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Rotary Magazin 07-08/2021

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Rotary Magazin 07-08/2021

SCHWERPUNKT – ROTARY

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JULI/AUGUST 2021 38 qui fournissent des ressources complémentaires, un financement, une technologie, des contacts, leur connaissance d’une culture et autres spécialités. Selon Ron Denham, « les clubs doivent dialoguer davantage avec la communauté, ses dirigeants et ses organisations professionnelles. Plus important encore, nous devons comprendre les besoins de la communauté. Nous ne pouvons pas supposer ou deviner ce qui est dans leur intérêt ». La Fondation Rotary a appris au fil des ans que la participation de la communauté était essentielle pour générer des changements à long terme. A présent, les clubs qui demandent des subventions pour entreprendre des actions à l’étranger doivent apporter la preuve que les habitants ont contribué à l’élaboration du projet. La communauté devrait jouer un rôle dans le choix des problèmes à résoudre, l’étude des ressources disponibles, la recherche de solutions et la planification de la maintenance à long terme. Selon Ron Denham, aucune action n’est un succès si les communautés locales ne parviennent pas à assurer son futur. En 2010, le club de Toronto Eglinton (Canada) dont Ron Denham est membre est devenu le chef de file international d’un programme d’eau et assainissement dans la vallée du Grand Rift au Kenya, où l'eau potable est rare. Lorsque les premiers tests sur les eaux souterraines ont révélé des niveaux élevés de fluorure, les clubs parrains ont changé leur projet pour réaliser des forages peu profonds. Compte tenu de ce qu’ils avaient appris, la collecte des eaux de pluie était une méthode plus sûre. Le club de Nakuru (Kenya), qui est le club hôte, fournit à présent du matériel et enseigne aux familles comment construire leurs propres citernes de 10 000 litres. Chaque famille est responsable des travaux et de l’entretien. Avec un investissement de 50 dollars, une famille peut collecter assez d’eau pour assurer ses besoins durant la saison sèche. À ce jour, le projet a financé la construction de plus de 3000 citernes, approvisionnant environ 28 000 personnes en eau potable. Les familles n’ont plus besoin de marcher plusieurs kilomètres par jour pour aller se ravitailler en eau, tâche qui incombait souvent aux femmes et aux enfants. En tant que propriétaires des citernes, les femmes sont habilitées à concevoir leur ménage différemment. Et grâce aux microcrédits qu’elles reçoivent des clubs, les mères tiennent de petits commerces et génèrent des revenus au lieu d’aller se ravitailler en eau. « La propriété engendre une libération, non seulement pour les mères mais pour leurs enfants, qui ont maintenant le temps d’aller à l’école », explique Ron Denham. L’ENSEIGNEMENT EN MATIÈRE DE WASH Réaliser des infrastructures sanitaires ne suffit pas à ce qu'une action WASH porte ses fruits sur le long terme. Il est important, également, d’adopter des habitudes saines. De bonnes pratiques d’hygiène peuvent réduire les maladies telles que le choléra, la dysenterie et la pneumonie de près de 50 %. Se laver les mains avec du savon peut sauver des vies. Le club de Box Hill Central (Victoria, Australie) facilite l’Opération Toilettes, un programme visant à construire des toilettes et à dispenser une éducation en matière de WASH aux écoles des pays en développement, notamment l’Inde et l’Ethiopie. Les toilettes des garçons et des filles sont séparées afin d’assurer l’intimité, et les membres du Rotary apprennent aux enfants à se laver les mains avec du savon. Les employés de ces écoles reçoivent des instructions pour l’entretien des installations. Le programme fonctionne avec la collaboration du groupe de revendication We Can’t Wait, qui contribue à faire mieux connaître les besoins relatifs à WASH et à promouvoir l’éducation auprès de la communauté. Depuis le lancement du projet en 2015, près de 90 écoles et plus de 96 000 élèves en ont directement bénéficié. Un autre exemple d’éducation réussie en matière de WASH a été donné par le club de Puchong Centennial (Malaisie), qui intervient dans plusieurs écoles à Lampara (Philippines), en collaboration avec des clubs Interact et Rotaract des Philippines. Ces groupes invitent des conférenciers pour familiariser les élèves avec l’hygiène buccale, le lavage des mains et l’impor­ tance de prendre fréquemment des bains. Après chaque présentation, les étudiants reçoivent des kits comprenant des brosses à dents, du shampoing, du savon, des peignes et autres articles de toilette. 10 ANS D’INTERVENTIONS WASH DURABLES Cette année marque le dixième anniversaire du partenariat Rotary-USAID qui ont exploité ensemble les ressources nécessaires à fournir de l’eau potable, des infrastructures sanitaires et une éducation en matière d’hygiène aux communautés des pays en voie de développement. Le Rotary et l’USAID, le plus grand organisme d’aide gouvernementale au monde, contribuent à l’initiative chacun à leur manière. Le Rotary entretient un réseau mondial lui permettant de collecter des fonds, de recruter des bénévoles et de superviser Grâce aux programmes éducatifs du Rotary et de l’USAID, des écoliers ghanéens, tels que Philomina Okyere, apprennent à se laver efficacement les mains. Plus de 35 clubs collaborent à des actions WASH au Ghana. Grâce à notre graphique interactif, découvrez comment nos actions au Ghana vont aider 75 000 personnes

