Infoitalie - ottobre 2011 - CCITABEL

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22 luxemBourg InTERVISTA inteRview À Stefano BeSSeGHini, adMInIstrateur délégué “rICerCa sIsteMa energetICo (rse s.P.a.)” Nous avons interviewé Stefano Besseghini, Administrateur Délégué de “Ricerca Sistema Energetico” (RSE S.p.A.) qui a accepté de répondre à quelques questions au sujet du développement des sources renouvelables en Italie en faisant référence en particulier aux activités et aux projets que RSE S.p.A. met au service du système des entreprises italiennes. nLe développement de production d’énergie électrique de sources renouvelables a débuté en Italie avec un peu de retard comparé aux autres pays européens. Peut-on dire que cet écart a été rattrapé et qu’aujourd’hui l’Italie est un pays compétitif dans ce secteur? Cette accélération considérable est liée principalement à la croissance exponentielle de la production d’énergie électrique à partir de panneaux solaires photovoltaïques, survenue au cours des dernières années. Cela a démontré comment l’Italie peut aussi jouer un rôle significatif dans le développement du secteur des énergies renouvelables, un domaine dans lequel il est toujours opportun de rappeler qu’elle est un précurseur d’un point de vue historique. En effet, la présence significative de la production hydroélectrique a commencé en Italie au début du siècle dernier et elle représente encore aujourd’hui un pourcentage important de la production globale d’énergie du Pays. Récemment, le secteur industriel s’est lui aussi activée en donnant sa contribution au secteur des énergies renouvelables. Je pense aux opérations comme celle d’Enel Green Power et à l’attention croissante portée sur l’espace d’énergies renouvelables des grands opérateurs du secteur. Des activités et des initiatives qui démontrent une implication concrète ainsi que la naissance de réelles opportunités et d’une sensibilité sur ce thème de plus en plus enracinée entre les citoyens et les utilisateurs. Récemment, en effet, une nouvelle implantation pour la production de panneaux solaires thermodynamiques a été inaugurée. Elle est le fruit du travail du Professeur Carlo Rubbia de l’Enea, un exemple concret du transfert de travail de recherche de base au secteur industriel et encore une démonstration de comment, après avoir pris le train en marche en ce qui concerne les panneaux photovoltaïques en silicium, on arrive, cependant, à rester dans la compétition internationale. Le secteur des énergies renouvelables est encore en phase d’étude et de développement de nouvelles solutions technologiques, il pourra donc connaitre encore des évolutions intéressantes. nQuelles sont les sources d’énergies renouvelables les plus présentes sur le marché italien et quelles sont celles qui possèdent les marges de croissance les plus importantes? Le marché italien a la caractéristique d’être très développé dans la source qui a la plus petite marge de développement. Je fais référence évidemment au secteur hydroélectrique, dans lequel le cadre évolutif, même si limité, peut prévoir une marge de manœuvre avec le “minhydro” - ce qui revient à dire la production de petites installations. De ce secteur cependant, même en additionnant toute la puissance des différentes installations, on ne peut certainement pas imaginer une augmentation importante comme celle du début du siècle dernier. Les perspectives les plus intéressantes sont dans la construction d’installations “hydro” de taille moyenne ayant comme finalité l’accumulation; il s’agit de l’équivalant des systèmes de pompages, un des plus grands thèmes liés au développement de production à partir d’énergies renouvelables compte tenu de la variabilité de disponibilité des sources. Evidemment grâce aux primes prévues par les dernières lois financières, l’énergie solaire est devenue une source importante dans le mix des énergies renouvelables. Aujourd’hui en Italie, la production s’élève à une valeur supérieure à 7 GW installés et elle a donc dépassé l’élan des prévisions pour 2020. Maintenant, la nécessité est de définir de nouveaux paramètres de croissance. La récente mise en ordre du système des prix a fourni une certaine solidité à ce système et a permis de mettre en place un processus de rationalisation qui, à moyen terme, rendra le secteur encore plus fort. L’Italie est moins intéressante au niveau du secteur de l’énergie éolienne, à moins qu’on ne prenne en considération la possibilité de réaliser des installations “offshore”.
