You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
vie <strong>du</strong> doubs<br />
Guy-Louis Anguenot, prix<br />
Louis-Pergaud en 2003 pour<br />
L'Armoire comtoise.<br />
Guy-louis anGuenot, le chantre <strong>du</strong> monde rural<br />
Dix ans d’écriture et autant d’ouvrages – nouvelles et romans – à son actif :<br />
Guy-Louis Anguenot est un auteur prolixe, maintes fois récompensé de prix<br />
littéraires. Il compte un large public et de fidèles lecteurs.<br />
Réglé comme une horloge comtoise, il préfère écrire pendant<br />
la mauvaise saison, dans l’ambiance ouatée de l’automne<br />
et de l’hiver … et édite chaque printemps son cru de l’année,<br />
immanquablement un succès en Franche-Comté. En avril dernier,<br />
la parution des Chroniques comtoises n’a pas dérogé à la règle.<br />
Dans ces neuf nouvelles, on suit le Gustave, la Miche ou encore<br />
le père Tiennot, dans un quotidien qui fleure bon le monde rural<br />
et le parler comtois. Guy-Louis Anguenot a dédié son livre à<br />
André Oudet, son “frère d’âme” à qui il doit, presque par hasard,<br />
son entrée dans le monde de l’écriture.<br />
Le peintre disparu lui fit promettre<br />
d’éditer le recueil de 12 nouvelles<br />
concoctées à son intention, « pour<br />
distraire l’ami que la maladie allait<br />
emporter ». Ce fut Mémoires comtoises,<br />
à l’immédiat succès, avec déjà cinq<br />
rééditions au compteur…<br />
Dès lors, ce Bisontin, qui passa son enfance<br />
à Épeugney, décide de délaisser<br />
le tableau noir – il est enseignant en<br />
lettres – pour la feuille blanche. Il vole depuis de succès en succès,<br />
naviguant avec bonheur entre ruralité (L’Armoire comtoise, prix<br />
Louis-Pergaud 2003), roman plus intimiste (Sarah, primé par Arts<br />
et Lettres de France), policiers (Kateline, Drame aux Essarts) et histoire,<br />
son autre passion. Il revendique d’ailleurs le titre d’écrivain<br />
régionaliste et considère, comme l’abbé Garneret, de par sa quête<br />
ethnologique, qu’il rend « son butin au peuple ». Son talent de<br />
décembre 2010 vu <strong>du</strong> doubs<br />
« C’est en écrivant que<br />
l’on devient écrivain.<br />
On découvre (…) ce que<br />
l’on a en soi. »<br />
conteur allié à une recherche solide et pointue des faits historiques<br />
donne des ouvrages empreints d’une grande émotion et<br />
d’un tel réalisme qu’on imagine que l’auteur a lui-même tâté<br />
des tranchées… à l’instar des Blés moissonnés où une famille de<br />
paysans <strong>du</strong> Haut-<strong>Doubs</strong> est pris dans la tourmente de la Grande<br />
Guerre. Les chemins d’honneur qui ont suivi lui ont valu le prix<br />
Comtois de littérature.<br />
Tout en travaillant à son prochain ouvrage dont l’action se situe<br />
autour <strong>du</strong> lac <strong>du</strong> Bourget, Guy-Louis Anguenot, soucieux d’explorer<br />
un autre mode de communication,<br />
écrit une adaptation télévisée<br />
de Maleroche, un autre de ses succès<br />
de l’année 2005, avec le scénariste et<br />
écrivain Roger Faindt. À ceux qui lui<br />
demandent conseil, il indique : « Il ne<br />
faut pas être prisonnier d’un canevas.<br />
Je procède ainsi dans mes romans :<br />
il y a crime… et je ne sais pas qui est<br />
le coupable. C’est en écrivant qu’on<br />
devient écrivain, il faut réellement<br />
se jeter dedans, et l’on découvre alors, à travers des images, des<br />
métaphores, ce que l’on a en soi. C’est vraiment extraordinaire »,<br />
conclut-il, tout sourire.<br />
En décembre, Guy-Louis Anguenot dédicacera ses ouvrages dans les librairies<br />
et grandes surfaces <strong>du</strong> <strong>Doubs</strong>, et sur des marchés de Noël, comme celui de<br />
Frasne, les 27 et 28 décembre.<br />
5