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enfants et les demandeurs d’asile. CIRE est tout à fait prêt à réfléchir<br />

et à proposer des alternatives à la détention mais pas à des alternatives<br />

aux conditions actuelles de détention des enfants.<br />

CIRE est opposé à la détention des demandeurs d’asile, et ceci sans<br />

aucune exception. CIRE rappelle que la Convention Internationale<br />

des Droits de l’Enfant, ratifiée par la Belgique, précise que l’Etat<br />

doit « prendre toutes les mesures appropriées pour que l’enfant soit<br />

effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de<br />

sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions<br />

déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux<br />

ou des membres de sa famille » (Art 2 al 2), mais aussi que que l’Etat doit<br />

veiller à ce que « Nul enfant ne soit privé de li<strong>be</strong>rté de façon illégale ou<br />

arbitraire. L’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant<br />

doit être en conformité avec la loi, n’être qu’une mesure de dernier<br />

ressort, et être d’une durée aussi brève que possible » (art.37)<br />

D’autre part, voir le document réalisé par UNHCR sur les alternatives<br />

(environ 300 pages) qui est très complet.<br />

Le courrier de Sum comporte un préalable important auquel le CIRE<br />

n’adhère pas: Le « séjour illégal » est un concept vague qui cache de<br />

multiples réalités. Parmi les personnes en séjour illégal il y en a, selon<br />

nous, une certaine proportion pour lesquelles l’éloignement ne peut en<br />

aucun cas être une solution. Pour ces personnes notre revendication<br />

est celle d’une régularisation de leur situation qui doit être considérée<br />

comme la seule issue possible. Le CIRE, au sein du FAM a développé<br />

toute une série de critères clairs, que nous souhaitons permanents, pour<br />

la régularisation. Parmi ces critères clairs figure celui des « attaches<br />

durables ». Il peut s’agir, concernant les familles, de l’intégration dans<br />

le tissu social, de la scolarisation des enfants etc...<br />

Sum rappelle que le dilemme est grand entre l’ouverture des frontières<br />

et les personnes pour lesquelles aucune solution n’a été trouvée et qui<br />

0<br />

ne veulent pas retourner volontairement, et que les alternatives doivent<br />

être cherchées dans ce large champ de possibilités.<br />

La première idée de CIRE est que certaines personnes doivent être<br />

régularisées, comme par exemple les familles qui vivent en Belgique<br />

depuis un certain temps, qui sont « intégrées » et dont les enfants<br />

vont à l’école, etc. Ensuite, CIRE CIRE fait remarquer que nous nous<br />

concentrons ici sur le dernier maillon de la chaîne....La détention<br />

est en effet la partie immergée de l’ice<strong>be</strong>rg qui cache de nombreux<br />

dysfonctionnements dans la politique d’asile et d’immigration qui doivent<br />

être réglés avant d’envisager de recourir à l’enfermement.<br />

Sum précise que, même si on régularise plus facilement, le dilemme<br />

existera toujours parce qu’il y aura toujours des familles qui ne sont pas<br />

en règle.<br />

CIRE insiste pour mettre l’accent sur le retour volontaire. Il s’agit<br />

de mettre en place une véritable politique de retour volontaire, qui<br />

comprend un travail de réinsertion dans le pays d’origine (encadrement<br />

et accompagnement social sur place, …).<br />

Par rapport au projet d’extension de Vottem, CIRE précise que le premier<br />

traumatisme vécu par l’enfant se fait au moment de l’arrestation, par un<br />

‘arrachage’ à la vie quotidienne, que la détention en soi est traumatisante,<br />

par le simple fait d’être restreint dans ses mouvements. Qu’ils observent<br />

ces dernières années une forte augmentation du nombre d’enfants dans<br />

les centres fermés, alors que ceci devrait constituer une exception.<br />

On assiste alors à une banalisation de la détention des enfants, ce qui<br />

est inadmissible. CIRE ne considère pas comme une alternative le fait<br />

d’aménager les centres de manière ‘plus humaine’ ou ‘plus accueillante’.<br />

CIRE reste ferme par rapport au principe de détention des enfants.<br />

Par rapport aux différences entre les centres, CIRE n’est pas d’accord<br />

avec la réputation de Vottem comme ‘mieux’ que les autres. Au contraire,

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