A ce sujet, la production d’énergie grâce aux vagues et aux courants maritimes suscite de l’intérêt. C’est un secteur où il est nécessaire de conclure la phase d’étude d’un modèle pour s’aventurer dans le parcours difficile des essais sur le terrain, de manière à vérifier la possibilité, sur le terrain, de dépasser le niveau de l’expérimentation. nDans un secteur relativement récent comme celui de la production d’énergies renouvelables, la recherche joue un rôle décisif. Quels sont les principaux projets sur lesquels vous travaillez en ce moment? Le secteur des énergies renouvelables est certainement encore dans ce que nous pourrions définir une courbe d’apprentissage. La recherche et le développement peuvent déterminer un élan important à la croissance de ce secteur. Le RSE est une réalité dotée d’une grande tradition, fruit de compétences acquises par ses chercheurs et il est aussi un sujet actif dans la recherche grâce à un financement publique au service du système énergétique tout entier. Nous travaillons actuellement sur plusieurs versants. Il faut bien évidemment mentionner nos travaux en cours sur le « photovoltaïque à concentration » que nous réalisons à notre siège de Piacenza, tout comme les activités liées à l’usage des biomasses ou des ordures en processus de combustion avancés. Un aspect décisif de notre travail, peut-être moins connu mais tout aussi important, est celui des activités de scénario. Souvent, les problèmes liés au développement de la production à partir des énergies renouvelables ne font pas référence aux technologies, mais plutôt à l’intégration des différentes sources à l’intérieur du réseau existant, réseau qui a ses caractéristiques et ses architectures, auxquelles il faut faire face. L’affirmation définitive d’une nouvelle technologie n’est pas seulement liée aux capacités que cette dernière a d’atteindre les objectifs pour lesquels elle a été créée, mais également de comment elle se greffe à une réalité existante et comment elle intéragit avec cette réalité. On est amené à gérer des situations pour lesquelles il est demandé à l’usager un échange de paradigme qui doit être géré et programmé, pour rendre cette technologie fonctionnelle. C’est pour cela que l’approche de RSE cherche toujours à s’adresser au système dans sa totalité. Il faut comprendre comment une technologie peut s’intégrer aux autres et quelles sont ses potentialités afin qu’elle puisse s’exprimer au mieux. Dans le secteur électrique une telle intégration est encore plus importante quand on parle de réseau de transmission et de distribution. Dans ce domaine RSE est au centre des activités de recherche en Italie et en Europe grâce aux connaissances et aux compétences acquises par notre pays avec la large diffusion des compteurs intelligents et dans les “Smart Grids”. nComment RSE se met au service du système des entreprises italiennes qui veulent également transférer leurs technologies et leur compétence en Europe? L’une des caractéristiques de RSE, qui est partagée également par les centres de recherche qui ont une activité internationale valable, est celle d’être valablement inséré dans un large réseau de contacts et de relations internationales. Nos chercheurs sont en contact quotidien avec de nombreux collègues étrangers et cela représente un formidable outil d’internationalisation. Je suis sûr que pour une entreprise italienne il est fondamental de pouvoir s’approcher d’un marché étranger en collaborant avec un centre de recherche. En effet, cela signifie avoir la possibilité d’accéder et de tirer profit de ce network de relations. Très souvent, cela signifie aussi pouvoir saisir les opportunités qui se présentent, grâce à la possibilité de rentrer dans des projets déterminés que les centres de recherche sont en mesure de trouver, de proposer aux entreprises et donc de promouvoir. Notre rôle dans ce cas est également celui d’ouvreurs, de précurseurs, aussi bien d’un point de vue technique scientifique que relationnel. 10/ <strong>2011</strong> 23
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