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Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon

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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />

Dans le décret 2006-503 du 2 mai 2006 (MEDD, 2006a) relatif à directive ERU, la<br />

définition <strong>de</strong>s zones sensibles est la suivante :<br />

“les zones sensibles comprennent les masses d’eau particulièrement sensibles aux<br />

pollutions, notamment celles dont il est établi qu’elles sont eutrophes ou qu’elles pourraient <strong>de</strong>venir<br />

eutrophes à brève échéance si <strong>de</strong>s mesures ne sont pas prises, et dans lesquelles les rejets <strong>de</strong><br />

phosphore, d’azote ou <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux substances, doivent, s’ils sont la cause du déséquilibre, être<br />

réduits”.<br />

On remarque alors que <strong>de</strong>s quatre critères initiaux <strong>de</strong> la directive européenne, celui<br />

relatif { l’eutrophisation est celui qui ressort le plus dans cette définition.<br />

Considérant la condamnation européenne actuelle pour la définition <strong>de</strong>s zones sensibles,<br />

l’interprétation que l’Europe fait <strong>de</strong> cette définition est qu’on ne peut pas avoir <strong>de</strong>s tronçons<br />

successifs mais distants classés en zone sensible. A partir du moment où il y a une zone en aval<br />

qui présente un risque ou subit déj{ une eutrophisation, il faut classer d’office tout l’amont du<br />

bassin versant en zone sensible. De cette manière, les rejets limités en amont contribueront au<br />

minimum { déclencher le phénomène d’eutrophisation en aval.<br />

En ce qui concerne la directive dite Nitrates, tous les critères sont conservés même si<br />

dans la pratique, le critère relatif { l’eutrophisation a tendance { être sous exploité. Cela ressort<br />

principalement dans la circulaire du 8 avril 2002 (MATE, 2002), laquelle insiste sur la nécessité<br />

<strong>de</strong> bien prendre en compte l’eutrophisation pour la délimitation <strong>de</strong>s zones vulnérables, même<br />

lorsque le phénomène ne se produit qu’en aval <strong>de</strong> l’aire agricole. On peut donc supposer que si la<br />

circulaire en fait état c’est que jusqu’en 2002, l’eutrophisation jouait un rôle mineur dans la<br />

délimitation <strong>de</strong>s zones vulnérables. Il faut tout <strong>de</strong> même noter qu’il est techniquement difficile<br />

<strong>de</strong> déterminer si les polluants sont d’origine agricole ou non (utilisation <strong>de</strong> traceur pour détecter<br />

les molécules). Cette directive ne s’appliquant que pour les polluants agricoles, ce critère est<br />

sous utilisé ({ l’avantage <strong>de</strong>s exploitants agricoles).<br />

1.3.3. La Directive Cadre sur l’Eau<br />

L’objectif <strong>de</strong> la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) (PE & CUE, 2000) est d’atteindre un bon<br />

état écologique et physico-chimique <strong>de</strong>s masses d’eau d’ici 2015. Pour déterminer si une masse<br />

d’eau est en bon état ou non, le principe est simple : on évalue l’écart entre les caractéristiques<br />

<strong>de</strong> stations dites <strong>de</strong> référence (subissant une influence humaine la plus faible possible) et les<br />

analyses effectuées sur <strong>de</strong>s points représentatifs <strong>de</strong> la masse d’eau étudiée. Le texte indique<br />

quels sont les paramètres à étudier ainsi que l’état <strong>de</strong>s cours d’eau en fonction <strong>de</strong> la différence<br />

par rapport aux stations <strong>de</strong> référence.<br />

Les valeurs <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> référence peuvent être obtenues par mesures directes sur les<br />

stations <strong>de</strong> référence (prélèvements puis analyses), par modélisation ou par dires d’experts.<br />

Dans le texte, il n’y a aucune indication quantitative pour désigner l’écart entre les données <strong>de</strong><br />

références et celles d’un point représentatif. Ceci laisse une marge d’incertitu<strong>de</strong> quant { l’état {<br />

attribuer. Cependant, une intercalibration européenne est prévue <strong>de</strong> manière à ce que les<br />

résultats <strong>de</strong>s différents pays européens soient comparables entre eux.<br />

De plus, la DCE impose la création <strong>de</strong> cartes d’état écologique et physico-chimique mais<br />

pas <strong>de</strong> cartes pour chacun <strong>de</strong>s paramètres.<br />

Parmi les paramètres étudiés, même si certains peuvent se rapporter très directement à<br />

l’eutrophisation (macrophytes, phytobenthos), ils ne sont pas utilisés pour déterminer s’il y a<br />

eutrophisation ou non. La DCE reste très généraliste sur l’état écologique et n’abor<strong>de</strong> pas la<br />

problématique du phénomène puisque le sujet est déjà traité par <strong>de</strong>ux directives européennes.<br />

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