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et donc les recours sont nombreux. Il est impératif de revoir ce cadre.
Les conséquences de ce flou sont que les procédures sont longues
et incomprises par les gens. En outre, le travail au noir en Belgique
est très important. Il faut mettre en place une politique d’immigration
tenable économiquement et humaine.
En outre, tant qu’on ne sait pas ce qu’on veut et qu’on n’a pas mis en
place un cadre clair, on n’a pas le droit d’enfermer des gens, de faire
violence. La grande excuse de la Belgique est que l’EU n’a pas non plus
pris position.
En Espagne, il y a eu 2 millions de régularisations en 6 ans. Et l’économie
espagnole se porte très bien. La Suède est plus sévère.
D’autre part, cette confusion nous amène à violer le principe d’égalité,
étant donné que certains étrangers sont arrêtés et d’autres pas, sans
savoir pourquoi. La procédure est tout à fait aléatoire, il n’y a aucun
critère clair, si ce n’est les places vacantes dans les centres.
D’abord, il faut définir une politique (on ne peut pas sanctionner les
gens si on ne connaît pas les règles). Il faudrait 15 ans pour épurer
l’arriéré des dossiers en attente. (Un arrêt du C.E. dit que les décisions
de l’OE sont arbitraires).
Il existe des alternatives à la détention des familles. La plupart des
familles n’étaient pas tout à fait clandestines, dans la mesure où les
enfants vont à l’école et qu’ils ont une adresse. Ces derniers mois,
plutôt des cas ‘’Dublin’’. On ne les enferme pas tout de suite, ils ont le
temps d’inscrire les enfants à l’école… Les familles ne représentent
pas plus de 200 personnes par an. Détenir des familles dont les enfants
fréquentaient l’école est inadmissible. Comment peut-on dépenser
autant d’argent pour enfermer des gens alors qu’on pourrait investir
cet argent afin de les accueillir dignement ? Pour ce qui concerne les
cas ‘’Dublin’’, pourquoi ne pas les transférer tout de suite ?
− Il faut répondre à leur demande de régularisation à temps
− Il faut donner les moyens à l’Office des Etrangers de travailler plus
vite
− Il faut déterminer un délai clair (par exemple 1 an) et régulariser
d’office une fois ce délai dépassé (aujourd’hui, cela prend parfois 6
ans)
− Il faut redonner son rôle au Conseil d’Etat
− Il faut encourager le retour volontaire (et éviter le sabotage qui est
parfois effectué par le service des étrangers : par exemple, il arrive
que les avocats demandent un prolongement du délai car un travail
de retour volontaire est en cours, et l’Office des Etrangers refuse.
Ceci est incompréhensible)
Par rapport à la détention des familles, que ce soit sur le plan
International ou celui du Droit Belge, la détention des familles avec
enfants est opposée à la Loi sur l’obligation scolaire et aux Droits de
l’Enfant. Il y a violation du Droit Pénal.
Par rapport aux possibilités d’enseignement dans les centres, Mme
Sarolea pense que cela engendrerait des dépenses considérables
alors que des spécialisations ont été mises en œuvre à l’extérieur pour
préparer les professeurs à l’accueil des primo-arrivants. Mme Sarolea
pense également que l’enseignement dans les centres resterait difficile
et s’interroge sur son efficacité, étant donné le traumatisme engendré
par la détention. Mme Sarolea recommande l’avis de pédopsychiatres.
Certains enfants présentent clairement des symptômes de traumatisme :
certains ne mangent plus, voient leurs parents dans des états désespérés,
etc.
Que disent les psychiatres à propos du devenir des enfants qui auront
subi la violence de la détention ? Quelle image auront ces enfants de la
société ? Auront-ils confiance en quelqu’un ? n’est-on pas en train de
fabriquer des bombes à retardement ?