Tripartite, Prioritäten der Regierung, Staatshaushalt: die ... - LCGB
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La tripartite à la croisée<br />
des chemins<br />
Il y a longtemps qu’une tripartite<br />
fut un échec. Néanmoins,<br />
rien ne garantit qu’une<br />
tripartite sera toujours menée<br />
à bonne fin. La tripartite, c’est<br />
comme la bonne soupe: trop de<br />
sel et elle sera indigeste, trop<br />
peu de sel, et elle sera fade.<br />
C’est le cuisinier qui doit<br />
avoir la bonne mesure pour<br />
saler, sinon, le résultat s’en<br />
ressent. De plus, le chef doit<br />
veiller à ce que d’autres ne<br />
rajoutent pas du sel dans sa<br />
soupe.<br />
Le Ministre d’Etat Jean-<br />
Claude Juncker vit dès lors<br />
dans une situation très délicate.<br />
Il faut d’abord définir<br />
quelle soupe l’on veut préparer<br />
et quels en seront les ingré<strong>die</strong>nts.<br />
La déclaration du Ministre<br />
d’Etat le 12 octobre 2005 à la<br />
Chambre des Députés au sujet<br />
des priorités du Gouvernement<br />
a clarifié la volonté du Gouvernement<br />
de rendre notre économie<br />
compétitive sous plusieurs<br />
aspects. La déclaration a aussi<br />
rendu apparent les inquiétudes<br />
de Jean-Claude Juncker qui<br />
sont suscitées par le chômage<br />
croissant. La déclaration du<br />
Ministre d’Etat ne doit pas être<br />
interprétée comme la vison<br />
d’un verre à moitié vide . C’était<br />
pour le moins l’impression<br />
du <strong>LCGB</strong> qui a entendu des éléments<br />
positifs et qui est entré<br />
dans la première réunion tripartite<br />
avec un esprit ouvert.<br />
Il s’ensuivait une réunion<br />
du Comité permanent de l’emploi<br />
qui devait préparer la réunion<br />
tripartite fixée au 18<br />
novembre 2005. S’il devenait<br />
apparent que les inquiétudes<br />
concernant la situation du<br />
marché de l’emploi ne seraient<br />
que des inquiétudes au sujet<br />
des finances publiques et si leur<br />
but ultime était une régression<br />
de l’acquis social, la réunion<br />
tripartite du 18 novembre 2005<br />
pourrait bien être la <strong>der</strong>nière.<br />
La soupe sera trop salée et ne<br />
plaira plus.<br />
Celui qui veut combattre le<br />
chômage ne peut pas stigmatiser<br />
les chômeurs.<br />
La situation actuelle sur le<br />
marché de l’emploi implique<br />
que les instruments qui forment<br />
le tissu solidaire et qui<br />
protègent le salarié lorsqu’il ne<br />
trouve pas d’emploi doivent<br />
être revus et adaptés. Mais le<br />
filet protecteur ne doit pas<br />
être troué. Déjà aujourd’hui, il<br />
existe assez de sanctions pour<br />
punir les salariés qui profitent<br />
sans scrupules du système.<br />
Nous n’avons dès lors pas besoin<br />
de fouet pour mener les<br />
travailleurs vers n’importe quel<br />
travail. Un jeune chômeur qui<br />
vient de sortir de l’école, ou un<br />
travailleur qui vient de perdre<br />
son emploi pour des raisons<br />
«Les employeurs doivent être conscients que nous<br />
allons MOBILISER si les négociations tripartites<br />
étaient un échec. Il faut défendre les droits sociaux et<br />
éviter une régression sociale. Cela ne se fera alors plus<br />
à la table de négociation»<br />
économiques ne sont pas des<br />
profiteurs. Ce sont les victimes<br />
d’une société et d’une politique<br />
des ressources humaines qui se<br />
développe de manière inadmissible.<br />
C’est du pure cynisme si les<br />
employeurs parlent du marché<br />
de l’emploi et des demandeurs<br />
d’emplois. Les employeurs refusent<br />
d’embaucher les demandeurs<br />
d’emplois autochtones.<br />
Ensuite ils les stigmatisent en<br />
les qualifiant de fainéants et de<br />
profiteurs. Et en fin de compte<br />
ils exigent que les instruments<br />
en faveur des demandeurs<br />
d’emplois soient revus vers<br />
la baisse. Il est ridicule que<br />
les hommes politiques parlent<br />
d’une responsabilité sociale des<br />
entreprises et déresponsabilisent<br />
systématiquement ces entreprises.<br />
Cette soupe n’est pas bonne!<br />
Si dans le cadre de la tripartite,<br />
le Gouvernement n’arrive<br />
pas à amener un consensus sur<br />
le volet emploi il deviendra très<br />
très difficile de trouver un consensus<br />
sur le volet qui concerne<br />
les finances publiques!<br />
De plus, un débat objectif<br />
sera difficile à mener si les sujets<br />
provocateurs comme l’index,<br />
les salaires minimales, le<br />
droit du travail et les caisses de<br />
pension sont agités devant les<br />
syndicats.<br />
Nous ne sommes pas prêts<br />
à laisser détruire ces instruments!<br />
Que le Gouvernement prenne<br />
alors ses responsabilités<br />
(dixit Luc Frieden), le <strong>LCGB</strong><br />
sait lui aussi prendre ses responsabilités.<br />
Robert WEBER<br />
Président national du <strong>LCGB</strong>