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SumResearch/ Studie naar alternatieven voor de vasthouding van gezinnen met kinderen in gesloten centra Bijlage: <strong>Interviews</strong><br />
verslag van het interview met Benoît Van<br />
Keirsbilck (Service Droits des Jeunes)<br />
dd. 04.12.2006<br />
Team Naam<br />
Service Droits des Jeunes Benoît Van Keirsbilck, Directeur<br />
Service Droits des Jeunes Quentin Leroy<br />
SumResearch Bart Canfyn<br />
SumResearch Charlotte Noël<br />
Tout d’abord, Mr Van Keirsbilck est très sceptique par rapport à cette<br />
étude et estime que c’est mettre la charrue avant les bœufs. D’après<br />
Benoît Van Keirsbilck, il est clair qu’il n’y a aucune volonté politique de<br />
changer les choses et que l’ensemble de la discussion est biaisée dès<br />
le départ.<br />
Service Droits des Jeunes tient à affirmer ses principes fondamentaux<br />
en matière de Droits de l’Homme et de Droits de l’Enfant. L’attitude de<br />
la Belgique a été fermement condamnée par la Cour Européenne des<br />
Droits de l’Homme. Il s’agit de l’Arrêt le plus sévère depuis que la Cour<br />
Européenne existe.<br />
Il est évident qu’il faut modifier le début de la chaîne, et que la Belgique<br />
ne peut pas régler tout toute seule. Mais elle peut essayer de faire<br />
pencher la balance. Il faut observer que les moyens investis dans la<br />
lutte contre l’immigration sont de plus en plus importants à l’échelle<br />
internationale.<br />
En second lieu, B. Van Keirsbilck fait remarquer qu’on ne va jamais<br />
arrêter totalement la migration. A partir du moment où les gens arrivent<br />
en Europe, nous devons les accueillir de manière optimale. Il faut voir<br />
les conditions dans lesquelles le premier entretien est effectué. Seule<br />
les plus malins parviennent à s’en sortir. Le constat est que toutes<br />
les personnes rencontrées disent qu’elle n’ont pas pu être entendues<br />
correctement. Le système actuel produit à la fin de la chaîne un nombre<br />
important d’illégaux. On en arrive à devoir expulser dans des conditions<br />
extrêmement dures. Or, nous avons <strong>be</strong>soin de main-d’œuvre flexible et<br />
bon marché.<br />
Dans l’état actuel des choses, les centres fermés sont des lieux où des<br />
traitements dégradants sont appliqués. Est-il possible de faire de ces<br />
centres des lieux humains ? B. Van Keirsbilck ne pense pas. Benoît Van<br />
Keirsbilck pense qu’on peut faire fonctionner la politique d’immigration<br />
sans les centres fermés. Les centres sont un mode de dissuasion politique,