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SeSSiOn 1 - AHTeR

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TABLE RONDE<br />

La table ronde d’ouverture du symposium réunissait, sous la houlette de Michel Schulman,<br />

journaliste spécialiste du patrimoine, un certain nombre de grands témoins fortement impliqués<br />

dans ce domaine :<br />

- Mme Sofia Avgenirou-Kolonias, membre du Comité exécutif de l’ICOMOS ;<br />

- M. Francesco Bandarin, sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture ;<br />

- M. Mounir Bouchenaki, ancien directeur de l’ICCROM ;<br />

- M. Yves Dauge, président de l’Association des biens français du Patrimoine mondial :<br />

- M. Daniel Elie, directeur général de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national, Haïti ;<br />

- Mme Pamela Jerome, coordinateur du Conseil scientifique de l’ICOMOS ;<br />

- M. Webber Ndoro, directeur du Fonds du Patrimoine mondial africain ;<br />

- M. Jean-Robert Pitte, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.<br />

Michel Schulman : Je voudrais reprendre une notion qui a précédemment été évoquée par Michel Juffé pour<br />

vous demander : la protection peut-elle nuire à l’homme ?<br />

Francesco Bandarin : Je voudrais d’abord remercier les organisateurs pour l’opportunité qui m’est donnée de<br />

m’exprimer dans un cadre un peu moins contraint que celui de l‘UNESCO. Je tiens à souligner la pertinence des<br />

thèmes du symposium qui ouvrent à de nouvelles questions. Questions qui touchent au subjectif et au collectif<br />

à la fois. Le patrimoine peut-il être auteur du devenir ?<br />

M.S : Comment imaginer aujourd’hui le patrimoine du futur ? Quels sont les rôles de l’éducation et de la<br />

formation dans ce domaine ?<br />

Mounir Bouchenaki : Nous sommes tous nous-mêmes porteurs du patrimoine ancien et du patrimoine du<br />

futur. La transmission, la formation sont des fonctions essentielles de la société et ceci nous concerne tous,<br />

cadres ou techniciens. Il faut impérativement sensibiliser à tous les aspects du patrimoine et élargir la notion<br />

de patrimoine par rapport à sa définition de 1965. Maintenant, existe-t-il un risque d’abus de patrimoine ?<br />

Non : ce sont les valeurs qui différencient, les valeurs à inculquer. Le patrimoine est fait pour la population,<br />

pour les jeunes, il n’est pas fait pour une seule élite. La jeunesse demande un changement. Il faut lui passer<br />

le relais.<br />

M.S : la terminologie utilisée, patrimoine en français ou « heritage » en anglais, ne touche pas les jeunes,<br />

ce sont des termes « has been » ?<br />

M.B : Mais parler de patrimoine, de « vieilles pierres », ce n’est pas être rétrograde, car cela va bien au-delà<br />

du passé.<br />

M.S : Le problème qui se pose, c’est que les écoles d’architecture sont déconnectées de la question<br />

patrimoniale…<br />

M.B : Cela fait partie du travail mené, notamment en Afrique, où l’ICCROM a aidé à la création de deux écoles<br />

13<br />

Le patrimoine, moteur de déveLoppement<br />

Heritage, driver of deveLopment

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