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outes<br />
viabilité hivernale : des engins,<br />
des hommes et de l’organisation<br />
Garantir des conditions de circulation correctes sur le réseau<br />
routier départemental est une préoccupation forte <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong><br />
général. Elle nécessite d’importants moyens matériels, humains<br />
et une organisation aussi rigoureuse que l’hiver.<br />
Claude Henriet, chef de secteur d’Orchamps-Vennes<br />
à la Direction des<br />
routes infrastructures <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<br />
explique : « La viabilité hivernale débute<br />
bien avant les premières neiges par la<br />
mise en place des jalons, des panneaux<br />
“verglas” et la mise en configuration hiver<br />
de nos véhicules d’intervention (saleuse et<br />
lames). Heureusement d’ailleurs, puisque<br />
mi-octobre, nous avons salé sur le secteur<br />
de Maîche et de Mouthe. »<br />
Les oreilles et les yeux<br />
Cette activité a une organisation précise.<br />
Ainsi, Claude Henriet ajoute la casquette<br />
de cadre coordonnateur à celle de chef de<br />
secteur : « Le <strong>Doubs</strong> est composé de trois<br />
territoires, Besançon, Montbéliard et Pontarlier,<br />
qui comptent environ 1 300 km de<br />
route chacun. Ils disposent en continu<br />
d’un cadre coordonnateur. Nous sommes<br />
quatre par territoire à nous relayer pour<br />
assurer la veille météorologique 24h/24<br />
<strong>du</strong> réseau. Chaque fin d’après-midi, selon<br />
les informations météorologiques, nous<br />
décidons de faire sortir ou pas nos patrouilleurs<br />
à 3h30 – 4h <strong>du</strong> matin. Sur le<br />
Les vertus de<br />
la bouillie de sel<br />
La bouillie de sel allie exigence<br />
environnementale, par sa moindre<br />
consommation de sel, et efficacité,<br />
puisque ce mélange de sel en<br />
grains et de saumure est actif plus<br />
rapidement, plus longtemps et<br />
à des températures plus basses.<br />
La dizaine d’unités de fabrication<br />
réparties dans le <strong>Doubs</strong> a permis la<br />
généralisation de son utilisation par<br />
le <strong>Conseil</strong> général.<br />
décembre 2010 vu <strong>du</strong> doubs<br />
terrain, ils déclenchent les opérations à<br />
mener par nos agents d’intervention ou<br />
par des entreprises privées pour qu’elles<br />
soient achevées à 7h. Un point de la situation<br />
est fait vers 5h30. Nous sommes les<br />
oreilles, eux sont les yeux. »<br />
Tendance météo et expérience<br />
Doris Chopard, patrouilleur <strong>du</strong> secteur de<br />
Pierrefontaine-les-Varans : « Le territoire<br />
de Pontarlier est divisé en sept secteurs<br />
où chaque patrouilleur effectue un circuit<br />
précis autour des axes les plus empruntés<br />
et des zones à risques. À tout moment,<br />
selon l’humidité, la neige, le vent, les températures<br />
de l’air et des chaussées, nous<br />
pouvons prendre la décision de lancer les<br />
opérations de salage et de déneigement,<br />
généralisées ou localisées, et transmettre<br />
le dosage précis de la bouillie de sel à utiliser.<br />
Pendant notre permanence, nous pouvons<br />
faire jusqu’à 200 km de patrouille si<br />
les conditions l’exigent. »<br />
Patrick Graizely, patrouilleur <strong>du</strong> même<br />
secteur, approuve : « La météo donne les<br />
tendances, mais la connaissance <strong>du</strong> secteur<br />
est capitale : s’il pleut à Orchamps-<br />
Doris Chopard, Patrick Graizely et Xavier Berger<br />
(de gauche à droite) sont les “yeux” <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong><br />
général sur les routes départementales l’hiver.<br />
Les 166 engins de déneigement <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général se tiennent prêts à intervenir.<br />
Claude Henriet, lors de ses permanences, coordonne<br />
les opérations de viabilité hivernale sur tout le<br />
secteur <strong>du</strong> Haut-<strong>Doubs</strong>.<br />
Vennes, c’est souvent verglacé dans la<br />
vallée <strong>du</strong> Dessoubre. Quand on patrouille<br />
à 4h, qu’il a plu, que le ciel se découvre, il y<br />
a un risque d’apparition de verglas d’ici 7h.<br />
Il faut l’anticiper. »<br />
Xavier Berger, patrouilleur sur Valdahon :<br />
« Nous sommes le trait d’union entre le<br />
cadre coordonnateur, nos équipes d’intervention,<br />
le parc routier départemental<br />
et les entreprises privées. Chaque jour a<br />
ses surprises, les phénomènes météo évoluent<br />
vite. Il n’y a pas deux routes qui se<br />
ressemblent. »<br />
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