de plus en plus de place,<br />

comme le note la journaliste F. Dentinger et le démontrent les démonstrations multiples<br />

(manifestations, banderoles, discours religieux) dans les rues de Khulna. « Un problème de<br />

sécurité important au niveau national n’est pas à négliger. La menace contre les effets négatifs de<br />

l’évolution climatique (…) perte importante de terres et de moyens de subsistance, entraîne des<br />

déplacements de population importants et une hausse potentielle de l'inégalité qui pourraient<br />

apporter avec eux des troubles civils et le soutien des franges ou des groupes radicaux » 18.<br />

C. STRATEGIE AU NIVEAU INTERNATIONAL<br />

Sur la scène internationale, le <strong>Bangladesh</strong> continue à jouer un rôle de premier plan en défendant<br />

les intérêts des populations des PMA, notamment au sein de l’ONU et de l’Organisation Mondiale<br />

du Commerce (OMC). Il s’attache également depuis quelques années à faire entendre la voix des<br />

pays les plus menacés par le réchauffement climatique.<br />

Pourtant au niveau international, les stratégies de renforcement des capacités de<br />

résilience des populations pour faire face aux <strong>catastrophes</strong> <strong>climatiques</strong> dans les pays à<br />

haut risque semblent encore en pourparler. La question la plus problématique reste à qui<br />

reviendra l’addition de réelles stratégies d’adaptation et de réduction des risques aux<br />

<strong>catastrophes</strong> naturelles et/ou <strong>climatiques</strong> dont la résonnance est mondiale? Il est bien utopique<br />

de parler actuellement d’une gouvernance mondiale capable de rééquilibrer la balance entre les<br />

inégalités et de protéger les populations les plus vulnérables au climat de par le monde.<br />

Utopique aussi encore à l’heure actuelle de parler de protection des biens publics mondiaux 19<br />

(forêts des Sundarbans qui est une des plus riche et vaste du monde, source d’eau potable, etc.).<br />

Pourtant, le défi pour des communautés et des nations résilientes aux <strong>catastrophes</strong> <strong>climatiques</strong><br />

est aussi là. Nous avons besoin de bien plus qu’une coalition de nations. « Il nous faudrait des<br />

institutions qui partagent la charge des enjeux et mettent en œuvre des stratégies bien plus<br />

ambitieuses que celles dont débattent aujourd’hui, souvent en vain : le G8, le G20, le FMI, la BM,<br />

le Conseil de Sécurité.» pour reprendre les mots de J.Attali 20. La population du littoral au<br />

<strong>Bangladesh</strong> semble en tous les cas faire partie des premières victimes de cette mondialisation<br />

incapable de réguler les problèmes environnementaux, économiques, politiques et sociaux<br />

qu’elle engendre. La question est si complexe, qu’à l’heure actuelle aucun nouvel accord<br />

international important sur le climat n’a été signé (cf. l’Echec de Copenhague 21). Notons tout de<br />

même des avancées et des stratégies d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et<br />

d’adaptation dans un but commun de limiter les risques de <strong>catastrophes</strong> sur les populations (cf.<br />

protocole de Kyoto). Des instances étatiques et locales se mobilisent aussi (cf. programmes de<br />

réduction des risques et de renforcement des capacités économiques, sociales et politiques<br />

financés par les institutions étatiques et des bailleurs internationaux) et leurs les impacts sont<br />

de toutes évidences des avancées.<br />

Si l’on en croit les scientifiques du GIEC, ces efforts ne sont pour autant pas assez importants<br />

pour limiter les effets négatifs des risques <strong>climatiques</strong> sur les hommes. Le monde semble<br />

18 «<strong>Bangladesh</strong> Country Gouvernance Analysis 2008 », BCGA, 2008.<br />

19 Pierre JAQUET “Economie du développement, comment produire des biens publics mondiaux ? », Le Monde<br />

économique. Oct 2007.<br />

20 J.ATTALI “7 leçons de vie, survivre aux crises”, Ed. le livre de poche. Mai 2010<br />

21 Dans la confusion, Copenhague s’achève sur un échec”. Article de Monde. 19.12.2009<br />

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