1978-056 geschiedenis/histoire pharmacie - Kringgeschiedenis - Kava

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En 1864, l'Ecole de pharmacie se trouve dans une situation
désastreuse. Il devient urgent de prendre des mesures.
C'est ainsi qu'après enquête, une commission nommée par le
Conseil d'administration de l'Université, remet le rapport suivant,
en date du 22 janvier 1864 :
Après vingt années d'existence, l'Ecole de pharmacie de Bruxelles,
qui fut créée dans la perspective de s'améliorer, de se perfectionner avec
le temps, est réduite à suivre une partie du programme des Universités de
l'Etat. Elle n'a plus de directeur, l'enseignement de toutes les matières de
l'examen de pharmacien est confié à un seul professeur, les élèves obtiennent
devant les jurys moins de succès que les élèves de Gand et de Liège;
sa population, enfin, diminue d'une manière sensible. Si cet état devait se
prolonger, il faudrait que l'Université de Bruxelles, imitant encore davantage
les universités de l'Etat, supprimât de son programme ce titre devenu
inutile : Ecole de pharmacie.
La, Commission proposait comme remède :
1° De maintenir le programme de 1842, d'y ajouter l'analyse des
denrées alimentaires et des boissons et quelques leçons sur la législation
pharmaceutique;
2° De répartir l'enseignement des branches de l'examen de pharmacien
entre deux professeurs, de la manière suivante :
a) Histoire des drogues et des médicaments, leurs altérations et fabrications,
les doses maxima auxquelles on peut les administrer, la pharmacie
théorique et pratique et les préparations pharmaceutiques;
b) Les opérations chimiques, comprenant les préparations des médicaments
chimiques ou des produits minéraux usités en pharmacie, les
opérations toxicologiques, l'analyse chimique, comprenant les opérations
propres à découvrir l'altération ou la falsification des médicaments et des
denrées alimentaires. Quelques leçons de législation pharmaceutique seraient
données par l'un des professeurs de l'Ecole ou par un professeur de la
Faculté de droit;
3° De mettre à la disposition des cours pratiques des laboratoires bien
pourvus d'appareils.
Le Conseil d'administration nommait, le 2 février 1864, un
deuxième professeur, J.-B. Depaire, et mettait à sa disposition
des locaux et des ressources suffisantes pour organiser un laboratoire
valable pour permettre à vingt étudiants de travailler régulièrement.
Ce laboratoire s'avéra vite insuffisant et deux ans plus
tard, la création d'un second laboratoire portait à cinquante le
nombre de places disponibles.