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Rotary Magazin 11/2020

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Rotary Magazin 11/2020

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EDITORIAL – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – NOVEMBER 2020 EDITORIAL «KNEEL DOWN AND PRAY FOR FORGIVENESS» Die Gefahr, sich beim Thema «Rotary und Politik» in die Nesseln zu setzen, ist gewaltig. Warum das Thema dann überhaupt aufgreifen, wo Rotary doch ausdrücklich nicht politisch ist? Warum sich auf’s Minenfeld begeben, sich angreifbar machen? Weil Rotarier eben auch Menschen sind. Und weil Menschen spätestens seit der Antike qua Geburt als politische Wesen gelten. Ich habe lange mit mir gerungen, ob ich meine kleine, sehr persönliche rotarische Politikgeschichte erzählen soll. Wenn ich’s nun tue, dann im Wissen um die Streitbarkeit und mit der Überzeugung, dass es richtig ist. 11. April 2018. «The Jerusalem Rotary Club» sieht für diesen Tag einen Vortrag von Mrs. Betty van Essen vor: «My Shoah Survival Story in Holland». Ich bin allein in der Stadt, die mich wie keine andere fesselt, ich habe Zeit und bin gespannt auf den Club, der seiner Website gemäss «many diverse opinions, ages and faiths» in sich vereint. Wie es sich zeigt, bin ich die Jüngste im Saal. Und die einzige Deutsche. Ich hatte kurz überlegt, ob ich mich knapp mit «Verena from Switzerland» vorstellen soll, aber hatte das verworfen. Dass die Referentin, eine kleine, drahtige, freundliche Frau, statt «Nazis» jedesmal «the Germans» verwendet, sehe ich ihr nach. Dass mich der komplette Saal anstarrt, als von «blond, blue-eyed people» die Rede ist, kann ich sogar irgendwie verstehen. Doch dann: die Fragerunde. Ich hebe meine Hand, stehe auf, stelle mich knapp vor. Da sei ich nun, Mitte dreissig, eine Deutsche. Die Grosseltern hätten sich dem grausamen Treiben so gut sie konnten widersetzt; die Eltern waren damals noch gar nicht geboren. Nicht nur hier in Jerusalem, überall auf der Welt – so versuche ich es zu erklären – trage ich eine Art Stempel auf der Stirn. Meine konkrete Frage an Mrs. Betty: «Was kann ich tun?» Was ich erwartet hatte, war «Setz dich für den Frieden ein», «Lass uns gemeinsam daran arbeiten, dass sich so etwas Entsetzliches nie wiederholt.» Was kam war: «Kneel down and pray for forgiveness.» Ich bin damals nicht aus Rotary ausgetreten, so geschockt ich auch war. Stattdessen kämpfe ich seit diesem Tag leidenschaftlicher denn je für den Frieden. Für den man selbst als überzeugte bayerische Christin nicht nur beten, sondern tatkräftig was tun muss. Bitte bleiben Sie gesund! Ihre Verena Maria Amersbach Chefredaktorin «KNEEL DOWN AND PRAY FOR FORGIVENESS» 03 Le risque de se fourrer dans un guêpier en traitant le thème « Rotary et politique » est élevé. Mais pourquoi aborder ce thème alors que Rotary ne fait explicitement pas de politique ? Pourquoi s’aventurer sur un champ de mines, s’exposer à la critique ? Simplement parce que les rotariens sont aussi des êtres humains. Et parce que les êtres humains sont des êtres politiques de par leur naissance au moins depuis l’Antiquité. Je me suis longuement demandé si j’allais vous parler de ma modeste et brève carrière personnelle en politique au Rotary. Si je le fais aujourd’hui – bien consciente que je m’expose à la critique – c’est que je suis convaincue que c’est la bonne décision. Nous sommes le 11 avril 2018. Au programme du « The Jerusalem Rotary Club » ce mercredi un exposé de Mrs. Betty van Essen : « My Shoah Survival Story in Holland ». Je me promène seule dans cette ville qui me fascine, j’ai tout le temps devant moi et je me pose des questions sur ce club qui réunit sur son site Web « many diverse opinions, ages and faiths – Jews, Muslims, Christians and Bahá’ís ». Comme je le constate à mon arrivée, je suis la plus jeune dans la salle. Et la seule germanique. J’avais d’abord pensé me présenter comme « Verena from Switzerland », mais j’ai vite abandonné cette idée. Quoique la conférencière, une petite femme accorte et dynamique, emploie toujours le terme « Germans » et non « Nazis » durant sa conférence, je reste impassible. Que toute la salle me fixe des yeux quand elle parle de « gens blonds et aux yeux bleus », c’est compréhensible. Mais voici qu’arrive la ronde des questions. Je lève la main, me lève et me présente rapidement. C’est moi, je suis dans la trentaine et Allemande. Mes grands-parents se sont battus contre les atrocités d’alors autant qu’ils pouvaient ; à cette époque, mes parents n’étaient même pas nés. Pas seulement ici à Jérusalem, mais dans le monde entier – c’est ce que j’essaie d’expliquer – j’ai une marque indélébile sur le front. Je m’adresse directement à Mrs Betty : « Que puis-je faire personnellement ? » J’attendais une réponse du genre « Engage-toi pour la paix », « Engageons-nous main dans la main pour que cela ne reproduise plus ». Mais la réponse a fusé : « Kneel down and pray for forgiveness. » Je n’ai pas quitté le Rotary, pourtant j’étais dévastée. Depuis lors, je m’engage sans compter – aussi au Rotary – pour la Paix. Non seulement avec des prières – je suis une chrétienne bavaroise croyante – mais aussi en agissant. Restez en bonne santé ! Verena Maria Amersbach Rédactrice en chef

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