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JULI/AUGUST 2021 la construction des installations, tandis que l’USAID fournit un appui technique, mène à bien les projets et renforce la capacité des institutions locales à exploiter les systèmes et assurer leur maintenance. « Le Rotary insuffle beaucoup d’énergie au programme et peut créer un grand engouement », déclare Ryan Mahoney, conseiller WASH et santé environnementale de l’USAID et membre du comité de direction Rotary-USAID. « Ils ont su tirer un parti formidable de leurs relations avec les dirigeants des communautés pour lancer des projets. » Au Ghana, qui était un centre névralgique lorsque s’est nouée l’alliance, 35 clubs répartis dans six régions auront mis en œuvre plus de 200 programmes WASH durables d’ici à 2020. Fredrick Muyodi et Alasdair Macleod, membres du Corps des conseillers techniques de la Fondation, ont rendu visite à 30 d’entre eux en septembre dernier pour évaluer leurs succès ainsi que les problèmes qu’ils rencontrent. Alasdair Macleod, membre du club de Monifieth & District à Tayside (Écosse) a été impressionné par les efforts qu’il a pu constater en matière d’éducation. La plupart des écoles qu’il a visitées avaient intégré des composantes éducatives, notamment le recrutement d’un éducateur WASH spécialisé. Dans l’une de ces écoles, l’instructeur WASH et les élèves ont fabriqué et distribué des affiches illustrant l’importance du lavage des mains. « La jeune génération doit être le point de départ des projets à long terme », explique-t-il, ajoutant que les élèves peuvent être des acteurs du changement à la fois chez eux et dans leurs communautés en enseignant les techniques adéquates. D’autres visites de sites ont révélé des problèmes inattendus, tels que la sécurité. Par exemple, lorsqu’une école a des ressources sanitaires qui sont, par ailleurs, indisponibles à la communauté, le risque d’intrusion et de vandalisme augmente. Fredrick Muyodi, membre du club de Kampala City-Makerere (Ouganda), affirme que les actions peuvent réduire ce risque en se développant pour inclure toute la communauté. Parfois, les distances aussi représentent un problème, lorsque le lieu de mise en œuvre d’une action est trop éloigné des clubs qui se sont engagés à effectuer des visites de sites régulières. Pour remédier à cela, dit-il, les clubs devraient communiquer davantage avec les habitants et établir des liens plus solides avec les dirigeants des communautés et des districts. Ron Denham, membre du comité de direction Rotary-USAID, attribue le succès, au Ghana, de leur alliance à une amélioration de la coordination et de la communication, ceci allant de l’utilisation de WhatsApp pour se connecter avec des partenaires au recrutement de personnel à temps plein. A l’heure où il entre dans sa deuxième phase, le partenariat – un symbole de la collaboration public/privé, en matière de WASH – a permis de rassembler la somme de 4 millions de dollars pour des actions au Ghana, à Madagascar et en Ouganda. Les clubs de chaque pays se sont engagés à collecter 200 000 dollars. « Le Rotary est une entreprise de développement social et économique, déclare Ron Denham. Notre travail en matière de WASH peut en témoigner. » K Rot. Ryan Hyland A RI 39

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